Paroles et musique de Marc VINCENT BORGIA 1 Il habitait au cœur

Paroles et musique
de Marc VINCENT
BORGIA
C
1
Am
Il habitait au cœur de Rome,
F
3
E
Sa maîtresse aimait les manteaux.
Am
C
Il était plutôt gros bonhomme,
F
G7
Elle avait l’air d’un ex-voto.
Elle le relançait sans cesse
Au milieu de leurs fariboles
Mais lui n’avait pas de faiblesse
Dm
G7
Il disait que la marmotte
Était une bête de somme,
Qu’elle avait déjà des bottes
Et qu’il fallait être économe.
C
Et ne donnait jamais d’obole.
F
C
Il disait que la marmotte
G7
C
Était une bête de somme
F
C
Qui dormait, roulée en pelote,
G7
C
Toute la vie, fallait voir comme !
2
Elle insistait, se faisait tendre,
Allant jusqu’à parler patois
Et puis, un mercredi des cendres,
Elle cria comme un putois.
Alors le ton monta, sans doute,
Car il fit appeler les trois suisses
Qui faisaient le guet à la redoute
Pour protéger leur saint office.
Ce fameux manteau de marmotte
Dont elle rêvait depuis toujours,
Elle jouait au sans-culotte
En espérant l’avoir un jour :
« Un beau manteau et je t’enlace,
C’est merveilleux, c’est doux, c’est chaud ! »
Mais lui, mon Dieu, restait de glace
Et lui prêtait son vieux réchaud.
Il disait que la marmotte
Était une bête de somme
Qui mangeait des échalotes
Et qui trimait fallait voir comme !
4
Un jour elle lui dit, sans malice,
En prenant à témoin les cieux,
En buvant le vin du calice,
En le regardant dans les yeux :
« Tu sais, mon amour, c’est bizarre,
Je n’ai plus envie de marmotte
Mais mon chéri je veux ta tiare
Car je suis devenue bigote. »
Il disait que la marmotte
Était une bête de somme.
Il lui fila une calotte :
La Picardie, c’est loin de Rome.
Coda Mon histoire est un peu légère
Comme les papes de ce temps.
Certains pensent que j’exagère,
D’autres préfèrent l’astrakan.
Rassurez-vous, douce bergère,
C’était il y a très longtemps...
A7
Et cependant,
F
C
Si vous passez devant le presbytère,
G7
C
Fermez bien vos manteaux afghans.