Mémo - Université Paul Valéry

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Mémo - Université Paul Valéry
Trame de cours/Figures de style
A.Mela-Université Paul Valéry- Prépa à l’entrée à l’IUFM
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Antithèse :oppose deux mots ou deux expressions dans la même phrase :
Et de mourir aux lieux où j'ai goûté la vie. (Lamartine, Méditations poétiques)
Euphémisme :atténue un mot ou une expression pour en diminuer la violence :
il nous a quittés = il est mort
avoir des démêlés avec la justice
je ne suis pas complètement satisfait de votre travail.
L’euphémisme est une figure très proche de la litote.
Litote : atténue une expression, pour en suggérer plus ; procède souvent par double négation
Va, je ne te hais point. (Corneille, Le Cid) (ainsi, Chimène fait comprendre à Rodrigue qu'elle l'aime.)
Ce vin n'est pas mauvais.
Hyperbole : exagère une expression :
je meurs de soif
Périphrase : emploie un groupe à la place d'un mot qu'on ne veut pas employer :
Le billet vert Le roi des animaux
La capitale de la France.
Antiphrase : dire par ironie, le contraire de ce que l'on veut dire :
C'est du joli.
il est dans de beaux draps
Métonymie
n. f. XVIe siècle, methonomie. du grec metônumia, proprement « emploi d'un mot pour un autre ».
RHÉTOR. Figure qui consiste à remplacer un terme par un autre en raison de la relation qui les unit, en désignant
par exemple l'effet par la cause, le contenu par le contenant, l'objet par son lieu d'origine, le concret par l'abstrait,
etc. Dans la métaphore, le transport de sens se fait au moyen de la ressemblance. Dans la métonymie, le transport
utilise la voie d'une relation et il y a autant de variétés de métonymies qu'il y a de types de relations :
Toute la salle applaudit, Boire un bordeaux, Céder à la rue, Collectionner les bronzes, un coureur de jupons
Synecdoque : variété de métonymie qui consiste à assimiler le tout et la partie :
le toit (pour la maison.
Métaphore :comparaison entre deux termes sans que celle-ci soit marquée par un lien explicite.
La racine du mal ; Mon enfance s’est déroulée sans un nuage
métaphore morte, lexicalisée : les pieds de la table, le décollage de l'avion
métaphore figée : mettre la charrue avant les bœufs,
métaphore filée :métaphore suite de métaphores sur le même thème :
Bergère ô Tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin. (Apollinaire)
Synesthésie : du grec sunaisthêsis, "perception simultanée" : relation qui s'établit d'un sens à l'autre. PSYCHOL.
Phénomène d'association constante, chez un même sujet, d'impressions venant de domaines sensoriels différents.
faire chanter les couleurs
ce chahut d'étoffes violentes
le brouillard amer
Allégorie : exprime une idée par une image, par un personnage de façon à la concrétiser.
- La Mort représentée comme un squelette armé d'une faux.
- Cupidon, avec son bandeau, son arc et ses ailes, est une allégorie de l'amour.
Parabole c'est un récit allégorique, chargé d'une leçon de morale ou religieuse. Elle se déroule dans le temps alors que
l'allégorie a un aspect plutôt statique.
Personnification : attribue à un objet ou un animal les caractéristiques des êtres humains.
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Trame de cours/Figures de style
A.Mela-Université Paul Valéry- Prépa à l’entrée à l’IUFM
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Zeugma, syllepse
consiste à atteler des compléments de nature différentes :
Napoléon prit du ventre et beaucoup de pays.
Paronomase : association de mots phonétiquement proches :
qui vole un œuf vole un bœuf. La vue c'est la vie.
Anaphore :
n. f. XVIe siècle, du grec anaphora, dérivé de anapherein, « porter en arrière », d'où « rappeler le souvenir de ». 1.
RHÉTOR. Figure de style consistant en la répétition voulue d'un ou de plusieurs mots en tête d'une série de
propositions ou de vers qui se suivent. (cf. feuille exercices)
Pléonasme : répétitions maladroites, qui relèvent plutôt de la grammaire (le pays d'où j'en viens) ou de la
lexicologie (je descends en bas).
Chiasme : (ch se prononce k) n. m. XIVe siècle. Dérivé du grec khiasmos, « disposition en croix », de khi, nom de
la lettre grecque en forme de X.RHÉTOR. Figure de style consistant à inverser l'ordre des termes dans les parties
symétriques de deux membres de phrase, de manière à former un parallèle ou une antithèse. Il y a chiasme dans : «
Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger » ; « C'est bonnet blanc et blanc bonnet ».
dispose deux mots ou groupes de mots de façon symétrique, en "miroir" : ABBA :
Gourmand de tout, de tout insatiable.
Tant de jours douloureux, tant d'inquiètes nuits : Nom-Adj- Adj-Nom
Hypallage : n. f. XVIe siècle. du grec hupallagê, « échange, interversion ».RHÉTOR. Figure de style par laquelle
on déplace un terme, le plus souvent un adjectif, pour le mettre en relation avec un terme différent de celui auquel
on devrait le rattacher selon le sens. « Le parfum blond de sa chevelure » est un exemple d'hypallage. Le vers
célèbre de Virgile : « Ibant obscuri sola sub nocte per umbram » (« Ils allaient obscurs sous la nuit solitaire, dans
l'ombre »), où les deux adjectifs permutent, contient une double hypallage.
Trahissant la vertu sur un papier coupable. (Boileau)
Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire. (Lamartine)
Le parfum blond de sa chevelure
le chevalier leva une main vengeresse (c'est le chevalier qui se venge, non la main)
L'odeur neuve de ma robe, des cocktails d'une écoeurante complication.
« rendre quelqu'un à la vie » à la place de « rendre la vie à quelqu'un »
Un vieil homme en or avec une montre en deuil », Prévert.
Il existe des hypallages lexicalisés : son discours menace d'être long (c'est l'auteur qui menace), de guerre lasse (ce
sont les personnes qui sont lasses de la guerre).
Antonomase : usage de nom propre comme un nom commun.
n. f. XIIIe siècle, anthonomasie. du grec antonomasia, composé de anti-, « à la place de », et onomasia, «
désignation par un nom ».
un Napoléon de la finance.
Oxymore : alliance de mots dont le sens est contradictoire.
un mort-vivant, leurs froides étincelles.
Anacoluthe
n. f. XVIIIe siècle. du grec anakolouthon, neutre substantivé de l'adjectif anakolouthos, « qui n'est pas à la suite de,
qui n'est pas conséquent avec ».GRAMM. Rupture dans la construction syntaxique d'une phrase. L'anacoluthe
donne parfois plus de vigueur à la pensée, comme dans cette phrase de Pascal : « Le nez de Cléopâtre, s'il eût été
plus court, toute la face de la terre aurait changé.»
Cacophonie
n. f. XVIe siècle. du grec kakophônia, « voix ou son désagréable ». 1. Rencontre de syllabes ou de mots qui sonne
désagréablement à l'oreille.
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Trame de cours/Figures de style
A.Mela-Université Paul Valéry- Prépa à l’entrée à l’IUFM
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Allitération
Répétition voulue et expressive de certains sons pour obtenir un effet d'harmonie imitative ou pour donner une
forme plus frappante à la pensée.
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes
Repos et repas font gros et gras»
Mimologie
n. f. XVIIIe siècle. Composé de mimo-, tiré de mime, et de -logie, tiré du grec logos, « discours, traité ».Rare.
Imitation de la voix, de la prononciation d'une personne, ou, plus généralement, imitation d'un son, d'un bruit.
Certaines onomatopées sont formées par mimologie.
PATAQUÈS, subst. masc. (TLFI)
1. Faute de liaison, dans la prononciation, consistant à substituer un s à un t final, ou réciproquement, et plus
généralement, à faire entendre une consonne qui n'existe pas à la finale du mot précédent. 2. P. ext. Faute,
incorrection de langage quelconque; discours confus.
L'origine de ce mot repose sur une anecdote. Il serait né dit-on, au XVIIIème siècle, d'une discussion galante
et futile entre un homme et deux femmes.
Monsieur, ayant trouvé un éventail, s'enquit de la provenance auprès de ses voisines. L'une lui répondit : <<
il n'est point -z-à moi>> et l'autre lui dit << il n'est pas-t-à moi>>....
Interloqué, l'homme s'écria à son tour en accumulant les fautes de liaison :
<< Puisqu'il n'est point-z-àvous et qu'il n'est pas-t- à vous, ma foi, je ne sais pas-t-à qu'est-ce >>
Bibliographie
Dictionnaire de l'Académie française en ligne : <http://www.patrimoine-de-france.org/>
Les figures de style, Henry Suhamy, Que sais-je ? PUF, 1995. Paris.
Maîtriser le vocabulaire français, Véronique Anglard, Ellipses, 1995, Paris.
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