Des voyageurs dans ta voix… Ferré

Transcription

Des voyageurs dans ta voix… Ferré
Compagnie La Canopée
présente
Des voyageurs dans ta voix… Ferré
Chansons et Textes de Léo Ferré, Jean Roger Caussimon et Louis Aragon
Voix
Sandra Aliberti
Piano
Bertrand Ravalard
Violon
Lionel Mendousse
Conception du Spectacle
Sandra Aliberti
Arrangements Musicaux
Bertrand Ravalard et Lionel Mendousse
Création Lumière
Jacques Besse
Contact Presse
La Passerelle – Nicole Czarniak
[email protected]
01 42 88 77 50 / 06 80 18 22 75
Contact Compagnie
La Canopée - Sandra Aliberti
[email protected]
01 43 38 15 72 / 06 60 05 33 69
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Des voyageurs dans ta voix… Ferré
Chansons et Textes de Léo Ferré, Jean Roger Caussimon et Louis Aragon
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Dates, lieux et heures de représentations
du 8 juillet au 12 Août 2012 Tous les dimanches à 17H
THÉÂTRE DU LUCERNAIRE
53 rue Notre Dame Des Champs 75006 Paris
Réservation au 01 45 44 57 34 / www.lucernaire.fr
Chansons en écoute sur :
www.facebook.com/desvoyageursdanstavoix
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Des voyageurs dans ta voix… Ferré
Chansons et Textes de Léo Ferré, Jean Roger Caussimon et Louis Aragon
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Monsieur Tout Blanc
Mr William
Il n’aurait fallu
L’été s’en fout
Le temps du Tango
La Mauvaise Graine
L’étrangère
Tu n’en reviendras pas
Si tu t’en vas
Les Poètes
Vingt Ans
Les Romantiques
L’Âge D’or
Pacific Blues
L’Amour Fou
La Lettre
La Solitude
Les morts qui vivent
Vous savez qui je suis maintenant
1950 Paroles et Musique de Léo Ferré
1953 Paroles de J.R. Caussimon - Musique Léo Ferré
1956 Paroles de L. Aragon - Musique Léo Ferré
1956 Paroles et Musique de Léo ferré
1958 Paroles de J.R. Caussimon - Musique Léo Ferré
1959 Paroles et Musique de Léo Ferré
1959 Paroles L. Aragon – Musique Léo Ferré
1959 Paroles L. Aragon – Musique Léo Ferré
1960 Paroles de J.R. Caussimon - Musique Léo Ferré
1961 Paroles et Musique de Léo Ferré
1962 Paroles et Musique de Léo Ferré
1966 Paroles et Musique de Léo Ferré
1966 Paroles et Musique de Léo Ferré
1967 Paroles et Musique de Léo Ferré
1970 Paroles et Musique de Léo Ferré
1971 Paroles et Musique de Léo Ferré
1971 Paroles et Musique de Léo Ferré
1987 Paroles et Musique de Léo Ferré
1992 Paroles et Musique de Léo Ferré
Y a un train fantôme
Dans ta voix Ferré
Y a un train fantôme
Traversant des astres
des astres seigneurs
des astres désastres
Y a des voyageurs
dans ta voix Ferré
des bourreaux de chiens
des amants qui souffrent
sur ces rails rouillés
crevant la mémoire
des bandits d’encens
des anges de souffre
dans ces wagons blancs
peuplés de nuits noires
Au bout du tunnel
Dans l’aigu du ciel
Y a un long Pleyel
En joue un costaud
Nourri aux lolos
De la voix Léo
Claude Nougaro
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Des voyageurs dans ta voix… Ferré
Chansons et Textes de Léo Ferré, Jean Roger Caussimon et Louis Aragon
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Notes
Il est « celui qui a le don extrême de dire des choses simples en révélant ses affects et ses expériences
dont nous nous sentons les complices…cette culture de la joie, cette dénonciation radicale des
pouvoirs, ce glissement progressif vers un plaisir qui est le contraire de la mort. »
Gilles Deleuze
Léo ferré (1916 - 1993) occupe une place centrale dans le monde de la chanson française.
C’est un des plus grands poètes du vingtième siècle.
.
Il a non seulement écrit et interprété ses textes et sa musique, mais il a aussi contribué à faire connaître de
grands poètes comme Rimbaud, Baudelaire, Verlaine, Aragon, Apollinaire, Rutebeuf, Jean-Roger Caussimon
… et d’autres encore.
Tous ces grands poètes qui ont nourri son inspiration, il les a fêtés en les mettant en musique.
En leur rendant hommage, il nous les a fait re-découvrir et aimer.
Son œuvre (1946 - 1992) est très grande.
Pour lui le poète est celui qui prend la parole, qui dénonce, « On ne fait pas la poésie avec des tracts. On l’a
fait avec sa gueule bien ouverte sur les verbes habituels et de préférence actifs.... ». Et c’est cette profession de
foi qui a conduit sa vie.
Nous allons traverser cette œuvre, à travers une palette de ses compositions issues des différentes périodes.
Notre choix s’est axé naturellement, par choix d’affinités, en majorité sur des chansons plus tendres. Des
chansons qui mettent en lumière le côté moins connu de Léo Ferré, aimant, doux, la face plus cachée ; que
l’image, de l’anarchiste Eh Basta que beaucoup de personnes ont de lui.
L’interprétation venant d’une femme c’est du moins ce qui en est ressortit.
Il a toujours été en phase avec son époque et il a choisi, d’ancrer sa poésie dans la réalité sociale, avec une
belle capacité à capter l’air du temps.
De ce fait, nous avons parcouru sa vie à travers différentes publications comme on le ferait d’un auteur
littéraire pour s’imprégner de son vécu et de ses écrits.
Nous avons travaillé dans le dessein de trouver notre propre interprétation, vocalement et musicalement.
Ce spectacle est en grande partie chanté.
L’interprétation est amplifiée par l’usage du micro, ce qui permet un plus grand champ de possibilités car
certains textes sont parlés, murmurés…
Des extraits, tiré du recueil Vous Savez qui je suis maintenant…Recueil d’interviews de radio et de
télévision, « éd. La Mémoire et la Mer », ponctuent le spectacle.
Et porté par sa poésie, partons en ballade à la rencontre de ses musiques, de ses textes, de sa parole…
Et alors peut-être sentirons-nous sa main comme une rosée contre mon épaule.
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Des voyageurs dans ta voix… Ferré
Chansons et Textes de Léo Ferré, Jean Roger Caussimon et Louis Aragon
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Parcours
J’ai toujours aimé Léo Ferré.
J’ai passé ma jeunesse à Nice auprès de mon frère et de mes sœurs beaucoup plus âgés
que moi qui écoutaient, Léo.
Ainsi, depuis ma plus tendre enfance, baignée dans sa poésie et sa musique j’ai grandi
, bercée par sa révolte.
Sa lucidité âpre et sourde parlait à ma rébellion d’enfant et plus tard d’adolescente.
J’ai toujours détesté le mensonge, la tromperie et l’injustice !
Alors c’est toi Léo qui m’a élevé à cette pleine conscience ? Ou…tu n’as fait qu’alimenter
mon besoin de garder les yeux bien ouverts sur le désastre de la vie ?
Toi, qui n’as jamais eu peur de descendre dans les profondeurs du vide, pour dénonce
r avec ta lucidité d’homme libre, la bêtise, le pouvoir des puissants et l’aliénation dans
laquelle on s’enferre.
Toi qui sais nous transporter avec tes mots, ta musique, ta voix et ton cœur dans la
douceur et la beauté des choses.
Je me suis échappée avec toi dans des îles idylliques où n’abordent jamais les âmes
des bourreaux
Tu m’accompagnes tout au long du chemin…
Sandra Aliberti
Sandra Aliberti Voix
A suivi une formation de comédienne (Ecole Serge Martin, Méthode Jacques Lecoq) / (Ecole
de Montreuil) / (Stages d’acteurs).
Elle a travaillé notamment avec Jean Louis Hourdin, Adel Hakim, Philippe Adrien, Alain
Ginzburger, Bernard Loti, Isabelle Tanguy, Valérie Jallais, Raphaël Djaïm, Pierre Vincent,
Odile Azagury, Quentin Rouillé…
Ella a créé une première Cie Le Serpentaire autour du Théâtre, de la Danse Contemporaine,
de la Marionnette (Guignol Lyonnais) et de l’animation théâtrale.
Elle a aussi été Collaboratrice à la mise en scène, a fait de la direction d’acteur et du
coaching.
Parallèlement, elle s’est formée à la danse contemporaine Odile Azagury, Agnès Denis,
Christine Gérard, Quentin Rouillé, Yano Hideyuki, Raphaël Djaïm, Dominique Rébaud,
Thierry Niang…
Et à la technique de la voix chantée auprès de différents professeurs Giorgina Aguerre, Pierre
Michel Sivadier, Michelle Troise… Atelier de recherche sur textes inédits.
A fait partie d’un groupe choral Melimelovox autour de polyphonies contemporaines de
Dominique Montain.
Au sein de la compagnie La Canopée, elle a crée Médée matériau de Heiner Müller, Des
voyageurs dans ta voix …de Léo Ferré et en préparation Ismène de Yannis Rítsos.
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Des voyageurs dans ta voix… Ferré
Chansons et Textes de Léo Ferré, Jean Roger Caussimon et Louis Aragon
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Parcours
Bertrand Ravalard, Piano
Ancien éléve de Benoît Delbecq, est venu à la musique par le cinéma. Il écrit pour des
courts-métrages et des pièces de théâtre et se produit parallèlement en solo.
Critique de jazz pour Jazzman ou SoWhat, titulaire d’une maîtrise de musicologie à la
Sorbonne, il fonde son premier trio en leader en juillet 2000. Un disque, Bertrand
Ravalard Trio sort dans la foulée.
En 2001, il fonde avec Julien Buclet et David Michriki le groupe Ingrid et enregistre un
album de musique électronique.
Depuis 2004, il dirige un quartet avec Emile Parisien, sax. Soprano dédié à deux grands
compositeurs polonais de jazz, A. Trzaskowski et K. Komeda.
Accompagnateur dans le monde de la chanson : Autour du Chat Noir, hommage à
Claude Nougaro, voyage dans le répertoire de Kurt Weill et, Bertolt Brecht, le spectacle
déjanté d’Yvette Leglaire : Treemonisha, l’Opéra Maudit de Scott Joplin, et il se
consacre à ses propres compositions.
En février 2009 sort son deuxième disque (en piano solo), Les larmes de Pythagore.
Il joue dans Les deux timides de Labiche en 2006 et il est comédien / pianiste avec la
troupe Comédiens & Compagnie dans Un cœur pour Samira en 2008.
Il participe aux spectacles de la compagnie Les Voix Lactées l’opéra Livietta et
Traccollo de Pergolese en 2007, Le grand sommeil en 2008 et du Théâtre de Barouf,
Même si c’est vrai, c’est faux en 2007 et accompagne la chanteuse lyrique Ana Isoux.
Il est membre du comité de rédaction du trimestriel Borborgygmes pour lequel il
accompagne de nombreuses lectures.
Lionel Mendousse, Violon
Après son baccalauréat, il suit la classe préparatoire option musique (équivalence en
musicologie) du lycée Fénelon à Paris de 1990 à 1992. De 1980 à 1995, il poursuit l’étude du
violon à l’école César Franck et au Conservatoire du 12ème arrondissement dans la classe de
Liliane Caillon, et de 1991 à 1994 il est membre de l’orchestre de la Schola Cantorum sous la
direction de Michael Cousteau. Il étudie le chant classique auprès de Ghislaine Casteran de
1994 à 1996. En 1996, il collabore à la revue littéraire L’œil de bœuf pour la rédaction
d’articles et des entretiens avec Yves Bonnefoy, Ernst Jünger, et Albert Cossery. À cette
époque, il organise des événements littéraires au café Les deux Magots. Il obtient son Capes
d’histoire et géographie en 1997. Il fonde en 1998 le groupe de chanson française Discorde
qui enregistre des albums autoproduits (Du monde en enfer en 1998 et Petits paris en 2002,
Avec de vrais morceaux dedans en 2008 et Discorde, à paraître sur iTunes en 2010). Il est
membre de l’ensemble vocal Melimelovox sous la direction de Dominique Montain de 2004 à
2007. Il participe en tant qu’instrumentiste au groupe Capitaine Pute en 2008 et 2009 et fonde
cette année l’Orphéon Électricon : klezmer-hardcore-punk-baroque ! Il participe en tant que
Homme de Chœur, (Ténor), au spectacle Clients, mis en scène par Clotilde Ramondou au
Théâtre Paris Villette.
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Des voyageurs dans ta voix… Ferré
Chansons et Textes de Léo Ferré, Jean Roger Caussimon et Louis Aragon
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Parcours
Jacques Besse Création lumières
Il travaille depuis 20 ans comme directeur de la photographie sur des films de long
métrage fiction et documentaire, notamment avec :
Abderrahmane Sissako, Bamako, sélectionné au festival de Cannes 2006 en sélection
officielle, En Attendant le Bonheur, prix de la critique internationale au festival de
Cannes 2002, La Vie sur Terre, festival de Cannes 1998, quinzaine des réalisateurs,
Rostov-Luanda.
Yesim Ustaoglu, La Boite de Pandore prix du meilleur film au festival de San Sébastien
2008.
François Caillat, Bienvenue à Bataville, L’Affaire Valérie, Trois Soldats Allemands, La
Quatrième Génération.
Peter Friedman et Roger Manley, Mana, beyond belief.
Kamal Aljafari, Port of memory.
Khaled Gorbal, Un si Beau Voyage.
Rachid Masharawi, Attente, Licorne d’or – festival d’Amiens 2005.
Maria João Ganga, Na cidade vazia , Prix spécial du jury – festival de Paris 2004.
Djibril Diop Mambety, La Petite Vendeuse de Soleil, Bayard d’or festival de Namur 1999.
Jillali Ferhati, La Plage des Enfants Perdus , Festival de Venise 1991 et Bayard d’or de la
meilleure contribution artistique au Festival de Namur 1992.
Boris Eustache, Les Arpenteurs de Montmartre.
Atiq Rahimi, L’Afghanistan un état impossible?
Mweze Ngangura, Pièces d’identité, Grand prix Fespaco 1999.
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Des voyageurs dans ta voix… Ferré
Chansons et Textes de Léo Ferré, Jean Roger Caussimon et Louis Aragon
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Historique de la Cie La Canopée
2004 – Mars/Avril - Lectures extrait de l’œuvre Journal d’un Voyageur pendant la guerre de Georges
Sand à La Châtre et à Nohant, pour le Bicentenaire de la Naissance de Georges Sand
2004 – Juillet – Création du spectacle Journal d’un Voyageur pendant la guerre de Georges Sand à
Avignon
2005 – Tournée en région
2003 – Création de Médée Matériau de Heiner Müller
2004 / 2005 – Reprise à Paris et en Banlieue
2007 – Présentation d’extraits en première partie de spectacle - Des Voyageurs dans ta voix… ferré à
Montreuil
2007 – lectures de Ismène de Yannis Rítsos Théâtre au jardin à Montreuil
2008 – Création - Des Voyageurs dans ta voix… ferré, chansons et textes de Léo Ferré, Paris,
Charenton et Montreuil
2009 – Présentation Maquette de Ismène De Yannis Rítsos dans le cadre du projet Tremplin à L’Ast
2010 – Reprise Des Voyageurs dans ta voix… ferré à Montreuil
2011 – Tournée / Reprise au Théâtre du Lucernaire
2011 – Olga, ma vache, de Rolland Dubillard, création à Paris au Théâtre du Lucernaire
Contact Presse
La Passerelle – Nicole Czarniak
[email protected]
01 42 88 77 50 / 06 80 18 22 75
Contact Compagnie
La Canopée - Sandra Aliberti
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01 43 38 15 72 / 06 60 05 33 69
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Des voyageurs dans ta voix… Ferré
Chansons et Textes de Léo Ferré, Jean Roger Caussimon et Louis Aragon
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La presse
France Inter - plus chronique France Info
« Comme on nous parle » De Pascale Clark - Emission du Lundi 16 Janvier 2012
Le débat des chroculs
Pierre Vavasseur / Grand reporter au service culture du Parisien
Coup de cœur / Crocus
Un spectacle sur Léo Ferré "Des voyageurs dans ta voix...Ferré" tous les dimanches, au théâtre
du Lucernaire à 19h, çà dure 1h10…et penser 1H10 de Bonheur pur !…Parce que Sandra Aliberti
fait entendre… (J’allais dire la voix de ‘Ferré’, c’est le cas de le dire)… fais entendre surtout toute la
poésie, avec beaucoup d’humour, beaucoup de recul de Léo Ferré…
A coté de cette artiste, actrice parce qu’elle le dit simplement, c’est vachement bien !
Elle le chante aussi évidemment, y a deux musiciens Bertrand Ravalard et Lionel Mendousse, y en a
un qui est violoniste et l’autre est au piano,… ils ont fait les arrangements…d’une délicatesse, d’une
précision, d’une douceur qui est…Mais !... C’est l’autre partie du bonheur du spectacle !
Et vous allez voir dans ce spectacle, un violon sans corps de violon, un violon avec une
trompette...tout çà mélangé, un violon trompette, j’avais jamais vu çà, qui donne un petit son aigre et
adorable.
C’est Remarquable !! Ca s’appelle des Voyageurs dans ta voix Ferré, jusqu’au 12 février au
Lucernaire.
TELERAMA SORTIR du 11 au 17 janvier 2012
Théâtre / Sélection critique par Sylviane Bernard-Gresh
DES VOYAGEURS DANS TA VOIX…FERRE
De Léo Ferré, mise en scène de Laure Pierredon. Durée : 1h15. / Théâtre du Lucernaire
Poésie et nostalgie dans ce spectacle ou l’on écoute avec plaisir les chansons du grand Ferré à qui
Sandra Aliberti prête sa voix : belle, sensible, retenue.
On retrouve l’absolu de l’amour avec « Si tu t’en vas », l’enthousiasme avec « Vingt Ans, la certitude
d’un avenir heureux avec « L’Age d’or ». Accompagnée par un violon et un piano, la chanteuse fait la
preuve que ces textes du poète résistent au temps, même s’ils captent un autre air que le nôtre. Mais ce
sont les poèmes de Caussimon - « Nous deux » - et d’Aragon qu’on réécoute avec le plus de plaisir – «
L’Etrangère », « Il n’aurait fallu… » . Moins d’enthousiasme, moins de lyrisme et moins d’emphase
dans cette interprétation féminine. Plus actuelle sans doute : plus cérébrale et détachée, plus
humoristique.
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Le PARISIEN – 21 janvier 2012
Culture, Loisirs –Les Bons Plans du Week-end
Elle chante Léo Ferré
« Ton ombre est là, sur ma table, et je ne saurais te dire comment le soleil factice des lampes s’en
arrange… » A peine Sandra Aliberti fait-elle sonner, avec une douceur aiguisée, les premiers mots du
récital qu’elle a bâti en hommage à Léo Ferré que le public sait qu’il ne s’est pas trompé d’adresse.
C’est bien au rendez-vous de la délicatesse et du goût des mots, soutenu par des arrangements tout en
dentelle -violon, piano, percussions-, qu’il a été convié.
De « La Mauvaise graine » à « l’Age d’or » en passant par « Les Romantiques », le grand Léo aurait
follement aimé le travail de cette interprète et de ses deux inventifs musiciens.
Pierre Vavasseur
L’HUMANITE - 20 Janvier 2012 - sortir ce Week-end - Musique
Un Spectacle en –chanté, un bel hommage à Léo Ferré
Nombreux sont les hommages. Plus rares les spectacles de qualité qui redonnent à entendre quelquesunes des plus belles chansons de Léo avec une authenticité qui n’aurait pas déplu à l’artiste. Sandra
Aliberti a été bercée toute son enfance passée du côté de Nice par les mots de Léo qu’on écoutait le
soir en famille. Ils sont restés là, dans un coin de sa mémoire.
Aujourd’hui, elle les donne à entendre dans une interprétation musicale et vocale qui vise à l’épure,
gommant les facilités d’usage que peuvent être des orchestrations lourdes et indigestes. Ici une voix,
un piano, un violon…et le silence entre les mots de Léo qui s’échappent de chansons comme on en
écrit plus.
« Ton ombre est là sur ma table »… « Ils prenaient la rosée pour du rosé d’Anjou »…
« C’était vraiment un employé modèle »… « La mer en vous comme un cadeau »…
« Je suis d’un autre pays que le vôtre »… « Nous aurons du pain doré comme les filles »… On
reconnait là Rimbaud, Baudelaire, Verlaine, Aragon, Apollinaire, Rutebeuf, Jean Roger Caussimon,
des poètes, comme lui, qui caressaient les mots de la révolte éternelle.
Sandra Aliberti a construit ce spectacle patiemment, avec délicatesse, avec un entêtement qui méritent
d’être salués.
Marie Josée Sirach
NVO - La Nouvelle Vie Ouvrière – 13 janvier 2012-01-24
Chanson – Ferré, le Poète
Piano et violon égrènent leur mélopée, une voix s’élève. Douce et fragile.
Le ton est donné, Ferré nous sera conté sur le mode de l’intimité. D’une voix presque chuchotante,
telle l’équilibriste sur son fil, Sandra Aliberti pose pourtant la note juste sur le verbe poétique du
rebelle. Chantés ou déclamés, les textes du grand Léo résonnent alors étrangement forts et limpides
dans la bouche de celle qui se baigne à la source de cette « mauvaise graine » plantée contre les maux
de son siècle.
« Des Voyageurs dans ta voix…Ferré ». Un spectacle d’une rare sensibilité et d’un naturel gouleyant,
servi par deux grands musiciens (Lionel Mendousse au violon et Bertrand Ravalard au piano) qui
n’hésitent point à joindre leur timbre vocal au récital sensuel et velouté de leur comparse.
« Tu n’en reviendras pas », chante Sandra Aliberti, paroles d’Aragon et musique de Ferré. Nous non
plus.
Yonnel Liégeois
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Critiques / Musical / Par Gilles Costaz
Des Voyageurs dans ta voix… Ferré chansons de Léo Ferré, Jean-Roger Caussimon et Louis
Aragon – Théâtre du Lucernaire – Janvier 2012
La tendresse du guerrier
Beaucoup de chanteuses ont interprété Léo Ferré, avec, en tête dans l’histoire de la chanson, Catherine
Sauvage qui avait l’art du coup de griffe et une capacité d’accélération du rythme et de la diction sans
équivalent. Sandra Aliberti vient aujourd’hui proposer un nouveau type d’interprétation en débusquant
toute la tendresse que Ferré dévoilait, certes, mais avec la pudeur de l’anarchiste jouant les cow-boys
pour ne pas mettre ses émotions à nu. Sandra Aliberti va choisir dans le répertoire ce qui est
franchement loin du combat et de l’attaque, ce qui chante l’amour et ce qui palpite, ce qui est intime et
ne concerne que l’être humain en quête de solitude à deux. Dans un costume vert d’eau, elle
a, dans son jeu songeur, une fluidité de rivière et elle est toute en sinuosités, pour capter ce qui se
cache et qui mérite qu’on arrête la course folle du chant. Comme c’est aussi une actrice, son jeu avec
les deux musiciens, Bertrand Ravalard et Lionel Mendousse, donne une discrète mais belle dimension
théâtrale au récital. « Mon bel amour d’oranges amères », écrivait Ferré – à moins que ce soit
Caussimon, on ne sait plus ! Avec Sandra Aliberti, cela sonne et résonne en profonds ricochets. Elle
saisit avec délicatesse toute la tendresse d’un chanteur poète qui joua (si bien) au guerrier.
LA REVUE DU SPECTACLE
PAROLES & MUSIQUE
Voyage poétique sur les îles romantiques du Lion
Interpréter Ferré, la belle affaire, et au féminin qui plus est ! De Pia Colombo à Mama Béa, Renée
Claude, Ann Gaytan, Juliette Gréco, Catherine Ribeiro, Sapho, Catherine Sauvage, Cora Vaucaire,
etc., la liste est longue et le résultat à l'appréciation de chacun.
Mais ici, c'est Sandra Aliberti qui pose avec délicatesse sa voix et son interprétation sur l'univers
poétique de Léo en choisissant, non pas de sortir les griffes sur les coups de gueules célèbres du lion,
mais de poser plutôt pattes et cœur de velours sur les mots les plus sensibles et les plus tendres de celui
qui écrivit "L'Amour Fou".
Comédienne, danseuse, chanteuse, Sandra Aliberti a fait d'emblée le choix de la féminité et,
parcourant son chemin passionné sur les mots du monégasque révolté devenu toscan, a choisi sa face
la plus méconnue en sélectionnant des chansons et des textes où la poésie se dévoile sur une trame
romantique, sensible et presque amoureuse... laissant ainsi se reposer l'anarchiste qui portait sa révolte
d'une voix insoumise et libertaire. Se basant sur une interprétation quasi millimétré, maîtrisé mais
extrêmement sensible et en nuances d'émotions, Sandra Aliberti joue la phrase intime, tisse sur les
mots du poète (des poètes) une frise sensible, posant sa voix d'un voile aérien sur chaque note. Le fil
musical de son chant se pare d'une délicate rythmique où pointe de fins silences où naissent l'émotion
de la femme découvrant la poétique amoureuse. L'univers chanté ainsi créé nous fait redécouvrir la
fracture sensible des "Romantiques", de "La solitude" ou de "L'Amour Fou".
La relecture "tout en retenue", mais non dénuée d'une certaine sensualité, de certaines chansons profite
de la présence savamment dosée de Bertrand Ravalard au piano et de Lionel Mendousse au violon
avec lesquels, comédienne oblige, elle établie une complicité et un jeu, dessinant ainsi une légère
mais réelle théâtralité au voyage poétique et féminin qui nous emmène sur les îles romantiques du
Lion qui déclarait : "Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas
finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale, tout comme le violon prend le sien avec l'archet
qui le touche..."
Gilles Chauveau -15/01/2012
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THEATRORAMA / EMBARQUEMENT IMMÉDIAT / 25 JANVIER 2012
PAUL BARTHE
On le savait anarchiste, rebelle, révolté. On se le représentait souvent avec le point levé, les yeux
fermés sur une réalité qu’il exécrait parfois mais toujours avec le verbe haut.
Dans la rue comme à la scène il s’habillait de noir, avec une sobriété insolente. Parfois quelques
zébrures de rouge traînaient sur les affiches. Un projecteur lui suffisait. Ferré, c’était cet homme en
blouson de cuir, clope aux lèvres cheveux hirsutes, c’était le soldat infatigable d’une lutte pour un
monde plus juste. Mais il était tendre aussi. Capable de chanter l’amour comme personne. Voilà le
visage que ce spectacle veut souligner du poète.
La sélection des textes s’établit principalement sur la période de 1950 à 1970. On en retrouve certains
signés de Jean-Roger Caussimon et de Louis Aragon. De quoi découvrir ou réécouter quelques
chansons présentées sous un angle nouveau, plus doux, plus apaisé, plus féminin. Les arrangements
musicaux sont de toute beauté. Avec une couleur jazz envoûtante, Bertrand Ravalard au piano et son
complice Lionel Mendousse au violon habillent la scène, et réinterprètent les grands thèmes musicaux
sans les dénaturer. Bien au contraire, on entend la voix de Ferré dans chaque note de piano et de
violon.
Aller simple pour Ferré
Dans cette ambiance très intime du Lucernaire, on peut toutefois se demander si l’utilisation d’un
micro est bien judicieuse. D’autant que dans les moments acoustiques Sandra Aliberti n’en était pas
moins audible, peut-être même plus touchante, plus libre et plus proche. À quelques moments des jeux
de lumière donnent des images intéressantes. Il s’agit d’un très bon moment, porté par un public de
Léophiles, où l’on sent émaner des trois artistes un respect et une reconnaissance pour Léo Ferré qui
font de ce tour de chant un hommage délicat. Le maître n’est pas loin. Nul doute qu’en rentrant chez
eux les spectateurs ne songent à ressortir du grenier les vieux vinyles ou les caisses de disques de cet
anarchiste au grand cœur.
L’HUMANITE- CULTURES - Article de Marie-Josée Sirach paru le 2 avril 2010
Voyage en terre amoureuse avec Ferré
Sandra Aliberti offre un spectacle cabaret enchanteur au théâtre de la Girandole.
Les chansons des poètes ont ceci d’éternel que longtemps après qu’ils aient disparu, leurs
chansons courent encore… dans les cœurs. Alors Ferré, Ferrat, Brassens, Brel ou Trenet ne
cessent de nous en-chanter. Sandra Aliberti aime Ferré, avec passion. Elle tourne ses mots
et ses musiques depuis belle lurette jusqu’au jour où elle a tenté l’aventure. Une douzaine de
chansons, et pas des moindres – les Poètes, la Mauvaise Graine, Vingt Ans, les Romantiques,
l’Amour fou, la Solitude – comme autant de refrains enfouis quelque part dans
nos têtes et qui nous bouleversent, encore et toujours. Il fallait oser Ferré, elle l’a fait, à pas
de velours, presque intimidée de se livrer là, devant un parterre exigeant dès lors qu’on
s’attaque à un tel bonhomme et son répertoire. Voix juste, douce et puissante mais d’une
puissance contenue, qui laisse la place à l’émotion, à la sensualité, à la nuance…. le
spectacle, sobrement intitulé Des voyageurs dans ta Voix… Ferré, n’est pas un hommage.
Plutôt un voyage en terres rouges et noires, en terres amoureuses de cet artiste à la plume
sensuelle, à la mélodie finement ciselée. Et quelle belle idée que de clore ce récital par l’Âge
d’or: « Nous aurons du pain doré comme les filles…/Et tous les discours/Finiront par je
t’aime/Vienne, vienne alors/Vienne l’âge d’or.
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Un souffle posé…
Une longue dame brune, corps de liane et regard perçant, se campe face à nous.
Sandra Aliberti, aux antipodes de la folie vibrionnante de Léo Ferré, s’empare de l’oeuvre du maître
avec une nonchalance respectueuse. Pour les amoureux de Ferré c’est un pur régal…
Étonnante personnalité que celle de Sandra Aliberti. À la fois fragile et sereine, elle
promène sa silhouette ondulante, un sourire au bord des lèvres, avec une agréable
simplicité. Elle a choisi le Ferré amoureux, le tendre, laissant de côté l’anarchiste, bien
que figure la chanson La Solitude dite avec une habileté extrême et un envoûtant détachement…Ce
trio insolite nous entraîne donc dans l’univers âpre et réjouissant de la langue de Ferré. De l’histoire de
Monsieur William, un brave homme qui n’aurait jamais dû s’aventurer sur la treizième avenue aux
chansons d’Aragon, tous les textes nous parviennent avec une acuité nouvelle, nous rappelant s’il le
fallait, que Léo Ferré est un poète à part entière… Un travail sensible, d’une très belle tenue.
Stéphanie Richard / 2010
Musique & Variété / Le jeudi 22 avril 2010 Par Jean Chollet
Des voyageurs dans ta voix … Ferré
Comédienne, formée aussi aux techniques de la danse et du chant, Sandra Aliberti porte
Léo dans son cœur depuis l’adolescence. À travers ce spectacle, elle n’a pas souhaité lui
rendre un hommage convenu, mais davantage inscrire la voix et les mélodies de l’artiste
dans un parcours sensible à sa mesure. Laissant à l’écart une part de ses chansons les plus
connues… Parmi eux, Les Romantiques, Les Poètes, (qui) « marchent dans l’azur la tête dans les
villes » …, L’Amour fou, L’Age d’or, ou encore La Solitude, de celui qui est « d’un autre pays que le
vôtre ». Fort justement, l’interprète - passeur de textes d’autres auteurs sur ses musiques, n’est pas
oublié avec les paroles de Louis Aragon (Il n’aurait fallu, L’étrangère…) et de Jean-René Caussimon
(Monsieur William, Le temps du Tango …).
… Sandra Aliberti porte les mots et les musiques de Ferré avec beaucoup de sensibilité et de tendresse,
leur conférant parfois une résonance nouvelle, issue des nuances et des retenues de son interprétation
et sa personnalité. Une belle occasion de retrouver – ou découvrir – celui qui se dévoilait à sa manière,
peu de temps avant sa mort, dans Vous savez qui je suis maintenant : « Je vous donne ma voix et puis
tous mes violons/ Venez avec moi et laissez vos maisons/ Et dans l’azur tout bleu ou nous ferons
escale/ Nous soufflerons sur Dieu et sur ses décimales/ Je vous donne ma voix et puis tous mes
violons/ Vous savez qui je suis maintenant ?/ Le vent/ Je suis le vent. »
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