Les films sélectionnés pour le festival Ciné Droit - Goethe

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Les films sélectionnés pour le festival Ciné Droit - Goethe
Les films sélectionnés pour le festival Ciné Droit Libre
Mercredi 12 novembre 2014, Goethe-Institut Côte d’Ivoire
« 7 jours à Kigali » de Medhi Bâ et Jérémy Frey (France-Sénégal, 2014), 1h
Dans l'inconscient collectif, 20 ans après ce jour où le Rwanda a basculé, le
génocide des Tutsis est encore largement perçu comme un "massacre
interethnique". Or, la réalité est bien différente. Ce film reviendra sur ce drame
majeur de l'histoire contemporaine, en donnant la parole à quelques personnes qui
ont vécu les premières heures, les premiers jours de ce génocide. Ils sont
agriculteur, professeur, humanitaire, diplomate, journaliste, ecclésiastique, militaire,
milicien… Ils sont Rwandais, Belges, Français, Américains, Italiens… et ils
raconteront comment ils ont traversé cette semaine fatidique où la spirale de mort
pouvait encore être enrayée.
Jeudi 13 novembre 2014, Goethe-Institut Côte d’Ivoire
« Nelson Mandela : Un long chemin vers la liberté» de Justin Chadwick (GrandeBretagne, 2013), 2h19min
Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela
gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d’avocats noirs et devenir un
des leaders de l’ANC. Son arrestation le sépare de Winnie, l’amour de sa vie qui le
soutiendra pendant ses longues années de captivité et deviendra à son tour une des
figures actives de l’ANC.
À travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais
avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique,
faisant de lui l’homme clef pour sortir son pays, l’Afrique du Sud, de l’impasse où l’ont
enfermé quarante ans d’apartheid. Il sera le premier Président de la République
d’Afrique du Sud élu démocratiquement.
« An African election » de Jarreth Merz (Suisse, 2010), 1h29min
Le film suit la campagne électorale pour l’élection présidentielle au Ghana. Il montre
comment l’Afrique se met à l’épreuve de la démocratie.
« Days of Hope » de Ditte Haarløv Johnsen (Danemark, 2013), 74 min
Des immigrés clandestins africains partent pour l'Europe dans un film sur les rêves,
l'espoir et leur prix. En trois différents lieux de la planète, trois immigrés africains très
différents partagent le rêve d'une vie meilleure. Ils embarquent tous pour un voyage
périlleux afin d'atteindre leur destination commune: l'Europe. Harouna, un jeune
artiste originaire du village côtier de Nouadhibou en Mauritanie, pays d'Afrique
Occidentale, a laissé derrière lui sa femme et son enfant dans l'espoir d'un futur
meilleur pour eux trois. En Italie, un groupe de demandeurs d'asile vit dans un centre
d'hébergement aux airs de prison, doutant du fait qu'ils puissent avoir un avenir en
Europe. Enfin, à Copenhague, nous faisons la connaissance d'un groupe qui a certes
atteint la terre promise, mais qui vit une vie de perpétuelle recherche de l'argent que
leurs familles s'attendent à recevoir…
Jeudi 13 novembre 2014, Village Abatta
« Marchands de miracles » de Gilles Remiche (Belgique, 2006), 52min
Ce film est un périple au cœur de Kinshasa (Congo) à la découverte des églises de
guérison, appelées aussi "églises du réveil". Leurs promesses de guérison de
maladies incurables, d'obtention de visa pour l'eldorado européen ou encore de
prospérité immédiate attirent la majorité des Congolais dans ces églises. Un univers
ahurissant où la violence des cultes reflète celle de la misère ; où le discours
tragicomique des télé-évangélistes, entre cynisme, mégalomanie et surréalisme,
répond à la naïveté des fidèles.
Vendredi 14 novembre 2014, Goethe-Institut Côte d’Ivoire
« Examen d’Etat », de Dieudonné Hamadi (RD Congo / France / Sénégal), 1h30
À Kisangani, un groupe de lycéens qui n'ont pas les moyens de s'acquitter de la
"prime des professeurs" s'organise pour préparer ensemble l'examen d'État (le
baccalauréat congolais). Dieudonné Hamadi, jeune cinéaste congolais fait de la
société dans laquelle il vit son champ d'investigation exclusif. Aujourd'hui il veut
ausculter le futur de sa génération en se focalisant sur l'examen d'Etat (l'équivalent
du baccalauréat) qui, pour des milliers de jeunes congolais, ouvre (ou ferme) les
portes de l'avenir. Pour se préparer à ces examens, les étudiants de la République
Démocratique du Congo doivent surmonter d'innombrables difficultés et ont recours
à plusieurs méthodes, des plus sérieuses aux plus fortuites.
L'Athénée royal de Kisangani se révèlera être un véritable microcosme de la
République Démocratique du Congo. Les enjeux de ces examens permettront au
réalisateur de porter un regard incisif sur la société congolaise actuelle et sur les
réalités d'un pays qui souffre de son passé colonial et dictatorial et du manque
d'avenir.
« Esther et les Esprits » de Heidi Specogna (Allemagne/Suisse, 2012), 30 min
Portrait d’une jeune fille de 17 ans, originaire de la République centrafricaine. Une
nuit, Esther fait un cauchemar, à la suite de quoi elle refuse de quitter la maison –
une blessure ancienne se rouvre: elle était encore enfant lorsqu’en 2002, les rebelles
congolais ont attaqué son village.
« Miners shot down » de Rehad Desai (Afrique du Sud, 2014), 1h25
En août 2012, des travailleurs de l’une des plus grandes mines d'Afrique du Sud, à
Marikana, entament une grève pour de meilleurs salaires. Six jours après le début
de la grève, la police réprime avec violence le mouvement. Elle tire à balles réelles
sur les grévistes. Bilan : 34 morts et plusieurs blessés, dont certains dans un état
critique. Du début de la grève à la répression, le film nous plonge au cœur de ce
drame qui a bouleversé l’opinion sud-africaine.
Vendredi 14 novembre 2014, Village du festival (Yopougon-Koweit)
« Passeport pour le crime : Abidjan » de Lionel Langlade (France, 2014), 1h30
Direction Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire, à la découverte de cette
métropole et de son univers criminel. Christophe Hondelatte s'immerge dans cette
ville où les habitants vivent avec moins d'un euro par jour. Sur les 6 millions de
personnes vivant à Abidjan, 3 millions tentent de survivre par tous les moyens : la
corruption, les trafics de drogue et la prostitution. Le journaliste tente de comprendre
sur le terrain pourquoi la criminalité reste présente, malgré la croissance
exponentielle. Il assiste à des arrestations, visite des prisons, des bidonvilles et
discute avec des trafiquants et des arnaqueurs sur Internet, appelés des
«brouteurs».
« Marchands de miracles » de Gilles Remiche (Belgique, 2006), 52 min
Ce film est un périple au cœur de Kinshasa (Congo) à la découverte des églises de
guérison, appelées aussi "églises du réveil". Leurs promesses de guérison de
maladies incurables, d'obtention de visa pour l'eldorado européen ou encore de
prospérité immédiate attirent la majorité des Congolais dans ces églises. Un univers
ahurissant où la violence des cultes reflète celle de la misère ; où le discours
tragicomique des télé-évangélistes, entre cynisme, mégalomanie et surréalisme,
répond à la naïveté des fidèles.
Samedi 15 novembre 2014, Goethe-Institut Côte d’Ivoire
« Das Schiff des Torjägers » (Le navire du buteur) de Heidi Specogna (Allemagne
/ Suisse, 2010), 1h31
Trois lieux, trois niveaux, trois situations: la mer et un bateau devant la côte de
l’Afrique de l’Ouest, des jeunes dans les villages africains, le football et un buteur
couronné de succès venant du Nigéria. Tout commença il y a presque dix ans. En
avril 2001, un bateau fut arraisonné devant le Gabon – l’« Etireno » devait, paraît-il,
convoyer des enfants-esclaves.
Les collaborateurs de Terre des Hommes trouvèrent effectivement 43 enfants et
jeunes qui avaient été envoyés à l’étranger par leur famille – pour y travailler et pour
survivre. Cette opération fut publiée dans la presse – surtout parce que le footballeur
professionnel Jonathan Akpoborie, à l’époque au VFL Wolfsburg, était le propriétaire
de ce bateau douteux. Lui qui gagnait sa vie à la Bundesliga et avait acheté la «
Nordby », un bac reliant des îles danoises pour offrir une situation à sa famille,
devenait tout à coup le « méchant ». Akpoborie fit la une de la presse et son club le
jugea inacceptable. Sa carrière de footballeur fut ainsi terminée du jour au
lendemain. Il a fallu des années à la cinéaste suisse, aidée de sa co-auteure
Christine Kretschmer, pour trouver les protagonistes et pour établir une relation
basée sur la confiance.
« Chroniques de guerre en Côte d’Ivoire » de Philippe Lacôte (Côte
d’Ivoire/France, 2008), 52min
Des figures emblématiques de la Seconde Guerre mondiale en passant par
l’accession à l’indépendance, la voix off de Philippe Lacôte relate l’histoire politique
de la Côte d’Ivoire ; de Houphouët-Boigny à Laurent Gbagbo sans oublier le général
Robert Gueï... le tout sur fond de sa propre histoire familiale. Le père du réalisateur
débarque à Abidjan après la guerre où il a été un des quelques nazis français ayant
rejoint le dernier carré des fidèles d’Hitler avant sa chute. Une seconde vie
commence en terre africaine, et cette vie, il la partage avec une Ivoirienne, une Bété.
Grâce au témoignage de sa mère, Philippe Lacôte reconstitue son passé, un passé
marqué par des gestes racistes aussi bien en France que dans son pays. Dans le
quartier-village de ses parents, Wassakara, il retrace son enfance avec ses amis :
leur passion d’alors, leurs rêves et leur vision du monde. Tous ces jeunes, comme
lui, sont issus de parents étrangers et ne se reconnaissent pas dans le concept d’
« ivoirité ». Les images nous plongent dans le quotidien d'un quartier populaire,
lorsqu’en septembre 2002, le pays est entraîné dans une spirale de troubles
politiques et de violences : Lacôte promène sa caméra dans les rues, donnant
librement la parole à tous sans chercher à expliquer le conflit.
« Passeport pour le crime : Abidjan » de Lionel Langlade (France, 2014), 1h30
Direction Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire, à la découverte de cette
métropole et de son univers criminel. Christophe Hondelatte s'immerge dans cette
ville où les habitants vivent avec moins d'un euro par jour. Sur les 6 millions de
personnes vivant à Abidjan, 3 millions tentent de survivre par tous les moyens : la
corruption, les trafics de drogue et la prostitution. Le journaliste tente de comprendre
sur le terrain pourquoi la criminalité reste présente, malgré la croissance
exponentielle. Il assiste à des arrestations, visite des prisons, des bidonvilles et
discute avec des trafiquants et des arnaqueurs sur Internet, appelés des
«brouteurs».
Samedi 15 novembre 2014, Village du festival (Yopougon – Koweït)
« An African election » de Jarreth Merz (Suisse, 2010). 1h29
Le film suit la campagne électorale pour l’élection présidentielle au Ghana. Il montre
comment l’Afrique se met à l’épreuve de la démocratie.
« L’ombre de Black » de Gideon Vink (Burkina Faso), 55 min
Le portrait de Black So Man, célèbre chanteur burkinabè. Son enfance au village,
ses années de galère en Côte d'Ivoire, son ascension musicale, son accident et sa
mort dans des conditions non encore élucidées. Dix ans après la disparition de cet
artiste hors pair, les jeunes continuent d'écouter sa musique très engagée. Ce film
qui lui rend hommage est une mosaïque d'interviews, d'archives et des
reconstitutions de moments phares dans la vie de ce chanteur emblématique.
Programmation pour élève :
Mercredi 12 novembre 2014, Village SOS Abobo et
Jeudi 13 novembre 2014, Lycée Garçon de Bingerville
« Sur le chemin de l’Ecole » de Pascal Plisson (France, 2013), 1h17
Les enfants vivent aux quatre coins du globe mais partagent la même soif
d’apprendre. Ils ont compris que seule l’instruction leur permettra d’améliorer leur vie,
et c’est pour cela que chaque jour, dans des paysages incroyables, ils se lancent
dans un périple à haut risque qui les conduira vers le savoir. Jackson, 11 ans, vit au
Kenya et parcourt matin et soir quinze kilomètres avec sa petite sœur au milieu de la
savane et des animaux sauvages…
Zahira, 12 ans, habite dans les montagnes escarpées de l’Atlas marocain, et c’est
une journée de marche exténuante qui l’attend pour rejoindre son internat avec ses
deux amies...
Samuel, 13 ans, vit en Inde et chaque jour, les quatre kilomètres qu’il doit accomplir
sont une épreuve parce qu’il n’a pas l’usage de ses jambes. Ses deux jeunes frères
poussent pendant plus d’une heure son fauteuil roulant bricolé jusqu’à l’école...
C’est sur un cheval que Carlos, 11 ans, traverse les plaines de Patagonie sur plus de
dix-huit kilomètres. Emmenant sa petite sœur avec lui, il accomplit cet exploit deux
fois par jour, quel que soit le temps…