Cérémonie de clôture - Jean Berthon

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Cérémonie de clôture - Jean Berthon
26e Congrès International des Actuaires - Cérémonie de clôture - Jean Berthon
26e Congrès International des Actuaires
Cérémonie de clôture – Jean Berthon
Le 11 juin 1998
Merci beaucoup, André. Je suis très heureux d’avoir été élu pour porter cette chaîne emblématique de
la fonction de président et soyez assuré que je ferai de mon mieux pour maintenir la norme élevée
d’excellence que vous avez établie.
Lorsque j’ai commencé à rédiger cette très courte adresse, j’ai cherché un thème auquel je pourrais
rattacher mes observations. Je voulais quelque chose qui soit lié au professionnalisme, à l’éthique, et
ainsi de suite. Je me suis soudainement souvenu de la devise de la ville où j’ai été élevé. Angoulême
est la ville campagnarde de Charente, un très bel endroit situé non loin du comté de Cognac d’une
part, et de la région de la Dordogne, d’autre part. Croyez-moi, du foie gras cuit dans le cognac est
vraiment un mets exquis. Je ne suis cependant pas ici pour promouvoir l’organisation d’un congrès en
France. Permettez-moi simplement de vous confirmer que si la France est choisie, en 2006, il n’y aura
aucune restriction ni limitation sur la vente de billets aux étrangers; bien au contraire, nous serons très
heureux d’accueillir autant de collègues étrangers que possible. Nous aurons indéniablement besoin
de votre aide.
Revenons à ma première remarque. Je me souviens qu’à ce moment, la devise des armoiries de la
ville d’Angoulême disait en latin, et je traduirai parce que cette langue n’est pas encore une langue
officielle du congrès : Fortitudo mea civium fides : Ma force est dans la confiance de mes citoyens. Ne
pensez-vous pas qu’elle pourrait devenir l’une de nos devises si nous remplacions le mot citoyens, par
exemple, par publics?
La confiance était le terme que je cherchais, car elle sous-tend toutes nos activités et toutes nos
relations.
Comme l’a affirmé la professeure Penelope Corfield dans sa très fascinante conférence, toute
profession a besoin de la confiance de son public. Rappelez-vous que, à titre de première profession
véritablement mondiale, notre but est de servir l’intérêt du public. La confiance est donc la pierre
angulaire de notre profession.
La confiance s’acquiert par des valeurs et un code d’éthique de même que par des connaissances et
des aptitudes. Nous avons eu des documents et des discussions très intéressants sur ces sujets
pendant le congrès.
À mon avis, plusieurs priorités nous attendent dans les années à venir.
D’abord, nous devons nous efforcer autant que possible de mériter et d’accroître la confiance du
public, non seulement à l’intérieur de notre pays respectif, mais aussi à l’échelon international. Nous
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devrions donc continuer de promouvoir des normes élevées de professionnalisme entre nos membres,
autrement dit, de poursuivre l’excellent travail qu’a déjà fait le Comité de l’éducation dans la mise au
point d’un programme-cadre. Nous devons aussi commencer à songer à l’élaboration d’un cadre
commun pour établir des normes de pratique reconnues mondialement, l’un de nos objectifs à très
long terme étant d’établir les conditions d’une reconnaissance mutuelle entre nos différentes
associations ou entre nos pays.
En deuxième lieu, nous devons étendre notre présence dans le monde. Nous devons promouvoir la
création de clubs et d’associations actuariels dans les pays où il n’existe aucun organisme actuariel
constitué, non seulement parce que nous désirons avoir plus d’actuaires dans le monde, mais aussi
parce que nous croyons qu’il est important de le faire pour améliorer le bien-être des pays en question.
En troisième lieu, nous avons entrepris de bonnes relations avec des organisations internationales
comme le CINC et l’AICA. En tant que profession, il est très important de continuer dans cette direction
en siégeant à leurs comités à titre d’observateurs et en faisant valoir notre point de vue dans les
domaines qui nous touchent directement. Nous allons également devoir nous mettre en rapport avec
d’autres organismes internationaux afin d’entretenir le même genre de relation, par exemple avec le
FMI, la Banque mondiale, la BAD (Banque asiatique de développement), la BIAD (Banque
interaméricaine de développement), la Banque des règlements internationaux, et ainsi de suite. Nous
allons également tenter d’améliorer notre situation à l’ONU. À cette fin, nous aurons besoin de l’appui
des associations membres ainsi que des actuaires individuels qui les composent, car il faudra
absolument apporter notre concours, souvent à bref délai. Notre crédibilité reposera sur notre capacité
de livrer ce que nous aurons promis.
En quatrième lieu, à cause de la crédibilité que nous avons acquise dans de nombreux domaines
depuis la création du Forum, nous pouvons, selon moi, commencer à être plus proactifs. Je vous
encourage donc à couvrir les autres domaines d’activité où les actuaires travaillent déjà, comme les
finances, le rendement de la gestion des portefeuilles, les normes de mesure, et ainsi de suite. Nous
devrions également examiner les autres domaines où nous ne sommes pas encore présents, mais où
nos compétences, nos connaissances et notre éthique pourraient jouer un rôle important.
Enfin, je n’oublie pas que la nouvelle Association Actuarielle Internationale devrait également continuer
de respecter les buts de l’ancienne, c’est-à-dire satisfaire les besoins des membres individuels de
l’AAI, dont nous en sommes tous. À cette fin, je vous rappellerai que nous avons décidé de nous doter
d’un comité spécialement créé à cette fin, que nous appelons le Comité sur les services aux membres
individuels. Le mandat de ce comité sera présenté au Conseil, pour fins d’approbation, à notre
prochaine réunion à Cape Town. D’après ce que j’ai entendu à la première réunion, je peux très
heureusement vous assurer que nos intérêts en tant que membres individuels sont très bien servis et
que ce comité veillera à les protéger très étroitement.
Cependant, toutes ces activités devront être très bien annoncées, car l’information et la transparence
sont essentielles si nous voulons obtenir la confiance du public. Comme vous le savez, les actuaires
ne sont pas perçus comme des personnes très portées à communiquer d’une façon compréhensible. Il
est très important que nous nous efforcions de le faire et que nous prenions les moyens pour améliorer
notre image à cet égard.
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Je ne veux plus entendre cette farce de l’actuaire à qui on demande combien font 2 et 2 et qui répond :
Que voulez-vous avoir comme réponse, Monsieur le président? Je préférerais que la farce se termine
ainsi, comme je l’ai entendu de la bouche d’Yves Guérard : Ca dépend; si c’est 2 plus 2, ce sera
quatre; si c’est 2 sur 2, ce sera 1, et si c’est 2 à côté de 2, ce sera 22.
Nous devrions nous préoccuper au premier chef d’accroître la confiance du public.
Nous serons alors en rang de bataille, prêts à relever les nombreux défis auxquels nous ferons face
dans l’avenir.
Toutefois, la confiance est également l’une des composantes essentielles du leadership. Aucun
leadership n’est légitime s’il n’est pas fondé sur la confiance.
C’est le cas de votre leadership, mon cher André. Pendant plus de dix ans, nous vous avons fait
confiance et nous avons eu raison parce que vous avez réussi à faire quelque chose de vraiment
exceptionnel. Pendant votre mandat, vous avez présidé à la création d’une nouvelle section, la section
AFIR; permettez-moi de rendre hommage aujourd’hui à mon ami, François Delavenne, sans qui l’AAI
aurait sans doute progressé plus lentement, voire pas du tout. Nous avons également été témoins de
la création du FIAA et, enfin, de la restructuration de l’AAI qui permet à notre association de passer
d’une situation disons un peu archaïque à une situation plus adaptée à la nouvelle ère de
mondialisation et de déréglementation.
Tel à été le résultat de la vision d’avenir de Paul McCrosan, de la persistance de Chris Daykin et de
l’exceptionnelle compétence de Walt Rugland qui a veillé à ce que le projet se termine au bénéfice de
toutes les parties en cause. Je saisis cette occasion pour les remercier tous en notre nom.
André, pendant toute cette période, tu nous as dirigés avec stabilité et diplomatie et tu as su éviter
tous les conflits et préserver l’esprit de famille auquel nous attachons tous tant d’importance. Si nous
célébrons ici aujourd’hui la création de la nouvelle AAI, c’est évidemment à cause de tes interventions
à titre de président. Pour cela et pour ton attitude toujours amicale, nous aimerions te remercier
sincèrement et t’offrir en témoignage de gratitude cette petite figurine, appelée communément un
netsuke, qui complétera à merveille ta collection.
Nous avons également fait confiance à nos collègues anglais. Quelle tâche cela a été d’organiser un
nouveau congrès après l’énorme succès des précédents. Mais ils ont réussi. Ils nous ont donné
l’occasion de découvrir, du moins à la plupart d’entre nous, un nouvel aspect du Royaume-Uni en
organisant le congrès au centre de leur pays, dans une ville riche en histoire et en magnifiques
bâtiments modernes ou victoriens, tout près de l’un des plus gros systèmes de canaux du monde et
d’un extraordinaire centre des congrès capable de s’adapter à merveille à de telles activités.
Tout a été parfait. Comme on dit en anglais, «as in the parade», sauf pour cette très petite anicroche.
Qui aurait pu imaginer que les camionneurs anglais imiteraient leurs collègues français? La Coupe du
monde a vraiment d’étranges effets sur certaines personnes.
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À titre de président de l’AAI, je suis très heureux de présenter cette distinction au président du comité
organisateur et du 26e Congrès international, M. Hugh Scurfield, et de le féliciter au nom de tous les
participants et des autres personnes de ce congrès.
Nos remerciements vont également aux deux présidents des comités scientifique (David Wilkie) et
organisateur (Kevin O’Brien). Nous pouvons seulement imaginer le travail abattu par ton comité et par
toi-même, David, lorsqu’on regarde la photo affichée dans le Congress Herald et aussi lorsqu’on
essaie de soulever les huit volumes de délibérations du congrès. Comme tu l’as dit avant, le côté
scientifique du congrès a vraiment été épatant et nous t’en sommes redevables. Quant aux aspects
organisationnels et sociaux du congrès, nous avons mis toute notre confiance entre les mains d’un
nouveau dieu, Kevin O’Brien. Il était le seul homme de confiance, ou, autrement dit, nous avions
seulement à croire que le Met Office est toujours dans l’erreur. La majorité d’entre nous ont pu profiter
d’une très agréable journée à la campagne dans le voisinage exceptionnel de Chatsworth House et de
ses jardins, sous un radieux soleil anglais. Luis, je peux m’imaginer à quel point tout cela t’a été
pénible à supporter! David et Kevin, veuillez-vous joindre à moi sur le podium. Je suis très heureux de
vous remettre ces distinctions au nom de l’AAI. Encore une fois, mille mercis et félicitations.
Étant donné que nous manquons de temps et pour ne pas dépasser notre horaire, je ne nommerai pas
le représentant de chaque langue officielle utilisée pendant le congrès, mais je vais essayer de le faire
en leur nom.
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