Le PDQ 26 rend hommage à ses policières et à leur pionnière
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Le PDQ 26 rend hommage à ses policières et à leur pionnière
Montréal, le 15 mars 2016 Le PDQ 26 rend hommage à ses policières et à leur pionnière Cette année, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a célébré, le 8 mars, la Journée e internationale de la femme, le 100 anniversaire des femmes policières et les 36 ans d’engagement de ses policières. À cette occasion, le Poste de quartier (PDQ) 26 a souligné l’apport considérable des femmes policières qui patrouillent tous les jours dans Côte-des-Neiges. En plus de leur rendre hommage, le PDQ 26 a choisi de rappeler le parcours de France Gilbert, la première femme policière à travailler dans le quartier. Ce parcours s’illustre en trois mots : détermination, courage et témérité. Sa détermination et son courage Dès l’âge de 5 ans, France Gilbert sait qu’elle veut être policière. Après son secondaire, c’est très déterminée qu’elle quitte SaintZénon, son village dans Lanaudière. Elle arrive à Montréal avec la ferme intention de s’inscrire en techniques policières au Cégep de Maisonneuve. Malgré les réticences de l’orienteur, elle y parvient en faisant un petit détour en techniques correctionnelles, la première année. À la fin du Cégep, elle doit être acceptée à Nicolet. Le principal argument pour l’en dissuader est sa taille : elle mesure 5 pieds et 2,5 pouces; à peine un demi-pouce de moins que les 5 pieds et 3 pouces exigés pour entrer à l’École nationale de police. Sa détermination et surtout son courage l’ont poussée à faire des exercices d’étirement, si bien qu’elle rentre à Nicolet, en mesurant 5 pieds et 3 pouces! France Gilbert est embauchée au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en 1979. Un an plus tard, elle entre en fonction à Côte-des-Neiges où elle restera pendant 12 ans. « Je n’étais pas forcément la bienvenue… on brisait un mythe… », se rappelle France Gilbert. Consciente de ce fait, elle fait ses preuves à 200 %. Le Service est alors peu préparé à l’embauche des femmes policières. Il n’y a pas de vestiaires pour les femmes, et en guise d’uniforme, France Gilbert doit patrouiller les sept premières nuits en jupe, sans bottines et avec son propre veston. Sa témérité À son arrivée, la plupart des policiers la considèrent comme un boulet, et personne ne veut travailler avec elle. Cette situation dure environ trois ans. Par la suite, France Gilbert a la chance de travailler avec des policiers qui sont plus ouverts au changement. Cela prend tout de même beaucoup de témérité de sa part. Côte-des-Neiges ne l’a pas seulement marquée par son expérience comme première policière, mais aussi par la richesse du quartier auquel elle s’attache. Comptant une centaine de communautés culturelles différentes, celui-ci est reconnu pour sa diversité. Au PDQ, les policiers doivent choisir une communauté dont ils deviennent responsables des relations avec celle-ci. France Gilbert, elle, est responsable de la communauté vietnamienne. C’est au contact des communautés qu’elle peut redonner, et Côte-des-Neiges est l’école la plus extraordinaire qu’elle peut avoir. Son legs en tant que pionnière France Gilbert est la seule policière à avoir passé ses 28 ans de carrière sur la route pour rester près des citoyens. Cela n’enlève rien au grand respect qu’elle a pour ces femmes qui sont montées dans la hiérarchie du Service. À la retraite, elle retrouve plusieurs de ses anciens camarades qui lui témoignent l’admiration qu’elle a suscitée en tant que pionnière. Le PDQ salue tout spécialement cette femme qui a tracé la route aux 32 femmes policières qui travaillent aujourd’hui à Côte-des-Neiges.