Les performances d`un vrai SoC
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Les performances d`un vrai SoC
Les joies de l’analogique de précision : Les performances d’un vrai SoC Par Aaron GL Podbelski, ingénieur en chef chargé du marketing produit chez Cypress Semiconductor Corp. Les systèmes deviennent de plus en plus complexes, ce qui signifie que les ingénieurs doivent réaliser des appareils intégrant de plus en plus de composants, tant analogiques que numériques, sans compromettre l’intégrité de l’ensemble. Heureusement, de nouveaux microcontrôleurs à signaux mixtes comprenant plus de composants analogiques de précision que les produits de générations précédentes font aujourd’hui leur apparition. Utiliser ces nouveaux appareils permet de réduire les frais de nomenclature, de gagner de la place sur les cartes, d’obtenir des indices IP plus élevés et de bénéficier de plus de possibilités de changement lors du processus de conception. Les microcontrôleurs à signaux mixtes sont maintenant équipés de convertisseurs analogiques-numériques dont la précision démarre à 20 bits, d’amplificateurs dont la tension de décalage est plus faible et de références de tension de 0,1 %. 24 eTech - NUMÉRO 2 Les générations précédentes de microcontrôleurs à signaux mixtes permettaient de concevoir des appareils plus compacts mais comprenaient souvent des composants analogiques dont la précision était insuffisante pour bien des applications, ce qui en faisait de bonnes solutions pour les produits d’entrée de gamme, mais pas pour les appareils de milieu ou haut de gamme, qui devaient toujours recourir à des composants analogiques externes. Les microcontrôleurs à signaux mixtes actuels, par contre, disposent de composants analogiques de meilleure qualité : il devient donc possible de réunir en un seul circuit la gestion des signaux analogiques et numériques sur les appareils de milieu de gamme, et même haut de gamme dans certains cas. Plus le microcontrôleur à signaux mixtes est efficace, plus l’appareil final est susceptible de constituer un véritable système sur composant (SoC). En intégrant CAN, CNA, comparateurs, mixeurs, amplificateurs, filtres et références de tension, le microcontrôleur à signaux mixtes peut devenir l’interface analogique et le système de contrôle de tout l’appareil. Ce dernier pourrait avoir deux capteurs en entrée, amplificateur et conditionneur de signaux puis les quantifier afin de les afficher sur un écran LCD directement piloté par ses soins : il serait ainsi possible, par exemple, de réaliser un compteur à gaz à compensation thermique sous la forme d’un SoC complet. L’un des principaux avantages des microcontrôleurs à signaux mixtes est la protection IP des composants analogiques. Tout appareil Autre avantage de certains microcontrôleurs à signaux mixtes comme les PSoC 3 et PSoC 5 de Cypress : ils simplifient considérablement le routage des signaux. Lors du tracé des circuits imprimés, les concepteurs doivent en effet faire particulièrement attention à isoler correctement les signaux générateurs de bruit des signaux sensibles. En outre, les logiciels utilisés pour programmer ces microcontrôleurs acheminent automatiquement tous les signaux internes de manière à assurer une intégrité optimale des signaux analogiques. Du temps gagné pour les concepteurs, qui peuvent donc se concentrer sur des aspects plus essentiels du projet. De manière générale, les microcontrôleurs à signaux mixtes permettent de réduire les coûts de conception, ne serait-ce qu’en termes de nomenclature, étant donné qu’ils intègrent déjà les CAN, CNA, comparateurs, amplificateurs, mixeurs, références de tension, multiplexeurs analogiques, etc. qu’il serait normalement nécessaire d’acquérir séparément. Ils permettent également de simplifier le routage des informations et de gagner de la place sur la carte, vu que tous ces composants ne doivent plus y être disposés ; autant d’éléments qui font gagner du temps au concepteur, lequel doit également moins se préoccuper des problèmes de bruit. Depuis que les composants analogiques des microcontrôleurs à signaux mixtes ont gagné en précision, il est devenu possible de les utiliser comme SoC sur un nombre croissant d’appareils et de mettre de côté les économies ainsi réalisées. Si l’on veut voir à quel point les nouveaux microcontrôleurs à signaux mixtes constituent une solution compacte par rapport aux générations précédentes, il suffit de prendre comme exemple un thermomètre de cuisine digital. La sonde thermique est un thermocouple de type K générant une sortie d’environ 40 µV/°C, ce qui est peu pour la plage désirée : il est donc nécessaire de disposer d’une référence très précise pour capturer le signal avec précision. Le signal de sortie du thermocouple est une valeur absolue, ce qui signifie qu’une mesure de jonction froide est également requise ; celle-ci est fournie par une thermistance (étant donné que les thermistances donnent des mesures ratiométriques). Avec les générations précédentes de microcontrôleurs à signaux mixtes, il était nécessaire de faire appel à des composants externes pour mesurer correctement le signal du thermocouple. Étant donné que leur référence de tension interne n’était précise qu’à 3 % en moyenne, il fallait disposer d’une référence de précision externe, en général correcte à 0,1 %. La référence de tension sert d’échelle de référence et est envoyée au convertisseur analogique-numérique (CAN) du contrôleur en même temps que le signal du thermocouple. Pour fournir une mesure correcte, le CAN lit alors alternativement la tension de référence et le signal du thermocouple. Ce dernier étant faible, il peut être nécessaire de l’amplifier (en fonction de la résolution du CAN). Le signal de sortie de la thermistance sert de référence thermique, à laquelle on ajoute celui du thermocouple. La figure 1 illustre cette configuration. Avec un nouveau microcontrôleur à signaux mixtes, la configuration nécessaire pour mesurer le signal du thermocouple est bien plus simple, dans la mesure où certains d’entre eux disposent de références de tension très précises. C’est par exemple le cas du Cypress PSoC 3, dont la référence de tension est correcte à 0,1 %, ce qui est suffisant pour ne pas avoir besoin de référence externe. Comme le montre la figure 2, le CAN peut se servir de la référence interne et le concepteur ne doit rien ajouter à l’appareil pour lire correctement le signal du thermocouple. Si le microcontrôleur utilisé comprend également un CAN haute résolution, il est même possible de se passer de la phase d’amplification car la conversion donnera un signal suffisamment détaillé. C’est le cas du Cypress PSoc 3, qui intègre un CAN Delta-Sigma 20 bits capable de mesurer un signal sur une plage de 1 V par pas d’un microvolt. Ce type d’appareils permet donc aux ingénieurs de concevoir des dispositifs moins compliqués, moins coûteux et plus compacts. rentables, à l’indice de protection IP plus élevé et faisant l’impasse sur certains composants externes. Grâce à la qualité accrue des composants analogiques intégrés à ces contrôleurs, les concepteurs disposent d’un plus vaste choix dans la réalisation de leurs produits, ce qui débouche naturellement sur de nouvelles méthodes de résolution des problèmes. L’exemple ci-dessus démontre que les nouveaux produits sont à même de résoudre différents problèmes et permettent d’aller bien plus loin dans la simplification que les générations précédentes. Les microcontrôleurs à signaux mixtes sont de plus en plus utilisés, ce qui n’a rien d’étonnant quand on considère les performances en analogique des modèles récents. RS propose un vaste éventail de microprocesseurs à signaux mixtes. Pour en savoir plus, consultez le site www.rswww.fr/electronique En résumé, les microcontrôleurs à signaux mixtes de nouvelle génération permettent de créer des appareils plus simples, plus Thermocouple Thermistance Amp analogique complexe composé de plusieurs composants peut être analysé par la concurrence : il est facile de dresser la liste des composants employés, de lire les signaux à l’aide d’un oscilloscope et d’aller jusqu’à faire de l’interface analogique un système de référence. Si, par contre, ce même appareil traite le signal analogique à l’aide d’ un microcontrôleur à signaux mixtes, il se transforme en boîte noire. Tout concurrent tentant de déterminer comment le signal analogique est traité ne peut voir que le signal entrant dans l’appareil et non les composants utilisés, leur interconnexions et leurs paramètres. Les appareils bien conçus résolvent les problèmes par des moyens novateurs ; les appareils conçus intelligemment emploient des moyens novateurs pour augmenter leur indice IP. CAN 14 bits Circuit de traitement VREF 0,1 % Microcontrôleur à signaux mixtes de génération précédente Figure 1 : schéma fonctionnel d’un relevé de thermocouple basé sur un microcontrôleur à signaux mixtes moins précis. Thermocouple Thermistance CAN 20 bits Circuit de traitement VREF 0,1 % Microcontrôleur à signaux mixtes de nouvelle génération Figure 2 : schéma fonctionnel d’un relevé de thermocouple basé sur un nouveau microcontrôleur à signaux mixtes de haute précision. eTech - NUMÉRO 2 25