CRACOVIE CRACOVIE

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CRACOVIE CRACOVIE
CRACOVIE
Dans cette ville sise sur les bords
de la Vistule, et qui fut cinq siècles
durant la capitale de la Pologne,
se trouve le quart de toutes les
collections de musée de notre pays.
Visiter Cracovie, c’est aller à la
rencontre de la période la plus faste
de notre histoire. La Vieille Ville
cracovienne avec son château de
Wawel et le quartier de Kazimierz
ont figuré en 1978 sur la première
liste du Patrimoine Mondial publiée
par l’UNESCO. Il est à souligner,
qu’à cette époque, seuls les 12 plus
précieux monuments du monde,
dont les pyramides d’Egypte et la
Grande Muraille, ont été gratifiés de
cette prestigieuse distinction.
Aujourd’hui, cette liste compte plus
de 700 lieux.
À PROXIMITÉ DU MARCHÉ
À proximité de la Place du Marché
toutes les constructions historiques
et le plan d’urbanisme du Moyen Âge
ont été conservés. Dans de nombreux
bâtiments, dont la mémoire remonte
à la nuit des temps, d’élégantes
boutiques et des restaurants ou cafés
luxueuxontétéaménagés,agrémentant
ainsi la visite de cette cité ancienne.
LA PLACE DU MARCHÉ
C’est la plus grande place médiévale
d’Europe (200 m de côté). Elle a été
dessinée en 1257, au moment
de la location de la ville. Les églises
Notre-Dame et St. Adalbert avaient
été construites avant cette date, ce qui
explique leur situation en oblique par
rapport au tracé de la Place. Vint ensuite
le tour de la Halle aux Draps, de l’Hôtel
de Ville et des maisons disposées autour
de la Place du Marché. Le monument
le plus récent sur la Place est celui qui
est dédié à Adam Mickiewicz, d’après
un projet de Théodore Rygier. Il date
de 1898, et c’est aujourd’hui, le lieu
de rendez-vous habituel de la jeunesse.
Lorsqu’on regarde les façades colorées
des maisons restaurées et des hôtels
particuliers donnant sur la place, on a du
mal à penser que ces bâtiments ont déjà
500 ou 600 ans. Il faut s’arrêter devant
la maison dite «Szara» (Grise) (au n° 6),
Panorama de la Place du Marché avec l’église Notre-Dame, la Halle aux Draps et le Beffroi de l’Hôtel de Ville
qui, selon la légende, fut offerte par le Roi
Casimir le Grand à sa maîtresse Sara.
L’Hôtel «Krzysztofory» mérite également
notre attention (au n°35), résidence de Jean
Casimir, Michał Korybut Wiśniowiecki
et Joseph Poniatowski, c’est aujourd’hui
le Musée Historique de la Ville de Cracovie.
L’Hôtel «Pod Baranami» (n° 27) abrite
le célèbre cabaret du même nom, tandis
que le fameux restaurant Wierzynek, aux
traditions qui remontent au célèbre festin
de 1364, vous accueille au n° 15.
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LA HALLE AUX DRAPS
La Halle aux Draps a été érigée
au XIIIe siècle. Il ne s’agissait alors
que de deux rangées d’échoppes
appartenant aux marchands de draps.
Elles ne se distinguaient des autres
commerces du Marché que par
leurs dimensions. Au XIVe siècle,
les commerçants ont transformé
ces échoppes en une halle de 108 m
de longueur. Ce n’est que deux siècles plus
tard, après l’incendie qui la consuma,
Monument d’Adam Mickiewicz, au fond la Halle
aux Draps
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que l’ancienne halle prit la forme d’une
imposante bâtisse de style Renaissance,
couronnée d’un attique. La forme définitive
de la Halle aux Draps date du XIXe siècle,
lorsque furent rajoutées les arcades
néogothiques agrémentées des célèbres
mascarons. Dans la Halle, le commerce fleurit
comme par le passé, à l’intérieur des boutiques
de style. Sur les murs, les insignes des
différents corps de métier et les armoiries
de villes polonaises. À l’étage, dans les salles
de la Galerie de Peinture et de Sculpture
polonaises du XIXe siècle, sont exposées
les oeuvres de H. Siemiradzki (Les flambeaux
de Néron), de J. Matejko (L’Hommage prussien,
Kościuszko aux abords de Racławice),
W. Podkowiński (Extase). On y trouve aussi
des toiles de A. Grottger, A. Gierymski,
J. Chełmoński et J. Malczewski.
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L’atmosphère des soirées d’été sur la Place du Marché reste inoubliable
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L’EGLISE NOTRE-DAME
Ce sanctuaire a été fondé au XIIIe siècle
par les bourgeois de Cracovie. C’est une des
plus belles basiliques gothiques de Pologne.
À l’intérieur, on peut admirer une sublime
L’Hommage prussien – tableau de Jan Matejko
et les ambassadeurs empruntaient
pour se rendre au Wawel. Au XIXe
siècle, les fortifications ont été démolies
et à leur place, aménagé le Parc Planty.
L’intérieur de la Basilique Notre-Dame avec le rétable de Wit Stwosz et la polychromie de Jan Matejko
polychromie de J. Matejko, et des
vitraux du XIVe siècle, ainsi que ceux
de S. Wyspiański et J. Mehoffer.
Il faut s’intéresser aux épitaphes
des grandes familles et s’asseoir
un instant dans les stalles baroques
en bois, dans lesquelles les échevins
de Cracovie et les grands seigneurs
avaient coutume de prier. Le plus
précieux objet de la basilique est
le rétable de Wit Stwosz (Veit Stoss).
Avec 13 m de hauteur et 11 m de largeur,
c’est en Europe le plus grand autel
en bois datant du Moyen Âge. Wit
Stwosz mit 12 ans pour le sculpter.
On a réussi à dénombrer dans l’autel
quelques 200 personnages mesurant
de 3 cm à 3 m et aux détails anatomiques
soigneusement sculptés. La scène
centrale représente la dormition
de la Sainte Vierge tandis que les basreliefs sur les panneaux mobiles illustrent
des scènes du Nouveau Testament.
De la plus haute des deux tours de l’église
(81 m) une fanfare dite de Marie, retentit
toutes les heures. Derrière la basilique,
se trouve la Place Ste Marie (jusqu’au
XIXe siècle, cimetière paroissial)
et la ravissante église Ste Barbe du XIV
e siècle (jadis, chapelle funéraire).
L’EGLISE ST. ADALBERT
Cette petite église romane est l’un des
plus anciens monuments historiques
de Cracovie : son histoire remonte
au Xe siècle, mais sa forme actuelle est
l’effet de la transformation au XVIIIe siècle.
Selon la légende, l’église avait été érigée
à l’emplacement, où St. Adalbert prêchait.
En 1241, la population de Cracovie s’y était
cachée, échappant aux Mongols de Batu
Chan. Pour accéder au temple, il faut
descendre une douzaine de marches, ce qui
montre de combien le niveau du sol s’est
élevé depuis le Moyen Âge. À l’intérieur,
on remarque l’effigie du Christ placée sur
une poutre en arc-en-ciel. En sous-sol,
où l’on peut voir des tuyaux d’adduction
d’eau en bois des XV-XVIe siècles, a été
installée l’exposition: L’Histoire de la Place
du Marché à Cracovie.
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LA TOUR DU BEFFROI
Cette tour en briques est l’unique vestige
de l’Hôtel de Ville de Cracovie. Celui-ci avait
été construit entre les XIIIe et XIVe siècles,
mais en raison de son état de délabrement,
il a été démoli au début du XIXe siècle.
La tour a 70 m de haut. L’entrée du côté
de la Halle aux Draps est gardée par
deux lions de pierre. À l’intérieur ont été
aménagées les salles d’un département
du Musée Historique et au sous-sol, la scène
du Théâtre Populaire (Sous l’Hôtel de Ville).
En se hissant au sommet de la tour, vous
serez gratifiés par un impressionnant
panorama de la Vieille Ville. Entre la Tour
du Beffroi et la sortie de la rue Szewska (rue
des Cordonniers), à l’emplacement, où en
1794, Thadée Kościuszko avait prêté serment,
une plaque commémorative a été murée dans
le pavement de la Place du Marché.
LA BARBACANE
C’est un bastion fortifié. Avancé de plusieurs
dizaines de mètres par rapport aux murs de
la ville, entouré d’une fosse et relié à la Porte
St. Florian par ce qu’on appelle une gorge,
son rôle était de repousser la première attaque
ennemie. La Barbacane possède 7 tourelles
d’observation avec un total de 130 meurtrières.
L’épaisseur des murs dépasse 3 m. C’est la plus
grande construction de ce genre en Pologne
et la seule dans un aussi bon état de conservation.
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LA PORTE ST. FLORIAN
Cette porte de la ville datant du XVe siècle
est le vestige d’importantes fortifications qui
entouraient Cracovie d’une ceinture fortifiée,
longue de 3 kilomètres et renforcée de 47
donjons, huit portes et une fosse. La Porte
St. Florian représentait l’entrée d’apparat
permettant d’accéder à la ville et ouvrait
la Voie Royale, que les cortèges royaux
LE THÉÂTRE SŁOWACKI
Cette bâtisse éclectique, inspirée de l’Opéra
de Paris a été construite en 1893 suivant
un projet de Jan Zawiejski. Les plus célèbres
comédiens polonais se sont produits
sur ses planches: Helena Modrzejewska,
Aleksander Zelwerowicz et Ludwik Solski,
directeur du théâtre dans les années 19051913. C’est ici, qu’eurent lieu les avantpremières de Kordian (1899) Les Aïeux
et Les Noces (1901). À l’intérieur, il faut
voir le splendide rideau de scène, œuvre
de Henryk Siemiradzki, qui avait choisi
de peindre des personnages allégoriques
et symboliques ayant trait à l’art
dramatique. On peut également visiter
la célèbre loge de Juliusz Solski.
L’ÉGLISE SAINTE-CROIX
C’est l’un des plus beaux monuments
de l’architecture gothique en Pologne.
L’intérieur attire l’attention par la voûte
originale en forme d’éventail,
qui ne repose que sur un seul pilier.
Les murs du presbytère et de la nef sont
recouverts de peintures extrêmement
précieuses du XVe et du XVIe siècles
restaurées par Stanisław Wyspiański.
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L’ÉGLISE DES PÈRES PIARISTES
Datant du XVIIIe siècle, l’intérieur
de ce temple possède de riches décorations
de style baroque, parmi lesquelles la plus
impressionnante est la polychromie
illusionniste qui recouvre le plafond
de la nef principale ainsi que les belles
peintures murales et les stucs dans les
chapelles latérales. Dans le maîtreautel, on peut voir une copie du tableau
de Raphael La Transfiguration de JésusChrist. À droite de l’autel, une urne
renferme le cœur du piariste Stanisław
Konarski. Attenant à l’église, l’Arsenal
Municipal abrite une partie des collections
du Musée Czartoryski.
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L’ÉGLISE STE ANNE
Le plus grand sanctuaire baroque
de la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles
à Cracovie a été fondé par les professeurs
de l’Université Jagellonne et réalisé selon
un projet de l’architecte néerlandais Tylman
von Gameren. Le constructeur a conçu
la façade de l’église de telle sorte, que même
dans la rue étroite, on peut la voir en entier.
La collégiale est le lieu du culte de St Jean
Kanty – dans l’autel latéral, un sarcophage
renferme les reliques du saint. À remarquer
une belle décoration en stuc – oeuvre
de l’Italien Balthasar Fontana et au-dessus
du maître-autel – un tableau du XVIIIe siècle
représentant Ste Anna Matterza (La Vierge,
l’Enfant Jésus et Ste Anne).
LE MUSÉE CZARTORYSKI
Face à l’église des Piaristes se trouve
le siège du Musée Czartoryski, où sont
exposés deux chef d’œuvre de la peinture
mondiale: La Dame à l’hermine de Leonard
de Vinci et Le Paysage avec le Samaritain
miséricordieux de Rembrandt. L’exposition
comprend des oeuvres de peintres italiens,
allemands et flamands, des souvenirs de
rois de Pologne, d’ hetmans et de généraux,
et une prestigieuse collection de porcelaine.
Le Musée fut créé en 1800 à Puławy,
à l’initiative de la Princesse Izabella
Czartoryska. En dépit de nombreux
déménagements et des destructions subies
pendant les guerres, ses collections sont
parmi les plus intéressantes de Pologne.
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COLLEGIUM MAIUS
Plus ratio quam vis (La raison plutôt que
la force) – lit-on sur l’inscription murale
dans l’Aula Jagellonne du Collegium Maius.
Les plus anciens bâtiments de l’université
de Cracovie ont été érigés grâce à la fondation
des Jagellons en 1400, mais au fil des siècles,
ils ont été transformés à plusieurs reprises.
Petite cour silencieuse entourée d’arcades
du XVe siècle, c’est l’un des endroits les plus
magiques de Cracovie. Il faut visiter les
galeries et le Musée de l’Université Jagellonne
avec ses précieuses collections de livres, le plus
ancien bâton de recteur, les instruments
d’astronomie et l’unique collection de globes.
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L’ÉGLISE ET LE COUVENT DES PÈRES
DOMINICAINS
Le riche mobilier de ce sanctuaire
gothique a brûlé au milieu du XIXe siècle.
La décoration actuelle est néogothique.
La chapelle du Rosaire du XVIIe siècle,
la chapelle St. Hiacynthe du XIVe siècle,
cofondateur et premier prieur du couvent,
ainsi que la dalle funéraire (à gauche
du maître-autel) du grand humaniste
Philippe Buonaccorsi (dit Callimach) –
œuvre de Wit Stwosz méritent la visite.
Derrière l’église, le cloître des dominicains
reste ouvert aux curieux.
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L’ÉGLISE ET LE COUVENT DES PÈRES FRANCISCAINS
Le temple gothique a été fondé au milieu
du XIIIe siècle par Boleslas le Pudique.
Le prince y repose aux côtés de son
épouse – Sainte Cunégonde et de sa sœur
– la Bienheureuse Salomé. Les ouvrages
de Stanisław Wyspiański constituent
une décoration raffinée de l’église: dans
le presbytère, les vitraux représentent
St. François, la Bienheureuse Salomé et les
quatre éléments, une belle polychromie
orne le presbytère et le transept, placée
au-dessus du grand portail on découvre
la pièce de maître, le vitrail Dieu le Père –
La création. Quant au Chemin de Croix,
il est de Józef Mehoffer.
Chef-d’œuvre
Chef-d’œuvre
de Leonard de
de Stanisław
Vinci – La Dame
Wyspiański -
à l’hermine
vitrail Dieu le Père
– la création
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L’ÉGLISE DES SAINTS PIERRE ET PAUL
L’église avait été érigée à l’initiative de
Pierre Skarga et fondé par Sigismond III
pour l’ordre des pères jésuites. De grands
architectes ont préparé les plans, dont
Giovanni Trevano, qui a puisé son
inspiration dans l’église romaine Il Gesú.
Dans la crypte sous le presbytère, dans
un cercueil en argent, repose la dépouille
de Piotr Skarga. La haute coupole de
l’église a permis de suspendre le pendule
de Foucault. Son écart par rapport
à la verticale prouve que la terre tourne.
L’église est gardée par douze apôtres –
copies de sculptures du XVIIIe siècle.
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L’ÉGLISE ST. ANDRÉ
Cette église romane du XIIe siècle est
une des plus anciennes constructions
en Pologne. Les murs épais (1,5 m) et les
fenêtres étroites rappellent qu’elle avait
des fonctions de défense. L’intérieur
étroit éblouit par son luxe baroque tandis
que la chaire de style rococo en forme
de nacelle arrête l’attention. Dans
le trésor sont déposés les reliquaires
sans prix du XIIIe siècle, la mosaïque
unique de la charnière des XIIe et XIIIe
siècles représentant la Sainte Vierge
et des figurines du XIVe siècle figurant
la nativité, qui sont parmi les plus
anciennes d’Europe.
cracovie
Points d’information touristique
Adresse e-mail commune pour tous les points
d’information sur la ville:
[email protected]
Musée National
Siège Principal
al. 3 Maja 1, Tél. +48 12 295 55 00
Galerie de la Halle aux Draps
Rynek Główny 1–3, Tél. +48 12 422 11 66
Musée Czartoryskich
ul. św. Jana 19, Tél. +48 12 422 55 66
Musée Stanisław Wyspiański
Maison Szołayski
ul. Szczepańska 11, Tél. +48 12 422 70 21
Musée Historique de la Ville de Cracovie
Krzysztofory
Rynek Główny 35, Tél. +48 12 619 23 00
Ancienne synagogue
ul. Szeroka 24, Tél. +48 12 422 09 62
Tour du Beffroi
Rynek Główny 1, Tél. +48 12 619 23 18
Panorama la nuit du Château Royal au-dessus des toits de l’eglise des franciscains et du Palais Wielopolski
Musée de l’Université Jagellonne
Collegium Maius
ul. Jagiellońska 15, Tél. +48 12 422 05 49
WAWEL
Musée Archéologique
ul. Senacka 3, Tél. +48 12 422 71 00
Musée Ethnographique
pl. Wolnica 1, Tél. +48 12 430 55 75
Musée du Génie Urbain
ul. św. Wawrzyńca 15, Tél. +48 12 421 12 42
CRACOVIE
Mairie de Cracovie
Bureau de Promotion et de Marketing de la Ville
pl. Wszystkich Świętych 3–4, 31-004 Kraków, Pologne
Tél. +48 12 616 60 87, Fax +48 12 616 60 90
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Photographies: Michał Grychowski,
Jacek Kubiena, Stanisław Markowski
Numéros utiles
indicatif de la Pologne: +48
indicatif de Cracovie et à Cracovie: (0)12
SNCF / PKP (information sur les correspondances ferroviaires)
www.pkp.com.pl; 94-36
Société du Transport Automobile/RDA (information
sur les correspondances en autocars)
www.rda.krakow.pl; 0300-300-150, 012 393-52-55
Société du Transport Urbain/MPK (information sur
les correspondances du transport urbain)
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Aéroport International Jean Paul II, Cracovie - Balice
ul. kpt. Medweckiego 1
www.lotnisko-balice.pl; 012 639-30-00
Dès avant l’avènement de l’État
polonais, la colline de Wawel était
le centre du pays de Wislanie.
Ce n’est qu’à la fin du Xe siècle
que la tribu des Piast vint s’y
installer. Le premier roi couronné
au château de Wawel fut Ladislas
le Bref en 1320. Pendant le Moyen
Âge – selon les archéologues –
sur la colline, il y avait quelque
10 églises romanes et gothiques
ainsi que de nombreuses autres
constructions détruites depuis.
La rotonde de Félix et Adaukt (950
env.) et les vestiges romans dans
les sous-sols de la cathédrale sont
considérés comme les monuments
les plus anciens. Des fragments
d’objets anciens sont montrés
dans l’exposition «Wawel perdu»,
que complète une reconstruction
virtuelle.
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LE CHÂTEAU ROYAL
Le château de Wawel, transformé au fil
des siècles, présente une somme de styles:
roman, gothique et renaissance. Les plans
de la résidence royale sont dûs à des
grands maîtres tels François le Florentin
et Bartolomeo Berrecci qui, une fois les
travaux terminés, placèrent au-dessus
du porche l’inscription suivante: Si Deus
nobiscum quis contra nos (Si Dieu est
avec nous, qui donc nous est contraire?).
Deux parcours attendent les curieux et
les conduisent à travers les salles et les
appartements royaux permettant aussi
la visite de certains donjons.
La Salle des Députés est l’une des
plus somptueuses pièces du château,
appelée aussi Salle aux Têtes, en raison
des célèbres têtes de Wawel placées
dans les caissons du plafond (XVIe s.)
La plus grande salle est celle des Sénateurs
(240 m²) dans laquelle se tenaient
les réunions du Sénat, les cérémonies
de la cour et les bals royaux. Il faut visiter
le Trésor de la couronne (et le glaive
de couronnement Szczerbiec) ainsi
que l’armurerie proposant la plus
riche collection d’armes en Pologne.
Les tapisseries font également partie du
trésor de Wawel - pièces tissées de laine,
de soie et de fils de métal dans les ateliers
de Bruxelles sur commande de Sigismond
Auguste. 136 pièces (sur 360) ont été
conservées jusqu’à nos jours, ce qui en fait
la plus importante collection d’Europe.
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LA CATHEDRALE
Ce sanctuaire est une véritable revue
d’époques et de styles: la silhouette
gothique est entourée de dix-neuf
chapelles – de style gothiques, renaissance
et baroque. L’intérieur majestueux
et sombre de la cathédrale abrite
les tombeaux royaux, la confession
d’argent de St. Stanislas, les stalles
de la Renaissance tardive et le beau
crucifix noir de Ste Edwige.
La cathédrale a vu 37 couronnements de
rois de Pologne. Dans les cryptes, on peut
voir les tombeaux de T. Kościuszko,
J. Piłsudski, W. Sikorski ainsi que ceux
d’Adam Mickiewicz et de J. Słowacki.
Parmi les chapelles de Wawel,
la plus belle est la Zygmuntowska
(de Sigismond) – véritable joyau
Renaissance. Il faut aussi grimper
sur la tour Zygmuntowska, pour voir
la célèbre cloche de Sigismond. Elle avait
été coulée au XVIe siècle dans du métal
provenant de canons. Ce colosse pèse
12,7 tonnes. Pour la mettre en branle
il faut la force de 10 hommes, et ses
tintements portent à 12 kilomètres
de Cracovie. En l’an 2000, le cœur de
Sigismond «s’est brisé». Un nouveau
battant de 300 kilos a été coulé et mis en
place quelques mois plus tard.
KAZIMIERZ
Kazimierz, fondé par Casimir le Grand
comme ville distincte, fut du XVe
siècle à la Deuxième Guerre Mondiale,
un quartier juif. Abandonné et négligé
après la guerre, il commence à retrouver
son ancienne splendeur depuis peu.
C’estaprèsJosefovàPrague,ledeuxième
plusgrandetrichecomplexedevestiges
judaïques en Europe. La place Wolnica
est son centre historique, mais la vie
socialeetculturelleseconcentresurtout
autour de la place Nowy et de la rue
Szeroka.
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LA VIELLE SYNAGOGUE
Située dans la rue Szeroka, jadis le centre
commercial du quartier, elle a été construite
au XVe siècle par des Juifs tchèques, et reste
la plus ancienne synagogue de Pologne.
Pendant la Deuxième Guerre Mondiale,
elle a été pillée et dévastée par les nazis.
Après la guerre, le bâtiment a été restauré
et il abrite désormais le musée de la culture
juive. On y trouve notamment la Bima
reconstruite, une tirelire baroque, l’arche,
ainsi que des objets servant aux pratiques
religieuses et de la vie quotidienne.
Une salle spéciale est consacrée à l’histoire
de l’extermination des Juifs de Cracovie.
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LA SYNAGOGUE ET LE CIMETIÈRE REMUH
C’est la plus petite synagogue de Kazimierz,
construite au XVIe siècle, et continue
à servir pour les cérémonies religieuses.
On peut la visiter en dehors des services.
À côté, il y a un beau cimetière de style
Renaissance, dans lequel de nombreuses
sépultures historiques ont été conservées.
Les matsevas, pierres tombales aux
ornements insolites et les sarcophages sont
successivement restaurés. Le plus grand
culte entoure le tombeau du Rabbi Remuh
Moïse Isserles, lieu de pèlerinage des Juifs
du monde entier.
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SYNAGOGUE ISAAC
Cette imposante bâtisse de style baroque
commandée par le riche commerçant
et banquier Isaac Jakubovitch a été
construite au milieu du XVIIe siècle.
Elle est agrémentée d’un portail en arcades
et d’une belle décoration en stuc. Détruite
pendant la guerre par les nazis, depuis
les années 80 elle est progressivement
rénovée. À l’intérieur, les visiteurs pourront
assister à la projection de deux films sur
la martyrologie des Juifs. Il faut voir
aussi ses précieuses inscriptions murales
du XVII e siècle.
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SYNAGOGUE TEMPEL
Le plus récent lieu de culte à Kazimierz,
cette synagogue a été construite au milieu
du XIXe siècle pour l’Association des
Israélites Progressistes. Les services religieux
y étaient dits en polonais et en allemand
et des changements, suscitant les objections
des Juifs orthodoxes, avaient été apportés
23 L’ÉGLISE CORPUS CHRISTI
à la liturgie. L’intérieur de cette synagogue
a été restauré grâce au Fonds Mondial des
Cette église, une des plus grandes de Cracovie,
Monuments Historiques. La galerie pour
a été fondée par Casimir le Grand. Elle compte
les femmes et le plafond sont richement
un mélange de styles d’architecture:
ornés de décors en stuc et de fresques
le gothique tardif (le sommet de la façade),
de style oriental et mauresque. Par ailleurs,
renaissance (le clocher) et le baroque
les beaux vitraux du XIXe siècle des fenêtres
(les chapelles latérales). La pénombre
du rez-de-chaussée et de l’étage constituent
recueillie de l’intérieur abrite un chef-d’œuvre
un ornement réel de ce lieu du culte.
de sculpture sur bois – les stalles du presbytère
Panorama du quartier de Kazimierz à Cracovie et les églises Ste. Catherine et Corpus Christi
datant du XVIIe siècle et le célèbre tableau
de Tommaso Dolabella La Naissance
du Christ (XVIIe s.) au-dessus du maîtreautel. Dans la nef de gauche se trouve l’autel
mausolée avec les reliques - réputées avoir
un pouvoir miraculeux - du Bienheureux
Stanislas Kazimierczyk, chanoine régulier
du Latran.
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TOURISME
Château Royal de Wawel
Wawel 5, +48 12 422 51 55
exemplaire gratuit
LES MUSÉES
L’ÉGLISE STE. CATHERINE
L’église des pères Augustins fondée par
Casimir le Grand, est un exemple du plus
beau gothique de Cracovie. Le grand volume
de cette bâtisse paraît particulièrement
imposant après la dernière rénovation.
À l’intérieur, clair et aux décors modestes,
on découvre le maître-autel sculpté au
XVIIe siècle par les artisans de Cracovie,
les stalles décorées, la statue de la Madone
à l’Enfant Jésus, datant du XVe siecle et
dans le presbytère, les peintures murales
avec des scènes de la vie de St. Augustin.
Des peintures du Moyen Âge agrémentent
aussi les galeries du cloître des Augustins
attenant.
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L’ÉGLISE DES PÈRES PAULINS
Les débuts de l’église remontent
au Xe siècle. C’est ici que selon
la tradition, en 1079, St. Stanislas
mourut de la main de Boleslas le
Hardi. Dans la nef de gauche, le tableau
surplombant l’autel représente la scène
de sa mort. L’intérieur de l’église est une
véritable perle rare – couleurs pastel,
dorures décoratives, sculptures d’anges
et de saints. L’orgue de style rococo est
d’une grande valeur. Dans les soussols, la crypte des grand personnages,
où reposent entre autres: J. Długosz,
J. I. Kraszewski, K. Szymanowski,
A. Asnyk, S. Wyspiański, J. Malczewski,
H. Siemiradzki et Cz. Miłosz.
Devant l’église, on trouve un petit étang
avec la statue de St. Stanislas – selon
la légende, le corps écartelé du martyre
y aurait été jeté.
Tapisserie de la collection du château de Wawel
Grâce à son excellente
acoustique, l’intérieur
gothique de l’église
Ste. Catherine accueille
souvent des concerts
de musique
GUIDE
DE CRACOVIE

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