L´été, le feu de la jalousie
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L´été, le feu de la jalousie
Été : le feu de la jalousie « Il y a dans la jalousie plus d’amour-propre que d’amour » François de La Rochefoucauld Pathologie, preuve d’amour, manque de confiance en soi, incompréhension, quiproquo? Nous faut-il cautionner la jalousie, la condamner… ou la comprendre ? Tout comme les débats scolaires de notre enfance, la pertinence du sujet ne vient pas d’une vision dichotomique de la chose : être « pour » ou « contre » quelque chose est bien trop limitatif lorsqu’il s’agit de nos émotions. Dès lors que la jalousie peut nous faire souffrir ou blesser l’autre, il importe de mieux la comprendre pour la réduire, voire de la faire disparaître. Nos émotions ne sont pas des états de fait, immuables, gravés à jamais dans nos cœurs en permanente évolution. Fruits de notre expérience, mais aussi de nos croyances et de notre conscience, les émotions colorent notre perception du monde et d’autrui. Elles sont le filtre de l’instant présent. Comme nous sommes en cette saison correspond à une émotion qui lui est matérielle, qui mériterait à été et que, selon l’approche asiatique l'élément FEU, prenons comme exemple liée : la jalousie amoureuse (et non elle seule un article). Deux possibilités de base s’offrent à nous : nous sommes jaloux à raison ou non. Nous pouvons comprendre la jalousie comme le fruit dysfonctionnel d’un manque de confiance en soi ou en l'autre, et la confiance, non pas comme un dû, mais bel et bien comme une construction. Il n’y a pas de honte à avoir à répondre « non » à quelqu’un qui nous dit « Tu ne me fais pas confiance ? » … si c’est la première fois que vous croisez cette personne. La confiance est un lâcher-prise progressif, une volonté de connaître, de comprendre, de déléguer. La jalousie survient quand nous avons l'impression, à tort ou à raison, que cette confiance a été trahie … Et c’est bien là tout le problème. Pour s’abstraire de la culpabilité, commençons par la « jalousie fondée », avec trahison, mensonge, écart ou autre. Dans ce cas de figure, il s’agit bien plus de prise de conscience que de « jalousie ». En psychologie, l’une de ses définitions est « Désir de possession exclusive et crainte d'être trahi. » Souvent, trop souvent encore, nous entendons des personnes qui disent souffrir de jalousie, alors qu’elles sont effectivement trahies. À toutes celles, à tous ceux qui se reconnaissent ici, retrouvez votre intégrité : vous n’êtes pas jaloux, mais conscients ! Dès lors, exprimer votre mal-être est des plus normal et légitime, et la responsabilité ne vous incombe pas. Le deuxième cas de figure, quant à lui, est un peu plus complexe, mais non sans solution : comprendre permet de dépasser la souffrance ☺ ! Si vous n’avez pas été trahi(e), il s’agira souvent du résultat d’un manque de confiance en vous. Le « désir de possession » n’est pas applicable aux humains : personne n’aime être chosifié(e). Nous ne nous appartenons pas ! Nous nous complétons, nous nous sublimons, mais jamais l’on ne se possède … Comme le dit l’une de nos amies, si l’on attache les pattes de deux oiseaux ensemble, ils ne pourront jamais s’envoler ! La solution ? Faites-vous du bien, améliorez l’image de vous-même (cfr « Le carnet de Vie », bientôt publié par Ellipsilone), demandez l’avis de gens que vous aimez et qui vous aiment … sans harceler votre conjoint(e) qui, le plus souvent, se sent dans ce cas de figure bien démuni(e). La jalousie est souvent un miroir, un reflet plus ou moins réel de nos manquements, de nos insatisfactions, de ce qu’il nous reste à acquérir. Dès lors que l’Autre ou les Autres possède(nt) ce que nous n’avons pas, et lors d’un passage émotionnel plus fragile dans notre existence, cette observation de soi et des autres peut nous entraîner dans un esprit de comparaison malsain et dévalorisant … jusqu'à perdre parfois de vue nos objectifs personnels, altérer nos motivations, et fausser nos représentations de besoins personnels. Une preuve d’amour ? Ne confondons pas attachement et partage, relier ou ligoter. Eprouver des sentiments a pour vocation d’épanouir, certainement pas d’emprisonner ! « Si tu n’es pas un peu jaloux, tu ne m’aimes pas »… Cette phrase, souvent employée, exprime le décalage entre l’envie d’être aimé(e) et la peur de ne pas l’être. Et comme la peur est souvent le résultat de notre ignorance, même si cela fait un peu mal, il vaut toujours mieux oraliser un doute pour accroitre la complicité, l’intimité, et nourrir le partage (… qui est le BUT de la relation !!!), que de rester dans des suspicions malsaines qui finissent par fatiguer considérablement l’amour. Au travers l’exemple de la jalousie, nous pouvons agrandir le modèle de notre conscience émotionnelle, ressentir plus et croire moins. Exercice Nous vous invitons à consulter le lien suivant afin de prendre le temps d’identifier, chaque fois que vous en ressentez le besoin, VOTRE réalité : http://www.talentdifferent.com/emotions2146.html. S’il est impossible de changer ou de transformer ce que l’on ne connaît pas, il est dès lors logique et rassurant d’avoir une influence bienveillante sur notre vie. Vous êtes prêt ? Regardez la fleur, Respirez, Ressentez… Aimez !!! Si ce texte vous a plu, il pourrait plaire à vos proches ☺