16 Décembre 2010 L`Orchestre Français des Jeunes à Pleyel

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16 Décembre 2010 L`Orchestre Français des Jeunes à Pleyel
16 Décembre 2010
L’Orchestre Français des Jeunes à Pleyel - Quel peps !
Les orchestres de jeunes ont été particulièrement à l’honneur la semaine dernière à Paris
puisque Pleyel a entendu à une journée d’intervalle l’Orchestre Français des Jeunes et
l’Orchestre du Conservatoire de Paris. Michel le Naour souligne dans son commentaire (1) le
magnifique enthousiasme de ce dernier. L’OFJ aura tout autant séduit sur ce point, mené par
Kwamé Ryan qui termine un mandat de deux ans à la tête de l’orchestre-école–Dennis Russel
Davies en reprend en effet les rênes l’an prochain.
Le beau Furioso pour grand orchestre de Rolf Liebermann ouvre la soirée avec une rage et
une intensité formidables ! L’engagement et la précision dont bénéficie celle belle pièce
donnent le ton : un formidable appétit de musique, un « peps » incroyable animent les
musiciens. Parfois la cible n’est pas parfaitement atteinte, comme dans la Rapsodie espagnole
de Ravel où Ryan et ses jeunes troupes ne trouvent pas la sensualité et le mystère qu’appelle
cette partition. Belle réussite en revanche dans la suite de L’Oiseau de feu de Stravinski dont
l’OFJ soigne le relief et éveille les timbres de convaincante façon (admirable Berceuse !).
Morceau de résistance de la soirée le Concerto pour violoncelle de Dvorak revient à l’un des
meilleurs solistes français qui se puisse trouver : Henri Demarquette. Son archet ardent, son
lyrisme aussi généreux que fermement maîtrisé répondent idéalement à l’accompagnement
très énergique de l’OFJ. Le soliste ne se laisse pas un seul instant déborder par la fougue de
ses partenaires et ce Dvorak tout feu tout flamme emporte à juste titre l’enthousiasme d’une
salle où l’on relève la présence de Frédéric Mitterrand au côté de Hugues Gall (Président de
l’OFJ).
Alain Cochard
Paris, Salle Pleyel, 16 décembre 2010

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