A cce n tu s | S amedi 3 1 mars - Médiathèque de la Cité de la musique

Transcription

A cce n tu s | S amedi 3 1 mars - Médiathèque de la Cité de la musique
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SAMEDI 31 MARS – 20H
Transcriptions
Franz Schubert (1797-1828)
Der Wegweiser
Extrait de Winterreise D. 911 – transcription Clytus Gottwald
Grablied
D’après Der Tod und das Mädchen D. 810 – transcription Peter Cornelius
Nacht und Traüme D. 872
Transcription Franck Krawczyk
Litanei D. 343
Transcription Clytus Gottwald
Gustav Mahler (1860-1911)
Scheiden und meiden
Extrait de Lieder aus der Jugendzeit – transcription Clytus Gottwald
Extrait de Lieder eines fahrenden Gesellen – transcription Clytus Gottwald
Arnold Schönberg (1874-1951)
Farben
Extrait des Cinq Pièces pour orchestre op. 16 (n° 3) – transcription Franck Krawczyk
Accentus | Samedi 31 mars
Die zwei blauen Augen
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Richard Wagner (1813-1883)
Im Treibhaus
Extrait des Wesendonck-Lieder – transcription Clytus Gottwald
Träume
Extrait des Wesendonck Lieder – transcription Franck Krawczyk
Gustav Mahler
Ich bin der Welt abhanden gekommen
Extrait des Rückert-Lieder – transcription Clytus Gottwald
entracte
Antonio Vivaldi (1678-1741)
L’Hiver : Requiem – Benedictus – Lux Aeterna
Extrait des Quatre Saisons – transcription Franck Krawczyk
Alexandre Scriabine (1872-1915)
Si comme la lune…
D’après Préludes op. 11 (n° 13) – transcription Gérard Pesson
La Lune paraît
D’après Feuillets d’Album op. 45 (n° 1) – transcription Gérard Pesson
Sergueï Prokofiev (1891-1953)
Le Champ des morts
Extrait d’Alexandre Nevski – transcription Franck Krawczyk
Maurice Ravel (1875-1937)
Soupir
Extrait des Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé – transcription Clytus Gottwald
La Flûte enchantée
Extrait de Shéhérazade – transcription Gérard Pesson
L’Indifférent
Extrait de Shéhérazade – transcription Gérard Pesson
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Pavane de la Belle au bois dormant
Extrait de Ma Mère l’Oye – transcription de Thierry Machuel
Le Jardin féerique
Extrait de Ma Mère l’Oye – transcription de Thierry Machuel
Laurence Equilbey, direction
Brigitte Engerer, piano
Accentus
Les Monts du Reuil, continuo :
Pauline Warnier, violoncelle
André Heinrich, luth
Hélène Clerc-Murgier, orgue
Sébastien Beliah, contrebasse
Solistes :
Solange Añorga, soprano
Hélène Moulin, alto
Kristina Vahrenkamp et Catherine Padant, sopranos
Olivier Coiffet et Jean-Yves Ravoux, ténors
Ce concert est surtitré.
Ce concert est enregistré par Radio Classique.
Coproduction Accentus, Salle Pleyel.
Commandes d’Accentus et du Festival de Noirlac. En partenariat avec l’Abbaye de Noirlac.
Accentus est aidé par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France, Ministère de
la Culture et de la Communication. Accentus est associé à l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie.
Il est subventionné par la Ville de Paris, la Région Île-de-France, et reçoit également le soutien de la SACEM.
Accentus est membre du réseau européen tenso.
Accentus est membre de la FEVIS (Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés).
Mécène Musical Société Générale, mécène principal d’Accentus.
Le cercle des amis d’Accentus accompagne son développement.
Fin du concert vers 21h50.
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Transcriptions
Notre premier disque de transcriptions a été enregistré en 2000 à l’Arsenal de Metz.
Six ans plus tard, nous avons eu envie de réunir dans un nouvel album les créations
réalisées au fil de nos concerts. Pour la plupart de ces œuvres, que nous interprétons ici,
nous avons été sollicités par les compositeurs-transcripteurs eux-mêmes. Il semble que
de tout temps cette technique ait fasciné : défi compositionnel, formel, recherche sonore,
« témoignage véridique de l’essence cachée » dont parle Schlegel. Flaubert n’écrivait-il
pas : « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface » ? Ainsi, ces nouvelles transcriptions
ont été réalisées avec une grande rigueur par leurs auteurs : une grande partie d’entre
elles sont de véritables orchestrations pour voix, « terme à terme ».
Beaucoup des œuvres présentées ici sont à l’origine des lieder ou mélodies avec piano.
Elles ont souvent été orchestrées à l’époque par les compositeurs eux-mêmes ou par
d’autres (Berio a orchestré Scheiden und meiden, Felix Mottl a orchestré Im Treibhaus,
Max Reger a lui-même orchestré de nombreux lieder de Schubert). Ainsi ce type
d’orchestration – dans ce cas, on peut également parler de transcription pour orchestre –
était une technique courante au siècle dernier. L’originalité de notre démarche vient du fait
que l’orchestre est ici composé de voix uniquement (cela implique une vraie réflexion sur
les textures et les registres, la mise en texte des parties non chantées à l’origine, etc.).
L’œuvre est citée dans son intégralité, en tenant compte des orchestrations réalisées
auparavant. Ainsi ont été traitées les compositions de Mahler, Wagner, Schubert
(Der Wegweiser). Les mélodies avec orchestre appartiennent à cette même technique de
transposition quasi parfaite : Ravel (l’étonnant Shéhérazade), Prokofiev (Le Champ des
morts). La plupart des œuvres transcrites ainsi a cappella sont remarquables par leur
style : en effet, la technique a cappella était très développée à l’époque des compositions
originales, la dimension orchestrale, abstraite parfois, des voix était parfaitement maîtrisée
dans l’écriture d’alors. On se prend à rêver que les œuvres transcrites aient pu être écrites
directement ainsi. C’est notamment ce qui nous émeut dans les œuvres de Mahler, Wagner
ou Ravel, qui ont très peu écrit a cappella, contrairement à certains de leurs
contemporains.
Une deuxième catégorie de transcriptions interprétées ce soir sont tirées d’œuvres écrites
à l’origine pour piano seul, ou orchestre seul. Une adaptation au nouvel instrument – ici le
chœur – est rendue obligatoire. La mise en texte, l’écriture des pédales du piano (dans les
pièces de Debussy et Scriabine notamment), la réduction de certaines figures musicales
(dans Schubert, Nacht und Traüme, Vivaldi, L’Hiver, Ravel, Le Jardin féerique, Bach,
Drei Psalmlieder) demandent une réécriture très précise. Ici, les techniques de composition
sont savantes, passionnantes souvent, ne négligeant aucun aspect de l’œuvre originale,
la restituant de la manière la plus fidèle, dans ses effets parfois. Parmi ces œuvres,
certaines datent de la période baroque ou classique, alors que l’interprétation a cappella
connaissait une éclipse. Nous nous sommes alors attachés à en styler le plus possible
l’interprétation, afin que la transcription paraisse la plus naturelle possible, en adéquation
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avec l’époque de sa composition. Ainsi, nous interprétons Bach ou Schubert avec des
effectifs vocaux spécifiques, en conservant parfois la partie de piano originale (Schubert,
Litanei). Vivaldi a été traité comme un motet du XVIIIe siècle, avec basse continue.
Je remercie ici tous les compositeurs et les interprètes de ces pièces pour leur rigueur,
leur talent et leur engagement.
Laurence Equilbey
À propos de mes transcriptions
On me demande constamment pourquoi j’écris des transcriptions pour chœur de musique
romantique. Il est vrai que pendant trente ans, en ma qualité de chef de la Schola
Cantorum de Stuttgart, j’ai dirigé dans de nombreux concerts la musique de l’avant-garde
(Boulez, Kagel, Ligeti, Schnebel, Holliger, Ferneyhough, etc.). Mais c’est précisément ma
confrontation avec la nouvelle musique qui m’a inspiré l’idée, dès 1978, d’appliquer
la technique vocale de Ligeti à un modèle traditionnel. C’est ainsi que vit le jour la
transcription de Soupir de Maurice Ravel. En 1983, à l’occasion du concert pour le
soixantième anniversaire de György Ligeti, je réalisai la transcription du Nachtigall d’Alban
Berg. Puis ce fut, en 1985, l’arrangement du lied de Mahler Ich bin der Welt abhanden
gekommen, une transcription qui acquit une certaine notoriété, à laquelle le zèle
infatigable de mon ami Eric Ericson ne fut pas étranger. En 1992, le Nederlands
Kammerkoor (dirigé par Uwe Gronostay) me commanda la transcription de quelques lieder
de Hugo Wolf, et cette commande en entraîna beaucoup d’autres, de la part d’Accentus
notamment. Un autre facteur encore m’a incité à réaliser des transcriptions : je veux parler
de l’évolution de la nouvelle musique elle-même. On peut considérer que l’œuvre de Brian
Ferneyhough intitulée Time and Motion Study III pour chœur a mis un terme à la phase
expérimentale de la nouvelle musique vocale. Les compositeurs de la génération suivante
se sont moins orientés vers les modernes que vers les pré-modernes. Pour la musique
chorale, cela signifie qu’il fallait recourir à des modèles qui n’existaient pas. Mahler, Berg,
Debussy et Ravel n’ont écrit que fort peu (et le plus souvent pas du tout) de musique pour
chœur a cappella. Mes transcriptions pouvaient donc ici combler le manque.
Parmi mes travaux les plus récents figurent les quatre lieder de Franz Schubert dont
Laurence Equilbey m’a demandé de réaliser la transcription. Schubert écrivit en août 1816
le lied intitulé Litanei auf das Fest Allerseelen. Il est destiné à la fête catholique In
Commemoratione omnium fidelium defunctorumque l’on célèbre le lendemain de la
Toussaint (2 novembre). Le texte est signé Johann Georg Jacobi, un admirateur de la
poésie fugitive française.
Richard Wagner considérait deux de ses lieder sur des textes de Mathilde Wesendonck
comme des études pour Tristan et Isolde. En effet, les deux lieder composés en 1857 ont
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été par la suite intégrés à l’opéra. Wagner a réutilisé Im Treibhaus dans la première scène
du troisième acte où Tristan, gravement blessé, attend fébrilement l’arrivée d’Isolde.
Traüme constitue le point de départ du duo d’amour du deuxième acte. Wagner réalisa du
reste une transcription de ce lied pour violon solo et petit ensemble instrumental, qui fut
jouée pour l’anniversaire de Mathilde le 23 décembre 1857 dans la villa Wesendonck, au
bord du lac de Zurich. Les orchestrations ultérieures de l’ensemble des Wesendonck-Lieder
sont dues à Felix Mottl et à Hans Werner Henze.
Pour le cycle des Lieder eines fahrenden Gesellen, Gustav Mahler a pris modèle sur
certains lieder du Voyage d’hiver de Schubert. Rien de plus manifeste que l’étroite parenté
formelle qui unit le Wegweiser schubertien (D. 911 n° 20) à son lied Die zwei blauen Augen.
À la lumière de ce travail d’« archéologie » musicale, j’ai aligné la transcription du lied de
Mahler sur celle du lied de Schubert, afin qu’il soit possible de les chanter successivement
sans changer d’intonation.
Compte tenu de leurs similitudes de facture, j’ai choisi pour les deux lieder une écriture
analogue : deux chœurs à quatre voix pour Schubert, quatre chœurs à quatre voix pour
Mahler. C’est avec le lied Scheiden und Meiden que Mahler aborda le recueil Des knaben
Wunderhorn, auquel il ne devait cesser par la suite d’emprunter des textes. Dans l’édition
originale d’Achim von Arnim et de Clemens Brentano, le lied est intitulé Drei Reiter am
Tore. Mahler trouva dans les poèmes du Wunderhorn cet accent d’espoir désespéré qui lui
était si cher. La première audition du lied eut lieu le 13 novembre 1889 à Budapest,
où Mahler était alors directeur de l’opéra (1888-1891).
Clytus Gottwald
Des voix en hiver
Dans Alexandre Nevski, lorsque les femmes viennent, à l’aide de torches vacillantes, sur le
lac gelé reconnaître leurs morts, Prokofiev fait entendre un chant large et ample,
un hymne en forme de berceuse. Alors les hommes, pris dans les glaces, se relèvent
lentement un à un, comme appelés au plus profond d’eux-mêmes par cette voix sans âge,
venue de nulle part. Cette transcription puise son inspiration dans ces images perdues
quand la musique reste seule, pour elle-même, comme la résurgence de ces voix d’hommes
au cœur de ce chant-là. Pour son ultime opus télévisuel, Samuel Beckett demande que les
dernières mesures de Nacht und Traüme de Schubert soient fredonnées. On songe alors au
Voyage d’hiver et à son insondable solitude, ne trouvant d’écho que dans l’ombre de son
double. Ici, le chœur d’hommes légèrement étoffé rend plus sensible la présence
miroitante de ce monde contenu en lui et fait à son image. Les voix semblent émerger du
vide, enveloppant comme dans un rêve la crête du chant. L’Hiver des Quatre Saisons est
raconté par Vivaldi lui-même avec une suite d’indications poétiques égrenées tout au long
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de la partition. Courir, glisser, grelotter, se réchauffer, la glace qui rompt, le vent qui siffle,
autant de sensations connues de tous, mises en relief dans ce chef-d’œuvre d’écriture pour
cordes, obéissant par ailleurs à sa propre logique « concertativo ». Le double chœur conçu
comme un motet ancien cherche leurs transpositions dans un requiem d’exaltation
candide, souvenir lointain des petites voix d’enfants riants et pleurants, empreintes de peur
et d’émerveillement devant le spectacle immuable de l’hiver.
Franck Krawczyk
Trois mélodies de Maurice Ravel
Si on postule qu’un compositeur n’est jamais né sous X, qu’il doit se déclarer un père, alors
pour moi Maurice Ravel est ce père (bien qu’il soit tout sauf la figure du père – un frère
plutôt : frêle, mystérieux, pudique et grinçant). Maître en distance, en ironie, en Orient
rêvé, en ambiguïté, en enfantillages sublimés. Transcrire Ravel est donc pour moi acte
sacré. Je l’ai osé grâce à Accentus.
Mon compagnonnage déjà ancien avec eux m’a donné confiance pour m’y risquer. L’Orient
rêvé de Ravel, lorsque j’étais enfant, m’a fait aimer l’Orient véritable avant que je ne le
connaisse et que je n’y vive. J’ai choisi L’Indifférent, tiré du recueil Shéhérazade. Texte
ambigu, musique lascive, mais retenue. Autre énigme musicale. Laurence Equilbey m’a
demandé de transcrire La Flûte enchantée, tiré du même recueil, ce que je n’aurais jamais
osé faire si elle n’avait insisté en me disant que c’était « très possible » – ce sont ses mots.
Il fallait traduire la nuit frémissante, pendant que le « maître dort ». Transcrire c’est cela :
« être éveillé encore pendant que le maître dort ».
D’après Scriabine
Alexandre Scriabine a écrit la majeure partie de son œuvre pour le piano mais, tout
comme son grand autre Frédéric Chopin, il n’a cessé d’appeler le cantabile, d’écrire le
chant, de tendre vers la parole (notamment dans ses fameuses didascalies enflammées
qui font de ses œuvres, souvent très brèves, de petits théâtres incandescents). À part
quelques lignes pour chœur dans Prométhée, ce que Scriabine projetait pour la voix
(notamment L’Acte préalable de son grand Mystère) n’a pas été réalisé. La voix, le verbe,
étaient pour lui comme une tangentielle, un but sacré qui ne pouvait se joindre à la
musique qu’au bout d’une quête, l’option la plus haute, dont ses recherches sur la couleur
étaient comme la traduction visuelle. C’est donc naturellement que s’est imposé à moi la
nécessité d’entendre des mots sous cette musique qui, quoique abstraite, semble souvent
les appeler.
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La musicienne et poète Elena Andreyev a réalisé la mise en texte de ce choix de quatre
pièces pour piano de Scriabine couvrant ses manières successives. Elle s’est tournée vers
Constantin Balmont (1867-1942), chef du mouvement moscovite symboliste. Il était un ami
personnel de Scriabine qui lui a souvent lu ses premiers essais de poème pour L’Acte
préalable. Dans ces mélodies pour chœur, le temps, la lune, les pléiades, l’oiseau, l’abeille
(qui annonce la mouche charbonneuse dont Scriabine allait mourir), la nuit ou la neige,
le nom de Dieu reviennent et tournent, créant comme une apesanteur du verbe, proche de
ce temps halluciné inventé par Scriabine.
Gérard Pesson
Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel
Rien ne permet a priori de tisser un lien autre que musical entre les références littéraires
qui ont servi d’inspiration à Maurice Ravel dans le cycle pour piano à quatre mains de Ma
Mère l’Oye. Sauf qu’il s’agit de contes, de récits appartenant tous au genre de la littérature
enfantine… C’est pour cette raison que j’ai proposé à Laurence Equilbey la transcription du
cycle tout entier : j’ai demandé, donc, à un poète d’écrire cinq textes qui se suivent, comme
les chapitres d’un même livre. Benoît Richter et moi-même avons ainsi réfléchi à ce qui
pourrait former la trame commune à ces cinq petits récits musicaux, entre l’évidente
simplicité du conte et tout l’arrière-plan de signes, d’indices reliés aux profondeurs de
l’inconscient, comme une série de rêves dont le décryptage ferait apparaître la ligne
rigoureuse d’un rite d’initiation : état léthargique d’une femme-enfant non encore
symboliquement séparée de sa mère, labyrinthes menant à cette séparation, découverte
de l’altérité, voyage dans un pays lointain et découverte de soi-même, accession à la
sagesse par la connaissance du monde et l’acceptation de la mort. Les deux parties
présentées ici, la première et la dernière, montrent bien quel pourrait être le parcours.
Le travail patient de Benoît Richter a ceci de remarquable qu’il parvient à nous faire
entendre l’amorce de ce récit en complète osmose avec la musique : rien n’est déstabilisé
du fragile édifice ravélien, et les mots, loin de forcer la mélodie ou de chercher à l’amener
sur des voies obscures, se posent avec simplicité sur les sons, les rythmes et les couleurs.
Parallèlement au travail poétique, la transcription musicale s’est révélée parfois délicate en
ce qui concerne la distance qui sépare les sonorités cristallines du piano et celles,
tellement plus sensuelles, de l’incarnation vocale. Dans cette œuvre, il m’a paru nécessaire
de privilégier une certaine retenue dans la distribution des rôles et des tessitures,
du moins jusqu’à l’explosion finale…
Thierry Machuel
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Accentus participe à la phase expérimentale du e-tuner
Nouveau pour les chanteurs : n’importe quelle note, n’importe quelle fréquence,
accessible directement, à l’aveugle, en concert ou en répétition. Plus qu’un diapason
électronique, l’e-tuner est un véritable instrument de travail pour les chanteurs et
choristes, les instrumentistes et les chefs, conçu par Laurence Equilbey et le bureau
d’étude Alciom, pour les musiciens professionnels, les étudiants et les amateurs
passionnés.
e-tuner se présente sous la forme d’un boîtier léger, de petite taille donc discret
(dimensions/poids) et dispose d’un clip permettant de l’attacher aisément à la ceinture.
Il peut également se fixer, grâce à une pièce métallique en option, directement sur le
pupitre. Utilisable au son direct ou, au choix, avec un écouteur, manipulable rapidement
« à l’aveugle », il peut donc être utilisé dans toutes les circonstances : concerts, opéras,
répétitions, travail individuel, voyages…
e-tuner possède un écran de contrôle et un mini clavier de douze touches représentant
une octave de piano (octave 4), avec la possibilité de la modifier (2 octaves au-dessus et
en dessous, soit 5 octaves au total), un A (la de référence) réglable largement en
fréquence, la possibilité d’altérer chaque note rapidement par quarts ou tiers de tons et
de les enchaîner. Il possède surtout neuf mémoire de 12 notes dont les fréquences sont
programmables individuellement et accessibles directement. Il propose en outre une
fonctionnalité métronome, utilisable en même temps que la fonction diapason.
e-tuner possède des fonctionnalités beaucoup plus étendues que les diapasons
électroniques actuellement disponibles :
- il apporte une réelle liberté artistique et spatiale, chaque utilisateur pouvant disposer
d’une complète autonomie dans la prise de note ;
- il favorise l’approche et la pratique de la musique contemporaine pour les étudiants
et les amateurs ;
- il décuple les possibilités techniques pour maîtriser le langage d’aujourd’hui.
Ceci fait de lui un véritable instrument professionnel, utilisable en concert, qui
deviendra très vite indispensable à tous les praticiens du chant et de la musique.
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Laurence Equilbey
Après des études musicales à Paris,
Vienne et Stockholm, notamment avec
le chef suédois Eric Ericson, Laurence
Equilbey fonde en 1991 le Chœur de
Chambre Accentus. Elle crée
parallèlement en 1995 le Jeune Chœur
de Paris qui devient en 2002 le premier
centre de formation pour jeunes
chanteurs, département du CNR de
Paris. Grâce à son expérience musicale
à l’échelle européenne, elle apporte
une contribution essentielle à la
diffusion et au renouveau du répertoire
vocal a cappella. Parallèlement, elle est
régulièrement invitée à diriger
le Concerto Köln, le Sinfonia Varsovia,
l’Akademie für alte Musik Berlin…
Laurence Equilbey aborde également
le répertoire lyrique en dirigeant entre
autres Cenerentola dans le cadre
du Festival d’Art Lyrique d’Aix-enProvence, Medeamaterial de Pascal
Dusapin (Festival Musica, Nanterre,
Rouen), Les Tréteaux de Maître Pierre
de Manuel de Falla à l’Opéra de Rouen,
Bastien und Bastienne à la Cité de
la musique. Elle dirige également le
spectacle Mozart/Short Cuts dans une
mise en scène de Jérôme Deschamps
et Macha Makeïeff en 2006. Laurence
Equilbey a été élue personnalité
musicale de l’année 2000 par le
Syndicat professionnel de la critique
dramatique et musicale. Elle est
lauréate 2003 du Grand Prix de la
presse musicale internationale.
Elle a été distinguée en 2006 par
l’Association Française d’Action
Artistique qui lui a remis le passeport
« créateur sans frontières » pour la
musique classique et contemporaine.
Brigitte Engerer
Brigitte Engerer commence ses études
musicales à l’âge de 5 ans et donne un
premier concert dès l’année suivante.
Elle entre au Conservatoire de Paris,
dans la classe de Lucette Descaves et
obtient à 15 ans, un premier prix de
piano, première nommée à l’unanimité.
À 16 ans, elle est lauréate du Concours
Marguerite-Long. C’est alors qu’elle
accepte l’invitation du Conservatoire de
Musique de Moscou où elle suivra
pendant cinq ans les cours de
perfectionnement de Stanislav
Neuhaus. Elle est lauréate du Concours
Tchaïkovski et du Concours Reine
Élisabeth de Belgique. La carrière
internationale de Brigitte Engerer
démarre en 1980 lorsque Herbert von
Karajan l’invite à jouer avec l’Orchestre
Philharmonique de Berlin, puis à
participer aux Fêtes du Centenaire de
la Philharmonie de Berlin en 1982.
Daniel Barenboïm lui propose alors de
jouer avec l’Orchestre de Paris ; elle se
produit ensuite sous la direction de
Zubin Mehta avec le New York
Philharmonic au Lincoln Center de New
York. Depuis, Brigitte Engerer se
produit dans le monde entier avec les
orchestres les plus renommés tels que
le Royal Philharmonic Orchestra de
Londres, le Los Angeles Philharmonic,
le Chicago Symphonic Orchestra, le
London Symphony Orchestra, les
orchestres symphoniques de Vienne,
Montréal, Toronto, Saint-Pétersbourg,
le Tokyo NHK, l’Orchestre de la Radio
Télé-Luxembourg, l’Orchestre National
de Madrid, sous la baguette des chefs
les plus réputés : Emmanuel Krivine,
Mistlav Rostropovitch, Seiji Ozawa,
Ricardo Chailly, Lawrence Foster, Jesus
Lopez-Cobos, Michel Plasson, James
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Judd, Esa Pekka-Salonen… Elle joue
également dans les grands festivals tels
que Vienne, Berlin, La-Roqued’Anthéron, Aix-en-Provence, Colmar,
Lockenhaus, Monte-Carlo. Brigitte
Engerer obtient le Grand Prix du Disque
pour son enregistrement chez Philips
du Carnaval op. 9 et du Carnaval de
Vienne de Robert Schumann. Elle a
enregistré pour Denon le Concerto n° 1
de Tchaïkovski et le Concerto en la
mineur de Schumann avec le Royal
Philharmonic Orchestra de Londres
sous la direction d’Emmanuel Krivine,
et pour Harmonia Mundi, l’intégrale des
Nocturnes de Chopin, ainsi que des
sonates de Beethoven, Grieg,
Schumann avec Olivier Charlier ; citons
également l’intégrale de l’œuvre à deux
pianos de Rachmaninov avec Oleg
Maisenberg. Récemment, elle a
enregistré l’intégrale de la musique de
chambre de Chopin avec le
violoncelliste Henri Demarquette pour
le label Intrada, ainsi qu’Un Requiem
allemand de Brahms avec Boris
Berezovsky, le Chœur Accentus et
Laurence Equilbey pour le label Naïve.
Le Gouvernement français a nommé
Brigitte Engerer Chevalier de la Légion
d’Honneur, Officier du Mérite et
Commandeur des Arts et Lettres. Elle
est également membre de l’Institut de
France, Académie des Beaux-Arts.
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Accentus
Fondé par Laurence Equilbey dans
le but d’interpréter les œuvres
majeures du répertoire a cappella et
de s’investir dans la création
contemporaine, Accentus est
aujourd’hui un ensemble professionnel
de 32 chanteurs se produisant dans les
plus grands festivals français et
internationaux. L’ensemble collabore
régulièrement avec chefs et orchestres
prestigieux (Pierre Boulez, Jonathan
Nott, Christoph Eschenbach, Orchestre
de Paris, Ensemble intercontemporain,
Orchestre de l’Opéra de Rouen/HauteNormandie, Concerto Köln, Akademie
für Alte Musik). Il participe également à
des productions lyriques, tant dans des
créations contemporaines (Perelà,
l’homme de fumée de Pascal Dusapin et
L’Espace dernier de Matthias Pintscher
à l’Opéra de Paris) que dans des
ouvrages de répertoire (Le Barbier de
Séville de G. Rossini au Festival d’Aixen-Provence). L’ensemble est aussi un
partenaire privilégié de la Cité de la
musique. Il poursuit sa résidence à
l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie,
articulée autour de concerts a cappella
ou avec orchestre.
Salué par la critique dès son premier
enregistrement, Accentus reçoit en
1995 le Prix Liliane-Bettencourt
décerné par l’Académie des Beaux-Arts.
Tous ses enregistrements
discographiques sont largement
récompensés par la presse musicale
et le disque Transcriptions, vendu à
plus de 100 000 exemplaires, a été
nominé aux Grammy Awards 2004.
Un enregistrement consacré à l’œuvre
de Schönberg, en collaboration avec
l’Ensemble intercontemporain, est paru
en mai 2005 et a été récompensé en
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2006 par un Midem Classical Award.
Son dernier disque, consacré aux Sept
Dernières Paroles du Christ en Croix de
Joseph Haydn, avec l’Akademie für alte
Musik Berlin, est paru en avril 2006 et
est d’ores et déjà considéré comme une
référence. Enfin, à l’automne 2006,
paraît un nouvel opus de Transcriptions
et, au printemps 2007, un
enregistrement du Via Crucis de Franz
Liszt, avec Brigitte Engerer. Accentus
enregistre en exclusivité pour Naïve.
Accentus a reçu le Grand Prix Radio
Classique de la Découverte en 2001
et a été consacré « ensemble de
l’année » par les Victoires de la Musique
Classique en 2002 et 2005.
Sopranos
Solange Añorga
Geneviève Boulestreau
Caroline Chassany
Marie Griffet
Claire Henry-Desbois
Angélique Leterrier
Catherine Padaut
Edwige Parat
Zulma Ramirez
Isabelle Sauvageot
Kristina Vahrenkamp
Marie-Pierre Wattiez
Altos
Emmanuelle Biscara
Isabelle Dupuis Pardoël
Anne Gotkovsky
Catherine Hureau
Violaine Lucas
Hélène Moulin
Catherine Ravenne
Françoise Rebaud
Valérie Rio
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Contre-ténors
Daniel Blanchard
Benjamin Clée
Armand Gavriilides
Ténors
Stéphane Bagiau
Andrew Bennett
Olivier Coiffet
Samuel Husser
Maciej Kotlarski
Pascal Pidault
Jean-Yves Ravoux
Bruno Renhold
Basses
Bertrand Bontoux
Pierre Corbel
Mathieu Dubroca
Grégoire Fohet-Duminil
Marc Fouquet
Cyrille Gautreau
Pierre Jeannot
Rigoberto Marin-Polop
Claude Massoz
Guillaume Pérault
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Les Monts du Reuil
L’ensemble Les Monts du Reuil réunit
des chanteurs et musiciens issus des
plus grands ensembles de musique
ancienne européens, qui explorent des
formes musicales mêlant théâtre,
littérature, danse ou poésie pour
raconter des récits sacrés
(Lamentations de Jérémie), des contes
et mythes universels (Cendrillon), la vie
de personnages fameux (la Camargo)
ou des pages de l’histoire (la Querelle
des Bouffons). Créé en 2004 autour du
continuo dynamique, brûlant et inventif
formé par Hélène Clerc-Murgier,
claveciniste, et Pauline Warnier,
violoncelliste, rapidement rejointes par
Anne-Violaine Caillaux et Marie-Aude
Guyon, violonistes, et Benjamin Alunni,
baryton, l’ensemble a très vite séduit
par l’originalité de ses programmes et
sa constante curiosité à retrouver un
répertoire encore oublié. L’ensemble
Les Monts du Reuil a participé à
l’enregistrement du deuxième volume
de Transcriptions d’Accentus, direction
Laurence Equilbey, pour le label Naïve,
sorti en novembre 2006. L’ensemble
Les Monts du Reuil proposera, à partir
de 2008, la recréation mondiale du
premier Cendrillon de l’histoire de la
musique écrit en 1759 par Jean-Louis
Laruette et Louis Anseaume, dans une
mise en scène de Christian Duchange
de la compagnie l’Artifice (molière
2005). L’ensemble Les Monts du Reuil
collabore avec Juan Kruz Diaz de
Garaio Esnaola, un des plus éminents
représentants de la danse
contemporaine, sur un spectacle
intitulé La Camargo.
Concert enregistré par Radio Classique
Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Maquettiste : Ariane Fermont
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Afin de dynamiser la vie musicale parisienne, le ministre de la culture et
de la communication a souhaité que la Salle Pleyel retrouve, après rénovation,
sa vocation à accueillir les plus grandes formations symphoniques françaises
et étrangères, à travers une programmation ouverte à toutes les formes
de musique. À cet effet, la Cité de la musique, établissement public placé
sous la tutelle du ministère de la culture et de la communication, a pris à bail
la Salle Pleyel pour une durée de cinquante ans.
Désormais, la Cité de la musique assure la gestion de la Salle Pleyel
par l’intermédiaire d’une filiale associant la Ville de Paris.
La saison 2006/2007 comprend cent cinquante concerts. Quatre-vingts d’entre
eux sont programmés par la filiale de la Cité de la musique et couvrent un large
spectre (baroque, symphonique, opéra en concert, musique de chambre, jazz,
musique du monde, variétés…). L’Orchestre de Paris, résident permanent,
présente pour sa part ses cinquante concerts parisiens et l’Orchestre
Philharmonique de Radio France propose une vingtaine de programmes.
La filiale de la Cité de la musique est subventionnée par le ministère
de la culture et de la communication ainsi que par la Ville de Paris.
Elle reçoit également le soutien de mécènes privés.
La Société Générale est son partenaire principal.
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Salle Pleyel Prochains concerts
DU DIMANCHE 1ER AU VENDREDI 27 AVRIL
DIMANCHE 1ER AVRIL, 17H
London Symphony Orchestra
Valery Gergiev, direction
Igor Stravinski
Symphonies d’instruments à vent
Claude Debussy
La Mer
Prélude à l’après-midi d’un faune
Igor Stravinski
Le Sacre du printemps
MERCREDI 4 AVRIL, 20h
JEUDI 5 AVRIL, 20h
Orchestre de Paris
David Zinman, direction
Yefim Bronfman, piano
Wolfgang Amadeus Mozart
Concerto pour piano et orchestre n° 24
Béla Bartók
Le Prince de bois (Poème chorégraphique)
VENDREDI 20 AVRIL, 20h
Erik Truffaz, trompette
Patrick Muller, piano et claviers
Marcello Giuliani, contrebasse
Marc Erbetta, batterie
et comme artistes invités :
Ed Harcourt et Nya, chant
MERCREDI 25 AVRIL, 20h
JEUDI 26 AVRIL, 20h
Avec le soutien de Takeda Pharmaceutical Company
MARDI 3 AVRIL, 20H
Orchestre National d’Île-de-France
Yoel Levi, direction
Itamar Golan, piano
Natsuko Inoue-Golan, piano
Ambroise Thomas
Ouverture de Mignon
Francis Poulenc
Concerto pour deux pianos et orchestre
Hector Berlioz
Symphonie fantastique
Orchestre de Paris
Chœur de l’Orchestre de Paris
Jean-Claude Casadesus, direction
Les Musiciens du Louvre - Grenoble
Didier Bouture, Geoffroy Jourdain, chefs
Marc Minkowski, direction
de chœur
Olga Pasichnyk, soprano ( Bellezza)
Anna Bonitatibus, mezzo-soprano (Piacere) Baïba Skride, violon
Annick Massis, soprano
Nathalie Stutzmann, alto (Disinganno)
Stefano Ferrari, ténor (Tempo)
Modeste Moussorgski
Une nuit sur le mont Chauve
Georg Friedrich Haendel
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Il Trionfo del tempo e del disinganno
Concerto pour violon et orchestre
Francis Poulenc
Salve Regina
VENDREDI 13 AVRIL, 20h
Gloria
SAMEDI 14 AVRIL, 20h
VENDREDI 6 AVRIL, 20h
Production Orchestre National d’Île-de-France.
Alain Bashung
VENDREDI 27 AVRIL, 20h
Ute Lemper voyage...
Ute Lemper, voix
Vana Gierig, piano
Mark Lambert, guitare
Don Falzone, basse
Todd Turkisher, batterie
Le bar du hall est ouvert une heure avant le début du concert et pendant l’entracte. Le bar du foyer, en fond de parterre, est ouvert pendant l’entracte.
Un point de vente harmonia mundi vous accueille dans le hall. Il est ouvert une heure avant le concert, pendant l’entracte et à l’issue du concert.
Les partenaires média de la Salle Pleyel
Photo couverture © Tiphaine Treins | Imprimeur SIC | Imprimeur France Repro | Licences 7503078, 7503079, 7503080
Limited.
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a c claurence
e n equilbey
tus
7 ANS
DE DÉCOUVERTES
DISCOGRAPHIQUES
1
2
3
1 transcriptions 2
vivaldi, schubert, wagner, ravel, prokofiev...
AVEC brigitte engerer [2006]
2 transcriptions
barber, mahler, bach, chopin, ravel, debussy... [2003]
3 liszt via crucis, harmonies poétiques et religieuses
AVEC brigitte engerer NOUVEL ALBUM [2007]
4
5
7
8
4 haydn les sept dernières paroles du christ
AVEC sandrine piau, ruth sandhoff,
robert getchell, harry van der kamp
akademie für alte musik-berlin [2006]
5 north sibelius, rautavaara, stenhammar...
AVEC eric ericson [2006]
6 brahms un requiem allemand
AVEC sandrine piau, stéphane degout
brigitte engerer, boris berezovsky [2004]
6
7 schoenberg friede auf erden, farben, kammersymphonie...
AVEC ensemble intercontemporain, jonathan nott [2005]
8 dusapin requiem(s)
AVEC ars nova [2000]
9 poulenc figure humaine [2001]
9
wwww.naiveclassique.com
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