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De l'influence des rayons gamma sur le
comportement des marguerites
T
On se souvient du beau film réalisé en 1972 par l’acteur Paul Newman avec sa
femme Joanne Woodward dans le rôle d’une jeune mère paumée, hystérique
et douloureuse, élevant méchamment ses deux filles adolescentes. Il était
adapté d’une pièce de l’Américain Paul Zindel, qu’Isabelle Carré reprend
aujourd’hui pour la mettre en scène et interpréter elle-même la génitrice
calamiteuse et vampirique. Entourée de deux superbes jeunes actrices, elle le
fait avec une émotion, une souffrance, une folie rare. Et voir le trio
s’entredéchirer, se torturer et s’aimer désespérément sur le plateau bazar est
un troublant frisson de théâtre. Malgré les quelques clichés de cette tragicomédie datant des années hippie…
Fabienne Pascaud.