Discours d`Albert II de Monaco à la mairie de Saint-Lô (pdf

Réponse au mot d’accueil de M. François Digard, Maire de Saint-Lô
Hôtel de ville, 27 avril 2011
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président du Conseil général,
Messieurs les parlementaires,
Monseigneur,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus et
Autorités civiles et militaires,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Votre mot d’accueil me va droit au
cœur, Monsieur le Maire, d’autant que, comme
vous l’avez rappelé, parmi vous, je me sens aussi
des vôtres.
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C’est toujours un très grand plaisir
pour moi de me rapprocher des villes et des
régions françaises, dans lesquelles ma famille
a possédé des fiefs. L’héritage historique que
constituent ces anciennes terres de France
permet
aujourd’hui
à
la
Principauté
d’entretenir des relations privilégiées d’amitié
avec les populations, les acteurs politiques et
économiques, et j’en suis très heureux.
Qu’il me soit permis de remercier
également ici les autorités de la République
française,
pour
leur
présence
et
leur
concours à cette visite. Comme vous le savez,
la Principauté partage, depuis le XVIIe siècle,
une « communauté de destin » avec la France, et
notre coopération est plus que jamais étroite
et sans faille.
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Nous irons ensemble, cet après-midi,
accompagnés de Monseigneur l’Evêque et de
Monsieur l’Archiprêtre, admirer le bourdon de
l’église Notre-Dame, baptisé en 1732 par mon
ancêtre le Prince Jacques Ier, plus connu des
Normands sous le nom de Jacques IV de
Matignon. Y figurent les armoiries de ma
famille et celles de votre ville, Monsieur le
Maire, symbolisant bien, me semble-t-il, notre
histoire commune. Cette cloche a rythmé
longtemps les heures des Saint-Lois, les plus
joyeuses, comme les plus sombres et les plus
tragiques.
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Ce bourdon, qui a été fêlé dans sa
chute
lors
des
bombardements
de
1944,
témoigne de la violence des combats de la
Libération de l’Europe, auxquels mon père, le
Prince Rainier III, a pris part. Mes pensées vont
particulièrement à la population civile de
Normandie, aux victimes de la barbarie nazie et
aux martyrs de la liberté, auxquels je rendrai
hommage dans quelques instants en déposant
une
gerbe
devant
le
monument
de
la
Résistance.
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Votre
ville
porte
encore
les
stigmates de cette période ; mais comme j’ai déjà
pu le constater en arrivant, elle montre aussi
une
volonté
renaître,
et
inébranlable
un
souci
de
de
toujours
s’adapter
en
permanence, avec ténacité et dynamisme. Je
souhaite bon vent à Saint-Lô et aux Saint-Lois !