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Profession de foi de la liste « Développement avec le Sud » Notre institut est actuellement en complet remaniement, générant pour les chercheurs de nombreuses interrogations quant à l’avenir de l’IRD. Nous souhaitons par notre implication dans cette commission, remobiliser les chercheurs en se focalisant sur les objectifs et valeurs de l’institut. Le renouvellement des commissions sectorielles doit s’accompagner d’une réelle prise en compte des spécificités de l’IRD au sein des UMR – et plus généralement au sein du dispositif de recherche national, en encourageant notamment : • une recherche scientifique de haut niveau, pluri et inter disciplinaire couplée à une recherche appliquée intégrant une formation orientée vers les problématiques du Sud. En particulier, dans le contexte de développement galopant des pays du Sud (urbain, minier, agricole…), la gestion et la protection des ressources (renouvelable et non renouvelable) en liens avec les facteurs environnementaux et sociétaux doivent être mieux considérés. • La particularité de la recherche à l’IRD (présence et investissement au Sud et pour le Sud) doit être pérennisée via l’affectation de chercheurs au Sud, et par une meilleure structuration des appels de fonds autour des spécificités de la coopération. • La formation de jeunes chercheurs du Sud doit rester une priorité et doit être mieux soutenue. • La reconnaissance de nos travaux en coopération avec le Sud nécessite la prise en compte du contexte local de recherche, contexte non pris en compte jusqu’à présent avec les critères d’évaluation nationaux de la recherche. • Le soutien pour la pérennisation et le développement de réseaux et moyens pour le Sud (réseau d’observation et plateformes analytiques) avec les partenaires. • La complémentarité apportée par l’UMRisation se traduisant par une sensibilisation plus importante des chercheurs non IRD aux valeurs de l’institut et leur implication dans ses missions ; la diversité de notre liste reflète cette complémentarité. Nous proposons : • Que des interactions entre les CSS existent pour favoriser l’interdisciplinarité qui est la clé des approches contemporaines (e.g, interactions sciences « dure » et sociale). • Que la communication entre la CSS1 et son pendant administratif (DISCO – DG) soit très étroite, tout en gardant l’indépendance de la CSS1. • Que les échanges avec les jeunes chercheurs du Sud soient favorisés via l’allocation de bourses de master et de doctorat. • Que les CSS, de par leur proximité à la science et aux partenaires du Sud, soient force de proposition sur les prospectives scientifiques auprès des instances telles que le Conseil Scientifique. Liste des candidats de la liste « Développement avec le Sud » 1234567- Stéphane Guédron (CR1, ISTerre/IRD, UGA) – e-mail : [email protected] Fabienne Giraud (MCF-HC, ISTerre, UGA)– e-mail : [email protected] Séverine Fauquette (CR1 CNRS) – e-mail : [email protected] Marie Revel (MCF Geoazur, Univ. Nice Sophia Antipolis)– e-mail : [email protected] Alessandra Ribodetti-Operto (CR1 CNRS, Geoazur) – e-mail : [email protected] Emilie Strady (CR2 IRD/LTHE, UGA) – e-mail : [email protected] Matthias Bernet (MCF ISTerre, UGA) – e-mail : [email protected] Stéphane Guédron CR1 IRD, affecté à l’ISTerre (Institut des Sciences de la Terre – Grenoble), actuellement détaché à l’Institut de chimie de la UMSA (Universidad Mayor de San Andrès– Bolivie). Après un DEA en Sciences du Sol à l’ENSA de Rennes, j’ai obtenu en 2008 un doctorat en géochimie de l’environnement à l’université Joseph Fourier de Grenoble. Après trois ans dans de post-doctorat à l’Institut Forel (Université de Genève), j’ai été recrutée à l’IRD en décembre 2010. Mes travaux de recherche portent sur l’étude des métaux et métalloïdes dans l’environnement. Mes activités de recherche se focalisent sur la compréhension des cycles (bio)géochimiques de ces éléments (e.g., Hg, Pb, As, Cu…) dans les écosystèmes aquatiques (eaux de surface et souterraines) et les pédosystèmes en utilisant des méthodes de spéciation physique et chimique avec un intérêt particulier pour les composés organométalliques (e.g., methylmercure). Je développe également des expérimentations in situ et de laboratoire pour comprendre la réactivité (échanges et transformations) de ces composés aux différentes interfaces environnementales. J’ai un intérêt particulier pour l’étude des biotransformations bactériennes, de la bioaccumulation et de la métabolisation de ces éléments par les organismes aquatiques (e.g., invertébrés benthiques, poissons…). Enfin, je m’intéresse aux reconstitutions paléo-environnementales Holocène via l’étude d’archives sédimentaires (sédiments lacustres et tourbières). Pour ce faire, j’étudie les signatures isotopiques et les flux de métaux issus des activités anthropiques et naturelles sous l’influence des changements globaux. Ces travaux sont réalisés au sein de projets européens, nationaux (ANR) ou de projets avec nos partenaires du Sud (CONACIT – Mexique, IDH et COSUDE Bolivie, convention avec la Bolivie). Par ailleurs, j’assure des enseignements au sein de master (master environnement UMSA La Paz Bolivie) et encadre des étudiants français et de pays du Sud (Sénégal, Bolivie). Fabienne Giraud MCF-HC, HDR, affectée à ISTerre, Université Grenoble Alpes. Après avoir soutenu en 1994 une thèse de doctorat sur l’enregistrement des cycles climatiques orbitaux dans la sédimentation carbonatée pélagique mésozoïque à l’Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), j’ai abordé une reconversion thématique, en micropaléontologie (nannofossiles calcaires), démarrée dans le cadre d’un poste d’ATER à l’UCBL, et poursuivie lors de mon recrutement en tant que Maître de Conférences à l’UCBL en 1995. Ma compétence principale est la micropaléontologie appliquée aux reconstitutions paléocéanographiques mésozoïques. Mes axes de recherche concernent 1) l’Impact de l’environnement (notamment par l’étude des événements anoxiques) sur les variations d’abondance et la variabilité morphologique des nannofossiles calcaires ; 2) le rôle des nannofossiles calcaires dans la production des carbonates pélagiques, et 3) la comparaison entre l’évolution des nannofossiles calcaires (premier maillon de la chaîne alimentaire) et l’évolution des autres groupes du domaine pélagique. En 2010, j’ai effectué une mutation sur Grenoble pour rapprochement familial ; cela a été l’occasion d’établir de nouvelles collaborations et travailler sur des chantiers de la marge sud-téthysienne (Maroc, Algérie, Tunisie et Egypte). Ainsi, dans le cadre d’un projet IMHOTEP initié fin 2010 avec l’Université du Caire (responsable : E. Jaillard DR IRD), je coencadre une thèse en cotutelle ; j’ai donné différents séminaires à l’Université du Caire. J’ai été responsable d’une action intégrée (TOUBKAL 2013-2015) impliquant les Universités de Marrakech et d’Agadir. Dans le cadre de projets formation et valorisation du patrimoine géologique, j’ai dispensé des cours sur les méthodes d’étude des paléoenvironnements marins dans les Universités d’Antananarivo et de Mahajanga (Madagascar, 2011 et 2012). Enfin je forme régulièrement en micropaléontologie (théorique et pratique), sur place mais également par des stages effectués dans notre laboratoire, de jeunes ingénieurs sortant de l’Université d’Abidjan et engagés dans la compagnie pétrolière ivoirienne PETROCI. Je suis également en charge de la gestion des collections paléontologiques de l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble. Séverine Fauquette CR1 CNRS, en poste à l’ISEM (Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier, UMR5554), département Paléoenvironnements. Après un DEA en Biologie des Populations et Ecologie en 1993 à l’Université d’Aix-Marseille 3, portant sur l’étude de la dynamique de la végétation depuis la fin de la dernière glaciation sur un site du Briançonnais, j’ai réalisé ma thèse de doctorat sur les reconstitutions paléoclimatiques et paléoenvironnementales du Pliocène (5,3 à 3 millions d’années) Méditerranéen à partir des données polliniques (soutenance en 1998). Après 2 années en poste d’ATER à l’Université d’Aix-Marseille 3, j’ai passé 6 mois (de Janvier à Juin 2000) en post-doctorat à l’Institut de Géologie et Paléontologie de l’Université de Tübingen en Allemagne pour travailler sur la reconstitution paléoclimatique du Messinien (7 à 5 millions d’années) en région méditerranéenne. J’ai été recrutée en tant que CR2 au CNRS en Octobre 2000 au laboratoire Paléoenvironnement et Paléobiosphère de l’Université de Lyon. En 2004, j’ai demandé mon rattachement à l’équipe Paléoenvironnements de l’ISEM afin de renforcer dans cette équipe les études sur des périodes de la fin du Tertiaire. Depuis mon recrutement, mes principaux travaux de recherche concernent la reconstitution des conditions paléoenvironnementales du Néogène en Europe et en région Méditerranéenne basée sur les données polliniques: paléovégétation, paléoclimat, paléoaltitudes et paléobiodiversité. Depuis quelques années mes études tendent à remonter dans le temps pour couvrir une partie du Paléogène (entre 55 et 23 millions d’années) afin de comprendre la mise en place des structures de végétation actuelles dans le cadre des changements climatiques et paléogéographiques. De même, ma zone d’étude tend à s’élargir puisque j’ai commencé à travailler, en collaboration avec les paléontologues de l’ISEM, sur le Néogène d’Amazonie par l’intermédiaire d’un étudiant Camerounais inscrit en Master « Biodiversité végétale et Gestion des Ecosystèmes Tropicaux » de l’Université de Montpellier. Cette étude sur les paléoenvironnements Amazoniens est notamment réalisée dans le cadre du Labex CEBA (Centre d’étude de la biodiversité Amazonienne) auquel des chercheurs de l’ISEM viennent d’être rattachés. Je m’implique également dans des tâches d’enseignement, notamment dans le Master Biodiversité Écologie Évolution (parcours CEPAGE) et dans le module « Diversité et Evolution des végétaux » de la Licence Sciences de la Terre (parcours Biologie Environnement et Sciences de la Terre), de l’Université de Montpellier. Marie Revel MCF-HC, HDR, affectée à Geoazur, Nice. Géochimiste sédimentaire de formation, j’ai soutenu ma thèse à l’Université de Bordeaux 1 en 1995 en paléocéanographie. J’ai ensuite effectué deux post-doctorats, au Lamont Doherty Earth Observatory de l’Université de Columbia (USA, New-York), puis au laboratoire de Chimie Organique de l’Université de Barcelone. J’ai été recrutée comme MCF, en 1997, à l’Université Joseph Fourier de Grenoble, au LGCA. En 2005, j’ai effectué une mutation à Nice pour raisons personnelles. J’ai ainsi intégré le laboratoire Geoazur, sur un poste de MCF de l’Université de Nice Sophia Antipolis. Ma recherche porte sur la quantification des variations climatiques du Quaternaire sur les continents et les océans. La quantification des flux terrigènes/aérosols des archives sédimentaires marine, deltaïque et lacustre est utilisé comme témoin de la dynamique des circulations atmosphérique & océaniques, du transport fluviatile, respectivement. Mon expertise est la géochimie isotopique du Sr et du Nd comme traceur de source des particules érodées. L’étude multi-proxy des sédiments du delta du Nil permet de reconstituer l’intensité des crues du Nil et ainsi de quantifier l’intensité du régime des précipitations en Afrique de l’Est depuis 25,000 ans, paramètre mal contraint dans le passé et dans les modèles prédictifs du climat futur en Méditerranée. Ce travail est soutenu actuellement par le programme de l’INSU Mistral-Paleomex et l’ANR Hamoc (porté par C. Colin). Ce chantier nous a permis de collaborer avec des chercheurs égyptiens (Programme IMHOTEP) et d’encadrer une étudiante égyptienne à Géoazur. Alessandra Ribodetti CR1 IRD, HDR, affectée au Laboratoire Géoazur (UMR 7329, Unité IRD : 082) de Nice Sophia-Antipolis, https://geoazur.oca.eu/spip.php?article283. Après avoir effectué un DEA en Mathématiques Appliquées, à l’Université de Gênes, Italie, j’ai obtenu en 1998 un doctorat en géophysique de l’Université Nice-Sophia Antipolis. Après plusieurs séjours dans des laboratoires étrangers (TUDelft University, CCAM Rice University, Purdue University, Université de Bergen, Université de Naples) et deux ans de post-doctorat au Centre de Recherche en Géophysique de l’Ecole des Mines de Paris, j’ai été recrutée à l’IRD en octobre 2000. Depuis mon recrutement, je me suis intéressée au développement de nouveaux outils d’imagerie sismique (inversion des formes d’ondes, tomographie sismique, propagation d’ondes en milieu complexe) et à leurs applications aux données de sismique marine multitrace et grand-angle OBS (Ocean Bottom Seismometer) acquises dans la zone de subduction d'Equateur-Colombie (missions SISTEUR et SALIERI) dont la partie centrale est un des meilleurs exemples de la segmentation de la rupture des grandes séismes de subduction. Ces outils m’ont permis d’effectuer une imagerie fine et quantitative à trois niveaux : l'imagerie superficielle (~ 0-3 km, imagerie des hydrates de gaz), l'imagerie à profondeur intermédiaire (~ 3-10 km, étude du décollement interplaque) et l'imagerie profonde (~ 1030 km, Moho et de zone interplaque). L’application de ces outils ont également permis d’obtenir des résultats intéressants dans des contextes géologiques variés tels que la Méditerranée Orientale, la marge continentale cyrénaique (Lybie), la marge algérienne, les Antilles, le Gulf d’Aden (Offshore Oman). Parallèlement, dans le cadre du consortium pétrolier SEISCOPE (https://seiscope2.osug.fr) je me suis intéressée à l’inversion de la forme d’onde complète en milieux visco-acoustiques. Une première application aux données terrestres (GRUNDY 2003) dans un bassin sédimentaire près de Variscan en Pologne a permis de mieux connaitre la lithologie, la structure de la zone et d'identifier les zones à piégeage de fluides. Je me suis également intéressée à l’inversion de la forme d’onde complète en milieux anisotropes et son l'application aux données du champ pétrolier de Valhall en mer du Nord (Norvège). Ces travaux ont permis de tisser des collaborations au Sud (Equateur, Colombie, Cameroun, Algérie) et au Nord avec des partenaires industriels (Seiscope) ainsi que l’encadrement/co-encadrement d’une dizaine de thèses. J’ai obtenu plusieurs financements à projets. Emilie Strady CR2 IRD, affectée au LTHE (Laboratoire d’étude des Transferts en Hydrologie et Environnement) à Grenoble et actuellement affectée au Vietnam à l’Institut Polytechnique de Ho Chi Minh Ville. Après un Master en Environnement Océanographie Hauturière et Littorale à l’Université de Bordeaux et une année en tant qu’ingénieur d’étude en géochimie aquatique à l’UMR EPOC, j’ai obtenu en 2010 un doctorat en Géochimie et Ecotoxicologie à l’Université de Bordeaux, UMR EPOC. Puis, j’ai effectué un post-doctorat au CEREGE à Aix en Provence et à la Seoul National University en Corée du Sud, avant d’être recrutée en tant que chargée de recherche à l’IRD au LTHE en Novembre 2012 et affectée au CARE au Vietnam en mars 2015. Mes recherches doctorales et post-doctorales ont porté sur le transfert d’éléments traces métalliques (e.g. Ag, Cd, Co, Cr, Cu, Hg, Mo, Ni, Pb, U, V, Zn), des 210 210 REE et de radionucléides ( Po, Pb) dans le continuum rivière-estuaire-zone côtière et dans les premiers maillons du réseau trophique littoral. Depuis mon recrutement à l’IRD, je poursuis les mêmes thématiques dans un contexte plus urbain, celui du développement d’une mégalopole du Sud Est Asiatique, Ho Chi Minh Ville (Vietnam) et de ses impacts sur la qualité des eaux de la rivière qui la traverse. Je m’intéresse également au transfert de macro- et micro- plastiques en rivière. Ces travaux de recherche sont menés au sein de projets nationaux et vietnamiens, avec des partenaires vietnamiens (HCMUT, HCMUS), des partenaires européens (EPFL) et français (UMPMC, LEESU, ISTerre, GéHCO, CEREGE, IRSTEA) et via l’encadrement et la formation d’étudiants en Master, doctorat et de personnel technique de laboratoire, du Nord comme du Sud. Matthias Bernet MCF HDR, affecté à ISTerre, Université Grenoble Alpes, sédimentologiste, directeur du laboratoire de thermochronologie. Après un Master (Diplom) en géologie en 1997 à la Johannes Gutenberg Universität à Mayence, Allemagne, j’ai fait ma thèse de doctorat à Yale University, New Haven, CT, aux Etats Unis, sur la thermochronologie détritique et l’évolution de l’exhumation des Alpes. Après ma thèse en 2002, j’ai fait un postdoc à l’University of Canterbury à Christchurch, Nouvelle Zélande sur l’analyse de provenance avec l’analyse de quartz par cathodoluminescence sur microscopie électronique. Entre 06/2003 et 12/2004 j’étais post-doc Marie Curie au LGCA, Université Joseph Fourier. J’ai travaillé sur la thermochronologie détritique des Siwaliks en Himalaya. En 2005 j’étais Assistant Professor (tenure track) à la State University of New York, à New Paltz, NY, Etats Unis, et depuis janvier 2006 je suis Maitre de Conférences à l’Université Grenoble Alpes. Depuis 2007 je travaille principalement dans les Andes en Colombie, Venezuela et Pérou. En Colombie j’ai installé deux laboratoires d’analyses de traces de fission (avec le Servicio Geologico Colombiano à Bogotá et à l’Universidad EAFIT à Medellín). Egalement je donne régulièrement des cours et séminaires á Bogotá (Universidad Nacional de Colombia) et EAFIT Medellin. J’encadre des thèses Colombien (une en cotutelle entre Bogota et Grenoble) et j’accueille des étudiants de Medell’in dans le cadre d’un projet ECOS-Nord (2013-2015, 2016-2018).