Assemblée Générale de la SCC 7 mai 2013 Paris
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Assemblée Générale de la SCC 7 mai 2013 Paris
Assemblée Générale de la SCC 7 mai 2013 Paris I. Présentation des groupes de travail du Conseil Scientifique et Technique par le Dr Philippe MIMOUNI Parmi les différentes commissions que regroupe la SCC, il y a la commission scientifique dont nous allons vous détailler son fonctionnement. La Commission Scientifique est composé de plusieurs éléments : - Le conseil scientifique - Le groupe de coordination - 6 groupes de travail 1. Les groupes de travail Chaque groupe de travail regroupe 3 à 5 membres. Ces membres sont des consultants (vétérinaires, éleveurs, président de club de race etc …) Ils se concertent par réunions téléphoniques et par voie informatique. Les réunions physiques ont, en effet, été abandonnées car cela était trop couteux et trop lourd à gérer. Il existe 6 groupes de travail : Zootechnie Elevage Génétique et santé Reproduction Affections oculaires Affections osteo-articulaires Chaque groupe est donc composé de 2 experts et de consultants. Les experts sont choisis en fonction de leurs compétences, de leurs intérêts cynophiliques, de leurs disponibilités mais aussi, et surtout de leurs bonnes ententes. Les consultants sont choisis par la SCC et peuvent être des groupes d’études (comme l’AFVAC qui est une association de vétérinaires) ou bien encore des vétérinaires conseils de clubs de race. a. Groupe de travail Zootechnie Il est dirigé par le Pr DENIS et comprend le Pr GUINTAUD, J MEDARD RINGUET et comme consultant SCC le Pr COURREAU et le Dr CHANCRIN Parmi ses travaux prioritaires, on peut noter la mise à jour des standards, les points de non confirmation et la lutte contre l’hyper-type. Si un club de race rencontre un problème au sein de sa race, il peut proposer un sujet à l’étude au groupe de travail Zootechnie. b. Groupe de travail Affections osteo-articulaires Il est dirigé par le Dr GENEVOIS et étudie les conditions pour être lecteur, organise des séminaires d’évaluation et élabore un indice d’élevage pour la dysplasie. c. Groupe de travail Reproduction Il est dirigé par le Dr MIMOUNI en collaboration avec les Dr FONTBONNE et LEVY. Les consultants sont au nombre de trois : Pr TAINTURIER, Dr BUFF et le GERES (Groupe d’Etudes en Reproduction Elevage, Sélection et Génétique). Il élabore le cahier des charges pour les banques de semence, règle les bonnes pratiques pour l’aide à la reproduction et travaille actuellement sur la cryptorchidie. d. Groupe de travail Génétique et Santé C’est le groupe le plus important. C’est le Pr CHADIEU qui dirige ce groupe avec Catherine ANDRE, le Dr ABITBOL, Grégoire LEROY, Pr DENIS, le GERES et le GECAF (Groupe d’Etude en Comportement des Animaux Familiers) e. Groupe de travail Elevage Dirigé par le Dr BALZER, il gère la règlementation en élevage. f. Groupe de travail Affections oculaires Comme son nom l’indique, il gère les différents problèmes liés aux affections de l’œil et élabore les programmes de dépistage. Ces 6 groupes de travail ne peuvent fonctionner que s’il existe un groupe de coordination. 2. Groupe de Coordination Ce groupe reçoit les propositions de chaque groupe de travail et collecte également les propositions des clubs de race ou d’éleveurs. Il permet ainsi d’avoir un outil très réactif. Ce groupe de Coordination regroupe 4 personnes : M Christian EYMAR DAUPHIN, Président de la SCC M Michel MOTTET, Président de la Commission Elevage Dr Philippe MIMOUNI Et M André VARLET 3. Conseil Scientifique et Technique C’est une instance de réflexion et de stratégie, de prospective, de communication et de valorisation de la SCC. Il est composé de scientifiques, de vétérinaires, de politiques et est coordonné par le Pr DENIS. Il se réunit 1 à 2 fois par an. Le conseil fait des propositions aux groupes de travail, mais également fait des propositions aux clubs de race. Actuellement le conseil scientifique travaille sur l’incidence de l’hyper-type au niveau physiologique mais aussi au niveau de la reproduction. Il est souligné le rôle du vétérinaire conseil du club, qui outre son rôle de conseil et d’expertise au niveau du club, est aussi l’interlocuteur privilégié et parfait pour le conseil scientifique. Conclusion Dr MIMOUNI annonce la tenue d’une journée éleveurs/vétérinaires avec la collaboration de l’AFVAC (Association Française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie) le 28 novembre prochain à Nantes. Au programme : dysplasie, banque de sperme, vente du chiot, comportement et sociabilisation du chiot, génétique et une analyse sur la néosporose. La néosporose est une maladie qui provoque, chez la vache, l’avortement. Chez le chien, elle est responsable d’une paralysie flasque. Si, autrefois, c’était une maladie rarissime chez le chien, on observe aujourd’hui de nombreux cas. Pour le moment c’est une maladie infectieuse encore très mal connue. II . Le chien à l’international par Grégory LEROY Grégory LEROY aborde le premier Dog Health Workshop qui s’est tenu en juin 2012 à Stockholm (organisé par le Kennel Club Suédois SKK) La santé du chien est une préoccupation croissante pour les propriétaires et les éleveurs de chiens. En effet, 500 à 600 affections ont été répertoriées au sein des bases internationales. Certaines sont liées à des situations bien particulières et notamment à des pratiques d’élevages : hyper-type, effet popular sir (utilisation à grande échelle d’un reproducteur) etc … De plus, la problématique liée à la santé du chien est de plus en plus médiatisée. 1. Outil et questions Le chien est la première espèce animale domestique dont le génome a été identifié (en 2004). C’est donc un modèle intéressant pour l’identification des maladies (comparables à celle de l’homme) par son comportement et sa variabilité phénotypique. De plus, un nombre croissant de gènes et de mutations ont été identifiés Mais quels tests à employer en fonction des races ? c’est difficile d’attribuer un test en raison des mutations des maladies Comment les développer ? comment récupérer les échantillons d’ADN ? cela soulève le problème du financement de la recherche. Le coût pour l’éleveur des tests génétiques ? sur quelles affections mettre la priorité ? cela sous entend de procéder à des appels d’offre pour obtenir le test le moins cher. Quelles stratégies de sélection ? on réduit trop la base génétique si on sélectionne uniquement les reproducteurs indemnes de la maladie et on risque de développer de nouvelles maladies dont ils pourraient être porteurs. 2. Des initiatives nationales Par exemple en Angleterre, on y a engagé certaines actions : Des contrôles vétérinaires ont été effectués lors de la CRUFT pour lutter contre l’hyper-type. Six races ont été exclues à la CRUFT 2012 pour hyper-type. Une indexation génétique de la dysplasie Une information on line sur la santé des races Une information on line sur la santé et la variabilité génétique des races 3. Dans un contexte international A l’heure actuelle, la santé du chien devient un problème international. En effet, les échanges de reproducteurs (importation, exportation) sont de plus en plus importants. Il est donc nécessaire de mettre en place des actions au niveau international. C’est pourquoi, le SKK a organisé en juin 2012 le premier congrès Dog Health Workshop sur l’amélioration de la santé génétique des chiens de race (les publications sont visibles sur le site www.doghealthworkshop.com ) 4. Dog Health Workshop Ce congrès avait pour objectifs : De fournir une opportunité d’échange d’informations sur la santé génétique du chien D’initier une collaboration internationale continue entre les différents acteurs qui assurent la santé et le bien être du chien La devise du Congrès : après la prise de conscience, « il est temps d’agir » Le Congrès a réunit 135 participants issus de 24 pays différents. Parmi eux ce trouvaient : - Les kennels clubs (FCI et 15 clubs nationaux) - Des scientifiques - Des vétérinaires - Des fondations - Des clubs de races et des éleveurs - Des associations de protection animale - Des industries du petfood - Des autorités et le corps législatif 7 problématiques ont été abordées au cours de ce congrès : a. La reconnaissance des nouvelles races. Il s’agit le plus souvent d’une demande de reconnaissance plus politique que d’une vraie reconnaissance morphologique. Par exemple : dans les pays de l’est, la fragmentation récente des pays a provoqué une demande de reconnaissance des races de chiens de berger liés à un terroir, alors que phénotypiquement, on pourrait tous les englober en une seule race de berger. De ce fait, on réduit considérablement les pools génétiques intra-raciaux et on risque donc d’augmenter l’apparition de maladies génétiques. Il s’agit donc d’établir une règlementation plus stricte pour la reconnaissance internationale des races et de contrecarrer la séparation des variétés raciales (ex couleur de robe, taille etc …) ainsi que la reconnaissance de nouvelles races créées à partir de races déjà existantes. On doit pouvoir croiser des variétés entre elles. D’où la proposition, issue du congrès, de permettre les croisements entre variétés et de reconnaitre les produits. b. Diagnostic lié à la santé Il s’agit de créer un groupe de travail sur les affections communes entre les pays (par exemple la dysplasie, affections oculaires) afin d’identifier les besoins et de prioriser les actions. Il a donc été décidé d’harmoniser les tests entre les pays et d’homogénéiser la terminologie pour les bases de données. c. Validation et utilisation des tests génétiques en élevage Il existe un nombre de plus en plus important de tests : quelles sont leurs fiabilités ? Pour quelle race ? Dans quelles circonstances ? Il est donc décider de mettre en place des procédures de validation technique des tests et des laboratoires qui les effectuent et d’émettre des recommandations pour l’utilisation approprié de ces tests (exemple : ne pas éliminer les sujets porteurs d’une maladie afin de garder le pool génétique). Enfin, il est décidé de créer un site internet où les scientifiques pourront commenter et échanger sur tous les tests ADN. d. Comment sélectionner les chiens et éviter l’hyper-type C’est l’enjeu majeur pour le bien être animal. Certaines races sont surveillées. Il s’agit de prendre en compte les facteurs de risques au sein des standards et d’améliorer l’information et la formation des juges. A l’issue du congrès, les kennels clubs scandinaves ont établi un groupe de travail afin de coordonner les instructions pour les juges. e. Programme de sélection Il s’agit de prioriser les objectifs de sélection et de mettre en place des programmes efficaces, d’améliorer les informations entre pays et de développer un outil de gestion utilisable par les clubs. f. Sélection sur les caractères comportementaux On désire tous un chien gentil mais il existe des différences de comportement en fonction des races (en travail par exemple où le chien est nécessairement plus agressif). Il est donc difficile de sélectionner sur un caractère fortement influencé par l’environnement. Un groupe de travail va donc être mis en place pour harmoniser les tests comportementaux entre les pays et donner des recommandations. g. Mise en place de plateformes collaboratives Il est nécessaire de permettre les échanges internationaux et de mettre en commun les ressources sur des problématiques communes. C’est pourquoi, il est décidé de mettre en place une structure pour coordonner les projets et pour permettre l’information des éleveurs et propriétaires à l’échelle internationale. 5. Conclusion A l’issue de ce er Workshop, il a été décidé de : - Mettre en place des groupes de travail - De créer un organisme pluridisciplinaire et international pour gouverner et coordonner les différents projets. Le prochain Workshop se tiendra du 31 mai au 1 er juin 2014 à Düsseldorf. Les 24 et 25 avril 2013 dernier, s’est tenu une réunion intermédiaire « Stratégie et Prospective 2020 » entre les différents kennels clubs, réunion organisée par la SCC. G Leroy rappelle l’implication de la FCI au niveau international et aborde les travaux récents des commissions scientifiques et des standards de la FCI. Cette dernière gère la lutte internationale des affections héréditaires avec la mise en place d’un panel d’experts (osteo-articulaires, oculaires, et cardiaque). Elle a mis au point la liste des abréviations et la terminologie pour les affections et est à l’origine du certificat international pour la dysplasie (hanche et coude). Enfin, elle permet la reconnaissance internationale des races avec prise en compte de la santé et une analyse de la variabilité moléculaire. III. Club Chiens et Société, présenté par M LA FAY directeur de Com’Publics (agence spécialisée dans la communication institutionnelle) Créé par la SCC, le Club Chiens et Société a pour objectif d’être une instance de réflexion sur les questions liées à l’élevage, à l’identification des races et au bien être animal. Il favoriser un véritable dialogue entre les professionnels et les pouvoirs publics. « L’objectif est donc d’adjoindre à la SCC un organisme de promotion extérieur permettant de réunir des élus, des vétérinaires, des personnes qui souhaitent améliorer le rôle du chien dans la société » d’après C Eymar Dauphin. Il s’agira de promouvoir le rôle du chien dans la société par des actions de sensibilisation, de permettre des rencontres et des réflexions, de soutenir les initiatives et l’émergence de propositions concrètes (législation, dressage, protection etc …) Cette instance « Club Chiens et Société » publie une gazette 3 fois par an. Le numéro 1 vient de paraître au printemps. La Gazette est distribuée aux parlementaires, aux ministères et élus locaux. IV. Rapport moral du Président, rapport d’activité du Secrétaire général, compte rendu financier par le Trésorier, rapport du Commissaire aux comptes, approbation de l’exercice clos, vote du budget prévisionnel, vote des résolutions, ratification de cooptation du Dr MIMOUNI, bilans des commissions. L’ensemble de ces interventions seront publiées sous forme d’un rapport directement consultable sur le site de la SCC. V. Question diverses Prix de la cotisation club à la SCC ? Il n’y a pas d’augmentation de la cotisation par rapport à 2012. Celle-ci est maintenue au même tarif en fonction du nombre d’adhérent. Taxe par chien en exposition ? La taxe par chien sera de 0.46 euros pour 2013 Prix de la Déclaration de Saillie ? M Eymar Dauphin nous explique qu’actuellement la déclaration de saillie coute 10 euros et nécessite 22 opérations à faire (pour une déclaration papier), ce qui prend 36 minutes à réaliser pour un prix de revient à 16,35 euros. La déclaration de saillie par internet comprend seulement 8 opérations à faire, soit 6 minutes et de revient qu’à 2,70 euros. Actuellement, la déclaration de saillie en ligne représente seulement 25 % des saillies. Il a donc été décidé, pour développer la déclaration en ligne de pratiquer les tarifs suivants et ce à partir du 1er juillet 2013 : - Déclaration de saillie sur support papier : 10 euros - Déclaration de saillie en ligne : 5 euros Projet au niveau des pedigree ? Il est envisagé pour l’année prochaine d’étendre à 5 générations sur les pedigree et d’ajouter des informations sur les collatéraux. Projet de Titres de Champions ? La SCC étudie actuellement la création de titres de Champions Jeunes français de Champions Régionaux et de Champions Club. Formation des juges ? Comme le modèle économique de la SCC a changé et vu le contexte actuel, il a été décidé qu’à partir de 2014, la formation des juges (stage SCC) sera payant. Vraisemblablement entre 130 et 200 euros. Pour conclure, M Eymar Dauphin lance un appel aux Sociétés Régionales Canines pour l’organisation du Championnat de France pour les années à venir. Il rappelle que le Championnat nécessite 20 000 m² et que toutes les propositions seront bienvenues pour l’implantation de cette manifestation pour les années à venir.