Dans les coulisses du lycée Adrien Testud à quelques heures du

ONDAINE
Le Chambon­Feugerolles
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Dans les coulisses du lycée Adrien­
Testud à quelques heures du défilé
Événement.
C’est une course contre la montre que vit
le lycée professionnel de la mode, à la veille du défilé
qui attire chaque année pas moins de 2 000 spectateurs.
R
pour une préparation
photos. Et une styliste qui
ne cache pas son admira­
tion : « Des vêtements sont
brodés à la main, le travail
est superbe. Quand on aime
ce métier, on reste ouvert à
tout ce que l’on peut imagi­
ner », explique Anne­Marie
Picard, qui a reçu dans son
a n c i e n a te l i e r d e S a i n t ­
Étienne, nombre de stagiai­
res de cette école de mode.
L’hommage à Le Corbusier,
avec ses jupes amples et
rigides, les kimonos aux
couleurs acidulés, sont quel­
ques­unes des autres surpri­
ses de cette collection.
Une multitude de tenues
uniques qui seront dévoilées
dès demain, sur la scène de
la Forge. 
Séance d’essayage pour la Moldavie, une collection singulière qui réinterprète les techniques liées
au costume traditionnel. Photo Concetta Pezy

Pratique
ien de plus stimulant
que ces dernières
heures pour faire jaillir
ce qui viendra parfaire le
vêtement, cette dernière
touche qui demande une
attention toute particulière.
« À la frontière… », le thème
de cette nouvelle édition, a
permis aux élèves de faire
glisser le ciseau jusqu’en
Moldavie : « C’est en rencon­
trant le proviseur, Thierry
Montagnier, et avec la stylis­
te Anne­Marie Picard, que
nous avons articulé ce
projet de décliner le costu­
me folklorique en design. Le
résultat est spectaculaire »,
rapporte le consul de Mol­
davie, Christian Daudel, en
visite ce mardi, accompagné
du photographe Dino Mara,

Défilés à la Forge
Les jeudi 9 avril à 20 h 30,
vendredi 10 avril
à 17 heures et à 21 heures.
Les billets sont en vente
auprès des services
d’intendance du lycée AdrienTestud : 04 77 02 15 82.
C’est au lycée même que viendront maquilleurs et coiffeurs, dès jeudi
matin, pour apporter la touche de lumière qui mettra en valeur
tous les modèles du défilé. Photo Concetta Pezy

Clara Rebulard reste
concentrée sur son
ouvrage Photo Concetta Pezy

Pas de répit pour les fers
à repasser du pressing
Negesty Andoja, étudiante en
Terminale CAP, a apporté le
haut de son costume au pressing, où s’active l’élève Jocelyne Senga. Le chemisier qui
viendra s’ajouter au pantalon
paréo doit être impeccable le
jour J. La section pressing,
supervisée par la professeure
Simone Durand, est le maillon
incontournable de la chaîne
pour arriver jusqu’au défilé. À
la demande, les jeunes filles
détachent la goutte d’huile
tombée de la machine à
coudre, ou encore le sang qui a
perlé à la piqûre d’une aiguille.
Si cela demande un peu plus
de travail que de nettoyer un
vêtement quotidien, la tâche
ne leur est pas plus difficile :
« On a l’habitude quand on
traite les robes de mariés, où
bien le défilé chocolat qui a eu
lieu à Saint-Étienne. La table et
le fer à repasser sont nos
meilleurs outils, tout est remis
à neuf ». Elles retrouveront la
collection entière après les
vacances scolaires : « Pour les
apprêter à nouveau, puisque
tous les costumes seront
envoyés pour être exposés en
Moldavie », précise la chef de
travaux, Michèle Thomassery,
qui ne perd pas un fil de tout
ce qui se passe autour de ce
défilé, devenu mythique.
De la fourrure
et des plumes
pour la neige
Kevin Chat, Nawelle Benkou et Pauline Gomez finalisent
leurs kimonos. Photo Concetta Pezy

Des kimonos et du volume
Kevin Chat est en contrat professionnel en alternance avec
Adrien-Testud, il est sur un kimono : « C’est une élève de la section lingerie qui le portera au défilé. C’est ma première expérience,
c’est intense mais c’est plaisant. J’ai appris les bases de la couture
et la coupe. J’envisage de reprendre l’entreprise familiale à Briennon à côté de Roanne, spécialisée dans le vêtement pour personnes âgées. Je me destine à gérer la commande des tissus ».
Nawelle Benkou et Pauline Gomez ont elles aussi leurs kimonos :
« Sur le thème “Quand l’art rencontre la mode” inspiré des volumes créés par Louis Molle, un artiste qui est venu nous montrer
ses sculptures en carton ».
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LE PROGRES - MERCREDI 8 AVRIL 2015
Attentionnée et précise, Clara
Rebulard ne lâche pas son
ouvrage des yeux : "Je suis
en train de poser les œillets
sur un corset. Je me suis
inspiré des paysages de la
Moldavie recouverts de
neige. C'est ce qui explique la
couleur, la fourrure et les
plumes". La jeune fille qui est
en FCIL, Formation Complémentaire Initiation Lingerie
Corsetterie, sera l’une des
mannequins qui défilera avec
ses créations sur le podium
de la Forge.
Negesty Andoja portera le chemisier que lui repasse Jocelyne Senga
(à gauche), de la section pressing. La professeure, Simone Durand, veille
à la qualité du travail. Photo Concetta Pezy
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