Ce que l on sait du crash de l airbus a320 de germanwings

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Ce que l on sait du crash de l airbus a320 de germanwings
Ce que l'on sait du crash de l'Airbus A320 de
Germanwings* dans les Alpes
C'est la plus grave catastrophe aérienne depuis plus de 30 ans sur le sol
français. Un Airbus* A320* de la compagnie Germanwing*, filiale de Lufthansa,
qui devait assurer la liaison entre Barcelone* (Espagne) et Düsseldorf*
(Allemagne) s'est écrasé* mardi matin dans la région de Barcelonnette*, dans
les Alpes-de-Haute-Provence.
Selon la compagnie allemande, 150 personnes se trouvaient à bord. «Il n'y a
aucun survivant», a aussitôt annoncé le secrétaire d'Etat aux Transports,
Alain Vidalies*.
L'avion a disparu des écrans des
radars vers 11h20
Le moment du crash
Le vol A320* a décollé mardi de Barcelone* (Espagne) peu avant 10 heures, il devait atterrir à Düsseldorf* à 11h57. La
Direction générale de l'aviation civile (DGAC*) a indiqué avoir déclaré le vol en détresse à 10h30 alors qu'elle n'avait
plus aucun signal radar de l'appareil ni contact avec l'équipage, qui n'a pas lui-même émis de message de détresse. A
ce moment, «l'avion était à 5 000 pieds (environ 1 500 mètres), dans une situation anormale» selon le secrétaire d'Etat
aux Transports. La chute de l'avion a duré 8 minutes a précisé de son côté le patron de Germanwings*. L'appareil a
disparu des écrans des radars à 10h53. Le site flightradar24 retrace son parcours.
Le lieu du crash
L'avion s'est écrasé dans une zone très difficile d'accès du sud des Alpes françaises : entre Barcelonnette* et Digne les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) à environ 1 500 mètres d'altitude, dans le massif de l'Estrop*, dans la vallée de la
Blanche, à une dizaine de kilomètres à vol d'oiseau de la petite commune de Seyne*. «Ca s'est passé dans une zone
d'un hectare environ, très ascendante, à flanc de pente» a précisé le lieutenant-colonel de gendarmerie, Jean-Paul
Bloin. «Ce n'est accessible que par les airs, il y a très peu de chemins, c'est très compliqué de progresser à pied.» Les
conditions météorologiques «n'étaient pas spécialement mauvaises» a précisé pour sa part le secrétaire d'Etat au
Transports Alain Vidalies *.
Les personnes à bord
Il y avait 150 personnes à bord, dont 144 passagers et 6 membres d'équipage. Parmi les victimes figurent au moins 15
nationalités. L'Allemagne et l'Espagne payent le plus lourd tribut, avec 72 Allemands et au moins 51 Espagnols tués. Le
patron de Germanwings* a pour sa part évoqué le chiffre de 35 citoyens espagnols tués, tout en soulignant que la
nationalité de certains passagers n'avait pas encore été établie.
Deux citoyens argentins étaient à bord, selon le patron de la compagnie low-cost allemande. Un troisième
ressortissant argentin, résidant au Paraguay, a également embarqué sur le vol 4U 9525, selon son frère. Deux
Australiens sont morts dans la catastrophe, selon le Premier ministre Tony Abbott*. Au moins un Belge figure parmi
les victimes, selon le ministère belge des Affaires étrangères. Un Colombien a été tué, selon Germanwings* et une
victime danoise. Un Américain était à bord, selon les autorités françaises, mais le patron de Germanwings* a fait état
de la présence de deux passagers originaires des Etats-Unis.
Le ministre des Affaires étrangères Philip Hammond* a fait état de trois ressortissants britanniques, dont une femme
et son bébé selon la presse. Le ministre n'a pas écarté «la possibilité d'autres victimes britanniques». Deux Iraniens
étaient à bord. La compagnie allemande a cité un Israélien parmi les victimes. Deux Japonais résidant à Düsseldorf
figuraient sur la liste des passagers, selon le ministère nippon des Affaires étrangères. La compagnie Germanwings*
n'a pour sa part cité qu'un Japonais. Le ministère kazakh des Affaires étrangères a confirmé le décès de trois
ressortissants, précisant qu'il cherchait à vérifier la nationalité d'une éventuelle quatrième victime. Un ressortissant
néerlandais se trouvait également à bord, ainsi que deux citoyens vénézuéliens.
Les causes de l'accident
Le crash s'explique à ce stade par «un accident» et toute autre théorie serait de la «spéculation», a déclaré mardi à
Barcelone une responsable de Lufthansa *, maison mère de la compagnie. «Aucune hypothèse ne peut bien sûr être
écartée», avait auparavant déclaré Manuel Valls * devant l'Assemblée nationale mardi. «Il est beaucoup trop tôt pour dire
quoi que ce soit à ce sujet» selon le porte-parole du bureau allemand d'enquête sur les accidents aériens Germout Freitag
qui va envoyer dans l'après-midi trois enquêteurs en France. «Il va falloir attendre des mois, si ce n'est des années avant de
pouvoir le dire de manière définitive», a-t-il ajouté.
Le pilote et l'avion
Le pilote avait «plus de dix ans» d'expérience et «plus de 6.000 heures de vol» selon le patron de la
compagnie Germanwings*. L'avion, qui s'est écrasé est un Airbus A 320* de la compagnie allemande Germanwings*, filiale
low-cost de Lufthansa *. L'appareil avait subi une grosse révision à l'été 2013 selon Germanwings. Il n'était «pas
particulièrement ancien» a indiqué Alain Vidalies *. Cet appareil appartient à la famille des A320* (A318*, A319*, A320,
A321*) des avions du constructeur européen Airbus. L'A320* est utilisé pour les vols de courte et moyenne distances. Il est
un concurrent direct du Boeing 737. Il avait effectué un premier vol ce mardi matin entre Düsseldorf* et Barcelone*. Le vol
s'était déroulé sans problème, malgré un retard au décollage d'environ 15 minutes. La technologie de ces appareils, mis en
service en 1988, a sans cesse été améliorée. A ce jour, on compte une dizaine d'accidents d'A320 dans le monde.