Éditeur : Hachette
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Éditeur : Hachette Collection : Le Livre de Poche Jeunesse Genre : Historique Nombre de pages : 352 Niveau conseillé : Collège Difficulté : 3 COMPLOT A VERSAILLES Annie Jay Illustrations de Christophe Durual (Couverture : Éric Héliot) RÉSUMÉ 1676 à 1678 Guillaume de Saint-Béryl et sa sœur Pauline, deux nobles dans le dénuement, âgés respectivement de douze et neuf ans, orphelins de père et abandonnés par leur mère, sont pris en charge par Catherine et son mari, un artisan menuisier. Partageant son temps entre ses anciens maîtres et son métier de guérisseuse, Catherine prend également soin du Chevalier, le grand-père des enfants, un vieillard invalide et ruiné. La tante de Guillaume et Pauline, Jeanne-Marie de Pontfavier, après un riche mariage, a pris en charge leur éducation. Apercevant une enfant poursuivie par un homme en noir en train de se noyer dans la Seine, Guillaume se jette à l’eau pour la sauver. Catherine la recueille. On donne à la petite fille le prénom de Cécile car, ayant perdu la mémoire, elle ne se souvient pas du sien. Elle ne possède qu’une médaille qu’elle porte au cou. Guillaume part chez les Jésuites pour quatre années d’internat avec Thomas, son cousin. Suivant avec Pauline les leçons de l’abbé Godart, Cécile qui semble venir d’une famille noble, apprend très vite. Les deux fillettes sont inséparables. Catherine considère Cécile comme sa fille. 1679 Ayant appris, durant trois ans, les vertus des plantes, Cécile devient très habile à prodiguer des soins. Guillaume, qui a trouvé un emploi de notaire, ne viendra pas en vacances. Cécile en est soulagée car elle se sent mal à l’aise en sa présence. 1680 A Paris, on ne parle que de poison surtout depuis que la Voisin, une abominable empoisonneuse, est brûlée vive. Guillaume entre dans une académie à Rouen où l’on enseigne aux fils de la noblesse les arts militaires et les bonnes manières. 1681 On dit que la Marquise de Montespan va entrer en disgrâce. Elle est soupçonnée d’avoir fait boire des philtres d’amour au roi dont la nouvelle favorite est morte bizarrement à vingt ans, son bébé avec elle. 1682 Le Chevalier, qui était le tout dévoué second valet de chambre du très jeune Louis XIV, avait été accusé de complot par Mazarin et disgracié par la reine Anne. Le roi le réhabilite et offre, en plus d’une pension, la charge de Demoiselle de sa Majesté la Reine à Pauline et le grade de souslieutenant de la garde écossaise à Guillaume. Cécile sera la femme de chambre de Pauline tout en exerçant son art de guérisseuse. A leur arrivée à Versailles, cette dernière fait la connaissance de Louis XIV. Pauline et Cécile logent avec Hildie, une jeune Bavaroise, qui leur apprend qu’Héloïse de Montviviers est l’espionne d’Athénaïs de Montespan. Celle-ci qui croit que Pauline est la nouvelle favorite du Roi, veut la faire renvoyer. Elle soudoie Héloïse et de Lourmel pour que les chiens de la Reine Marie-Thérèse dont Pauline a la charge soient perdus. Le complot est déjoué grâce au comte Silvère des Réaux, un charmant jeune homme ami de Thomas de Pontfavier. Celui-ci accompagne Guillaume qui vient prendre ses fonctions à Versailles. Les médecins de la cour échouent à soigner Mendoza, la confidente de la Reine. Cécile réussit à la sauver. Mendoza reconnaît la médaille que la guérisseuse porte au cou comme venant d’une famille noble d’Espagne. Guillaume qui accompagne Cécile à l’auberge du Coq d’or prend à son service Rémi, l’enfant d’un ouvrier malade. Il y aperçoit un certain Benvenuti, un homme en noir, le même que le poursuivant de Cécile, accompagné d’un nommé Tabarin. A Versailles, Guillaume et Cécile surprennent une conversation entre Mlle des Œillets et la Marquise de Montespan. Elles projettent de faire empoisonner par Benvenuti et son complice le bébé qu’attend la Dauphine pour qu’il ne prenne pas la place du fils de la marquise sur le trône. Les poisons seront achetés chez la Mère Leroux, une herboriste de triste renommée. Cécile et Guillaume sont obligés de fuir à Paris car ils ont été vus par les deux femmes. Aidés par Malibourg, un comédien, ils parviennent devant la boutique de l’empoisonneuse, mais, poursuivis par l’homme en noir et Tabarin, ils sont jetés dans une cave. Cécile retrouve la mémoire. Ces deux hommes ont tué ses parents. A la cour, Silvère apprend à Pauline, inquiète, que son frère et Cécile ont dû fuir. La marquise essaie d’éloigner Pauline en lui proposant une charge puis en essayant de la marier. Silvère, pour la sauver, affirme qu’elle est déjà fiancée avec lui. Mme du Payol, qui fait semblant d’être sourde, répète à Bontemps, le chef du service de renseignement de Louis XIV, tout ce qu’elle a entendu. Mendoza révèle à Pauline que Cécile doit être en fait la Comtesse d’Altafuente dont les parents ont été tués par des bandits. Silvère se rend à Paris chez Catherine qui a tout appris de Malibourg. Ils sauvent Guillaume et Cécile. Le 6 août, La Dauphine met au jour un garçon. Le roi annonce à Cécile que l’ambassadeur d’Espagne va s’occuper d’inventorier ses biens et de lui rendre son titre. Les deux truands sont arrêtés. Guillaume va épouser Cécile. La cour part à Chambord pour la saison de la chasse. © EDDL Paris 10, 2009 PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions La couverture : Qui peuvent être représentées en première de couverture (Cécile et Pauline) ? Que porte l’une d’elle au cou (L’importance du médaillon se révèlera en cours de lecture.) ? En quatrième de couverture, quel jeu de mots relève-t-on sous le portrait des deux jeunes filles (Tout ne brillait pas autour du Roi Soleil.) ? Feuilletage : Qui a poussé Annie Jay à écrire un livre (ses neveux à qui elle avait l’habitude de raconter des histoires. Voir p. 349) L’avertissement de la p. 8 permettra de comprendre les choix de l’auteur concernant le vocabulaire et les comportements très actuels de ses héros. Quels écrivains du XVII ème siècle sont cités (Boileau, Racine, La Rochefoucauld) ? A quelles pages se trouvent la première et la dernière illustrations (p. 75 et p. 337) ? Sur quelle illustration sont représentés des médecins (sur celle de la p. 177) ? II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes En cours de lecture : Au fur et à mesure de la lecture, les élèves relèveront les noms des nombreux personnages ayant effectivement vécu à l’époque de Louis XIV (Gaston d’Orléans, le Prince de Condé, Mazarin, Colbert, Le Tellier, La Reynie, Mlle des Œillets, Mlle de Fontanges, Mme de Montespan, Le Nôtre, Lulli, Mme de Maintenon, etc.). Pourquoi Catherine ne veut-elle pas emmener l’enfant sauvé par Guillaume aux Enfants trouvés (Voir pp. 30 et 31 : La sage-femme sait qu’un enfant sur dix survit dans les orphelinats.) ? P. 18, qu’appelle-t-on la “la poudre de succession” ? Au XVIIème siècle, les enfants travaillent-ils (P. 43, dès six ans, on peut louer un enfant pour qu’il travaille dans une ferme. P. 44, Catherine a commencé son métier de guérisseuse à quatorze ans. P. 191, le garçon fait le “savoyard ”.) ? Comment les acteurs sont-ils considérés par les gens d’église (Voir p. 236) ? Dans le ch. 9, on notera les différences de comportement entre La Reine Marie-Thérèse et son époux (A titre d’exemples : P. 122, trois cents courtisans assistent au lever du Roi tandis que l’antichambre de la Reine ne contient qu’une poignée de visiteurs. Marie-Thérèse n’a aucun pouvoir. Elle comprend mal le français et préfère vivre à l’écart du monde. P. 126, on apprend qu’elle s’entoure de nains et d’animaux, etc.). Échanges / Argumentation et Débats : On notera les maux soulagés par Catherine et Cécile (P. 43, une fracture ; p. 45, la toux, une rage de dents ; p. 47, une indigestion). Peut-on tout soigner avec les plantes ? On échangera à propos de la remarque de Catherine « Les plantes n’ont pas que du bon : elles soignent dans la plupart des cas, mais mal dosées, elles peuvent aussi tuer. » et des réflexions de Cécile qui se demande : « Comment expliquer à ces pauvres gens que soigner par les plantes n’était pas faire de la magie ? ». On mettra en relation les méthodes utilisées par les médecins de la Cour (Voir pp. 175 à 178). Dans les ch. 9 et 10, qu’apprend-on sur les travaux à Versailles (p. 121, que les chantiers ne sont pas sûrs avec, depuis le début de l’année 1682, plus de cent morts qui sont évacués de nuit sur ordre de Colbert pour ne pas choquer les ouvriers. L’armée est réquisitionnée pour aider au gros œuvre. P. 132, les ouvriers refusent de doubler les cadences malgré les primes. P. 141, les gardes suisses qui creusent dans la boue sont tous atteints par les maladies des marais.) ? Les lecteurs s’exprimeront sur ces constatations. Activités en liaison avec la lecture : P. 48, on apprend que la folie du poison gagnait tout Paris. En histoire, on pourra rechercher des documents sur les faits évoqués pp. 17, 47 à 49, 52 et 53, concernant la Marquise de Brinvilliers, la Voisin et l’affaire des poisons. En éducation musicale, on écoutera des extraits d’œuvres de Lulli. III. Dire / Quelques suggestions La lecture à haute voix des pp. 100 à 114 permettra de faire intervenir plusieurs lecteurs dans des dialogues qui montrent les intrigues et les divertissements au cours des soirées organisées par le roi dans ses appartements. On choisira les extraits amusants des ch. 11 et 13 mettant en scène Lulli et ses célèbres colères. IV. Écrire / Quelques propositions On s’essaiera à employer quelques mots ou expressions utilisés au XVII èmesiècle (Voir pp. 17, 19, 47, 50, 53, 54, 100, 102, 121 : une once, tenir le haut du pavé, un regrattier et un épicier, une académie, la question, un sol, des girandoles, un pied, se mettre en grève) dans des phrases qui pourraient servir d’exemples pour en illustrer le sens. Les recettes d’un vieux grimoire seront inventées. On utilisera des plantes, des animaux, des minéraux, tous plus étranges les uns que les autres, pour composer des philtres imaginaires prétendant soigner la mémoire, retrouver la jeunesse, faire pousser les cheveux, etc. © EDDL Paris 10, 2009