Jours Nouveaux N° 52
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Jours Nouveaux N° 52
jours nouveaux LT UR E, ES SIO NN EL S DE LA CU LE JO UR NA L DE S PR OF TR AIT E RE EN N ET DE S MÉ DIA S DE LA CO MM UN ICATIO Dans le cadre de la COP 21 N°52 - DÉCEMBRE 2015 Voir page 7 Colette Roumanoff Maintenir une relation avec un malade d’Alzheimer c’est possible ! 06 Audiens 10 Rencontre 13 Vos démarches 19 Rencontronsnous aux côtés des aidants à Lyon en ligne L’humour L’humour, pour Chris Marker, serait la politesse du désespoir. Quelle triste définition que prêter à cette approche alerte et ironique de l’existence une finalité aussi sombre ! Même s’il conviendrait de distinguer l’humour de l’esprit, et de cette tendance si française au sarcasme, on peut tout de même inscrire cette disposition dans une humanité qui sans être béate d’optimisme prend le meilleur en chassant le pire. Reste que là où l’humour est indéniable, où il pose sur le fil du temps sa tendre lucidité, quelle que soit la nature des êtres qui en usent, quelques caractéristiques se dégagent qui autorisent un portrait commun. S’en prendre aux autres et s’épargner soi-même, ce n’est pas de l’humour mais de l’aigreur. Offenser autrui en se prenant parfois pour cible, ce n’est pas de l’humour mais une lucidité tactique : pour justifier ses attaques, on feint de ne pas s’oublier. L’humour c’est savoir se tourner en dérision s’il le faut avec grâce et mesure, sans excès parce que cela apparaîtrait alors comme affecté, sans une acidité qui manifesterait qu’on se déteste. L’humour se moque de l’existence mais pas des humains qui l’ont en partage. Il n’impose pas d’adorer autrui mais renvoie à une conception tolérante, tranquille et aimablement contradictoire des échanges et de notre coexistence sur cette terre. L’humour n’est pas la politesse du désespoir mais de la politesse tout court. Passer par ce vecteur chaleureux pour respecter l’autre et ne pas se considérer comme le nombril du monde n’est pas un chemin médiocre. Sommaire Tribune ÊTRE À VOS CÔTÉS, CELA VEUT DIRE… 0 3 | Édito 0 4 | Colette Roumanoff 0 6 | Vous êtes aidant ? 0 7 | La responsabilité sociale 0 8 | Profiter de la vie 1 0 | Rencontre à Lyon 1 2 | Reporters d’Espoirs 1 3 | Vos démarches en ligne 1 4 | Interview Raymond Duffaut 1 6 | Brèves culturelles 1 7 | Cumul emploi retraite 1 8 | Histoires de la Presse 1 9 | Rencontrons-nous 2 0 | Gardons le contact ◗ Par Philippe Bilger, magistrat honoraire, Président de l’Institut de la parole. La prochaine intervention de Philippe Bilger, dans le cadre des Journées de rencontre et d’information (JRI) destinées aux professionnels de la culture, retraités, aura lieu au mois de janvier 2016, à Paris. Pour tout renseignement et inscription : tél. 0 173 173 927 ou [email protected] 02 jours nouveaux jours nouveaux n° 52 • Jours nouveaux (publication semestrielle) est édité par Audiens • Siège social : 74 rue Jean-Bleuzen 92177 Vanves Cedex. Directeur de la publication : Patrick Bézier • Rédactrice en chef : Isabelle Thirion Coordination et rédaction : Gaëlle Even • Ont participé à ce numéro : Florence Batisse-Pichet, Henri Bignalet, Clym, Magali David, Agnès Delpierre, Albane Gaillot, Denis Girard, Rémi Jacobs, Daniel Labaune, Jean Miot, Laurence Maurin, Sarah Nicaise, Benoît Perenchio, Nora Taieb • Crédits photos : Guillaume Atger, Guillaume Grandin, Catherine de Torquat, Shutterstock • Imprimeur : Graph 2000 - Boulevard de l’Expansion - 61200 Argentan • Imprimé sur papier certifié PEFC - FCBA/08-00867. Editorial Woody Allen nous a dit un jour « qu’il n’avait rien contre le fait de vieillir puisque c’était la seule façon de ne pas mourir jeune ». Cette faculté de vieillir, un nombre important de nos ressortissants l’a perdue le 13 novembre, tombés sous les coups de barbares et toutes nos professions sont en deuil. Soutenir les aidants est également au centre de nos préoccupations, pour que les aides ne s’inversent pas un jour sous le poids de l’isolement et de la contrainte. Alors, pour ceux qui ont cette chance de vieillir, nous nous efforçons de mettre tous les atouts de leur côté, pour qu’ils vieillissent bien. À la fois au travers d’expériences professionnelles, comme celle de Colette Roumanoff, mais aussi de travaux collectifs comme ceux que nous menons sur le bien vieillir. Enfin, prenons la vie avec humour, rompons l’isolement en étant connectés de façon matérielle avec les journées de rencontre et d’information ou immatérielle en faisant nos démarches en ligne, mais gardons le contact. Ces travaux visent à prendre en compte toutes les différences comme le vieillir LGBT (Lesbiennes-Gay-Bi-Trans) avec l’Autre Cercle. Notre Label Diversité nous challenge régulièrement et il n’est pas question de laisser les uns ou les autres de nos retraités sur le bord du chemin, au motif qu’ils ne seraient pas alignés sur le grand nombre. Bonne année à tous ◗ Patrick Bézier, Directeur général d’Audiens numéro 52_décembre 2015 03 être à vos côtés, cela veut dire vous soutenir si vous aidez un proche dépendant Colette Roumanoff : « Maintenir une relation avec un malade d’Alzheimer c’est possible ! » Auteur, metteur en scène et retraitée du Groupe Audiens, Colette Roumanoff dirige une compagnie de théâtre classique et de pièces pour enfants depuis 22 ans. Confrontée depuis 10 ans à la maladie d’Alzheimer de son mari, Daniel, elle a mis en scène La confusionite, une pièce de théâtre comique inspirée de son vécu. Convaincue que le bonheur est plus fort que la maladie, elle nous livre aujourd’hui son témoignage plein d’espoir dans un livre Le bonheur plus fort que l’oubli. Pour Jours Nouveaux, elle lève le voile sur quelques idées reçues sur la maladie. Comment avez-vous réagi lorsque le diagnostic de la maladie d’Alzheimer de votre mari a été posé en 2006 ? C. Roumanoff : Ma première réaction a été une sorte de panique. L’image sociale écrasante de cette maladie est faite de représentations totalement fausses. Et donc comme tout le monde, j’ai eu peur, avant de voir ce que c’était réellement. Quand vous dites qu’il y a une dramatisation de la maladie, c’est parce que les gens ne la connaissent pas ? C. Roumanoff : Oui c’est ça, ils ne comprennent pas comment elle marche. C’est une maladie de la gestion de l’information. Comme elle ne peut pas être gérée, cela entraîne des comportements que l’on considère comme « anormaux ». La perte de repères engendre des confusions mais qu’il faut savoir entrevoir comme des débuts d’explication. Par exemple, ce qui est perçu 04 jours nouveaux comme une fugue, c’est juste que le malade ne sait pas qu’il est sorti par la porte d’entrée. Il faut arrêter d’avoir peur. Pourquoi avoir souhaité écrire un livre sur votre expérience ? C. Roumanoff : J’ai envie de lutter contre la représentation sociale erronée qui existe sur cette maladie, contre l’ignorance. Cette pression sociale est exercée en grande partie par le corps médical et les médecins, qui ont tendance à réduire les patients à leurs déficiences, à l’agressivité sans prendre en compte leur dimension humaine et émotionnelle. La manière dont on prend en charge les malades d’Alzheimer me scandalise, ça me met en colère et donc je proteste ! Il faut arrêter de parler de « démence » parce que ce terme médical fait référence à un « fou dangereux » dans le langage courant. Cela fait peur aux gens alors que les malades d’Alzheimer ne sont pas dangereux. Préserver une relation épanouissante avec un malade d’Alzheimer Les 4 conseils de Colette Roumanoff 1. Garder la bonne humeur, ne jamais reprocher au patient sa maladie de manière directe ou indirecte. 2. Avoir une attitude pratique pour anticiper les problèmes, (par exemple, mettre un code à la porte à partir du moment où c’est nécessaire pour éviter que la personne ne sorte et se perde). Le comportement des patients atteints d’Alzheimer est très changeant. Pour maintenir une relation épanouissante cela suppose donc une adaptation et une écoute de tous les instants ? C. Roumanoff : Des fois, la personne dit qu’elle veut partir ou elle pose des questions répétitives, en fait, il s’agit simplement de signaux d’alarme qui indiquent un inconfort. Il faut interpréter ces signaux correctement. On dit l’agressivité, c’est la maladie, mais non l’agressivité ce n’est jamais la maladie ! C’est un signal de Il est important de regarder et d’observer sans essayer d’interpréter tout de suite détresse qui dit qu’il y a quelque chose qui ne va pas, qui veut dire stop. On a tendance à avoir recourt à des neuroleptiques pour calmer l’agressivité mais cela a un effet néfaste sur les neurones. Il est également important de respecter le rythme du malade. Depuis un certain temps, la maladie de mon mari s’aggravant, il ne veut plus prendre sa douche le matin. J’ai compris que cela ne servait à rien de le forcer à s’habiller et à prendre sa douche alors qu’il n’en avait pas envie. Dormir jusqu’à midi, c’est un rythme nouveau. Maintenant, il prend sa douche l’après-midi et il n’y a plus de blocages. En fait, il faut comprendre où en est le malade dans son parcours pour avoir une réponse adaptée. On a tendance à vouloir appréhender la maladie au travers de codes. Vous semblez au contraire nous inviter à entrer dans un autre monde ... C. Roumanoff : La maladie, c’est terra incognita. Il est important de regarder et d’observer sans essayer d’interpréter tout de suite en se disant « ça c’est la maladie ». Avec moins de neurones, on ne vit pas pareil mais on peut bien vivre quand même. En entrant dans cet autre monde, on y trouve aussi des richesses, et on peut prendre du plaisir. Il y a toujours des découvertes. Vous êtes aidant et vous souhaitez participer à un atelier théâtre animé par Colette Roumanoff Pour obtenir les dates des prochains ateliers et vous inscrire, contactez Sandrine Delgrange au 0 173 173 306 ou envoyez un courriel à [email protected] en précisant dans l’objet : « Atelier Théâtre Aidants » 3. Faire du sport ou pratiquer une activité physique tant que cela est possible, cela stimule la mémoire du corps. 4. Ne pas avoir peur de se tromper. Cette maladie, c’est comme un jeu de piste, il faut chercher des indices et si on se trompe, ça n’est pas grave, on cherche d’autres solutions. Retrouvez tous ses conseils sur son blog : http://bienvivreavecalzheimer.com/ La plus inattendue a été celle de la « ligne jaune » [ndlr : s’énerver, crier est selon Colette Roumanoff, une ligne jaune à ne pas franchir], c’est-à dire que la bonne humeur est devenue obligatoire. Le malade est très sensible à l’humeur de son aidant. S’il le sent de mauvaise humeur, il s’enferme dans la honte, la culpabilité et devient malheureux comme les pierres. Il ressent beaucoup plus les émotions que nous parce qu’il n’a plus toutes ces défenses que l’on érige pour se protéger. Aider les personnes qui sont les aidants, c’est le but des ateliers théâtre que vous animez pour Audiens, pouvez-vous nous en parler ? C. Roumanoff : Ces ateliers ont pour vocation de faire bouger les expressions émotionnelles. Souvent les gens sont figés dans une seule attitude, dans leur ressenti. Avec le théâtre, ils sont amenés à changer de personnages, d’émotions et cela créé de la fluidité dans la relation et dans l’expression. Cette fluidité est nécessaire dans le cas de la maladie d’Alzheimer pour se mettre à la place du malade. numéro 52_décembre 2015 05 être à vos côtés, cela veut dire vous soutenir si vous aidez un proche dépendant Vous êtes aidant ? Vous souhaitez en savoir plus sur notre accompagnement ou parler à l’un de nos référents ? Contactez-nous au 0 173 173 927 Audiens est à vos côtés La famille est souvent au cœur de la chaîne de solidarité qui se forme autour de la personne dépendante, gravement malade ou handicapée. Parce que nous sommes convaincus que le bien-être de la personne fragilisée, comme de son proche aidant, sont essentiels pour préserver une relation épanouissante et bienveillante malgré les difficultés, nous nous engageons à vous apporter une écoute et un soutien personnalisés. Information et conseils ◗ Des entretiens personnalisés avec nos référents : pour faire le point sur vos droits, vos besoins et vous orienter selon votre situation. L’équipe Accompagnement solidaire et social d’Audiens est à votre écoute. Des solutions pour vous reposer sans éprouver d’inquiétude au sujet de votre proche ◗ Séjours de vacances adaptés : pour partir en vacances avec la personne que vous aidez, dans un centre de vacances Villages Répit Famille adapté à sa prise en charge. ◗ Accompagnement dans la recherche d’établissement d’hébergement temporaire ou accueil de jour. ◗ Mise en place d’une aide à domicile ponctuelle. 06 jours nouveaux Des moments de rencontres pour prendre soin de vous et de votre santé ◗ Atelier Art Emotions : pour entrer en contact avec votre vie intérieure au travers de la création artistique. Cet accompagnement est proposé par un art-thérapeute à Paris. ◗ Groupe de parole aidants : un moment convivial pour échanger avec d’autres aidants et trouver des réponses pour un « mieux vivre ensemble ». Le groupe est animé par Rosette Poletti, infirmière suisse en soins généraux et psychiatriques et psychothérapeute. ◗ Atelier théâtre dédié aux aidants animés par Colette Roumanoff (cf. interview dans les pages précédentes). ◗ Audiens Culture sur Mesure : une aide à la réalisation d’activités culturelles à domicile ou à l’extérieur selon vos envies en Île-de-France . ◗ Prise en charge de suivi psychologique. ◗ Des bilans de prévention « Bien vieillir » : pour faire le point sur votre santé et obtenir des conseils personnalisés pour la préserver. Des aides financières complémentaires aux aides publiques Vous pouvez, sous certaines conditions, bénéficier d’aides sociales complémentaires pour : ◗ Une participation aux frais de déplacements pour soutenir ou rendre visite à votre proche. ◗ Une aide à l’aménagement du domicile. ◗ Une aide ponctuelle et exceptionnelle en cas de difficultés financières et / ou sociales liées à votre situation d’aidant. n être à vos côtés, cela veut dire s’engager dans des actions responsables La responsabilité sociale, au cœur des valeurs d’Audiens Une étude pionnière sur le « Vieillir Gay » Initiatives Culture 21 : Lors du colloque intitulé Vieillir LGBT (Lesbiennes-Gay-Bi-Trans) organisé le 27 octobre dernier par l’association L’Autre Cercle qui lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, Audiens a présenté les résultats d’une étude portant sur les besoins ressentis par les personnes LGBT dans le cadre du vieillissement. pour donner à la culture toute sa place sur le terrain de la responsabilité sociétale Cette étude montre que vieillir représente, pour les personnes LGBT, une crainte importante : le déficit des solidarités familiales, l’absence de partenaires et la nécessité de la présence d’un réseau amical exacerbent la peur de l’isolement. Aux côtés d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) pionnier dans le domaine, Henri Bignalet, directeur du Pôle Social et Individus du Groupe Audiens a souligné l’importance d’une telle étude qui a, entre autres, le mérite de mettre au jour cette problématique jusqu’alors taboue ou ignorée. Initiatives Culture 21 est une plate-forme web participative déployée depuis mi-novembre par Audiens, à la faveur de la COP 21. Elle est destinée à recueillir les initiatives et bonnes pratiques des professionnels de la culture en matière de développement durable et de RSE. La soirée a également été l’occasion de la signature de la Charte LGBT par un certain nombre d’entreprises et Nonce Paolini est venu officialiser la signature de la Charte par TF1. Si vous souhaitez consulter la synthèse de cette étude : www.audiens.org rubrique « Retraité / J’adopte la senior Attitude Audiens ». n Ses ambitions : valoriser leur engagement sociétal, générer information et échanges et sensibiliser le plus grand nombre aux défis du développement durable. Car la culture, reconnue comme 4e pilier du développement durable au Sommet de la Terre de Johannesburg, est facteur de paix, de liberté et de cohésion sociale. Par ailleurs source d’emplois, elle reste trop souvent perçue comme accessoire au regard des enjeux du développement durable. Or, son rôle de sensibilisation et de transmission est crucial pour relever les défis sociétaux. Vous souhaitez témoigner d’initiatives responsables dans les secteurs de la culture.Deux rubriques pour contribuer sur www.initiatives-culture-21.fr : - Initiatives et bonnes pratiques, qui couvrent toutes les dimensions du développement durable et peut prendre la forme d’un texte, d’une vidéo, d’une photographie ou d’une illustration. - Initiatives artistiques et culturelles, qui met en lumière une création artistique en lien avec les thématiques du développement durable. n numéro 52_décembre 2015 07 être à vos côtés, cela veut dire profiter de la vie Profiter de la vie : quelles solutions pour vivre positivement l’avancée en âge ? Rester en lien avec vos anciens collègues, vos amis ou vos proches, exercer votre mémoire au travers d’activités nouvelles, rester actif pour prendre soin de vous et de votre santé, et anticiper l’avancée en âge pour rester chez vous longtemps, être entouré en cas de difficultés, telles sont les clés d’une retraite épanouissante. Découvrez comment Audiens peut vous accompagner. Adoptez de nouveaux comportements au quotidien avec le bilan bien vieillir Vous souhaitez faire le point sur votre santé ? Vous pouvez bénéficier d’un bilan médico-social de prévention au Centre de prévention Agirc-Arrco Turbigo Île-deFrance. Cultivez votre forme et profitez de votre temps libre avec d’autres professionnels de la culture, de la communication et des médias Pour rester en contact avec votre univers professionnel en partageant des activités ou votre passion, rejoignez le club ABC. Conférences, ateliers santé ou artistiques, activité physique et sorties culturelles vous sont proposées toute l’année. Grâce à votre adhésion, vous bénéficiez également d’une assistance juridique. Pour tout renseignement, contactez-nous au 0 173 173 746 ou 748 08 jours nouveaux À l’issue d’une consultation avec un médecin spécialiste de l’avancée en âge et un psychologue clinicien, vous repartirez avec des recommandations personnalisées. Yoga, tai chi chuan, ateliers d’écriture ou conférences thématiques sur la santé, à l’issue du bilan vous pourrez également participer à de nombreuses activités collectives. Ces bilans peuvent également être réalisés en région, pour connaître les adresses, contactez-nous 01 40 28 33 35. Vous sentir entouré et écouté dans les situations difficiles Vous soigner à tarif maîtrisé Échanger avec d’autres personnes qui vivent la même chose que soi lorsque l’on accompagne un parent dépendant, malade ou handicapé ou que l’on a perdu un proche permet de libérer la parole et de se sentir soutenu. Pour vos consultations de généralistes ou de spécialistes, pensez au Centre de santé René-Laborie Audiens ou ses partenaires en région. Vous bénéficiez en outre de consultations au tarif Sécurité sociale sans dépassement d’honoraires et de tarifs maîtrisés en optique et en dentaire, et vous n’avancez pas de frais grâce au tiers payant intégral. Nouveau : accès aux IRM et scanner aux tarifs de secteur 1. Des créneaux horaires prioritaires sont également réservés aux détenteurs de contrats santé Audiens Prévoyance ou La Mutuelle Audiens de la presse, du spectacle et de la communication, faites-vous connaître. Parce qu’il est plus facile de surmonter ces situations entouré, Audiens organise régulièrement des groupes de parole pour les aidants familiaux ou les personnes qui ont perdu un proche. S’appuyant sur l’art thérapie, la sophrologie, ou encore des films ou des échanges, nos intervenants vous accompagnent en toute convivialité et bienveillance. Pour prendre rendez-vous, contactez le 01 84 79 02 79 ou sur www.audiens.org Adresse : 27-29 rue de Turbio 75002 Paris Retrouver les dates des prochains groupes de parole, p19. Aménager votre logement ou vous faire aider ponctuellement pour rester chez vous longtemps L’aide à domicile momentanée pour vous faire aider en cas de difficulté passagère À partir de 75 ans, vous pouvez bénéficier d’une aide ponctuelle au ménage, à la préparation des repas, aux courses… Sur simple demande téléphonique, sous 48 h nous mettons à votre disposition une aide à domicile momentanée*. *Si vous ne bénéficiez pas déjà d’une aide à domicile régulière tout au long de l’année, du type APA ou PAP. Pour tout renseignement, appelez votre conseiller au 0 810 360 560 (0,05 €/min + prix appel) Le diagnostic bien chez moi pour aménager votre domicile en prévision de votre avancée en âge À partir de 75 ans, vous pouvez bénéficier de la visite d’un ergothérapeute chez vous. Il vous proposera des solutions pour optimiser les gestes de la vie quotidienne en fonction de vos habitudes et de vos envies. Pour tout renseignement, appelez votre conseiller au 0 810 360 560 (0,05 €/min + prix appel) numéro 52_décembre 2015 09 être à vos côtés, cela veut dire venir à votre rencontre Audiens près de chez vous : reportage lors d’une Rencontre à Lyon Répondre aux questions et lever les tabous pour aborder la vieillesse dans tous ses états, c’est le but qu’Audiens se donne à travers des Journées de rencontre et d’information, destinées aux retraités de la culture, de la communication et des médias. À raison de dix rendez-vous par an, en régions et sur Paris, elles sont un moment privilégié pour se retrouver et échanger. Lyon, 13 octobre 2015 à l’hôtel Mercure de Perrache. Il est 9h00, les premiers inscrits arrivent. Ils viennent seuls, parfois entre amis, d’autres en couple. Pour certains, c’est la première fois. Certains se connaissent, comme ces anciens salariés du quotidien Le Progrès. Autour du café d’accueil des tranches de vie se racontent : « Quand j’ai rencontré mon mari, il travaillait dans le cinéma, et puis il y a eu la guerre… », « Moi, j’ai été danseuse à l’opéra de Lyon. »… On trouve des aidants en quête de soutien. Ainsi cette retraitée s’occupe de sa mère de 95 ans : « Je suis venue pour connaître ses droits, je suis dépassée... » En ouverture, Charles-Pierre Dehondt, 10 jours nouveaux Bertran ingénieur patri d Charbonnier, monial partena ire d’Audiens administrateur de l’ABC*, d’Audiens Retraite Agirc et Audiens Retraite Arrco et vice président de la commission sociale d’Audiens Retraite Agirc, donne le ton : « Nous sommes là pour être à vos côtés » Puis Isabelle Thirion, rappelle les activités du Groupe. Comment bénéficier d’une aide à domicile ? Combien coûte une maison de retraite ? Où effectuer un bilan de santé complet ? Comment fonctionne la réversion ?... Sur ces questions administratives et de protection sociale, des intervenants d’Audiens répondent. Comment protéger son conjoint ? Quel est l’intérêt de la communauté universelle ? Un testament chez soi est-il valable ? Côté succession, Bertrand Charbonnier, un ingénieur patri- monial indépendant partenaire d’Audiens, explique les types de successions possibles et les solutions pour protéger son conjoint. Son mot d’ordre : « Il faut consulter son notaire et non son banquier ! ». Place ensuite au bien-être avec Marie de Hennezel, psychologue clinicienne et écrivain qui dispense des séminaires au sein d’Audiens. À travers son expérience, elle donne les clés d’une retraite réussie, « un travail avec des choix et des rituels ». Enfin, le docteur Viviane Belleoud qui a fait de la méditation en pleine conscience, sa spécialité, clôt cette journée. * Le club de loisirs et de prévention du Groupe Audiens. Agnès Delpi responsable de l’A erre, ccompagnement solidaire et socia l des professionn els à la retraite d’Aud iens Vous nous avez dit : À propos des séminaires de Marie de Hennezel : « C’est merveilleux, on en sort requinqué. » Cécile Prévost, responsable du club ABC Audiens À propos de l’âge : « Il faut résister contre la pression ambiante. Je ne veux pas être catégorisée par le nombre de mes petits enfants. Je refuse de dire mon âge. » À propos de la méditation : « C’est un remède contre le chagrin ». Marie de Hennezel, s Audiens anime des séminaire illir Vie n Bie L’art de 3 questions aux anciens du Groupe Progrès de Lyon Comment et quand a été créé l’AAGP et comment s’est-elle élargie au fil du temps ? L’Association des Anciens du Groupe Progrès (AAGP) a été créée le 16 avril 1992, par d’anciens cadres techniques du Progrès pour les salariés des différentes sociétés du Groupe, notamment le Bien Public et les Journaux de Saône-et-Loire, partant en retraite ou en préretraite, afin de leur assurer la continuité des contrats en place pour les « actifs ». Le régime comporte deux options et le Conseil d’administration de notre association est en charge du pilotage de notre contrat en collaboration avec Audiens. En 2011, l’association s’est élargie à Publiprint Province N° 1 (régie publicitaire du Groupe Progrès) et au Dauphiné Libéré. Actuellement, l’AAGP compte 835 adhérents, soit 1 300 bénéficiaires. Denis Gira rd, conseiller retraite d’A udiens Le Groupe Audiens met également en œuvre des actions de soutien et d’aide sociale. Êtes-vous parfois confrontés à des demandes de vos adhérents qui sont en situation de difficulté ? L’AAGP intervient dans le cadre de son action sociale, pour aider les familles en cas de décès d’un adhérent ou de difficultés financières face à un lourd handicap par exemple ; le service Accompagnement solidaire et social d’Audiens peut également prendre le relais. Nous avons en effet, régulièrement des demandes d’adhérents qui sont en difficulté. Le club ABC Audiens va se développer sur la région lyonnaise, comment accueillez-vous cette initiative qui vise à permettre aux retraités de la culture de la communication et des médias de continuer à se retrouver au sein de ce réseau professionnel et autour d’activités de prévention et d’échanges ? Bien que nos adhérents soient dispersés dans toute la France et à l’étranger, nous pourrons faire une information en mai prochain lors de notre Assemblée Générale qui sert de lien entre nos adhérents. n numéro 52_décembre 2015 11 être à vos côtés, cela veut dire relayer les initiatives solidaires de vos secteurs Reporters d’Espoirs pour donner envie d’agir Rencontre avec Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs. L’association prône un journalisme de solutions. Face aux difficultés, elle recherche des réponses, des initiatives citoyennes sur le terrain, et les médiatise. Son ambition : donner envie d’agir aux citoyens en leur démontrant que des solutions concrètes existent. véritables exemples de résilience et d’action constructive ? « Parmi ces initiatives, j’aime citer l’exemple de la lutte contre la mafia sicilienne », explique Gilles Vanderpooten. En Sicile, les commerçants doivent se soumettre au paiement du « pizzo », un « impôt de protection » exigé par la CosaNostra. Il y a dix ans s’est créée l’association Addiopizzo, qui regroupait quelques commerçants de Palerme décidés à ne plus payer. Ils ont multiplié les actions et ce sont aujourd’hui des centaines de commerçants qui s’en revendiquent. Afin d’identifier ces initiatives et de les porter auprès des médias, Reporters d’Espoirs a construit des partenariats avec Libération, Le Figaro, TF1, France Télévisions, France Info ou encore Audiens. Laurent de Cherisey est l’un des trois membres fondateurs de Reporters d’Espoirs. Il est par ailleurs président de l’association Simon de Cyrène (maisons de vie partagées pour adultes valides et handicapés) qu’Audiens a soutenu et dont le président d’honneur est Philippe Pozzo 12 jours nouveaux di Borgo, auteur du livre Le second souffle dont a été tiré le film Intouchables. C’est à la suite d’un voyage autour du monde avec sa famille, qu’il rencontre des populations qui, malgré leur situation de pauvreté ou de misère, trouvent des réponses à leurs difficultés. De cette expérience très humaine, il écrit un livre, Passeurs d’espoir et réalise une série de reportages sur France 5, afin de témoigner d’initiatives qui rencontrent peu d’écho. Reporters d’Espoirs est né de ce constat : pourquoi les médias ne se font-ils pas le relais de ces actions, La presse, en se faisant le relais de ce type d’initiatives démontre qu’à partir d’un problème, l’action citoyenne permet d’aboutir à un résultat concret et positif. À la question qu’on lui pose souvent de savoir si Reporters d’Espoirs ne donne pas à voir une vision trop « rose » des réalités, Gilles Vanderpooten est très clair. « Le journalisme de solutions entend bien refléter la complexité du monde, dans ses difficultés, malheurs, tout autant qu’à travers la capacité des individus et des groupes à la résilience, la créativité, l’action au service du bien commun. » n Découvrez les actions de Reporters d’Espoirs sur www.reportersdespoirs.org être à vos côtés, cela veut dire Vous n’avez pas internet ? Faciliter nos échanges En fonction de vos besoins, nos conseillers vous répondent par téléphone. Retrouvez tous les numéros utiles, page 20. Avec Audiens, faites vos démarches en ligne ! Votre espace Audiens Être proche de vous, c’est mettre à votre disposition des outils en ligne pour faciliter nos échanges. Espace personnalisé en ligne ou application pour smart phone, nous simplifions vos démarches et vous permettons d’accéder à vos informations retraite, santé, prévoyance, à tout moment. Présentation de ces outils numériques. En ligne, vous pouvez : • Nous contacter et nous envoyer des documents depuis votre messagerie. Votre demande est automatiquement transmise au service concerné en fonction du sujet de votre demande. C’est plus simple et plus rapide. • Mettre à jour vos coordonnées (postale, email, téléphone) pour recevoir nos courriers d’information retraite, action sociale, etc. • Accéder aux services de votre complémentaire santé (consultation de vos remboursements santé, demande de prise en charge hospitalière, réédition de votre carte de tiers payant, géolocalisation des professionnels de santé du réseau de soins Sévéane) dans votre Espace Audiens (contrat Audiens Prévoyance) ou Mutuelle. Comment se connecter à votre espace personnalisé ? • Connectez-vous sur www.audiens.org • Depuis la page d’accueil cliquez sur « Accéder à votre espace personnalisé » en haut à droite de l’écran. • Choisissez l’« Espace Audiens ». Si vous ne vous êtes jamais connecté, vous pouvez initialiser votre compte en quelques clics pour obtenir votre identifiant et votre mot de passe. Vous avez perdu votre mot de passe ? Laissezvous guider par la procédure en ligne. Apple : NOUVEAU Restez connecté avec l’application Audiens pour smartphone ! Pour suivre l’actualité d’Audiens et vos paiements retraite en temps réel, téléchargez la nouvelle application gratuite. Photographiez le flashcode avec votre smartphone sur lequel vous avez téléchargé une application Flashcode, Scanlife ou MobileTag. n Android : • Consulter vos derniers paiements retraite et vos notices fiscales. numéro 52_décembre 2015 13 être à vos côtés, cela veut dire partager avec vous les actualités culturelles Raymond Duffaut, l’opéra et la Provence Aujourd’hui conseiller artistique de l’Opéra d’Avignon et directeur général des Chorégies d’Orange, Raymond Duffaut est l’un des piliers, depuis quarante ans, de la vie lyrique en Provence. Il abandonnera ces deux postes en juillet 2017 mais continuera de vivre une autre de ses passions : la découverte de jeunes chanteurs. Propos recueillis par Anne Rodet dique et fiscal. Parallèlement, j’ai été chroniqueur musical au Provençal pendant seize ans, ce qui m’a permis d’assister à tous les spectacles de l’Opéra d’Avignon, où j’étais allé pour la première fois quand j’avais sept ans. Quand Michel Leduc a pris sa retraite de l’Opéra en 1974, j’ai été choisi pour lui succéder. Depuis 1981, vous êtes aussi directeur des Chorégies d’Orange… Raymond Duffaut : Oui, à vingt kilomètres d’Avignon. J’ai eu la chance unique de pouvoir travailler dans la région où je suis né. J’aime bien dire que je suis accroché à mon rocher. Parlez-nous de l’Opéra d’Avignon… Raymond Duffaut, comment êtes-vous arrivé à la tête de l’Opéra d’Avignon ? Raymond Duffaut : Quand Paul Puaux, à la mort de Jean Vilar, est devenu directeur du Festival d’Avignon, il m’a confié l’administration du festival car il savait que j’exerçais la profession de conseiller juri- 14 jours nouveaux Raymond Duffaut : Une ville de 90 000 habitants comme Avignon peut de moins en moins facilement supporter les contraintes financières d’un théâtre lyrique en état de marche. C’est pourquoi l’Opéra est depuis deux ans rattaché à la communauté d’agglomération, ce qu’on appelle le Grand Avignon. Nous assurons de six à huit productions par saison, dont une création donnée en collaboration avec le festival hongrois « Armel Opera ». Mais j’es- time qu’une maison comme la nôtre, place de l’Horloge, face à la mairie, doit vivre pour un plus vaste public. D’où une programmation parallèle avec du théâtre, de la chanson, de l’humour, etc. Le théâtre va faire l’objet de travaux de mise en sécurité à partir de l’été 2017… Raymond Duffaut : La saison hors-les-murs sera organisée sous le chapiteau qu’ont utilisé la Fenice de Venise et l’Opéra de Liège. Il faut assurer la continuité afin de faire travailler les 140 personnes de l’Opéra et de fidéliser les 80 000 spectateurs que nous réunissons chaque saison. Pierre Guiral me succédera à la tête d’une maison toute neuve. Est-ce que l’exigence du public a changé ? Raymond Duffaut : Oui, on ressortait autrefois toujours les mêmes toiles peintes, car la qualité des voix était la condition nécessaire et suffisante de la réussite d’un spectacle. Aujourd’hui, le public applaudit de moins en moins après les airs, preuve qu’il a une intelligence plus globale de ce qu’est un opéra. être à vos côtés, cela veut dire partager avec vous les actualités culturelles Nous ouvrons nos générales à 400 ou 500 jeunes qui n’ont jamais écouté une note de musique classique Que faites-vous pour renouveler ce public ? Raymond Duffaut : Nous ouvrons nos générales à 400 ou 500 jeunes qui n’ont jamais écouté une note de musique classique. Leur qualité d’écoute me ravit, leur réaction est immédiate, même quand il s’agit d’un ouvrage chanté en tchèque comme Jenufa. Le défi est de les faire venir régulièrement par la suite. Nous menons aussi aux Chorégies d’Orange des actions de sensibilisation en faisant monter aux collégiens un opéra pendant l’année scolaire, avec un metteur en scène professionnel. Une jeune fille de quatorze ans s’est ainsi découvert une voix en jouant Nabucco et s’est inscrite en classe de chant au conservatoire. A Orange, vous privilégiez les vedettes du chant lyrique… Raymond Duffaut : Autant je donne leur chance à de jeunes chanteurs à l’Opéra d’Avignon, autant j’estime qu’il faut une certaine maturité pour affronter le mur d’Auguste. Mes prédécesseurs, Jacques Bourgeois et Jean Darnel, avaient déjà joué cette carte et tout le monde se souvient du Tristan qui a réuni Nilsson et Vickers. Roberto Alagna représente un peu aujourd’hui ce qu’était Vickers à cette époque. Certains chanteurs redoutent le plein air… Raymond Duffaut : Oui, Mirella Freni n’a jamais risqué Orange alors qu’elle est venue chanter Don Carlo à Avignon. D’autres comme Patrizia Ciofi se sont laissé convaincre. Il n’est pas nécessaire d’avoir une très grande voix au théâtre antique si l’on a la technique et la projection. Quand vous chantez dos au public, on vous entend au 40e rang grâce à la réverbération du mur ! Quelles innovations avez-vous apportées aux Chorégies ? Raymond Duffaut : Je précise que nous nous finançons à 87 %, record mondial ! Nous avons doublé les représentations, nous avons engagé une collaboration avec Radio France et avec France Télévisions : une seule soirée de télévision, c’est 40 ans de public des Chorégies ! Nous donnons même des récitals de piano avec Evgeny Kissin et Lang Lang. Le piano a une belle présence dans cet espace, un peu comme Marcel Marceau que Paul Puaux a eu un jour la très bonne idée de faire venir dans la cour d’honneur du Palais des papes. Quand vous quitterez vos deux mandats, vous allez continuer vos activités au sein du Centre français de promotion lyrique… Raymond Duffaut : Oui, le CFPL a révélé des artistes comme Natalie Dessay, Karine Deshayes, Stéphane Degout, etc. Sur le modèle du Voyage à Reims et des Caprices de Marianne, nous allons faire travailler plusieurs coproducteurs sur un nouvel opéra de Martin Matalon inspiré de Copi, qui sera représenté dans une mise en scène de Jorge Lavelli. Et puis, nous allons relancer le concours « Voix nouvelles » en 2017-2018 et 2018-2019. Quel conseil donneriez-vous aux jeunes chanteurs ? Raymond Duffaut : Soyez exigeants vis-àvis de vous-mêmes. n numéro 52_décembre 2015 15 vous mettre en relation livres classique être à vos côtés, cela veut dire Les chemins du génie ◗ PAR RÉMI JACOBS Musicien, musicologue, auteur et ancien directeur artistique EMI & Virgin Classics. Écrit sous la forme d’une chronique à l’ancienne, ce petit livre est riche de détails sur la pratique musicale et la vie des cantors de l’Allemagne du Nord au début du XVIIIe siècle. Il relate la visite que Jean-Sébastien Bach, alors âgé d’à peine vingt ans, rendit au célèbre organiste et compositeur Dietrich Buxtehude à Lubeck. Parti pour trois semaines, le jeune orphelin est resté trois mois chez ce bienveillant père de substitution, s‘abreuvant de son art et de sa science. Fort de cette expérience nourricière, le disciple a finalement dépassé le Maître. En s’appuyant sur des faits réels, Gilles Cantagrel, spécialiste de Bach, a reconstitué cette « rencontre de Lubeck » qu’il a racontée sur un ton familier en l’illustrant de nombreuses gravures d’époque. ◗ Gilles Cantagrel, La rencontre de Lubeck, éditions Desclées de Brouwer, 2015 Appel Les anecdotes et l’humour dans vos métiers Michel journaliste à la retraite : « Je présentais le journal radio du matin, Le Tour de France passait par la région. Je le mentionnais dans le bulletin en précisant qu’il nous serait agréable, comme Nordistes, de voir « Untel » remporter la victoire d’étape… Dès ma sortie du studio, je reçus un appel du spécialiste sportif maison qui m’annonça, hilare, qu’Untel ne courrait pas le Tour de France… J’en conçus une grande humilité pour la suite de ma carrière… » à témoins 16 jours nouveaux 52 ans à Bayreuth ◗ PAR CLYM Oui, cela fait déjà si longtemps que j’ai été Journaliste invité pour la première fois au festival de et président Bayreuth et chaque année j’y reviens avec de l’Académie du disque la même joie, me souvenant avec émotion lyrique. de tant de représentations inoubliables, comme celle où Karl Boehm dirigeait Tristan et Isolde avec Birgit Nilsson et Wolfgang Windgassen dans les deux rôles-titres, cette année interprétés par Stephen Gould et Evelyn Herlitzius, dans une production dirigée par Christian Thielemann qui prouve de plus en plus, qu’il est un grand chef wagnérien. Mise en scène très esthétique de Katharina Wagner employant parfaitement le rapport des couleurs avec les différents moments du drame. Bravo pour la Brangaine de Christa Mayer et le Kurwenal émouvant d’Iain Paterson. Georg Zeppenfeld est un excellent Roi Marke, seule bizarrerie de la mise en scène, il va rechercher Isolde à la fin du 3e acte. Comme l’année dernière dans le Vaisseau Fantôme, c’est Samuel Youn qui interprétait parfaitement le rôle du Hollandais tandis que Ricarda Merbeth savait profondément nous émouvoir en chantant Senta et que Kwangchul Youn donnait tout son impact au personnage truculent de Daland. Tout le reste de la distribution était d’un excellent niveau, tous dirigés par Axel Kober, chef d’orchestre de grande envergure. Cette année, la conception visuelle du Ring d’après Frank Castorf, évoquant le rôle notamment du pétrole dans les conflits mondiaux, suscitait des réactions très négatives du public, mais heureusement le niveau musical était digne de l’immense œuvre, grâce à la direction du très grand chef Kirill Petrenko, mais aussi grâce à une distribution remarquable. Mais le grand événement cette année, c’était la production de Lohengrin, où on pouvait voir dans le rôle-titre Klaus Florian Vogt, sans doute le plus grand interprète du Chevalier du cygne depuis Franz Volker à Bayreuth en 1936, si on se réfère au CD. En effet sa voix et son physique sont parfaits pour le rôle en face de lui, une merveilleuse Elsa Annette Dasch. Jukka Rasilainen et Petra Lang convaincants eux aussi dans Telramund et Ortrud. Un autre très grand chef pour diriger l’orchestre du festival, dans cette production, Alain Altinoglu dont on parlera de plus en plus. être à vos côtés, cela veut dire vous donner des informations sur les régimes de retraite Le cumul emploi retraite Mode d’emploi pour les régimes AGIRC-ARRCO Vous êtes nombreux à nous demander s’il est possible de reprendre une activité après le départ en retraite. Qu’il s’agisse de poursuivre un métier passion, de rester actif et en lien avec votre univers professionnel ou d’arrondir vos fins de mois, le cumul emploi retraite est tout à fait possible sous certaines conditions. Décryptage des nouvelles règles entrées en vigueur au 1er janvier 2015. Le cumul intégral ou cumul sans limitation de montant Il est possible de reprendre une activité salariée, ou non salariée, en cumulant pensions de retraite et nouveaux revenus sans limitation de montant, sous réserve de répondre aux conditions suivantes : - Avoir demandé toutes vos retraites légales obligatoires en France et à l’étranger (retraite de base de la Sécurité sociale et retraites complémentaires Agirc-Arrco pour les salariés du privé ou RSI pour les travailleurs indépendants par exemple), - Avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite et obtenu vos pensions à taux plein. Dans ce cas, vous pouvez reprendre une activité quelle qu’elle soit dès le lendemain de votre départ en retraite, chez votre ancien employeur ou un nouveau. Pour les pensions versées à partir du 1er janvier 2015, le cumul emploi-retraite n’ouvre plus de nouveaux droits à la retraite. À noter : Pour les départs en retraite anticipée comme « les carrières longues », des conditions spécifiques s’appliquent, contactez-nous. Le cumul partiel ou cumul réglementé : des revenus plafonnés Vous êtes concerné par ce plafonnement si vous êtes dans l’une de ces situations : - Vous n’avez pas liquidé toutes vos retraites obligatoires en France et à l’étranger, - Vous n’avez pas obtenu votre retraite de base à taux plein, - Vous n’avez pas atteint l’âge légal de départ à la retraite. Plafonds de revenus pour le cumul partiel Salaire de reprise d’activité Incidence sur votre retraite complémentaire Salaire < Plafond Annuel de la Sécurité sociale (PASS), soit 38 040 € en 2015 Pas de suspension Compris entre 100 % et 125 % du PASS Suspension de 3 mensualités Compris entre 125 % et 150 % du PASS Suspension de 6 mensualités Dans ce cas, le total de la nouvelle rémunération et de toutes les pensions perçues (régimes de base et complémentaires) ne doivent pas dépasser l’un des trois plafonds suivants : - 160 % du SMIC (soit 27 984 € pour 2015), - le montant de votre dernier salaire revalorisé, - le montant de votre salaire moyen des dix dernières années revalorisées. En cas de dépassement, le montant de votre retraite complémentaire est suspendu. Pensez à informer votre caisse de retraite de tout changement. Cas particulier des intermittents du spectacle Les artistes et techniciens, intermittents du spectacle sont soumis aux mêmes règles que les autres salariés en matière de cumul partiel néanmoins les plafonds sont différents. n Vous souhaitez reprendre une activité ou vous informer sur le cumul emploi-retraite ? Contactez votre service Prestations Retraite : - au 0 173 173 759, - par le formulaire de contact sur www.audiens.org - par courrier postal à Audiens 74 rue Jean Bleuzen 92177 Vanves cedex Compris entre 150 % et 175 % du PASS Suspension de 9 mensualités Salaire >175 % du PASS Suspension de 12 mensualités numéro 52_décembre 2015 17 être à vos côtés, cela veut dire partager avec vous les histoires de vos métiers Histoires de la Presse : Emile de Girardin : le Père de la Grande Presse par Jean Miot C’est un personnage clé de l’histoire de la presse. Emile de Girardin (1806-1881) est le petit-fils du Marquis protecteur de Jean-Jacques Rousseau et le fils adultérin du Colonel Comte Alexandre de Girardin et de la belle Madame Dupuy, immortalisée par Greuze sous les traits de « La jeune fille à la colombe ». Le père confie le bébé à sa cuisinière et refuse de voir son fils ; mais il veillera scrupuleusement à son éducation. À 22 ans, Emile Delamothe (pour l’état civil) prend d’autorité le nom de son géniteur. Il commence à travailler dans une administration, s’ennuie, rêve d’écrire dans son propre journal. le fabuleux tirage pour l’époque de cent mille exemplaires. Il commence par inventer avant l’heure Courrier International. Avec de la colle et des ciseaux, mais en citant clairement ses sources, il assemble et imprime les meilleurs articles politiques, littéraires ou d’informations générales, dans son propre journal qu’il intitule honnêtement Le Voleur. En deux mois, il gagne 3 000 abonnés. Puis il se lance dans la presse « people » avec La Mode. Pour entrer dans cette aristocratie qui le rejette, il choisit pour marraine une célébrité : la Duchesse de Berry. Les attaques fielleuses contre ses origines douteuses provoqueront au bois de Vincennes, le 22 juillet 1836, ce qu’on appellera « le duel du siècle ». Armand Carrel patron du National, journal d’opposition, l’avait injurié. Girardin l’avait menacé de dévoiler sa liaison avec une dame mariée à un homme connu : le duel était inévitable. Carrel y laissera la peau. Girardin a le flair du lecteur. Voilà Le Journal des connaissances utiles, préfigurant Réponse à tout. Puis Le Musée des Familles, magazine qui va atteindre 18 jours nouveaux Mais comment imprimer rapidement autant de journaux par nuit en 1830 ? Il a repéré un jeune mécanicien génial qui va révolutionner la Presse : Marinoni, l’inventeur de la rotative. Il l’aide à s’installer à son compte tout en s’en assurant l’exclusivité. Avec La Presse (donnant pour la première fois à un journal le nom de l’outil), Girardin est véritablement le Père de « la Grande Presse ». Premiers tirages : 45 000 exemplaires. Il casse les prix des abonnements qui de 80 passent à 40 Francs. Pour compenser, Girardin invente la publicité ! Il a compris que l’annonceur paiera pour être vu. Mais il pense aussi au lecteur. Il donne au journal sa dimension encyclopédique, impose des rubriques, fait appel aux plus grandes signatures, les Dumas, Hugo, Balzac, Sand, Lamartine, Chateaubriand. Il est le premier à utiliser « la manchette », le titre de une qui fait vendre. Il crée la vente avec prime, avec Le Pandore, son magazine littéraire, il offre des cravates ! Il fut député, sénateur, mais il n’obtint jamais le poste de ministre dont il rêvait. Girardin a connu et trahi tous les gouvernements : la seconde Restauration, le Gouvernement de Juillet, la IIe et la IIIe République, le second Empire. « C’est bien la preuve qu’il les a tous servis », avait un jour rétorqué Thiers. Il mourra chez lui discrètement, en revenant du théâtre, trois mois avant la fameuse loi du 29 Juillet 1881, fondatrice de la liberté de la Presse. À vrai dire, la presse de la fin du XX e a inventé bien peu de choses que Girardin n’ait déjà créées. n être à vos côtés, cela veut dire vous informer et vous accompagner dans les moments importants de votre vie Rencontrons-nous Nos occasions de rencontre sont nombreuses et variées à l’image de vos vies. Elles ont toutes en commun le besoin de partager les questions, les réflexions ou les doutes dans un espace d’écoute respectueux des opinions de chacun. Les séminaires L’art de bien vieillir en restant désirant pour faire de l’avancée en âge une expérience heureuse. Animés par Marie de Hennezel, psychologue et écrivain. • 1 au 3 février 2016, à Paris • 4 au 6 avril 2016, à Paris • 12 au 16 septembre 2016, à Hyères • 28 au 30 novembre 2016, à Paris Rencontres pour les aidants pour pouvoir échanger avec des personnes qui, comme vous, accompagnent un proche en situation de fragilité • Groupe de parole, animé par Rosette Poletti, Docteur en sciences de l’éducation, infirmière en soins généraux et psychiatriques. • Ateliers théâtre, animés par Colette Roumanoff, metteur en scène et directrice de compagnie. Pour connaître les prochaines dates, contactez-nous. • Ateliers Art Emotions, animés par un art-thérapeute. 3-17-31 mai, 21 juin et 5 juillet 2016 à Paris Groupes de parole suite au décès d’un proche Animés par Sarah Nicaise, responsable du service social inter-entreprises d’Audiens. Journées de rencontre et d’information pour vous informer sur votre retraite, l’accompagnement santé et social d’Audiens, assister à des conférences et partager un moment de convivialité • 26 janvier 2016, à Paris • 7 avril 2016, à Paris • En juin 2016, en Ile-de-France • Et en régions : ClermontFerrand, Marseille, Strasbourg, La Rochelle, Brest, Toulouse Les Entretiens de l’Asso- ciation pour la Recherche sur Alzheimer soutenus par Audiens • 10 mai 2016, à Paris Pour tout renseignement, ou vous inscrire, contactez-nous 0 173 173 927 Tél. : Mail : [email protected] Pour connaître les prochaines dates, contactez-nous. Pour tout renseignement, ou vous inscrire, contactez Sandrine Delgrange Tél. : 0 173 173 306 Mail : [email protected] Les activités de loisirs et de prévention • Club ABC : 0 173 173 746 ou 748 mardi, jeudi et vendredi de 9h à 15h, programme des activités sur www.audiens.org Garantie Obsèques, y avez-vous pensé ? Si vous souhaitez éviter à vos proches le financement et les démarches administratives liées à l’organisation de vos obsèques, contactez nos conseillers au 0 173 173 580 numéro 52_décembre 2015 19 être à vos côtés, cela veut dire répondre à vos questions gardonasct le cont RETRAITE Pour poser vos questions sur le paiement de votre pension ou le cumul emploiretraite, signaler un changement de coordonnées, vous informer sur la réversion, le service prestation retraite d’Audiens est à votre écoute 0 173 173 759 ACCOMPAGNEMENT SOLIDAIRE ET SOCIAL Pour bénéficier de conseils et de soutien si vous vous occupez d’un proche dépendant, vous informer sur les aides au maintien à domicile ou les aides financières, ou encore, retrouver d’autres professionnels de la culture à la retraite lors de nos Journées de Rencontre et d’Information 0 173 173 927 [email protected] Pour participer une rencontre dédiée aux aidants, au séminaire L’art du bien vieillir, ou bénéficier d’un accompagnement en cas de deuil 0 173 173 306 [email protected] SOUSCRIRE UN CONTRAT INDIVIDUEL SANTÉ OU PRÉVOYANCE Audiens – Protection sociale individuelle 74 rue Jean-Bleuzen – 92177 Vanves Cedex 0 173 173 580 www.audiens.org via les rubriques « Contactez-nous » ou « Votre espace personnalisé ». 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