Bulletin des Paroisses Saint Florentin et Sainte Jeanne d`Arc

Transcription

Bulletin des Paroisses Saint Florentin et Sainte Jeanne d`Arc
Bulletin des Paroisses
Saint Florentin et Sainte Jeanne d’Arc
Août 2012 – N°69
Nominations officielles d’Église de Verdun
«Monsieur l’abbé Valentin FILANGA KIKASSA, précédemment curé de Saint Michel du Val d’Orne, est
nommé curé de Saint Florentin de l’Ornois et de Sainte Jeanne d’Arc du Val des Couleurs. Il résidera au
presbytère de Vaucouleurs »
« Monsieur l’abbé Bernard PATÉ, précédemment curé de Saint Florentin et de Sainte Jeanne d’Arc, est
nommé curé de Saint Jacques de l’Aire. Son lieu de résidence sera précisé ultérieurement. »
Au revoir
Lorsque je suis arrivé parmi vous le 9 septembre 2001, j’écrivais :
« Je continuerai à la suite de l’abbé Pierre Jolly, curé pendant 14 ans, à servir le Christ et son Église,
en me mettant au service de chacun d’entre vous ». Et j’ajoute : de même en 2005, à la suite de l’abbé
Jean-François Righetti, curé pendant 22 ans. J’ai essayé de remplir cette mission, le mieux possible.
Depuis, 11 belles années se sont écoulées en la Paroisse Saint Florentin, dont 7 avec la Paroisse Sainte
Jeanne d’Arc. Nos deux paroisses ont appris à se connaître et ce bulletin en est l’expression. Merci à
chacune et à chacun d’entre vous, pour ce qu’elle est, ce qu’il est. Merci pour ces temps de partage, de
prières, d’amitié vécus dans notre sud meusien.
Ce n’est pas sans émotion et sans affection que je vous remercie de m’avoir accueilli avec mes
possibilités et mes limites ; je demande pardon aux personnes que j’ai pu blesser involontairement et à qui
je n’ai pas donné ce qu’elles attendaient. J’ai été témoin de ce temps que vous avez pris sur vous-mêmes,
sur votre famille, sur votre travail pour les autres. Que d’heures de bénévolat passées auprès des enfants,
des jeunes, des adultes pour écouter, parler, agir et témoigner de l’amour de Dieu, dans les différents
mouvements et services de nos communautés.
Je remercie particulièrement les personnes qui m’ont accueilli à leur table pour un moment de
convivialité et de partage ; vous avez pris soin de votre pasteur et le façonnage du bois l’a illustré
chaleureusement ! J’emmène avec moi, et dans mon cœur, tous vos visages et vos prénoms. Et pour rester
dans l’élan de cette belle mission paroissiale, je prierai avec vous, habitants de nos 43 communes et des
communes voisines. La Meuse n’est pas si grande au point de ne pas se rencontrer à Benoîte-Vaux, ou en
traversant les villages de l’Aire pour aller presser des pommes !
Le prêtre devient ce que les communautés en font. Ensemble, prêtre, diacre, laïcs, nous avons pris
part à la mission du Christ par la grâce de notre baptême et de notre confirmation. A l’écoute de la Parole
de Dieu, et en union avec Dieu par la prière et les sacrements, l’Église - quel que soit le lieu - doit vivre le
plus possible, la communion et la fraternité en son sein et dans le monde.
Tournés vers Dieu, avec votre pasteur qui vous est envoyé, l’abbé Valentin Filanga Kikassa,
responsable du service diocésain des vocations, avec qui je partage 26 années d’ordination et la même
année de naissance, et l’abbé André Vannière, que j’avais été heureux de retrouver, je remercie le Seigneur
pour toutes les grâces reçues.
Avec toute mon affection fraternelle, que le Seigneur vous garde et vous bénisse !
Bernard Paté
Écritures
Vatican II
---- Gaudium et Spes
La Constitution pastorale Gaudium et Spes, Joie et Espérance en français, concerne « l’Église dans
le monde de ce temps ». Au contraire des 2 précédentes Constitutions qui s’attaquaient au fonctionnement
intérieur de l’Église, ce texte se tourne vers l’extérieur, et se consacre aux grandes questions du monde
contemporain, afin de montrer comment elles sont présentes à la vie de l’Église, dans un très long texte.
En préambule, le Concile décrit la condition humaine d’alors. Il analyse les mutations de notre
époque : prédominance des sciences et techniques, passage d’un monde rural à un
monde urbain industriel, développement des moyens de communication, et tous les
déséquilibres qui en résultent entre peuples et continents. Ainsi que les aspirations et les
interrogations des hommes de notre temps.
Ensuite le Concile réfléchit sur l’homme dans sa personne et sa dignité, car créé à
l’image de Dieu - dans ses problèmes liés à l’athéisme, et dans sa vie communautaire et la
nécessité de dépasser une morale individualiste. Puis il développe sa pensée sur la
responsabilité des chrétiens dans un monde meilleur.
En dernière partie, le Concile aborde quelques-uns des problèmes les plus
urgents : la famille et le mariage, l’essor de la culture, la vie économique et sociale, la
disparité entre les pays riches et pauvres, et la sauvegarde de la paix. Chacun de ces
problèmes conduit à la formalisation de quelques principes directeurs pour l’action,
véritable synthèse de la doctrine sociale de l’Église.
En conclusion, le Concile appelle au dialogue avec les hommes du monde entier.
Gaudium et Spes constitue une grande première dans l’univers catholique. Elle a vraiment
une vocation pastorale, et est le document le plus original émanant du Concile.
Catherine Dupuich
Prière
En vacances
Seigneur, notre Dieu, veille sur ceux qui prennent la route : qu’ils arrivent sans
encombre au terme de leur voyage. Que ce temps de vacances soit pour nous tous un
moment de détente, de repos, de Paix !
Sois pour nous, Seigneur, l’ami que nous retrouvons sur nos routes, qui nous
accompagne et nous guide. Donne-nous le beau temps et le soleil qui refont nos forces et
donnent le goût de vivre.
Donne-nous la joie simple et vraie de nous trouver en famille et entre amis.
Donne-nous d’accueillir ceux que nous rencontrerons pour leur donner un peu
d’ombre quand le soleil brûle trop, pour leur ouvrir notre porte quand la pluie et l’orage
les surprennent, pour partager notre pain et notre amitié quand ils se trouvent seuls et
désemparés.
Seigneur, notre Dieu, veille encore sur nous quand nous reprendrons le chemin du
retour ; que nous ayons la joie de nous retrouver pour vivre ensemble une nouvelle année,
nouvelle étape sur la route du salut.
Revue Prier n° 283 juillet-août 2006
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Saisons
Juste un petit mot....
Chercher un mot... Suivre une idée... une pensée puis ordonner le tout en phrases aussi élégantes
que possible ... un peu comme on cueille des fleurs dans le jardin pour les arranger en bouquet. Chaque
fleur a son charme, chaque mot a son importance mais la richesse d'un texte dépendra toujours de la
qualité de l'assemblage… Comme dans une composition florale !
Le plus beau cadeau que le créateur ait fait aux hommes est sans doute l'intelligence et l'écriture en
est certainement l'expression la plus riche, car écrire c'est essentiellement PARTAGER. On n'écrit pas pour
soi-même mais bien pour faire passer à d'autres un message, un signe, une pensée. Même le journal que
l'on dit intime est fait pour être lu, qu'il soit bien caché ou ostensiblement placé là où son auteur pense bien
qu'on le trouvera !
En laissant par écrit le témoignage de leur rencontre avec le Christ, les Évangélistes ont voulu nous
faire partager leur Foi et leur Espérance. De même, les Apôtres ont utilisé la lettre pour animer les Églises
naissantes et les guider dans leur marche. C'est également par écrit que le philosophe laissera à la
postérité le fruit de ses cogitations... Le verbe passe, l’écrit reste ! Les textes conservent leur valeur car
l'écriture défie le temps.
Le besoin de partager, de communiquer semble bien inscrit dans nos gènes de « créatures
pensantes ». Nous ne pouvons pas nous passer de l'écriture ! Et même s'il n'y a pas de commune mesure
entre la lettre bien construite, au style parfois délicieusement désuet (décalé comme dirait ma petite fille)
rédigée avec amour du travail bien fait et le SMS, expédié à toute vitesse sur le portable du copain de lycée,
c'est clair, il faut passer par l'écrit !
Juillet, Août - traditionnels mois d'évasion - vont éloigner les amis et permettre aux uns et aux autres
de souffler un peu mettant de côté pour un temps les soucis et problèmes quotidiens. Pourquoi ne pas
profiter de cette liberté pour envoyer aux amis et connaissances ce petit mot sympathique qui leur montrera
qu'on pense bien à eux ? La carte postale est faite pour ça ! (même si la place est restreinte... à dessein
sans doute). Les vacanciers ne doivent pas se sentir dans l'état d'esprit du candidat au Bac qui se demande
bien comment il va bien pouvoir noircir sa copie de philo !
Quant à moi, totalement imperméable à l'emploi du portable et donc de ses SMS abscons, j’avoue
préférer « je pense bien à vous. Bons baisers. A bientôt » à
« à A2M1..Bsx »...L'âge sans doute !
Allez bonnes vacances et... juste un petit mot hein ! On compte sur vous !!
Jean-François Lefèvre
 « à A2M1 Bsx » « à demain Bisous »
Vie de nos paroisses
La campagne d’hiver des Restos du Cœur a pris fin. C’est le temps des bilans.
A Vaucouleurs, c’est une équipe de vingt bénévoles qui accueillent.
Aux Restos, le projet, c’est l’aide à la personne au travers d’une aide alimentaire.
C’est redonner confiance. Redonner le sourire, au moins pour quelques heures.
Accueillir avec le sourire, malgré les tensions parfois, c’est toujours payant.
A la réunion bilan, une nouvelle bénévole nous a fait cadeau d’un texte qu’elle a
aimé, et dont voici quelques extraits :
Un sourire pour toi.
Sourire est contagieux, tu l’attrapes comme le rhume.
Quand quelqu’un m’a souri aujourd’hui, j’ai commencé à sourire aussi …
Un simple sourire, comme le mien, peut faire le tour du monde !

L’ACF, Action Catholique des Femmes, a fêté ses 110 ans à Paris, les 25 et 26 mars derniers. Ce
mouvement est ouvert à toutes les femmes. Une fois par mois, notre équipe est heureuse de se retrouver
dans l’amitié et la confiance. Le chemin est difficile. Les femmes sont marquées par des épreuves. La
relecture de vie entre femmes dans la confiance, le partage et l’écoute nous conduit à une parole libératrice.
L’équipe représente alors un lieu de ressourcement pour notre foi, source de joie profonde et soutien
dans le quotidien. De belles amitiés en découlent, porteuses de joie et d’espérance, avec le désir de
transmettre ce qui nous anime.
Seigneur, toi qui fais toutes choses nouvelles quand passe le vent de l’Esprit,
viens encore accomplir tes merveilles aujourd’hui !
3
Vie de nos paroisses
Assemblées générales
En cette fin mai, pour l’assemblée générale de la
paroisse Saint Florentin, l’heure
est au bilan d’une année
pastorale riche en temps forts,
rencontres et célébrations.
Cette année a été plus
particulièrement marquée par la
semaine Missionnaire qui a
précédé la Semaine Sainte.
Malgré les heures passées à
organiser et préparer, ce temps
fut marquant pour tous et il
peut être versé à notre livre des
Merveilles.
Les offices de la Semaine
Sainte ont rassemblé un grand
nombre de personnes ; nous avons apprécié
spécialement la veillée pascale, où les enfants des
équipes de caté de Manon et Élisa, les ont
chaleureusement entourées, au moment de leur
baptême.
Les fêtes de la foi – Première Communion et
Profession de Foi – ont impressionné l’assemblée
présente, par la qualité du recueillement et du sérieux
des enfants et des jeunes, ainsi que par la profondeur
de leurs prières.
Nous avons aussi entendu, au cours de notre
réunion, les bilans des différents mouvements et
services présents dans notre Paroisse ; ils témoignent
du dynamisme de l’engagement de chacun, au service
de la communauté : servants d’autel, équipe de
préparation au baptême, équipes du Rosaire, caté,
chorale, équipe CCFD et Action Catholique des milieux
Indépendants…
Nous avons évoqué également le calendrier des
messes, afin d’harmoniser les dates proposées et
l’accueil du Père Lucien présent parmi nous en cet été
2012.
Faire le bilan, c’est aussi prévoir la rentrée avec
l’organisation du voyage pour la Neuvaine de BenoîteVaux le jeudi 6 septembre. C’est continuer à s’impliquer
le mieux possible selon ses dons, dans notre mission
de baptisés, au service de la prière, au service de nos
frères, au service de la Parole de Dieu, au service de
notre communauté humaine et paroissiale, avec notre
nouveau pasteur.
L’assemblée générale du 29 mai a réuni une
trentaine de personnes, représentant les différents
villages et les mouvements, autour de Bernard, notre
curé, et de son Equipe de Coopération Pastorale. Nous
avons échangé, en petits groupes, sur notre vie
paroissiale. Le but était de porter un regard positif et de
relever les merveilles que nous y avons perçues. Et
nous en avons relevé beaucoup !
Nous avons apprécié la semaine missionnaire
avec les dominicains, les conférences, les temps de
prières, et la convivialité des soirées avec le repas
partagé. Une belle réussite, une chance de vivre ce
temps, avec Patrick-Dominique, Marie-Christelle, Yves,
Raphaël et Alain, rayonnants, chaleureux et
disponibles.
Un bilan positif également pour les prières de
l’Avent et de Noël, les chemins de croix, la rencontre
avec les personnes âgées et les malades, les messes
au Moulin et à la Résidence, au cours desquelles 86
personnes ont reçu le sacrement des malades, avec
beaucoup d’émotion. A continuer !
Une semaine sainte très priante. Le lavement des
pieds du jeudi a marqué les enfants qui, le jour de
Pâques, ont communié pour la première fois dans le
recueillement, chantant de tout leur cœur. Leurs
parents ont bien vécu la messe grâce à la répétition à
laquelle ils ont participé. D’autres fêtes très réussies : la
fête de Jeanne d’Arc le 26 février, très bien organisée,
la fête de la paroisse le jour de l’Ascension, avec
l’implication de nombreux bénévoles, la belle cérémonie
de la profession de foi, et le jubilé de notre vicaire
général, l’abbé Joseph, à Delouze, le lundi de
Pentecôte, sous le soleil et dans l’action de grâce.
Nous ne pouvons pas relater ici tout ce qui a été
partagé de la vie des mouvements ACF et MCR, et des
services d’Eglise : catéchèse, aumônerie, préparation
au baptême et au mariage. Que de bons moments
vécus toute cette année !
Puis vint le bilan économique : un lourd déficit de
2253 €, après les achats de
papier et la livraison de fuel.
Les 2265 € de dons pour le
bulletin ne suffisent pas à
couvrir les frais. Que faire ?
Quand
au
Moulin,
son
entretien est assuré par les
bénéfices de la kermesse qui
er
a eu lieu cette année le 1
juillet.
Nous continuons par les
informations diverses, avec
quelques changements dans le calendrier des messes,
et des dates à retenir : camps ACE du 5 juillet au 5 août
- pèlerinage des servants d’autel à Rome du 25 au 31
août (dont 4 de notre paroisse) - neuvaine à BenoîteVaux le 6 septembre - commémoration du Concile
Vatican II le 14 octobre dans les paroisses, après le
grand rassemblement à Lourdes que Mauricette
Langard, qui nous a représentés, nous a relaté avec
beaucoup d’enthousiasme - conseil pastoral de rentrée
le mercredi 17 octobre - repas des bénévoles le 18
novembre.
A noter aussi l’arrivée de l’abbé Lucien Kouraogo,
du Burkina Fasso, qui sera au service de nos deux
paroisses cet été, et que nous aurons à cœur de bien
accueillir.
Nous terminons par un message de notre évêque
transmis au Conseil diocésain de pastorale : avec
Diaconia 2013, nous nous réjouissons de relever tant
de merveilles autour de nous. Mais n’oublions pas de
penser à la relève, de faire appel, de prier pour les
vocations. Et si nos paroisses se mettaient en
pèlerinage ? Le pèlerinage n’est pas du tourisme, c’est
aller vers un lieu lié à l’amour de Dieu, et revenir pour
transmettre ce que l’on a reçu. Que notre vie soit un
pèlerinage qui porte fruit !
4
Anne-Marie Moulun.
Michèle Guéry
Vie du diocèse
Notre Dame de Benoîte-Vaux (II)
~ L’histoire du plus ancien pèlerinage marial de Lorraine ~
C’est la présence des Prémontrés qui va assurer
l’essor de Benoîte-Vaux, au Moyen Âge et surtout à
l’aube des temps modernes. Ils sont aidés par la
sollicitude des évêques de Verdun mais aussi par les
largesses de princes accomplissant un pèlerinage
avec leur suite.
Parmi les illustres visiteurs, on peut mentionner :
Isabelle de Lorraine en 1433, Marguerite d’Anjou, en
1467. Vers 1475, le Duc de Lorraine, René II
d’Anjou, vient mettre ses états sous la protection de
Notre-Dame de Benoîte-Vaux. La guerre de CentAns et les épreuves subies par
les
populations
conduisent
celles-ci à se réfugier à BenoîteVaux et à confier leur misère à
la Reine du Ciel.
Le 16e siècle voit de
nombreux malheurs s’abattre
sur la région. De nombreuses
épidémies de peste, de typhus
et de variole précipitent à
Benoîte-Vaux des foules venues
de toute la Lorraine implorer la
protection de la Vierge. Ce
siècle est aussi celui des guerres de religion. Des
bandes venues d’Allemagne et d’Alsace sillonnent la
région, s’ajoutant à la violence des troupes
calvinistes venues du Nord de Verdun.
L’histoire se répète au 17e siècle. De nouvelles
épidémies ravagent toute la contrée et transforment
certaines régions en désert. Les contrecoups de la
guerre de Trente-Ans et ses bandes de mercenaires
devenus des brigands, les luttes entre la France et le
Duc de Lorraine, Charles IV, n’apportent que des
massacres de populations. Benoîte-Vaux est ravagé,
les moines se sont enfuis. La dévotion à Notre-Dame
de Benoîte-Vaux se reporte alors dans les villages
sinistrés. Des dizaines de paroisses organisent des
prières publiques et font le vœu de faire le pèlerinage
à Benoîte-Vaux pour demander, soit la fin de la
guerre, soit la cessation des épidémies ou de la
famine.
A Neuville-en-Verdunois, le château d’Alberte
Barde d’Ernecourt, comtesse de Saint-Balmont, sert
depuis longtemps de refuge aux malheureux et aux
victimes des guerres. De tous ces réfugiés elle va
faire une troupe d’élite et à leur tête elle entreprend,
avec succès, la chasse aux brigands qui sévissent
dans la région. Cela dure 22 ans en chevauchées
continuelles et protections de convois. Jugeant la
Vierge de Benoîte-Vaux en péril, elle l’installe dans
sa chapelle de Neuville, de 1638 à 1641. Une paix
relative s’installe alors à Benoîte-Vaux surtout du fait
que le Roi de France, Louis XIII et, à sa suite la
Régente
Anne
d’Autriche
accordent
une
« sauvegarde » spéciale pour le domaine de
Benoîte-Vaux et pour la sécurité des pèlerins.
Benoîte-Vaux est alors restauré et des foules de
pèlerins accourent au sanctuaire. Ils viennent, non
seulement des trois évêchés Metz, Toul, Verdun,
mais aussi de Thionville, Luxembourg, Trèves,
Nancy, Neufchâteau et Reims.
Le 18e siècle fut appelé l’âge d’or de BenoîteVaux. Période de prospérité matérielle. Période aussi
d’intenses ferveurs populaires. De nombreuses
faveurs sont obtenues au sanctuaire, de nombreux
cas de guérisons sont authentiquement constatés.
C’est alors que survient la plus pénible épreuve pour
Benoîte-Vaux : la Révolution Française. En 1790, le
« Trésor » (vases précieux, statues d’argent) et la
bibliothèque sont saisis. En 1791, les biens
immeubles : terres, fermes,
bois, maisons sont vendus. Le
monastère
ne
trouve
acquéreur qu’en 1795 et sera
rasé en 1802. Quant aux
moines, bien que la plupart
aient prêté le Serment à la
Constitution, ils sont dispersés
et certains déportés.
Le 30 novembre 1793, une
troupe de gardes nationaux,
avec à leur tête deux
commissaires, se présentent
pour s’emparer de la « Vierge soi-disant
miraculeuse » et mettre fin au « fanatisme des
populations ». Ne la trouvant pas – elle avait été
cachée dans le fournil à la dernière minute – ils se
livrèrent au saccage systématique de l’église. Sous
la menace de la torture, ils se font désigner l’endroit
où la madone est cachée et s’acharnent sur elle
« vomissant
toutes
sortes
de
défis
et
d’imprécations ».
Jusqu’en 1801, Benoîte-Vaux est vide. Les
groupes de pèlerins qui viennent encore, improvisent
des célébrations. Parfois un prêtre fidèle vient
furtivement les y rejoindre.
En 1838, Monseigneur Letourneur décide de
restaurer le Pèlerinage. La construction d’un
nouveau monastère débute en 1842. Une jeune
communauté de clercs réguliers s’installe aussitôt.
Rome lui donne le nom de « Congrégation de Notre
Sauveur » et approuve la règle de Saint Pierre
Fourrier. Dynamique, elle compte jusqu’à 22
membres. Malheureusement, les lois de séparation
de l’Eglise et de l’Etat, en 1905, mettent fin à ce
prodigieux essor. Les bâtiments sont une nouvelle
fois
spoliés
et
les
religieux
dispersés.
Miraculeusement préservé par la retraite allemande
de la Marne, cet « oasis de paix » devient un hôpital
militaire de campagne.
Après l’armistice, le très célèbre Evêque de Verdun
Monseigneur Ginisty rachète au Département les
bâtiments de Benoîte-Vaux et y installe son Grand
Séminaire. Trente-trois prêtres y sont ordonnés.
En 1936, l’Evêque de Verdun confie une nouvelle
fois le sanctuaire à des religieux : les Oblats de
Marie-Immaculée. Ceux-ci animent le Pèlerinage et
prêchent des missions dans tout le diocèse jusqu’en
1972.
A suivre…Pierre Levet
5
Vie de nos clochers
Baptême des cloches de la Chapelle castrale de Vaucouleurs
Le Dimanche 28 août 1932 fut à Vaucouleurs un jour solennel, celui du
baptême des trois cloches destinées à remplacer celles enlevées par la
Révolution en 1791.
La grand-messe fut célébrée dans l’église paroissiale par Mgr Drapier, en
présence des autorités civiles de Vaucouleurs. L’homélie, prononcée par le
Cardinal Lépicier, souligna le travail et les difficultés nécessités pour la restauration de la Chapelle.
La bénédiction des cloches eut lieu à la Chapelle castrale, vers 15 heures, devant 4000 personnes.
Un beau discours de l’Abbé Pérignon a décrit le rôle qu’eurent les cloches dans la vie de Jeanne d’Arc, à
Domrémy où elle entendit ses voix, à Vaucouleurs aussi, puis à Orléans et Reims après ses victoires, enfin
à Compiègne puis Rouen.
Ensuite ont été « baptisées » les trois cloches. La plus grosse, qui était dédiée à Jeanne, pèse 180
kg et donne la note Ré. La seconde, Marguerite, de 130 kg, donne le Mi. Et la troisième, Catherine, de 90
kg, donne le La.
Le lendemain matin, les trois cloches furent mises en place dans le beffroi et ont chanté leur premier
cantique d’allégresse dans la vallée. Depuis lors, elles sonnent pour nous offices et Angélus.
D’après le Bulletin trimestriel de la Restauration de la Chapelle de Vaucouleurs.
Méditations
« Silence... Dieu parle. »
Vous devez être empli(e)s de silence, car, dans le silence du cœur, Dieu parle. Un cœur vide, Dieu le
remplit. Même Dieu Tout-puissant ne peut remplir un cœur plein. Plein d’orgueil, d’amertume, de jalousie ;
nous devons renoncer à ces sentiments. Tant que nous nous y accrochons, Dieu ne peut pas le remplir.
Silence du cœur, pas seulement de la bouche, qui est aussi nécessaire, mais plus encore, ce silence de
l’esprit, silence des yeux, silence du toucher. Alors vous pouvez L’entendre partout. Dans le bruit d’une
porte qui se ferme, dans la personne qui a besoin de vous, dans le chant des oiseaux, dans les fleurs, les
animaux, ce silence qui est émerveillement et louange.
Mère Teresa, fondatrice des Missionnaires de la charité.
Nous serons plus particulièrement en communion de prière avec les 4 servants d’autel de la Paroisse
Sainte Jeanne et les 7 de la Paroisse Saint Florentin, accompagnés de Véronique De Koning : ils seront à
Rome du 25 au 30 août, pour le Pèlerinage national qui leur est réservé. Visites des sites de ce grand lieu
du christianisme et célébrations, dont une avec le Pape, seront vécues autour du thème : « Servir, joie de
l’homme, joie de Dieu ».
Prière d’un prêtre
Seigneur,
Fais que je sois un des leurs, tout en restant un des tiens : tout à eux, et tout à
toi, jamais toi sans eux, et jamais eux sans toi ; l’un et l’autre, et jamais l’un sans
l’autre… Apprends-moi à les aimer, réellement et en vérité, à les aimer pour les
comprendre, à les comprendre pour les aider, tous et chacun, sans distinction ni
préférence, me gardant surtout de les juger jamais.
Seigneur,
Aide-moi à ne jamais repousser personne : que ma porte soit ouverte à tous,
et ne se referme jamais sur aucun. Souffle-moi le mot qui leur ira droit au cœur,
celui qu’ils attendent, et pour lequel ils viennent. Ouvre, bien large, mon cœur à toutes
leurs misères. Fais-moi comprendre, et sentir très fort, ce qu’ils expriment si mal ou
dissimulent si bien. Qu’ils s’en aillent consolés, pensant à TOI, et m’oubliant, car je ne veux
me les attacher que pour te les donner, Seigneur.
Jean LACHAL
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Vie de nos paroisses
« Qui vous accueille m’accueille… »
Voilà déjà plus d’un mois, que l’abbé Lucien Kouraogo a avancé sa montre de deux heures pour vivre
avec nous à l’heure française. Que soient ici remerciées, toutes les personnes et tous les membres de la
communauté paroissiale qui ont favorisé son arrivée et son installation matérielle. Il est vrai, qu’arrivant à
Roissy-Charles de Gaulle, un vendredi 15 juin, en la fête du Sacré Cœur, avec 12°, l’abbé Lucien était en
droit de se demander où était « l’été » promis par ses amis boulangers de Moselle, qui démontent des fours
en Lorraine et les remontent au Burkina Faso et au Bénin. Pour notre hôte africain, 12°, est la température la
plus froide dans son pays ! Aussi, pull et anorak ont été les bienvenus ; une machine à laver a été prêtée par
Françoise ; merci à Nicolas qui a « redonné vie » à un ordinateur, permettant au Père Lucien de pouvoir
communiquer avec sa famille et ses amis ; la voiture prêtée par Élisabeth et Christophe connaît à présent
toutes les routes pour rejoindre les 42 églises de nos deux paroisses. Une autre famille avait proposé une 4L
qui avait déjà goûté à l’Afrique, avec le Maroc en 2009. Nous n’oublions pas toutes les attentions et les soins
prodigués à notre hôte pour lui permettre de passer un bon séjour : rencontres, repas, approvisionnement
dans le réfrigérateur, dégustation de spécialités lorraines (quiches, pâtés, tartes aux groseilles, mirabelles…).
C’est une belle fraternité qui s’est mise en place pour oser l’ouverture interculturelle et vivre la rencontre
comme une chance, une richesse.
Merci à chacune et à chacun d’entre vous !
Quand vous entrerez dans une ville et que l’on vous recevra, mangez ce que l’on vous
présentera ; guérissez les malades de cette ville et dites à ses habitants : « le Royaume de
Dieu s’est approché de vous ». Luc 10, 8
Bernard Paté
Recette
Brochettes marinées
N'importe qui peut faire griller des brochettes... le véritable secret est dans la
marinade ! Il suffit d'oser et de s'en donner à cœur joie avec les ingrédients que
l'on aime et apprécie. Les marinades et vinaigrettes sont proches cousines. Un
mélange d'huile végétale et de vinaigre est à la base de toute marinade. L'huile
d'olive donne un goût fin alors que l'huile d'arachide annonce déjà une marinade
plus sucrée.
Il serait dommage de ne pas mettre à profit les huiles et vinaigres aromatisés
que l'on retrouve sur le marché : vinaigres de framboise, cidre, noix, vin rouge ou
blanc, estragon feront de petites merveilles... sans oublier, évidemment, le vinaigre
balsamique !
Le poulet et le porc aiment bien le mélange salé/sucré alors que le bœuf
peut soutenir une marinade plus relevée. Il ne faut pas donc pas hésiter à ajouter un peu de miel, de
cassonade, une compote ou un jus de fruits à votre marinade pour les brochettes de poulet et de porc. Le
porc adore les pommes et les petites baies, bleuets et framboises. Les jus de citron se marient fort bien au
poulet et au porc alors que celui de l'orange aromatise très agréablement le bœuf.
Les fines herbes jouent aussi un rôle déterminant dans la quête de la marinade parfaite. La coriandre,
le persil et la ciboulette se prêtent à toutes les sauces alors que le thym et l'estragon adorent le poulet, le
laurier et l'origan le bœuf pendant que le romarin s'accorde si bien à la viande de porc.
Alors, à la marinade ! Laissez vos brochettes macérer au moins une heure ou préparez-les la veille et
gardez le tout dans un contenant fermé au frigo, c'est encore mieux ! Un petit truc : il est préférable de
retourner les brochettes une seule fois durant la cuisson, ainsi elles garderont tout leur jus de cuisson.
Sans oublier d’intercaler entre chaque petit morceau de viande, du poivron rouge, du poivron vert, de
l’oignon. Bon appétit !
Humour
Jean-Paul 1er (Pape en 1978)
Jean-Paul 1er, au règne si éphémère, fut surnommé « le pape au sourire ».
A la fin du dîner qui fêta son élection, comme un cardinal espagnol lui demandait l’autorisation de fumer, il
répondit : « Oui, mais seulement si la fumée est blanche ».
…C’est une fumée blanche qui annonce l’élection du nouveau pape.
Lettre d’enfant
Cher Dieu,
Je pense à toi des fois, même quand je suis en train de prier.
7
Annonces
PÉLERINAGE à BENOÎTE-VAUX
DOYENNE SUD
JEUDI 6 SEPTEMBRE 2012
Thème : « En famille, en Église, célébrons le Seigneur »
9h30
11h00
12h30
13h45
15h00
15h30
16h00
Déroulement de la journée
Chemin de croix et sacrement de Réconciliation.
Eucharistie.
Déjeuner.
Chapelet, confessions.
Intervention de Mgr MAUPU.
Jeu scénique.
Procession du Saint Sacrement.
Paroisse Saint Florentin
Gondrecourt :
Abainville
:
Houdelaincourt :
Demange
:
Heures et lieux d’arrêt de bus
Paroisse Sainte Jeanne d’Arc
7h50 Le Prieuré
8h00 Arrêt des bus
8h05 Maison Dr Ponsin
8h10 Place de la Mairie
Goussaincourt : 7h15
Burey-la-Côte
: 7h18
Sauvigny
: 7h24
Pagny-la Bl-Côte : 7h34 Pont sur la Meuse
Taillancourt
: 7h42 Arrêt des bus
Maxey-sur-Vaise : 7h47 Arrêt des bus
Burey-en-Vaux : 7h51 Arrêt des bus
Neuville-les-Vau. : 7h55 Arrêt des bus
Vaucouleurs
: 8h00 Monument aux morts
Arrivée à Benoîte-Vaux vers 9h10. Retour en soirée vers 17h00
Prévoir environ 17 € pour le bus et 12 € pour le repas.
Chèque à libeller au nom de la Paroisse St Florentin, ou de la Paroisse Ste Jeanne d’Arc
Inscriptions et renseignements :
Saint Florentin :
Raymond CHRETIEN Tél 03.29.89.75.76
Jacqueline HAEHNEL Tél 03.29.89.64.16
Sainte Jeanne d’Arc :
Annie FERRY Tél 03.29.90.84.05
Michèle GUERY Tél 03.29.89.45.24
ACTES PAROISSIAUX – JUILLET 2012
Sont devenus enfants de Dieu par le Baptême
A Tourailles
A Vaucouleurs
A Horville
A Vaucouleurs
A Abainville
le 30 juin
le 8 juillet
le 8 juillet
le 15 juillet
le 22 juillet
Timéo VIENNET
Lorine BLONDEL- -MERJAI, Lilly-Rose TREIBER, Thomas RAU et Celia RAU
Lucy DURESNE
Mattéo MENANTEAU, Angus GUÉRIN et Diégo GARCIA
Maël ADNET
Se sont unis devant Dieu par le mariage
A Brixey-aux-Chanoines
A Chalaines
A Gondrecourt
A Demange-aux-Eaux
le 30 juin
le 30 juin
le 7 juillet
le 21 juillet
Camille HOMAND et Guillaume BOULANGER
Daniela FERNANDES et Emmanuel GENTY
Emmanuelle GALARME et Etienne WUTTUR
Jennifer VINCENT et Benoît COLLIN
Sont retournés à la maison du Père
A Bonnet
A Demange
A Gondrecourt
Aux Roises
A Amanty
A Saint-Germain
A Maxey-sur-Vaise
A Taillancourt
A Vaucouleurs
A Abainville
A Gondrecourt
Aux Roises
le 13 juin
le 15 juin
le 19 juin
le 20 juin
le 21 juin
le 23 juin
le 29 juin
le 2 juillet
le 5 juillet
le 6 juillet
le 9 juillet
le 10 juillet
Emilio LEONARDI – 67 ans
Maurice VAULOT – 91 ans
Jean MORET – 85 ans
Louise CULMINIQUE née DIDIER – 90 ans
Patrick DE KONING – 53 ans
Devette REMOND née HAUTIER – 105 ans
André BARRELET – 83 ans
Marcelle BON née LECERF – 94 ans
Michel BARBIER – 64 ans
Georges CORNETTE – 80 ans
Andrée TULPIN – 87 ans
Andrée CHAMOIS née ANDRIEUX – 87 ans
Accueil et Secrétariat chaque jeudi de 14 h à 16 h - Permanence le samedi de 9h à 11h
Presbytère de Gondrecourt - 11 Rue de l'E
Accueil et Secrétariat du mardi au vendredi de 9 h à 11 h - Permanence le samedi de 9h30 à 11h30
Presbytère de Vaucouleurs [email protected]

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