Jours Nouveaux N° 52

Transcription

Jours Nouveaux N° 52
jours
nouveaux
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DE LA CO MM UN ICATIO
Dans le cadre
de la COP 21
N°52 - DÉCEMBRE 2015
Voir page 7
Colette
Roumanoff
Maintenir
une relation avec
un malade d’Alzheimer
c’est possible !
06
Audiens
10
Rencontre
13
Vos démarches
19
Rencontronsnous
aux côtés
des aidants
à Lyon
en ligne
L’humour
L’humour, pour Chris Marker, serait la politesse du désespoir. Quelle triste définition que prêter à cette approche
alerte et ironique de l’existence une finalité aussi sombre !
Même s’il conviendrait de distinguer l’humour de l’esprit,
et de cette tendance si française au sarcasme, on peut
tout de même inscrire cette disposition dans une
humanité qui sans être béate d’optimisme prend
le meilleur en chassant le pire.
Reste que là où l’humour est indéniable, où il pose sur
le fil du temps sa tendre lucidité, quelle que soit la nature
des êtres qui en usent, quelques caractéristiques se
dégagent qui autorisent un portrait commun.
S’en prendre aux autres et s’épargner soi-même,
ce n’est pas de l’humour mais de l’aigreur. Offenser autrui
en se prenant parfois pour cible, ce n’est pas de l’humour
mais une lucidité tactique : pour justifier ses attaques,
on feint de ne pas s’oublier.
L’humour c’est savoir se tourner en dérision s’il le faut
avec grâce et mesure, sans excès parce que cela
apparaîtrait alors comme affecté, sans une acidité qui
manifesterait qu’on se déteste. L’humour se moque de
l’existence mais pas des humains qui l’ont en partage.
Il n’impose pas d’adorer autrui mais renvoie à une
conception tolérante, tranquille et aimablement
contradictoire des échanges et de notre coexistence sur
cette terre. L’humour n’est pas la politesse du désespoir
mais de la politesse tout court.
Passer par ce vecteur chaleureux pour respecter l’autre
et ne pas se considérer comme le nombril du monde
n’est pas un chemin médiocre.
Sommaire
Tribune
ÊTRE À VOS CÔTÉS,
CELA VEUT DIRE…
0 3 | Édito
0 4 | Colette Roumanoff
0 6 | Vous êtes aidant ?
0 7 | La responsabilité sociale
0 8 | Profiter de la vie
1 0 | Rencontre à Lyon
1 2 | Reporters d’Espoirs
1 3 | Vos démarches en ligne
1 4 | Interview Raymond Duffaut
1 6 | Brèves culturelles
1 7 | Cumul emploi retraite
1 8 | Histoires de la Presse
1 9 | Rencontrons-nous
2 0 | Gardons le contact
◗ Par Philippe Bilger, magistrat honoraire,
Président de l’Institut de la parole.
La prochaine intervention de Philippe
Bilger, dans le cadre des Journées de
rencontre et d’information (JRI) destinées
aux professionnels de la culture, retraités,
aura lieu au mois de janvier 2016, à Paris.
Pour tout renseignement et inscription : tél. 0 173 173 927
ou [email protected]
02
jours nouveaux
jours
nouveaux
n° 52 • Jours nouveaux (publication semestrielle) est édité par Audiens • Siège social : 74 rue Jean-Bleuzen
92177 Vanves Cedex. Directeur de la publication : Patrick Bézier • Rédactrice en chef : Isabelle Thirion
Coordination et rédaction : Gaëlle Even • Ont participé à ce numéro : Florence Batisse-Pichet, Henri Bignalet,
Clym, Magali David, Agnès Delpierre, Albane Gaillot, Denis Girard, Rémi Jacobs, Daniel Labaune, Jean Miot, Laurence Maurin, Sarah
Nicaise, Benoît Perenchio, Nora Taieb • Crédits photos : Guillaume Atger, Guillaume Grandin, Catherine de Torquat, Shutterstock •
Imprimeur : Graph 2000 - Boulevard de l’Expansion - 61200 Argentan • Imprimé sur papier certifié PEFC - FCBA/08-00867.
Editorial
Woody Allen nous a dit un jour
« qu’il n’avait rien contre le fait
de vieillir puisque c’était la seule
façon de ne pas mourir jeune ».
Cette faculté de vieillir, un nombre important
de nos ressortissants l’a perdue le 13 novembre,
tombés sous les coups de barbares et toutes
nos professions sont en deuil.
Soutenir les aidants est également au centre
de nos préoccupations, pour que les aides
ne s’inversent pas un jour sous le poids de
l’isolement et de la contrainte.
Alors, pour ceux qui ont cette chance de vieillir,
nous nous efforçons de mettre tous les atouts
de leur côté, pour qu’ils vieillissent bien.
À la fois au travers d’expériences professionnelles, comme celle de Colette Roumanoff,
mais aussi de travaux collectifs comme ceux
que nous menons sur le bien vieillir.
Enfin, prenons la vie avec humour, rompons
l’isolement en étant connectés de façon
matérielle avec les journées de rencontre
et d’information ou immatérielle en faisant nos
démarches en ligne, mais gardons le contact.
Ces travaux visent à prendre en compte
toutes les différences comme le vieillir LGBT
(Lesbiennes-Gay-Bi-Trans) avec l’Autre Cercle.
Notre Label Diversité nous challenge régulièrement et il n’est pas question de laisser les uns
ou les autres de nos retraités sur le bord
du chemin, au motif qu’ils ne seraient pas
alignés sur le grand nombre.
Bonne année à tous
◗ Patrick Bézier,
Directeur général d’Audiens
numéro 52_décembre 2015
03
être à vos côtés,
cela veut dire
vous soutenir si vous aidez
un proche dépendant
Colette Roumanoff :
« Maintenir une relation avec
un malade d’Alzheimer
c’est possible ! »
Auteur, metteur en scène et retraitée du Groupe Audiens, Colette Roumanoff
dirige une compagnie de théâtre classique et de pièces pour enfants depuis
22 ans. Confrontée depuis 10 ans à la maladie d’Alzheimer de son mari,
Daniel, elle a mis en scène La confusionite, une pièce de théâtre comique
inspirée de son vécu. Convaincue que le bonheur est plus fort que la maladie,
elle nous livre aujourd’hui son témoignage plein d’espoir dans un livre
Le bonheur plus fort que l’oubli. Pour Jours Nouveaux, elle lève le voile
sur quelques idées reçues sur la maladie.
Comment avez-vous réagi lorsque
le diagnostic de la maladie d’Alzheimer de votre mari a été posé en 2006 ?
C. Roumanoff : Ma première réaction a
été une sorte de panique. L’image sociale
écrasante de cette maladie est faite de
représentations totalement fausses. Et
donc comme tout le monde, j’ai eu peur,
avant de voir ce que c’était réellement.
Quand vous dites qu’il y a une dramatisation de la maladie, c’est parce que
les gens ne la connaissent pas ?
C. Roumanoff : Oui c’est ça, ils ne
comprennent pas comment elle
marche. C’est une maladie de la gestion de l’information. Comme elle ne
peut pas être gérée, cela entraîne des
comportements que l’on considère
comme « anormaux ». La perte de
repères engendre des confusions
mais qu’il faut savoir entrevoir
comme des débuts d’explication.
Par exemple, ce qui est perçu
04
jours nouveaux
comme une fugue, c’est juste que le
malade ne sait pas qu’il est sorti par la
porte d’entrée. Il faut arrêter d’avoir peur.
Pourquoi avoir souhaité écrire un livre
sur votre expérience ?
C. Roumanoff : J’ai envie de lutter contre
la représentation sociale erronée qui existe
sur cette maladie, contre l’ignorance.
Cette pression sociale est exercée en
grande partie par le corps médical et les
médecins, qui ont tendance à réduire les
patients à leurs déficiences, à l’agressivité
sans prendre en compte leur dimension
humaine et émotionnelle. La manière dont
on prend en charge les malades d’Alzheimer me scandalise, ça me met en colère et
donc je proteste ! Il faut arrêter de parler
de « démence » parce que ce terme médical fait référence à un « fou dangereux »
dans le langage courant. Cela fait peur aux
gens alors que les malades d’Alzheimer ne
sont pas dangereux.
Préserver une relation
épanouissante avec un
malade d’Alzheimer
Les 4 conseils de
Colette Roumanoff
1. Garder la bonne humeur, ne jamais
reprocher au patient sa maladie de
manière directe ou indirecte.
2. Avoir une attitude pratique pour
anticiper les problèmes, (par
exemple, mettre un code à la porte
à partir du moment où c’est
nécessaire pour éviter que la
personne ne sorte et se perde).
Le comportement des patients atteints
d’Alzheimer est très changeant. Pour
maintenir une relation épanouissante
cela suppose donc une adaptation et
une écoute de tous les instants ?
C. Roumanoff : Des fois, la personne dit
qu’elle veut partir ou elle pose des questions répétitives, en fait, il s’agit simplement de signaux d’alarme qui indiquent un
inconfort. Il faut interpréter ces signaux
correctement. On dit l’agressivité, c’est la
maladie, mais non l’agressivité ce n’est
jamais la maladie ! C’est un signal de
Il est important de
regarder et d’observer
sans essayer d’interpréter tout de suite
détresse qui dit qu’il y a quelque chose qui
ne va pas, qui veut dire stop. On a tendance à avoir recourt à des neuroleptiques
pour calmer l’agressivité mais cela a un
effet néfaste sur les neurones.
Il est également important de respecter le
rythme du malade. Depuis un certain
temps, la maladie de mon mari s’aggravant, il ne veut plus prendre sa douche le
matin. J’ai compris que cela ne servait à
rien de le forcer à s’habiller et à prendre sa
douche alors qu’il n’en avait pas envie.
Dormir jusqu’à midi, c’est un rythme nouveau. Maintenant, il prend sa douche
l’après-midi et il n’y a plus de blocages.
En fait, il faut comprendre où en est le
malade dans son parcours pour avoir une
réponse adaptée.
On a tendance à vouloir appréhender
la maladie au travers de codes. Vous
semblez au contraire nous inviter à
entrer dans un autre monde ...
C. Roumanoff : La maladie, c’est terra
incognita. Il est important de regarder et
d’observer sans essayer d’interpréter tout
de suite en se disant « ça c’est la maladie ». Avec moins de neurones, on ne vit
pas pareil mais on peut bien vivre quand
même. En entrant dans cet autre monde,
on y trouve aussi des richesses, et on peut
prendre du plaisir. Il y a toujours des
découvertes.
Vous êtes aidant et vous souhaitez
participer à un atelier théâtre animé par
Colette Roumanoff
Pour obtenir les dates des prochains ateliers et vous inscrire,
contactez Sandrine Delgrange au 0 173 173 306 ou
envoyez un courriel à [email protected] en
précisant dans l’objet : « Atelier Théâtre Aidants »
3. Faire du sport ou pratiquer une
activité physique tant que cela est
possible, cela stimule la mémoire
du corps.
4. Ne pas avoir peur de se tromper.
Cette maladie, c’est comme un jeu
de piste, il faut chercher des indices
et si on se trompe, ça n’est pas
grave, on cherche d’autres solutions.
Retrouvez tous ses conseils sur son blog :
http://bienvivreavecalzheimer.com/
La plus inattendue a été celle de la « ligne
jaune » [ndlr : s’énerver, crier est selon
Colette Roumanoff, une ligne jaune à ne
pas franchir], c’est-à dire que la bonne
humeur est devenue obligatoire. Le
malade est très sensible à l’humeur de son
aidant. S’il le sent de mauvaise humeur, il
s’enferme dans la honte, la culpabilité et
devient malheureux comme les pierres. Il
ressent beaucoup plus les émotions que
nous parce qu’il n’a plus toutes ces
défenses que l’on érige pour se protéger.
Aider les personnes qui sont les
aidants, c’est le but des ateliers
théâtre que vous animez pour Audiens,
pouvez-vous nous en parler ?
C. Roumanoff : Ces ateliers ont pour
vocation de faire bouger les expressions
émotionnelles. Souvent les gens sont figés
dans une seule attitude, dans leur ressenti.
Avec le théâtre, ils sont amenés à changer
de personnages, d’émotions et cela créé de
la fluidité dans la relation et dans l’expression. Cette fluidité est nécessaire dans le
cas de la maladie d’Alzheimer pour se
mettre à la place du malade.
numéro 52_décembre 2015
05
être à vos côtés,
cela veut dire
vous soutenir si vous aidez
un proche dépendant
Vous êtes aidant ?
Vous souhaitez en savoir
plus sur notre accompagnement ou parler à l’un
de nos référents ?
Contactez-nous au
0 173 173 927
Audiens est à vos côtés
La famille est souvent au cœur de la chaîne de solidarité qui se forme autour de la
personne dépendante, gravement malade ou handicapée. Parce que nous sommes
convaincus que le bien-être de la personne fragilisée, comme de son proche aidant, sont
essentiels pour préserver une relation épanouissante et bienveillante malgré les difficultés,
nous nous engageons à vous apporter une écoute et un soutien personnalisés.
Information et conseils
◗ Des entretiens personnalisés avec nos référents :
pour faire le point sur vos droits, vos besoins et vous orienter
selon votre situation.
L’équipe Accompagnement solidaire et social d’Audiens
est à votre écoute.
Des solutions pour vous reposer sans
éprouver d’inquiétude au sujet de votre
proche
◗ Séjours de vacances adaptés : pour partir en vacances
avec la personne que vous aidez, dans un centre de
vacances Villages Répit Famille adapté à sa prise en
charge.
◗ Accompagnement dans la recherche d’établissement
d’hébergement temporaire ou accueil de jour.
◗ Mise en place d’une aide à domicile ponctuelle.
06
jours nouveaux
Des moments de rencontres pour prendre
soin de vous et de votre santé
◗ Atelier Art Emotions : pour entrer en contact avec votre
vie intérieure au travers de la création artistique. Cet accompagnement est proposé par un art-thérapeute à Paris.
◗ Groupe de parole aidants : un moment convivial pour
échanger avec d’autres aidants et trouver des réponses
pour un « mieux vivre ensemble ». Le groupe est animé par
Rosette Poletti, infirmière suisse en soins généraux et psychiatriques et psychothérapeute.
◗ Atelier théâtre dédié aux aidants animés par Colette
Roumanoff (cf. interview dans les pages précédentes).
◗ Audiens Culture sur Mesure : une aide à la réalisation
d’activités culturelles à domicile ou à l’extérieur selon vos
envies en Île-de-France .
◗ Prise en charge de suivi psychologique.
◗ Des bilans de prévention « Bien vieillir » : pour faire le
point sur votre santé et obtenir des conseils personnalisés
pour la préserver.
Des aides financières complémentaires aux
aides publiques
Vous pouvez, sous certaines conditions, bénéficier d’aides
sociales complémentaires pour :
◗ Une participation aux frais de déplacements pour
soutenir ou rendre visite à votre proche.
◗ Une aide à l’aménagement du domicile.
◗ Une aide ponctuelle et exceptionnelle en cas de difficultés financières et / ou sociales liées à votre situation
d’aidant. n
être à vos côtés,
cela veut dire
s’engager dans
des actions responsables
La responsabilité sociale,
au cœur des valeurs d’Audiens
Une étude pionnière sur le
« Vieillir Gay »
Initiatives
Culture 21 :
Lors du colloque intitulé Vieillir LGBT (Lesbiennes-Gay-Bi-Trans)
organisé le 27 octobre dernier par l’association L’Autre Cercle qui
lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou
l’identité de genre, Audiens a présenté les résultats d’une
étude portant sur les besoins ressentis par les personnes
LGBT dans le cadre du vieillissement.
pour donner à la culture
toute sa place sur le
terrain de la responsabilité
sociétale
Cette étude montre que vieillir représente, pour les personnes
LGBT, une crainte importante : le déficit des solidarités familiales,
l’absence de partenaires et la nécessité de la présence d’un réseau
amical exacerbent la peur de l’isolement. Aux côtés d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) pionnier dans le domaine, Henri Bignalet, directeur du Pôle
Social et Individus du Groupe Audiens a souligné l’importance
d’une telle étude qui a, entre autres, le mérite de mettre au jour
cette problématique jusqu’alors taboue ou ignorée.
Initiatives Culture 21 est une plate-forme web
participative déployée depuis mi-novembre par
Audiens, à la faveur de la COP 21. Elle est destinée
à recueillir les initiatives et bonnes pratiques des
professionnels de la culture en matière de développement durable et de RSE.
La soirée a également été l’occasion de la
signature de la Charte LGBT par un certain
nombre d’entreprises et Nonce Paolini est
venu officialiser la signature de la Charte par
TF1.
Si vous souhaitez consulter la synthèse de cette
étude : www.audiens.org
rubrique « Retraité / J’adopte la senior Attitude
Audiens ». n
Ses ambitions : valoriser leur engagement sociétal,
générer information et échanges et sensibiliser le
plus grand nombre aux défis du développement
durable.
Car la culture, reconnue comme 4e pilier du développement durable au Sommet de la Terre de
Johannesburg, est facteur de paix, de liberté et de
cohésion sociale. Par ailleurs source d’emplois, elle
reste trop souvent perçue comme accessoire au
regard des enjeux du développement durable. Or,
son rôle de sensibilisation et de transmission est
crucial pour relever les défis sociétaux.
Vous souhaitez témoigner d’initiatives responsables dans
les secteurs de la culture.Deux rubriques pour contribuer
sur www.initiatives-culture-21.fr :
- Initiatives et bonnes pratiques, qui couvrent toutes les
dimensions du développement durable et peut prendre la
forme d’un texte, d’une vidéo, d’une photographie ou
d’une illustration.
- Initiatives artistiques et culturelles, qui met en lumière
une création artistique en lien avec les thématiques du
développement durable. n
numéro 52_décembre 2015
07
être à vos côtés,
cela veut dire
profiter de la vie
Profiter
de la vie :
quelles solutions pour vivre
positivement l’avancée en âge ?
Rester en lien avec vos anciens collègues, vos amis ou vos proches, exercer votre
mémoire au travers d’activités nouvelles, rester actif pour prendre soin de vous et
de votre santé, et anticiper l’avancée en âge pour rester chez vous longtemps,
être entouré en cas de difficultés, telles sont les clés d’une retraite épanouissante.
Découvrez comment Audiens peut vous accompagner.
Adoptez de nouveaux
comportements au
quotidien avec le bilan
bien vieillir
Vous souhaitez faire le point sur votre
santé ? Vous pouvez bénéficier d’un bilan
médico-social de prévention au Centre de
prévention Agirc-Arrco Turbigo Île-deFrance.
Cultivez votre forme et profitez de votre temps libre
avec d’autres professionnels de la culture, de la
communication et des médias
Pour rester en contact avec votre univers professionnel en partageant des activités ou
votre passion, rejoignez le club ABC. Conférences, ateliers santé ou artistiques, activité
physique et sorties culturelles vous sont proposées toute l’année. Grâce à votre adhésion,
vous bénéficiez également d’une assistance juridique.
Pour tout renseignement, contactez-nous au 0 173 173 746 ou 748
08
jours nouveaux
À l’issue d’une consultation avec
un médecin spécialiste de l’avancée en
âge et un psychologue clinicien, vous
repartirez avec des recommandations personnalisées.
Yoga, tai chi chuan, ateliers d’écriture ou
conférences thématiques sur la santé, à
l’issue du bilan vous pourrez également
participer à de nombreuses activités collectives.
Ces bilans peuvent également être réalisés en région, pour connaître les adresses,
contactez-nous 01 40 28 33 35.
Vous sentir entouré et
écouté dans les situations difficiles
Vous soigner à tarif maîtrisé
Échanger avec d’autres personnes qui
vivent la même chose que soi lorsque l’on
accompagne un parent dépendant,
malade ou handicapé ou que l’on a perdu
un proche permet de libérer la parole et
de se sentir soutenu.
Pour vos consultations de généralistes ou de spécialistes, pensez au Centre de santé
René-Laborie Audiens ou ses partenaires en région. Vous bénéficiez en outre de consultations au tarif Sécurité sociale sans dépassement d’honoraires et de tarifs maîtrisés
en optique et en dentaire, et vous n’avancez pas de frais grâce au tiers payant intégral.
Nouveau : accès aux IRM et scanner aux tarifs de secteur 1.
Des créneaux horaires prioritaires sont également réservés aux détenteurs de contrats
santé Audiens Prévoyance ou La Mutuelle Audiens de la presse, du spectacle et de la
communication, faites-vous connaître.
Parce qu’il est plus facile de surmonter
ces situations entouré, Audiens organise
régulièrement des groupes de parole pour
les aidants familiaux ou les personnes qui
ont perdu un proche. S’appuyant sur l’art
thérapie, la sophrologie, ou encore des
films ou des échanges, nos intervenants
vous accompagnent en toute convivialité
et bienveillance.
Pour prendre rendez-vous, contactez le 01 84 79 02 79 ou sur www.audiens.org
Adresse : 27-29 rue de Turbio 75002 Paris
Retrouver les dates des prochains
groupes de parole, p19.
Aménager votre logement ou vous faire aider ponctuellement
pour rester chez vous longtemps
L’aide à domicile momentanée pour vous faire aider en
cas de difficulté passagère
À partir de 75 ans, vous pouvez bénéficier
d’une aide ponctuelle au ménage, à la préparation des repas, aux courses… Sur
simple demande téléphonique, sous 48 h
nous mettons à votre disposition une aide
à domicile momentanée*.
*Si vous ne bénéficiez pas déjà d’une aide
à domicile régulière tout au long de l’année, du type APA ou PAP.
Pour tout renseignement, appelez votre
conseiller au 0 810 360 560
(0,05 €/min + prix appel)
Le diagnostic bien chez
moi pour aménager votre
domicile en prévision de
votre avancée en âge
À partir de 75 ans, vous pouvez bénéficier
de la visite d’un ergothérapeute chez
vous. Il vous proposera des solutions pour
optimiser les gestes de la vie quotidienne
en fonction de vos habitudes et de vos
envies.
Pour tout renseignement, appelez votre
conseiller au 0 810 360 560
(0,05 €/min + prix appel)
numéro 52_décembre 2015
09
être à vos côtés,
cela veut dire
venir à votre rencontre
Audiens près de chez vous :
reportage lors d’une
Rencontre à Lyon
Répondre aux questions et lever
les tabous pour aborder la vieillesse
dans tous ses états, c’est le but
qu’Audiens se donne à travers
des Journées de rencontre et
d’information, destinées aux retraités
de la culture, de la communication
et des médias. À raison de dix
rendez-vous par an, en régions
et sur Paris, elles sont un moment
privilégié pour se retrouver
et échanger.
Lyon, 13 octobre 2015 à l’hôtel Mercure de
Perrache. Il est 9h00, les premiers inscrits
arrivent. Ils viennent seuls, parfois entre
amis, d’autres en couple. Pour certains,
c’est la première fois. Certains se
connaissent, comme ces anciens salariés du
quotidien Le Progrès. Autour du café
d’accueil des tranches de vie se racontent :
« Quand j’ai rencontré mon mari, il travaillait dans le cinéma, et puis il y a eu la
guerre… », « Moi, j’ai été danseuse à
l’opéra de Lyon. »… On trouve des aidants
en quête de soutien. Ainsi cette retraitée
s’occupe de sa mère de 95 ans : « Je suis
venue pour connaître ses droits, je suis
dépassée... »
En ouverture, Charles-Pierre Dehondt,
10
jours nouveaux
Bertran
ingénieur patri d Charbonnier,
monial partena
ire d’Audiens
administrateur de l’ABC*, d’Audiens
Retraite Agirc et Audiens Retraite Arrco et
vice président de la commission sociale
d’Audiens Retraite Agirc, donne le ton :
« Nous sommes là pour être à vos côtés »
Puis Isabelle Thirion, rappelle les activités
du Groupe. Comment bénéficier d’une
aide à domicile ? Combien coûte une maison de retraite ? Où effectuer un bilan de
santé complet ? Comment fonctionne la
réversion ?... Sur ces questions administratives et de protection sociale, des intervenants d’Audiens répondent. Comment
protéger son conjoint ? Quel est l’intérêt de
la communauté universelle ? Un testament
chez soi est-il valable ? Côté succession,
Bertrand Charbonnier, un ingénieur patri-
monial indépendant partenaire d’Audiens,
explique les types de successions possibles
et les solutions pour protéger son
conjoint. Son mot d’ordre : « Il faut
consulter son notaire et non son banquier ! ». Place ensuite au bien-être avec
Marie de Hennezel, psychologue clinicienne et écrivain qui dispense des séminaires au sein d’Audiens. À travers son
expérience, elle donne les clés d’une
retraite réussie, « un travail avec des choix
et des rituels ». Enfin, le docteur Viviane
Belleoud qui a fait de la méditation en
pleine conscience, sa spécialité, clôt cette
journée.
* Le club de loisirs et de prévention du Groupe
Audiens.
Agnès Delpi
responsable de l’A erre,
ccompagnement
solidaire et socia
l des professionn
els
à la retraite d’Aud
iens
Vous nous avez dit :
À propos des séminaires de
Marie de Hennezel :
« C’est merveilleux, on en sort
requinqué. »
Cécile Prévost,
responsable du club ABC
Audiens
À propos de l’âge :
« Il faut résister contre la pression
ambiante. Je ne veux pas être
catégorisée par le nombre de mes
petits enfants. Je refuse de dire
mon âge. »
À propos de la méditation :
« C’est un remède contre le
chagrin ».
Marie de Hennezel,
s Audiens
anime des séminaire
illir
Vie
n
Bie
L’art de
3 questions aux anciens
du Groupe Progrès de Lyon
Comment et quand a été créé l’AAGP et comment s’est-elle
élargie au fil du temps ?
L’Association des Anciens du Groupe Progrès (AAGP) a été
créée le 16 avril 1992, par d’anciens cadres techniques du
Progrès pour les salariés des différentes sociétés du Groupe,
notamment le Bien Public et les Journaux de Saône-et-Loire,
partant en retraite ou en préretraite, afin de leur assurer la
continuité des contrats en place pour les « actifs ». Le régime
comporte deux options et le Conseil d’administration de
notre association est en charge du pilotage de notre
contrat en collaboration avec Audiens.
En 2011, l’association s’est élargie à Publiprint Province
N° 1 (régie publicitaire du Groupe Progrès) et au
Dauphiné Libéré. Actuellement, l’AAGP compte 835
adhérents, soit 1 300 bénéficiaires.
Denis Gira
rd,
conseiller
retraite d’A
udiens
Le Groupe Audiens met également en œuvre des actions de
soutien et d’aide sociale. Êtes-vous parfois confrontés à des
demandes de vos adhérents qui sont en situation de difficulté ?
L’AAGP intervient dans le cadre de son action sociale, pour
aider les familles en cas de décès d’un adhérent ou de difficultés financières face à un lourd handicap par exemple ; le
service Accompagnement solidaire et social d’Audiens peut
également prendre le relais. Nous avons en effet, régulièrement des demandes d’adhérents qui sont en difficulté.
Le club ABC Audiens va se développer sur la région lyonnaise, comment accueillez-vous cette initiative qui vise à
permettre aux retraités de la culture de la communication et
des médias de continuer à se retrouver au sein de ce réseau
professionnel et autour d’activités de prévention et
d’échanges ?
Bien que nos adhérents soient dispersés dans toute la France
et à l’étranger, nous pourrons faire une information en mai
prochain lors de notre Assemblée Générale qui sert de lien
entre nos adhérents. n
numéro 52_décembre 2015
11
être à vos côtés,
cela veut dire
relayer les initiatives solidaires
de vos secteurs
Reporters
d’Espoirs
pour donner
envie d’agir
Rencontre avec Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs.
L’association prône un journalisme de solutions. Face aux difficultés,
elle recherche des réponses, des initiatives citoyennes sur le terrain,
et les médiatise. Son ambition : donner envie d’agir aux citoyens
en leur démontrant que des solutions concrètes existent.
véritables exemples de résilience et d’action constructive ?
« Parmi ces initiatives, j’aime citer
l’exemple de la lutte contre la mafia sicilienne », explique Gilles Vanderpooten.
En Sicile, les commerçants doivent se
soumettre au paiement du « pizzo », un
« impôt de protection » exigé par la CosaNostra. Il y a dix ans s’est créée l’association Addiopizzo, qui regroupait quelques
commerçants de Palerme décidés à ne plus
payer. Ils ont multiplié les actions et ce
sont aujourd’hui des centaines de commerçants qui s’en revendiquent.
Afin d’identifier ces initiatives et de les
porter auprès des médias, Reporters
d’Espoirs a construit des partenariats
avec Libération, Le Figaro, TF1, France
Télévisions, France Info ou encore
Audiens.
Laurent de Cherisey est l’un des trois
membres fondateurs de Reporters
d’Espoirs. Il est par ailleurs président de
l’association Simon de Cyrène (maisons
de vie partagées pour adultes valides et
handicapés) qu’Audiens a soutenu et dont
le président d’honneur est Philippe Pozzo
12
jours nouveaux
di Borgo, auteur du livre Le second souffle
dont a été tiré le film Intouchables. C’est à
la suite d’un voyage autour du monde avec
sa famille, qu’il rencontre des populations
qui, malgré leur situation de pauvreté ou de
misère, trouvent des réponses à leurs difficultés. De cette expérience très humaine,
il écrit un livre, Passeurs d’espoir et réalise une série de reportages sur France 5,
afin de témoigner d’initiatives qui rencontrent peu d’écho. Reporters d’Espoirs
est né de ce constat : pourquoi les médias
ne se font-ils pas le relais de ces actions,
La presse, en se faisant le relais de ce type
d’initiatives démontre qu’à partir d’un
problème, l’action citoyenne permet
d’aboutir à un résultat concret et positif.
À la question qu’on lui pose souvent de
savoir si Reporters d’Espoirs ne donne pas
à voir une vision trop « rose » des réalités,
Gilles Vanderpooten est très clair.
« Le journalisme de solutions entend bien
refléter la complexité du monde, dans ses
difficultés, malheurs, tout autant qu’à
travers la capacité des individus et des
groupes à la résilience, la créativité,
l’action au service du bien commun. » n
Découvrez les actions de Reporters
d’Espoirs sur www.reportersdespoirs.org
être à vos côtés,
cela veut dire
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• Mettre à jour vos coordonnées (postale,
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d’information retraite, action sociale, etc.
• Accéder aux services de votre complémentaire santé (consultation de vos remboursements santé, demande de prise en charge
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numéro 52_décembre 2015
13
être à vos côtés,
cela veut dire
partager avec vous
les actualités culturelles
Raymond
Duffaut,
l’opéra et la Provence
Aujourd’hui conseiller artistique de l’Opéra d’Avignon et directeur
général des Chorégies d’Orange, Raymond Duffaut est l’un des piliers,
depuis quarante ans, de la vie lyrique en Provence. Il abandonnera ces
deux postes en juillet 2017 mais continuera de vivre une autre de ses
passions : la découverte de jeunes chanteurs.
Propos recueillis par Anne Rodet
dique et fiscal. Parallèlement, j’ai été chroniqueur musical au Provençal pendant
seize ans, ce qui m’a permis d’assister à
tous les spectacles de l’Opéra d’Avignon,
où j’étais allé pour la première fois quand
j’avais sept ans. Quand Michel Leduc a
pris sa retraite de l’Opéra en 1974, j’ai été
choisi pour lui succéder.
Depuis 1981, vous êtes aussi directeur
des Chorégies d’Orange…
Raymond Duffaut : Oui, à vingt kilomètres
d’Avignon. J’ai eu la chance unique de
pouvoir travailler dans la région où je suis
né. J’aime bien dire que je suis accroché à
mon rocher.
Parlez-nous de l’Opéra d’Avignon…
Raymond Duffaut, comment êtes-vous
arrivé à la tête de l’Opéra d’Avignon ?
Raymond Duffaut : Quand Paul Puaux, à la
mort de Jean Vilar, est devenu directeur du
Festival d’Avignon, il m’a confié l’administration du festival car il savait que
j’exerçais la profession de conseiller juri-
14
jours nouveaux
Raymond Duffaut : Une ville de 90 000
habitants comme Avignon peut de moins
en moins facilement supporter les
contraintes financières d’un théâtre lyrique
en état de marche. C’est pourquoi l’Opéra
est depuis deux ans rattaché à la communauté d’agglomération, ce qu’on appelle le
Grand Avignon. Nous assurons de six à
huit productions par saison, dont une création donnée en collaboration avec le festival hongrois « Armel Opera ». Mais j’es-
time qu’une maison comme la nôtre, place
de l’Horloge, face à la mairie, doit vivre
pour un plus vaste public. D’où une programmation parallèle avec du théâtre, de la
chanson, de l’humour, etc.
Le théâtre va faire l’objet de travaux de
mise en sécurité à partir de l’été
2017…
Raymond Duffaut : La saison hors-les-murs
sera organisée sous le chapiteau qu’ont utilisé la Fenice de Venise et l’Opéra de
Liège. Il faut assurer la continuité afin de
faire travailler les 140 personnes de l’Opéra et de fidéliser les 80 000 spectateurs que
nous réunissons chaque saison. Pierre Guiral me succédera à la tête d’une maison
toute neuve.
Est-ce que l’exigence du public
a changé ?
Raymond Duffaut : Oui, on ressortait autrefois toujours les mêmes toiles peintes, car
la qualité des voix était la condition nécessaire et suffisante de la réussite d’un spectacle. Aujourd’hui, le public applaudit de
moins en moins après les airs, preuve qu’il
a une intelligence plus globale de ce qu’est
un opéra.
être à vos côtés,
cela veut dire
partager avec vous
les actualités culturelles
Nous ouvrons nos générales
à 400 ou 500 jeunes qui
n’ont jamais écouté une note
de musique classique
Que faites-vous pour renouveler ce
public ?
Raymond Duffaut : Nous ouvrons nos
générales à 400 ou 500 jeunes qui n’ont
jamais écouté une note de musique classique. Leur qualité d’écoute me ravit, leur
réaction est immédiate, même quand il
s’agit d’un ouvrage chanté en tchèque
comme Jenufa. Le défi est de les faire
venir régulièrement par la suite. Nous
menons aussi aux Chorégies d’Orange des
actions de sensibilisation en faisant monter
aux collégiens un opéra pendant l’année
scolaire, avec un metteur en scène professionnel. Une jeune fille de quatorze ans
s’est ainsi découvert une voix en jouant
Nabucco et s’est inscrite en classe de chant
au conservatoire.
A Orange, vous privilégiez les vedettes
du chant lyrique…
Raymond Duffaut : Autant je donne leur
chance à de jeunes chanteurs à l’Opéra
d’Avignon, autant j’estime qu’il faut une
certaine maturité pour affronter le mur
d’Auguste. Mes prédécesseurs, Jacques
Bourgeois et Jean Darnel, avaient déjà
joué cette carte et tout le monde se souvient du Tristan qui a réuni Nilsson et Vickers. Roberto Alagna représente un peu
aujourd’hui ce qu’était Vickers à cette
époque.
Certains chanteurs redoutent le plein
air…
Raymond Duffaut : Oui, Mirella Freni n’a
jamais risqué Orange alors qu’elle est
venue chanter Don Carlo à Avignon.
D’autres comme Patrizia Ciofi se sont
laissé convaincre. Il n’est pas nécessaire
d’avoir une très grande voix au théâtre
antique si l’on a la technique et la projection. Quand vous chantez dos au public, on
vous entend au 40e rang grâce à la réverbération du mur !
Quelles innovations avez-vous apportées aux Chorégies ?
Raymond Duffaut : Je précise que nous
nous finançons à 87 %, record mondial !
Nous avons doublé les représentations,
nous avons engagé une collaboration avec
Radio France et avec France Télévisions :
une seule soirée de télévision, c’est 40 ans
de public des Chorégies ! Nous donnons
même des récitals de piano avec Evgeny
Kissin et Lang Lang. Le piano a une belle
présence dans cet espace, un peu comme
Marcel Marceau que Paul Puaux a eu un
jour la très bonne idée de faire venir dans
la cour d’honneur du Palais des papes.
Quand vous quitterez vos deux mandats, vous allez continuer vos activités
au sein du Centre français de promotion lyrique…
Raymond Duffaut : Oui, le CFPL a révélé
des artistes comme Natalie Dessay, Karine
Deshayes, Stéphane Degout, etc. Sur le
modèle du Voyage à Reims et des Caprices
de Marianne, nous allons faire travailler
plusieurs coproducteurs sur un nouvel
opéra de Martin Matalon inspiré de Copi,
qui sera représenté dans une mise en scène
de Jorge Lavelli. Et puis, nous allons
relancer le concours « Voix nouvelles » en
2017-2018 et 2018-2019.
Quel conseil donneriez-vous aux
jeunes chanteurs ?
Raymond Duffaut : Soyez exigeants vis-àvis de vous-mêmes. n
numéro 52_décembre 2015
15
vous mettre
en relation
livres
classique
être à vos côtés,
cela veut dire
Les chemins du génie
◗ PAR
RÉMI
JACOBS
Musicien,
musico­­logue,
auteur
et ancien
directeur
artistique
EMI & Virgin
Classics.
Écrit sous la forme d’une chronique à l’ancienne, ce petit livre est riche de détails sur
la pratique musicale et la vie des cantors de
l’Allemagne du Nord au début du XVIIIe
siècle. Il relate la visite que Jean-Sébastien
Bach, alors âgé d’à peine vingt ans, rendit
au célèbre organiste et compositeur Dietrich
Buxtehude à Lubeck. Parti pour trois
semaines, le jeune orphelin est resté trois
mois chez ce bienveillant père de substitution, s‘abreuvant de son art et de sa
science. Fort de cette expérience nourricière, le disciple a finalement dépassé le
Maître. En s’appuyant sur des faits réels,
Gilles Cantagrel, spécialiste de Bach, a
reconstitué cette « rencontre de Lubeck »
qu’il a racontée sur un ton familier en l’illustrant de nombreuses gravures d’époque.
◗ Gilles Cantagrel, La rencontre de Lubeck, éditions
Desclées de Brouwer, 2015
Appel
Les anecdotes et l’humour
dans vos métiers
Michel journaliste
à la retraite :
« Je présentais le journal radio du matin, Le Tour de
France passait par la région. Je le mentionnais dans le
bulletin en précisant qu’il nous serait agréable, comme
Nordistes, de voir « Untel » remporter la victoire
d’étape… Dès ma sortie du studio, je reçus un appel du
spécialiste sportif maison qui m’annonça, hilare, qu’Untel
ne courrait pas le Tour de France… J’en conçus une
grande humilité pour la suite de ma carrière… »
à témoins
16
jours nouveaux
52 ans
à Bayreuth
◗ PAR
CLYM
Oui, cela fait déjà si longtemps que j’ai été
Journaliste
invité pour la première fois au festival de
et président
Bayreuth et chaque année j’y reviens avec
de l’Académie
du disque
la même joie, me souvenant avec émotion
lyrique.
de tant de représentations inoubliables,
comme celle où Karl Boehm dirigeait
Tristan et Isolde avec Birgit Nilsson et
Wolfgang Windgassen dans les deux rôles-titres, cette année
interprétés par Stephen Gould et Evelyn Herlitzius, dans une
production dirigée par Christian Thielemann qui prouve de
plus en plus, qu’il est un grand chef wagnérien.
Mise en scène très esthétique de Katharina Wagner
employant parfaitement le rapport des couleurs avec les différents moments du drame. Bravo pour la Brangaine de
Christa Mayer et le Kurwenal émouvant d’Iain Paterson.
Georg Zeppenfeld est un excellent Roi Marke, seule bizarrerie de la mise en scène, il va rechercher Isolde à la fin du 3e
acte. Comme l’année dernière dans le Vaisseau Fantôme,
c’est Samuel Youn qui interprétait parfaitement le rôle du
Hollandais tandis que Ricarda Merbeth savait profondément
nous émouvoir en chantant Senta et que Kwangchul Youn
donnait tout son impact au personnage truculent de Daland.
Tout le reste de la distribution était d’un excellent niveau,
tous dirigés par Axel Kober, chef d’orchestre de grande
envergure. Cette année, la conception visuelle du Ring
d’après Frank Castorf, évoquant le rôle notamment du
pétrole dans les conflits mondiaux, suscitait des réactions
très négatives du public, mais heureusement le niveau musical était digne de l’immense œuvre, grâce à la direction du
très grand chef Kirill Petrenko, mais aussi grâce à une distribution remarquable.
Mais le grand événement cette année, c’était la production
de Lohengrin, où on pouvait voir dans le rôle-titre Klaus
Florian Vogt, sans doute le plus grand interprète du Chevalier du cygne depuis Franz Volker à Bayreuth en 1936, si on
se réfère au CD. En effet sa voix et son physique sont parfaits
pour le rôle en face de lui, une merveilleuse Elsa Annette
Dasch. Jukka Rasilainen et Petra Lang convaincants eux
aussi dans Telramund et Ortrud. Un autre très grand chef
pour diriger l’orchestre du festival, dans cette production,
Alain Altinoglu dont on parlera de plus en plus.
être à vos côtés,
cela veut dire
vous donner des informations
sur les régimes de retraite
Le cumul emploi retraite
Mode d’emploi
pour les régimes AGIRC-ARRCO
Vous êtes nombreux à nous demander s’il est possible
de reprendre une activité après le départ en retraite.
Qu’il s’agisse de poursuivre un métier passion, de rester
actif et en lien avec votre univers professionnel ou
d’arrondir vos fins de mois, le cumul emploi retraite est
tout à fait possible sous certaines conditions. Décryptage
des nouvelles règles entrées en vigueur au 1er janvier 2015.
Le cumul intégral ou
cumul sans limitation
de montant
Il est possible de reprendre une activité
salariée, ou non salariée, en cumulant pensions de retraite et nouveaux revenus sans
limitation de montant, sous réserve de
répondre aux conditions suivantes :
- Avoir demandé toutes vos retraites
légales obligatoires en France et à
l’étranger (retraite de base de la Sécurité
sociale et retraites complémentaires
Agirc-Arrco pour les salariés du privé ou
RSI pour les travailleurs indépendants
par exemple),
- Avoir atteint l’âge légal de départ à la
retraite et obtenu vos pensions à taux
plein.
Dans ce cas, vous pouvez reprendre une
activité quelle qu’elle soit dès le lendemain
de votre départ en retraite, chez votre
ancien employeur ou un nouveau.
Pour les pensions versées à partir du 1er
janvier 2015, le cumul emploi-retraite
n’ouvre plus de nouveaux droits à la
retraite.
À noter : Pour les départs en retraite anticipée
comme « les carrières longues », des conditions
spécifiques s’appliquent, contactez-nous.
Le cumul partiel ou
cumul réglementé :
des revenus plafonnés
Vous êtes concerné par ce plafonnement si
vous êtes dans l’une de ces situations :
- Vous n’avez pas liquidé toutes vos
retraites obligatoires en France et à
l’étranger,
- Vous n’avez pas obtenu votre retraite de
base à taux plein,
- Vous n’avez pas atteint l’âge légal de
départ à la retraite.
Plafonds de revenus pour le cumul partiel
Salaire de reprise d’activité
Incidence sur votre retraite complémentaire
Salaire < Plafond Annuel de la Sécurité
sociale (PASS), soit 38 040 € en 2015
Pas de suspension
Compris entre 100 % et 125 % du PASS Suspension de 3 mensualités
Compris entre 125 % et 150 % du PASS Suspension de 6 mensualités
Dans ce cas, le total de la nouvelle rémunération et de toutes les pensions perçues (régimes de base et complémentaires)
ne doivent pas dépasser l’un des trois
plafonds suivants :
- 160 % du SMIC (soit 27 984 € pour
2015),
- le montant de votre dernier salaire revalorisé,
- le montant de votre salaire moyen des dix
dernières années revalorisées.
En cas de dépassement, le montant de
votre retraite complémentaire est suspendu. Pensez à informer votre caisse de
retraite de tout changement.
Cas particulier des intermittents du
spectacle
Les artistes et techniciens, intermittents du
spectacle sont soumis aux mêmes règles
que les autres salariés en matière de cumul
partiel néanmoins les plafonds sont différents. n
Vous souhaitez reprendre une activité ou vous
informer sur le cumul emploi-retraite ?
Contactez votre service Prestations Retraite :
- au 0 173 173 759,
- par le formulaire de contact
sur www.audiens.org
- par courrier postal à Audiens
74 rue Jean Bleuzen
92177 Vanves cedex
Compris entre 150 % et 175 % du PASS Suspension de 9 mensualités
Salaire >175 % du PASS
Suspension de 12 mensualités
numéro 52_décembre 2015
17
être à vos côtés,
cela veut dire
partager avec vous
les histoires de vos métiers
Histoires de la Presse :
Emile de Girardin :
le Père de la Grande Presse
par Jean Miot
C’est un personnage clé de l’histoire de la presse.
Emile de Girardin (1806-1881) est le petit-fils du Marquis protecteur
de Jean-Jacques Rousseau et le fils adultérin du Colonel Comte Alexandre
de Girardin et de la belle Madame Dupuy, immortalisée par Greuze sous les
traits de « La jeune fille à la colombe ». Le père confie le bébé à sa cuisinière
et refuse de voir son fils ; mais il veillera scrupuleusement à son éducation.
À 22 ans, Emile Delamothe (pour l’état
civil) prend d’autorité le nom de son
géniteur. Il commence à travailler dans
une administration, s’ennuie, rêve
d’écrire dans son propre journal.
le fabuleux tirage pour l’époque de cent
mille exemplaires.
Il commence par inventer avant l’heure
Courrier International. Avec de la colle
et des ciseaux, mais en citant clairement
ses sources, il assemble et imprime les
meilleurs articles politiques, littéraires ou
d’informations générales, dans son propre
journal qu’il intitule honnêtement
Le Voleur. En deux mois, il gagne 3 000
abonnés. Puis il se lance dans la presse
« people » avec La Mode. Pour entrer dans
cette aristocratie qui le rejette, il choisit
pour marraine une célébrité : la Duchesse
de Berry.
Les attaques fielleuses contre ses origines
douteuses provoqueront au bois de
Vincennes, le 22 juillet 1836, ce qu’on
appellera « le duel du siècle ». Armand
Carrel patron du National, journal d’opposition, l’avait injurié. Girardin l’avait
menacé de dévoiler sa liaison avec une
dame mariée à un homme connu : le duel
était inévitable. Carrel y laissera la peau.
Girardin a le flair du lecteur. Voilà
Le Journal des connaissances utiles, préfigurant Réponse à tout. Puis Le Musée
des Familles, magazine qui va atteindre
18
jours nouveaux
Mais comment imprimer rapidement
autant de journaux par nuit en 1830 ?
Il a repéré un jeune mécanicien génial qui
va révolutionner la Presse : Marinoni,
l’inventeur de la rotative. Il l’aide à s’installer à son compte tout en s’en assurant
l’exclusivité.
Avec La Presse (donnant pour la première
fois à un journal le nom de l’outil),
Girardin est véritablement le Père de « la
Grande Presse ». Premiers tirages : 45 000
exemplaires. Il casse les prix des abonnements qui de 80 passent à 40 Francs.
Pour compenser, Girardin invente la
publicité ! Il a compris que l’annonceur
paiera pour être vu. Mais il pense aussi au
lecteur. Il donne au journal sa dimension
encyclopédique, impose des rubriques,
fait appel aux plus grandes signatures, les
Dumas, Hugo, Balzac, Sand, Lamartine,
Chateaubriand. Il est le premier à utiliser
« la manchette », le titre de une qui fait
vendre. Il crée la vente avec prime, avec
Le Pandore, son magazine littéraire,
il offre des cravates !
Il fut député, sénateur, mais il n’obtint
jamais le poste de ministre dont il rêvait.
Girardin a connu et trahi tous les gouvernements : la seconde Restauration, le Gouvernement de Juillet, la IIe et la IIIe République, le second Empire. « C’est bien la
preuve qu’il les a tous servis », avait un
jour rétorqué Thiers.
Il mourra chez lui discrètement, en revenant du théâtre, trois mois avant la
fameuse loi du 29 Juillet 1881, fondatrice
de la liberté de la Presse.
À vrai dire, la presse de la fin du XX e
a inventé bien peu de choses que Girardin
n’ait déjà créées. n
être à vos côtés,
cela veut dire
vous informer et vous accompagner
dans les moments importants de votre vie
Rencontrons-nous
Nos occasions de rencontre sont nombreuses et variées à l’image de vos vies.
Elles ont toutes en commun le besoin de partager les questions, les réflexions
ou les doutes dans un espace d’écoute respectueux des opinions de chacun.
Les séminaires L’art de bien vieillir en
restant désirant pour faire de l’avancée en âge une
expérience heureuse.
Animés par Marie de Hennezel, psychologue et écrivain.
• 1 au 3 février 2016, à Paris
• 4 au 6 avril 2016, à Paris
• 12 au 16 septembre 2016, à Hyères
• 28 au 30 novembre 2016, à Paris
Rencontres pour les aidants pour pouvoir
échanger avec des personnes qui, comme vous,
accompagnent un proche en situation de fragilité
• Groupe de parole, animé par Rosette Poletti, Docteur en sciences
de l’éducation, infirmière en soins généraux et psychiatriques.
• Ateliers théâtre, animés par Colette Roumanoff, metteur en scène
et directrice de compagnie.
Pour connaître les prochaines dates, contactez-nous.
• Ateliers Art Emotions, animés par un art-thérapeute.
3-17-31 mai, 21 juin et 5 juillet 2016 à Paris
Groupes de parole suite au décès d’un proche
Animés par Sarah Nicaise, responsable du service social inter-entreprises d’Audiens.
Journées de rencontre
et d’information
pour vous informer sur votre
retraite, l’accompagnement santé
et social d’Audiens, assister à des
conférences et partager un
moment de convivialité
• 26 janvier 2016, à Paris
• 7 avril 2016, à Paris
• En juin 2016, en Ile-de-France
• Et en régions : ClermontFerrand, Marseille, Strasbourg,
La Rochelle, Brest, Toulouse
Les Entretiens de l’Asso-
ciation pour la Recherche sur
Alzheimer soutenus par Audiens
• 10 mai 2016, à Paris
Pour tout renseignement, ou vous
inscrire, contactez-nous
0 173 173 927
Tél. :
Mail : [email protected]
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contactez Sandrine Delgrange
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Les activités de loisirs
et de prévention
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mardi, jeudi et vendredi de 9h à 15h,
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financement et les
démarches administratives
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0 173 173 580
numéro 52_décembre 2015
19
être à vos côtés,
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répondre
à vos questions
gardonasct
le cont
RETRAITE
Pour poser vos questions sur le paiement
de votre pension ou le cumul emploiretraite, signaler un changement
de coordonnées, vous informer sur
la réversion, le service prestation retraite
d’Audiens est à votre écoute
0 173 173 759
ACCOMPAGNEMENT
SOLIDAIRE ET SOCIAL
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si vous vous occupez d’un proche
dépendant, vous informer sur les aides
au maintien à domicile ou les aides
financières, ou encore, retrouver d’autres
professionnels de la culture à la retraite lors
de nos Journées de Rencontre
et d’Information
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Pour participer une rencontre dédiée aux
aidants, au séminaire L’art du bien vieillir,
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cas de deuil
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