Patrick Faigenbaum Noir et blanc, 1973-2008
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Patrick Faigenbaum Noir et blanc, 1973-2008
Dossier enseignants Patrick Faigenbaum Noir et blanc, 1973-2008 Exposition du 23 octobre 2011 au 22 janvier 2012 Avenue Vinohradská, Prague, 1994 Présentation de l’exposition Depuis près trente ans, Patrick Faigenbaum a construit une œuvre très personnelle, à l’écart des modes, qui évite l’alternative photographie / arts plastiques : intensément photographique, par son rapport à l’enregistrement et à la révélation qu’induit le tirage, elle s’inscrit en effet simultanément dans l’histoire de l’art par son inscription dans les genres picturaux, l’importance du modelé issu du travail sur la lumière et un sens aigu de la composition. L’exposition réunit une cinquantaine de tirages noir et blanc, depuis les premières images des années 1970 jusqu’à son travail récent sur un village de Sardaigne, en passant par les célèbres portraits de familles de l’aristocratie italienne au milieu des années 1980. Quelques pistes pédagogiques autour du travail de Patrick Faigenbaum Il s’agit ici de proposer en amont ou après une visite de classe des pistes pédagogiques autour de quelques notions qui « éclairent » le travail de Patrick Faigenbaum. Comme toute œuvre plastique le contact direct avec l’œuvre est indispensable, l’attention particulière que porte Patrick Faigenbaum à la réalisation de ses tirages photographiques rend cette étape obligatoire... Aucun discours, aucune analyse de l’œuvre de Patrick Faigenbaum ne doit remplacer la relation scopique, physique des photographies... Présentation de l’artiste . La notion d’absorbement, théâtralité et anti-théâtralité « Né à Paris en 1954, peintre de formation, Patrick Faigenbaum situe d’emblée sa photographie hors la tradition française du reportage. Il travaille d’abord « à l’image », en retient peu. L’ « être humain » est son sujet - sa mère, son frère, des portraits sur fond blanc à la manière de Richard Avedon, des instantanés à la manière de Robert Frank. Refusant de publier dans la presse, il a été vendeur à la Fnac de 1977 à 1984. Hormis un travail sur la statuaire, ses grandes séries sont liées à des villes et des sites : Florence, Rome, Naples, Prague, Brême, Barcelone, Saint Raphaël... À Brême, puis à Barcelone, Faigenbaum multiplie les portraits de personnes en train de se parler - le dialogue est pour lui la forme première de résistance. Mais pour Faigenbaum, les personnes surprises par l’objectif, dans la rue, donnent l’impression d’avoir adhéré, participé même, au portrait. (Michel Guerrin - Le Monde) Portraitiste avant tout, c’est en voyageant que Patrick Faigenbaum trouve ses sujets avec lesquels il se sent en résonance. Ses tableaux urbains, au contenu documentaire, sont le fruit d’une errance solitaire dans toutes les villes qu’il a traversées. À Brême, Patrick Faigenbaum a été, presque brutalement, projeté dans l’urbain, comme on peut être saisi par l’actualité. Il avait toujours vécu dans des villes historiques à forte centralité : Paris, Prague, Florence, Rome, etc. Il ne quittait pas ce périmètre, sauf pour de brèves visites dans des propriétes familiales ou des résidences secondaires. Mais l’urbain, dans sa diffusion et sa dispersion, déborde et démultiplie la centralité. Il se trouve que Brême est une ville constituée en Land autonome, qui commémore avec fierté et entretient autant que possible une tradition d’indépendance communale. Un hypercentre monumental, institutionnel et touristique, se déploie autour de l’Hôtel de Ville et de la cathédrale, sur un mode plutôt théâtral. Patrick Faigenbaum a photographié le théâtre de la rue, mais aussi sa diffusion et sa dilution dans des zones périphériques, aux marges de la ville. » Extrait du dossier de presse de l’exposition « Welcome home. Architecture et utopie dans la collection du Frac Haute-Normandie », 2006. . Le tirage photographique, œuvre unique . Le portrait de groupe / le portrait individuel / le portrait de ville ... un autoportrait ? En référence aux programmes suivants Arts plastiques en 4° : les images et leurs relations au réel. Cette entrée s’ouvre au dialogue entre l’image et son référent « réel » qui est source d’expressions poétiques, symboliques, métaphoriques, allégoriques ; elle met en regard la matérialité et la virtualité. Arts plastiques, enseignement de spécialité, série L : le portrait photographique de 1960 à nos jours, continuité et évolution. En lettres en 3° : l’homme et la société, étude de l’image comme engagement et comme représentation de soi. En lettres en 1° : le roman et ses personnages ; visions de l’homme et du monde. Littérature et société 2° générale et technologique : regards sur l’autre et sur l’ailleurs. En histoire des arts, collège, thématique « Arts, espace, temps » : l’œuvre d’art et la place du corps et de l’homme dans le monde et la nature (petitesse / grandeur ; harmonie / chaos ; ordres / désordres, etc.). En histoire des arts, lycée, thématique « Arts, corps, expressions », le corps, l’âme et la vie : expression des émotions, des caractères et des états (humeurs, tempéraments, passions, sentiments, postures, etc.). Patrick Faigenbaum, Noir et blanc, 1973-2008 / Service éducatif du Point du Jour, centre d’art/éditeur Propositions de travail : . Au moment de la prise de vue, le photographe, contrairement au peintre, est physiquement présent devant la « scène » qu’il doit photographier. Se posent alors les questions suivantes : À quelle distance ? Avec quel cadrage ? Les personnes présentes sont-elles conscientes de la prise de vue ? Y-a-t-il connivence, complicité entre le photographe et le photographié ? Cette question se renouvelle, et est à reinterpréter, à la découverte par le spectateur de la photographie. . À partir de l’analyse la photographie « Boston, 19741996 » s’interroger sur la place du photographe puis du spectateur dans l’œuvre de Patrick Faigenbaum. . Dans l’exposition, comparer la place du photographe puis du spectateur dans les portraits de famille Italiennes et dans la « série » sur Lys-Chantilly. . Angel Matamoros, institut Barri-Besòs, Barcelone, 2002 Collection privée / Courtesy Galerie de France, Paris Se poser les mêmes questions à la bibliothèque autour des œuvres de Mike Disfarmer et Richard Billingham (voir bibliographie sélective). Citations : « L’enregistrement est une fontaine pétrifiante. Patrick Faigenbaum est un photographe de la plastique revue par l’instantané », dit Jean-François Chevrier. La notion d’absorbement , théâtralité et anti-théâtralité Notion : « Qu’est-ce que l’anti-théâtralité ? II y a, selon Fried, théâtralité, lorsque gestes, actes ou comportements impliquent, de façon avouée ou non, la présence d’un spectateur. À l’inverse, anti-théâtralité en peinture caractérise l’effort fait par les peintres pour représenter des gestes des actes ou des comportements sans spectateur (ou qui ne tiennent pas compte de sa présence) : « II faut qu’il [l’artiste] cherche un moyen de neutraliser, voire de nier la présence du spectateur pour que puisse s’établir la fiction qu’il n’y a, en face du tableau, personne ». Le procédé le plus fréquent, dans la peinture de la e deuxième moitié du XVII siècle, pour établir cette « fiction de l’inexistence du spectateur » est ce que Fried appelle absorption, terme que la traduction française rend par absorbement : beaucoup de tableaux représentent des êtres « absorbés » (dans ou par une occupation, une action, une pensée, un sentiment, une émotion, etc.) c’està-dire peu soucieux du fait qu’ils soient vus ou non. » Texte de Marc Buffat en référence au livre de Michael Fried, La Place du spectateur. Esthétique et origines de la peinture moderne, N.R.F. Essais, Gallimard, Paris, 1990. « Visiteur intrigué de ces demeures ancestrales, le photographe en devient le maître de cérémonie. Intrus dans un monde clos et secret, attentif au rapport des hommes à l’espace, il place lui-même ses modèles, règle jusqu’au moindre détail les postures et dispose les objets. Dans ces images, l’architecture tient un rôle de premier ordre. Elle apporte au photographe un cadre et permet, à l’aide de cette lumière si particulière à l’Italie, de ménager plages lumineuses ou zones d’ombres intenses qui révèlent les personnages. » Texte de Guillaume Le Gall, Sur Patrick Faigenbaum, Encyclopaedia Universalis, 2012. Boston, 1974-1996 Le tirage photographique, œuvre unique Notion : Citations : La perte de l’aura diagnostiquée par Walter Benjamin à propos de la photographie et du cinéma interroge notre approche de cette technique artistique. « Je pense que la prise de vue est comme une partition musicale et le tirage son interprétation. Au moment du tirage, je procède à un travail de reconstitution pour qu’il n’y ait pas de mouvements brusques. Il faut que tous les éléments se rassemblent en une seule unité afin que, sans heurts, dans toute l’image, l’œil puisse passer d’une valeur à une autre. Je retrouve quelque chose de similaire dans la peinture de Rembrandt car le clair-obscur n’est pas brutal : avant l’ombre totale, il y a du gris très foncé. Je pense depuis longtemps que cela est une histoire de passage et d’ondes. Comment l’œuvre de Patrick Faigenbaum revisite-t-elle cette question ? « Dans l’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique, Walter Benjamin décrit les implications, qu’aurait sur l’œuvre d’art l’apparition des moyens techniques de reproduction (c’est-à-dire, essentiellement, la photographie et le cinéma), en tant qu’ils comportent, par rapport aux moyens traditionnels (gravure, lithographie), des propriétés nouvelles susceptibles d’engendrer des transformations radicales. Des propriétés sont principalement liées d’une part, à la primauté de l’appareillage technique (avec la photographie, « pour la première fois, en ce qui concerne la reproduction des images, la main se trouve déchargée des tâches artistiques essentielles, lesquelles dorénavant furent réservées à l’œil fixé sur l’objectif » ) ; d’autre part, à l’effet de massification, de multiplication des images ainsi produit ( « En multipliant les exemplaires, elles [les techniques de reproduction] substituent un phénomène de masse à un événement qui ne s’est produit qu’une fois »). » Nathalie Heinich, L’aura de Walter Benjamin, In : Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 49, septembre 1983, pp. 107-109. Walter Benjamin, L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, dernière version 1939, in « Œuvres III », Paris, Gallimard, 2000. Propositions de travail : Parcourir l’exposition à la recherche d’une « aura » de la photographie. . . En quoi chaque tirage exposé serait-il unique ? Analyser plastiquement particulièrement la série de photographies de Sérignan, examiner, le format, l’encadrement et les différents gris présents dans les tirages de Patrick Faigenbaum, en quoi interrogent-ils le titre de l’exposition « Noir et blanc » ? Voulez-vous parler des vibrations sonores ? Oui. Le blanc pur n’existe pas ; c’est un non-sens d’appeler la photographie noir et blanc. Dans le blanc, il y a toujours de la matière, c’est-à-dire du détail. L’onde est ce qui part du blanc et va jusqu’au noir. Mon travail consiste à repousser le noir ; plus j’étire l’onde et plus je repousse le noir. Entre ces deux extrêmes je mets du gris, ce qui me permet d’obtenir toute une richesse de valeurs. Il y a une dominante de gris distincts dans mes photographies. À ce propos, j’ai remarqué que la lumière de mes tirages est celle des jours d’éclipse comme aujourd’hui. Je me suis souvent considéré comme un photographe e du XVII siècle. Je vois dans la peinture de Rembrandt par exemple des analogies avec le tirage d’une épreuve photographique. Mais pour qu’une telle comparaison soit viable, il faut distinguer la prise de vue du tirage qui sont évidemment indissociables et pourtant très différents. Je ne veux parler ici que de l’épreuve. Il y a une harmonie dans l’œuvre picturale ; tous les éléments sont imbriqués, tout est fait manuellement. Je crois que l’on peut appeler, dans des cas exceptionnels, un tirage photographique une œuvre sur papier ... Il y a une notion d’artisanat dans mon travail. Je ne recherche pas une qualité technique mais une technique particulière. Il existait chez les peintres classiques un grand intérêt pour les techniques et le savoir-faire. Avant, les peintres préparaient eux-mêmes leurs châssis, leurs toiles, leurs couleurs et leurs glacis. Pour ma part, je développe mes films, fais mes tirages, réalise de nombreux essais ; j’utilise un papier précis en fonction du résultat que je veux obtenir. Je nourris mon papier petit à petit et chaque partie des images est retravaillée manuellement. » Propos recueillis par Guillaume Le Gall, Bulletin de la SFP, 7e série-n°6, octobre 1999, p. 2 (extrait). . Retrouver dans la bibliothèque du centre d’art une photographie imprimée de Patrick Faigenbaum, la comparer avec l’image exposée. Patrick Faigenbaum, Noir et blanc, 1973-2008 / Service éducatif du Point du Jour, centre d’art/éditeur Le portrait de groupe / le portrait individuel / le portrait de ville ... un autoportrait ? Notion : « Comme en témoignent encore les images réalisées récemment à Beauvais, Patrick Faigenbaum a toujours été et reste avant tout portraitiste. Mais, grâce en partie au renouveau de la commande photographique en France et en Europe depuis une vingtaine d’années - associée aux résidences d’artistes -, son intérêt initial, presque exclusif, pour la figure humaine et les généalogies familiales, s’est élargi au portrait de ville. Après une première expérience à Prague sur les traces de Kafka en 1994, de longs séjours à Brême en 1996-98 puis à Barcelone depuis 1999 lui ont permis de retravailler ce genre photographique apparu dans les années vingt... En tout cas, le portraitiste des années quatre-vingt, le visiteur halluciné des demeures ancestrales de I’Italie aristocratique, maître de cérémonies impromptues, familier des spectres et des coins d’ombre domestiques, est devenu un arpenteur tous terrains d’une actualité urbaine ambiguë, solide (construite) et fuyante, animée et contemplative...La tonalité mélancolique des premiers portraits et scènes de genre, très composés, persiste dans cette nouvelle iconographie urbaine, mais contredite par les accidents, les éclats et la factualité prosaïque de l’information. Le « visiteur » n’agit plus en intrus, comme il a dû le faire souvent en Italie ; il est aujourd’hui un invité informé, qui interprète les données et les indications fournies par ses commanditaires, les illustre, les déplace ou les esquive. » Texte Jean-François Chevrier, D’après Beauvais, Éditions Maison de la culture d’Amiens et du Service culturel de la Ville de Beauvais (extrait). Propositions de travail : . Comparer les « protocoles » de prise de vues (distance, cadrage, angle, attitude des personnages, posture du photographe) entre les portraits individualisés, les portraits de famille et les portraits de ville ? . En 1977, Patrick Faigenbaum montre ses photos à Bill Brandt, il lui dit : « Vous photographiez des gens qui semblent liés à un cadre et vous les isolez. Montrez ce cadre ». Comment se concrétise ce conseil dans l’œuvre de Patrick Faigenbaum ? . « ... Le portrait photographique présuppose toujours un pacte dont l’enjeu est la rencontre et la négociation de deux désirs... », dit Jean-Marie Schaeffer. Expliquer cette citation en vous appuyant sur une ou plusieurs photographies exposées. (voir ci-dessous) Citations : Le portrait individuel, le portrait de groupe (à propos du portrait de Karel Cerny) : « J’ai de plus en plus peur de photographier une personne car je suis confronté à l’angoisse de vider cette personne de la charge qu’elle peut contenir. Je ne peux plus appréhender le sujet à photographier que dans un rapport spatial qui se doit d’être le plus juste possible. Quand j’ai réalisé les portraits de l’aristocratie italienne, il y avait un écart important entre ces personnes et moi-même. Contrairement à ces individus qui étaient loin de moi, Karel Cerny aurait pu faire partie de ma famille ; je suis allé à Prague pour rencontrer des hommes comme lui. Mais, on ne peut pas photographier tout le monde de cette manière. Avez-vous remarqué comme la lumière émane de lui ? Il a la lumière dans ses mains. L’homme est là, il ne fait rien et me regarde ; il n’y a pas d’idées. Pourtant, c’est l’idée de sa simple présence qui m’a fasciné. » Propos recueillis par Guillaume Le Gall, Patrick Faigenbaum, Bulletin de la SFP, 7e série-n°6, octobre 1999, p. 2 (extrait). La pose des personnages : « Il y a d’abord les poses des corps, qui évoquent une danse, voire le geste de l’apôtre dans les tableaux d’église. [...] La présence des « modèles » est stupéfiante, comme ce gamin qui marche fier vers l’objectif, ou cette lycéenne à sa table de travail. Faigenbaum n’utilise pas les gens pour faire une image, mais se sert de l’image pour faire exister les gens. » Michel Guerrin, Faigenbaum contemple l’actualité, Le Monde, 15-16 septembre 2002 (extrait). Le portrait de ville : « Avant ce travail [dit Patrick Faigenbaum], Barcelone n’était pour moi qu’un nom de ville entouré d’une rumeur, sur lequel j’avais greffé quelques « instantanés » d’une brève visite (la Sagrada Familia, les Ramblas, le Raval). Joan m’a guidé, j’ai photographié ce qu’il m’a indiqué. J’avais déjà expérimenté cette méthode à Brême, avec Ebberhard Kulenkempff. Mais finalement j’étais resté livré à moi-même et j’avais repris une errance solitaire. À Barcelone au contraire, il n’y avait pas d’échappatoire possible ! Joan avait un plan de travail quotidien qui ne souffrait pas la moindre distraction. Comme un scénario. J’étais dans la position du chef opérateur à qui un scénariste-réalisateur a laissé une marge d’interprétation. Cette marge me suffisait, l’intérêt étant de tirer avantage des contraintes du scénario. Au fond, j’ai toujours résisté au fragment, autant qu’à la carte. Suivre un parcours fléché et un récit informé me convient. Grâce au récit de Joan, et dans un environnement qui conserve une densité urbaine, j’ai pu retrouver la voie de la « Street Photography ». Les micro-événements de la vie urbaine renvoient à une qualité atmosphérique, musicale, surtout quand ils interviennent en contrepoint d’images plus architectoniques et de « vues » qui installent une distance. » Jean-François Chevrier, Patrick Faigenbaum, Hazan, Paris, 2000 (extrait). Bibliographie sélective au centre d’art Diane Arbus, un portrait troublant de l’Amérique des années 1960 e « Avec le portrait photographique, le XIX siècle ouvre l’âge démocratique de la représentation de soi. Le portrait peint avait été réservé à une caste aristocratique, obsédée par le souci de la lignée, ou à une élite bourgeoise, soucieuse de poser pour la postérité. Le portrait photographique s’offre indistinctement à la foule. Baudelaire le condamne et exècre alors cette « société immonde [qui] se rua, comme un seul Narcisse, pour contempler sa triviale image sur le métal » . Mais désormais les ateliers de photographes ne désempliront pas... Grâce à ce petit « monument » portatif, combien de milliards de souvenirs d’inconnus, de proches ou de célébrités ont donc été produits ? Placardés, affichés, insérés dans combien de bureaux, de chambres, de portefeuilles ? Voici le portrait photographique : objet ordinaire, occupant mille places dans le décor quotidien des existences, mais aussi pratique photographique à la croisée de l’œuvre d’artiste et de l’habitude du photographe amateur. » Thierry Grillet, Bibliothèque Nationale de France. Parcourir la bibliothèque du centre d’art à la recherche de quelques courants du portrait photographiques qui font écho au travail de Patrick Faigenbaum. Diane Arbus Éd. Nathan, 1990 Mise en scène des stéréotypes sociaux Cindy Sherman Éd. Flammarion /Jeu de Paume, 2007 Bleus de travail Charles Fréger Éd. POC, 2003 Portraits Rineke Dijkstra Éd. Schirmer, 2004 Mike Disfarmer Éd. Twin Palms Publishers, 1996 L’ « objectivité » sociologique d’August Sander Menschen des 20. Jahrhunderts August Sander Éd. Schirmer/Mosel, 1980 Le portrait témoignage Alfred Stieglitz, son travail de portraitiste entre « pictorialisme » et « straight photography » Richard Billingham Éd. Ikon Gallery, 2000 Ray’s a laugh Richard Billingham Éd. Scalo, 2000 Alfred Stieglitz Éd. Phaidon, 2006 Patrick Faigenbaum, Noir et blanc, 1973-2008 / Service éducatif du Point du Jour, centre d’art/éditeur Le portrait photographique : négociation de deux désirs ? Famille Les photographes et leurs familles Éd. Phaidon, 2004 La ville revisitée Une rétropective Atget Bibliothèquenationale de France / Hazan La Rue de Paris Thibaut Cuisset Éd. Filigranes, 2005 D’autres pistes pédagogiques Le rapport photographie/peinture « Patrick Faigenbaum est « un photographe de la lenteur». Minutieusement, tel un peintre, il prépare sa « palette » photographique, sélectionne objectifs et focales, apprivoise son sujet du coin de l’œil et compose patiemment le cadre, attendant le moment précis où la scène prendra sa forme définitive, révèlera sa vérité propre. Des préliminaires amoureux qui confèrent à ses photographies une dimension intemporelle, comme si les hommes et les paysages se figeaient en « un rêve de pierre » baudelairien ; devenaient sculpture, éclairés par la lumière en oblique d’un Vermeer, sublimés par le clair-obscur subtil des toiles de Rembrandt. » Céline Pietre, site paris art.com Patrick Faigenbaum un photographe documentaire ? « Comme Eugène Atget, August Sander, Walkers Evans, et plus récemment Jeff Wall, Patrick Faigenbaum met son savoir-faire technique au service d’une certaine vision de l’homme et de son environnement. Selon lui, l’aspect esthétique de l’œuvre n’est pas un obstacle pour s’emparer du réel et dresser un portrait de ses contemporains, bien au contraire. « Plus l’image est construite et élaborée, nous dit-il, plus le projet documentaire est visible ». » Céline Pietre, site paris art.com « Contrairement à une idée reçue, le photographe n’est jamais un sujet désincarné face à un objet maintenu à distance. Ceci est particulièrement vrai pour le portrait, puisqu’il repose dans sa possibilité même sur une interaction entre le photographe et le portraituré. Il est vrai que cette interaction n’est pas toujours égalitaire et il arrive que le consentement du portraituré soit extorqué ; e il suffit de penser aux photos ethnographiques du XIX siècle ou au portrait judiciaire. Mais lorsque c’est le cas, l’image, loin de masquer les relations de pouvoir qui ont permis sa naissance, les exhibe malgré elle, que ce soit à travers le regard du portraituré (pour s’en rendre compte, il suffit de comparer les portraits d’Indiens réalisés vers 1885 par David F. Barry dans une perspective manifestement « ethniciste », à ceux, plus tardifs et plus respectueux de l’identité des portraiturés, réalisés par Curtis), à travers sa posture corporelle, voire à travers l’organisation formelle de l’image (qu’on pense aux conventions formelles des portraits anthropométriques). Ceci tient au fait que, dans la fabrique du portrait photographique, on n’a jamais un seul sujet humain mais toujours deux : il n’y a pas un regard unique mais deux regards qui s’éprouvent réciproquement. Il en est ainsi même lorsque le regard du portraituré s’absente : sauf formalisme ou esthétisme, le corps du portraituré lui aussi éprouve le regard du photographe, voire le dénonce. Il faut donc compléter ce qui a été dit plus haut : s’il est vrai que le portraituré ne peut atteindre sa propre identité qu’en s’exposant à la médiation (toujours risquée) du regard du photographe, celui-ci à son tour s’expose à travers la manière dont il prend (ou ne prend pas) en charge cette situation de médiation. Pour le dire autrement : le portrait photographique présuppose toujours un pacte dont l’enjeu est la rencontre et la négociation de deux désirs. Or il n’y a aucune raison pour que le désir d’œuvre du photographe et le désir d’image du portraituré coïncident : de ce fait, le portrait rencontre toujours sa vérité dans la manière dont il négocie la tension entre des regards qui se croisent et qui s’éprouvent mutuellement. Dans la mesure où le photographe, plus radicalement que le peintre, doit toujours composer – et ce au sens littéral du terme – avec le portraituré, le portrait photographique ne saurait être qu’un genre difficile et risqué. Il repose en effet sur un équilibre instable qui peut à tout moment être rompu : soit le portraituré est escamoté par le photographe qui cherche à imposer la souveraineté de sa volonté de puissance par un geste purement formel ou esthétisant ; soit le portraituré se sert du photographe pour accéder à une image narcissique de lui-même, quitte à se faire ainsi le faussaire de sa propre vie. » Jean-Marie Schaeffer, extrait du catalogue de l’exposition « Portraits, singulier pluriel », Éditions Mazan/Bibliothèque nationale de France, 1997. Rapprochements photographiques August Sander Sander : Hommes du XXe siècle (recueil de 431 portraits, publication dirigée par son fils, Gunther, accompagnée d’une étude détaillée de l’historien Ulrich Keller, 1980). Ce projet fut conçu dès le début des années 1920 : il avait pour objectif de réaliser par les moyens de la photographie le portrait systématique de l’Allemagne de la république de Weimar sur le mode d’une sorte d’inventaire sociologique de tous les types humains correspondant aux divers métiers et classes sociales du pays et de l’époque. De ce projet, Alfred Döblin écrivait déjà en1929 : « On a là une sorte d’histoire de la civilisation ou, mieux, de sociologie des trente dernières années. Comment faire de la sociologie sans écrire mais en montrant des images, des photos de visages, voilà ce à quoi parvient le regard de ce photographe. De même qu’il existe une anatomie comparée qui seule permet d’établir la nature et l’histoire des organes, de même ce photographe fait de la photographie comparée et a su ainsi accéder à un point de vue scientifique qui le place au-dessus des photographes de détails. » Extrait de l’article de Philippe Dubois, Encyclopaedia Universalis, 2012. Mike Disfarmer « Mort en 1959, le photographe américain Mike (Meyer) Disfarmer reste partiellement une énigme. Ce fils de fermiers autodidacte, excentrique et solitaire a photographié quarante années durant les habitants de Heber Springs, petite commune rurale de l’Arkansas qu’il n’a jamais quittée... Son art du portrait se fonde sur une technique simple : un drap, noir ou blanc, un cadrage et une focale qui ne varient pas, l’attente scrupuleuse de la bonne lumière, aucun effet de mise en scène. Dans cette économie de moyens, Disfarmer est parvenu à dresser le panorama saisissant et comme intemporel de l’Amérique profonde en s’élevant au rang des meilleurs portraitistes du XXe siècle. » Extrait de la présentation du Photopoche, consacré à Mike Disfarmer. Tina Barney « La photographe new-yorkaise Tina Barney présente à Londres, sous le titre « The Europeans », une cinquantaine de portraits grands formats réalisés en Italie, en France, ou encore en Allemagne. Parallèlement à ses recherches sur ce qui constitue une famille, Tina Barney, jouant ici avec la notion traditionnelle de portrait, porte un soin particulier à la composition, aux détails, à la lumière ou aux couleurs pour mieux saisir les aspects constitutifs de chaque nationalité. «J’ai commencé à photographier en 1981 en Amérique. Pendant vingt ans j’ai photographié ma famille et mes amis. Je m’intéressais aux traditions et aux rituels, à la façon dont les familles restent soudées et aussi au fait qu’une maison peut, à mon avis, faire en sorte qu’une famille reste unie. Ce travail a été réuni dans un livre intitulé « Theater of Manners », puis en 1996, quand j’ai eu terminé ce projet, j’ai décidé d’aller en Italie. J’étais pensionnaire à l’American Academy à Rome. J’avais deux amis italiens qui m’aidaient à trouver des amis à photographier et j’ai commencé un projet qui allait durer – ce que j’ignorais alors – huit ans ». » Extrait de la présentation de son exposition « The Europeans », 2005. Charles Fréger « Avec ses portraits photographiques et uniformes, Charles Fréger poursuit, depuis 1999, une sorte d’inventaire informel des tenues consacrées par différents groupes sociaux qu’ils soient sportifs, apprentis, étudiants, militaires ou simplement pairs et amis... Cette dialectique qui lie protocole et socialisation, apparat et individualité, trouve avec Empire, après notamment Majorettes en 2002, les lutteurs de sumo de Rikishi en 2003 et les jeunes acteurs de l’0péra de Pékin en 2005, toute sa justification tant l’accumulation ciblée des visages, des vêtements, des poses et des décors, constitue au final autant d’inventaires subjectifs et poétiques de notre humaine condition. » Didier Mouchel, chef de projet de la Mission Photo du Pôle Image Haute-Normandie. Patrick Faigenbaum, Noir et blanc, 1973-2008 / Service éducatif du Point du Jour, centre d’art/éditeur Biographie Catalogues et livres personnels . né en 1954 à Paris, vit et travaille à Paris . 1986 Nobili Fiorentini A Casa. Fratelli Alinari - Patrick . professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts Faigenbaum, 1885-1985, Textes de Jean-François Chevrier de Paris depuis 2000 « Le Visiteur » et de Sergio Bertelli « Noblesse oblige », .1967 premières peintures introduction de Daniel Arasse, Institut français de Florence .1968 écoute Bob Dylan . 1986 Extrait du texte « Le Visiteur » de Jean-François .1973 premiers travaux photographiques Chevrier, Institut français de Prague .1984-1985 séjours à Florence (première étape du projet . 1987 Vies parallèles, Villa Médicis, Rome sur les grandes familles italiennes) avec une bourse du . 1988 Roman Portraits, Textes de Leonard Barkan « Roman Ministère de la Culture à Paris Family Portraits » et de Jean-François Chevrier .1985-1987 pensionnaire à l’Académie de France à Rome « Patrick Faigenbaum », The Art Institute of Chicago .1990-1991 séjour à Naples . 1989 Tableaux romains, Propos recueillis par Jean de Loisy .1994 - séjour à Prague et Jean-François Taddei, Textes de Jean-François Chevrier .1996-1998 séjour à Brême sur invitation du Neues « L’Hypothèse généalogique », Musée d’art contemporain, Museum Weserburg, premiers travaux en couleurs FRAC des Pays de Loire, Clisson, La Garenne .1998 séjour à Saint-Raphaël dans le cadre du programme Nîmes, Lemot, DRAC Nantes « Nouveaux Commanditaires » de la Fondation de France . 1989 Vies parallèles, Textes de Guy Tosatto, Musée .1999 séjours à Barcelone et début d’une collaboration départemental d’art contemporain, Rochechouart avec l’historien Joan Roca . 1991 Patrick Faigenbaum 1989-1991, Textes de Jean. seconde visite à Saint-Raphaël François Chevrier « Distances », d’Elvira Chioso et . premiers travaux à Paris en collaboration avec Maria-Antonietta Visceglia « Contribution à une approche Jean-François Chevrier de la noblesse napolitaine », Musée d’art moderne de la . voyage en Sardaigne de Paris . 2000 séjour à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) Ville . 1993 Patrick Faigenbaum, Propos recueillis par Jean. 2001-2002 séjours à Barcelone Chevrier, Museum of Art, Ein Harod, Israël . 2008-2009 travail sur le village sarde de Santu Lussurgiu François . 1995 Praha, Textes de Gilles Tiberghien « Entre-temps », Gandy Gallery, Prague . 1998 Praha, Textes de Jean-François Chevrier « Message from the interior... », Hors-texte de Heinz Liesbrock « The Silence of Memory », Westfälischer Kunstverein, Munster 1999 Fotografien. Florenz, Rom, Neapel, Bremen, Avant-propos de Hanne Zech « Bremen, Florence, Naples, Rome », Textes de Jean-François Chevrier « Tableaux de famille et actualité urbaine » et de Thomas Deecke « Comme étranger dans l’à-présent », Neues Museum Weserburg 2000 Patrick Faigenbaum, Textes de Jean-François Chevrier, Éditions Hazan 2002 D’après Beauvais, Textes de Jean-François Chevrier, Éditions Maison de la culture d’Amiens et du Service culturel de la Ville de Beauvais 2007 Tulle, Textes de Jean-François Chevrier « Une ville, un livre » et de Manée Teyssandier « Éducation populaire et commande artistique », Éditions Le Point du Jour 2008 Santulussurgiu, Textes de Jean-François Chevrier, Éditions Xavier Barral 2011 Paris proche et lointain 1972-2011, Textes de JeanFrançois Chevrier et Daniel Marchesseau, Éditions Paris Musée . . . . . . Angela, 1995 Collection Marin Karmitz Bibliographie Ouvrages spécifiques : . Sylvie Aubenas-Anne Biroleau, Portraits/Visages, 18532003, Éditions Bibliothèque Nationale de France/Gallimard, 2003 Jean-Christophe Bailly L’apostrophe muette, essai sur les portraits du Fayoum, Éditions Hazan, 2005 Dominique Baqué, Visages, du masque grec à la greffe du visage, Éditions Regard, 2007 William Ewing, Faire faces. Le nouveau portrait photographique, Éditions Actes Sud, 2006 Michel Frizot, Serge July et ali , Identités. De Disdéri au Photomaton, CNP Collection Photocopies, 1985 Hubert Haddad, Du visage et autres abîmes, Éditions Zulma, 1999 Jean-Marc Huitorel, Michel Onfray et alii, Danse macabre, Éditions ARDI / Le Triangle, 1993 Max Kozloff, Le jeu du visage - Le portrait photographique depuis 1900, Éditions Phaidon, 2008 David Le Breton, Des visages. Essai d’anthropologie, Collection « Suites Sciences Humaines », Éditions AnneMarie Métailié, 2003 . . . . . . . . Ouvrages généraux : . . . . . . . Dominique Baqué, Photographie plasticienne. L’extrême contemporain, Éditions du Regard, 2004 Roland Barthes, La chambre claire, Collection Cahiers du cinéma, Éditions Gallimard, 1980 Christian Bouqueret, Histoire de la photographie en images, Éditions Marval, 2001 Ferrante Ferranti, Lire la photographie, Éditions BREAL, 2003 Anne-Marie Garat, Françoise Parfait, La petite fabrique de l’image, Éditions Magnard, 2004 Christian Gattinoni, La photographie en France 1970-2005, Éditions CultureFrance/La documentation française, 2006 Christian Gattinoni et Yannick Vigouroux, La photographie contemporaine, Collection Tableaux Choisis, Éditions Scala, 2004 Brigitte Govignon, La petite encyclopédie de la photographie, Éditions La Martinière, 2004 Thomas Lélu, Manuel de la photo ratée, Éditions Léo Scheer, 2007 Louis Mesplé, L’aventure de la photo contemporaine de 1945 à nos jours, Éditions du Chêne Hachette Livre, 2006 Michel Poivert, La photographie contemporaine, Éditions Flammarion/CNAP, 2002 André Rouillé, La photographie, Collection Folio, Essais, Éditions Gallimard, 2005 François Soulages, Esthétique de la photographie. La perte et le reste, Éditions Armand Colin, 2005 Yannick Vigouroux et Jean-Marie Baldner, Les pratiques pauvres. Du sténopé au téléphone mobile, Éditions ISTHME/ CRDP Créteil Dictionnaire de la photo, Collection In extenso, Éditions Larousse, 2001 Qu’est ce que la photographie aujourd’hui ?, Beaux Arts Éditions, 2007 . . . . . . . . . Famille Gaetani, Naples, 1991 Sitographie : Sites généralistes Les Rencontres Photographiques (Arles) Cnap.fr Mep-fr.org Jeudepaume.org Lebleuduciel.net Centredelimage.com Lacritique.org Panoplie.org Paris-art.com Photographie.com Purpose.fr Visuelimage.com Afriphoto.com > Sites spécifiques Bnf.fr Bnf.fr / Expostition Lemensuel.net Arhv.lhivic.org Lettres.ac-versailles.fr Cnac-gp.fr Des clics & des classes Crdp-limousin.fr Pedagogie.ac-nantes.fr (Espace Pédagogique - approches de l’ombre) Patrick Faigenbaum, Noir et blanc, 1973-2008 / Service éducatif du Point du Jour, centre d’art/éditeur Un centre d’art, tourné vers la photographie qui associe expositions, édition, résidences et formation. Le Point du Jour, inauguré en novembre 2008, est le premier centre d’art / éditeur en France tourné vers la photographie. Le bâtiment a été conçu par Éric Lapierre, lauréat du Prix de la première œuvre en 2003, décerné au meilleur jeune architecte français. Codirigé par Béatrice Didier, David Barriet et David Benassayag, Le Point du Jour est issu de l’activité, durant une dizaine d’années, de la maison d’édition du même nom et du Centre régional de la photographie de Cherbourg-Octeville. Quatre expositions sont proposées par an : l’une concerne la région, deux présentent des artistes contemporains et la dernière est consacrée à un photographe du passé. Le Point du Jour publie parallèlement trois ouvrages, liés aux expositions ou essais concernant la photographie. Régulièrement, des artistes sont invités à réaliser un travail photographique dans la région, suivi le plus souvent d’une exposition et d’un livre. Enfin, Le Point du Jour organise avec le soutien de la Fondation Neuflize Vie, le Prix Roland Barthes. Ce prix récompense des travaux de jeunes universitaires sur la photographie. La bibliothèque réunit près de deux mille ouvrages concernant la photographie. Elle accueille aussi régulièrement des conférences et des rencontres. Des visites et des formations sont organisées, notamment à destination des enseignants, tout au long de l’année. Adresse et informations Le Point du Jour Centre d’art/éditeur 107, avenue de Paris 50100 Cherbourg-Octeville Tél. 02 33 22 99 23 www.lepointdujour.eu [email protected] Service éducatif Denis Tessier t. 02 33 22 99 23 f. 02 33 22 96 66 [email protected] Permanence le vendredi de 8h à 12h et sur rendez-vous Horaires d’ouverture Du mercredi au vendredi de 14h à 18h Samedi et dimanche de 11h à 19h et sur rendez-vous Entrée libre