Profil économique de l`industrie des effets spéciaux et de l`animation
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Profil économique de l`industrie des effets spéciaux et de l`animation
Profil économique de l’industrie des effets spéciaux et de l’animation informatiques en Ontario Résumé Cette étude procède à l’examen du profil économique de l’industrie des effets spéciaux et de l’animation informatiques en Ontario, et fournit des indicateurs de référence en ce qui concerne les finances, les entreprises et l’emploi, en vue d’une future analyse comparative du marché. Elle a été menée par le Groupe Nordicité ltée pour Computer Animation Studios of Ontario (CASO). Le projet a bénéficié du soutien financier de la Société de développement de l’industrie des médias de l’Ontario, de l’Université York, de la Banque Royale du Canada, du Service de développement économique de la ville de Toronto et de CASO. Elle a pour objet de répondre aux besoins en statistiques sur l’industrie et en renseignements liés à son organisation, en plus de s’intéresser à la portée des marchés et aux sources financières. L’étude donne des estimations des recettes totales de l’industrie, des frais de fonctionnement, de la capacité de production, du nombre d’employés et du potentiel futur en termes de marchés. L’approche méthodologique clé ayant été privilégiée a nécessité l’organisation d’un sondage au niveau des entreprises, conçu pour recueillir des données auprès des cadres supérieurs évoluant au sein des sociétés de réalisation d’effets spéciaux et d’animation informatiques. Les renseignements ciblés ont été catégorisés de la manière suivante : o Profil de la société – p. ex., nombre d’années d’exercice et forme de raison sociale o Profil financier – p. ex., recettes par secteur de marché et ventilation des frais de fonctionnement o Accès aux ressources financières – p. ex., sources du capital de départ et du financement continu o Emploi et formation – p. ex., nombre d’employés à plein temps et à temps partiel, et de pigistes; disponibilité de main-d’œuvre spécialisée; et évaluation de la qualité (degré de préparation) du personnel nouvellement recruté o Perspectives de croissance du marché – p. ex., domaines propices à la croissance et obstacles Les données recueillies auprès du panel de sondage ont ensuite été combinées aux renseignements au sujet des recettes prévisionnelles de l’industrie recueillis dans le cadre du crédit d’impôt de l’Ontario pour les effets spéciaux et l’animation informatiques (CIOESAI) de la SODIMO, dans le but de générer des estimations concernant l’industrie dans son ensemble. L’échantillon d’entreprises ayant répondu au questionnaire représente entre environ 68 et 74 p. 100 de l’industrie ontarienne globale, sur la base des recettes. Grâce à cet apport de données, Nordicité a pu déterminer un coefficient multiplicateur à appliquer aux chiffres du sondage pour avoir une idée de la taille et du rendement économique de l’industrie dans son ensemble. Voici en gros les principales conclusions du rapport : Statistiques économiques de l’industrie • L’industrie des effets spéciaux et de l’animation informatiques a employé entre 1 600 et 1 900 personnes au total en 2007. • On estime que les recettes annuelles globales de l’industrie des effets spéciaux et de l’animation informatiques se situent dans une fourchette allant de 170 à 200 millions de dollars. Organisation des sociétés • La majorité des studios d’effets spéciaux et d’animation informatiques en Ontario sont des sociétés en exercice depuis plus de sept ans détenues par des intérêts privés canadiens. • L’industrie se compose d’un grand nombre de petites et moyennes entreprises. En fait, 81 p. 100 des sondés ont fait état de recettes fiscales inférieures à 5 millions de dollars pour l’exercice 2007. Une grande partie des recettes de l’industrie est générée par un groupe restreint de sociétés; en ce qui concerne le panel d’entreprises ayant répondu au questionnaire, 53 p. 100 des recettes totales sont attribués à 14 p. 100 des sondés. • La plupart des studios d’effets spéciaux et d’animation informatiques de la province fonctionnent sur le modèle économique de la rémunération à l’acte, et sont au service de producteurs de contenu cinématographique, télévisuel et, de plus en plus fréquemment, de contenu à destination des médias interactifs. Il s’est avéré en outre que les participants au sondage ne détenaient les droits d’auteur que pour 17 p. 100 de leurs projets. En dépit de cet état de fait, environ 20 p. 100 des sondés ont identifié le développement de propriété intellectuelle comme étant un facteur potentiel de croissance pour leur entreprise. Marchés et financement • En ce qui concerne les secteurs de marché, 16 p. 100 des recettes du panel de sondage découlant de l’animation informatique proviennent de longs métrages, et 45 p. 100 de séries télévisées. Pour les sociétés de production d’effets spéciaux c’est l’inverse, puisque 44 p. 100 des recettes sont liées à des effets créés pour des longs métrages, et 16 p. 100 pour des séries télévisées. Les publicités télévisuelles sont à l’origine de parts des recettes des entreprises questionnées similaires, qu’elles évoluent dans le secteur de l’animation informatique ou dans celui des effets spéciaux informatiques, avec respectivement 17 et 13 p.100. • Alors que la majorité des recettes enregistrées par le secteur de l’animation informatique provient de producteurs canadiens, il n’en va pas de même pour celui des effets spéciaux informatiques. Cette tendance se vérifie également en Ontario, où 54 p. 100 des recettes globales générées par le panel de sociétés d’animation informatique sondé proviennent de clients basés dans la province même, contre 44 p. 100 seulement en ce qui concerne l’échantillon d’entreprises de production d’effets spéciaux questionné. • Les marchés internationaux offrent des possibilités de croissance, mais ils ouvrent aussi la porte à une rude concurrence, notamment au regard du faible coût de la main-d’œuvre asiatique. De plus en plus souvent, les studios basés en Ontario et leurs homologues d’autres régions doivent faire face à une guerre des prix gagnant en intensité. Par conséquent, les marges de fonctionnement doivent être revues à la baisse. La concurrence toujours plus féroce des sociétés issues d’autres territoires a été citée comme étant l’obstacle le plus important à la croissance par les sondés. • Le crédit d’impôt lié aux dépenses de main-d’œuvre (CIOESAI) de la SODIMO aide les studios à augmenter leur capacité de production et représente un outil financier plébiscité par l’industrie, comme le démontre le fait que 81 p. 100 des entreprises du panel de sondage en aient bénéficié. Cependant, les studios d’effets spéciaux et d’animation informatiques demeurent insuffisamment financés en Ontario, probablement parce que les sources traditionnelles d’investissement de capitaux ne les perçoivent pas comme étant attractifs. Pour l’échantillon ayant répondu au questionnaire, une portion du financement actuel équivalant à 60 p. 100 provient des bénéfices non répartis, 12 p. 100 proviennent de sources privées, et seulement 5 p. 100 de nouveaux placements en actions. • Les secteurs de marché conventionnels que sont les séries télévisées et les longs métrages sont toujours considérés comme des vecteurs de croissance générale pour l’industrie. Les secteurs émergents, comme la production de contenu pour les jeux vidéos, Internet et les téléphones cellulaires, sont également perçus comme des vecteurs de croissance; environ 20 p. 100 des participants au sondage ont envisagé la production de contenu pour Internet et téléphones cellulaires comme une solution de croissance éventuelle pour leur société. Nordicité tire la conclusion que l’industrie des effets spéciaux et de l’animation informatiques ontarienne est arrivée à maturité, est solide, et connaît une croissance raisonnable. La stabilité continue, à long terme, de l’industrie nécessitera l’élaboration d’une stratégie commerciale compétitive, centrée sur la production et la propriété de contenu de haute qualité et créatif, afin de surmonter l’obstacle de plus en plus important que représente la disponibilité d’une main-d’œuvre à faible coût dans d’autres territoires. Cette approche requiert que les studios d’effets spéciaux et d’animation informatiques ontariens aient un accès adéquat aux capitaux et aux compétences (notamment en ce qui concerne le personnel de direction artistique et le personnel technique), pour entretenir une dynamique de développement de propriété intellectuelle et de compétitivité en matière de prestation de services à plus grande marge et de meilleure qualité. Ces conditions sont indispensables pour que les studios puissent se démarquer de leurs concurrents et se créer des opportunités, que ce soit dans le domaine de la rémunération à l’acte ou dans celui de l’exploitation de droits d’auteur.