Jean-Claude Messant

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Jean-Claude Messant
Jean-Claude Messant
DIRECTEUR GÉNÉRAL DU ROYAL MANSOUR MARRAKECH
Atteindre la perfection, créer de la vie, ritualiser l’émotion...
La passion du nouveau directeur général entraine résolument
le Royal Mansour Marrakech au firmament de l’hôtellerie
de luxe.
ITINÉRAIRES
Diriger le Royal Mansour, c’est d’abord comprendre et
faire sienne la vision qui existe au-delà de la marche
quotidienne des affaires. Dans l’avenir, cet hôtel doit continuer
à rayonner, doit demeurer l’un des leaders du monde du
luxe international. C’est une motivation forte pour son
directeur. Le Royal Mansour est magnifique, unique, il doit
le rester. Le client peut imaginer que l’hôtel a cinquante ou
soixante-quinze ans. Il en a cinq. Uniquement ? Déjà ? Peu
importe. Le temps n’affecte pas le Royal Mansour. Tous les
matériaux, tous les rideaux, tous les voilages, tous les tapis
sont entretenus ou renouvelés pour que l’hôtel reste aussi
beau qu’au premier jour. La maintenance est la règle à
laquelle on ne déroge pas, car on considère que cette vitrine
du Maroc est un patrimoine à transmettre.
Londres, Deauville, Paris, Monte-Carlo. Aujourd’hui
Marrakech. Jean-Claude Messant dirige depuis plus de
trente ans quelques uns des fleurons de l’hôtellerie de luxe.
A Paris, il est à la tête de l’Hôtel de Crillon. À Monaco, il a
transformé l’Hôtel Métropole en un palace de référence sur
la scène internationale. C’est cette expertise de l’Hôtellerie de
luxe que M. Messant met désormais au service du Royal
Mansour Marrakech, depuis le mois de septembre 2014.
Mais attention, précise Jean-Claude Messant, qui dit
vitrine ne dit pas musée où rien ne changerait. Parce que
Jean-Claude Messant a reçu de nombreuses distinctions l’hôtel vit, il évolue et, parce qu’il est patrimoine, il allie la
et notamment une double récompense de The Leading tradition aux temps nouveaux. Ni rester figé, ni surfer sur la
Hotels of the World en 2010 pour le Métropole Monte-Carlo, mode qui est par définition éphémère. Il vise le juste équilibre
reconnu comme Meilleur Hôtel dans le Monde et pour entre classicisme et modernisme, entre l’héritage et l’avenir.
lui-même, comme hôtelier de l’année. Plus récemment, C’est vrai par exemple sur l’univers gastronomique pour
Hotels Magazine l’a inscrit sur la liste des nominés en tant lequel Yannick Alleno cherche, invente, crée de nouvelles
que Meilleur Hôtelier indépendant 2014 et Virtuoso pour saveurs et revisite le patrimoine culinaire marocain. C’est
celle de Best Hotelier of the Year 2014.
vrai aussi pour l’univers artistique : l’art traditionnel et les
artistes marocains contemporains se partagent les murs
de l’hôtel. Une vitrine, donc, mais une vitrine ouverte sur
A LA TÊTE D’UN PATRIMOINE VIVANT, SOURCE D’INSPIRATION
l’avenir. « Le Royal Mansour est beau et encore plus beau
Le nouveau directeur général du Royal Mansour Marrakech lorsqu’il y a de la vie, du mouvement, de l’émotion et une
a une façon particulière d’arriver chaque matin à l’hôtel. vraie dimension humaine. Oui, il est résolument tourné vers
Chaque matin, il le regarde de loin dans la lumière et la l’avenir ». Tel est le crédo du directeur général.
couleur que lui donne la saison, il remonte l’allée des
oliviers, s’approche, franchit la porte monumentale ouverte
à deux battants. Et chaque matin, dit-il, « Je vis
l’expérience d’un client qui arrive pour la première fois.
Et c’est extraordinaire. Oui, j’ai beaucoup de chance de
travailler ici.»
PRÉPARER L’AVENIR DE L’HÔTEL
Et comment voit-il donc cet avenir ? Le constat est là. Parmi les
professionnels ou les clients, sur les cinq continents, tous
s’accordent à classer le Royal Mansour parmi les 10 plus
beaux hôtels du monde. L’objectif est de continuer à être
présent dans la liste des plus beaux hôtels mais de figurer personne, majordome, serveur, barman, etc. ne soit robotisé.
Chacun se pose la question : « Qu’est-ce que je peux faire
également en tête de la liste des meilleurs hôtels.
de plus aujourd’hui pour rendre mon client heureux, pour
Pragmatique, Jean-Claude Messant établit quatre rendre ses enfants heureux, pour qu’il se passe dans leur
éléments de mesure, qui donneront accès au top 10 des séjour quelque chose d’extraordinaire ?»
meilleurs hôtels.
La symbolique du Royal Mansour tient beaucoup dans ce
· Meilleur, bien-sûr, parce que le Royal Mansour est beau ! petit geste en plus qui crée la vie et l’émotion dans un hôtel
· Meilleur parce que ce cadre enchanteur offre des qui n’est pas comme les autres. Il existe des mots et des
prestations exceptionnelles : la gastronomie française ou attentions que chacun s’approprie. « Nous allons chercher
marocaine selon Yannick Alleno ; un spa voulu comme nos clients à l’aéroport, nous savons qui arrive, comment
la destination vers les soins du corps, la détente et le les accueillir et cette expérience émotionnelle commence
bien-être ; un accueil qui donne envie de rester pour tout de suite à la descente de voiture, dès l’arrivée du client
toujours et un service conçu comme un des beaux-arts. dans son riad, lors d’un dîner à l’une de nos tables, lors d’un
hammam au spa. L’émotion ritualisée marquera le client
· Meilleur parce qu’on ne manquera pas de faire savoir que d’un souvenir durable.»
le Royal Mansour a toujours une longueur d’avance sur les
Même le silence joue dans cette ritualisation de l’émotion.
autres.
· Meilleur parce que toute l’équipe donne à ce palace sa Nous sommes au coeur de la bouillonnante Marrakech. On
dimension humaine. (Et le directeur veille à ce que tous jouit pleinement de l’effervescence de la vie. Et de retour
ses collaborateurs soient bien recrutés, bien éduqués, qu’ils au Royal Mansour on goûte aussi à la méditation et à la
partagent les valeurs de l’hôtel, sa vision, ses objectifs et quiétude dans les jardins du spa. « Vous voyez, j’entends
simplement, légèrement, un fond de musique arabe et
qu’ils aient eux-mêmes de vraies perspectives.)
le bruit de l’eau. C’est presque du silence. Mais l’eau est
partout dans les riads et dans la médina qu’est l’hôtel, et
Comment Jean-Claude Messant définit-il son rôle ? « Moi, l’eau c’est la vie.»
je suis un chef d’orchestre. Je bas la mesure, j’essaie de
donner le rythme ». Il y a quelque chose d’atypique chez Chacun, au Royal Mansour, cherche la perfection dans les
Jean-Claude Messant, et cela tient à son expérience et moindres détails. Quel sera “ votre détail ” ?
à son expertise de l’ouverture ou du re-positionnement
d’hôtels. C’est un gestionnaire rigoureux, formé à « Le détail que j’amènerai : la vie ! » répond le directeur
l’anglo-saxone. Mais l’esprit méditerranéen n’est jamais général avant d’ajouter en souriant « en toute simplicité ».
loin de cet homme de projets et d’aventures. S’il veille sur « Un hôtel est un théâtre. Il faut qu’il bouge. Dans tout ce
ses clients et ses équipes, il veut aussi les faire rêver, leur que je fais, je veux donner de la vie. Et je reste dans mon
ouvrir de grands horizons, et pourquoi pas, « les emmener rôle de chef d’orchestre et m’assure de la symphonie entre
sur la lune ». Il aime les moments qui font monter l’adrénaline. l’équipe et le client ».
« Et il faut qu’ils durent pour construire un lien fort avec
son équipe, un lien affectif, un lien de confiance ». Le chef Chaque métier a son vocabulaire. Quel(s) mot(s) issu(s)
d’orchestre aime partager ce qu’il appelle « les belles de votre métier vous permettrai(en)t de définir le Royal
Mansour ?
envolées lyriques ».
UNE CONVICTION : RITUALISER LES ÉMOTIONS DU CLIENT
“Leader” : parce qu’il fait rêver le client et l’équipe, parce
qu’il s’y crée des émotions et un souvenir qui demeurera
longtemps dans l’esprit du client, comme dans celui du
Au Maroc, il est comblé. Le Maroc est le pays de l’hospitalité collaborateur.
et de la générosité. Dans un hôtel comme le Royal Mansour,
qui exige le meilleur, Jean-Claude Messant veille à ce- Et “Manager” : parce que l’hôtel est conduit par un
que chacun travaille en bon technicien (tout le monde mouvement perpétuel, toujours recommencé, que rien
suit les séminaires d’étiquette et de protocole) mais soit ne doit entraver, comme la toile sans fin des papetiers
également dans l’empathie, l’émotion, la chaleur car il traditionnels. Il exige une attention de bon père de famille
déteste les approches standardisées, sans âme et sans qui mène à son développement et en même temps à une
sourire. « L’idéal et, le plus dur, c’est d’être dans une bonne gestion humaine.
dimension humaine qui atteigne la perfection sans que
ET DES COLLABORATEURS

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