304 John ROMER, A History of Ancient Egypt. From the First

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304 John ROMER, A History of Ancient Egypt. From the First
ÉGYPTE PHARAONIQUE
première de certaines offrandes des nomes et ainsi à confirmer toute l’originalité d’une
telle démarche, en particulier en Haute Égypte où le souvenir de Seth resta longtemps
prégnant, en particulier dans la toponymie.
Pierre P. KOEMOTH
John ROMER, A History of Ancient Egypt. From the First Farmers to the
GreatPyramids.London, Allen Lane an imprint of Penguin Books, 2012. 1 vol.
in-8°, xxviii-476 pp., nombr. figg. Prix: £25.
John Romer débute sa carrière égyptologique en 1966 en participant à diverses campagnes de prospections épigraphiques dans la région thébaine et, en particulier, dans
la Vallée des Rois. Entre 1977 et 1979, il dirige la « Brooklyn Museum’s Theban
Expedition » consacrée à l’étude de la tombe de Ramsès XI (KV4). Outre ces activités
de terrain, J. Romer est surtout connu pour ses travaux de vulgarisation portant essentiellement sur l’histoire de l’Égypte pharaonique. Auteur prolifique, il est également à
l’origine de plusieurs documentaires télévisés.
J. Romer signe ici un nouvel ouvrage qui, dans la droite lignée des précédents, a pour
vocation de rencontrer un large public. Il est toutefois bien plus ambitieux car, comme son
titre le laisse entendre, il s’agit de la première partie d’une « Histoire de l’Égypte
ancienne » dont l’objectif est de fournir une synthèse détaillée de nos connaissances sur
la civilisation pharaonique depuis ses origines. Débutant avec les premières cultures néolithiques du Delta, ce premier volume s’achève sur la construction des grandes pyramides
de Gizeh. Une table des matières, disponible au début de l’ouvrage (pp. vii-xii), présente
le programme de l’auteur. Le récit est scindé en cinq sections, chacune consacrée à
une étape majeure du développement de la civilisation égyptienne : « Making Culture
(5000-3000 BC) » ; « Making a Pharaoh (3200-3000 BC) » ; « Making a Kingdom
(3000-2650 BC) » ; « Step Pyramid (2675-2650 BC) » et « Building Ancient Egypt
(2650-2550 BC) ». Chacune de ces sections se compose de chapitres et de sous-chapitres.
La table des matières est suivie d’une préface (pp. xiii-xxvii) dans laquelle l’auteur
tente de placer son ouvrage dans la lignée des Histoires généralistes de l’Égypte rédigées
par ses prédécesseurs. Elle permet également à J. Romer de justifier l’intérêt de renouveler cet exercice difficile. Il y laisse déjà transparaître sa volonté, maintes fois réaffirmée
au sein de l’ouvrage, de se détacher de toute forme d’ethnocentrisme et de surinterprétation, écueils majeurs selon lui des tentatives précédentes. Longtemps tributaires des
textes, antiques et bibliques tout d’abord, hiéroglyphiques ensuite, ces Histoires n’offraient qu’une vue biaisée de l’Égypte pharaonique, portant uniquement sur certains
aspects de la vie publique des élites et sur des considérations d’ordre religieux et politique. En conséquence, les périodes pré- et protodynastique égyptiennes (ca. 4500-2700
av. J.-C.), pourtant connues depuis la fin du 19e siècle, n’étaient que succinctement mentionnées, lorsqu’elles n’étaient pas tout simplement omises. L’auteur insiste, à raison, sur
l’importance de ces phases formatrices dans la naissance et le développement de la civilisation pharaonique, et donc sur l’intérêt de proposer une nouvelle « Histoire de l’Égypte
ancienne » qui les prenne en considération.
Désireux d’éviter de baser son argumentation sur des textes nécessairement plus tardifs et souvent sujets à interprétation, J. Romer s’appuie exclusivement sur l’étude du
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matériel et des structures archéologiques. Cette approche est évidemment heureuse
lorsqu’il s’agit d’aborder la fin de la préhistoire, mais elle offre également d’autres avantages. Parmi ceux-ci figure la grande attention portée à l’humain. En effet, par-delà
l’objet ou la structure, c’est bien l’artisan que J. Romer met en évidence. Il parvient à
replacer ce dernier dans son contexte grâce à un discours à la fois cohérent avec ce que
l’on connaît de ces périodes et facilement perceptible par le lecteur. Cet artisan égyptien
restera au cœur de son récit, des premières productions céramiques à celle de la remarquable vaisselle en pierre nagadienne et, finalement, à la taille des blocs de calcaire qui
constituent les pyramides. Son refus des sources littéraires est cependant quelque peu
excessif et mène parfois à des raccourcis discutables. C’est par exemple le cas lorsqu’il
affirme que « Nothing of Khufu the man is known » (p. 387), faisant alors fi des informations disponibles dans les textes antiques. Certes à relativiser, ces dernières auraient
probablement mérité d’être mentionnées.
L’une des forces de l’ouvrage est d’éviter de reproduire le schéma classique du cloisonnement de l’histoire égyptienne en unités chronologiques hermétiques. Ainsi, les
termes « Ancien Empire », mais également « Prédynastique » et « Protodynastique »,
sont volontairement écartés par l’auteur. Le développement de la civilisation égyptienne
est décrit dans toute sa continuité, depuis les premiers silos à grains du Fayoum jusqu’à
la mise en place définitive de l’État pharaonique. Il était important de mettre en évidence
cette continuité, encore trop souvent oblitérée et pourtant si essentielle pour la bonne
compréhension des débuts de l’État pharaonique et de ses vestiges. Il était également
opportun d’insister sur les phénomènes sociaux, politiques, économiques et technologiques qui ont présidé à la construction des pyramides de Gizeh, celle de Khéops
marquant « both an ending and a beginning » (p. 378).
Sa volonté farouche de lutter contre les nombreuses interprétations, teintées de
romantisme ou influencées par des considérations d’ordre évolutionniste et encore profondément ancrées dans notre perception de l’Égypte, mène parfois l’auteur à trop
appuyer ses critiques. Certaines sections y sont d’ailleurs largement consacrées. Par
exemple, lorsqu’il traite du festival du Heb-Sed(pp. 292-301) dans le cadre d’une discussion plus globale traitant du complexe de Djoser, J. Romer s’étend longuement sur
notre méconnaissance de ce festival. Par ailleurs, il voit dans la description classique du
déroulement du Heb-Sed une forte influence de la tradition biblique : « With its air of
biblical jubilee, it also provides those silent courts with false scenarios based on Western ideologies of divinity and kings » (p. 293). Rois et pharaons dont il traite finalement assez peu, fidèle à ce qu’il précise dès la préface : « No journeys from tribe to
nation or archaism to decadence, no urban evolutions, and certainly, no pukka pharaohs
with the attitudes of early modern European kings » (p. xxi). Bien qu’utiles, ces mises
en garde dénotent parfois trop l’irritation de l’auteur face au savoir égyptologique tel
qu’il est encore diffusé. Il est dans ce contexte étonnant de constater que J. Romer
emploie l’expression « révolution néolithique », pourtant elle aussi contestable et d’ailleurs largement abandonnée. Bien qu’il la nuance (« the so-called Neolithic revolution », p. xxi), il n’en dit pas moins : « Then suddenly, some seven thousand years ago,
a new way of living was introduced into this gentle Eden. For modern archaeologists,
the revolution takes the shape of storage bins » (p. 3). Il est aujourd’hui bien attesté que
le processus de néolithisation est tout sauf soudain.
Du point de vue du contenu, J. Romer offre un travail approfondi et de qualité.
Il met à profit sa connaissance de l’archéologie égyptienne, progressant objet après
objet, site après site, dans un récit structuré et parsemé d’anecdotes bienvenues. Son
approche très pragmatique des événements apporte un regard neuf, certes parfois un
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peu trop personnel, sur les origines de la civilisation égyptienne. Nous voudrions toutefois revenir sur certaines de ses assertions, ces dernières nécessitant d’être nuancées.
Au sujet de la composition du décor des vases de la classe Decorated et de celui de
la célèbre tombe peinte de Hierakonpolis, J. Romer établit un lien avec la technique du
déroulé typique des cylindres-sceaux (p. 111). De récents travaux ont toutefois démontré le caractère éminemment complexe de ces décors, constitués d’une association
codifiée de signes formant des scènes, et l’impossibilité de se limiter à une simple
lecture esthétique pour en percevoir la signification : « L’image peinte sur vase n’est
pas une bande linéaire que l’on lit en la déroulant ou en tournant le vase entre les
mains » (1). L’observation est également valable en ce qui concerne la tombe décorée
de Hierakonpolis (2).
Dans le cadre d’une discussion sur les palettes historiées et, plus particulièrement,
d’une brève description de la Palette de la Chasse, J. Romer précise « … the Naqadan
craftsmen are beginning to tell stories and depict events, and a history of sorts begins to
be recorded » (p. 115). Il est pourtant maintenant bien acquis, depuis les importants
travaux de R. Tefnin (3), que ce type de représentation n’a en aucune manière pour
objectif de représenter un événement réel, mais qu’il véhicule un discours idéologique
codifié nécessitant une approche de lecture spécifique.
À diverses occasions (pp. 108-115 et 191-195), J. Romer insiste sur la forte influence
exercée par la culture urukéenne sur la production artistique et architecturale prédynastique. Si cette influence est indéniable, il convient de la nuancer et de préciser que la
question fait toujours débat.
Lorsqu’il aborde le personnage de Narmer, J. Romer s’intéresse au nom « Ménès »,
identifié comme le fondateur de l’institution pharaonique par des sources beaucoup plus
tardives. Il rejette en bloc la possibilité que Narmer ait pu porter ce nom, précisant :
« So the latter Ancient Egyptian historical records and the reports of the classical historians are simply not true ; nor indeed are nineteenth century books » (p.151). Si effectivement Narmer ne s’est jamais fait appeler Ménès, l’explication n’est pas à trouver dans
une quelconque erreur des scribes. Si l’on en croit Ph. Derchain (4), ce terme serait
une création du Nouvel Empire, les chroniqueurs ayant besoin de désigner un fondateur
dont le nom était depuis longtemps oublié. Ménès serait construit sur le mot « mn »
(« quelqu’un »), souvent utilisé dans les textes rituels pour remplacer le nom de la personne à laquelle ces rites seront un jour destinés. Ménès ne voudrait donc rien dire de
plus que « le roi Quelqu’un ».
De nombreux ossements d’animaux ont été découverts au sein des nécropoles prédynastiques. Des cas de véritables inhumations d’animaux sont également attestés.
Lorsqu’il aborde le sujet, J. Romer résume la situation en disant : « Animals were often
killed and buried in the cemeteries, and butchered, cooked and eaten at the grave »
(p. 180). Puisqu’il est difficile de déterminer dans quelle mesure des animaux ont effectivement été cuisinés et consommés dans un cimetière, le conditionnel aurait ici été le
bienvenu. En ce qui concerne les animaux disposant de leur propre sépulture, le cas des
(1) G. GRAFF, LespeinturessurvasesduNagadaI-NagadaII.Nouvelleapprochesémiologiquedel’iconographieprédynastique, Leuven, 2009, p. 108.
(2) P. GAUTIER, « Analyse de l’espace figuratif par dipôles. Le cas de la tombe décorée n°100
de Hierakonpolis », Archéo-Nil 3 (1993), pp. 35-47.
(3) R. TEFNIN, « Image et histoire. Réflexions sur l’usage documentaire de l’image égyptienne », Chroniqued’Egypte54, n°108 (1979), pp. 218-244.
(4) Ph. DERCHAIN, « Ménès, le roi « quelqu’un » », Revued’Égyptologie 18 (1966), pp. 31-36.
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inhumations d’animaux découvertes au sein des complexes funéraires de la nécropole
des élites (HK6) à Hierakonpolis aurait mérité d’être mentionné (5).
En ce qui concerne les tombes subsidiaires aux tombeaux des rois de la première
dynastie à Oumm el-Qaab (Abydos), l’auteur prétend que « … it seems certain that
many if not all of the people for whom these little graves were made were killed for
burial with the king. (…) the lines of tombs set around the royal graves share common
roofs. This would imply that all the burials took place at the same time » (p. 205). S’il
est aujourd’hui bien admis que de jeunes personnes ont accompagné le souverain dans
la mort, il faut préciser qu’en réalité, seules les inhumations annexes aux tombes de
Qâa et Semerkhet ont pu être identifiées comme se trouvant effectivement sous la
superstructure de la chambre royale. Dans les autres cas, il n’y a aucune certitude
quant au fait que ces tombes subsidiaires aient été fermées simultanément à celle du
roi (6). La forte proximité stylistique des petites stèles en calcaire nommant ces particuliers est un argument supplémentaire aux yeux de l’auteur pour l’affirmer. Ce dernier point est peu convaincant, ces stèles pouvant avoir été produites dans un intervalle
de quelques mois, voire années, après l’enterrement du roi sans pour autant être de
confection différente.
Dans la section « Material world » (pp. 234-237), J. Romer s’étend sur la question
des biens exotiques importés. Il est notamment question du lapis-lazuli et des routes
qu’il a empruntées pour entrer en Égypte. Selon lui, la pierre bleue, provenant des montagnes du nord-est de l’Afghanistan, débouchait en Égypte par l’intermédiaire d’une voie
terrestre transitant par le Sinaï. Ce ne serait que dans le courant de la première dynastie,
avec la disparition des implantations égyptiennes en Palestine, que les matériaux auraient
été exportés via la Méditerranée. Il existe toutefois d’autres possibilités (7). La pierre
apparaît soudainement en Haute-Égypte au Nagada IIC (ca. 3500 av. J.-C.) et restera
surtout cantonnée dans cette portion de la vallée, sa présence en Basse-Égypte ne se
développant qu’à la fin du Nagada II et durant le Nagada III, soit après le phénomène de
l’expansion nagadienne. En outre, aucune trace de lapis-lazuli n’a été découverte
en Palestine, pourtant passage obligé vers l’Égypte si l’on postule une route terrestre.
Plusieurs voies d’entrée en Égypte, terrestres et/ou maritimes, devaient donc exister dès
le Nagada IIC. Il ne peut également être exclu que certaines aboutissent en HauteÉgypte, peut-être depuis les côtes de la Mer rouge via le désert oriental.
Enfin, nous voudrions apporter un complément d’information à la description des
quartiers artisanaux de Hierakonpolis. J. Romer traite de ces installations, particulièrement des brasseries, en précisant que « ... though further relics of these cottage industries have yet to be located outside Hierakonpolis, similar stockyards, breweries and
(5) R. FRIEDMAN, W. VAN NEER et V. LINSEELE, « The Elite Predynastic Cemetery at Hierakonpolis: 2009–2010 update », dans R.F. FRIEDMAN et P.N. FISKE, EgyptatitsOrigins3.Proceedings
of the Third International Conference “Origin of the State. Predynastic and Early Dynastic
Egypt”, London, 27th July – 1st August 2008, Leuven-Paris-Walpole, 2011, pp 157-191.
(6) E. CRUBÉZY et B. MIDANT-REYNES, « Les sacrifices humains à l’époque prédynastique.
L’apport de la nécropole d’Adaïma », Archéo-Nil 18 (2008), p. 32.
(7) Sur cette question : L. BAVAY, « Matières premières et commerce à longue distance : le
lapis-lazuli et l’Égypte prédynastique », Archéo-Nil 7 (1997) pp. 79-100 ; S. HENDRICKX et
L. BAVAY, « The Relative Chronological Position of Egyptian Predynastic and Early Dynastic
Tombs with Objects Imported from the Near East and the Nature of Interregional contacts, dans
T.E. LEVY et E.C.M. VAN DEN BRINK (Edd.), Egypt and the Levant. Interrelations from the 4th
throughtheearly3rdMillenniumB.C.E., Londres-New York, 2002, pp. 61-66, 74-75.
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potteries were undoubtedly established in the three main Naqadan centers and probably
in other places too » (p. 69). Il omet ici de citer les brasseries récemment découvertes à
Tell el-Farkha, dans le nord-est du Delta.
La dernière section du livre, « The Tomb of Khufu’s Mother » (pp. 388-395), se clôture
de manière abrupte, laissant le lecteur « sur sa faim ». L’ouvrage est complété par une
chronologie, suivie d’une note justificative précisant les sources utilisées par l’auteur pour
l’établir (pp. 396-400), une bibliographie sélective établie par chapitre (pp. 401-440), une
liste des figures (pp. 441-455) et un index général (pp. 457-476). En ce qui concerne la
bibliographie, l’auteur s’est limité, sauf quelques exceptions, aux titres anglophones. Ce
choix découle d’une volonté assumée et malheureusement fort répandue chez les auteurs
anglo-saxons, mais il faut néanmoins déplorer l’absence de l’ouvrage de référence publié
par B. Midant-Reynes en 2003 (8). Seule la traduction anglaise de son livre Préhistoirede
l’Égypte. Des premiers hommes aux premiers pharaons, originellement paru à Paris en
1992, est citée. En ce qui concerne les différents volumes d’actes des colloques Egyptat
itsOrigins, le lieu d’édition est erronément signalé « Liège » au lieu de « Leuven-ParisDudley ». Hormis ces détails, la bibliographie est complète et commentée.
En conclusion, le texte, érudit et très bien écrit, remplit les objectifs fixés par l’auteur.
Il est agrémenté de cartes et dessins en noir et blanc de qualité ainsi que de deux cahiers
de photographies en couleurs. Les choix rédactionnels sont explicités et justifiés. Tirant
profit des avancées archéologiques de ces dernières décennies et de son expérience
d’homme de terrain, J. Romer délaisse les sources textuelles classiques pour baser
son discours sur les objets et structures découverts depuis les débuts de l’Égyptologie.
Il accorde un soin scrupuleux à ne reposer son argumentation que sur des éléments
factuels, parfois au risque de prises de position trop fermes et de critiques trop appuyées.
L’intérêt de l’ouvrage, outre sa qualité, réside surtout dans sa faculté à nous présenter
une histoire des débuts de l’Égypte telle que l’archéologie nous permet de la reconstituer
et de rompre avec une tradition manéthonienne qui cloisonnait notre compréhension des
événements. Nul doute qu’il satisfera tant le passionné que le spécialiste et qu’il trouvera
définitivement son sens une fois complété par le second volume, attendu prochainement.
AspirantduF.R.S.-FNRS
UniversitélibredeBruxelles
Dorian VANHULLE
Eva HOFMANN, ImDienstdesPharao–LoyalitätundSelbstdarstellung.Innovative Bilder in thebanischen Beamtengräbern der 18. Dynastie. Hildesheim,
Verlag Gebrüder Gerstenberg, 2012. 1 vol. in-8°, 71 pp., 37 figg. (HILDESHEIMER
ÄGYPTOLOGISCHE BEITRÄGE, SONDERBAND). Prix : €15,95.
Il s’agit d’un petit ouvrage bien conçu que nous propose Eva Hofmann dans les
volumes spéciaux des HildesheimerÄgyptologischeBeiträge. En effet, malgré un format
réduit (une septantaine de pages), elle dresse un aperçu représentatif de la manière dont
ont été restitués le service au roi, la loyauté envers lui, ainsi que l’auto-représentation par
les fonctionnaires de la 18e dynastie par le biais d’images innovantes dans leurs tombes
de la vallée thébaine. Pour ce faire, de nombreux exemples marquants sont décrits et
(8) B. MIDANT-REYNES, Aux origines des Pharaons. Du Néolithique à l’émergence de l’État,
Paris, Fayard, 2003.
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