Analyse documentaire : Echantillonnage d`un signal analogique
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Analyse documentaire : Echantillonnage d`un signal analogique
Analyse documentaire : Echantillonnage d’un signal analogique (annexe) 1. Introduction et critère de Shannon Un signal analogique (grandeur physique que l’on mesure) est une fonction continue du temps. D’un point de vue expérimental, il est donc impossible d’acquérir la totalité du signal (infinité de points), il faut l’ECHANTILLONNER : à intervalles de temps réguliers, on va relever la valeur du signal analogique. Le but final est bien entendu d’obtenir le spectre du signal de départ (domaine fréquentiel). La durée entre deux prises d’information (= relevés du signal physique) est le temps d’échantillonnage Tech . On définira alors directement la fréquence d’échantillonnage fech=1/Tech . L’idée est de reconstituer le plus fidèlement possible le signal physique de départ. On aimerait intuitivement relever des points sur le signal analogique aussi souvent que possible. Cependant, pour des raisons de mémoire des systèmes électroniques utilisés principalement, on ne peut pas acquérir le signal sur un temps infiniment long ni avec une fréquence d’échantillonnage aussi grande que l’on veut. Un compromis va devoir être trouvé. La durée d’acquisition du signal analogique T acq va donc être aussi un paramètre important lors de l’échantillonnage du signal. Tech : temps d’échantillonnage, durée séparant deux prises (relevé) d’information sur le signal analogique fech=1/Tech : fréquence d’échantillonnage Tacq : Durée d’acquisition du signal analogique On considère un signal sinusoïdal de fréquence f=1/T à échantillonner. (b) (a) Tech >> T T (c) Tech ≥ T/2 (d) Tech = T/2 Tech << T/2 Critère de SHANNON A retenir : Il faut Tech ≤ T/2 ou fech ≥ 2 f En (a), la fréquence d’échantillonnage est trop petite (ou le temps d’échantillonnage trop grand), on est incapable de reconstituer le signal d’origine. En (b), on a réduit le temps d’échantillonnage, mais pas suffisamment, il est légèrement supérieur à une demipériode. Le signal échantillonné fait apparaître un battement. Le spectre fera apparaître une (au moins) fréquence supplémentaire. En (c), on est au critère de Shannon. C’est le seuil minimal pour la prise de l’information. Dans ces conditions (les relevés du signal sont aux maxima du sinus), le spectre échantillonné sera fidèle à la réalité. En (d), l’échantillonnage est très confortable. Analyse documentaire : Echantillonnage d’un signal analogique (annexe) Remarque : On a Tacq = (N-1) Tech . 2. Notion de repliement Un signal sinusoïdal ne possède qu’une seule fréquence que l’on est capable, par analyse de Fourier de récupérer si l’échantillonnage est fait correctement. Toutefois, des signaux plus complexes peuvent contenir plusieurs fréquences (ex : le carré ou le triangle qui contiennent une infinité discrète d’harmoniques) ou même un continuum de fréquences (bruit blanc par exemple). Pour ce type de signaux le critère de Shannon s’écrit : fech ≥ 2 fmax Le but initial d’une manœuvre d’échantillonnage est d’obtenir le spectre du signal analogique de départ. Les algorithmes de calcul réalisant les transformations de Fourier fournissent un spectre final complexe : dans le domaine fréquentiel, le spectre est reconstitué tous les fech . On voit donc que si le critère de Shannon n’est pas respecté, un phénomène de repliement non désirable apparaît (il peut être partiellement pallié grâce à l’utilisation de fenêtres de pondération (Hamming, Blackman) que l’on ne traitera pas ici, vous aurez l’occasion de les rencontrer dans LatisPro). Remarque : Le spectre d’un carré ou d’un triangle étant infini (fmax = +∞), on aura nécessairement du repliement lors de l’échantillonnage. Critère de Shannon Critère de Shannon X Spectre du signal analogique fmin fmin fmax fech/2 fmax fech/2 Spectre du signal échantillonné fech « repliement » de spectre 3. Importance de la durée d’acquisition Pour des raisons mentionnées plus haut, on est obligé d’acquérir le signal sur une durée T acq finie. Le choix de sa valeur est cruciale : il faut impérativement que Tacq soit égale à un nombre entier de périodes Tacq = p x T. En effet, avant de réaliser l’analyse de Fourier, les algorithmes de calcul reconstituent un signal variant de 𝑡 = −∞ à 𝑡 = +∞. Si Tacq ≠ N x T, des discontinuités apparaissent faisant alors apparaître de hautes fréquences lors de la transformation de Fourier. Par ailleurs la résolution en fréquence Δf dans le spectre est donnée par 1/T acq . On a : Δf = 1/Tacq Analyse documentaire : Echantillonnage d’un signal analogique (annexe) Tacq = p x période (T) 0 0 Tacq ≠ p x période (T) X temps Signal acquis temps Signal reconstitué temps temps Spectre Spectre fréquence fréquence f=1/T A retenir : il faut Tacq = p x T avec p entier Remarque : Pour bien comprendre que tout signal peut être décomposé en la somme de signaux sinusoïdaux de différentes fréquences, consulter cette animation : http://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/genevieve_tulloue/Elec/Fourier/fourier1.php Sinus (ou cosinus) = trajectoire temporelle décrite par un point se déplaçant sur le cercle trigonométrique Tous les autres signaux peuvent être vus comme la superposition d’un « cercle trigonométrique principal » (correspondant à la fréquence du mode fondamental) et d’autres cercles qui « s’enroulent » autour du premier (correspondant aux harmoniques supérieures)