Lettre infos - Carte Blanche Partenaires
Transcription
Lettre infos - Carte Blanche Partenaires
Lettre infos La lettre des bénéficiaires Carte Blanche La réhabilitation du traitement hormonal substitutif de la ménopause Aujourd’hui prati- L’histoire du traitement hormonal de la ménopause nous rappelle que toute prescription de médicament doit s’appuyer sur la recherche du meilleur rapport bénéfice/risque pour le patient. A ses débuts ce traitement était surtout prescrit aux femmes nouvellement ménopausées. Puis devant son succès, sa prescription s’est étendue aux femmes âgées avec des conséquences néfastes. Aujourd’hui, de nouvelles études confirment que ce traitement est réellement bien adapté aux femmes nouvellement ménopausées, avec un rapport bénéfice/risque vraiment favorable. Si c’est votre cas et que votre ménopause vous préoccupe, cela vaut le coup de consulter votre médecin. De plus, prendre soin de soi est bon pour la santé. C’est la raison pour laquelle nous traitons aussi dans cette lettre des cosmétiques, de manière à vous aider à mieux les choisir. Et cela nous concerne tous, hommes et femmes. Hydrater sa peau, la protéger des dégâts causés par les rayons UV a du sens. Que se soit avec un traitement hormonal ou avec des cosmétique, se sentir bien dans sa peau est précieux. Et c’est notre rôle de vous tenir informé du meilleur pour votre santé. Michel Serrurier, Président de Carte Blanche Asso. ©Philippe Boulay Edito quement aucune femme ne prend de traitement hormonal pour la ménopause (THM), ces traitements ayant été déclarés dangereux pour la santé. Depuis octobre 2012, ils sont réhabilités. Que s’est-il passé et que faut-il retenir en pratique ? Que s’est-il passé ? À la ménopause, les ovaires stoppent leur fabrication d’oestrogènes . Cette carence en hormones arrête les règles et peut entraîner un ensemble de symptômes très pénibles comme les bouffées de chaleur, l’irritabilité ou la sécheresse vaginale. Sans oublier l’ostéoporose qui fragilise le squelette. D’où l’idée de prescrire des THM à base d’oestrogènes et de progestérone. Les THM étant bien tolérés, ils ont été très prescrits jusqu’en 2002, d’autant plus que de nombreuses études illustraient leurs bénéfices sur le cœur, le cerveau, le psychisme, la peau, etc. En juillet 2002, l’étude WHI (Women’s health initiative) démontre que les THM peuvent augmenter le risque de developper un cancer du sein, de l’utérus ou un accident cardiovasculaire. Des recommandations sont publiées, limitant l’usage des THM aux femmes souffrant trop de leurs symptômes de la ménopause. En octobre 2012, deux nouvelles études réhabilitent les THM dont le rapport bénéfice/risque serait largement positif. Dans ces publications, il n’a pas été observé de différence concernant le nombre des cancers du sein ou de l’utérus, des infarctus, des attaques cérébrales, ou des phlébites, entre les groupes témoins et les groupes des femmes sous THM après 4 années de suivi comme dans l’étude WHI. Les scientifiques ont naturellement essayé de comprendre comment des études similaires pouvaient avoir des résultats contradictoires. L’explication tient dans la différence d’âge entre les femmes de l’étude WHI et celles des 2 nouvelles études, soit 63 ans contre 50 et 52 ans. Ces dix années d’écart expliquent tout. En effet, chez une femme nouvellement ménopausée, en moyenne vers 50 ans, les récepteurs aux oestrogènes sont encore en place, partout dans l’organisme, et le THM est bien toléré. En revanche après dix années de carence hormonale, les récepteurs aux oestrogènes ont disparu et les THM font des dégâts. D’où la question : comment pouvait-on prescrire des THM à des femmes de plus de 60 ans dans les années 2000 ? C’est tout simplement que les THM étaient considérés comme de véritables traitements de jouvence et prescrits très largement. Que faut-il retenir en pratique ? Ce qu’il faut retenir, c’est que les THM sont bénéfiques quand ils sont prescrits peu de temps après le début de la ménopause, soit entre 50 et 54 ans en moyenne. Ils touchent alors un organisme disposant de ses récepteurs aux oestrogènes, récepteurs qui restent actifs puisqu’ils sont sollicités par le THM. Ils apportent alors tous leurs effets protecteurs sur l’os et permettent de ne pas souffrir des signes d’une carence en oestrogènes . Il faut ensuite retenir que ce traitement impose un suivi annuel, de manière à bénéficier de tous les dépistages possibles et bien protéger sa santé. D’une certaine manière, c’est un vrai plus. Si vous êtes intéressée par un THM, il vous restera à trouver un médecin favorable à sa prescription. La réhabilitation des THM est en effet très récente, et après 10 années d’une quasi interdiction à les prescrire, certains médecins n’arrivent pas à franchir le cap, ce qui peut se comprendre. Si vous rencontrez cette difficulté, vous pouvez vous adresser à un médecin spécialisé dans la prise en charge de la ménopause, comme ceux qui font partie de l’Association française pour l’étude de la ménopause ou AFEM. Sources : Site Web NAMS, compte-rendu du congrès, oct 2012 (étude KEEPS) / L. Schierbeck. BMJ 9 oct 2012. L’arrêt du tabac : il n’est pas trop tard ! Après la ménopause la peau devient plus fragile, plus fine, et mérite encore plus de soins (voir Quels cosmétiques choisir ? au verso de la lettre ). Mais la meilleure façon de la protéger du vieillissement est encore d’arrêter de fumer. L’âge apparent peut varier considérablement entre une personne fumeuse et une non fumeuse, l’écart pouvant aller jusqu’à un dizaine d’années. Arrêter de fumer permet aussi de protéger son coeur, son cerveau et, ce qui est moins connu, son squelette. Outre la carence en oestrogènes, les deux autres grands facteurs de risque de l’ostéoporose sont le tabac et la sédentarité. Pour arrêter de fumer, vous pouvez bénéficier du programme de coaching Stop Tabac disponible sur votre site www.carteblanchepartenaires.fr lettre n° 28 - mars 2013 lettre n° 28 - mars 2012 Cosmétiques : lesquels choisir ? L’acide hyaluronique : pour repulper le visage. Les peptides : stimulant de la synthèse de collagène, pour régénérer les cellules cutanées et tonifier. Les protéines de blé : raffermissantes, pour préserver la souplesse © Gennadiy Poznyakov des fibres de collagène. Les classiques : les soins du visage Le soin quotidien du visage est primordial pour améliorer l’aspect de la peau et prévenir le vieillissement. La première règle est de choisir une crème hydratante qui correspond à son type de peau (grasse, sèche, mixte, sensible), lequel peut varier au fil des ans et selon les saisons. Il ne faut donc pas hésiter à en changer. Quelle différence entre crème de jour et crème de nuit ? La crème de jour est hydratante, elle nourrit l’épiderme et protège la peau des agressions extérieures (pollution, UV…). Le visage étant continuellement exposé en journée, elle doit impérativement contenir un filtre solaire. Les crèmes de nuit sont généralement plus riches afin de favoriser la réparation cutanée et cellulaire. Attention, la crème de nuit s’applique après un démaquillage soigneux qui débarrasse la peau des impuretés. Matin et soir, l’application de la crème (en longs massages délicats de chaque zone du visage) doit être systématiquement étendue au cou et au décolleté, des zones particulièrement fragiles qui nécessitent également un soin quotidien. L’exfoliation, qui s’impose deux fois par semaine, doit aussi concerner ces deux zones. Quels principes actifs pour quelles actions ? Toutes les crèmes ont une base hydratante à laquelle on ajoute un ou plusieurs principes actifs. À choisir selon l’âge et l’aspect de la peau : La vitamine A (rétinol) : antirides et ridules, pour prévenir le vieil- Les cosmétiques pour les hommes La peau des hommes aussi nécessite des soins quotidiens, d’autant plus que le rasage l’agresse. L’après-rasage peut notamment être avantageusement remplacé par une formule calmante et hydratante. Mais il existe aussi des crèmes antirides ou raffermissantes spécifiquement conçues pour les hommes. Les principes actifs (vitamines, acides de fruits, acides glycoliques, hyaluronique) sont les mêmes que dans les crèmes pour femmes. En revanche, les produits pour hommes ont une texture différente, plus légère, moins grasse et plus matifiante. Les spécifiques : mains, ongles, anticernes… Le soin des mains Les mains aussi vieillissent, parfois même plus vite que le visage. L’application d’une crème spéciale mains s’impose plusieurs fois par jour, dont la formule est à adapter selon l’état de la peau (anti-dessèchement, antivieillissement, anti-taches…). En prévention, portez des gants pour les travaux ménagers et pour l’extérieur, appliquez un écran solaire. Le vernis à ongles Attention, les vernis à ongles contiennent souvent de nombreux produits toxiques : des cancérigènes (formaldéhydes), des perturbateurs endocriniens (dibutyl phtalate : DBP), voire des substances allergisantes (toluène). Lisez les étiquettes, privilégiez les vernis bio ou à base d’eau. Et pour laisser vos ongles respirer, faites des pauses entre les applications. Les anticernes Patches, crèmes ou gels, les anticernes sont stimulants ou décongestionnants. Ils ont un rôle tenseur sur les tissus, ce qui atténuerait les cernes. Selon la couleur des cernes, les anticernes au rayon maquillage sont aussi efficaces. lissement de la peau. La vitamine C : antioxydante, pour protéger la peau des agressions extérieures. La vitamine E : antioxydante également, pour raffermir la peau. Le Q10 : antioxydant, antivieillissement. Les acides de fruits (AHA, alpha hydroxyacides) : exfoliants, pour affiner le grain de la peau. Les isoflavones de soja : pour raffermir. Les céramides : des corps gras, pour protéger la peau. Le secrétariat Président : Michel Serrurier Secrétaire : Dr Jeanlou Benhamou Faut-il acheter des cosmétiques bio ? Le label Cosmébio indique que 95 % du produit fini est d’origine naturelle, les 5 % restant étant composés de conservateurs, si possible respectueux de l’environnement. Un produit cosmétique bio ne contient donc normalement pas de pesticides, d’engrais chimiques, de colorants ni de parfums de synthèse. À essayer mais attention car certains produits bio peuvent aussi être irritants, notamment pour les peaux sensibles et allergiques. À défaut et a minima, choisissez des produits sans parabène. • Pr François Lhoste, pharmacologue, Membre du comité économique des produits de santé • Pr François Vialla, avocat, Directeur de la chaire Droit et Santé de la faculté de Montpellier • Pr Thierry Dorval, cancérologue à l’Institut Curie Le comité d’éthique • Dr William Murphy, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Européen Georges Pompidou, Paris Les personnalités qui participent aux réflexions du comité éthique Carte Blanche le font à titre strictement personnel. Les structures figurant dans l’énoncé de leurs titres ne sont en rien engagées par leur participation. • Dr Jean-Michel Klein, ORL, Président du Syndicat national des ORL • Pascal Louis, pharmacien, Président du Collectif des groupements des pharmacies d’officine Directeur de la publication : Jean-François Tripodi – Réalisation : Institut Moncey pour Carte Blanche Partenaires - RCS 379 301 518 - 38 rue La Bruyère 75009 Paris - Crédits images : Fotolia.com