Éditeur : Hachette

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Éditeur : Hachette
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Roman policier
Nombre de pages : 416
Niveau : Collège
Difficulté : 3
LE CRIME DE L’ORIENT-EXPRESS
Agatha Christie (Traduit de l’anglais par Jean-Marc Mendel)
Illustrations de Boiry (Couverture de Boll)
RÉSUMÉ
1ère partie : Dans le train de Damas à Istambul, Hercule Poirot observe un couple d’Anglais : une jeune femme,
Mary Debenham, venant de Bagdad, et le colonel Arbuthnot de retour des Indes. Il rencontre à son arrivée son
compatriote directeur des Wagons-Lits, M. Bouc, puis croise un Américain âgé, Mr. Ratchett, accompagné
d’Hector MacQueen, son secrétaire. Dans l’Orient-Express, il retrouve ces personnages ainsi qu’un Italien,
Antonio Foscarelli, un Américain, Cyrus Hardman, une Russe naturalisée Française, la princesse
Natalia Dragomirov, sa femme de chambre allemande, Hildegarde Schmidt, une Américaine, Mrs Hubbard, une
Suédoise, Greta Ohlsson, un couple hongrois, le comte Rudolph et la comtesse Elena Andrenyi, le valet de
chambre anglais de Ratchett, Edward Masterman. L’antipathique Mr. Ratchett, qui se sent en danger, demande à
Poirot de le protéger, mais celui-ci décline l’offre. Dans la nuit, le train est immobilisé en rase campagne par des
congères. Au matin, le corps de Ratchett est découvert poignardé dans sa cabine, marqué par de multiples
blessures. MacQueen affirme que son employeur recevait des lettres de menace anonymes. Tandis que le
Dr Constantine remarque que les douze coups de couteau n’ont pas été portés par la même main, que la victime
a absorbé un puissant somnifère et que sa montre est bloquée sur l’heure du crime, le détective s’intéresse à un
papier brûlé où l’on devine écrit le nom de Daisy Armstrong. Poirot en déduit la véritable identité de la victime :
Cassetti, un malfaiteur qui avait enlevé contre rançon la petite Daisy, qui l’avait tuée, avait provoqué la mort de
plusieurs personnes de l’entourage de la fillette, puis qui s’était enfui. 2ème partie : Pierre Michel, l’employé du
chemin de fer, est interrogé sur ses faits et gestes. Il ne semble en rien suspect. Poirot apprend que MacQueen
est le fils du procureur qui était chargé de l’affaire Armstrong. Dans la nuit du crime, Masterman n’a apparemment
rien changé à ses habitudes. Mrs Hubbard est persuadée avoir senti la présence d’un homme dans sa cabine
avant l’heure de l’assassinat. Greta Ohlsson, elle, entrée par mégarde tardivement dans la cabine de la victime,
assure l’avoir vu vivant. Après avoir trouvé un bouton d’uniforme d’employé des Wagons-Lits et un nettoie-pipe
sur le lieu du crime, Poirot découvre que la princesse Dragominov était la marraine de la jeune Armstrong et que
le comte Andrenyi a été en poste aux Etats-Unis. Le nettoie-pipe appartient au colonel Arbuthnot qui prétend
n’avoir rien remarqué d’anormal, n’était-ce la porte de la cabine 16 restée ouverte. Son occupant, Hardman, se
révèle être un détective américain que Ratchett venait de prendre à son service. Foscarelli, qui vit aux Etats-Unis
depuis dix ans, ne se rappelle pas avoir été un jour en contact avec les Armstrong. Mss Debenham n’a remarqué
dans la nuit qu’une silhouette féminine de dos, en kimono rouge au fond du couloir. Hildegarde Schmidt a croisé
un employé du train qui n’est pas l’un de ceux qu’elle connaît, dont les uniformes ont d’ailleurs tous leurs boutons.
Mrs Hubbard découvre un poignard dans sa trousse de toilette. Les bagages de chaque passager sont fouillés.
L’uniforme est plié dans la valise d’Hildegarde Schmidt ; quant au kimono, Poirot le trouve dans son propre
bagage… 3ème partie : Le détective résume la situation. Des éléments contradictoires se télescopent et les
preuves manquent. Cependant, il est persuadé qu’on a voulu faire croire que le crime a été perpétré par un
individu extérieur au train. Il fait avouer à la comtesse qu’elle est la jeune tante de Daisy. Mais le mouchoir trouvé
n’est pas le sien. Il appartient en fait à la princesse dont l’initiale du prénom Natalia s’écrit avec un H en caractère
cyrillique. Bien que Poirot ait deviné que Mss Debenham était la gouvernante des enfants Armstrong, celle-ci
refuse de livrer tous ses secrets, ce qui n’empêche pas l’enquêteur de découvrir que l’Italien a été le chauffeur, la
Suédoise la nurse, Masterman le valet de chambre, Hildegarde Schmidt la cuisinière et Arbuthnot le meilleur ami
des Armstrong. D’autre part, Pierre Michel était le père de la bonne française qui s’est suicidée, et Hardman son
fiancé. C’est en révélant la véritable identité de Mrs Hubbard que l’affaire est pleinement élucidée. Avec l’aval de
M. Bouc et du Dr. Constantine, une autre version sera pourtant fournie par le détective à la police.
EDDL Paris 11, 2008
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : Combien de nuances de bleu composent la couverture (Trois : le ciel, les lointains et le
train, le paysage le plus proche) ? Peut-on deviner pourquoi on ne distingue aucun détail du sol (à cause de la
neige) ? Quel élément montre qu’il s’agit d’une scène nocturne (les fenêtres sont éclairées) ? Le train est-il à
l’arrêt ou en marche (arrêté car les rails sont enneigés) ?
Feuilletage : Quel motif décore les pages de titre des trois parties du roman (un poignard) ? Où figure le
nom de la célèbre auteure (1ère et 4ème de couverture, 1er rabat de couverture, frontispice p. 5, copyright p. 6 et
pp. 407, 409 et 414) ?
Sur quelles illustrations reconnaît-on Hercule Poirot (pp. 11, 29, 84, 107, etc.) ?
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Pour aider à la compréhension, on légendera, avec un passage du texte, au fur et à
mesure de la lecture, chaque illustration. Les élèves se reporteront également au plan du train reproduit p. 77
(comme Poirot le fait p. 125).
Les moyens d’investigation dont dispose le détective sont-ils ceux de la police (Non, voir pp. 76, 251 et
300) ?
On expliquera les paroles de Poirot à la fin de la 2ème partie : « Alors, c’est comme ça ! siffla-t-il. Un défi.
Très bien !… Je relève le gant !… » (Le fait qu’on ait osé disposer une pièce à conviction dans son propre bagage
relance son énergie.) ?
Dès la fin de la 2ème partie, les lecteurs dresseront la liste de tous les suspects avec leurs possibles
mobiles, les preuves ou les présomptions les concernant. On comparera par la suite avec la version du détective
(pp. 305 à 311). Avant de progresser dans la lecture, la classe s’efforcera de donner une ou plusieurs réponses
aux dix questions formulées pp. 313 et 314.
On essaiera de reconnaître, sur l’illustration pp. 382-383, l’identité de chacun des dix personnages assis.
Quelle est la véritable profession de Mrs Hubbard (actrice) ?
Échanges / Argumentation et Débats : On notera les nombreuses considérations (pp. 91, 195, 205 à
207, 227, 324) sur les Britanniques et les Américains. Pp. 217,218, 223, que dit-on des Italiens ? Que penser des
réputations attribuées aux personnes selon leur nationalité ? Ces jugements sont-ils fiables ? Ce genre de pensée
a-t-il encore cours ? Quels en sont les dangers ?
A la fin du roman, Poirot dira-t-il toute la vérité à la police yougoslave ? Quels sentiments ou quelle opinion
expliquent cette attitude ? Les lecteurs argumenteront sur le bien-fondé ou non du choix du détective.
Activités en liaison avec la lecture : Le roman a été publié en 1933 (voir p. 6). On mènera Une
recherche documentaire sur l’époque (l’histoire se passe en 1929 ou dans les premiers temps des années
Trente) s’appuiera sur des indications comme : p. 67, situation dans les Balkans ; p. 195, état de l’empire
britannique ; p. 196, crise financière aux Etats-Unis ; p. 199, politique de l’Union soviétique ; p. 275, loi sur la
prohibition.
Sans se référer aux illustrations du livre, les élèves tenteront de représenter, sous forme d’un collage, le
portrait physique de la princesse Dragomirov en se servant des descriptions subjectives données pp. 42 à 44, 174
et 175. On tiendra compte en particulier de « son visage de batracien jaunâtre ».
III. Dire / Quelques suggestions
La scène des pp. 65 (« Et ma fille[…] ») à 68 ([…] Mary Debenham sourit. ») sera interprétée en
s’appliquant à marquer les différents accents, les tics de langage et en respectant les gestes et attitudes figurant
dans le texte.
Trois personnages dialoguent non sans tension pp. 366 et 367. On fera sentir l’émotion de
Mss Debenham, l’emportement du colonel, le calme amusé de Poirot.
IV. Écrire / Quelques propositions
La classe proposera une version dans un registre de langue plus châtiée de la première lettre anonyme
p. 87.
En s’aidant de la première hypothèse émise par Poirot pp. 384 à 388, on rédigera le rapport qu’écrit
M. Bouc à sa compagnie pour relater les événements auxquels il a assisté.
EDDL Paris 11, 2008