sans profession, sans travail, comment juger la valeur réelle d`un

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sans profession, sans travail, comment juger la valeur réelle d`un
SANS PROFESSION, SANS TRAVAIL, COMMENT JUGER LA VALEUR RÉELLE D’UN HOMME POLITIQUE
Écrit par Vivien Romain MANANGOU
Mercredi, 25 Février 2015 14:56 - Mis à jour Mercredi, 25 Février 2015 15:07
« Arbeit macht frei », le travail rend libre. Cette belle citation inventée par Hegel et manipulée
par les nazis allemands, mérite d’être méditée à bien des égards au Congo. Dans les sociétés
contemporaines, le travail est le principal moyen de subsistance. Dans ce sens, la vie sociale
s’organise autour de lui, c’est pourquoi Habermas affirmait que « les sociétés sont fondées sur
le travail ».
Il faut sans doute souligner l’hommage appuyé du président Sassou à la valeur travail lors de
son discours de fin d’année 2015. Cependant, cet hommage nous semble plus stratégique que
réel, dans la mesure où, le travail n’a jamais été au cœur des préoccupations de l’homme du 5
juin 1997.
Le travail, voila un concept totalement ignoré par la classe politique congolaise. Il suffit de
passer en revue l’ensemble du personnel politique congolais depuis les indépendances pour
constater que très peu de personnalités savent ce que c’est un bulletin de salaire. En effet, très
peu ont été confrontés à la réalité sociale. On peut, à la limite, souligner le fait que certains sont
fonctionnaires, mais la qualité du service public congolais prouve que ce milieu est autant
infesté que le milieu politique.
Dans le passé
Sassou, Noumazalay, Kolelas, Lekoundzou, Adada, Moukoueké, ont fait de la politique toute
leurs vies. Dès lors qu’ils se sont retrouvés dans l’opposition, ils avaient qu’une envie, revenir
au pouvoir. L’oisiveté les poussant à revenir au pouvoir, même par des moyens
anti-démocratiques. La politique se professionnalisant, elle est devenue « ’employeur » de ces
hommes politiques. Qu’a fait Monsieur Itadi, ou encore Monsieur Hellot Mampouya pendant
leurs traversées du désert ?
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SANS PROFESSION, SANS TRAVAIL, COMMENT JUGER LA VALEUR RÉELLE D’UN HOMME POLITIQUE
Écrit par Vivien Romain MANANGOU
Mercredi, 25 Février 2015 14:56 - Mis à jour Mercredi, 25 Février 2015 15:07
Aujourd’hui
Des jeunes s’engagent en politique sans profession, sans travail, comment résister aux sirènes
de la corruption ? Brazzaville et Pointe-Noire sont inondés de ces jeunes gens qui considèrent
que la politique est le moyen le plus rapide pour s’enrichir, comment refuser les appels de pieds
du pouvoir, lorsqu’on ne sait pas quoi manger le lendemain ?
Alors que c’est le travail qui détermine, pour une large part, la place de l’individu dans la
société- encourager nos jeunes à s’engager en politique sans travail et donc sans moyen de
retour dans la vie civile, c’est rendre la politique immorale, avec des acteurs « faibles », à la
merci des prédateurs corrupteurs.
Que faire ?
Il est vrai que d’après Marx, le travail est autant facteur d’émancipation, mais aussi de
souffrance. Mais nous devons nous rendre compte qu’il s’agit du « premier besoin vital », et de
la sorte il doit être réhabilité. Cette réhabilitation doit nous conduire à exiger des hommes
politiques une certaine expérience professionnelle, quel que soit le domaine.
HOMMES POLITIQUES OUI, MAIS SALARIES OU ENTREPRENEURS D’ABORD
Vivien Romain MANANGOU
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