Festival rock : la fièvre monte à Longirod

Transcription

Festival rock : la fièvre monte à Longirod
VENDREDI 7 MAI 2010
Prière de réexpédier sans
annoncer la nouvelle adresse
JA 1211 GENÈVE 8
NO 104 • 143E ANNÉE • CHF 2.50
www.lecourrier.ch
L’e s s e n t i e l , a u t r e m e n t .
ÉDITORIAL
Manifs partout,
subversion
nulle part
MICHAËL RODRIGUEZ
Moins d’une semaine après le 1er Mai, la mouvance dite «autonome» manifestait à nouveau hier soir à Lausanne. Il s’agissait cette
fois de protester contre les dérives répressives et leurs dernières victimes: le détenu
mort asphyxié dans sa cellule à Bochuz et le
voleur de voitures abattu par un policier. Demain après-midi, c’est à l’appel de l’Organisation socialiste libertaire, de Solidarités et de
La Gauche qu’un rassemblement doit avoir
lieu en signe de solidarité avec le peuple grec,
menacé par le rouleau compresseur de la rigueur budgétaire. Des manifestations, il y en a
ces jours pour toutes les fractions de la
gauche et pour toutes sortes de raisons
louables, ou du moins défendables.
Cette inflation démonstrative traduitelle une montée en puissance de la rue? Cela
ne saute pas aux yeux. Le rituel du 1er Mai s’est
décliné cette année à Lausanne en trois liturgies différentes: le «1er Mai révolutionnaire»
des autonomes, aussitôt mis en boîte par un
dispositif policier de première classe, le cortège «bon enfant» de l’extrême gauche officielle
et le stand raclette des socialistes. Vexés de
s’être fait marginaliser dans le comité d’organisation de la manif, les roses – et avec eux le
syndicat Unia – avaient claqué la porte, arguant que les garanties de sécurité n’étaient
pas suffisantes.
La docilité de la gauche modérée illustre
une fois de plus la victoire remportée par le
pouvoir sur la rue: il a réussi à faire admettre, à
force de lavage de cerveau sécuritaire, que la
fonction policière doit être assumée par les
manifestants eux-mêmes, via les «services
d’ordre» internes. Une manif où les manifestants sont aussi des flics: l’esprit de Mai 68
doit se retourner dans sa tombe. Sans compter
qu’il faut au préalable demander une autorisation pour manifester sa colère en public, avec
programme détaillé des festivités. Bref, on
glisse peu à peu du registre de la manifestation vers celui du carnaval – sauf que dans ce
dernier, le port du masque est encore autorisé.
Cela peut être d’ailleurs assez sympathique,
mais il n’en demeure pas moins que l’esprit est
radicalement différent. Au fond, le stand raclette des socialistes lors du 1er Mai n’était pas
tout à fait dénué de cohérence et de lucidité.
Tout ceci illustre la crise des mouvements sociaux traditionnels, dont ne subsiste
quasiment que l’emballage – les appareils de
partis, de syndicats et d’associations. La
mouvance autonome peut-elle contribuer à
un nouvel essor de la subversion? Rien n’est
moins sûr. Jusqu’ici, ses actions ont surtout
consisté à bouter le feu à des containers, à jeter des projectiles sur des pandores solidement caparaçonnés et à briser quelques
vitrines selon un rituel presque aussi éculé
que celui des défilés officiels.
Zéro effet de surprise, des cibles choisies
le plus souvent parmi les enseignes de luxe,
comme si c’était là que se jouait l’oppression capitaliste, aucune opération visant à influer
même modestement sur le cours des événements ou à bloquer localement l’appareil de
production. Alors que la logique révolutionnaire
de leur discours nécessiterait l’invention de
nouvelles formes d’actions, discrètes et inopinées, les «autonomes» semblent rechercher
avant tout la visibilité. Par les échauffourées qui
se produisent presque invariablement avec la
police, par les images de poubelles en feu, ils
s’assurent une vitrine dans les médias. S’affichant en rupture avec le monde politico-médiatique, ils s’insèrent au contraire plutôt bien dans
page 5
la société du spectacle.
GENÈVE
Déposer plainte contre
la police, un combat
perdu d’avance?
Témoin d’une scène de violences policières depuis sa fenêtre, un Genevois a déposé une
plainte contre la police, dénonçant lésions corporelles et abus d’autorité. C’était il y a un an.
Aujourd’hui, sa plainte a été classée après une
enquête qui lui semble pour le moins sommai-
re. En outre, il a subi les remontrances du procureur général Daniel Zappelli, qui l’a averti
des risques qu’il encourait à émettre des «dénonciations calomnieuses». Dès lors, la police
peut-elle tout se permettre? Le plaignant est en
tout cas décidé à ne pas baisser les bras. page 3
CULTURE
Festival rock: la fièvre monte à Longirod
page 16
Dans une semaine à peine, les groupes légendaires Trust et Scorpion, entre autres, feront trembler le paisible village vaudois.
PRESSE
INTERNATIONAL
Le Valais se méfie
de Hersant
rédactions ➔ Genève 022 809 55 66 ➔ Vaud 021 683 08 85 ➔ Neuchâtel 032 724 60 50/51
abonnements ➔ 022 809 55 55
page 6
Le Nigeria a un
nouveau président
publicité ➔ 022 809 52 32
LDD
NEUCHÂTEL
page 9
Frédéric Hainard prié
de garder le silence
page 7
courriels ➔ [email protected][email protected][email protected][email protected]
Le quotidien Le Courrier est édité à Genève par la Nouvelle association du Courrier (NAC), association sans but lucratif • Direction, administration et rédaction à Genève: 3, rue de la Truite, case postale 238, 1211 Genève 8 • Rédaction vaudoise: 1, place Grand Saint-Jean, case postale 6772, 1002 Lausanne •
Neuchâtel: 3, av. de la Gare, 2000 Neuchâtel • Tarifs abonnements: normal pour un an (285 éditions): CHF 373.– (promotionnel de première année: CHF 299.–); AVS/AI/chômage/moins de 26 ans: CHF 285.–; étudiantEs/apprentiEs: CHF 195.–; abonnement de soutien: CHF 493.–; essai de 2 mois: CHF 30.–. Dons: CCP 12-1254-9
16
CULTURE
LE COURRIER
VENDREDI 7 MAI 2010
Trust,retour d’une légende
LONG’I’ROCK • Bernie et sa bande sont à l’affiche du festival vaudois
vendredi prochain. Entretien avec Nono, l’auteur du riff d’«Antisocial».
Trois écrivains à Delémont
JURA • Le Mai littéraire 2010 invite Noëlle
Revaz, Alberto Nessi et Jérôme Meizoz.
A Delémont, chef-lieu du canton du Jura, Le Temps des Cerises présente le «Mai littéraire»
2010. Dans le cadre de cette manifestation trois auteurs suisses
seront invités ce mois: aujourd’hui, ainsi que deux jeudis
consécutifs, les 20 et 27 mai, au
Musée jurassien d’art et d’histoire delémontain. Dans l’ordre, se succèderont Noëlle Revaz,
Alberto Nessi et Jérôme Meizoz.
Demain, vendredi 7 mai à
20h15, Noëlle Revaz lira des
passages de son roman Efina,
paru chez Gallimard en 2009
(lire Le Mag du 5 septembre
2009) et lauréat tout récemment du prix Michel Dentan
2010.
de son dernier roman publié
aux éditions Bernard Campiche, La semaine prochaine
peut-être, dans lequel il évoque
la lutte sociale de José Fontana,
libraire et typographe né au
Tessin et mort à Lisbonne en
1876. Des passages de ce livre
seront lus par le chorégraphe
Gilles Jobin. Enfin, c’est l’écrivain Jérôme Meizoz qui clora le
Mai jeudi 27 à 20h15 en lisant
des extraits de deux de ses ouvrages, tous deux parus aux
Editions d’en bas, Père et passe,
des récits dédiés à son père
vieillissant, et Fantômes, un ensemble de nouvelles illustré par
le peintre Zivo.
Autre auteur convié au Mai littéraire jurassien, le Tessinois
Alberto Nessi, lauréat de plus
d’un prix littéraire, qui parlera
Vendredi 7 mai, jeudi 20 et jeudi 27 mai
à 20h15, Musée jurassien d’art et d’histoire, 52, rue du 23-Juin, Delémont,
☎ 032 422 80 77, www.mjah.ch
M.-O. PARLATANO
EN BREF
ETHNO À LA TRAVERSE / GENÈVE
Le groupe Trust sera en concert le 14 mai à Long’I’Rock; au centre Nono, sous le bonnet, Bernie. DR
Somogo, le retour
PROPOS RECUEILLIS
PAR RODERIC MOUNIR
Formé en 1977, à l’époque où
rock et français ne faisaient pas
bon ménage – ah, ça n’a pas
changé? –, le groupe de Bernie
Bonvoisin et Norbert Krief, dit
Nono, a marqué au fer rouge
l’inconscient collectif hexagonal. Avec des brûlots comme
«Antisocial», «Le Mitard» (inspiré par Mesrine) et «Sarkoland»
(écrit en 2006 avant l’élection
présidentielle), Trust incarne
l’esprit de révolte au mêmetitre
qu’autrefois Léo Ferré – dont la
chanson emblématique, «Ni
Dieu ni maître», fut aussi le titre
d’un album de Trust – et plus récemment Noir Désir ou NTM.
Séparé plusieurs fois depuis
1985, mais reformé en 2006
avec à la clé un live à l’Olympia,
Trust effectue une date unique
au Long’I’Rock Festival vendredi prochain (lire ci-dessous).
Entretien avec Nono, «guitar
hero» employé durant des années par Johnny Hallyday et qui
se réjouit de son passage par la
campagne vaudoise: «Dommage seulement qu’on ne joue pas
le même soir que Scorpions, on
s’est croisé il y a longtemps, j’avais même tapé le bœuf avec
Rudolf Schenker!»
Trust a une histoire mouvementée.
Pourquoi avoir reformé le groupe
encore une fois?
Norbert «Nono» Krief: En 2006,
alors qu’on n’existait plus, celui
qui par la suite est devenu notre producteur et manager nous
a appelés. Il montait un festival
où jouaient Chuck Berry, Jerry
Lee Lewis et Little Richards!
Comme il y avait en plus un
beau chèque, on s’est dit ‘allons-y!’ Le concert a été filmé et
enregistré, alors qu’on n’avait
pas joués ensemble depuis dix
ans. Tout s’est très bien passé,
on a pris un plaisir énorme.
Avec Bernie, on a 54 ans, on est
plus matures et sereins, on est
surtout conscients d’avoir de la
chance. Résultat, on ne s’est
pas engueulés une seule fois en
quatre ans!
Les disputes faisaient partie
du lot de Trust?
Bien sûr! Faire un groupe, c’est
dur. Surtout avec le succès, la
fatigue... Mais on a toujours été
très honnêtes et c’est pour ça
qu’on s’est séparés, quoi: trois,
quatre fois? Chaque fois que ça
devenait faux, qu’on ne se supportait plus. C’est comme dans
un couple.
Vous souvenez-vous de votre
première rencontre avec Bernie?
Tout à fait, c’était fin 1976, début 1977 dans un bar de Nanterre en banlieue parisienne. Je
n’avais pas entendu Bernie
chanter, mais j’ai tout de suite
vu qu’il avait du charisme et
une grande gueule. On a bu des
verres et discuté. Plus tard,
quand j’ai entendu sa voix, j’ai
été scotché! C’était un hasard,
tout s’est enchaîné très vite.
Comme chez les Rolling Stones
et Aerosmith – toutes proportions gardées –, si vous prenez
les éléments séparés, c’est pas
mal, mais ensemble ils créent
une alchimie spéciale.
Le public de Trust a-t-il changé?
Forcément, trente ans se sont
écoulés. Il y a les anciens fans,
leurs enfants, et on voit aussi
des jeunes de 15-16 ans qui se
pressent devant la scène.
On imagine que ce doit être très
différent d’accompagner Johnny.
Oui, d’abord parce qu’avec
Trust il s’agit de notre groupe,
de nos chansons. Chez Johnny,
les musiciens sont sélectionnés
individuellement et n’ont pas
choisi de jouer ensemble, il faut
faire des concessions. C’est très
enrichissant aussi, j’y ai beaucoup appris, mais Trust, c’est
avant tout une bande de potes.
Et un classique, «Antisocial», qui
figure désormais dans la playlist
du jeu vidéo Guitar Hero.
C’est génial. Qui aurait pu penser que ce titre composé en
cinq minutes deviendrait un
standard? Je me rappelle en
avoir trouvé le riff à la maison et
l’avoir montré aux autres en répète. Pour nous, c’était juste un
titre de plus qu’on a enregistré
à Londres pour l’album Répression, en 1980. C’est la maison
de disques qui l’a choisi comme single, nous, on s’en foutait
un peu. De toute façon, les
radios ne nous passaient pas.
C’était l’époque du disco. Il y
avait bien des groupes comme
Starshooter, Shakin’ Street,
mais à part Téléphone, le rock
français était marginal.
Aujourd’hui, «Antisocial» a sa
place dans le quart d’heure rock
de toute disco qui se respecte, aux
côtés de Nirvana ou Noir Désir.
C’est vrai, cette chanson a traversé les époques et les publics,
elle a été reprise par des groupes metal comme Anthrax et
Children of Bodom, il en existe
une soixantaine de versions en
toutes les langues – italien,
tchèque, espagnol. Même Florent Pagny l’a reprise. C’est une
fierté, mais aussi une désillusion, car rien n’a changé: la
réalité est la même.
Trust reste un groupe
socialement engagé?
Absolument, et Bernie ne
conçoit pas les choses autrement. On va retourner en studio
à la fin de l’été pour travailler sur
un album qui sera un retour aux
sources, simple et direct, dans
l’esprit des deux premiers. I
> Trust en concert ve 14 mai au
Long’I’Rock Festival, Longirod (VD).
> Trust à l’Olympia (2009) et Bernie
Bonvoisin en solo, Organic (2010),
albums XIII Bis/Disques Office.
Des Scorpions et des vaches
La fièvre monte à Longirod. Le paisible
village vaudois d’à peine plus de 400 âmes,
au-dessus de Rolle, là où paissent les bovins
et passent les trains, est en train de se transformer en open air façon Greenfield. Dans
une semaine, toute la zone sera secouée par
les décibels rock et hard rock. Scorpions,
Trust, Juliette Lewis, Nada Surf, Ska-P,
Skunk Anansie, Down (avec le chanteur de
Pantera), The Young Gods, Gogol Bordello,
Tom Morello – guitariste de Rage Against
The Machine avec son nouveau groupe, Street Sweeper Social Club –, et on en passe...
Vous ne rêvez pas, c’est l’affiche du Long’I’Rock Festival, dont le logo représente un
taureau orné des «horns», signe de ralliement des métalleux du monde entier.
Toute proportion gardée, c’est un pari à
la Woodstock qu’une poignée de bénévoles
est en train de réaliser. «On est tous originaires de Longirod, explique Samuel Grosclaude, chargé de la communication. Au
départ, le projet est né sur un coin de table
après quelques bières. Passionnés de rock
et de hard rock, on rêvait d’un festival comme il n’en existe pas en Suisse romande.»
Séduites, les autorités communales s’enthousiasment à leur tour. Des professionnels sont engagés: Solstice Denervaud de
l’agence Ishtar Music met à contribution
son volumineux carnet d’adresses pour
boucler la programmation.
Côté logistique, certaines infrastructures sont fournies par Paléo, les trois chapiteaux ayant été loués au cirque Nock: trois
scènes couvertes de 10 000, 8000 et 2000
places respectivement – la dernière pour
les groupes suisses invités. Mais ce sont
surtout un maximum d’acteurs locaux qui
s’impliquent: les cinq hectares de terrain
sont prêtés gracieusement par un propriétaire et pas moins de 700 bénévoles travailleront sur le site durant l’événement.
Des billets sont encore disponibles pour
les trois soirs, mais les prélocations vont
bon train. Le seuil de rentabilité, fixé à
30 000 spectateurs au total, pour un budget
de 4 millions de francs, devrait être atteint
– avec un coup de pouce de la météo, censée
reprendre des couleurs.
Quant à la rumeur d’un mystérieux mécène qui aurait allongé les millions, elle est
infondée. «L’un des initiateurs, qui a un
peu d’argent, a effectivement avancé une
partie des fonds propres, souligne Samuel
Grosclaude. Mais pour rentrer dans nos
frais nous comptons sur la billetterie et les
sponsors». Parmi ces derniers, de grandes
marques de bière, de chips, de chewinggum et bon nombre d’entreprises locales.
Et en cas de succès? «On a toujours dit
que Long’i’Rock serait un événement
unique. Mais il faut avouer que les sollicitations se mettent à pleuvoir de toutes part.
On va déjà vivre cette édition, la réussir,
après on verra.» Alors longue vie au
Long’i’Rock? RMR
Du 13 au 15 à mai à Longirod (VD). Parkings, navettes
depuis la gare et camping gratuit. Loc. Ticketcorner,
Fnac et sur place tous les soirs. Rens: ww.longirock.ch
Absent des scènes depuis deux ans, Somogo revient ce
samedi à la Traverse (Pâquis). Le collectif genevois de
musique «tribale», qui mêle percussions en tous genres et
didjeridoo, se veut fédérateur des sons des cinq continents. En 2008, il s’enregistrait live au Théâtre de l’Alhambra et le résultat sort aujourd’hui sur un CD baptisé
X Perience. Particularité du vernissage de samedi, le
concert du soir (20h, avec projections vidéo) sera précédé d’une performance gratuite pour les enfants l’aprèsmidi, dès 15h, avec goûter et animations diverses. RMR
Sa 8 mai, à 15h et 20h, La Traverse, 50 rue de Berne, Genève.
Rens: ☎ 022 909 88 99, loc: www.mqpaquis.ch/site/traverse
FESTIVAL / GENÈVE
Le blues au sommet
Longtemps sourde à l’appel du blues, Genève prend enfin le
train en marche. On dénombre aujourd’hui deux associations
dédiées aux fameuses douze mesures: le BAG (Blues Association Geneva) et la Geneva Blues Society. C’est cette dernière qui organise ce week-end le «Geneva Blues Summit».
Au programme, dès ce soir, le blues dans toutes ses déclinaisons ou presque: électrique, acoustique, soul... Les amateurs
pourront apprécier le jeu de trois groupes, dont d’excellents
musiciens du terroir comme les Blue Cats qui se produisent
aujourd’hui. Chaque soirée se conclura par le set d’un
groupe de pointures américaines: vendredi Mike
Morgan & The Crowl, du blues texan pur sucre, samedi le
JW Jones Blues Band, la jeune génération des guitaristes de
blues en trio et pour finir, dimanche, le Rick Estrin and the
Nightcats, groupe qui a pris la succession du fameux Charlie
and the Nightcats, vedette du label Alligator. MPZ
Geneva Blues Summit du 7 au 9 mai Event Center La Praille dès 19h30,
dimanche à 18h. Rens: www.geneva-blues-summit.ch
PROJECTION / LAUSANNE
Ruiz «décadré»
La revue Décadrages consacre un dossier au plus célèbre
des cinéastes chiliens. Le vernissage du nouveau numéro,
qui a lieu ce soir à la Cinémathèque suisse à Lausanne,
est suivi par la projection de trois films rares de Raoul
Ruiz: Trois tristes tigres (1968) à 18h30, puis L’Hypothèse
du tableau volé et Les Divisions de la nature: Un homme,
un château «Chambord» (1978) à 21h. MLR
Cinémathèque suisse, Casino de Montbenon, 3 allée E. Ansermet, Lausanne. ☎ 021 315 21 70, www.cinematheque.ch
THÉÂTRE DU VIDE-POCHE / LAUSANNE
Pièce et débat «genre»
Ce soir, le Collectif L. organise un débat sur les rôles
féminins et masculins, à l’issue de la pièce de théâtre
Entre Voie-X, une création collective de l’association
Mètis’Arte, qui veut créer un pont entre l’art et le social.
Ce spectacle, mis en scène par Maika Bruni et Diego Vallarino, met en scène trois femmes, trois histoires ou trois
prisons possibles et donne à réfléchir aux chemins
imposés, qui s’éloignent ou parfois se marient avec nos
rêves d’enfance. La discussion qui suivra réunira Valérie
Cossy, professeure en études genres à l’Université de
Lausanne, Christian Schiess, sociologue, études genres
à l’Université de Genève, et le metteur en scène Diego
Vallarino. MOP
Ce soir à 20h30 pièce, 21h30 débat au Théâtre du Vide-Poche
10 place de la Palud, Lausanne

Documents pareils