Patrick Faigenbaum Noir et blanc, 1973-2008

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Patrick Faigenbaum Noir et blanc, 1973-2008
Dossier enseignants
Patrick Faigenbaum
Noir et blanc, 1973-2008
Exposition du 23 octobre 2011 au 22 janvier 2012
Avenue Vinohradská, Prague, 1994
Présentation de l’exposition
Depuis près trente ans, Patrick Faigenbaum a construit
une œuvre très personnelle, à l’écart des modes, qui évite
l’alternative photographie / arts plastiques : intensément
photographique, par son rapport à l’enregistrement et
à la révélation qu’induit le tirage, elle s’inscrit en effet
simultanément dans l’histoire de l’art par son inscription
dans les genres picturaux, l’importance du modelé issu du
travail sur la lumière et un sens aigu de la composition.
L’exposition réunit une cinquantaine de tirages noir et
blanc, depuis les premières images des années 1970 jusqu’à
son travail récent sur un village de Sardaigne, en passant
par les célèbres portraits de familles de l’aristocratie
italienne au milieu des années 1980.
Quelques pistes pédagogiques
autour du travail
de Patrick Faigenbaum
Il s’agit ici de proposer en amont ou après une visite de
classe des pistes pédagogiques autour de quelques notions
qui « éclairent » le travail de Patrick Faigenbaum.
Comme toute œuvre plastique le contact direct avec
l’œuvre est indispensable, l’attention particulière que
porte Patrick Faigenbaum à la réalisation de ses tirages
photographiques rend cette étape obligatoire...
Aucun discours, aucune analyse de l’œuvre de Patrick
Faigenbaum ne doit remplacer la relation scopique, physique
des photographies...
Présentation de l’artiste
. La notion d’absorbement, théâtralité et anti-théâtralité
« Né à Paris en 1954, peintre de formation, Patrick
Faigenbaum situe d’emblée sa photographie hors la
tradition française du reportage. Il travaille d’abord « à
l’image », en retient peu. L’ « être humain » est son sujet
- sa mère, son frère, des portraits sur fond blanc à la
manière de Richard Avedon, des instantanés à la manière
de Robert Frank. Refusant de publier dans la presse, il a été
vendeur à la Fnac de 1977 à 1984. Hormis un travail sur
la statuaire, ses grandes séries sont liées à des villes et des
sites : Florence, Rome, Naples, Prague, Brême, Barcelone,
Saint Raphaël...
À Brême, puis à Barcelone, Faigenbaum multiplie les
portraits de personnes en train de se parler - le dialogue
est pour lui la forme première de résistance. Mais pour
Faigenbaum, les personnes surprises par l’objectif, dans la
rue, donnent l’impression d’avoir adhéré, participé même,
au portrait. (Michel Guerrin - Le Monde)
Portraitiste avant tout, c’est en voyageant que Patrick
Faigenbaum trouve ses sujets avec lesquels il se sent en
résonance. Ses tableaux urbains, au contenu documentaire,
sont le fruit d’une errance solitaire dans toutes les villes
qu’il a traversées.
À Brême, Patrick Faigenbaum a été, presque brutalement,
projeté dans l’urbain, comme on peut être saisi par
l’actualité. Il avait toujours vécu dans des villes historiques
à forte centralité : Paris, Prague, Florence, Rome, etc. Il ne
quittait pas ce périmètre, sauf pour de brèves visites dans
des propriétes familiales ou des résidences secondaires.
Mais l’urbain, dans sa diffusion et sa dispersion, déborde
et démultiplie la centralité. Il se trouve que Brême est
une ville constituée en Land autonome, qui commémore
avec fierté et entretient autant que possible une tradition
d’indépendance communale. Un hypercentre monumental,
institutionnel et touristique, se déploie autour de l’Hôtel
de Ville et de la cathédrale, sur un mode plutôt théâtral.
Patrick Faigenbaum a photographié le théâtre de la
rue, mais aussi sa diffusion et sa dilution dans des zones
périphériques, aux marges de la ville. »
Extrait du dossier de presse de l’exposition « Welcome
home. Architecture et utopie dans la collection du Frac
Haute-Normandie », 2006.
. Le tirage photographique, œuvre unique
. Le portrait de groupe / le portrait individuel / le portrait
de ville ... un autoportrait ?
En référence aux programmes suivants
Arts plastiques en 4° : les images et leurs relations au réel.
Cette entrée s’ouvre au dialogue entre l’image et son
référent « réel » qui est source d’expressions poétiques,
symboliques, métaphoriques, allégoriques ; elle met en
regard la matérialité et la virtualité.
Arts plastiques, enseignement de spécialité, série L : le
portrait photographique de 1960 à nos jours, continuité
et évolution.
En lettres en 3° : l’homme et la société, étude de l’image
comme engagement et comme représentation de soi.
En lettres en 1° : le roman et ses personnages ; visions
de l’homme et du monde.
Littérature et société 2° générale et technologique :
regards sur l’autre et sur l’ailleurs.
En histoire des arts, collège, thématique « Arts, espace,
temps » : l’œuvre d’art et la place du corps et de l’homme
dans le monde et la nature (petitesse / grandeur ;
harmonie / chaos ; ordres / désordres, etc.).
En histoire des arts, lycée, thématique « Arts, corps,
expressions », le corps, l’âme et la vie : expression
des émotions, des caractères et des états (humeurs,
tempéraments, passions, sentiments, postures, etc.).
Patrick Faigenbaum, Noir et blanc, 1973-2008 / Service éducatif du Point du Jour, centre d’art/éditeur
Propositions de travail :
.
Au moment de la prise de vue, le photographe,
contrairement au peintre, est physiquement présent
devant la « scène » qu’il doit photographier. Se posent
alors les questions suivantes : À quelle distance ? Avec quel
cadrage ? Les personnes présentes sont-elles conscientes
de la prise de vue ? Y-a-t-il connivence, complicité entre
le photographe et le photographié ? Cette question se
renouvelle, et est à reinterpréter, à la découverte par le
spectateur de la photographie.
.
À partir de l’analyse la photographie « Boston, 19741996 » s’interroger sur la place du photographe puis du
spectateur dans l’œuvre de Patrick Faigenbaum.
.
Dans l’exposition, comparer la place du photographe
puis du spectateur dans les portraits de famille Italiennes et
dans la « série » sur Lys-Chantilly.
.
Angel Matamoros, institut Barri-Besòs, Barcelone, 2002
Collection privée / Courtesy Galerie de France, Paris
Se poser les mêmes questions à la bibliothèque autour
des œuvres de Mike Disfarmer et Richard Billingham
(voir bibliographie sélective).
Citations :
« L’enregistrement est une fontaine pétrifiante. Patrick
Faigenbaum est un photographe de la plastique revue par
l’instantané », dit Jean-François Chevrier.
La notion d’absorbement ,
théâtralité et anti-théâtralité
Notion :
« Qu’est-ce que l’anti-théâtralité ? II y a, selon Fried,
théâtralité, lorsque gestes, actes ou comportements
impliquent, de façon avouée ou non, la présence d’un
spectateur.
À l’inverse, anti-théâtralité en peinture caractérise l’effort
fait par les peintres pour représenter des gestes des
actes ou des comportements sans spectateur (ou qui
ne tiennent pas compte de sa présence) : « II faut qu’il
[l’artiste] cherche un moyen de neutraliser, voire de nier
la présence du spectateur pour que puisse s’établir la
fiction qu’il n’y a, en face du tableau, personne ».
Le procédé le plus fréquent, dans la peinture de la
e
deuxième moitié du XVII siècle, pour établir cette
« fiction de l’inexistence du spectateur » est ce que Fried
appelle absorption, terme que la traduction française rend
par absorbement : beaucoup de tableaux représentent
des êtres « absorbés » (dans ou par une occupation, une
action, une pensée, un sentiment, une émotion, etc.) c’està-dire peu soucieux du fait qu’ils soient vus ou non. »
Texte de Marc Buffat en référence au livre de Michael
Fried, La Place du spectateur. Esthétique et origines de la
peinture moderne, N.R.F. Essais, Gallimard, Paris, 1990.
« Visiteur intrigué de ces demeures ancestrales, le
photographe en devient le maître de cérémonie. Intrus
dans un monde clos et secret, attentif au rapport des
hommes à l’espace, il place lui-même ses modèles, règle
jusqu’au moindre détail les postures et dispose les objets.
Dans ces images, l’architecture tient un rôle de premier
ordre. Elle apporte au photographe un cadre et permet, à
l’aide de cette lumière si particulière à l’Italie, de ménager
plages lumineuses ou zones d’ombres intenses qui révèlent
les personnages. »
Texte de Guillaume Le Gall, Sur Patrick Faigenbaum,
Encyclopaedia Universalis, 2012.
Boston, 1974-1996
Le tirage photographique,
œuvre unique
Notion :
Citations :
La perte de l’aura diagnostiquée par Walter Benjamin à
propos de la photographie et du cinéma interroge notre
approche de cette technique artistique.
« Je pense que la prise de vue est comme une partition
musicale et le tirage son interprétation. Au moment du
tirage, je procède à un travail de reconstitution pour qu’il
n’y ait pas de mouvements brusques. Il faut que tous les
éléments se rassemblent en une seule unité afin que, sans
heurts, dans toute l’image, l’œil puisse passer d’une valeur
à une autre. Je retrouve quelque chose de similaire dans
la peinture de Rembrandt car le clair-obscur n’est pas
brutal : avant l’ombre totale, il y a du gris très foncé.
Je pense depuis longtemps que cela est une histoire de
passage et d’ondes.
Comment l’œuvre de Patrick Faigenbaum revisite-t-elle
cette question ?
« Dans l’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité
technique, Walter Benjamin décrit les implications, qu’aurait
sur l’œuvre d’art l’apparition des moyens techniques de
reproduction (c’est-à-dire, essentiellement, la photographie
et le cinéma), en tant qu’ils comportent, par rapport aux
moyens traditionnels (gravure, lithographie), des propriétés
nouvelles susceptibles d’engendrer des transformations
radicales. Des propriétés sont principalement liées d’une
part, à la primauté de l’appareillage technique (avec la
photographie, « pour la première fois, en ce qui concerne
la reproduction des images, la main se trouve déchargée
des tâches artistiques essentielles, lesquelles dorénavant
furent réservées à l’œil fixé sur l’objectif » ) ; d’autre part,
à l’effet de massification, de multiplication des images ainsi
produit ( « En multipliant les exemplaires, elles
[les techniques de reproduction] substituent un
phénomène de masse à un événement qui ne s’est produit
qu’une fois »). »
Nathalie Heinich, L’aura de Walter Benjamin, In : Actes de la
recherche en sciences sociales. Vol. 49, septembre 1983,
pp. 107-109.
Walter Benjamin, L’œuvre d’art à l’époque de sa
reproductibilité technique, dernière version 1939, in
« Œuvres III », Paris, Gallimard, 2000.
Propositions de travail :
Parcourir l’exposition à la recherche d’une « aura » de la
photographie.
.
.
En quoi chaque tirage exposé serait-il unique ?
Analyser plastiquement particulièrement la série
de photographies de Sérignan, examiner, le format,
l’encadrement et les différents gris présents dans les tirages
de Patrick Faigenbaum, en quoi interrogent-ils le titre de
l’exposition « Noir et blanc » ?
Voulez-vous parler des vibrations sonores ?
Oui. Le blanc pur n’existe pas ; c’est un non-sens d’appeler
la photographie noir et blanc. Dans le blanc, il y a toujours
de la matière, c’est-à-dire du détail. L’onde est ce qui
part du blanc et va jusqu’au noir. Mon travail consiste à
repousser le noir ; plus j’étire l’onde et plus je repousse le
noir. Entre ces deux extrêmes je mets du gris, ce qui me
permet d’obtenir toute une richesse de valeurs. Il y a une
dominante de gris distincts dans mes photographies.
À ce propos, j’ai remarqué que la lumière de mes tirages
est celle des jours d’éclipse comme aujourd’hui.
Je me suis souvent considéré comme un photographe
e
du XVII siècle. Je vois dans la peinture de Rembrandt
par exemple des analogies avec le tirage d’une épreuve
photographique. Mais pour qu’une telle comparaison soit
viable, il faut distinguer la prise de vue du tirage qui sont
évidemment indissociables et pourtant très différents. Je
ne veux parler ici que de l’épreuve. Il y a une harmonie
dans l’œuvre picturale ; tous les éléments sont imbriqués,
tout est fait manuellement. Je crois que l’on peut appeler,
dans des cas exceptionnels, un tirage photographique une
œuvre sur papier ... Il y a une notion d’artisanat dans mon
travail. Je ne recherche pas une qualité technique mais une
technique particulière. Il existait chez les peintres classiques
un grand intérêt pour les techniques et le savoir-faire.
Avant, les peintres préparaient eux-mêmes leurs châssis,
leurs toiles, leurs couleurs et leurs glacis. Pour ma part, je
développe mes films, fais mes tirages, réalise de nombreux
essais ; j’utilise un papier précis en fonction du résultat
que je veux obtenir. Je nourris mon papier petit à petit et
chaque partie des images est retravaillée manuellement. »
Propos recueillis par Guillaume Le Gall, Bulletin de la SFP,
7e série-n°6, octobre 1999, p. 2 (extrait).
.
Retrouver dans la bibliothèque du centre d’art une
photographie imprimée de Patrick Faigenbaum, la
comparer avec l’image exposée.
Patrick Faigenbaum, Noir et blanc, 1973-2008 / Service éducatif du Point du Jour, centre d’art/éditeur
Le portrait de groupe / le portrait
individuel / le portrait de ville ...
un autoportrait ?
Notion :
« Comme en témoignent encore les images réalisées
récemment à Beauvais, Patrick Faigenbaum a toujours été
et reste avant tout portraitiste. Mais, grâce en partie au
renouveau de la commande photographique en France et
en Europe depuis une vingtaine d’années - associée aux
résidences d’artistes -, son intérêt initial, presque exclusif,
pour la figure humaine et les généalogies familiales, s’est
élargi au portrait de ville. Après une première expérience
à Prague sur les traces de Kafka en 1994, de longs séjours
à Brême en 1996-98 puis à Barcelone depuis 1999 lui ont
permis de retravailler ce genre photographique apparu
dans les années vingt... En tout cas, le portraitiste des
années quatre-vingt, le visiteur halluciné des demeures
ancestrales de I’Italie aristocratique, maître de cérémonies
impromptues, familier des spectres et des coins d’ombre
domestiques, est devenu un arpenteur tous terrains d’une
actualité urbaine ambiguë, solide (construite) et fuyante,
animée et contemplative...La tonalité mélancolique des
premiers portraits et scènes de genre, très composés,
persiste dans cette nouvelle iconographie urbaine, mais
contredite par les accidents, les éclats et la factualité
prosaïque de l’information. Le « visiteur » n’agit plus
en intrus, comme il a dû le faire souvent en Italie ; il est
aujourd’hui un invité informé, qui interprète les données et
les indications fournies par ses commanditaires, les illustre,
les déplace ou les esquive. »
Texte Jean-François Chevrier, D’après Beauvais, Éditions
Maison de la culture d’Amiens et du Service culturel de la
Ville de Beauvais (extrait).
Propositions de travail :
.
Comparer les « protocoles » de prise de vues (distance,
cadrage, angle, attitude des personnages, posture du
photographe) entre les portraits individualisés, les portraits
de famille et les portraits de ville ?
.
En 1977, Patrick Faigenbaum montre ses photos à
Bill Brandt, il lui dit : « Vous photographiez des gens qui
semblent liés à un cadre et vous les isolez. Montrez ce
cadre ». Comment se concrétise ce conseil dans l’œuvre
de Patrick Faigenbaum ?
.
« ... Le portrait photographique présuppose toujours
un pacte dont l’enjeu est la rencontre et la négociation
de deux désirs... », dit Jean-Marie Schaeffer. Expliquer
cette citation en vous appuyant sur une ou plusieurs
photographies exposées. (voir ci-dessous)
Citations :
Le portrait individuel, le portrait de groupe (à propos du
portrait de Karel Cerny) :
« J’ai de plus en plus peur de photographier une personne
car je suis confronté à l’angoisse de vider cette personne
de la charge qu’elle peut contenir. Je ne peux plus
appréhender le sujet à photographier que dans un rapport
spatial qui se doit d’être le plus juste possible. Quand
j’ai réalisé les portraits de l’aristocratie italienne, il y avait
un écart important entre ces personnes et moi-même.
Contrairement à ces individus qui étaient loin de moi,
Karel Cerny aurait pu faire partie de ma famille ; je suis allé
à Prague pour rencontrer des hommes comme lui. Mais,
on ne peut pas photographier tout le monde de cette
manière. Avez-vous remarqué comme la lumière émane de
lui ? Il a la lumière dans ses mains. L’homme est là, il ne fait
rien et me regarde ; il n’y a pas d’idées. Pourtant, c’est l’idée
de sa simple présence qui m’a fasciné. »
Propos recueillis par Guillaume Le Gall, Patrick Faigenbaum,
Bulletin de la SFP, 7e série-n°6, octobre 1999, p. 2 (extrait).
La pose des personnages :
« Il y a d’abord les poses des corps, qui évoquent une
danse, voire le geste de l’apôtre dans les tableaux d’église.
[...] La présence des « modèles » est stupéfiante, comme
ce gamin qui marche fier vers l’objectif, ou cette lycéenne
à sa table de travail. Faigenbaum n’utilise pas les gens pour
faire une image, mais se sert de l’image pour faire exister
les gens. »
Michel Guerrin, Faigenbaum contemple l’actualité, Le
Monde, 15-16 septembre 2002 (extrait).
Le portrait de ville :
« Avant ce travail [dit Patrick Faigenbaum], Barcelone
n’était pour moi qu’un nom de ville entouré d’une rumeur,
sur lequel j’avais greffé quelques « instantanés » d’une
brève visite (la Sagrada Familia, les Ramblas, le Raval). Joan
m’a guidé, j’ai photographié ce qu’il m’a indiqué. J’avais déjà
expérimenté cette méthode à Brême, avec Ebberhard
Kulenkempff. Mais finalement j’étais resté livré à moi-même
et j’avais repris une errance solitaire. À Barcelone au
contraire, il n’y avait pas d’échappatoire possible ! Joan avait
un plan de travail quotidien qui ne souffrait pas la moindre
distraction. Comme un scénario. J’étais dans la position du
chef opérateur à qui un scénariste-réalisateur a laissé une
marge d’interprétation. Cette marge me suffisait, l’intérêt
étant de tirer avantage des contraintes du scénario.
Au fond, j’ai toujours résisté au fragment, autant qu’à la
carte. Suivre un parcours fléché et un récit informé me
convient. Grâce au récit de Joan, et dans un environnement
qui conserve une densité urbaine, j’ai pu retrouver la voie
de la « Street Photography ». Les micro-événements de
la vie urbaine renvoient à une qualité atmosphérique,
musicale, surtout quand ils interviennent en contrepoint
d’images plus architectoniques et de « vues » qui installent
une distance. »
Jean-François Chevrier, Patrick Faigenbaum, Hazan, Paris,
2000 (extrait).
Bibliographie sélective
au centre d’art
Diane Arbus, un portrait troublant
de l’Amérique des années 1960
e
« Avec le portrait photographique, le XIX siècle ouvre
l’âge démocratique de la représentation de soi.
Le portrait peint avait été réservé à une caste
aristocratique, obsédée par le souci de la lignée, ou à une
élite bourgeoise, soucieuse de poser pour la postérité.
Le portrait photographique s’offre indistinctement à la
foule. Baudelaire le condamne et exècre alors cette «
société immonde [qui] se rua, comme un seul Narcisse,
pour contempler sa triviale image sur le métal » . Mais
désormais les ateliers de photographes ne désempliront
pas... Grâce à ce petit « monument » portatif, combien
de milliards de souvenirs d’inconnus, de proches ou de
célébrités ont donc été produits ? Placardés, affichés,
insérés dans combien de bureaux, de chambres, de
portefeuilles ? Voici le portrait photographique : objet
ordinaire, occupant mille places dans le décor quotidien
des existences, mais aussi pratique photographique
à la croisée de l’œuvre d’artiste et de l’habitude du
photographe amateur. »
Thierry Grillet, Bibliothèque Nationale de France.
Parcourir la bibliothèque du centre d’art à la recherche de
quelques courants du portrait photographiques qui font
écho au travail de Patrick Faigenbaum.
Diane Arbus
Éd. Nathan, 1990
Mise en scène des stéréotypes sociaux
Cindy Sherman
Éd. Flammarion
/Jeu de Paume, 2007
Bleus de travail
Charles Fréger
Éd. POC, 2003
Portraits
Rineke Dijkstra
Éd. Schirmer, 2004
Mike Disfarmer
Éd. Twin Palms
Publishers, 1996
L’ « objectivité » sociologique d’August Sander
Menschen des 20. Jahrhunderts
August Sander
Éd. Schirmer/Mosel, 1980
Le portrait témoignage
Alfred Stieglitz, son travail de portraitiste
entre « pictorialisme » et « straight photography »
Richard Billingham
Éd. Ikon Gallery, 2000
Ray’s a laugh
Richard Billingham
Éd. Scalo, 2000
Alfred Stieglitz
Éd. Phaidon, 2006
Patrick Faigenbaum, Noir et blanc, 1973-2008 / Service éducatif du Point du Jour, centre d’art/éditeur
Le portrait photographique : négociation de deux désirs ?
Famille
Les photographes et leurs familles
Éd. Phaidon, 2004
La ville revisitée
Une rétropective Atget
Bibliothèquenationale de
France / Hazan
La Rue de Paris
Thibaut Cuisset
Éd. Filigranes, 2005
D’autres pistes pédagogiques
Le rapport photographie/peinture
« Patrick Faigenbaum est « un photographe de la lenteur».
Minutieusement, tel un peintre, il prépare sa « palette »
photographique, sélectionne objectifs et focales, apprivoise
son sujet du coin de l’œil et compose patiemment
le cadre, attendant le moment précis où la scène prendra
sa forme définitive, révèlera sa vérité propre. Des
préliminaires amoureux qui confèrent à ses photographies
une dimension intemporelle, comme si les hommes et
les paysages se figeaient en « un rêve de pierre »
baudelairien ; devenaient sculpture, éclairés par la lumière
en oblique d’un Vermeer, sublimés par le clair-obscur subtil
des toiles de Rembrandt. »
Céline Pietre, site paris art.com
Patrick Faigenbaum un photographe documentaire ?
« Comme Eugène Atget, August Sander, Walkers Evans,
et plus récemment Jeff Wall, Patrick Faigenbaum
met son savoir-faire technique au service d’une certaine
vision de l’homme et de son environnement. Selon lui,
l’aspect esthétique de l’œuvre n’est pas un obstacle
pour s’emparer du réel et dresser un portrait de
ses contemporains, bien au contraire. « Plus l’image
est construite et élaborée, nous dit-il, plus le projet
documentaire est visible ». »
Céline Pietre, site paris art.com
« Contrairement à une idée reçue, le photographe n’est
jamais un sujet désincarné face à un objet maintenu à
distance. Ceci est particulièrement vrai pour le portrait,
puisqu’il repose dans sa possibilité même sur une
interaction entre le photographe et le portraituré. Il est
vrai que cette interaction n’est pas toujours égalitaire et il
arrive que le consentement du portraituré soit extorqué ;
e
il suffit de penser aux photos ethnographiques du XIX
siècle ou au portrait judiciaire. Mais lorsque c’est le cas,
l’image, loin de masquer les relations de pouvoir qui
ont permis sa naissance, les exhibe malgré elle, que ce
soit à travers le regard du portraituré (pour s’en rendre
compte, il suffit de comparer les portraits d’Indiens
réalisés vers 1885 par David F. Barry dans une perspective
manifestement « ethniciste », à ceux, plus tardifs et plus
respectueux de l’identité des portraiturés, réalisés par
Curtis), à travers sa posture corporelle, voire à travers
l’organisation formelle de l’image (qu’on pense aux
conventions formelles des portraits anthropométriques).
Ceci tient au fait que, dans la fabrique du portrait
photographique, on n’a jamais un seul sujet humain mais
toujours deux : il n’y a pas un regard unique mais deux
regards qui s’éprouvent réciproquement. Il en est ainsi
même lorsque le regard du portraituré s’absente : sauf
formalisme ou esthétisme, le corps du portraituré lui aussi
éprouve le regard du photographe, voire le dénonce. Il faut
donc compléter ce qui a été dit plus haut : s’il est vrai que
le portraituré ne peut atteindre sa propre identité qu’en
s’exposant à la médiation (toujours risquée) du regard
du photographe, celui-ci à son tour s’expose à travers la
manière dont il prend (ou ne prend pas) en charge cette
situation de médiation. Pour le dire autrement : le portrait
photographique présuppose toujours un pacte dont l’enjeu
est la rencontre et la négociation de deux désirs. Or il n’y a
aucune raison pour que le désir d’œuvre du photographe
et le désir d’image du portraituré coïncident : de ce fait, le
portrait rencontre toujours sa vérité dans la manière dont
il négocie la tension entre des regards qui se croisent et
qui s’éprouvent mutuellement.
Dans la mesure où le photographe, plus radicalement que
le peintre, doit toujours composer – et ce au sens littéral
du terme – avec le portraituré, le portrait photographique
ne saurait être qu’un genre difficile et risqué. Il repose en
effet sur un équilibre instable qui peut à tout moment
être rompu : soit le portraituré est escamoté par le
photographe qui cherche à imposer la souveraineté de sa
volonté de puissance par un geste purement formel ou
esthétisant ; soit le portraituré se sert du photographe
pour accéder à une image narcissique de lui-même, quitte
à se faire ainsi le faussaire de sa propre vie. »
Jean-Marie Schaeffer, extrait du catalogue de l’exposition
« Portraits, singulier pluriel », Éditions Mazan/Bibliothèque
nationale de France, 1997.
Rapprochements photographiques
August Sander
Sander : Hommes du XXe siècle (recueil de 431 portraits,
publication dirigée par son fils, Gunther, accompagnée
d’une étude détaillée de l’historien Ulrich Keller, 1980).
Ce projet fut conçu dès le début des années 1920 : il avait
pour objectif de réaliser par les moyens de la photographie
le portrait systématique de l’Allemagne de la république de
Weimar sur le mode d’une sorte d’inventaire sociologique
de tous les types humains correspondant aux divers
métiers et classes sociales du pays et de l’époque.
De ce projet, Alfred Döblin écrivait déjà en1929 :
« On a là une sorte d’histoire de la civilisation ou, mieux,
de sociologie des trente dernières années. Comment
faire de la sociologie sans écrire mais en montrant des
images, des photos de visages, voilà ce à quoi parvient
le regard de ce photographe. De même qu’il existe une
anatomie comparée qui seule permet d’établir la nature et
l’histoire des organes, de même ce photographe fait de la
photographie comparée et a su ainsi accéder à un point de
vue scientifique qui le place au-dessus des photographes
de détails. »
Extrait de l’article de Philippe Dubois, Encyclopaedia
Universalis, 2012.
Mike Disfarmer
« Mort en 1959, le photographe américain Mike
(Meyer) Disfarmer reste partiellement une énigme. Ce
fils de fermiers autodidacte, excentrique et solitaire a
photographié quarante années durant les habitants de
Heber Springs, petite commune rurale de l’Arkansas qu’il
n’a jamais quittée... Son art du portrait se fonde sur une
technique simple : un drap, noir ou blanc, un cadrage et
une focale qui ne varient pas, l’attente scrupuleuse de la
bonne lumière, aucun effet de mise en scène. Dans cette
économie de moyens, Disfarmer est parvenu à dresser le
panorama saisissant et comme intemporel de l’Amérique
profonde en s’élevant au rang des meilleurs portraitistes
du XXe siècle. »
Extrait de la présentation du Photopoche, consacré à Mike
Disfarmer.
Tina Barney
« La photographe new-yorkaise Tina Barney présente à
Londres, sous le titre « The Europeans », une cinquantaine
de portraits grands formats réalisés en Italie, en France,
ou encore en Allemagne. Parallèlement à ses recherches
sur ce qui constitue une famille, Tina Barney, jouant ici
avec la notion traditionnelle de portrait, porte un soin
particulier à la composition, aux détails, à la lumière ou
aux couleurs pour mieux saisir les aspects constitutifs de
chaque nationalité. «J’ai commencé à photographier en
1981 en Amérique. Pendant vingt ans j’ai photographié
ma famille et mes amis. Je m’intéressais aux traditions et
aux rituels, à la façon dont les familles restent soudées
et aussi au fait qu’une maison peut, à mon avis, faire en
sorte qu’une famille reste unie. Ce travail a été réuni dans
un livre intitulé « Theater of Manners », puis en 1996,
quand j’ai eu terminé ce projet, j’ai décidé d’aller en Italie.
J’étais pensionnaire à l’American Academy à Rome. J’avais
deux amis italiens qui m’aidaient à trouver des amis à
photographier et j’ai commencé un projet qui allait durer –
ce que j’ignorais alors – huit ans ». »
Extrait de la présentation de son exposition
« The Europeans », 2005.
Charles Fréger
« Avec ses portraits photographiques et uniformes,
Charles Fréger poursuit, depuis 1999, une sorte
d’inventaire informel des tenues consacrées par différents
groupes sociaux qu’ils soient sportifs, apprentis, étudiants,
militaires ou simplement pairs et amis... Cette dialectique
qui lie protocole et socialisation, apparat et individualité,
trouve avec Empire, après notamment Majorettes en 2002,
les lutteurs de sumo de Rikishi en 2003 et les jeunes
acteurs de l’0péra de Pékin en 2005, toute sa justification
tant l’accumulation ciblée des visages, des vêtements, des
poses et des décors, constitue au final autant d’inventaires
subjectifs et poétiques de notre humaine condition. »
Didier Mouchel, chef de projet de la Mission Photo du
Pôle Image Haute-Normandie.
Patrick Faigenbaum, Noir et blanc, 1973-2008 / Service éducatif du Point du Jour, centre d’art/éditeur
Biographie
Catalogues et livres personnels
. né en 1954 à Paris, vit et travaille à Paris
. 1986 Nobili Fiorentini A Casa. Fratelli Alinari - Patrick
. professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts Faigenbaum,
1885-1985, Textes de Jean-François Chevrier
de Paris depuis 2000
« Le Visiteur » et de Sergio Bertelli « Noblesse oblige »,
.1967 premières peintures
introduction de Daniel Arasse, Institut français de Florence
.1968 écoute Bob Dylan
. 1986 Extrait du texte « Le Visiteur » de Jean-François
.1973 premiers travaux photographiques
Chevrier, Institut français de Prague
.1984-1985 séjours à Florence (première étape du projet . 1987 Vies parallèles, Villa Médicis, Rome
sur les grandes familles italiennes) avec une bourse du
. 1988 Roman Portraits, Textes de Leonard Barkan « Roman
Ministère de la Culture à Paris
Family Portraits » et de Jean-François Chevrier
.1985-1987 pensionnaire à l’Académie de France à Rome « Patrick Faigenbaum », The Art Institute of Chicago
.1990-1991 séjour à Naples
. 1989 Tableaux romains, Propos recueillis par Jean de Loisy
.1994 - séjour à Prague
et Jean-François Taddei, Textes de Jean-François Chevrier
.1996-1998 séjour à Brême sur invitation du Neues
« L’Hypothèse généalogique », Musée d’art contemporain,
Museum Weserburg, premiers travaux en couleurs
FRAC des Pays de Loire, Clisson, La Garenne
.1998 séjour à Saint-Raphaël dans le cadre du programme Nîmes,
Lemot, DRAC Nantes
« Nouveaux Commanditaires » de la Fondation de France . 1989 Vies parallèles, Textes de Guy Tosatto, Musée
.1999 séjours à Barcelone et début d’une collaboration départemental
d’art contemporain, Rochechouart
avec l’historien Joan Roca
.
1991 Patrick Faigenbaum 1989-1991, Textes de Jean. seconde visite à Saint-Raphaël
François Chevrier « Distances », d’Elvira Chioso et
. premiers travaux à Paris en collaboration avec
Maria-Antonietta Visceglia « Contribution à une approche
Jean-François Chevrier
de la noblesse napolitaine », Musée d’art moderne de la
. voyage en Sardaigne
de Paris
. 2000 séjour à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) Ville
.
1993 Patrick Faigenbaum, Propos recueillis par Jean. 2001-2002 séjours à Barcelone
Chevrier, Museum of Art, Ein Harod, Israël
. 2008-2009 travail sur le village sarde de Santu Lussurgiu François
. 1995 Praha, Textes de Gilles Tiberghien « Entre-temps »,
Gandy Gallery, Prague
. 1998 Praha, Textes de Jean-François Chevrier « Message
from the interior... », Hors-texte de Heinz Liesbrock
« The Silence of Memory », Westfälischer Kunstverein,
Munster
1999 Fotografien. Florenz, Rom, Neapel, Bremen,
Avant-propos de Hanne Zech « Bremen, Florence, Naples,
Rome », Textes de Jean-François Chevrier « Tableaux
de famille et actualité urbaine » et de Thomas Deecke
« Comme étranger dans l’à-présent », Neues Museum
Weserburg
2000 Patrick Faigenbaum, Textes de Jean-François
Chevrier, Éditions Hazan
2002 D’après Beauvais, Textes de Jean-François Chevrier,
Éditions Maison de la culture d’Amiens et du Service
culturel
de la Ville de Beauvais
2007 Tulle, Textes de Jean-François Chevrier « Une ville,
un livre » et de Manée Teyssandier « Éducation populaire
et commande artistique », Éditions Le Point du Jour
2008 Santulussurgiu, Textes de Jean-François Chevrier,
Éditions Xavier Barral
2011 Paris proche et lointain 1972-2011, Textes de JeanFrançois Chevrier et Daniel Marchesseau, Éditions Paris
Musée
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Angela, 1995
Collection Marin Karmitz
Bibliographie
Ouvrages spécifiques :
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Sylvie Aubenas-Anne Biroleau, Portraits/Visages, 18532003, Éditions Bibliothèque Nationale de France/Gallimard,
2003
Jean-Christophe Bailly L’apostrophe muette, essai sur les
portraits du Fayoum, Éditions Hazan, 2005
Dominique Baqué, Visages, du masque grec à la greffe du
visage, Éditions Regard, 2007
William Ewing, Faire faces. Le nouveau portrait
photographique, Éditions Actes Sud, 2006
Michel Frizot, Serge July et ali , Identités. De Disdéri au
Photomaton, CNP Collection Photocopies, 1985
Hubert Haddad, Du visage et autres abîmes, Éditions
Zulma, 1999
Jean-Marc Huitorel, Michel Onfray et alii, Danse macabre,
Éditions ARDI / Le Triangle, 1993
Max Kozloff, Le jeu du visage - Le portrait photographique
depuis 1900, Éditions Phaidon, 2008
David Le Breton, Des visages. Essai d’anthropologie,
Collection « Suites Sciences Humaines », Éditions AnneMarie Métailié, 2003
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Ouvrages généraux :
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Dominique Baqué, Photographie plasticienne. L’extrême
contemporain, Éditions du Regard, 2004
Roland Barthes, La chambre claire, Collection Cahiers du
cinéma, Éditions Gallimard, 1980
Christian Bouqueret, Histoire de la photographie en
images, Éditions Marval, 2001
Ferrante Ferranti, Lire la photographie, Éditions BREAL,
2003
Anne-Marie Garat, Françoise Parfait, La petite fabrique de
l’image, Éditions Magnard, 2004
Christian Gattinoni, La photographie en France 1970-2005,
Éditions CultureFrance/La documentation française, 2006
Christian Gattinoni et Yannick Vigouroux, La photographie
contemporaine, Collection Tableaux Choisis, Éditions Scala,
2004
Brigitte Govignon, La petite encyclopédie de la
photographie, Éditions La Martinière, 2004
Thomas Lélu, Manuel de la photo ratée, Éditions Léo
Scheer, 2007
Louis Mesplé, L’aventure de la photo contemporaine de
1945 à nos jours, Éditions du Chêne Hachette Livre, 2006
Michel Poivert, La photographie contemporaine, Éditions
Flammarion/CNAP, 2002
André Rouillé, La photographie, Collection Folio, Essais,
Éditions Gallimard, 2005
François Soulages, Esthétique de la photographie. La perte
et le reste, Éditions Armand Colin, 2005
Yannick Vigouroux et Jean-Marie Baldner, Les pratiques
pauvres. Du sténopé au téléphone mobile, Éditions ISTHME/
CRDP Créteil
Dictionnaire de la photo, Collection In extenso, Éditions
Larousse, 2001
Qu’est ce que la photographie aujourd’hui ?, Beaux Arts
Éditions, 2007
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Famille Gaetani, Naples, 1991
Sitographie :
Sites généralistes
Les Rencontres Photographiques (Arles)
Cnap.fr
Mep-fr.org
Jeudepaume.org
Lebleuduciel.net
Centredelimage.com
Lacritique.org
Panoplie.org
Paris-art.com
Photographie.com
Purpose.fr
Visuelimage.com
Afriphoto.com >
Sites spécifiques
Bnf.fr
Bnf.fr / Expostition
Lemensuel.net
Arhv.lhivic.org
Lettres.ac-versailles.fr
Cnac-gp.fr
Des clics & des classes
Crdp-limousin.fr
Pedagogie.ac-nantes.fr (Espace Pédagogique - approches
de l’ombre)
Patrick Faigenbaum, Noir et blanc, 1973-2008 / Service éducatif du Point du Jour, centre d’art/éditeur
Un centre d’art, tourné vers
la photographie qui associe
expositions, édition, résidences et
formation.
Le Point du Jour, inauguré en novembre 2008, est le premier
centre d’art / éditeur en France tourné vers la photographie.
Le bâtiment a été conçu par Éric Lapierre, lauréat du Prix de
la première œuvre en 2003, décerné au meilleur jeune
architecte français.
Codirigé par Béatrice Didier, David Barriet et David
Benassayag, Le Point du Jour est issu de l’activité, durant une
dizaine d’années, de la maison d’édition du même nom et du
Centre régional de la photographie de Cherbourg-Octeville.
Quatre expositions sont proposées par an : l’une concerne la
région, deux présentent des artistes contemporains et la
dernière est consacrée à un photographe du passé.
Le Point du Jour publie parallèlement trois ouvrages, liés aux
expositions ou essais concernant la photographie.
Régulièrement, des artistes sont invités à réaliser un travail
photographique dans la région, suivi le plus souvent d’une
exposition et d’un livre.
Enfin, Le Point du Jour organise avec le soutien de la
Fondation Neuflize Vie, le Prix Roland Barthes. Ce prix
récompense des travaux de jeunes universitaires sur la
photographie.
La bibliothèque réunit près de deux mille ouvrages
concernant la photographie. Elle accueille aussi régulièrement
des conférences et des rencontres.
Des visites et des formations sont organisées, notamment à
destination des enseignants, tout au long de l’année.
Adresse et informations
Le Point du Jour
Centre d’art/éditeur
107, avenue de Paris
50100 Cherbourg-Octeville
Tél. 02 33 22 99 23
www.lepointdujour.eu
[email protected]
Service éducatif
Denis Tessier
t. 02 33 22 99 23
f. 02 33 22 96 66
[email protected]
Permanence le vendredi
de 8h à 12h
et sur rendez-vous
Horaires d’ouverture
Du mercredi au vendredi
de 14h à 18h
Samedi et dimanche
de 11h à 19h
et sur rendez-vous
Entrée libre

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