Lila et les pirates

LES PIRATES ATTAQUENT
Les pirates attaquent, les pirates attaquent !
Ils sont sans pitié avec leurs épées ! Les pirates attaquent !
Quand ils vous attrapent, rien ne leur échappe
Ils vous tapent dessus ! Ils vous mettent tout nus ! Satanés pirates !
Quand ils montent à bord, c’est pour voler l’or
Ils mettent tout en vrac, le sang coule en flaques Satanés pirates !
Ah ! Ah ! Ah !
Ils jettent aux requins, les pauvres marins
Ils tuent par plaisir. La mort les fait rire. Satanés pirates !
Rien que leur regard, c’est comme un poignard
Ils sèment la terreur. Ils n’ont pas de cœur ! Satanés pirates !
Ah ! Ah ! Ah !
Quand tout est fini et qu’ils ont tout pris
Ils laissent derrière eux le bateau en feu Satanés pirates !
Après la bagarre, ils fêtent leur victoire
Ils avalent entre hommes des tonneaux de rhum ! Satanés pirates !
Ah ! Ah ! Ah !
Les pirates attaquent ! Les pirates attaquent ! Les pirates attaquent ! Les pirates attaquent !
EDWARD TROMBLON
J’suis le pirate Edward Tromblon. Déjà tout petit dans mon berceau
J’me battais à coup de biberon. J’mettais du rhum dans mon sirop !
Mes premiers pas, j’ai su les faire dans un bar entre deux tournées
Mon père était propriétaire d’un café bien mal fréquenté !
D’un repère de pirates des mers et avant d’aller me coucher
J’écoutais leurs histoires de guerre. Je voulais tant leur ressembler !
La nuit, je rêvais de batailles, j’étais le capitaine à bord
D’un bateau rempli de canailles qui n’avaient pas peur de la mort !
JE SUIS LE PIRE DES PIRATES !
J’ai même pas eu d’éducation. J’suis jamais allé à l’école
Mais j’savais tenir le torchon pour essuyer les verres d’alcool !
Et quand éclatait une bagarre entre les pirates au bistrot
Il fallait que je les sépare. Ils finissaient dans le caniveau !
J’aimais ces hommes durs et sévères, ils étaient pour moi des héros
Mais fallait pas dire à mon père que j’avais les pirates dans la peau !
JE SUIS LE PIRE DES PIRATES !
J’suis le pirate Edward Tromblon. Déjà tout pe tit dans ma baignoire
J’balançais des boulets de savon qui brisaient en deux les miroirs !
Y en a qui rêvent d’être acrobate, gardien de zoo, pompier d’Paris
Moi je suis né pour être un pirate. J’ai ça dans le sang. Je vous le dis !
Si par malheur il avait su que je rêvais de piraterie
Mon père me serait tombé dessus et m’aurait envoyé au lit !
JE SUIS LE PIRE DES PIRATES !
1
QUI VOUS A DIT CA ?
On dit de moi que j’ai une jambe de bois, que j’ fais des choses un peu louches
Que j’ tue des chats avec ma bouche !
C’est pas vrai ! C’est celui qui dit qui y est ! N’importe quoi !
On a même dit que je prends mon bain dans du rhum, que je m’enduis d’huile des Antilles
Pour garder mon teint de jeune fille !
C’est pas vrai ! C’est celui qui dit qui y est ! Quelle calomnie !
Qui vous a dit ça ? Mais qui vous a dit ça ? Que j’ai une jambe de bois, sous mon jean slim
Que j’ sais pas faire de rimes, n’importe quoi ! C’lui qui fait courir cette rumeur, ce doit être un sacré menteur !
Si vous croyez ces brimborions, j’arrête sur le champ cette chanson !
On dit de moi que j’ai toujours peur dans le noir, que j’invente tout plein d’histoires
Que j’ dors avec mon perroquet
C’est pas vrai ! C’est celui qui dit qui y est ! Rien que des bobards !
Là s’en est trop, on dit tellement de choses dans mon dos, que ma relation avec kiko
Ne serait pas qu’épistolaire
C’est pas vrai ! C’est celui qui dit qui y est ! Vous manquez pas d’air !
Qui vous a dit ça ? Mais qui vous a dit ça ? Que j’ai une jambe de bois, sous mon jean slim
Que j’ sais pas faire de rimes, n’importe quoi ! Si vous croyez ces billevesées, je vais vous remettre en place les idées
Si vous croyez ces fariboles. Ah ça me fait de belles guibolles !
Je suis la fille de mon père. J’ai les mêmes yeux verts et j’ai pas d’œil de verre !
Je suis la fille de mon père et j’en suis fière ! Et j’en suis fière !
REVENDICATIONS
Je vais vous raconter le métier de pirate. Ce n’est pas du gâteau, nos tâches sont ingrates
Pour que brille le bateau, on frotte, on sue, on gratte. Vous iriez travaillez-vous à 4 h du mat ?
Après une bataille, on passe la serpillière. Il faut bien nettoyer les taches de sang par terre !
Et puis, tout astiquer, tout cirer, savonner. S’il n’est pas satisfait, Edward vient nous fouetter !
Une journée de pirate, y a rien de pire ! Comme un bouton qui gratte et qu’on voudrait dormir
On refuse les cadences infernales dans la soute. On mérite des vacances en famille et au mois d’août
Une journée de pirate, c’est un calvaire ! Comme une assiette de pâtes où il manque le gruyère
On refuse de partager notre soupe avec les rats. Notre soupe de céleri pour scélérat !
Faut recoudre les voiles après un abordage. Courir après les rats qui dévorent les cordages
Chasser les mouettes qui se laissent aller sur le pont. Leurs tas de déjections ne plaisent pas au patron !
Trois cent soixante-cinq jours par an à travailler. Pas une grasse matinée, pas de congés payés
La vie est une galère, Edward un vrai tyran. On veut un vrai salaire, sinon on fiche le camp !
Une journée de pirate, y a rien de pire ! Comme un bouton qui gratte et qu’on voudrait dormir
On refuse les cadences infernales dans la soute . On mérite des vacances en famille et au mois d’août
Une journée de pirate, c’est un calvaire ! Comme une assiette de pâtes où il manque le gruyère
On refuse de partager notre soupe avec les rats. Notre soupe de céleri pour scélérat !
Pirates, mes camarades ! La force est dans l’union ! Refusons les brimades du vieil Edward Tromblon ! Rédigeons un
discours avec nos conditions ! Et si Edward reste sourd, ce sera l’insurrection !
Les risques du métier sont nombreux sur le pont. Elle peut tout faire sauter notre poudre à canon
Un simple coup d’épée peut nous handicaper. Une jambe de bois est si vite arrivée !
2
Le lundi de pentecôte, on veut plus travailler. On veut contractuellement avoir des rtt
On veut une bonne mutuelle et des remboursements. Pour être en bonne santé et se faire soigner les dents !
Une vie de pirate, c’est pas la joie ! On dort sur des paillasses, on mange avec les doigts
On n’a pas d’antibiotique quand on fait une crise de foie. On n’a jamais assez de fric quand arrive la fin du mois !
Cette journée de pirate, c’est celle de trop ! C’est la goutte d’eau qui fait déborder le tonneau
On met la clé sous la porte. Allez, les gars on s’en va et c’est bien la dernière fois qu’Edward nous voit
OU ES TU ?
Dans quels trous, dans quels repères, devons-nous chercher mon père ?
C’est comme chercher, mine de rien une aiguille dans une botte de foin
Comme le chat cherche la souris, la souris cherche son grain de riz
Le grain de riz son bol de soupe, le voyageur lui cherche sa route !
Où es-tu ? Veux-tu, s’il te plaît répondre ! Où es-tu ? Veux-tu bien sortir de l’ombre !
Où es-tu ? Tu nous fais perdre la tête ! Ta disparition m’inquiète !
Comme le soleil cherche la lune, le chercheur d’or la fortune
Et tout en se grattant la tête l’enfant cherche la petite bête
Et de devoir tout retourner, c’est comme si de rien n’était
On cherche en vain le bonheur ou bien midi à quatorze heures !
Où es-tu ? Veux-tu, s’il te plaît répondre ! Où es-tu ? Veux-tu bien sortir de l’ombre !
Où es-tu ? Tu nous fais perdre la tête ! Ta disparition m’inquiète !
Le chanteur cherche ses paroles et l’acteur son plus grand rôle
La police cherche les indices et Robin des bois la justice
Le voilier cherche le vent, dans le noir, on cherche le courant
Et même une chatte aguerrie n’y retrouverait pas ses petits !
Où es-tu ? Veux-tu, s’il te plaît répondre ! Où es-tu ? Veux-tu bien sortir de l’ombre !
Où es-tu ? Tu nous fais perdre la tête ! Ta disparition m’inquiète ! Où es-tu ?
MOI, CHEF DES PIRATES
Moi, chef des pirates ! Sans mon bateau je ne suis plus rien !
Moi, chef des pirates ! Sans mes matelots, je e’sers à rien !
J’ai besoin des flots et des oiseaux dans les embruns
J’ai besoin du vent. J’ai besoin de temps. Comprenez-moi !
Moi, chef des pirates ! Sans les grands vents, je suis perdu
Moi, chef des pirates ! Sans l’océan, je me sens nu
Ma vie manque de sel, manque de piment. Je n’ai plus d’espoir
J’ai besoin du vent. J’ai besoin de temps. Comprenez-moi !
IL FAUT
Pour un tel voyage, un sacré courage, il faut !
Être sacrément fou et légèrement casse cou, il faut !
Pour une telle conquête, se jeter à l’eau
Faut un sacré culot, faut avoir perdu la tête
Pour braver l’océan, un pirate compétent, il faut !
Il ne faut rien oublier pour une telle aventure
3
Il faut des cordes par milliers et de bonnes couvertures
Il faut une paire de jumelles pour voir au loin l’ennemi
Des casseroles en ribambelle, une trousse à pharmacie
Un canot de sauvetage, un grappin pour l’abordage
Un ciré marin, sans oublier le maillot de bain en cas de besoin !
Pour une telle décision, avoir perdu la raison, il faut !
Être conscient du danger et sacrément gonflé, il faut !
Une dose de sang froid et le pas décidé
Faut savoir tout donner. Faut pas un esprit étroit
Un pirate sur le pont, comme seul compagnon, il faut !
Il ne faut rien oublier pour une telle aventure
Il faut des cordes par milliers et de bonnes couvertures
Il faut une paire de jumelle pour voir au loin l’ennemi
Des casseroles en ribambelle, une trousse à pharmacie
Un canot de sauvetage, un grappin pour l’abordage
Un ciré marin, sans oublier le maillot de bain en cas de besoin !
Il faut ! Il faut ! Il faut ! Il faut !
L’estomac bien accroché, ne pas craindre le danger, il faut !
Ne pas penser au naufrage, prendre à deux mains son courage, il faut !
Une dose d’inconscience pour jouer avec le feu
Faut pouvoir partir à deux. Faut avoir de l’insouciance
Un marin dans son cœur, pour le pire, le meilleur, il faut !
LE BATEAU DES PIRATES
Le bateau le plus sordide, c’est bien celui des pirates
Le bateau le plus solide, encore celui des pirates
Il y a de frêles esquifs qui se retournent sous le vent
Se fracassent sur les récifs et puis aucun survivant !
Le bateau le plus morbide, c’est bien celui des pirates
Le bateau le plus rapide, encore celui des pirates
Il fend l’écume des mers. Un bateau supersonique
Avec une corde derrière on peut faire du ski nautique !
Le bateau des pirates n’est pas très diplomate
Le bateau des pirates, avant de parler, il frappe ! Fort il frappe !
Le bateau le plus féroce, c’est bien celui des pirates
Comme la fée Carabosse, il jette des sorts dans nos pattes
On raconte dans les dîners des histoires diaboliques
On dit même qu’il a coulé l’insubmersible Titanic !
Le bateau le plus hargneux, c’est bien celui des pirates
Le bateau le plus odieux, encore celui des pirates
Si vous tombez sur sa route, il vaut mieux quitter les lieux
Pour ne pas finir en casse-croûte ou au fond d’un pot au feu !
Le bateau des pirates n’est pas très diplomate
Le bateau des pirates, avant de parler, il frappe ! Fort il frappe !
LE MARCHAND DES MERS
4
J’ai un remède à tous les maux. A chaque problème sa formule
Vous me semblez bien incrédule, la solution est dans ce pot !
Au diable toutes les théories, je vous offre un échantillon
Dedans se trouve la solution qui illuminera votre vie !
Si le matin dans le miroir, vous explosez vos points noirs
Une cuillère de ce sirop redonne vie à votre peau
Pour ce qui est des maux de tête, du moral dans les chaussettes
Cette pastille, prenez en deux, tout à coup tout ira mieux !
C’est pas cher, c’est pas cher, c’est moins cher que pas cher, c’est moins cher que moins cher !
J’ai un remède à tous les maux. A chaque problème sa formule
Vous me semblez bien incrédule, la solution est dans ce pot !
Au diable toutes les théories, je vous offre un échantillon
Dedans se trouve la solution qui illuminera votre vie !
Si la fièvre vous dévore, vous vous croyez déjà mort
Prenez ce médicament qui donne un vrai coup de sang
Pour retrouver du tonus, prenez ce jus de cactus
Pour soigner vos insomnies, couchez vous sur ce tapis !
C’est pas cher, c’est pas cher, c’est moins cher que pas cher, c’est moins cher que moins cher !
J’ai un remède à tous les maux. A chaque problème sa formule
Vous me semblez bien incrédule, la solution est dans ce pot !
Au diable toutes les théories, je vous offre un échantillon
Dedans se trouve la solution qui illuminera votre vie !
Vous voulez devenir riche, buvez ce lait de pouliche
Appliquez, pour ne pas vieillir, une couche de cire
Pour un bonheur éternel, du jus de sauterelle
Pour une maison rangée, là, faut une employée !
Pour vivre le grand amour, apprenez ce beau discours
Pour voir derrière l’horizon, j’ai une paire de lorgnons
Pour un jardin propre et net, achetez-moi cette binette
Pour perdre des kilos, faut manger comme il faut !
Cette boussole est magique et à un prix modique !
Si vous cherchez un proche, il est peut-être dans ma poche
Si vous voulez parler aux morts, ce micro vaut de l’or
Pour gagner au loto, bah, faut les bons numéros !
J’ai un remède à tous les maux. A chaque problème sa formule
Vous me semblez bien incrédule, la solution est dans ce pot !
Au diable toutes les théories, je vous offre un échantillon
Dedans se trouve la solution qui illuminera votre vie !
CHERCHONS LE TRESOR
Cherchons le trésor ! Il est forcément caché dans un coin !
Cherchons le trésor ! Parfois il ne faut pas chercher bien loin !
Cherchons le trésor ! Creusons sans relâche sous le sable fin !
Cherchons le trésor ! Parfois il ne faut pas chercher bien loin !
C’est peut-être un collier caché sous un palmier
Un coffret de pièces d’or qui sous le sable dort
C’est peut-être un baiser donné sur l’oreiller
Un mot doux à l’oreille quand nous prend le sommeil
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Cherchons le trésor ! Il est forcément caché dans un coin !
Cherchons le trésor ! Parfois il ne faut pas chercher bien loin !
Cherchons le trésor ! Creusons sans relâche sous le sable fin !
Cherchons le trésor ! Parfois il ne faut pas chercher bien loin !
C’est peut-être un diamant aussi grand qu’une main
C’est peut-être du vent, de l’air, du vide, rien !
Peut-être une couronne d’une princesse dans sa tour
Une chanson qu’on fredonne. C’est peut-être l’amour !
Osons déranger ce crabe qui roupille
Peut-être a t’il trouvé quelque chose qui brille ?
Pour se faire une idée, ensemble, allons creuser
Au fond de la grotte, bijoux ou camelote ?
Demandons conseil au bigorneau qui sommeille
Réveillons cette étrille qui raffole de pacotille
Pour se faire une idée, ensemble, allons creuser
Au fond de la grotte, bijoux ou camelote ?
Cherchons le trésor ! Il est forcément caché dans un coin !
Cherchons le trésor ! Parfois il ne faut pas chercher bien loin !
Cherchons le trésor ! Creusons sans relâche sous le sable fin !
Cherchons le trésor ! Parfois il ne faut pas chercher bien loin !
LE BATEAU A MOQUEUR
LILA : Bonjour capitaine, quelle chance de vous croiser
Cela fait des semaines que l’on a rien mangé
Auriez-vous quelque chose à nous mettre sous la dent ?
CAPITAINE : Mais oui, mais oui, on a de la dinde et du riz au curry
Un cochon sur le tourne broche, un mouton pour le méchoui
Du saindoux, des hamburgers, des roudors, des petits beurres
Et pour évacuer les toxines du citrate de bétaïne
LILA : C’est vrai ? bien vrai, youpi ! C’est formidable !
CAPITAINE : Mais non, mais non, c’était une blague ! Ah ah ah !
KIKOBERT : Il y a dans l’archipel des Moluques un trésor
Qu’on voudrait découvrir mais nous cherchons encore
Connaissez vous l’endroit où il est enterré ?
CAPITAINE : Mais oui, mais oui, il est enterré sur l’île de Tidor
Là-bas, au troisième baobab, tournez à gauche vers le pôle nord
Puis marchez 12 pas en canard et le reste à cloche pied
Là vous reviendrez au point de départ et vous serez arrivé
LILA : C’est vrai ? bien vrai, youpi ! C’est formidable !
CAPITAINE : Mais non, Mais non, c’était une blague ! Ah ah ah ah !
LILA : C’est pas drôle, pas drôle ! Vous êtes un imposteur !
Et vous vous payez notre tête depuis tout à l’heure
CAPITAINE : Mais c’est drôle, mais c’est drôle et on rit de bon cœur
Sachez que ce voilier est un bateau à moqueur ! Ah ah ah ah !
LILA : Vous qui vagabondez par-dessus toutes les mers
Je suis persuadée que vous avez vu mon père
Dites-moi où et quand, mais cette fois sérieusement
6
CAPITAINE : Mais oui, mais oui, je connais ton père, c’est un très bon ami
Je l’ai vu pas plus tard qu’hier, il m’a plumé au poker
Il a bien vidé son sac en même temps que son verre
Est reparti dans le ressac comme on part à la guerre !
LILA : C’est vrai ? Bien vrai, c’est vraiment formidable !
CAPITAINE : Mais non, Mais non, c’était une blague ! Ah ah ah !
LILA : C’est pas drôle, pas drôle ! Vous êtes un imposteur !
Et vous vous payez notre tête depuis tout à l’heure
CAPITAINE : Mais c’est drôle, mais c’est drôle et on rit de bon cœur
Sachez que ce voilier est un bateau à moqueur !
LA TEMPÊTE
Tout à coup le ciel s’obscurcit. C’est en plein jour que vient la nuit
Plus un oiseau à l’horizon. Plus aucun reflet de poisson
C’est la hantise des marins, une tempête arrive au loin !
Sale temps ! Sale tempête ! Un tourbillon qui tourbillonne !
Sale temps ! Sale tempête ! Un tonnerre qui en fait des tonnes !
Une déferlante qui déferlonne ! Un tsunami qui tsunamone
Un raz d’marrée qui ras d’maronne ! Un ouragan qui ouragonne !
Soudain le vent se met à tourner comme un manège accéléré
Le bateau tourne dans le typhon comme le savon dans le siphon
Quand on est pris dans l’ouragan, on tremble fort, on crie maman !
Sale temps ! Sale tempête ! Un tourbillon qui tourbillonne !
Sale temps ! Sale tempête ! Un tonnerre qui en fait des tonnes !
Une déferlante qui déferlonne ! Un tsunami qui tsunamone
Un raz d’marrée qui ras d’maronne ! Un ouragan qui ouragonne !
Groggy, sonné par ce chaos, quand enfin se pose le bateau
Sur une mer en nuages bleus , peuplées de poissons cotonneux
Le vent sifflant une symphonie que l’on entend qu’ici !
LA CHORALE DES POISSONS
Mesdames et messieurs, prenez place, je vous prie
Vous allez assister à un moment unique
Une chorale de choix, sous vos yeux ébahis
Du mérou à l’anchois. Place au chœur aquatique !
Coquille Saint Jacques ! Coquille Saint Jacques !
Ouvrez vous ? Ouvrez vous ?
Sonnez langoustines ! Sonnez langoustines !
Bigorneaux ! Bigorneaux !
Et je vous préviens, ça ne fait que commencer
Ouvrez vos écoutilles, vous serez médusés !
Sole meunière, tu dors !
Tu nous roules, nous roules dans la farine !
Sole meunière, tu dors !
Tu nous roules, rouleras bien encore !
7
Petit plateau de fruits d’mer
Avec tes bulots, tes praires
Avec tes huîtres par milliers
C’est très bon mais la note est salée !
Un bouquet de crevettes
Cuites dans mon assiette
Je les attrape par la queue
Et je leur arrache la tête
Les bulots me disent
Trempe dans la mayo
Dans la vinaigrette
C’est vraiment bon les crevettes !
Ainsi fond fond fond
Le beurre au fond du faitou
Et pour les poissons
Ca ne rigole plus du tout !
Mesdames et messieurs, ceci mérite un ban !
Mais un banc de poissons, évidemment !
A l’ABORDAGE
C’est vrai, nous sommes de vieux briscards, de mauvaises graines, un brin vicelard
On se peigne avec un pétard. On voit nos dents noires quand on se marre !
C’est vrai, nous sommes d’affreux jojos ! On a des cicatrices plein la peau
On est prêt à mourir s’il le faut mais nous croire sans cœur, ça c’est faux !
A l’abordage ! A l’abordage ! Je veux voir tout le monde sur le pont !
A l’abordage ! A l’abordage ! Sortez la poudre et les canons !
Quand on se regarde dans un miroir, c’est vrai qu’on n’est pas beau à voir !
On mériterait un coup de rasoir et un plongeon dans une baignoire !
Quand on se regarde dans une flaque d’eau, ce serait mentir que de dire c’est beau !
Maman, juste une question perso ! Euh ! Comment tu m’as fait ? Je suis pas beau !
A l’abordage ! A l’abordage ! je veux voir tout le monde sur le pont !
A l’abordage ! A l’abordage ! Sortez la poudre et les canons !
Branle-bas de combat sur le pont ! Lançons grappins et tirons !
Nous avons notre réputation ! Cogne ! Cogne ! Cogne ! Cognons !
C’est vrai qu’on traîne un peu le soir, qu’on refuse pas un coup à boire
Et quand on retrouve un vieux copain, on aime trinquer jusqu’au matin !
On boit le calice jusqu’à la lie, jusqu’à ne plus retrouver notre lit
On s’endort, ivres morts, par terre et on s’étouffe dans notre vomi !
A l’abordage ! A l’abordage ! je veux voir tout le monde sur le pont !
A l’abordage ! A l’abordage ! Sortez la poudre et les canons !
Branle-bas de combat sur le pont ! Lançons grappins et tirons !
Nous avons notre réputation ! Cogne ! Cogne ! Cogne ! Cognons !
AU BOUT DES CHOSES
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Je savais qu’on y arriverait. Les pirates vont toujours au bout des choses
Je savais qu’on réussirait, qu’on survit aux ecchymoses
Mais le bonheur de partager un bout de vie
Est aussi pur que celui d’être ton ami !
Les couleurs, les parfums, la chaleur, le destin
Tous les deux en voyage, voir sourire ton visage
Parcourir l’océan, retrouver un parent
Surmonter son chagrin, être ensemble, être bien !
Et toi petit qui en tombant pleure un peu et se relève
Même si tu laves bien tes dents, des pirates tu es la relève
Et quand tu dors, tu montes à bord d’un lit bateau
Tes draps deviennent voiles. Tu hisses le drapeau
Des pays, des mirages, des souvenirs, des images
Des promesses, des désirs, des rencontres, des fous rires
Traverser l’univers, revenir sur la terre
Partager ses secrets, être ensemble, être vrai !
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