Fiche du film

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Fiche du film
Fiche n° 1347
Les Chevaliers blancs
du 20 au 26 janvier 2016
Les Chevaliers blancs
de Joachim Lafosse
Jacques Arnault, président de l’ONG « Move for kids », a
convaincu des familles françaises en mal d’adoption de financer
une opération d'exfiltration d'orphelins d’un pays d’Afrique dévasté
par la guerre. Entouré d’une équipe de bénévoles dévoués à sa
cause, il a un mois pour trouver 300 enfants en bas âge et les
ramener en France. Mais pour réussir, il doit persuader ses
interlocuteurs africains et les chefs de village qu’il va installer un
orphelinat et assurer un avenir sur place à ces jeunes victimes de
guerre, dissimulant le but ultime de son expédition...
Film français (1 h 52 min)
Réalisé par Joachim Lafosse
avec Vincent Lindon, Louise Bourgoin, Valérie Donzelli, etc.
Sortie nationale : 20 janvier 2016
Joachim Lafosse est un réalisateur et scénariste belge.
© UniFrance Film
Prix du meilleur court métrage à Namur avec Tribu (2001).
Longs métrage : Folie privée (2004) – Ça rend heureux Grand Prix aux
Premiers Plans d'Anger en 2007 – Nue Propriété avec Isabelle Huppert,
Jérémie et Yannick Rénier, sélectionné à la Mostra de Venise en 2006 –
Élève libre (2008) – À perdre la raison (2011) avec Tahar Rahim, Émilie
Dequenne et Niels Arestrup présenté au Festival de Cannes en 2012,
sélection Un Certain regard – Les Chevaliers blancs (2016) avec Vincent
Lindon, Louise Bourgouin, Valérie Donzelli, Reda Kateb.
Entretien avec Joachim Lafosse – extrait du dossier de presse
Les Chevaliers blancs s’inspire de l’affaire de l’Arche de Zoé, ce groupe
d’humanitaires qui voulaient faire adopter par des familles françaises des
« orphelins ». Comme dans Élève libre et À perdre la raison, il y est à nouveau
question d’une manipulation exercée au nom du bien.
Le thème de l’enfer pavé de bonnes intentions me passionne. Dans ces films, les
personnages principaux érigent en loi l’idée qu’ils se font du bien et l’appliquent aux
autres sans se soucier des conséquences que cela déclenche : un élève en décrochage
scolaire rencontre un professeur qui veut le sauver malgré lui, un médecin accueille une
famille qu’il couvre de dons jusqu’à l’étouffer... Ici, des « humanitaires » s’arrogent le
droit de sauver des enfants.
Comment s’empare­t­on d’un tel fait de société ?
Avec sa subjectivité. En proposant un autre angle de vue et des pistes de réflexions
différentes de celles offertes par les médias et la justice. La vérité judiciaire, l’objectivité
journalistique ne sont pas uniques. Il reste un espace, la fiction, dont l’artiste peut
s’emparer librement. Contrairement à une idée reçue, s’emparer d’un fait de société est
un vecteur de création de fiction. Il en faut beaucoup pour surprendre avec une histoire
que chacun croit déjà connaître. Le processus d’écriture a été long, j’ai travaillé avec
plusieurs co­scénaristes. Jusqu’au bout, j’avais besoin de vérifier la matière de mon film.
Vous avez choisi Vincent Lindon pour jouer le rôle du leader de l’ONG.
Vincent est le père, le frère ou l’ami qu’on rêverait tous d’avoir. On le voit comme un type
franc, politiquement engagé. C’est un honnête homme. Seul un comédien de cette
dimension, de son charme, de sa capacité de séduction, pouvait interpréter Jacques
Arnault : comment expliquer autrement qu’un simple pompier réussisse à lever 600 000
euros et à convaincre toute une équipe de partir en Afrique monter un projet pareil sans
choisir un acteur possédant ces qualités ? Jacques Arnault est un magnifique
personnage, car il contient toutes les contradictions de l’occidental généreux, mais allant
jusqu’à abuser de sa « bonne foi » pour sauver le monde, son monde.
Pourquoi avoir choisi de tourner au Maroc ?
Il était très compliqué d’aller tourner au Tchad – les assurances ne nous auraient pas
couverts –, mais je tenais vraiment à le réaliser avec des Tchadiens. Nous avons
découvert qu’il existait une communauté tchadienne au Maroc, nous avons passé trois
mois avec eux. Il était édifiant de mesurer la colère dans laquelle l’affaire de l’Arche de
Zoé les avait plongés.
© Le Pacte
Également au Cinémateur
Élisa, kinésithérapeute, part s’installer avec son jeune fils, Noé, à Dunkerque,
ville où elle est née sous X. Quelques mois plus tôt, elle y a entrepris des
recherches sur sa mère biologique, mais cette femme a refusé de dévoiler
son identité. À la recherche d’une mère inconnue, de son passé et de leur
histoire, Élisa ne renonce pas et veut comprendre… Le hasard va bouleverser
ses attentes…
Film français réalisé par Ounie Lecomte
Sortie nationale : 6 janvier 2016