Donation entre époux-mars.qxd - sedillot et dumas notaires associes
Transcription
Donation entre époux-mars.qxd - sedillot et dumas notaires associes
Donation entre époux-janvier 2014_Donation entre époux-mars.qxd 08/01/14 16:04 Page5 QUAND FAUT-IL FAIRE UNE DONATION ENTRE ÉPOUX ? Il n'est nullement nécessaire d'attendre de posséder des biens importants pour faire une donation entre époux. En effet, la donation entre époux porte sur tous les biens possédés par l'époux au jour de son décès, sauf volonté contraire du donateur. La donation entre époux peut être établie aussitôt après le mariage. Lorsque les époux décident “de se donner au dernier vivant”, ils doivent prendre contact avec leur notaire. QUELLES SONT LES FORMALITÉS À REMPLIR ? Les renseignements contenus dans la présente notice ont pour but d’attirer votre La donation entre époux attention sur les points les plus importants du sujet qui vous intéresse. Pour de plus amples informations, consultez votre notaire. Il est très simple de signer une donation entre époux. Mais, si les conjoints veulent prévoir des clauses particulières, ils doivent, au préalable, consulter leur notaire. La donation entre époux peut être révoquée à tout moment pendant le mariage. En cas de divorce, elle est révoquée de plein droit sauf volonté contraire de l’époux qui l’a consentie. Retrouvez-nous : www.paris.notaires.fr @NotairesdeParis www.facebook.com/notairesdeparis 12, avenue Victoria, 75001 Paris - Tél. : 01 44 82 24 00 www.paris.notaires.fr 5 Imprimé sur papier recyclé Chambre des Notaires de Paris - Direction de la Communication - Janvier 2014 LA RÉVOCATION DES DONATIONS ENTRE ÉPOUX Donation entre époux-janvier 2014_Donation entre époux-mars.qxd 08/01/14 16:04 Page2 POURQUOI SIGNER UNE DONATION ENTRE ÉPOUX ? POUR JUGER DE L'UTILITÉ D'UNE DONATION ENTRE ÉPOUX, IL FAUT EXAMINER LA SITUATION DANS LAQUELLE SE TROUVERAIT UN ÉPOUX APRÈS LE DÉCÈS DE SON CONJOINT, SI CE DERNIER NE PREND DE SON VIVANT AUCUNE DISPOSITION EN SA FAVEUR. SANS DONATION ENTRE ÉPOUX ■ Les époux ont uniquement un ou plusieurs enfant(s) commun(s) : l’époux survivant recueille, à son choix, soit la totalité en usufruit de la succession de l’époux décédé, soit un quart en pleine propriété de cette succession. L’usufruit est le droit de jouir et de percevoir les revenus des choses dont une autre personne a la propriété. ■ En présence d’enfants qui ne sont pas issus des deux époux, le conjoint survivant recueille un quart de la succession de l’époux décédé en pleine propriété. ■ Les époux n'ont pas d'enfant et le conjoint survivant se trouve en présence des parents du défunt : – en présence des deux parents de son conjoint, l’époux survivant recueille la moitié de la succession en pleine propriété ; – en présence de l’un des deux parents de son conjoint, le conjoint survivant recueille les trois quarts de la succession ; 2 ■ En présence des frères et sœurs du défunt, le conjoint survivant recueille la totalité de la succession. Toutefois, si dans celle-ci figurent des biens de famille reçus par l’époux décédé de ses ascendants par donation ou succession, ces biens sont partagés par moitié entre le conjoint et les frères et sœurs du défunt ou les descendants de ces derniers. Le survivant peut être à la merci des autres héritiers de son époux prédécédé qui pourraient facilement, en demandant leur part, parvenir à la vente forcée des biens. Pour cette raison, la loi permet au défunt d’exclure certains de ses frères et sœurs, ou de modifier l’étendue de leurs droits par testament notamment. L’absence de donation entre époux peut avoir des conséquences pour le conjoint survivant. La donation entre époux présente l’intérêt de mieux le protéger, d’augmenter, dans des proportions importantes, ses droits successoraux et, dans certains cas, de recevoir la totalité de la succession. AVEC UNE DONATION ENTRE ÉPOUX Le survivant peut, dans l’hypothèse la plus favorable, (voir “Que peut-on donner ?“) recevoir la pleine propriété de la succession de l'époux prédécédé, et à défaut, a la certitude de jouir, sa vie durant, des biens qui appartenaient à son époux. Par ailleurs, en présence d’enfants, il peut choisir, en fonction de sa situation personnelle, l’une des quotités prévues par la loi. La donation entre époux permet au conjoint survivant de recevoir la pleine propriété des biens du défunt sans restriction à l’égard des “biens de famille” (cf droit de retour des frères et sœurs du défunt p3). ■ L'époux a des descendants (enfants ou petitsenfants). Le conjoint survivant peut opter entre trois solutions différentes : – soit l’usufruit de la totalité de la succession, – soit 1/4 en pleine propriété et 3/4 en usufruit, – soit une part en pleine propriété seulement qui varie selon le nombre d’enfants du défunt et qui est de : • 1/2 en pleine propriété, s’il n’avait qu’un enfant, • 1/3 en pleine propriété, s’il avait deux enfants, • 1/4 en pleine propriété, s’il avait trois enfants ou plus. Mais, sauf volonté contraire du défunt, le survivant peut cantonner ses droits à une partie seulement des biens que la donation lui permettrait de recueillir. Cela n’est pas assimilé à une donation qu’il consentirait aux autres héritiers. QUELLES SONT LES MEILLEURES DISPOSITIONS À PRENDRE ? Le choix est-il possible dès la signature de la donation entre époux ? Certains époux, pour des raisons personnelles, préfèrent limiter la donation entre époux, lors de sa rédaction, à des quotités bien précises. Ils en ont, évidemment, le droit. Le notaire rédige l'acte en conséquence. Le choix peut aussi être laissé au survivant – si les parents ont été totalement écartés à son profit, le conjoint recueille la totalité des biens en pleine propriété. QUE PEUT-ON DONNER ? Néanmoins, les parents pourraient dans tous les cas exercer un droit de retour, à hauteur d’un quart pour chacun d’eux, sur les biens qu’ils auraient transmis au défunt par donation. Les quotités dont la loi permet de disposer varient selon que les époux ont, au jour de leur décès, des enfants ou des petits-enfants. 2 3 ■ L'époux n'a pas de descendant (enfant, petitenfant) : dans ce cas, la liberté de disposer est totale et l'époux peut donner à son conjoint la totalité de ses biens. La plupart des conjoints souhaitent se donner la part la plus importante que la loi permet, sans imposer l'une ou l'autre des solutions à celui d'entre eux qui survivra. Le notaire rédige l'acte afin qu'au décès du premier des époux, le survivant recueille la quotité disponible permise par la loi qui lui paraîtra la plus avantageuse (en sachant que certains héritiers ne peuvent être privés d’une part de la succession). 4