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Agence de photographe www.agencevu.com > Groupe Abvent < 17, Bd Henri IV 75004 Paris Tél : 01 53 01 85 85 Communication et relations médias Bernadette Sabathier & Caroline Collard [email protected] - [email protected] Tél : 01 53 01 05 11 MERCI PATRON conflits sociaux en 2006 Sortie : 15 mars 2007 - Ed. Au diable vauvert - 192 pages - 29 euros A la veille d’une période d’élections, cet ouvrage émouvant, qui allie enquête journalistique et photos en noir et blanc, est le fruit d’un travail mené pendant un an par Gilles Favier (photographe, membre de l’Agence VU’) et Muriel Gremillet (grand reporter à Libération) sur le terrain des luttes ouvrières françaises contre la disparition d’entreprises. Il vient rappeler “l’état et la douleur de la condition ouvrière dans notre pays : une France oubliée et souffrante qui encore et pourtant résiste”. Les lieux de leur enquête : Saint-Dizier, usine McCormick - Noyelles-sur-Selle, usine Descamps - Fumel, usine Fumel technologie - Orléans, usine Duralex. Rives de Gier, usine Duralex - Saint-Etienne, cité ouvrière - Charleville Mézière, usine Glaverbel - Nouzonville, usine Thomé-génot - Le Vigan, usine Well - Autun, usine Dim - Valence, usine Reynolds - Le Syndicat, usine Seb. Après l’annonce d’une fermeture, d’une restructuration ou d’un plan de licenciement, que se passe-t-il ? Souvent, un combat de longue haleine mené par un syndicaliste, une occupation d’usine pour réclamer un traitement digne, parfois une révolte sourde et la destruction de l’outil de travail. Des situations différentes mais qui, mises bout à bout, racontent une réalité : la disparition d’un certain monde ouvrier et industriel. Un monde qui fait vivre des villages et des régions entières. Disparition qui se fait dans une relative indifférence. Pourtant, ces histoires racontent bien plus que le travail ou les mutations économiques, elles mettent à jour des solidarités mais aussi des déceptions. L’importance de l’usine, de l’atelier, d’une vie qui tourne autour du travail. Elles focalisent sur la brutalité de la sphère économique qui ne s’embarrasse plus guère de négociations, ne laisse plus de porte de sortie, ne ménage pas les plus vieux, les plus fidèles ou les plus abîmés par le labeur. Suivre ces conflits sur la durée, retourner voir les salariés de ces entreprises, autorise à dépasser le moment de l’émotion, et à raconter une France des oubliés, à la veille de l’élection présidentielle. A l’occasion de ces luttes, ces hommes et ces femmes découvrent qu’ils ne sont pas que des collègues mais qu’ils partagent aussi un même destin, une fraternité, et sont capables de renverser l’implacable logique économique. Usine Fumel technologie. Fonderie reprise par ses ouvriers en 2004. Fumel, juin 2006. Gilles Favier Son implication dans l’information, ses relations avec la presse quotidienne (entre autres Libération) ne l’ont jamais empêché de développer des projets personnels qui sont tous liés à son engagement, à sa volonté d’analyser, de questionner, de mettre en doute le monde contemporain. Déterminé à construire un corpus documentaire, il se laisse porter par les rencontres pour les mettre en forme au gré de ses découvertes de personnages qui dessinent des possibles... Il aime la frontalité, l’absence de jeu face à l’objectif, une forme de rigueur dans la prise de vue qui lui ouvre d’autres libertés. Il revendique sa fonction de photographe documentaire, de témoin, analyste et complice, et affirme la nécessité d’une forme, non spectaculaire, pour rendre compte. Français. Né en 1955 à Roanne. Vit à Sète. Représenté par l’agence VU’ Éditions : Histoire de l’immigration, éd. Plume, 1993. Jusqu’ici, tout va bien, éd. Actes Sud, 1995. Tabou brisé, éd. Cétavoir, 2004. Usine Descamps. Usine occupée depuis 2 mois par les ouvriers. Noyelles-sur-Selle, janvier 2006.