Le cadre de vie des quartiers : c`est l`affaire de tous

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Le cadre de vie des quartiers : c`est l`affaire de tous
 Le cadre de vie des quartiers : c’est l’affaire de tous ! Du recueil au traitement des dysfonctionnements de la vie quotidienne Atelier permanent de la GUP en région Centre Séminaire du 10 septembre 2013 – Blois Villes au Carré, l’USH Centre, l’ANRU et la ville de Blois se sont associés pour organiser une rencontre régionale sur l’observation et le traitement des dysfonctionnements dans les quartiers. Les objectifs de ce séminaire étaient de :  s’inspirer de méthodes et d’outils performants de signalement et de suivi de traitement des dysfonctionnements mis en place par des collectivités et des bailleurs en interne ;  favoriser l’articulation des outils et les échanges d’informations des partenaires pour une meilleure prise en charge des dysfonctionnements ;  associer les habitants dans le processus de signalement des dysfonctionnements et faire appel à leur expertise d’usage. Mais il porte aussi sur des sujets Cécile Dublanche, directrice de Villes au Carré, qui touchent au quotidien, aux ouvre la journée en rappelant le cadre de travail espaces publics, au bien‐vivre partenarial dans lequel s’inscrit cette rencontre, les des habitants. C’est une ateliers permanents de la GUP en région Centre. préoccupation première des élus Villes au Carré et l’USH Centre ont initié en 2010, à la demande des professionnels, un atelier sur la de Blois. Gestion Urbaine de Proximité. Celui‐ci est composé La municipalité travaille sur les de coordonnateurs GUP, de bailleurs sociaux et de questions de GUP depuis le début de son mandat. délégués du Préfet. Ce groupe de travail se réunit Une des premières actions a été de mener une régulièrement pour échanger sur diverses réflexion sur la gestion des chantiers, travail fait en thématiques en relation avec la GUP. Depuis son partenariat avec les bailleurs sociaux. En outre, un lancement, 3 séminaires élargis ont déjà été poste de coordinateur GUP a été créé au sein des organisés : services de la ville, traduction de l’engagement ‐ Les diagnostics en marchant, en avril 2010 municipal. Ce coordinateur, assisté d’un agent de ‐ Les ordures ménagères et les encombrants, en proximité, a un rôle primordial pour le pilotage de décembre 2010 la gestion urbaine de proximité dans les quartiers. En outre, conscient de l’importance de garder une ‐ Un bilan des PRU, en janvier 2012 e
Cécile Dublanche rappelle ensuite le thème de ce 4 grande proximité avec les habitants, les élus se séminaire : le dysfonctionnement des quartiers. Il déplacent souvent pour aller constater les s’agit de faire évoluer les pratiques dysfonctionnements et traiter avec les habitants professionnelles, de traiter de manière plus ajustée des usages des espaces publics dans le cadre de la GUP. Pour garder le contact et discuter des actions ces dysfonctionnements du quotidien et d’en avec les habitants, la ville a mis en place des rendre compte correctement aux habitants. conseils de quartiers et un conseil des sages. Marc Gricourt, maire de Blois, introduit ensuite la Pour terminer, Marc Gricourt rappelle que face aux journée. Le PRU de Blois a un fort impact sur les politiques d’urbanisme et sur les finances locales. dysfonctionnements du quotidien, la Ville doit être Villes au Carré – USH Centre – Le cadre de vie des quartiers, c’est l’affaire de tous ! – 10 septembre 2013 – Blois 1 en capacité de réagir et de trouver des solutions le plus rapidement possible. Il est essentiel de bien connaître les quartiers et la manière dont ils vivent. Les actions et méthodes développées dans le cadre de la GUP des quartiers nord pourraient inspirer la manière dont on travaille sur les aux autres quartiers de la ville. Il conclut en soulignant l’importance du partage des initiatives de chacun en matière de GUP pour s’inspirer de ce qui se fait ailleurs. I ‐ Méthodologie de recueil et de traitement des dysfonctionnements I.1 Le temps des retours d’expériences Recueil et traitement des dysfonctionnements à Blois : une pluralité de réponses en faveur de la proximité – Abdel‐Malik Hamdi (directeur de la rénovation urbaine et de la politique de la ville) et Emmanuelle Carré (coordinatrice GUP) – Cf. présentation en pièce jointe Abdel‐Malik Hamdi présente le PRU de Blois, son avancement et les enjeux de la GUP dans ces quartiers en rénovation urbaine : - La prise en compte des usages : via les diagnostics en marchant concernant les projets de résidentialisation et via la conception des aménagements (dont la Ville est maître d’ouvrage pour les 2/3 des opérations) - L’accompagnement de la mise en œuvre du projet de rénovation urbaine : via la charte « chantier propre » et la définition des programmes de travaux pour les espaces délaissés. À titre d’exemple, un jardin éphémère a été créé sur un de ces espaces. - L’anticipation de la fin du projet : avec une attention particulière sur la gestion des bâtiments qui sera à mettre en œuvre pour prévenir leur dégradation, ainsi que sur l'appropriation et l'utilisation de l'espace public Le PRU pourra être considéré comme réussi s’il est vraiment relayé par un projet de gestion plus général, ce à quoi s’attache la convention 2015‐
2020 en cours d’élaboration. L’enjeu majeur est de réinscrire ces quartiers et leurs habitants dans la ville. Pour information, la ville de Blois a mis en place une démarche qualité « qualiville® », pour améliorer la qualité générale de l'accueil des administrés par la collectivité. Emmanuelle Carré explique son rôle de coordinatrice GUP et comment la ville de Blois prend en compte les dysfonctionnements quotidiens. Plusieurs moyens existent pour traiter ces dysfonctionnements (cf. schéma diaporama) : - Le service d’intervention rapide (« SIR »), mis en place depuis 10 ans : il est interpellé par téléphone ou via internet. L'intervention est réalisée sous 72 h suite aux demandes. Ce service intervient sur des problèmes de maintenance courante. Le Sir fait partie d'un pôle nommé Relation à l'Usager qui est une interface entre les services techniques et les administrés et acteurs de la ville permettant d'optimiser la gestion des demandes d'intervention. - Les gardiens d’immeubles : ils ont une connaissance du terrain et des usages des locataires. Concernant les espaces privés, les dysfonctionnements sont remontés auprès des bailleurs qui ont leurs propres systèmes de remontée d'information et de traitement des dysfonctionnements. Concernant les espaces publics, ils sont remontés à l’agent de proximité GUP qui relaie soit auprès du sir (gestion courante), soit auprès des services techniques (pour petits travaux). - Les médiatrices de proximité (elles font partie de l’association « Quartier Proximité »). Elles Villes au Carré – USH Centre – Le cadre de vie des quartiers, c’est l’affaire de tous ! – 10 septembre 2013 – Blois 2 organisent des réunions de cage d’escalier dont elles rédigent les comptes rendus qu’elles transmettent aux bailleurs sociaux et à la coordinatrice GUP, précisant des doléances techniques et problématiques de voisinages relevées. - Les différents groupes de travail interinstitutionnels (exemple : l'Observatoire de la propreté) travaillent en parallèle sur les problématiques transversales pour coordonner les modes d'intervention et de gestion du quartier, mais aussi développer actions de sensibilisation des habitants. Gestion des demandes des administrés par des représentants de la ville de Brest – Catherine Pellen‐Potin (responsable administrative de la mairie de quartier de l’Europe) et Jean‐Charles Treguer (inspecteur du domaine public) – Cf. présentation en pièce jointe Catherine Pellen‐
Potin présente la situation de la ville de Brest et sa place dans la communauté de communes Brest Métropole Océan (BMO). La ville a pour particularité d’être très intégrée dans son agglomération : il n’y a pas de distinction entre les services de la ville et ceux de BMO. La ville de Brest est découpée en 7 quartiers qui comprennent chacun une mairie de quartier avec un adjoint de quartier (un élu) et une équipe de proximité. Mme Pellen‐Potin explique tout d’abord la mission type d’un « agent de proximité » (appelé anciennement « inspecteur du domaine public »). Elle précise que la fonction d’agent de proximité au sein de la ville de Brest existe depuis les années 80. Deux agents de proximité sont présents par quartier. Ils se déplacent à pied, à vélo ou en voiture. (cf. les 8 missions sur diaporama) Trois réunions par an sont organisées à l’attention de l’ensemble des services qui interviennent sur le domaine public (bailleur, espace vert, voirie, etc.), afin d’échanger sur l’actualité et parler des modalités d’intervention, de concertation et d’informations aux habitants. La dernière réunion de l’année est consacrée à la définition de la programmation de l’année suivante et la préparation des visites de quartiers. Mme Pellen‐Potin et M. Treguer expliquent ensuite aux participants le système mis en place par Brest pour recueillir et traiter les dysfonctionnements. Plusieurs canaux existent pour recueillir les signalements de problèmes concernant l’espace public (cf. schéma diaporama). Les demandes sont analysées et traitées par les agents de proximité. Pour cela, un outil informatique a d’abord été développé en interne à partir d’un tableur Excel, puis a été retravaillé avec le service informatique de la ville (cf. démo diaporama). Les habitants ont notamment comme outil le « RA » (relation aux administrés) pour interpeller la ville sur un dysfonctionnement d’ordre technique. Cet outil est un service en ligne sur le site internet de la collectivité (cf. démo diaporama). Il est constaté que ce sont surtout des jeunes, et des personnes travaillant en journée, qui utilisent le service « RA ». L’outil est également davantage utilisé par la population des quartiers résidentiels. La mobilisation des autres outils de collecte des dysfonctionnements est toujours nécessaire, notamment pour les quartiers prioritaires. Bien qu’il y ait une diversité des outils de collecte, les demandes sont toutes centralisées grâce à l’outil informatique. Cela permet un échange simplifié des informations entre les différents services, partenaires et prestataires de la ville. L’outil permet de réaliser des cartographies interactives et donne des indicateurs sur le fonctionnement des quartiers, et les territoires nécessitant une intervention plus forte. La préparation des rapports d’activité est ainsi très Villes au Carré – USH Centre – Le cadre de vie des quartiers, c’est l’affaire de tous ! – 10 septembre 2013 – Blois 3 facilitée. En outre, grâce à cet outil Brest entre aujourd’hui dans une démarche d’analyse des dysfonctionnements. Traitement des demandes des locataires par deux bailleurs sociaux – Ricardo Ferreira (responsable proximité de Tour(s) Habitat) et Gaëlle Tournois (responsable du centre relations clients) – cf. présentation en pièce jointe Ricardo Ferreira et Gaëlle Tournois présentent le processus de traitement des demandes d’intervention mis en place dans leur organisme respectif. Tour(s) Habitat, office communal, comprend un service gardiennage important, 4 antennes de quartier et une régie ouvrière. Les dysfonctionnements peuvent être signalés par les locataires, les gardiens ou bien les partenaires de l’office ou les élus locaux. Selon la nature de la réclamation, qui peut concerner les parties privatives, les parties communes ou les espaces extérieurs, la procédure de traitement peut suivre des cheminements différents. Toutes les saisies qui se traduisent par un bon de commande (hors espaces extérieurs) le sont sur l’outil ULIS ce qui permet la traçabilité et le suivi informatique. LogemLoiret, office départemental du Loiret, a mis en place un centre de relations clients (CRC) avec numéro de téléphone unique. 8 conseillers clientèle travaillent pour ce centre d’appels. Ce système a été mis en place pour harmoniser la réponse aux appels téléphoniques et pour améliorer la qualité d’accueil dans les agences où le personnel est ainsi libéré du téléphone. Les demandes des locataires se font également par courrier ou directement dans l’une des 5 agences déconcentrées sur le département. Les réclamations faites via le CRC ou par voie postale sont recensées et suivies dans un logiciel informatique interne à l’organisme afin que les agents accèdent plus facilement à l’information. Dans le cadre de la Convention d’Utilité Sociale, LogemLoiret s’engage à répondre dans les 15 jours aux demandes écrites des locataires. Les demandes sont répertoriées sur chaque dossier locataire, avec suivi de leur traitement. I.2 Le temps des ateliers : à partir des expériences présentées quels enseignements tirer pour enrichir ses propres pratiques ? 3 ateliers se sont tenus simultanément, animés par l’USH Centre, la ville de Blois et Villes au Carré. Les collectivités et les bailleurs sociaux ont des préoccupations communes, mais des manières différentes de les travailler. Quels sont les enseignements à en tirer ? L’enjeu est d’articuler les dispositifs des uns et des autres pour mieux répondre aux demandes des habitants et consolider les acquis de la rénovation urbaine. Les ateliers ont fait l’objet d’une synthèse par Brigitte Jallet, directrice de l’USH Centre.  Comment faire remonter les dysfonctionnements ? Les agents de proximité jouent un rôle prépondérant dans la remontée des dysfonctionnements. Certains participants ont constaté que ces agents seraient mieux reconnus au sein des organismes Hlm, et leur parole mieux écoutée que dans les services des villes. Les associations de proximité ont quant à elle un rôle de relais entre les habitants et les bailleurs /villes. Le diagnostic en marchant est un outil que se sont bien approprié les bailleurs et les villes. Cet outil est maintenant aussi utilisé sur les quartiers hors PRU. Il est important de garder la diversité des modes de signalement et de recueil des dysfonctionnements chacun n’étant pas saisi par le même public (professionnels, habitants...). Villes au Carré – USH Centre – Le cadre de vie des quartiers, c’est l’affaire de tous ! – 10 septembre 2013 – Blois 4  Quelle analyse des dysfonctionnements ? Des services sont mobilisés au sein des villes et des organismes Hlm pour jouer le rôle de « gare de triage » de toutes les demandes d’interventions, pour réaliser le classement et la redistribution des différentes demandes entre les différents services, pour distinguer ce qui relève d’une maintenance ordinaire de ce qui nécessite une étude préalable ou ne peut pas être traité pour diverses raisons… Les moments de rencontre pour une analyse partagée entre les partenaires sont essentiels, afin de s’accorder sur les interventions.  Quels outils utiliser ? L’arrivée des outils informatiques a permis l’amélioration du suivi et l’analyse des demandes. Les logiciels développés en interne ou achetés sur le marché, permettent : ‐ l’objectivation des dysfonctionnements constatés ‐ la traçabilité des interventions ‐ la crédibilité et la professionnalisation ‐ l’analyse et la géolocalisation des problèmes Cela facilite le partage d’informations, la mise en place de mesures préventives et le reporting. Cependant, ces logiciels ont des limites. Tous les problèmes ne sont pas signalés, ce qui exige de rester vigilant et d’aller sur les quartiers. Pour rester pertinents, les outils utilisés doivent être évolutifs pour s’adapter aux besoins des professionnels.  Quel retour ? Le retour vers l'habitant semble se faire plus systématiquement que le retour vers l'agent de proximité. Il est pourtant essentiel de penser au retour interne afin de ne pas décourager le signalement. Le contrôle de la prestation et la satisfaction de l’habitant sont également à mesurer. Les bailleurs sociaux s’engagent de plus en plus dans des démarches de qualité et réalisent des enquêtes de satisfaction auprès de leurs locataires. Ce genre de démarche commence à se développer également au sein des collectivités (ex. : Brest et Blois). Pour conclure, il est constaté que les démarches et les façons de travailler sont quasiment les mêmes chez les bailleurs sociaux et les villes. L’habitant reste au cœur du système. L’enjeu le plus important est de l’associer le plus en amont de la conception pour éviter ensuite les dysfonctionnements d’usages. Il est également essentiel de prendre en compte l’expertise des agents de proximité et du personnel de la maintenance. II – La place des habitants dans la remontée des informations Retour sur le rapport « Pour une réforme radicale de la politique de la ville, ça ne se fera plus sans nous : Citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires1 » de Marie‐
Hélène Bacqué, urbaniste et sociologue, et Mohamed Mechmache, responsable du collectif AC Le feu – Cécile Dublanche (directrice de Villes au Carré) – Cf. présentation en pièce jointe Cécile Dublanche présente le rapport « Bacqué Mechmache » qui est une commande du ministre délégué de la ville, François Lamy, sur la participation des habitants dans les quartiers populaires. Les enjeux de cette 1
http://cosoter‐
ressources.info/opac/index.php?lvl=notice_display&id=12596 Villes au Carré – USH Centre – Le cadre de vie des quartiers, c’est l’affaire de tous ! – 10 septembre 2013 – Blois 5 participation sont multiples : fonctionnel (amélioration de l’action publique et de gestion), social (lien social, mobilisation individuelle et collective, contre les inégalités sociales), citoyen (redonner leur place aux habitants dans les quartiers), et politique. Elle insiste sur le rendez‐
vous manqué de la politique de la ville avec la participation des habitants qui peut à travers la GUP retrouver un point d’appui « Faire sans les habitants c’est faire contre eux ! » Présentation de la formation des habitants des quartiers à « la culture de la rénovation urbaine et de la gestion urbaine » ‐ quels bénéfices ? – Marie‐Line Canada (coordinatrice pédagogique IFMO – Écoles de la Rénovation Urbaine et de la Gestion des Quartiers) – cf. plaquette formation acteurs habitants Marie‐Line Canada présente succinctement l’IFMO et ses Écoles de la rénovation urbaine et de la gestion des quartiers. Elle explique que depuis 2010 une nouvelle formation est proposée pour les habitants des quartiers, à l’initiative de l’USH. Cette formation bénéficie d’un financement particulier de l’USH, de l’ANRU et de l’ACSÉ, qui permet la prise en charge de tous les frais (frais pédagogiques, de transport, d’hébergement et de restauration) afin que les habitants n’aient rien à régler. Le recrutement des participants à la formation se fait via la communication par l’USH auprès des associations nationales de représentants de locataires, auprès des chefs de projets de rénovation urbaine par l’ANRU et auprès de la Fédération nationale des Centres Sociaux par l’ACSE. Les participants sont souvent des bénévoles, engagés dans le milieu associatif. Le public est composé d’environ 50 % de personnes issues d’amicales de locataires, les autres faisant partie de régies de quartiers ou d’associations de quartier. Ce sont des habitants qui sont identifiés comme étant actifs sur leur quartier et en capacité de mobiliser les autres habitants. C’est une offre de formation à l’échelle nationale composée de deux modules de 2x3 jours qui sont mis en œuvre pour 20 à 25 personnes. Cette formation permet aux habitants de rencontrer les institutions, de participer à des tables rondes avec des experts et d’acquérir des éléments de méthode sur la rénovation urbaine et sur la gestion urbaine... Les 3 premiers jours sont consacrés à des apports théoriques sur la politique de la ville et la composition urbaine, la visite d’un projet urbain et la rencontre avec les acteurs institutionnels... Après une pause de 15 jours, le deuxième module est axé sur la Gestion Urbaine de Proximité avec une répartition entre apports théoriques et exercices pratiques (réalisation d’un diagnostic en marchant, atelier sur la construction d’une posture « d’habitant acteur »). La formation est dispensée aux habitants avec la même exigence de contenu pédagogique et les mêmes intervenants que celle destinée aux professionnels. Dans le cadre d’une évaluation externe qui a été effectuée auprès d’un panel d’habitants ayant suivi cette formation, il s’avère qu’en général, ils sont satisfaits de cette formation et développent un autre regard sur le projet urbain et la gestion urbaine. Ils constatent qu’on les écoute davantage, mais pour autant ils regrettent que leur avis ne soit pas toujours pris en compte, et qu’ils ne soient pas toujours associés en amont des projets. Clôture de la rencontre Corinne Garcia‐Calloux, conseillère municipale déléguée à la politique de la ville, l’insertion et la lutte contre les discriminations et adjointe de Villes au Carré – USH Centre – Le cadre de vie des quartiers, c’est l’affaire de tous ! – 10 septembre 2013 – Blois 6 quartier nord, conclut la journée en remerciant À Blois, deux actions sont actuellement menées par Villes au Carré et l’USH Centre d’avoir organisé le service politique de la ville en faveur de la cette réunion à Blois, portée par le service d’Abdel‐
participation des habitants et de leur compréhension Malik Hamdi, et remercie les participants de leur des dispositifs et évolutions du quartier : présence. ‐ La mise à disposition d’une mallette Elle rappelle que la Gestion Urbaine de Proximité pédagogique, composée de fiches actions, au est un sujet réactivé par la rénovation urbaine et sein des écoles et des associations pour dont les élus ont dû s’emparer rapidement. La GUP expliquer ce qu’est la Rénovation Urbaine s’inscrit dans la politique de la ville, elle peut être ‐ L’organisation de l’évènement des « 50 ans de la démultipliée sur le territoire et s’appliquer à tous ZUP » : échanges entre les anciens et les les quartiers, et pas seulement à la ZUS de Blois. nouveaux habitants La GUP est un service pour, mais surtout avec les Madame Garcia‐Calloux souligne le rôle important habitants, ce qui est plus compliqué. Il est difficile des délégués du préfet, source de propositions de les mobiliser suffisamment, de valoriser et pour améliorer les situations et l’importance pour multiplier les actions. les villes et les bailleurs sociaux de travailler en étroite collaboration, au service des habitants. L’atelier permanent de la GUP en région Centre
Villes au Carré et l’USH Centre ont initié en 2010 à la demande des professionnels de région Centre, un atelier permanent sur la Gestion Urbaine de Proximité. Il s’agit de répondre à leurs besoins : de replacer les enjeux de la GUP et de l’entretien du cadre de vie au cœur du droit commun des collectivités et des bailleurs, de valoriser les métiers de la gestion urbaine eu égard à la maîtrise d’ouvrage, d’échanger sur des pratiques dans un espace ouvert, où il est possible d’évoquer des dysfonctionnements et de trouver des solutions dans une démarche d’intelligence collective, pratique et participative de la part de professionnels. Cet atelier permanent est animé par un groupe de travail interinstitutionnel restreint, et piloté par Villes au Carré et l’USH Centre. Il est composé de coordonnateurs GUP, bailleurs, et de représentants de l’État. Ce groupe de travail peut être élargi en fonction des thématiques travaillées et chaque membre apporte ses informations, le fruit de sa veille ainsi que ses connaissances et travaille sur des études de cas. Ces travaux permettent de dégager collégialement des axes de progrès sur les thématiques que le groupe a choisi de travailler. Cette synthèse est téléchargeable sur le site internet de Villes au Carré, rubrique « Thématiques d’actions / Rénovation urbaine ‐ GUP ‐ Logement » : http://www.villesaucarre.org/page_18‐renovation‐urbaine‐gup‐logement.html Ce document est sous licence Creative Commons. Vous êtes libres de partager (reproduire, distribuer et communiquer) cet ouvrage selon les conditions suivantes : • Attribution — Vous devez attribuer l’œuvre à son auteur en citant son nom. • Pas d’utilisation commerciale — Vous n’avez pas le droit d’utiliser cette œuvre à des fins commerciales. • Pas de travaux dérivés — Vous n’avez pas le droit de modifier, de transformer ou d’adapter cette œuvre. Direction de la publication : Brigitte Jallet (USH Centre) – Rédaction : Cécile Durando et Franck Rénier (USH Centre)
Mise en page : Vianney Barbin (Villes au Carré) Villes au Carré – USH Centre – Le cadre de vie des quartiers, c’est l’affaire de tous ! – 10 septembre 2013 – Blois 7 DES RESSOURCES POUR AGIR Villes au Carré forme, informe et accompagne un réseau d’acteurs en charge du développement des territoires urbains, par la construction d’outils sur mesure (échanges de pratiques, ateliers, formation, documentation, argumentaires, fiches d’expériences, NTIC…) visant la réussite de leurs projets. Lieu de ressources, d’échanges et d’expertises, il facilite, depuis 2007, la conduite des politiques de cohésion urbaine et sociale en régions Centre et Poitou‐Charentes. Son savoir‐faire reconnu lui procure une place de référence sur son territoire d’intervention. Villes au Carré est membre du réseau national des centres de ressources de la politique de la ville.
MISSIONS Former et mettre en réseaux les acteurs de la ville, par thématiques ou par fonctions. Produire de la connaissance territorialisée à partir des expériences de terrain, de l’observation et de l’évaluation. Assurer une veille mutualisée et diffuser des informations utiles. Faciliter le débat entre chercheurs et praticiens, avec l’appui des universités de Tours, Orléans, Poitiers et La Rochelle. VILLES ET AGGLOMERATIONS ADHERENTES EN 2013 Amboise, Beaulieu‐lès‐Loches, Beaugency, Blois, Châteaudun, Fleury‐les‐Aubrais, Issoudun, Lucé, Mainvilliers, Nogent‐le‐Rotrou, Saint‐Jean‐de‐Braye, Saint‐Jean‐de‐la‐Ruelle, Sainte‐Maure‐de‐
Touraine, Saintes, Salbris, Vierzon. Grand Angoulême, CA Castelroussine, CC de Rivière‐Chinon‐Saint‐Benoît‐la‐Forêt, Dreux Agglomérati on, CC de l’Est tourangeau, CA de La Rochelle, CA Montargoise, CA de Niort, CA du Pays Châtellerauldais, Sivu de Pithiviers, Grand Poitiers, CC du Romorantinais et du Monestois, Tour(s)plus, CC du Pays de Vendôme. Pour aller plus loin : www.villesaucarre.org Présentation L'Union Sociale pour l'Habitat de la région Centre (ex AROHlm) est une association loi 1901 regroupant l'ensemble des organismes HLM de la région Centre (13 Offices Publics pour l’Habitat, 17 Entreprises Sociales pour l'Habitat, 6 Sociétés Coopératives et 4 Sociétés Anonymes Coopératives d'Intérêt Collectif pour l'Accession à la Propriété). Missions Créée en 1974, elle a pour principales missions :  la représentation du mouvement HLM et la participation aux politiques locales de l'habitat ;  l’animation d'un réseau professionnel : l'association est un lieu de diffusion d'informations, d'analyse des problèmes et d'échanges de pratiques entre les collaborateurs des organismes qui se réunissent régulièrement en fonction de l'actualité. L'association propose un accompagnement et un appui sur des dossiers prioritaires comme la rénovation urbaine ou la qualité du service offert aux locataires.  l’articulation entre les organismes de la région et l'USH, avec un rôle d'interface ;  la structuration de l'inter‐organismes au niveau infrarégional. Pour aller plus loin : www.ush‐centre.org