audience solennelle du 7 janvier 2009.
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audience solennelle du 7 janvier 2009.
1 AUDIENCE SOLENNELLE DU 7 JANVIER 2009. Monsieur le Représentant de Monsieur le Préfet de Maine et Loire, Monsieur le Sous-Préfet de Cholet, Monsieur le Maire de Saumur, Madame d’Angers, la Première Présidente de la Cour d’Appel Monsieur le Procureur Général, Madame le Procureur, Madame la Présidente de la Chambre Commerciale de la Cour d’Appel d’Angers, Messieurs les Officiers de Police et de Gendarmerie, Monsieur d’Angers, le Président du Conseil des Prud’hommes Monsieur le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Maine et Loire, Monsieur le Bâtonnier, Messieurs les Présidents et Directeurs des Organismes Publics, des organisations syndicales et des ordres professionnels, Mesdames, Messieurs, En venant chaque année nombreux à notre audience solennelle de rentrée, vous exprimez par votre présence l’intérêt et la considération que vous portez à notre juridiction. Le Tribunal de Commerce d’Angers y est très sensible et vous exprime sa vive reconnaissance. . C’est la 444/ Audience Solennelle pour notre Tribunal depuis sa création en 1564. C’est aussi la dernière à l’ancien périmètre à cause de la réforme de la carte judiciaire. Je vais donc vous parler de la vie de notre Juridiction et je vous présenterai ensuite, conformément aux dispositions réglementaires, les principaux chiffres significatifs de notre activité 2008 avec quelques commentaires sur les perspectives économiques qui nous attendent. LA VIE DE LA JURIDICTION L’année 2008 a été une année un peu historique pour le tribunal d’Angers, puisque c’est la dernière exercée au périmètre ancien, car comme vous le savez, la réforme de la carte judiciaire a pour conséquence d’étendre notre compétence, depuis le 1 er Janvier 2009, à ce qui était auparavant la juridiction commerciale de Saumur qui existait depuis 1791. Changement d’importance dont les conséquences ont été: l’élection de nouveaux juges, l’arrivée d’un nouveau Mandataire Liquidateur en la personne de maitre JUMEL, l’intervention d’un nouveau commissaire priseur avec M / de la Payraudière et le regroupement des deux Greffes avec les transferts des personnels et des dossiers correspondants. L’arrivée de Saumur représente 1/3 de procédures collectives en plus, si bien qu’en année pleine en se basant sur le rythme de 2008 nous devrions compter pour le département de Maine et Loire quelques 450 dépôts de bilans, et 520 dossiers en contentieux général. Ces chiffres importants ne devront être gérés qu’avec 5 juges supplémentaires au lieu des 11 qui exerçaient précédemment à Saumur. Ces bouleversements nous ont obligés à reconsidérer l’organisation de notre Tribunal, puisque vous vous en doutez, l’heure n’est pas à l’attribution de budgets supplémentaires pour adapter nos locaux ou en changer. Avec une mutualisation des salles d’audience et une nouvelle répartition des audiences nous devrions avoir un fonctionnement satisfaisant. Les problèmes matériels ont été un peu plus compliqués pour le Greffe à cause des archives qui ont du être délocalisées en partie. Ce regroupement a été l’occasion de mener une réflexion complète sur notre fonctionnement afin d’en améliorer l’efficacité. Notre effort va se concentrer sur la diminution de la durée des procédures collectives, sachant que nous devrons assurer sur la base des chiffres connus, quelques 1150 auditions d’entreprises en Chambre du Conseil. Cet effort est d’autant plus indispensable qu’en 2008 nous n’avons clôturé que 251 procédures alors que 359 nouvelles ont été ouvertes. anciennes A) Les Mouvements parmi les juges Pour Saumur il y avait donc 5 juges à recruter compenser la disparition du Tribunal de Commerce. pour Pour l’ex Juridiction d’Angers, 2 juges étaient à renouveler, et 2 juges nouveaux étaient à élire, (1 en remplacement d’un Juge démissionnaire et un autre en raison d’une interruption réglementaire de mandat). Tout d’abord une évolution d’importance. Alors que l’on constate partout que la Justice se féminise, notre Tribunal semblait écarté de cette tendance sans que l’on sache pourquoi. C’est maintenant du passé puisque nous avons le plaisir d’accueillir 2 nouvelles juges avec l’arrivée de Madame FOSSE et de Madame DAGORN. Les Juges de Saumur qui se sont présentés pour Angers : Monsieur Jacky MORIN Elu pour un mandat de 4 ans. Est expert comptable fondé de pouvoir du Cabinet STREGO, il a commencé ses fonctions de Juge à Saumur en 1995 pour les terminer en tant que Président du Tribunal de Commerce de Saumur. Il va sans dire que ses compétences en matière de Justice Commerciale ne sont plus à démontrer et que son intégration à Angers nous permettra de bénéficier de son expérience. Madame Pascal FOSSE A été élue en octobre 2005 au tribunal de Commerce de Saumur. Elle est directrice financière du Groupe BSI PROCESS MANUFACTURING. Monsieur Jean René CAMUS A été élu en 2007 à Saumur. Il est gérant de la société Nouvelle ANNE D’ANJOU, qui a une activité d’hôtellerie. Monsieur Jean Michel BRAULT A été élu pour un premier mandat en 2007 à Saumur. Dirige un Cabinet de courtage en assurance. Monsieur Bernard FUSELLIER Va exercer un premier mandat de 2 Général de la Société UNIL OPAL, d’huiles industrielles. ans. Est Directeur société de négoce Les Juges d’Angers élus en renouvellement sont: Monsieur Dominique RISTORI et Monsieur Jean Marie TISSEAU Ont été réélu pour un mandat de 4ans. Un nouveau juge a été élu pour Angers : Madame Catherine DAGORN A été élue pour un premier mandat de 2 ans. Est Directrice Générale Déléguée de la Société MCA Finance, société de Courtage en Bourse et de Gestion de Patrimoine. Un nouveau juge a été élu pour Cholet : Monsieur Michel BROSSEAU A été élu pour un premier mandat de 2 ans. Est Président de la Sas CHARLES BROSSEAU, société spécialisée dans les adhésifs industriels. Monsieur BROSSEAU était jusqu’à fin 2008 le Président du CPH de Cholet. Départ de Luc SIMON Un juge va respecter une interruption réglementaire de mandat pendant au moins 1 an, il s’agit de Monsieur Luc SIMON qui vient d’effectuer 12 années d’activité au Tribunal. Cette absence va nous manquer tout particulièrement, parce que, connaissant sa clairvoyance et son indépendance de jugement, j’avais l’habitude de confier à Monsieur Luc SIMON des dossiers importants. Le dernier en date étant le dossier ACT qu’il a conduit avec une grande maîtrise avec messieurs les juges ROUSSEAU et CHAUVET. Nous espérons son retour dès 2010. ACTIVITE DU TRIBUNAL EN 2008 B) Contentieux Général 397 enrôlements en 2008 soit une baisse de -12%. En période économique difficile les entreprises s’engagent moins dans les procédures contentieuses, à moins que la médiation ou l’arbitrage en amont soient une explication à cette baisse. C) Ordonnances Présidentielles 1 – Ordonnances de Référé 219, chiffre sensiblement équivalent à l’année passée. 2 – Ordonnances sur requêtes 888 + 9% 3 – Ordonnances d’injonction de payer. 686 soit +8% de plus qu’en 2007. L’évolution du nombre d’injonctions de payer est souvent un indicateur avancé des difficultés à venir. D) La Gestion des Entreprises en difficulté 1 – La Prévention. C’est une activité mal connue et quelque fois mal perçue par certains chefs d’entreprises. Elle résulte de l’analyse de ratios issus des comptes annuels déposés au Greffe. Ne pouvant pas matériellement assurer la surveillance de toutes les entreprises, nous avons par choix délibéré, orienté nos interventions uniquement vers les entreprises présentant un risque social ou économique significatif. A ce titre nous avons convoqué en 2008 19 chefs d’entreprise en raison d’une situation économique que nous avons estimée à risque d’après nos critères. Le but étant d’attirer l’attention du dirigeant et de l’informer sur les procédures à sa disposition. Dans 1/3 des cas à une prise de décision salutaire est rapidement prise pour assurer la pérennité de l’entreprise. Ce qui signifie à contrario que dans les 2 autres tiers aucun changement n’est entrepris par la direction. Ce sont malheureusement souvent ces entreprises que nous retrouvons par la suite en cessation de paiement. 2 – Le Mandat AD HOC Peu employé, alors que c’est une procédure rapide, confidentielle, peu couteuse et efficace presqu’à chaque fois. En outre elle n’interdit pas d’avoir recours ultérieurement à des procédures plus lourdes. Il n’y a eu que 4 demandes de nomination de mandataire ad hoc cette année, identique à l’année d’avant. 3 - La conciliation Mêmes avantages que pour le mandat ad hoc mais davantage destinée à régler des problèmes économiques plus généraux puisque l’on peut y accéder même si on est en cessation des paiements à condition de l’être depuis moins de 45 jours. C’est la procédure à appliquer dès qu’une difficulté de trésorerie apparait. Elle est nettement plus rapide qu’un redressement judiciaire et son coût est infiniment moindre, d’autant qu’il se négocie avec le conciliateur. On est passé de 2 conciliations en 2007 à 4 en 2008. 4 – La Sauvegarde Tous les espoirs fondés définitivement évanouis. sur cette procédure se sont Nous en sommes à la troisième année d’application et on constate toujours le même désintérêt pour cette procédure qui devait même à terme, dans les espoirs les plus fous, remplacer le Redressement Judiciaire, ne laissant ainsi la place qu’à 2 alternatives : la Sauvegarde ou la Liquidation Judiciaire. Les raisons sont toujours les mêmes : Lourdeur, complexité et problème de confidentialité. Sans compter qu’elle reste encore peu connue des entreprises, des administrations et des banques. En 2008 nous sauvegarde. n’avons ouvert qu’une seule procédure de La sauvegarde suppose que l’entreprise ne soit pas en cessation des paiements. Une récente modification des textes, applicable à partir du 15 Février 2009 assouplit les conditions d’accès à cette procédure, augmente l’autonomie du chef d’entreprise pour certaines décisions et permet aux créanciers de convertir leurs créances en capital de manière à renforcer les fonds propres des entreprises en difficulté. On peut toutefois être sceptique sur l’enthousiasme des créanciers à convertir leurs créances en actions ou parts sociales d’une entreprise en perdition ? 5 – Les Procédures Collectives (Dépôts de Bilan). C’est le principal indicateur de la santé de l’économie locale. En 2007 nous avions déjà enregistré 302 dépôts de bilan avec une hausse de 12.2% par rapport à 2006, en 2008 la hausse est encore de + de 19% sur 2007 pour atteindre le chiffre préoccupant de 359 dépôts de Bilan. Alors que le Greffe a enregistré le même nombre de créations d’entreprises en 2008 qu’en 2007. Par contre le nombre de salariés concernés a baissé : 732 cette année pour 1085 en 2007. Ce qui confirme que les entreprises concernées sont de très petites entreprises. L’Augmentation a été continue tout au long de l’année. L’origine de ces défaillances fait débat. La facilité serait de se joindre au matraquage médiatique et d’invoquer la « crise financière » pour tout expliquer. Ce serait à coup sûr une erreur d’analyse pour les raisons suivantes: - Le retournement conjoncturel d’activité est antérieur à la crise financière qui est récente. - En effet la hausse des défaillances d’entreprises a commencé dès le début de l’année 2008. Elles avaient déjà bondi de 15% au premier semestre 2008. Et paradoxalement on assisté à une baisse des dépôts de bilan en octobre et novembre alors que la crise financière était à son apogée. - Les entreprises qui ont déposé leur bilan étaient récentes ou en difficulté depuis quelques années. - Les banques n’ont pas modifié leurs concours aux entreprises en cours d’année, d’autant qu’elles doivent respecter un préavis. Alors quelles Défaillances ? raisons à cette augmentation bien des Deux raisons principales : a) La création d’entreprises a atteint un nouveau record en 2007 avec 321 478 entreprises crées, soit une hausse de 12.7% par rapport au précédent record de 2006. La région des Pays de la Loire est dans le peloton de tête. On explique cette explosion par le nombre de plus en plus importants de chômeurs aidés qui se sont lancés dans l’entreprenariat. Les bénéficiaires de ces aides ont été 4 fois plus nombreux en 2007 qu’en 2002. Mais, comme je l’ai déjà dit l’année passée, ces entreprises sont trop souvent créées sans capital, sur des marchés mal identifiés voire inexistants, ne grossissent pas et ne créent pas d’emplois, (parmi les nouvelles entreprises, 87% se créent sans salarié). Malheureusement le dynamisme de ces créations pèse sur la sinistralité des entreprises. En effet dès que les aides s’arrêtent beaucoup d’entre elles font faillite ou disparaissent. Le renchérissement des coûts de production lié à l’envolée des prix des matières premières et de l’énergie a joué un rôle accélérateur. b) Un retournement de conjoncture, comme il en arrive de manière cyclique. Retournement de conjoncture qui est apparue dès janvier 2008 et qui s’est accéléré brutalement à partir d’octobre dernier. Quel peut être l’avenir ? - Nous sommes en face de 2 phénomènes conjugués. Une récente « récession économique » et une « crise financière » qui va amplifier cette récession. Si les banques ne reconduisent pas à l’identique les lignes de crédit aux entreprises en ce début d’année, et il est à craindre qu’elles soient plus strictes dans les critères d’attribution, nous devrions connaitre avant la fin du 1 er trimestre 2009 une nette augmentation des cessations de paiement, d’autant que les inquiétudes sur la conjoncture économique et le pouvoir d’achat ont déjà paralysé la consommation et l’investissement depuis plusieurs mois. Les vraies conséquences de la crise économique sont donc encore devant nous et l’année 2009 va être délicate. – Origine Géographique des entreprises en cessation de paiement. Angers 64 % Cholet 32% Segré – 4% Origine Professionnelle Commerces 31% Services 27% Bâtiment 26% Restauration Hôtellerie 12% Transport 2% Industrie 1% Divers – 1% Ordonnances des Juges Commissaires La gestion des entreprises en difficulté génère corrélativement un travail important pour les juges commissaires en charge du suivi de ces procédures et qui ont rendu à ce titre 1273 ordonnances. – Issue des Procédures A priori la déclaration de cessation des paiements ne devrait pas signifier obligatoirement disparition de l’entreprise. Dans la réalité il en est tout autrement. En effet sur 100 entreprises concernées, 64% se retrouvent en Liquidation judiciaire immédiate et 27% sont converties en Liquidation judiciaire au cours de la période d’observation ce qui au total fait 91 disparitions d’entreprises pour 100 en difficulté. A titre de comparaison en 2007 le pourcentage était de 88%. La situation s’aggrave donc, elle est en corrélation avec la taille des entreprises touchées qui, n’ayant pratiquement pas de capitaux propres, ne peuvent envisager une poursuite d’activité et une sortie en plan d’apurement ou par une cession. Nous avons accepté cette année 19 plans de cession et 23 plans de continuation par apurement d’une partie du passif. J’ajouterais d’une partie de plus en plus petite du passif. - Sanctions Le parquet a mené une action diligente pour éliminer du circuit économique les dirigeants incompétents ou indélicats. C’est ainsi qu’ont été prononcés : 7 9 interdictions de gérer faillites personnelles 2 comblements de passif Au total 18 sanctions pour 359 dirigeants en difficulté soit dans 5% des cas. L’image parfois véhiculée des Tribunaux de Commerce ruinant les pauvres débiteurs malchanceux est donc un mythe. * * * En 2008 comme pour les années précédentes, les juges du Commerce, malgré leurs efforts, n’ont pu que constater impuissants, que pour environ 90% des entreprises en difficulté la situation était irréversible et qu’il n’y avait pas d’autre issue que la liquidation judiciaire. Ce constat est d’autant plus dramatique que depuis la loi de 2005, qui a introduit dans la Justice Commerciale des modes alternatifs de règlement des conflits, de nouveaux outils existent comme la « conciliation » et pour certains cas la « Sauvegarde » avec les réserves évoquées. Alors qu’au XIX / siècle, le failli était automatiquement condamné, aujourd’hui les juges recherchent en priorité son redressement. La loi de 2005 a créé des procédures qui permettent de tempérer les conflits entre les parties et qui facilitent la mise en place d’alternatives négociées grâce à leur formalisme réduit et à leur souplesse d’utilisation. Cette Loi de Sauvegarde a mis en œuvre une vraie culture de l’anticipation. Pendant longtemps nous avons déploré que notre justice soit trop étatique et tournée vers la seule application du droit. A un moment où la justice se modernise et où les mentalités changent, à un moment où l’Etat évolue en acceptant une justice contractuelle, il faut profiter de cette incitation à faire un plus grand usage de ce mode alternatif de règlement des difficultés des entreprises. Nous allons aborder une période de fortes turbulences économiques. L’expérience passée a prouvé que les entreprises bien gérées et qui savent anticiper en sortent sans dommages importants. Puissent toutes les entreprises nous entendre pour appréhender suffisamment tôt leurs problèmes afin que nous soyons à même de leur proposer des solutions pour sécuriser leur avenir. ** Tout ce que notre tribunal fait pour l’entreprise ne peut être fait que grâce à la collaboration désintéressée des Juges auxquels j’adresse ma reconnaissance pour le travail accompli. Il convient également de saluer la façon exemplaire avec laquelle tous les permanents attachés à la Juridiction (Personnels du Tribunal et du Greffe, Mandataires Judiciaires, Huissiers, Commissaires Priseurs) ont œuvré dans des contextes psychologiquement souvent difficiles. Des remerciements à monsieur le Greffier qui a repris tout son rôle dans notre juridiction, et à Monsieur le Bâtonnier avec lequel nous entretenons des relations courtoises et constructives. Des remerciements également au Parquet et tout particulièrement à Madame AUBRY Substitut du Procureur, qui par sa présence assidue à nos audiences de la Chambre du Conseil, nous apporte, par ses réquisitions éclairées, un avis précieux sur l’orientation à donner à nos décisions. * Nous sommes au début de cette année 2009, à une période où l’on formule des vœux : Le pire n’étant jamais certain, notamment en matière économique, il faut espérer que la cacophonie défaitiste des oracles de tous bords soit prise en défaut et que le courage, l’intelligence, le dynamisme et l’imagination des chefs d’entreprises, dépasse l’horizon proche chargé d’incertitudes. C’est pourquoi le Tribunal vous présente ses meilleurs vœux, vœux qui au delà de vos personnes et de vos proches s’adressent à vos entreprises afin qu’elles connaissent la prospérité et n’aient à nous fréquenter que le moins possible. Le Président .