Le 1er Mai, Fête des travailleurs, de la solidarité internationale et

Le 1er Mai, Fête des travailleurs, de la solidarité
internationale et des luttes !
Pourquoi et comment la date du 1er Mai est-elle devenue la
Fête des travailleurs, de la solidarité internationale et des
luttes ?
Près de cent ans après la Révolution française, l’essor du capitalisme de la
fin du 19è siècle, dans la plupart des pays d’Europe et d’Amérique du Nord,
pousse les ouvriers à s’organiser, sous des formes diverses, face à
l’exploitation capitaliste forcenée :
- Des salaires très bas, pour des journées de travail de 12, 14 voire 16
heures ;
- Pas de limite d’âge pour travailler, des enfants de moins de 10 ans
triment plus de 10 heures par jour ou par nuit pour des salaires de misère ;
- Une exploitation plus sauvage encore sévit pour la main-d’œuvre
féminine ;
- Aucune règle d’hygiène et de sécurité du travail et encore moins de
protection sociale…
En septembre 1866, lors de son 1er Congrès à Genève, l’Association
internationale des travailleurs, la 1ère Internationale, est saisie, à
l’instigation de Karl Marx, d’un projet de résolution pour les huit heures
de travail :
1°) –" Le Congrès considère la réduction des huit heures de travail comme le
premier pas en vue de l’émancipation des ouvriers ;
2°) – En principe le travail de 8 heures doit être considéré comme suffisant. »
Les 2è et 3è Congrès de l’Internationale en 1867 et 1868 renouvellent cet
objectif des huit heures de travail. Des luttes ouvrières et des grèves pour la
réduction du temps de travail se multiplient pendant toute cette période.
Durant l’année 1869, les patrons firent appel à la police pour s’opposer aux
manifestants et aux grévistes, il y eut au total 27 morts dont 14 parmi les
ouvriers en grève à Aubin (dans la Loire).
Par ailleurs, des historiens évoquent des origines américaines du 1er Mai.
En effet, la lutte pour les huit heures de travail et la naissance du
syndicalisme aux Etats-Unis sont indissociables. C’est en novembre 1884,
au 4ème Congrès de l’AFL (American Federation of Labor) que pour la
première fois est apparue la date du 1er mai.
Les syndicalistes américains se sont fixés lors de ce Congrès historique
l’objectif d’aboutir à la journée de huit heures dès le 1er mai 1886.
Le 1er mai 1886 se déroulent partout des rassemblements, manifestations
et grèves de masse sous un seul mot d’ordre : « A partir d’aujourd’hui, nul
ouvrier ne doit travailler plus de 8 heures par jour. 8 heures de travail !
8 heures de repos ! 8 heures d’éducation ! »
Mais cette revendication de justice sociale, ce mouvement populaire du 1er
mai 1886 fut réprimé dans le sang par les forces patronales et policières
en faisant des dizaines de morts et des centaines de blessés parmi les
manifestants à Chicago.
Cependant, il faudra attendre le 20 juillet 1889, date anniversaire du
centenaire de la Révolution française, pour voir le véritable acte de naissance
du 1er Mai, inscrit dans la résolution adoptée à l’unanimité au Congrès
constitutif de la IIème Internationale à Paris.
Voici ce texte historique, l’acte de naissance du 1er Mai, dans son
intégralité :
« Il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de
manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même
jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de
réduire légalement à huit heures le journée de travail, et d’appliquer les autres
résolutions du congrès international de Paris.
Attendu qu’une semblable manifestation a déjà été décidée pour le 1er mai
1890 par l’American Federation of Labor dans son congrès de décembre 1888
tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour la manifestation internationale.
Les travailleurs des diverses nations auront à accomplir cette manifestation
dans des conditions qui leur sont imposées par la situation spéciale de leur
pays. »
Aujourd’hui, en France, ce sont les mêmes forces réactionnaires, l’union
des droites incarnée par l’UMP, les héritiers de ce patronat rétrograde de la
fin du 19ème siècle qui se cramponnent à leurs profits et leurs privilèges, et
condamnent les manifestations syndicales du 1er Mai.
En 2007, Sarkozy a réussi à tromper des ouvriers et des employés, en leur
promettant de gagner plus et d’augmenter leur pouvoir d’achat. Et certains
salariés et retraités se sont rangés du côté des rentiers et des banquiers.
Mais la vérité a fini par éclater : tout le monde sait maintenant que Sarkozy
depuis 5 ans n’a fait que favoriser le clan du Fouquet’s, ses amis les grands
patrons, les financiers et les milliardaires.
Le 1er mai 2012, Sarkozy a déclaré la guerre aux salariés et à leurs
organisations syndicales !
Soyons très nombreux, des millions dans toute la France à relever le défi
du candidat du patronat, le fidèle serviteur du MEDEF dont la patronne
Mme Parisot a déclaré :" Le bilan du mandat de Nicolas SARKOZY est
extraordinaire" (sic).
Amitiés militantes,
R.évolutionnaire P.acifique qui sera mardi 1er mai dans la manif parisienne
(Rdv : Denfert Rochereau - 15h) et vous y donne rendez-vous pour un verre
de l'amitié (syndicat CGT Formation privée).