Coopérative citoyenne d`achats alimentaires groupés

Transcription

Coopérative citoyenne d`achats alimentaires groupés
Journée de la transition
Alimentation saine et agriculture responsable
Coopérative citoyenne d’achats alimentaires groupés
Le projet s’inscrit dans la volonté du Collectif pour une transition citoyenne de favoriser l’éclosion
de projets locaux concrets de transition qui s’inscrivent dans la durée et profitent de la Journée
de la transition pour se faire connaître et éventuellement recruter des adhérents.
Le projet proposé s’inscrit dans les nécessités de changement de nos modes de vie. Il concerne l’accès
pour tous à des prix raisonnables, à des produits alimentaires de qualité, bio et/ou équitables, locaux e
équitables autant que possible.
1. Présentation coopérative citoyenne d’achats alimentaires groupés
Nous appelons une « coopérative citoyenne d’achats alimentaires groupés », un groupe de personnes
se constituant dans le but d’acheter en commun à des producteurs et/ou des intermédiaires des
produits de qualité, locaux et/ou issus de l’agriculture biologique, du commerce équitable, en faisant le
choix d’un mode de production paysanne, artisanale et responsable.
Les produits proposés peuvent être alimentaires et non alimentaires (savons, huiles essentielles…). Il ne
s’agit pas de concurrencer les Amap ou les autres modes de circuits courts là où ils existent mais de
compléter et d’élargir l’offre de produits. Il y a de nombreux endroits où rien n’existe et où la
coopérative pourra peu à peu couvrir tout l’éventail alimentaire.
2. Bénéfices et inconvénients
a. Les effets recherchés :
Accès à des produits de qualité à des prix justes pour le producteur et le consommateur par des
économies d’échelle, du bénévolat, peu d’emballage et peu ou pas d’intermédiaires).
Mutualisation des coûts : exemple : aller chercher ou acheminer des fruits produits à une centaine de
Km se justifie s’il y a une certaine quantité : en saison pour 2 ou 300 Kg à partager (confitures,
compotes…).
Forte réduction des emballages, soutien au développement du vrac, facteur d’économie et de réduction
des déchets (gaspillages, pollutions).
Relocalisation de l’économie, production et distribution. On réduit beaucoup les transports (économie
énergie et pollutions). On contribue à la revitalisation de l’économie locale (emploi, vivre au pays,
l’argent reste dans le territoire et participe à son développement (effet monnaie locale).
Soutien à l’agriculture paysanne et aux petits transformateurs : reconnaissance, garantie de ressources
et entraide pour les agriculteurs.
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Biodiversité des productions, des variétés anciennes, des recettes originales peuvent revenir si elles
trouvent un marché.
Sensibilisation des adhérents au groupement à la production et consommation responsable.
Occasion supplémentaire de lien social, d’échanges et de convivialité. Avec la connaissance et le
montage d’un tel projet, d’autres projets peuvent devenir possibles : cours de cuisine, échange de
graines, de plants pour les jardiniers, bourse aux livres, achats groupés occasionnels autres
qu’alimentaires…). La liste est longue .
b. Points de vigilance
Définir un cahier des charges commun sur le choix des fournisseurs et rédiger un règlement sur le
fonctionnement du groupement.
Dans tout projet, il faut être attentif aux points pratiques, opérationnels, qui peuvent être sources de
difficultés, voire de tension.
L’organisation logistique : référencement des fournisseurs, lieux de stockage (si besoin), lieu de
distribution, flux financiers, gestion des commandes, etc.
La gestion, l’animation du groupe pour que le partage des tâches soit effectif reste comme ailleurs à
réussir. Il semble inévitable que quelques-uns soient plus porteurs et lancent la dynamique.
3. Les étapes de mise en œuvre
a. Etape 1 : Se regrouper et se mettre en relation avec un fournisseur généraliste
A minima, pour commencer, il suffit d’être quelques-uns (6 ?), de connaître ou se mettre en relation
avec au moins un fournisseur généraliste (c’est-à-dire un fournisseur qui puisse assurer une bonne
diversité de produits dès la création de la coopérative). Vous devez également disposer de sa liste de
produits de base et du bordereau de prix correspondant (dégressif selon quantités commandées). On
peut se renseigner auprès de groupements existants ou consulter des sites internet qui renseignent sur
les productions locales.
A la suite d’une réunion, la première commande groupée est passée, livrable en un seul lieu, abritée de
préférence et accessible facilement pour un livreur (chez un, une adhérente ?) à une date convenue. Le
détail du partage de produits est inscrit dans un tableau reconnu par chacun.
Statut du groupe : l’association loi 1901 est conseillée bien que le démarrage puisse se faire de manière
informelle si le fournisseur l’accepte et qu’un/une participante accepte les factures à son nom avant
d’être remboursé.
b. Etape 2 : Effectuer la livraison et le partage
Dès la livraison, le partage a lieu. Chacun vient avec les contenants correspondant à ses commandes
(bouteilles pour l’huile, sacs papiers, boites plastiques ou métalliques…).
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Le coup d’envoi est donné, le plus dur est fait, l’apprentissage se fait ensuite naturellement. Là comme
ailleurs, le bouche à oreilles fait beaucoup. On découvre des nouveaux fournisseurs, des nouveaux
coopérateurs s’inscrivent…
c. Perspectives :
L’expérience démontre qu’en se développant, ces coopératives deviennent souvent des magasins
associatifs qui peuvent avec le temps se professionnaliser ou non, selon la volonté et la disponibilité des
fondateurs.
4. Exemple : Sisteron
La coopérative d’achats groupés de produits alimentaires
bio de Sisteron dans les Alpes de Haute Provence est gérée
bénévolement depuis sa création en 1981 en association.
Elle totalise environ 450 membres pour un chiffre d’affaire
de 300.000 €. Elle emploie 3 salariés (ETP) mais compte
encore sur une part de bénévolat. Bien que maintenant
concurrencée sur Sisteron même (7 000 habitants) par un
grand magasin Biocoop, un autre magasin indépendant et
le rayon bio d’un hyper U, elle garde sa spécificité et la
fidélité d’une clientèle particulière qui se sent chez elle,
qui est régulièrement informée et consultée sur les destinées de son magasin.
5. Personne ressource
Pour toute question ou demande de renseignement, vous pouvez contacter la personne suivante qui a
accompagné le projet de Sisteron : Anny Duez – 04 92 61 60 28.
Ce document est l’objet d’un travail collaboratif auquel ont contribué : Artisans du Monde, le Miramap,
Bio Consom’acteurs, l’association l’Age de faire. Merci à eux !
Pour toute question plus globale, vous pouvez contacter l’équipe de coordination nationale du Collectif
pour une transition citoyenne : [email protected] – 04-82-90-54-84.
Vous vous lancez dans l’aventure ou vous avez déjà de l’expérience sur ce projet ? Alors dites-nous
tout pour que nous puissions faire évoluer ce projet et communiquer.
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