Une entreprise biterroise séduit un géant européen
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Une entreprise biterroise séduit un géant européen
O2--- ■ Béziers Midi Libre midilibre.fr VENDREDI 20 DÉCEMBRE 2013 Une entreprise biterroise séduit un géant européen Entretien ❘ Pascal Schuster, président de SAG-France, explique pourquoi il a racheté Sogetralec, spécialisée dans l’éclairage public. V otre groupe Sag-France a racheté la société biterroise Sogetralec. Quelles étaient vos motivations pour venir vous implanter à Béziers ? Plusieurs choses nous intéressaient dans cette acquisition. L’emplacement géographique, tout d’abord. Je voulais venir développer notre activité dans le sud de la France. Si, au départ, le Biterrois n’était pas forcément une priorité, on souhaitait vraiment venir en Languedoc-Roussillon pour nous rapprocher de certains clients et asseoir une implantation dans le grand sud. La réputation solide de Sogetralec nous a ensuite séduits. Nous connaissions le sérieux de cette entreprise et sa volonté de trouver une succession pérenne. Et, enfin, le type d’activités que propose Sogetralec avec une belle maîtrise des partenariats publics-privés sur le long terme que nous n’avions pas forcément. On devrait ainsi apporter une plus-value à l’ensemble de notre réseau. Depuis ce rachat, l’activité de Sogetralec a-t-elle évolué ? Nous avons souhaité créer à Béziers une plate-forme de développement pour la très haute tension. Nous travaillions sur ce projet depuis plusieurs mois. On visait au départ une implantation sur Montpellier mais j’ai décidé de tout geler quand la perspective de racheter Sogetralec, et donc de venir à Béziers, À l’université, «on ne change pas de politique» Enseignement ❘ Le budget n’a pas été voté, pas de menace pour Du-Guesclin. même plus simple d’être sur place, et, ensuite, il est toujours préférable d’avoir une main-d’œuvre à proximité des chantiers. Il n’y a pas d’intérêt à voir des salariés parcourir des centaines de kilomètres. ■ Pascal Schuster à la tête de SAG-France. a vu le jour. Vous avez recruté localement pour le fonctionnement de cette plateforme de développement ? On a mené une série d’entretiens et nous comptons aujourd’hui onze personnes qui ont été embauchées. L’ambition est d’atteindre 20 à 30 personnes qui travailleront sur ce site. Concrètement, il y a un vrai intérêt pour un groupe européen comme SAG de venir s’implanter à proximité de ses clients et marchés ? C’est certain. D’une part pour rencontrer nos clients, cela est tout de Quels sont justement vos grands dossiers sur ce secteur géographique ? On a de gros chantiers et projets sur tout l’arc méditerranéen. Comme la partie génie civile de la liaison électrique entre la France et l’Espagne. Ou encore un poste de transformation 400 000 volts à proximité de Carcassonne qui doit permettre de renforcer la sécurisation électrique de tout le Languedoc-Roussilon. Nous travaillons depuis deux mois sur ce dossier pour le compte de RTE. Recueilli par ARNAUD GAUTHIER [email protected] IDENTITÉ Un joli succès biterrois La Sogetralec a été fondée en 1962. Elle comptait au moment du rachat, signé cet été, 70 employés pour un chiffre d’affaires de 10 M€. Pierre et Philippe Roger, les anciens propriétaires, avaient développé leur entreprise autour de l’éclairage pour les collectivités publiques. En 2013, des contrats ont été signés avec Marseillan, Pézenas et Sète. Rayonner dans tout le Sud depuis Béziers La Sogetralec appartient désormais à Vigilec-SAG France, une entité elle-même, rattachée au groupe SAG, leader européen dans la fourniture de prestations et de systèmes de pointe pour les réseaux de distribution d’électricité, gaz, eau et télécommunications. Il compte 8 500 employés dans le monde pour un chiffre d’affaires de près de 1,2 Md€. SAG France regroupe notamment les entités SAG Thépault et SAG Vigilec, expertes dans la livraison d’installations électriques de grande 3 ampleur et dans la conception, construction et maintenance de réseaux aériens et souterrains de distribution d’énergie. L’implantation de la plateforme de développement de Béziers doit permettre à l’activité haute tension de SAG Thépault de rayonner dans toute la région sud. La plateforme biterroise offrira la possibilité de compléter l’offre d’éclairage public proposée aux collectivités et de renforcer la proximité avec ses clients. ■ L’amphithéâtre de Du-Guesclin continuera d’accueillir les étudiants. Le conseil d’administration de l’université Montpellier III, qui s’est tenu mercredi, devait décider du sauvetage ou non du centre Du-Guesclin. Après maintes péripéties, l’antenne universitaire biterroise a finalement été sauvée avant même la date butoir (Midi Libre du 30 novembre). Cependant, un élément impromptu a laissé planer un - léger - doute. Le CA de cette semaine n’a pas eu lieu, le budget 2014 n’a donc pas été voté. La faute à un groupe d’étudiants qui a bloqué l’accès à la salle du conseil aux élus. « Il n’y aura aucune conséquence pour Du-Guesclin, les mesures comme la non-fermeture du site ont déjà été prises. On ne change pas de politique », a confié la présidente de l’université Anne Fraïsse. « Nous avons mis en place 80 % du budget. » La loi l’impose. En janvier, le budget définitif (de l’ordre de 95,3 M€, en déficit de 1,2 M€ selon nos informations) sera voté, sinon, il sera acté d’autorité par le recteur. Le blocage de mercredi intervient dans un climat tendu. De nombreuses universités, essentiellement de lettres, ont connu le même sort. À Montpellier III, le conseil d’administration, sans doute en février, devrait officialiser l’offre de renouvellement des licences proposées à Du-Guesclin. Les licences lettres et espagnol devraient ainsi être regroupées, de même qu’histoire et histoire-géographie. Le conseil des études et de la vie universitaire doit encore le voter. J.-Ph. J. L’UDI à la conquête des mairies de l’Ouest Municipales ❘ La fédération héraultaise a désigné et formé ses candidats. ■ L’activité haute tension sera développée depuis Béziers. On construit parfois de grands projets sur de douces utopies. Pour la fédération héraultaise de l’union des démocrates et indépendants (UDI), c’est ainsi de devenir le premier parti du département en 2017. « En terme d’élus, de militants, de sympathisants, d’aura », énumère Joseph Francis, le président fraîchement élu. S’érigeant en rempart contre « la montée des idées du Front national », revendiquant son indépendance, y compris dans son nouvel attelage avec le MoDem, l’UDI-34 en est toutefois encore à construire ses fonds baptismaux. Et cela passe « par un nombre important d’élus territoriaux », ajoute Joseph Francis. Cette semaine, il est donc venu à Béziers pour attribuer investitures, soutiens et chefs de file... Et les former à la bataille électorale. Et si les deux Biterrois, Yves Dimur et Muriel Abiad, sont chargés de négocier de bonnes places avec Élie Aboud, d’autres centristes sont déjà dans la course aux mairies. L’UDI compte ainsi sur Cédric Marrot à Sérignan et Patrick Gontard à Colombiers où Joseph Francis croit à la victoire. Même si l’UMP n’a pas apporté, dans les deux cas, un soutien officiel. « Qui ne dit mot consent », rattrape-t-il. Éric Voisin jouera de son côté les troubles fêtes à Lignansur-Orb, de même que Philippe Noisette à Portiragnes. C’est toutefois à Lamalou que l’UDI a le plus de chances de remporter la mairie... Avec le sortant, Marcel Roques. Outre les investitures, le parti de Jean-Louis Borloo soutiendra Danielle Alexandre à Vendres et surtout Philippe Rougeot à Boujan-sur-Libron. Et des chefs de file ont été désignés à Agde, Pézenas, Vias, Marseillan et Maureilhan. Le début d’un empire UDI ? #"$!"! ■ Joseph Francis entouré de ses candidats aux municipales. L. T.