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Fameuse radio!
AlgoRythmiK – Show Breaks
Les compositions du trio AlgoRythmiK sont de véritable usine à gaz. Sur des
thématiques improbables, elles associent des sons qui entrent en tous sens de tous
les endroits, se percutent et glissent tels des danseurs ivres pour finir par
s’agglomérer comme dans un pogo discipliné : avec virulence mais évidence. Tel est
une des caractéristiques du talent : donner un côté naturel à des formes d’une totale
complexité.
Bref, vous aurez compris qu’avec AlgoRythmiK nous sommes très éloignés des
terres minimalistes, sans pour autant savoir vers quelle planète se dirige exactement
le fameux trio.
Pour savoir de quoi il en retourne vraiment, (Presque) Fameux est allé poser la
question aux trois éléments.
Bonjour AlgoRythmiK. Pouvez-vous commencez par vous présenter ?
Salut à toi, AlgoRythmiK c'est deux compositeurs d'electro / hip-hop énervé (Larry
Coon et Rok) et un scratcheur fou (Djohn) qui mélangent leurs influences dans le but
de faire danser les foules.
Pourquoi un tel nom ? Cela a-t-il un rapport avec la musique ?
C'était à la base le nom d'une asso qu'on voulait créer pour notre groupe, et c'est
finalement devenu notre nom. Le côté "RythmiK" de notre son nous semble assez
évident à l'écoute. On est issu des milieux Hardtek et Drum'n Bass, et on applique
souvent les méthodes classiques de ces styles à des arrangements plus accessibles
pour nous contenter tout autant que notre public. C'est une partie de notre
algorithme.
Arrivez-vous à qualifier votre son ? Si non, comment vous le définissez-vous
aux professionnels et publics ?
Notre son est appuyé sur des samples jazz, funk et swing auxquels on ajoute des
rythmes puissants et des basses parlantes (Cf. Cantina). On qualifie souvent notre
musique
d'electro
/
hip-hop,
comme
déjà
expliqué
ci-dessus.
Etes-vous signés ? Si non, est-ce un but ?
On est signé sur Chaphi Record, un nouveau label parisien qui s'est montré très
investi par notre projet. En particulier, ça nous a permis de sortir un maxi digital
"Show Breaks" le 30 Janvier dernier.
"Show Breaks", c’est combien de temps de travail pour vous ?
C'est environ six mois de travail, 1664 packs de bières, 4 vinyls éclatés et des cernes
qui n'ont toujours pas disparues.
Comment composez-vous ? En commun, chacun chez soi ? Improvisation,
parties déjà écrites ?
C'est très familial. Généralement, RoK va chez Larry Coon pour bosser les instrus
car ses colocs ont une tolérance impressionnante aux boucles interminables. On
pose ensuite les parties scratch et on répète nos lives chez Djohn car ses voisins ne
sont contraignants qu'à partir de 110dB.
En live, comment arrivez-vous à surpasser l’image de 3 geeks derrière leurs
machines ?
Costumes + rétroprojecteur + phonographe + MC jmetlefeu + "allez allez !"
Allez, une anecdote de live...
RoK : xzxzxzxzxzXZXZXZXZ.....blue screen of death....reboot.
Larry Coon : Une aficionado, ma carte son et le Serato de Djohn ont bu un bon verre
de rhum ensemble, ce qui a été plutôt long et délicat à nettoyer...
Djohn : Lors d'un live où on posait sur une charrette (si si), une des colonnes
d'enceintes s'est débranchée, j'ai dû aller la rebrancher entre deux phases de
scratchs.
Est-ce parce que vous avez choisi la distribution numérique que vous avez
opté pour une pochette aussi cheap ?
Ce n'était pas vraiment une priorité pour le maxi. On l'a faite nous même et le poids
de
cette
erreur
nous
écrase
un
peu
plus
tous
les
jours.
Dans 10 ans, que ferez-vous ?
Djohn : Soleil, Punch & Girls...
RoK : Je relirais cette interview avec Djohn et Larry Coon histoire de rire un bon
coup.
Larry Coon : Je devrais avoir fini d'apprendre à scratcher avec mon genou et je ferais
une carrière solo sous le nom d'AlgouRouthmiK.