Facebook interdit aux moins de 16 ans Un accord européen
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Facebook interdit aux moins de 16 ans Un accord européen
MERCREDI 16 décembre 2015 / Edition Bruxelles-Périphérie / Quotidien / No 292 / 1,50 € / 02 225 55 55 JACQUELINE GALANT PLUS SÉVÈRE SUR L’ALCOOL AU VOLANT P. 7 A B C D E CONSOMMATION 1 Le code qui fait acheter des aliments plus sains ER JOURNAL À BRUXELLES © D.R. P. 3 FOOTBALL Les grands entraîneurs dans la tempête La folie Star Wars P. 27 Plus de 55.000 préventes dans les Kinepolis du pays, du merchandising à toutes les sauces… la sortie ce mercredi de « Star Wars, épisode VII : Le réveil de la Force » ne pouvait pas passer inaperçue. Retrouvez la critique du film et le phénomène marketing autour. P. 20 & LE MAD De Wolf : « Pas de voile dans la fonction publique » e MR bruxellois, par l’entremise de Vincent De Wolf, s’invite dans le débat délicat et houleux du port des signes convictionnels. Le chef de groupe libéral a déposé ce mardi une proposition d’ordonnance au parlement bruxellois qui demande une interdiction totale du port de signes convictionnels dans la fonction publique régionale. Cela signifie que les voiles, kippas, croix et autres t-shirts Che Guevara seraient bannis aussi bien pour les agents en contact avec le public que ceux qui ne le sont pas. Cette interdiction s’appliquerait aussi pour Actiris, où la polémique a enflé ces derniers jours après la décision de l’institution de ne pas faire appel d’une décision de justice autorisant le port de signes convictionnels. Vincent De Wolf estime d’ailleurs que le débat autour de cette problématique est trop souvent « vilipendé au nom du politiquement correct ». ■ L P. 6 NOS INFORMATIONS Facebook interdit aux moins de 16 ans MÉTÉO Un accord européen est intervenu pour limiter l’accès aux réseaux sociaux aux plus jeunes sans l’accord de leurs parents. Mais chaque Etat pourra descendre la limite d’âge. SCIENCES es ados qui fêteront leurs treize ans dans les prochains mois devront attendre trois ans de plus pour être autorisés à s’inscrire sur Facebook, Twitter et les autres réseaux sociaux sans l’aval de leurs parents. Mardi, en soirée, la présidence luxembourgeoise et le Parlement européen sont parvenus à un accord sur l’âge minimum nécessaire pour s’inscrire sur ces services de réseaux. Cet accord s’inscrit dans le cadre de la négociation en « trilogue » sur le paquet « Protection des données », présenté dès 2012 par la Commission et qui définit un nouveau train de règles européennes en matière de vie privée. L L’âge minimum proposé par la Commission pour s’inscrire sur les réseaux sociaux était de 13 ans, soit l’actuel standard américain appliqué par Facebook et ses concurrents. « Mais, ces derniers jours, tout s’est emballé, note un interlocuteur. Sous la pression d’associations, relayées par quelques eurodéputés, certains ont souhaité voir cet âge relevé de plusieurs années. » C’est finalement la valeur la plus défensive, seize ans, qui l’a emporté. Mais cette décision est assortie d’un assouplissement qui pourrait en limiter la portée. Chaque Etat qui le souhaite pourra en effet adopter une loi qui autorise l’inscription avant seize ans. Le plancher de treize ans minimum sera cependant maintenu. Cette décision, tout comme l’ensemble du paquet législatif sur la protection des données, devra encore être confirmée par les « 28 » lors d’une réunion qui doit se tenir avant le 21 décembre. L’adoption formelle par le Conseil et le Parlement est prévue début 2016. Pour les géants du Net et leurs lobbys en Europe, il s’agit d’une très mauvaise nouvelle, tant la cible des adolescents est particulièrement juteuse pour les revenus de la publicité. En l’absence d’un contrôle strict de l’âge des utilisateurs de Snapchat ou de Facebook, on peut cependant se Quel est l’impact du temps plus doux sur notre vie ? P. 19 demander si le nombre d’inscriptions où les jeunes utilisateurs tricheront quelque peu sur leur âge ne risque pas de flamber, face à ce changement brutal des règles d’âge. Parmi les points qui font partie de l’accord global sur la protection des données, on peut citer la portabilité de ces données, pour faciliter leur transfert entre différents fournisseurs, et des clarifications sur le sujet sensible du droit à l’oubli. Il y aura également un guichet unique pour les régulateurs de la vie privée. Enfin, l’accord prévoit une coopération renforcée pour la lutte contre la criminalité et le terrorisme. ■ Le mystère du Triangle des Bermudes ? Des « flatulences océaniques » P. 24 ALAIN JENNOTTE L’ÉDITO MUSIQUE Jurek Kuczkiewicz UN TRANSFERT DE SOUVERAINETÉ BUREAUCRATIQUE a Commission européenne vient de déposer un projet qui constituerait, s’il est accepté par les 28 et par le Parlement européen, un nouveau transfert de souveraineté : cette fois sur le contrôle des frontières, pouvoir régalien par excellence. Un L 51 5 413635 008306 transfert qui ne serait exécuté qu’en « dernier ressort », a plaidé le numéro deux de la Commission, Frans Timmermans. Soyons sérieux : la possibilité d’un transfert de souveraineté constitue déjà un transfert. Le précédent s’est produit dans les années 2010-2012, dans la foulée de la crise des dettes souveraines. La plupart des opinions publiques n’y ont vu que du feu et, à vrai dire, une part significative des élites politiques aussi : à la faveur des 2-pack, 6-pack et du Traité budgétaire, les Etats nationaux de la zone euro (et dans une certaine mesure des 28) ont perdu le pouvoir budgétaire ultime au profit du niveau européen. Mais on ne peut dire pour autant que ce pouvoir nouveau, MARCHÉS SCIENCES & SANTÉ RÉGION très peu connu des citoyens européens, est légitimement et démocratiquement contrôlé. Il est dilué entre la Commission et les ministres des Finances. Le projet présenté mardi prévoit quelque chose d’inouï : le pouvoir ultime d’envoyer un contingent européen de gardes-fron- Quelqu’un est-il tombé sur la tête, d’offrir pareil cadeau aux europhobes ? tières pour ramener l’ordre à une frontière mal gardée par l’un des Etats membres, reviendrait à la Commission européenne. Plus inouï encore : plutôt que de faire avaliser pareille décision « de dernier ressort » par le Conseil de l’UE, soit les Etats, comme c’est le cas dans 15 24 25 PETITES ANNONCES NÉCROLOGIE TÉLÉVISION l’eurozone, cette décision d’un organe exécutif qu’est la Commission, serait appuyée sur une procédure de « comitologie ». Mémorisez cette merveille de charabia : elle désigne ce que la machine européenne a généré de plus opaque, les comités de fonctionnaires/experts, délégués par les Etats, dont personne ne connaît l’adresse ni le lieu de réunion, et qui prennent nombre de décisions endossées par la Commission. Quelqu’un est-il tombé sur la tête d’offrir aux europhobes le plus cinglant exemple de transfert de souveraineté bureaucratique ? A moins qu’il ne s’agisse de la plus subtile façon, en agitant un projet imbuvable pour nombre d’Etats, de faire avaler par une Grèce récalci- 26 26 30-31 trante une nouvelle mise sous tutelle ? A moins enfin que la Commission ait jugé que le chaos décisionnel est devenu tel dans l’UE aujourd’hui – c’est hélas vrai – qu’il fallait en faire une spectaculaire démonstration par l’absurde. Il n’empêche. Il est vrai que l’Europe est à la croisée des chemins : elle a besoin d’un saut vers une structure et une capacité de décision nouvelles, au risque de se perdre et d’éclater. Mais le faire par la bande et, pour tout dire, en trompant le citoyen européen sur ce qu’on met en œuvre technocratiquement, est tout simplement la plus mauvaise voie possible. On ne construira pas une Europe intégrée, solide et crédible dans le dos des citoyens. LOTERIE DÉTENTE PETITE GAZETTE 31 35 36 L’hommage de Patrick Bruel à Barbara P. 36 lesoir.be Comment expliquer un tel engouement pour la sortie du nouveau « Star Wars » ? On en parle avec Daniel Couvreur. Suivez les réactions, découvrez les photos et les vidéos des fans de « Star Wars » à la sortie des premières séances de cinéma. 1