TD d`Analyse Spectrale 1 Distance d`un point à un sous
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TD d`Analyse Spectrale 1 Distance d`un point à un sous
FIMFA, Avril 2006 Rachel Ollivier TD d’Analyse Spectrale -II- 1 Distance d’un point à un sous-espace Dans un espace de Banach, la distance d’un point à un sous-espace fermé est-elle toujours atteinte ? 2 Convergences On munit l’espace `2 (N) des suites de nombres complexes de carré sommables de sa structure hilbertienne canonique. 1. Donner une base hilbertienne de `2 (N). 2. Soit T l’endomorphisme de `2 (N) défini par (an )n∈N 7→ (an+1 )n∈N . Donner l’adjoint de T. 3. Montrer que pour tout a ∈ `2 (N), T n a tend vers 0. A-t-on kT n k −−−→ 0 ? n→∞ 4. Est-il possible qu’une suite Tn d’opérateurs continus sur E converge simplement vers 0 sans converger en norme si l’espace E est de dimension finie ? 5. Si E est un espace vectoriel normé de dimension infinie, est-il possible qu’une suite Tn d’opérateurs continus sur E converge simplement vers 0 et que kTn k tende vers +∞ ? 3 Spectre et valeurs propres Donner un exemple d’opérateur d’un espace de Hilbert ayant [0, 1] pour spectre, sans avoir de valeur propre. 4 Etude de l’opérateur de Volterra L’espace de Hilbert des fonctions de carré intégrable pour la mesure de LebesgueZ sur [0, 1] est x noté L2 ([0, 1]). Soit T l’opérateur de L2 ([0, 1]) donné par la formule (T f )(x) = f (t)dt. 0 1. Décrire T ∗ . 2. Quel est le spectre de T + T ∗ ? 3. Soit f un opérateur d’un espace de Hilbert H muni d’une base Hilbertienne (en )n∈Z vérifiant ∀n ∈ Z, f (en ) = λn en , où la suite (λn ) ∈ CZ tend vers 0 en ±∞. Montrer que le spectre de f est {λn ; n ∈ Z} ∪ {0}. 4. Quel est le spectre de T − T ∗ ? (On commencera par chercher les valeurs propres non nulles et les vecteurs propres associés). 5. Quel est le spectre de T ? (On pourra majorer la norme de T n .) 1 5 Relations entre T et T ∗ Soit T un opérateur d’un espace hilbertien H. 1. Montrer que le noyau de T ∗ est l’orthogonal de l’image de T . 2. Montrer que si T est normal et surjectif, il est bijectif. Quel est le spectre résiduel d’un opérateur normal ? 3. Montrer que les conditions suivantes sont équivalentes : (a) T ∗ est surjectif ; (b) Il existe c > 0 tel que pour tout x ∈ H on ait kT xk ≥ ckxk. 4. On suppose que T est normal. Soit λ ∈ C. Montrer que λ appartient au spectre de T si et seulement si inf{kT x − λxk; x ∈ H, kxk = 1} = 0. 5. Montrer que si T est autoadjoint alors Sp T ⊂ R. 6 Suites décroissantes d’opérateurs positifs Soit H un espace hilbertien. 1. Soit (Tn )n∈N une suite décroissante d’opérateurs autoadjoints positifs de H. On suppose qu’elle est décroissante c’est-à-dire que Tn − Tn+1 est un opérateur positif pour tout n ∈ N. Montrer que Tn converge faiblement (c’est-à-dire qu’il existe S ∈ L(H) tel que pour tout x, y ∈ H on a lim hx, Tn yi = hx, Syi). n→∞ 2. Soit T un opérateur auto-adjoint de spectre contenu dans R+ . Montrer que T est positif (on pourra commencer par considérer le cas où le spectre est contenu dans R+∗ ). 3. Soit T un opérateur positif agissant sur un espace Hilbertien H tel que kT k ≤ 1. (a) Montrer que 1 − T est un opérateur positif et comparer hT x, T xi avec hT x, xi. (b) Montrer que la suite T n converge faiblement. En déduire qu’elle converge simplement vers le projecteur orthogonal de H sur Ker(1 − T ). A-t-on la convergence forte ? 4. Soient p et q deux projecteurs orthogonaux de H. Montrer que (pq)n converge simplement et calculer sa limite. 7 Décomposition polaire Soit H un espace hilbertien. 1. Soit T un opérateur de H. Montrer qu’il existe S ∈ L(H) tel que SS ∗ S = T . 2. Soit A une sous-C ∗ -algèbre de L(H) et T ∈ A ; notons T = u|T | sa décomposition polaire. Montrer que |T | ∈ A ; a-t-on toujours u ∈ A ? 8 Structure complexe Montrer qu’un endomorphisme T d’un espace vectoriel réel de dimension finie, sans valeur propre (réelle) préserve une structure complexe de E c’est-à-dire qu’il existe un endomorphisme J de E commutant avec T et vérifiant J 2 = −1. Cet exercice se traite avec le calcul fonctionnel ou bien par des considérations d’algèbre linéaire en dimension finie. Le résultat s’étend-t-il au cas d’un espace de Banach réel ? 2