dossier - Région Réunion
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ÉDITION TRIMESTRIELLE DE LA RÉGION RÉUNION J A N V I E R- F É V R I E R- M A R S 2 0 0 7 / / / N O 0 2 LE PLAN RÉGIONAL DE DÉVELOPPEMENT DES FORMATIONS L’ARRIVÉE DE MAUD FONTENOY L’EXTENSION SUD DU TRAM TRAIN L’ACTION DE LA RÉGION DANS LES COMMUNES DOSSIER LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES SOMMAIRE DÉVELOPPEMENT ET ÉPANOUISSEMENT HUMAINS Formation professionnelle • le PRDF Lycées • les dotations Sport • arrivée de Maud Fontenoy Identité • les femmes de l’année 2006 Culture • MCUR Université • le salon étudiant Santé • une école de kiné 04-05 06-07 08 09 10-11 12 13 DÉVELOPPEMENT DURABLE L’observatoire de l’atmosphère 14 Secteur émergent • café Bourbon pointu 15 Tram train • extension Sud 16-17 Les grands chantiers 18 Énergie • une charte pour énergie 19 Aménagement • Parc des Hauts et réserve marine 20 DOSSIER : LES DÉFIS DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Introduction Les risques liés à l’eau Le syndicat mixte d’aménagement La Route de moyenne altitude et endiguement Les 3e rencontres du développement durable Un plan climat pour La Réunion 21 22-23 24 25 26-27 28 DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE TIC • vers la baisse du coût Action économique • vote sur les documents pluriannuels • Signature du CPER • rencontres avec les acteurs économiques • rencontres avec les forces syndicales • rencontres avec le monde du BTP Tourisme • la Boudeuse et la promotion touristique Codéveloppement • les 2e rencontres Réunion-Chine • venue du président des Seychelles 29 30 31 32 33 34 35 36 37 MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI Saint-Philippe, Saint-Joseph, Petite Île Tampon, Entre-Deux, Saint-Pierre Saint-Louis, Cilaos, Étang-Salé Les Avirons, Saint-Leu, Trois-Bassins Saint-Paul, Le Port, La Possession Saint-Denis, Sainte-Suzanne, Sainte-Marie Saint-André, Bras-Panon, Salazie Plaine des Palmistes, Saint-Benoît, Sainte-Rose 38 39 40 41 42 43 44 45 TRIBUNE LIBRE DES GROUPES POLITIQUES L’Union fait La Réunion, Le Parti socialiste 46 Groupe Alliance et groupe Freedom 47 RÉTROSPECTIVE 48 : Magazine gratuit édité par le Conseil Régional de La Réunion Directeur de la publication: Idriss Omarjee • Rédactrice en chef : Dominique Besson Photographes: Bruno Bamba, Patrick Lauret • Graphiste: Guillaume Seghi • Conception : service communication Région Réunion Impression : La NID • Diffusion : La Poste • Tirage : 285000 exemplaires • No ISSN: 1955-0030 • Dépôt légal: 2194 – mars 2007 Conseil Régional de La Réunion : Hôtel de Région Pierre Lagourgue – Avenue René Cassin – Moufia – BP 7190 – 97719 Saint-Denis Messag CEDEX 9 Téléphone : 0262487000 • Télécopie : 0262487071 • Courriel : [email protected] • site internet : www.regionreunion.fr /// 2 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 L’ÉDITORIAL DU PRÉSIDENT DE LA RÉGION RÉUNION Lorsque l’on parle du développement durable, on évoque généralement l’idée de penser globalement et d’agir localement. Mais jamais cet adage n’aura été aussi pertinent. L’actualité récente vient de nous rappeler que, au-delà de la formule, le développement durable concerne des préoccupations très concrètes. Et celles-ci touchent directement la population. C’est donc la question de l’aménagement du territoire qui est posée. Et cette question de l’aménagement doit intégrer les questions de la prévention comme de l’adaptation aux risques, de la sécurisation de la population et de la protection des ressources et des biens comme celle de la pérennité des infrastructures, notamment de communication. Il est vrai que lorsque l’on a commencé à évoquer l’idée de changement climatique, il y a déjà un certain nombre d’années, l’on a pu percevoir parfois un certain scepticisme. Il n’en est plus de même aujourd’hui. Une enquête commandée par l’ADEME, en 2005, et réalisée par TNS/SOFRES, indique, en effet, que le phénomène du réchauffement climatique apparaît aujourd’hui comme une certitude pour 71% des citoyens. C’est notamment en fonction de ces défis que la Région a fait du Développement durable le cœur de sa démarche. Aujourd’hui, la question est partagée par la population à travers des associations, la société civile, des collectivités… qui participent à l’Agenda 21. Les troisièmes rencontres du Développement durable ont permis de confirmer la mobilisation des différents acteurs et la diversité de leurs actions. Personne ne conteste désormais l’impact des changements climatiques. Le problème qui se pose à tout responsable politique, c’est d’anticiper, dès aujourd’hui, les conséquences prévisibles et déjà perceptibles de ces changements. Pour sa part, la Région a pris deux initiatives: • d’une part, la réalisation d’un Plan Climat dont l’élaboration sera menée par l’ONERC (Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique); • d’autre part, la proposition de création d’un syndicat mixte d’aménagement, regroupant les collectivités réunionnaises, en partenariat avec l’État. L’objectif est de se concerter et de programmer les équipements (suppression des radiers submersibles, endiguement et franchissement des rivières, etc.) et leurs moyens de réalisation pour l’aménagement cohérent et équilibré – notamment du réseau des routes nationales, départementales et communales – de La Réunion sur 20 ans. Il y a quelques semaines, Gamède a rappelé à toutes les Réunionnaises et tous les Réunionnais l’urgence de traiter fondamentalement et concrètement cette question. En effet, le cyclone n’est pas passé directement sur notre île, il l’a contournée à plus de 200 kilomètres. Quels auraient été les dégâts s’il l’avait frappée directement ? Or, en termes de probabilité, il y a un risque certain que, pendant la prochaine décennie, les phénomènes climatiques extrêmes comme les cyclones ou les pluies torrentielles qui s’abattront sur La Réunion soient plus intenses. Et statistiquement, on ne peut écarter l’éventualité d’un cyclone qui toucherait directement La Réunion. Cela peut se produire cette année comme dans 1, 2 ou 5 ans. Au vu des dégâts causés par Gamède ou Indlala à Madagascar, on peut légitimement s’interroger sur ce que pourrait provoquer un tel phénomène dans notre île. L’enjeu est important et le défi à relever considérable. La réussite dépend de l’implication de tous. Et cela passe par la sensibilisation et l’information. C’est pourquoi le dossier de ce deuxième numéro de «Ma Région et moi» est consacré au défi de l’aménagement face aux changements climatiques. Paul Vergès Président de la Région Réunion Député au Parlement Européen 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 3 /// FORMATION PROFESSIONNELLE Plan Régional de Développement des Formations: une ambition pour La Réunion La Région Réunion, compétente en matière de formation professionnelle des jeunes et d’apprentissage, est chargée de piloter et coordonner les politiques de formation. Cela passe par l’élaboration d’un document intitulé Plan Régional de Développement des Formations (PRDF). Il concerne l’ensemble des filières de formation des jeunes préparant l’accès à l’emploi. Le PRDF traite de la formation initiale (préparation à un diplôme de formation professionnelle délivré par l’État ou à une formation d’initiative locale), de l’apprentissage, des contrats d’insertion en alternance et des actions de formation professionnelle continue en faveur des jeunes à la recherche d’un emploi. L’emploi des jeunes Réunionnais étant la préoccupation majeure de la Région et des partenaires institutionnels, dans un contexte économique et social difficile à La Réunion, le travail mené lors de l’élaboration du PRDF a permis d’identifier les secteurs porteurs en terme d’emplois sur lesquels les efforts en formation vont porter, c'est-à-dire de préparer les jeunes à assumer de nouveaux métiers générés par les grands chantiers initiés par la Région (Route des Tamarins hier, tram train demain…) Plusieurs centaines de jeunes ont ainsi été formés aux métiers de chefs de chantier, conducteurs de travaux… Le PRDF est donc la traduction de l’ambition de la Région, pour La Réunion, face aux enjeux multiples et aux nombreux défis. Ce PRDF a été construit de façon partenariale. Il s’inscrit dans les valeurs et les principes fondateurs de l’action régionale de formation : maîtrise des savoirs fondamentaux ; possibilité pour chaque jeu- ne et adulte de maîtriser, de construire et de faire évoluer son projet professionnel ; réussite dans le parcours de qualification professionnelle; formation tout au long de la vie ; développement durable ; épanouissement des individus ; Il s’intègre dans les grands axes de la politique régionale de formation : développement de la personne; développement économique; préparation aux changements ; optimisation du système de formation. Le PRDF étant un document d’orientation de la politique régionale de formation, il se situe au niveau des finalités et objectifs. À ce titre, il ne comporte donc pas la programmation d’actions en direction de secteurs professionnels particuliers. Cela est du ressort des programmes de formation professionnelle établis annuellement par les différents commanditaires. /// 4 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC • E ENT PERMAN FORMATION PROFESSIONNELLE Zoom sur la plateforme permanente bâtiment et travaux publics La Région a signé une convention avec l’AFPAR et la Chambre de Métiers. D’un montant total de 700197 €, elle va mettre en place un dispositif de formation avec mutualisation des espaces et moyens, entrées et sorties souples. C’est un pas supplémentaire réalisé dans ce secteur qui, plus que d’autres, va connaître un essor important: en effet, après le chantier de la Route des Tamarins, deux importantes réalisations vont être entreprises: d’une part, la construction du premier tronçon du tram train, et d’autre part, la construction de la nouvelle route du littoral. Deux chantiers qui ne doivent pas faire oublier les autres travaux lancés par la Région: déviations de Grand Bois, Petite Île, de Saint-Benoît, pénétrante de Saint-Joseph, amélioration de la Route des Plaines etc. SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC • E ENT MAN PER Stages en entreprises : pour les élèves de Baccalauréat Pro et d’étudiants de BTS: revalorisation des montants d’aides régionales et engagement de 380000 € pour 650 projets de stages en entreprise hors académie; attribution d’une aide pour les lycées Jean Perrin (8640 €), Amiral Lacaze (4000 €), du lycée professionnel de SaintPierre (6000 €) soit 32 stages; Bourses individuelles pour le Québec : enveloppe de 35680 € pour 14 bourses individuelles (3° tranche pour l’année 2006-2007). Mobilité des artisans: 4500 € pour le Syndicat des Artisans Taxis; 3000 € pour le Syndicat des Prothésistes Dentaires; Voyages d’études : 367217 € pour 31 projets de voyages d’études présentés au titre de la première session 2007. Cette année, tous les écoliers, les collégiens et lycéens de La Réunion peuvent bénéficier à l’occasion d’un voyage scolaire, d’une prise en charge totale de leur billet d’avion sur le trajet direct Réunion/Métropole. Zoom sur la formation des lad jockeys La Région a participé en 2006 au financement d’un programme de formation, ouvert majoritairement à un public de moins de 16 ans, dans le domaine du sport hippique. Ces actions se situaient dans le cadre de la préparation des compétences aux métiers de lad jockey, dans la perspective de l’ouverture de l’hippodrome de Cambaie, prévue en 2009. Ce programme est reconduit en 2007. 26 jeunes ont été sélectionnés. Dans ce cadre, la Région a attribué une subvention globale de 87911 € au profit du CFAA de Saint-Paul, pour la mise en œuvre du plan d’information/sélection/suivi des jeunes en formation hippique, à hauteur de 49915 € et des modules de préparation à l’entrée en CAPA lad jockey à hauteur de 37955 €. Sanitaire et Social: 1326924 € pour les 116 stagiaires demandeurs d’emploi de l’IRTS; 1623942 € pour 507 bourses de formation; Commerce : 147397 € pour bourses des stagiaires de l’EGCR (cofinancé par l’Europe à hauteur de 103177 €, effort net de la Région: 44219 €) Validation des acquis : 204000 € pour l’année 2006 et le premier semestre 2007; Tertiaire : 24 formations en sécurité, vente, comptabilité, secrétariat: 1850000 €. Intégration des publics migrants : pour l’intégration socioprofessionnelle des nouveaux migrants de l’océan Indien, cofinancé par l’Europe à hauteur de 322361 €, par la Région à concurrence de 36907 € et d’autres financeurs (DRASS, ADI DTEFP etc.) pour un montant de 75000 €. Diversification des choix professionnels : reconduction du marché passé avec l’association Retravailler Réunion. Coût: 108506 € dont 75956 € pris en charge par le FSE et 32553 € par la Région. Lutte contre l’illettrisme: 1er volet du programme (hors FSE), financement d’une action menée par l’ADAP (Le Port), pour l 60 personnes. Montant: 109680 €. Évaluation des dispositifs des ateliers permanents de lutte contre l’illettrisme. Montant engagé par la Région: 45000 €. ARCNAM : programme d’activités pour l’année universitaire 2006-2007: 1439121 €. Modules Préparatoires à l’Insertion: 2480000 € pour les 11 MPI (70% pris en charge par l’Europe, effort net de la Région: 746509 €). Ces modules préparent les jeunes à s’intégrer dans les dispositifs de contrats de travail. Prévention des risques professionnels : 15240 € au Groupement d’Intérêt Public Formation Continue Insertion Professionnelle – action en faveur des élèves de la filière technologique et professionnelle. Grandes Écoles de Commerce : 15000 €, pour la création et la mise en œuvre à La Réunion, d’un module préparatoire aux concours d’admission parallèles des Grandes Écoles de Commerce et de Management. Équipement des centres: 1354339 € pour les CFA; désamiantage des bâtiments du CIRFIM (Le Port): 372000 €.; 39060 € pour le centre AFPAR de Saint-André: travaux de réhabilitation et d’extension de l’administration. Début des travaux en septembre 2007, durée: 8 mois. MOBILITÉ Renouvellement du partenariat avec le Québec L’entente de coopération en matière de mobilité entre le Québec et la Région Réunion a été renouvelée. La première convention a été signée en 2003, elle a permis à plus de 500 jeunes Réunionnais de partir étudier au Québec, dans diverses formations, tout en leur apportant une expérience interculturelle; en outre, une chargée de mission travaillera au Québec dans les semaines à venir, afin d’assurer l’accueil et l’accompagnement des jeunes Réunionnais. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 5 /// LYCÉES Les lycées et l’enseignement e 2 poste budgétaire de la Région Si l’enseignement relève exclusivement de la compétence de l’État, la contribution de la Région est importante à travers ses responsabilités en matière de construction, réhabilitation et entretien des lycées. Au budget 2007, le poste «enseignement secondaire» est de 57,3 millions d’euros pour la construction des lycées et les réhabilitations lourdes (en investissements) et de 14,4 millions d’euros en fonctionnement (dotations aux lycées, mesures d’accompagnement au système éducatif et aux projets d’établissement, soutien aux familles pour l’accès aux manuels scolaires etc.). Pour l’exercice 2007, la Région a engagé une enveloppe prévisionnelle de 7549940 € contre 7404821 € en 2006 (soit + 1, 96%). Le tableau ci-dessous récapitule les dotations versées en fonctionnement (DGF) et en équipement (DGE) pour chaque lycée de l’île. Amiral Lacaze – 1989 DGE 61 781 – DGF 131 521 Julien de Rontaunay – 1971 DGE 213 500 – DGF 223 350 Bellepierre – 1992 DGE 307 602 – DGF 371 821 Georges Brassens – 1991 DGE 245 053 – DGF 342 517 L’Horizon – 1978 DGE 176 151 – DGF 270 199 Le Verger – 1996 DGE 99 799 – DGF 158 819 Sainte-Suzanne – 2001 DGE 92 100 – DGF 194 526 Possession – 1995 DGE 139 400 – DGF 209 709 Léon de Lepervanche – 1971 DGE 291 580 – DGF 377 685 Jean Hinglo – 1991 DGE 183 104 – DGF 297 948 Louis Payen – 1993 DGE 130 627 – DGF 149 527 La Rennaissance – 1978 DGE 143 439 – DGF 520 002 Vue Belle – 1991 DGE 200 019 – DGF 286 147 Isnelle Amelin – 1985 DGE 198 287 – DGF 277 246 Le Port Saint-Denis Sainte-Marie La Possession Les Avirons – 1992 DGE 200 500 – DGF 224 802 Antoine Roussin – 1990 DGE 167 084 – DGF 210 005 Saint-Paul Mahatma Ganghi – 2003 DGE 79 868 – DGF 126 329 Bras Panon Paul Moreau – 1995 DGE 90 587 – DGF 204 424 Salazie Saint-Benoît Plaine des Palmistes Cilaos Saint-Leu Sainte-Rose Avirons Saint-Louis Entre-Deux Tampon Boisjoly Potier – 1993 DGE 214 605 – DGF 278 441 Pierre Lagourgue – 2004 DGE 61 781 – DGF 131 521 Étang-Salé Saint-Philippe Roches Maigres – 1966 DGE 215 940 – DGF 333 924 Petite-Ile Saint-Pierre – 1972 DGE 323 824 – DGF 406 919 re aux dépenses de fonctionnement des lycées privés sous contrat d'association à l'enseignement public passé avec l'État. 6 /// Saint-Joseph Saint-Pierre La Région aide aussi, par une contribution forfaitai- /// Patu de Rosemont – 1967 DGE 304 024 – DGF 379 709 Bras-Fusil – 2001 DGE 121 080 – DGF 178 083 Trois-Bassins JeanJoly – 1997 DGE 84 175 – DGF 158 051 Victor Schoelcher – 1991 DGE 163 419 – DGF 232 475 Bois d’Olive – 1997 DGE 114 973 – DGF 240 227 Sarda Garriga – 1991 DGE 137 843 – DGF 165 573 Saint-André Trois-Bassins – 1997 DGE 96 282 – DGF 187 673 Stella – 1994 DGE 84 456 – DGF 244 770 Jean Perrin – 1984 DGE 221 307 – DGF 302 316 Sainte-Suzane 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 Abroise Vollard – 1991 DGE 182 917 – DGF 231 666 Établissements Levavasseur Saint-Charles La Montagne Sainte-Suzanne TOTAL Paul Langevin – 1986 DGE 176 364 – DGF 247 158 Vincendo – 1999 DGE 60 690 – DGF 98 952 Dotation de fonctionnement 2006 158948 189841 117375 107614 573778 SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC • E ENT PERMAN LYCÉES DÉNOMINATION DU LYCÉE DE LA RIVIÈRE SAINT-LOUIS Pour que La Réunion se souvienne Le lycée de la Rivière Saint-Louis a été dénommé Lycée Jean Joly, du nom du résistant réunionnais, déporté pendant la 2e guerre mondiale. Le lycée de la Rivière SaintLouis vient de changer de nom: il s’appelle aujourd’hui lycée Jean Joly, pour faire vivre cet idéal qu’il a incarné tout comme Teddy Piat, autre figure réunionnaise de la résistance. Paul Vergès a expliqué que cet hommage à Jean Joly signe un devoir de mémoire pour toute La Réunion, chacun doit se souvenir et s’interro- ger sur les valeurs qui habitaient Jean Joly et celles et ceux qui ont été capables d’honorer ces valeurs, et ce jusqu’au bout, en subissant la torture de la Gestapo pendant des jours et des semaines, la déportation sous l’étiquette Nacht und Nebel, (Nuit et Brouillard) qui caractérisaient les résistants. Cette partie de l’histoire est méconnue des Réunionnais mais s’il est in- Travauxdans les lycées Saint-Paul IV (lycée du 10 mai): convention de financement et de gestion du carrefour définitif réalisé sous maîtrise d’ouvrage du Département et prise en charge financière par la Région. Coût de l’opération: 200000; Jean Hinglo: aménagement des locaux en mezzanine pour la section BEP géométrie: 30206 €, livraison début 2e trimestre 2007; avenant passé du remplacement et du renforcement de la clôture exis- tante, aménagement des issues et du parking, 441676 €. Délai de réalisation: 6 mois et demi; Roland Garros: réfection des peintures des façades extérieures et étanchéité: enveloppe complémentaire de 309750 €, livraison en juillet 2007; Roches Maigres: réfection et extension du réseau d’air comprimé dans l’atelier ébénisterie, autorisation de programme de 10000 €, livraison en août 2007; Antoine Roussin: raccordement au réseau public, autorisation de dispensable de se réapproprier l’histoire ancienne, les éléments de l’histoire contemporaine sont des éléments capitaux pour se souvenir, pour savoir d’où viennent les Réunionnais, pour savoir comment nos parents ont vécu un certain nombre d’épreuves. Et de conclure sur ce signal donné à toute La Réunion par ceux qui ont pris le risque de mourir. programme de 30000 €, livraison en novembre 2007; mise aux normes de l’alarme de l’internat, autorisation de programme de 80000 €, livraison en avril 2007; Stella: construction d’un local infirmerie accessible aux handicapés, autorisation de programme de 130000 €, livraison juillet 2007; Les Avirons: réfection de l’étanchéité des toitures, réfection des réseaux: 424257 €, livraison juillet 2007; Georges Brassens: travaux de mise en conformité de l’internat, avenant de 3689 € (coût global: 443687 €). Bourse Régionale d’Études Secondaires: pour 8 élèves après la classe de 3e, octroi de bourses pour un montant global de 23604 €. Aide aux Projets: Paul Langevin: 2000 € (remise de prix visant à motiver les élèves); Saint-Charles: 2000 € (organisation de deux conférences); Horizon: 2000 € (projet «Kat ti mo»: le marathon des mots); Jean Hinglo: 2000 € (construction de kiosques); La Renaissance: 4000 € (participation au salon Régal); Le Verger: 500 € au pour un défi lecture. Dotations exceptionnelles : Georges Brassens : 14202 € (prévision d’aléas dans la livraison de l’internat); Le Verger: 19588 € (extension du mur d’escalade et acquisition de tapis de réception); Vincendo: 17000 € (renouvellement du matériel informatique); Patu de Rosemont: 44900 € (2e tranche d’équipement du BAC PRO AMMA); Léon de Lepervanche : 339971 € (acquisition d’équipements des nouveaux ateliers); Lycée Professionnel Agricole et Horticole de Saint-Joseph: 22000 € (dépenses liées au réseau défectueux de sa desserte d’eau); Sainte-Suzanne: 29940 € (réalisation d’un mur d’escalade); Paul Langevin: 20640 € (premiers équipements de la maison des lycéens); lycée professionnel de SaintPierre: 23856 € (acquisition de matériels pédagogiques techniques); Antoine Roussin: 55000 € (travaux de viabilisation, entretien); Leconte de Lisle: 50000 € (dépenses liées aux travaux de réhabilitation en cours). Dotation de fonctionnement complémentaire 2006 : 33624 €: attribuée aux lycées publics pour l’évolution de leurs effectifs: Pierre Lagourgue: 9051 €; Mahatma Gandhi: 5872 €; Sainte-Suzanne: 819 €; Bras-Fusil: 2756 €; Trois Bassins: 2779 €; Le Verger: 2402 €; Paul Moreau: 7472 €; Stella: 1473 €; Hébergement et internat: Vue-Belle (5648 €) et Vincendo (23588 €) au titre du Fonds Commun des Services d’hébergement; Aides diverses: UDAF: enveloppe de 5332 € (aide aux familles d’accueil de 8 lycéens de Mafate, pour l’année scolaire 2006-2007). Saint-Paul IV, lycée du 10 mai 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 7 /// SPORT Bravo Maud, femme courage Exceptionnel, magnifique, incroyable… les mots pour qualifier l’exploit de Maud Fontenoy ne manquent pas. La jeune navigatrice de 29 ans a bouclé le 15 mars son tour du monde à la voile, en solitaire et sans escale, à contre-courant. Un rêve devenu réalité. Ce qu’elle a accompli doit être un exemple pour tous, femmes ou hommes, jeunes ou moins jeunes. Cet exploit est la démonstration que la volonté permet d’accomplir des choses incroyables. «La fidélité à La Réunion est dans mon cœur. Je suis arrivée à La Réunion par la mer. Je suis Réunionnaise» a-t-elle expliqué aux milliers de Réunionnais venus l’accueillir. Un rêve qui va devenir réalité Une course à la voile Atlantique-Brésil-Réunion Maud Fontenoy a fait prendre conscience aux Réunionnais, venus extrêmement nombreux l’accueillir, que l’âme de leur île était aussi tournée vers la mer. Une âme que l’on avait oubliée lorsque La Réunion est devenue terre de production du sucre. Et pourtant, l’océan Indien est chargé d’histoire sur le plan maritime, le peuplement des îles en est un témoignage éclatant. Aujourd’hui, l’espace et l’océan ont toute leur place. Cette place, La Réunion peut l’occuper en étant port d’accueil d’une grande course à la voile. /// 8 /// Cette course, dont la marraine devrait être Maud Fontenoy, pourrait partir d’un port de l’Atlantique (Bretagne ou Vendée) à destination de Bahia (Brésil) pour une première étape. La seconde arrivera, via le cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud) à La Réunion. Une «Route des Indes» ou «Route des épices» qui permettrait ainsi à La Réunion de renouer avec son histoire maritime. Cette idée d’organiser une telle course a déjà été évoquée par Paul Vergès avec Daniel Pavageau, Vendéen passionné de voile, Jorge Amado, 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 célèbre auteur brésilien, Eric Tabarly, l’un des plus grands navigateurs. Aujourd’hui, d’autres sont enthousiasmés par cette idée: comme Yvan Bourgnon et Catherine Chabot deux skippers de renom qui étudient le projet, ou l’équipe qui soutient Maud Fontenoy. Cette course maritime aura pour La Réunion des retombées importantes dans le domaine de l’économie: il faudra assurer l’accueil des navigateurs, des journalistes, des accompagnateurs…, retombées dans le domaine du tourisme avec un nouveau positionnement de La Réunion, dans le domaine du sport car il s’agit d’une grande première, «la plus belle course du monde» disait Tabarly. L’organisation d’une telle course va aussi s’accompagner d’une promotion de la voile auprès des Réunionnaises et Réunionnais. SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC • E ENT MAN PER Dotations 2007 : dans le domaine des actions de formation: 956250 euros; dans le domaine des manifestations, déplacements, fonctionnement des organismes régionaux: 735000 euros; dotations en équipements: 354640 euros. Un total de plus de 2 millions d’euros. Jeux des Îles 2007 : 299205 euros pour 15 ligues ou comités y compris le handisport et le sport adapté. Formation des athlètes de haut niveau: 7500 euros pour le perfectionnement de 3 jeunes Réunionnais. IDENTITÉ La Région rend hommage aux Femmes Comme elle l’avait fait les deux années précédentes, la Région a rendu hommage aux femmes réunionnaises, le 8 mars dernier. Cette année, la manifestation a mis l’accent sur le travail effectué par les associations travaillant avec les femmes victimes de violence. Lauréate dans le domaine de l’économie: Martine MAILLOT Elle est la dirigeante de la SARL Zinc OI dont l’activité est la couverture, profilage et façonnage du zinc. Son entreprise, qui a bénéficié du soutien de la Région à sa création, est unique à La Réunion et dans l’océan Indien. Elle est engagée en faveur de l’environnement par la gestion de ses déchets. Lauréate dans le domaine de la formation professionnelle: Martine THEOARIS Formatrice technique, elle est responsable Environnement Espaces Verts au sein de l’association ARENES, après avoir occupé de nombreux emplois: ouvrière horticole, chef de culture, commis de cuisine, barmaid, câbleuse électronique. Mère de trois enfants, elle est passionnée par la nature. Lauréate dans le domaine du sport : Anne-Marie SINAMA En 2006, la jeune fille a été championne de France senior femmes en 48 kg, (titre qu’elle vient de remporter à nouveau), médaillée d’argent au Tournoi International d’Italie, médaillée de bronze au Tournoi International de Turquie, sélectionnée pour participer au championnat d’Europe en octobre prochain Lauréate dans le domaine de la recherche: Aurélie LECOLIER La jeune fille a soutenu en 2006 une thèse intitulée «Analyse des effets de l’environnement sur l’expression des gènes impliqués dans la qualité organoleptique du café Bourbon Pointu». Elle a obtenu la mention très honorable et les félicitations du jury. Associations lauréates pour leur action en faveur des femmes victimes de violence : L’Union des Femmes de La Réunion, créée en 1958 par Isnelle AMELIN qui œuvre pour l’égalité entre Femmes et Hommes; Le Mouvement de Soutien pour les Femmes en Détresse qui gère le Foyer Rose des Bois, centre d’accueil d’urgence pour des femmes victimes de violence et leurs enfants; SOS Détresse qui propose des centres d’hébergement temporaire pour les femmes victimes de violences; L’Association Accueil de la Mère à La Réunion qui vient en aide aux jeunes filles et jeunes femmes enceintes rencontrant de graves difficultés; L’Association des Maisons de la Famille de La Réunion pour ses prestations d’écoute, de médiation, d’aide à la résolution de conflits; L’Antenne Réunionnaise de l’Institut de Victimologie qui a mis en place des cellules de veille et de crise dans les lieux de travail; L’Association Momon Papa lé la, qui défend les intérêts des personnes les plus défavorisées ou victimes de violences. Lauréate dans le domaine de la culture : Laurence DALEAU est très impliquée dans la défense du créole et a écrit un essai avec Axel Gauvin, Fabrice Georger et Yvette Duchemann: «oui au créole, oui au français» paru en 2006 aux éditions Tikouti, dont elle est la présidente. Lauréate dans le domaine de la culture : Yvette DUCHEMANN est membre actif de l’association « Tikouti », du conseil d’administration de l’Office de la Langue, Directrice de l’école élémentaire Alain Lorraine et présidente d’un Collectif d’Associations sur le Moufia Bois de Nèfles Le prix spécial a été décerné à Maud FONTENOY La jeune sportive a un palmarès impressionnant: 1re femme à avoir traversé l’Atlantique à la rame; puis l’océan Pacifique. Le 15 octobre 2006, elle a débuté un tour du monde à la voile en parcourant les mers du Sud de l’Est vers l’Ouest, à contre-courant; elle a regagné La Réunion le 15 mars. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 9 /// CULTURE La Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise La collecte du patrimoine se poursuit La MCUR, grand projet de la mandature, entre en 2007, dans une phase importante de sa réalisation. Cet équipement culturel de grande ampleur sera construit à Plateau Caillou et d'ores et déjà l'équipe scientifique et culturelle travaille à la réalisation de la muséographie et de la programmation. La collecte Depuis janvier 2006, une campagne de collecte du patrimoine culturel réunionnais du temps présent (1900-2000) est organisée sur toute l’île. Cette campagne a pour objectif de constituer une partie de la collection du musée en identifiant et en collectant des objets et des lieux de mémoire du XXe siècle. Une dizaine de jeunes Réunionnais ont été sélectionnés et formés par des experts de la Fédération des écomusées et des musées de société. Avec le soutien de l’Association Réunionnaise d’Éducation Populaire, ils travaillent en rela- tion avec des personnes relais, des associations et des personnes ressources, qui, depuis de nombreuses années, préservent et valorisent le patrimoine réunionnais. La formation des collecteurs/médiateurs Un plan de formation sur 3 ans a été mis en place afin de développer les compétences de l’équipe patrimoine pour: améliorer la capacité de collecte sur le territoire de La Réunion, par de jeunes réunionnais; favoriser l’intégration des collecteurs à l’ensemble du projet MCUR; ou- 10 /// Les conférences Le 30 mars: Hervé LE BRAS, démographe, directeur d’études à l’EHESS (École des Hau- Ustensiles de pêche. tes Études en Sciences Sociales) et directeur de recherche à l’INED (Institut National des Études Démographiques) et Claude Valentin MARIE, sociologue, démographe, membre de la Haute Autorité de Lutte Contre les Discriminations et pour l’Égalité, directeur du Groupe d’Études et de Lutte contre les Discriminations (GELD), tiendront une conférence intitulée «Population: enjeux économiques, culturels et écologiques». Le 15 mai : Abdoul SHERIFF (Histoire) Professeur d’histoire de l’université de Dar es Salaam Le 16 mai: Mpheti MOROJELE (Architecture-partenariat avec l’école d’architecture) architecte sud-africain. En juin: Yves PACCALET (Philosophie-partenariat avec le cercle de philosophie) Le 19 octobre: Marc AUGE (Anthropologie) directeur d’études à l’école des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) à Paris. En novembre: Jean AIME RAKOTOARISOA (Histoire de Madagascar) directeur de l’Institut de Civilisations du Musée d’Art et d’Archéologie de l’Université d’Antananarivo, directeur de publication de TALOHA. En décembre: Elikia M’BOKOLO (Afrique) écrivain et historien, professeur à Institut des sciences et techniques humaines. Les conférences ont lieu à 18 heures à l’Hôtel de Région à Saint-Denis. Entrée libre. Réservation indispensable. Vous voulez contribuer à la collecte du patrimoine réunionnais ou réserver vos places pour les conférences, n’hésitez pas à nous contacter au 0262924747 mail: [email protected] www.region-reunion.fr page MCUR. L’équipe des collecteurs. /// vrir des possibilités de projection en terme d’emploi pour les jeunes qui seront retenus dès 2007. Ainsi dès cette année 3 modules de formation seront mis en œuvre: la Médiation culturelle (partenariat avec la Fédération des Écomusées et des Musées de Société); Les aires de civilisation et des langues (partenariat avec l’Université); La communication et la gestion des publics. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS PERMANENTE • DÉC 2006 FÉV 2007 CULTURE 14 mai: jury international Choix du lauréat du concours de maître d’œuvre Conscient des enjeux pour l’avenir de la société réunionnaise, le Conseil Régional a souhaité que l’architecture de la MCUR soit un modèle intégrant pleinement la problématique des ressources naturelles et renouvelables, des changements climatiques annoncés et en phase avec le contenu muséographique. Cinquante équipes de renommée mondiale ont répondu à l’appel à candidatures lancé début 2006. Le 26 août 2006, un jury composé d’élus, de personnalités locales et d’experts a retenu 5 équipes. Parmi les experts : – Jean-Marie Charpentier (architecte, France, expert auprès des Nations Unies) ; – Michel Colardelle (directeur général du musée national des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille / Conservateur en chef du patrimoine et Parrain de la MCUR) ; – Mphethi Morojele (architecte, Afrique du Sud) ; – Bernard Reichen (architecte, France) ; – Abdul Shériff (Historien, conservateur principal des musées de Zanzibar) ; – Bernard Van Essche (architecte, Luxembourg, France) Les 5 équipes : BERGER + PARKKINEN ARCHITEKTEN (Réalisations: Musée de la Mer à Kolta en Finlande, Ambassade des pays nordiques) COOP HIMMELBLAU (Réalisations: Musée des Confluences à Lyon, Musée d’Akron, Ohio, États-Unis) PEI PARTNERSHIP ARCHITECTS LLP (Réalisations: Musée National De l’Esclavage, Virginie, États-Unis, musée de Suzhou, Chine) RUDY RICCOTTI (Réalisations: Musée des Civilisations de l’Europe à Marseille, Département des arts de l’Islam au Louvre) X-TU La Région et le CTR partenaires pour la promotion de la musique Les musiciens réunionnais sur Trace TV TRACE, la chaîne des cultures et musiques urbaines, s’est rendue dans notre île pour le tournage de quatre émissions «Tropical Mix» consacrées à La Réunion et à ses artistes. Objectif affiché : faire connaître les talents et la musique réunionnaise audelà de ses frontières. Tournage dans la case de Gramoun Lélé. Trace TV, chaîne diffusée dans 96 pays, a lancé en septembre 2006 une nouvelle émission: Tropical Mix. Celle-ci est consacrée aux musiques des îles et notamment de l’Océan Indien. Elle met en scène artistes confirmés et jeunes talents, jouant du séga, du maloya ou des musiques urbaines, ils ont été filmés dans les plus beaux spots naturels de l’île et dans les clubs «branchés»… bref, les 4 émissions présenteront le plus grand nombre d’atouts culturels musicaux de La Réunion. Une excellente manière de promouvoir la culture et les musiques de La Réunion aux quatre coins du monde. Ce projet a été mis en place avec la participation de la Région et le soutien du Comité du Touris- Musées: délégation de service public pour la gestion des musées Stella Matutina et Maison du Volcan jusqu’à fin 2011; gestion temporaire de ces structures par la SEML Réunion Muséo (2137500 €); 200000 € pour la restauration des œuvres du Musée des Arts Décoratifs de l’Océan Indien et du Musée Stella Matutina; 100000 € pour les travaux d’entretien; convention d’affermage avec le centre d’études et de découvertes des tortues marines pour la gestion et l’exploitation de Kélonia (contrat de 4 ans, à partir du 1er janvier 2007). Projet d’accompagnement culturel lors de la réalisation de la tranchée couverte du boulevard Sud à Saint-Denis mené par l’association Rasine Kaf : 92183 €. Livres: 10000 € à 2 associations travaillant sur la publication de 3 livres. Musique : 35168 € à 5 associations (organisation de spectacle, participation à des manifestations, acquisition de matériel). MCUR : marché de contrôle technique de la MCUR: 380455 €. Enveloppe de 6000000 € pour les dépenses honoraires; Adhésion à la Fédération des Écomusées et des Musées de Sociétés (200 €); Publication des actes du colloque Racines et itinéraires: livre vendu au prix de 20 €; Frais liés au déplacement du jury: 40000 € Socioculturel: 67500 € à 7 associations (programme d’activités 2007). Théâtre: 235186 € aux compagnies de théâtre. Bourses culturelles et formation: bourses de 37109 € à 7 artistes; 15000 €: pour le GIP Formation Continue et Insertion Professionnelle, Centre Académique de Formation Continue; Manifestations: pour l’organisation de manifestations liées au jour de l’An Tamoul ou du nouvel An Chinois (52323 €); à 2 associations dans le domaine du livre: 72000 €; pour les arts plastiques, une subvention de 9569 € (acquisition de matériel). Danse: 5 associations aidées pour un montant de 65000 €. CNR de Saint-Benoît: avenant au marché de maîtrise d’œuvre suite à la modification des programmes; coût global de la construction: 11200000 €. Domaine Maison Rouge (Saint-Louis): me de La Réunion. La Région participe ainsi pleinement à la valorisation des artistes réunionnais et à la promotion de La Réunion comme terre d’événement et vivier de talents. Les émissions seront diffusées sur Trace à partir d’avril 2007 et bénéficieront d’une vaste campagne d’information et de promotion de La Réunion sur la chaîne. ouverture en 2007 Le dossier a été lancé en 2002 par la décision de confier la maîtrise d’ouvrage du projet du Musée des Arts Décoratifs de l’Océan Indien (MADOI) à la Région. Le Projet Scientifique et Culturel a été approuvé en octobre 2003; l’heure est aujourd’hui au projet architectural et muséographique. Le montant global de l’opération est de 1,419 million d’euros. La livraison de la structure et l’inauguration de la première exposition devraient se dérouler fin 2007, sauf aléa technique. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 11 /// ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR La Région participe au salon de l’étudiant La Région a engagé une enveloppe de 25000 € pour soutenir l’organisation du Salon de l’Étudiant, qui s’est tenu en mars 2007 au Parc des Expositions de Saint-Denis. Organisé par l’Association de l’Université de La Réunion pour l’information et la Communication, cette manifestation est le premier salon des Études post-bac. Il a réuni en un même lieu, les acteurs impliqués dans l’enseignement supérieur. 4 axes ont été identifiés: la vie pédagogique, la vie extrascolaire, la mobilité et l’insertion professionnelle. Cette manifestation vise l’ensemble du public scolaire concerné par l’orientation et la vie étudiante mais prioritairement, les lycéens en classe de terminale, pour qui les réponses à ces questions sont déterminantes pour la poursuite de leur parcours. En matière d’enseignement secondaire et supérieur, la Région met en œuvre des moyens visant à créer des conditions de travail optimales pour les jeunes, à accompagner leur scolarité, leur professionnalisation et leur projet en mobilité. Ce salon a atteint ses objectifs. SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC PERMANENTE • Financement du diplôme d’accès aux études universitaires : aide de 67 222 € à l’Université de La Réunion pour le financement du Diplôme d’Accès aux Études Universitaires. Programmes d’échanges universitaires: aides pour 36 bourses d’étudiants de l’Université, au titre de la 2e tranche des programmes d’échanges interuniversitaires 2006-2007 (48458 €). Allocation de formation doctorale: nouveau cadre d’attribution des bourses de formation doctorale qui permet de valoriser le développement et le rayonnement de l’Université dans l’océan indien et en Europe, une partie du montant des bourses pris en charge par l’Europe (FEDER). Aide l’Université de La Réunion: dans le cadre de la contractualisation pour la période 2006-2009, pour la tranche 2006 : 1100000 €; subvention de 50960 € au Service Universitaire de la Formation Permanente pour le département de préparation à l’administration régionale. Thèse: dans le cadre du dispositif d’allocations régionales de formation doctorale, en partenariat avec Fonds Social Européen, attribution d’une aide de 2000 €, pour la publication et la reproduction d’une thèse. Fonds de concours 2006 : engagement de 304 898 € pour les fonds de concours de la tranche 2006 ; attribution à l’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques pour l’organisation d’un concours d’éloquence : 1 000 €. /// 12 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 SANTÉ La Réunion va accueillir le Centre de Recherche et de Veille sur les maladies émergentes dans l’océan Indien SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS PERMANENTE • DÉC 2006 FÉV 2007 Subvention de 10000 € à l’association pour la formation des néo-natologistes du centre hospitalier sud Réunion pour l’organisation d’un colloque international sur l’immunologie de la préeclampsie; 115000 € au CORI INSERM pour son programme de recherche. Après l’épidémie de chikungunya de 2006, face aux risques d’émergence de nouvelles maladies infectieuses, la Région a proposé d’accueillir un centre de recherche international. Celui-ci s’implantera prochainement à La Réunion. Créé à l’initiative du ministère de la recherche et en partenariat avec la Région Réunion, suite à l’épidémie de chikungunya, le Centre de Recherche et de Veille sur les maladies émergentes dans l’océan Indien (CRVOI) est une réponse aux insuffisances du système de surveillance des épidémies. La carence a été soulignée par l’Inspection Générale des Affaires Sociales et l’Organisation Mondiale de la Santé. Le CRVOI est l’une des réponses apportées par la cellule chargée de la veille et de la recherche scientifique sur les maladies émergentes, pilotée par le professeur Flahaut. Elle répond à la demande formulée par les ministères de la Santé et de la Recherche, les organismes de recherche, les élus et acteurs socioprofessionnels de La Réunion, en avril 2006. Le CRVOI s’inscrit parfaitement dans le cadre des préconisations des experts en matière de santé de la COI et à celle des ministres de la Santé de la zone. La vocation du CRVOI est donc double: à la fois nationale, parce qu’il renforcera la capacité de recherche sur les maladies émergentes; et régionales, parce qu’il participera à l’effort de veille scientifique et de recherche dans l’océan Indien. Le comité directeur du CRVOI réunit des représentants de la Région, du Département, de l’État et des états membres de la COI, ainsi que les grands organismes de recherche (CNRS, CIRAD, INRA, IRD, INSERM…). Seront aussi présents des représentants des hôpitaux, de l’union des médecins libéraux et des chercheurs de l’université. Ce comité directeur est une instance d’orientation et de décision politique, le comité scientifique, composé à 50% Lutte anti chikungunya. de personnalités qualifiées issues de chacun des pays l’océan Indien et au moins à 25% de scientifiques venant de l’étranger. Le budget de fonctionnement est de 2 millions d’euros, somme affectée par le ministère de la Recherche. La Région a demandé à l’État de pérenniser le financement du CRVOI. La création du CRVOI marque donc une avancée considérable de la recherche biomédicale dans l’île et l’océan Indien. En effet, il permet d’introduire à La Réunion des organismes de recherche nationaux jusque-là absents: institut Pasteur, CNRS, INSERM, tout en renforçant la présence du CIRAD, de l’INRA et de l’IRD. En outre, ce CRVOI est un élément important, à la veille de la création du centre hospitalier régional (CHR) et avant l’installation, à terme du CHRU (centre hospitalier régional universitaire). Le CRVOI offrira des débouchés et de nouveaux emplois aux jeunes chercheurs réunionnais et permettra de densifier l’exploitation des plateaux techniques de recherche. Bientôt un institut de formation masseur kinésithérapeute En 2006, la Région a demandé à l’État la création d’une école de masseurs kinésithérapeute, mais la demande n’a pas obtenu une réponse positive de la part du ministère de la Santé. D’où la nouvelle demande formulée par la Région qui souhaite que l’autorisation d’ouverture de cette école soit effective à la rentrée 2007. Elle pourrait accueillir 20 étudiants. Les raisons d’implanter une telle structure dans l’île sont multiples: La Réunion est la seule région de France de possédant pas d’Institut de Formation de Masseurs Kinésithérapeutes (IFMK); le vieillissement de la po- pulation va rapidement générer de nouvelles demandes en offres de soins; l’implantation d’un tel institut à La Réunion permettra, en outre, à notre île de rayonner dans le secteur médical. En effet, les professionnels assurent déjà quelques missions dans l’océan Indien. Toutes ces raisons impliquent donc la demande d’ouverture rapide de l’école. Celle-ci s’implantera sur Saint-Pierre, puisque c’est le groupe hospitalier Sud Réunion qui porte la demande. Financièrement, cela représente pour la 1re année un investissement de la part de la Région de près de 940 000 euros. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 13 /// INNOVATION Observatoire de Physique de l’Atmosphère de La Réunion (OPAR) La Réunion, pôle de recherche incontournable Pour savoir dans quel type de climat l’homme évoluera d’ici 10 à 30 ans, l’Observatoire de Physique de l’Atmosphère de La Réunion (OPAR) va permettre la surveillance de l’atmosphère dans la zone de l’Hémisphère Sud, jusque-là oubliée. La structure va s’installer sur le site du Maïdo. SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC • E PERMANENT Dans le cadre d’une coopération scientifique internationale, l’OPAR a pour mission d’assurer la surveillance opérationnelle de l’atmosphère et notamment de la stratosphère, et d’alimenter les bases de données de la communauté scientifique. Les instruments de l’OPAR, installés à l’Université de La Réunion depuis février 2003, devraient être transférés vers 2008 sur le site du Maïdo, afin de s’affranchir de toutes formes de pollution. La Région en collaboration avec la DIREN a établi un cahier des charges visant à inscrire cet aménagement dans son environnement naturel immédiat. Pour les scientifiques de l’OPAR, c’est un site remarquable et exceptionnel qui, conjugué à la sensibilité précieuse de la Région vis-à-vis des problèmes climatiques, à une Université de qualité, va per- /// 14 /// mettre de combler les lacunes d’observation des phénomènes climatiques dans la ceinture tropicale. L’OPAR, troisième grand observatoire français, est actuellement une station secondaire du réseau mondial de surveillance et de détection des changements de la stratosphère. À terme, grâce à la masse et à la qualité de ses équipements, il deviendra la sixième station primaire de ce réseau et la seule située en zone tropicale de l’Hémisphère Sud. La fragilité et la vulnérabilité des îles tropicales face aux conséquences des changements climatiques appellent à de meilleures connaissances scientifiques, complètes et cohérentes. Grâce à la contribution de partenaires scientifiques Laboratoire de Physique de l’at- 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 mosphère de l’Université de La Réunion, Centre national de recherche scientifique, Institut national des sciences de l’Univers INSU, l’Université de Versailles Saint-Quentin, l’IPSL (observatoire des sciences de l’univers de l’Institut Pierre-Simon Laplace), du soutien politique et financier de la Région Réunion, l’OPAR est une infrastructure de recherche qui va permettre d’accroître le rayonnement de l’Université comme celui de La Réunion toute entière. Il permettra également aux jeunes Réunionnais intéressés par ce domaine d’étude d’avoir un outil de haute qualité à leur disposition. À l’issue des 3e rencontres du développement durable, le Comité de Direction de l’Observatoire a signé la nouvelle convention qui précise leurs contributions respecti- CRITT : 81430 € à la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion pour le financement des actions 2006 des Centres Régionaux d’Innovation et de Transfert de Technologies (CRITT). Incubateur régional: attribution à l’Association Technopole d’une subvention de 41868 € pour 3 projets: 12634 € pour «slow control»; 14094 € pour «Bloc JR»; 15140 € pour «E-Guitare» Qualitropic: 15000 € à Qualitropic pour le fonctionnement général de ce pôle de compétitivité (agro-nutrition en milieu tropical). Dans ce cadre, la Société Coopérative Agricole des Aviculteurs de La Réunion a sollicité la Région pour une participation financière au projet Incivol qui vise à explorer les possibilités d’incinération des litières de volaille dans les centrales thermiques de La Réunion. Participation financière de la Région à hauteur de 23% du budget global (30685 euros), (23% par le Département, 15% par la CIVIS, le restant étant réparti entre les porteurs du projet). ves et les modalités de leur coopération. Depuis 2003, la Région Réunion attribue une subvention annuelle d’un montant de 51 500 € à l’OPAR, dans le cadre de son fonctionnement. En ce qui concerne les programmes 2004 et 2005, le soutien de la Collectivité a fait l’objet d’engagements spécifiques. Par ailleurs, la Région a décidé de soutenir la construction d’une station de gonflage qui permettra à l’OPAR de disposer d’un outil de mesure supplémentaire, indépendamment de la future station d’observatoire du Maïdo. En outre, la Région a signé une autorisation de programme de 1 146 145 euros (sur un budget prévisionnel de 6 millions), pour les premiers travaux liés à la construction de la station d’observation, située à Saint-Paul. Un autre projet a été étudié: la création de l’Observatoire Atmosphérique des Régions Australes (OARA). Celui-ci a pour objectif de créer dans l’île une structure scientifique dédiée à l’observation de l’atmosphère dans les régions australes, de coordonner les activités des divers sites d’observation des régions australes et d’installer un ensemble instrumental pour l’observation de l’atmosphère à bord du navire de l’IPEV et des TAAF, le Marion Dufresne. AGRICULTURE ET PÊCHE Le Bourbon Pointu: parmi les trois meilleurs cafés au monde! Relancée en août 1999, la filière «Café Bourbon Pointu» vient de connaître un tournant décisif: en effet, la société japonaise UCC (Ueshima Coffee Company), en visite dans l’île, a fait savoir qu’elle souhaitait acheter une très grande partie des productions à venir. Le travail des planteurs et les efforts de la Région sont ainsi couronnés de succès. Ueshima Coffee Company (UCC) est la première société japonaise dans le secteur du café. Depuis 1999, elle travaille étroitement avec la Région Réunion pour la relance de la filière. «Un café de qualité grand cru, un des meilleurs au monde» soulignait le PDG de la société, José Kawashima, lors de sa visite à La Réunion les 23 et 24 janvier derniers. Le travail mené a porté ses fruits: les caféiers sélectionnés offrent les qualités supérieures en matière de goût, de saveur, d’arôme et correspondent exactement aux critères exigés pour entrer sur le marché très fermé des cafés spéciaux. Au cours de cette mission, la société a finalisé son contrat avec l’union des producteurs du café de La Réunion, en s’engageant à acheter la plus grande partie de la produc- tion réunionnaise. Ce premier acte commercial révèle la fiabilité des études réalisées en 2000. Celles-ci indiquaient que, compte tenu des coûts de production à La Réunion, seule une production de café destinée au marché des cafés spéciaux permettrait de rentabiliser la filière et de procurer des revenus complémentaires intéressants aux caféiculteurs. José Kawashima (à gauche): « un des meilleurs cafés au monde ». Cette production sera l’un des atouts majeurs pour l’île. Les mises en cultures vont démarrer en 2008, les récoltes commenceront dès 2011. Dans ce laps de temps, la production sera équivalente à celle de 2007. En outre, un travail a été réalisé par la Maison Française du Meuble Créole sur l’histoire du café de La Réunion. Il servira de base pour la mise en œuvre du dossier Label Rouge ou Identification Géographique Protégée (IGP). Outre l’achat du café, UCC a proposé d’assurer la promotion touristique de l’île. Si, au plan international, UCC s’est clairement affiché comme partenaire, au niveau national et européen, des clients potentiels se sont positionnés: grands magasins, importateurs, association des torréfacteurs de France… Le Président Paul Vergès a présenté, le 3 février dernier, au Président de la République française et au Premier Ministre des échantillons du café Bourbon Pointu. Ce projet a bénéficié de l’appui scientifique de l’IRD et du CIRAD. L’IRD va transférer sa collection représentative des caféiers africains à La Réunion. Celle-ci est actuellement en Côte d’Ivoire. Cela permettra de conserver cette collection dans des sites réunionnais et de la valoriser scientifiquement comme réservoir de ressources génétiques, notamment dans le cadre du Pôle Régional Scientifique Océan Indien. Dans le secteur de la pêche Repères historiques Août 1999: premiers contacts entre la société japonaise UCC et la Région Réunion afin de retrouver l’authentique café « Bourbon Pointu» de La Réunion, les études sont lancées pour la relance de la filière. Juin 2000: UCC signe avec la Région, le CIRAD et le CIVAM un accord de partenariat pour le lancement de la filière et l’élaboration d’un programme de recherches. Avril 2001: UCC invite les partenaires réunionnais à participer à la 13e conférence mondiale sur les cafés spéciaux à Miami. Octobre 2002: le PDG de UCC vient à La Réunion, pour se rendre compte de l'état d'avancement du programme Juin 2006: début des négociations en vue d’un accord commercial pour l’achat de café « Bourbon pointu». Septembre 2006: visite de UCC à La Réunion pour poursuivre les négociations commerciales. Janvier 2007: UCC souhaite acheter la plus grande partie, sinon la totalité de la production du «Bourbon pointu». C’est la confirmation que ce café figure parmi les 3 meilleurs au monde. Projet de création de récifs artificiels : 10500 € au Comité Régional des Pêches Maritimes et Élevages Marins de La Réunion (CRPMEM) pour la mise en œuvre de ce projet réalisé, en partenariat avec EDF et la Ville du Port (qui assure également une partie du financement). Aides aux sociétés: 52594, 53 € (dont 39445,90 € de l’IFOP) à la Société Coopérative de Pêche et de Valorisation (SOCOPEVA) pour son programme d’actions; 62880 € (dont 47160 € de l’IFOP) à la Société Coopérative de Pêche Artisanale Réunionnaise (SCOPAR), pour améliorer la compétitivité de l’entreprise; 30384 euros (dont 20256 de l’IFOF) à l’entreprise Baran (Salazie), pour la construction de nouveaux bassins; 47290 euros (dont 31527 de l’IFOP) à la SCEA du Koloss (Saint-André) pour la mise en place d’une unité de conditionnement de «tilapias»; 548552 euros (dont 329131 de l’IFOP) à la SOCOPEVA pour la mise en place d’une unité de traitement du thon blanc et de l’espadon; 4500 euros (dont 2700 de l’IFOP) au GIE Ouest Pêche (Saint-Gilles) pour l’acquisition d’une machine à glace; 128747 euros (dont 85831 de l’IFOP) pour la Société Aquacole des Mascareignes, pour programme «Cobia» et des travaux concernant la production d’ombrines; 198000 € (dont 168980 € de l’IFOP), en faveur de la Société Aquacole des Mascareignes pour des études sur le cobia (objectif: produire fin 2009, 48 tonnes de cobia). 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 15 /// DÉPLACEMENT Extension du tram train régional entre Saint-Paul et Saint-Joseph Les études sont rendues Lors de l’assemblée plénière du 30 mars 2005, la Région a confirmé sa volonté de réaliser le tram train entre Saint-Benoît et Saint-Joseph. Des études ont déjà été réalisées sur l’arc Saint-Benoît / Saint-Paul, une étude de faisabilité pour l’extension du tram train régional entre Saint-Paul et SaintJoseph a été lancée et les premiers résultats viennent d’être rendus et présentés aux élus du Sud lors d’une réunion exceptionnelle de la commission permanente, aux Avirons le 20 mars dernier. L’étude de faisabilité est la première étape d’un tel projet. Elle doit permettre d’identifier les scénarios envisageables d’extension du tram train sur ce secteur, en terme de tracé, d’insertion de la ligne, de positionnement des stations, de conditions d’exploitation; ensuite, cela permet d’analyser ces scénarios, en fonction des paramètres sur la faisabilité opérationnelle, environnementale, Saint-Louis: avenue principale financière et socioéconomique; enfin, l’étude, par ses conclusions, permet d’aider la Région dans son choix quant manente de la Région, décenà la réalisation de cette ex- tralisée aux Avirons. La Région tension. se prononcera sur le tracé préL’étude de faiférentiel après sabilité est fila concertation livraison nie. Les princi- de ce tronçon avec les compaux résultats munes concervers 2016 ont été présennées. Après cela, tés aux conseillers régionaux trois étapes d’études seront à et aux élus du Sud, lors de la nouveau lancées, tout comme tenue d’une commission per- diverses autorisations admi- “ ” nistratives. Les travaux commenceront alors. Les principales conclusions de l’étude Se concentrer sur la desserte du littoral Après la construction de la route des Tamarins, de nombreuses raisons poussent à aménager le tracé du Tram Train le long du littoral au niveau de l’actuelle route nationale 1 : La topographie : elle permet d'avoir un tracé avec un minimum de pentes ou de courbes. La bande littorale présente relativement peu de sinuosités et les ouvrages d'art sont limités. L'urbanisation : Elle est beaucoup plus concentrée Saint Paul : RN1 vers le Cap la Houssaye /// 16 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 DÉPLACEMENT sur le littoral que celle des mi-pentes et se présente en localités bien définies (Boucan Canot, Saint Gilles les Bains, L’Hermitage, Saint Leu…). L'étalement urbain des hauts ne permettrait pas d'avoir une desserte optimale pour le Tram Train. Des concentrations fortes d’habitants mais aussi d’emplois et d’activités sont nécessaires à proximité des stations. Une opportunité : La requalification de la route du littoral est un point important après l'ouverture de la route des Tamarins. Le tram train Sud permettra de lui donner un rôle bien défini qui contribuera à valoriser le littoral ouest. En effet, la route des Tamarins permettra de réduire le trafic de transit sur l’axe littoral actuellement saturé. L'ancienne route nationale servira seulement à une desserte locale entre les différents échangeurs de la route des Tamarins. Il sera donc possible de se réapproprier une partie de son emprise au profit des modes doux comme le tram train. Ces différents facteurs permettent de dire qu'au même titre que les zones de mi-pentes sont favorables à la voiture, le littoral est favorable à un axe en transports en commun fort. De plus, le tourisme du littoral est très demandeur de relations effica- ces le long du littoral. Le tram train apporte ainsi une complémentarité au trafic routier des Hauts, afin que les Bas puissent profiter pleinement du désengorgement grâce à la route des Tamarins. La pente La technique actuelle en tram train permet de gravir des pentes d'environ 4 à 6% (en fonction de la distance), ce qui, en termes ferroviaires, est déjà assez conséquent. Cette contrainte fait naître plusieurs incompatibilités de tracé qui limitent la desserte. Ainsi, il est impossible de monter à Plateau Caillou à partir de la gare routière de Saint-Paul (terminus de la Saint Leu: place de la mairie Section Saint-Paul/Sainte-Marie L’ENQUÊTE PUBLIQUE S’EST ACHEVÉE L’enquête publique sur le tram train s’est achevée le 26 mars. Elle a permis aux Réunionnais de donner leur avis. Les commissaires enquêteurs doivent rédiger leur compte rendu et formuler un avis motivé. Celui-ci est transmis à la préfecture, à la Région en tant que maître d’ouvrage. La collectivité devra alors faire une déclaration d’intention de poursuite de l’opération, la préfecture a un an pour émettre la Déclaration d’Utilité Publique (DUP). Et ce n’est qu’à ce moment-là que les travaux pourront commencer. première phase du Tram Train). De même, il est impossible de monter au Tampon depuis la côte Ouest et d'en redescendre pour desservir Saint-Pierre. Le tracé redescendrait alors directement à Petite-Île à l'aide de nombreux ouvrages d'art. Les nouvelles déviations de la route nationale actuelle ont été dessinées selon les normes routières et présentent à de nombreux endroits des pentes (et des courbes) incompatibles avec le tram train. C'est le cas notamment à Saint-Leu et l'Hermitage. SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC PERMANENTE • Déviation de Grand-Bois: 34 millions d’euros pour les premiers travaux, en complément des 22 millions d’euros déjà engagés. Livraison prévue pour 2008. Pistes forestières: 819000 euros pour les travaux sur les routes forestières des Tamarins, des Goyaves, des Hauts de Saint-Denis, Jacques Payet, du Volcan, route forestière Damour; 665000 € sur 5 ans pour la réfection de la piste de la Rivière des Galets; Piste forestière de l’Étang-Salé: travaux de création de caniveaux (financement complémentaire de 41000 €). Route des Tamarins : avenant au marché des ponts de Trois-Bassins et de Saint-Leu (montant total porté à 14584050 €); avenant à la réalisation de la tranchée couverte de Piton Saint-Leu et du pont de la Ravine de La Veuve (1428277 €); avenant à la réalisation des ouvrages d’art non courants sur Saint-Leu, les Avirons et l’Étang-Salé (1521301 €); avenant à la convention de modification du réseau électrique (600000 €); attribution de 2 marchés d’études (244167 €); attribution du marché de réalisation des terrassements du secteur de l’Éperon à l’entreprise SAS (7093411 €: durée: 14 mois); avenant à la convention d’aménagement pour le quartier de Bois-deNèfles, Saint-Leu (prolongation jusqu’au 31 décembre 2008); avenant à la construction de l’ouvrage d’art exceptionnel de la Grande Ravine (321618 €). Routes nationales : 800000 € pour la pose, l’entretien des panneaux de signalisation et le marquage de bande de signalisation horizontale. Aide aux transporteurs: aide à la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers pour leur revue et autre prestation: 17979 €. Tram train: marché avec l’entreprise Forintech (montant maximum 1953000 €) pour la réalisation de sondages entre la rive gauche de la Grande Chaloupe et le fond de la Ravine à Jacques (massif de la Montagne); marché avec l’entreprise CEBTP (montant maximum 2604000 €) pour la réalisation de pistes et de relevés géologiques. Boulevard Sud: convention de déplacement de réseaux France Télécom (43438 €) Section tram, section train La stratégie du tram train permet de répondre à deux objectifs a priori incompatibles ; une relation Nord-Sud rapide et une desserte de proximité des agglomérations. Avec le tram train, les sections urbaines sont aménagées selon les normes usuelles du tramway, alors qu'en dehors des localités le tracé prend les aspects d'un train et peut monter à une vitesse relativement élevée (de l'ordre de 100 km/h). Les caractéristiques techniques du tram train permettent d'avoir des accélérations très fortes pour le milieu urbain (beaucoup d'arrêts), tout en assurant une vitesse maximale pour les portions plus ferroviaires. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 17 /// DÉPLACEMENT Ci-dessus, le viaduc de Saint-Paul ; ci-dessous, le pont de la ravine de Trois-Bassins. 2 ouvrages d’art de la route des Tamarins. RN3 Route des Plaines: Travaux d’amélioration /// 18 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 La Région s’est engagée à effectuer d’importants travaux sur la RN3, dite Route des Plaines (reliant Saint-Benoît à Saint-Pierre, via le Col de Bellevue). En ce qui concerne l’entrée de la Plaine des Palmistes et la partie haute vers le col de Bellevue, des travaux de sécurisation des accotements sont prévus en 2007.Pour ce qui est de la déviation de Saint-Benoît, les discussions se poursuivent entre les élus de la commune et la Région, pour le choix du tracé définitif. Troisième point : pour le passage du col de Bellevue, les études se poursuivent. Devant l’urgence de la situation, la DDE effectue, à la demande de la Région, des études pour construire des «créneaux de dépassement» à trois endroits: la sortie d’agglomération «Chemin Ceinture», les parties inférieure et supérieure des «Rampes de l’Écho». Le dossier qui va permettre le lancement de l’enquête publique est en cours de réalisation. Rappelons que l’aménagement de la RN3 est l’une des priorités de la Région en matière de fluidification du trafic et d’amélioration des conditions de circulation. ÉNERGIE La maîtrise de l’énergie est l’affaire de tous Création de l’Observatoire Énergie Réunion La question de l’énergie est vitale et concerne les professionnels comme les particuliers, les institutions comme les entreprises. C’est pour cela que la Région et ses partenaires ont créé l’Observatoire Énergie Réunion. La création de l’Observatoire Énergie Réunion (OER) traduit la volonté des différents partenaires de se doter d’un outil qui permettra d’accompagner, de suivre et d’évaluer les actions menées à La Réunion en matière de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables. L’OER va donc rassembler et diffuser toutes les informations et données nécessaires à la mise en œuvre des politiques de l’énergie, en créant une «bibliothèque Énergie». L’observatoire traitera de tous les secteurs de l’énergie, sans discrimination d’aucune sorte, tous les modes de consommations seront pris en compte. Il rassemblera les données sur les émissions des gaz à effet de ser- La centrale thermique du Port. Installation de microturbines: sur les canalisations de la SAPHIR (réservoirs de Bellevue et de Maniron à SaintLouis): 86664 € Chauffe-eau solaires: 211750 € pour l’installation sur les lotissements «Îlot Vanille» au Port et «Bourbon Pointu» à La Possession; 73800 euros pour l’installation sur deux résidences étudiantes Anjou et Béarn; Photovoltaïque: subvention des installations proposées par les entreprises SCE (584016 €), BP SOLAR (49152 €) et Corelec (189 120 €); installation sur le toit de la salle de spectacle du Séchoir à Saint-Leu (61250 €); La Région Réunion reçoit le 5e trophée des énergies renouvelables re, la situation des réseaux électriques, transports de carburants. L’OER regroupe l’État, la Région, l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), le CESR (Conseil Économique et Social Régional), le CCEE (Conseil de la Culture, de l’Éducation et de l’Environnement), Électricité de France, SIDELEC (Syn- dicat Intercommunal d’Électricité du département de La Réunion), la Compagnie thermique du Gol, la Compagnie thermique de Bois Rouge, le Comité des importateurs d’Hydrocarbures, l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), l’ARER (Agence Régionale de l’Énergie Réunion). AMÉNAGEMENT Schéma d’Aménagement Régional: La concertation se poursuit Comme elle s’y était engagée, la Région poursuit ses rencontres avec la population réunionnaise autour de la mise en révision du Schéma d’Aménagement Régional (SAR). La 1re phase a été la concertation avec les partenaires institutionnels (collectivités locales, organismes consultatifs) et professionnels (secteur de l’économie, de l’aménagement, de la culture etc.). La deuxième phase est la concertation SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC PERMANENTE • avec la population. La Région a souhaité une participation active des milieux associatifs, des étudiants, des élèves et de la population réunionnaise. C’est ainsi qu’une rencontre s’est tenue à l’École de Gestion et de Commerce de la Réunion (EGCR). Elle a organisé une rencontre avec les élus de la Région, des chefs d’entreprises, des aménageurs. Cet événement, qui donne une vision des 18-25 ans sur le devenir écono- mique de La Réunion s’est intitulé Savourez l’Avenir de la Réunion. Ainsi, 80 étudiants de l’école ont organisé une conférence-débat, dont la finalité était d’une part, de présenter de façon originale le SAR et d’autre part, d’engager des débats sur cette question. Ces échanges ont permis à l’équipe de l’EGCR, chargée de ce projet, de soumettre l’issue de cette présentation à la cellule SAR, un scénario économique Réunion 2020. Celui- La maîtrise de l’énergie et la production d’énergies renouvelables sont des axes forts de la Région Réunion. L’objectif est de parvenir à l’autonomie en production d’énergie à l’horizon 2025. Les efforts déployés depuis 1998 par la Région font que La Réunion est aujourd’hui identifiée comme étant exemplaire dans ce domaine. Une nouvelle preuve en est donnée par la remise à la Région Réunion du 5e trophée des énergies renouvelables. Ce prix est décerné par des professionnels regroupés dans le syndicat des énergies renouvelables, organisation professionnelle qui regroupe les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables: biomasse, bois, biocarburants, éolien, géothermie, hydraulique, solaire thermique et photovoltaïque… ci illustre la vision des jeunes, qui, en 2020, seront à leur tour les acteurs économiques de La Réunion. Cet éclairage sera pris en compte par la Région dans les réflexions relatives à l’élaboration du nouveau SAR. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 19 /// AMÉNAGEMENT N POUR ALLER PLUS LOI SITE INTERNET: Le Parc National de La Réunion est créé nion.prd.fr www.parc-national-reu La Réunion a maintenant un parc national. Outre un volcan actif, ce nouveau parc intègre non seulement le volcan mais aussi l’un des 25 points chauds de la biodiversité mondiale. La création officielle s’est faite par la publication d’un décret le 5 mars dernier. Ce parc est le 9e implanté en France. Le Parc représente un ensemble d’écosystèmes tout à fait exceptionnels. Le cœur représente 42% de l’île soit 105447 ha; il abrite une grande diversité d’habitats et d’espèces, avec un fort taux d’endémisme. Composé pour 99,9% de zones d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et pour 88,4% d’habitats primaires, (qui existaient avant l’arrivée de l’homme, il y a trois siècles et demi), le parc propose une aire d’adhésion touchant la quasi-totalité des Zwazo la vierge. communes de La Réunion: territoires naturels, ruraux, les criques, les îlets… C’est donc une nouvelle étape qui vient d’être franchie dans le domaine de la protection de l’environnement et de la biodiversité. La création de ce parc, initiée par la Région Réunion, est l’un des atouts pour l’île. La réserve naturelle marine vient de voir le jour Autre événement: la création par décret du 21 février 2007, de la réserve naturelle marine. La réserve a pour mission d’assurer la protection des milieux coralliens et des ressources halieutiques. En effet, les 20 km de barrière corallienne et les lagons abritent une biodiversité parmi les plus remarquables de l’outre-mer français. Mais ce patrimoine naturel extrêmement riche est aussi particulièrement fragile et très fortement menacé : forte fréquentation, nombreuses activités de loisirs, pêche excessive, effets des activités humaines sur le bassin-versant. Si cette dégradation continuait, tout cela disparaîtrait à moyen SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC PERMANENTE • Restructuration des centres villes: 76225 € à la SIDR pour le programme de revitalisation du centre-ville du Port; 16000 € à la CCIR pour la création d’un site portail présentant l’offre commerciale en milieu urbain; Structuration des bourgs: 53165 € à Trois-Bassins pour les travaux d’aménagement de l’entrée de la ville; 32749 € pour la SHLMR pour les études demandées par la commune de Saint-Paul sur le centre historique du Guillaume. Aménagement rural: La Région a confié en 2002 à la SAFER la mission d’acquisition des terres cultivées situées dans l’emprise du tracé de la route des Tamarins. Le montant de la convention était de 343890 €. Un avenant a été signé, afin de prolonger le contrat jusqu’au 31 juillet 2008. Le montant global reste inchangé. Assainissement : FRAFU primaire (3e volet 2006); Bras-Panon: travaux dans le centre-ville: 1100000 € dont 660000 du FEDER et 220000 de la Région; Le Tampon: travaux rue Jules Bertaud : 411795 € dont 247 077 € du FEDER et 82359 de la Région; Saint Joseph: études préliminaires pour la réalisation de la station d’épuration: 194471 € dont 116683 du FEDER et 38894 de la Région; CINOR: travaux Chemin Finette Saint-Denis: 805750 € dont FEDER 483450 € et Région 161150 €.; CINOR: travaux rue du 20 décembre (Sainte-Suzanne): 180000 € dont FEDER 108000 et Région 36000 €; Trois-Bassins: avenant à la convention de modification des réseaux d’adduction d’eau potable dans le cadre de la réalisation de la route des Tamarins: 290000 €. PLU de Saint-Benoît: avis défavorable au projet de révision simplifiée du Plan Local d’Urbanisme de la commune de Saint-Benoît, est liée à la création et à la consolidation du circuit automobile Félix Guichard, (Les Orangers), motivé par le fait que la régularisation de ce circuit et des équipements liés aux activités proposées n’est pas compatible avec le SAR actuellement en vigueur. Une réflexion doit être menée dans le cadre de la révision du SAR afin d’étudier la possibilité d’y intégrer les équipements. terme, entraînant la suppression de nombreux emplois liés à la pêche, aux loisirs et au tourisme. Le moyen de préserver tout cela passait par la création d’une réserve naturelle nationale des récifs coralliens de la côte ouest et sud de l’île. Elle vient d’être créée et couvre une superficie de 3 500 ha, sur 40 kilomètres de littoral. Elle concerne les communes de Saint-Paul, /// 20 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 Trois Bassins, Saint-Leu, les Avirons et l’Étang Salé. À travers la mise en place de cette réserve, l’association Parc Marin de La Réunion va pouvoir améliorer son efficacité et faire évoluer la structure. En effet, la Région souhaite la création d’un syndicat mixte regroupant les communes concernées et le Département, qui aura en charge la gestion durable du littoral corallien de l’île. LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Le défi de l’aménagement face aux changements climatiques Le passage du cyclone Gamède a posé la question de l’aménagement du territoire. Les dégâts constatés sont essentiellement liés à l’eau: effondrement du pont de la Rivière Saint-Etienne, radiers submergés, routes coupées par des ravines en crues ou fermées pour cause de houle… la mer qui emporte des pans de plages et de bord de mer, les pluies qui provoquent des inondations, des glissements de terrain et accélèrent l’érosion des sols… Dans les années qui viennent, les phénomènes climatiques vont, de l’avis des spécialistes, devenir plus importants. Les impacts qu’ils auront à La Réunion, dont la population aura alors beaucoup augmenté, seront donc nettement plus graves. Il faut donc se préparer et adopter des mesures de précaution. C’est l’un des axes du Plan Climat Réunion. Ce plan répond aux attentes des partenaires de l’Agenda 21 de La Réunion. Mais dans le même temps, il faut prendre les mesures qui s’imposent pour protéger la population d’aujourd’hui, et celle de La Réunion du million d’habitants, tout comme il faut protéger les biens: remplacer les radiers par des ponts, endiguer les ravines afin de construire des ponts plus sécurisés et des routes éloignées des dangers de la mer… Le chantier est important. Aucune collectivité ne peut prétendre y arriver seule. Il faut donc raisonner globalement et par anticipation. C’est ce qui motive la création d’un syndicat mixte regroupant Région, Départements, Regroupements de Communes et Communes. Celui-ci aura la charge de coordonner, de gérer les opérations à mener pour sécuriser le territoire réunionnais. Les risques liés à l’eau Le syndicat mixte L’endiguement et la route de moyenne altitude Les journées du développement durable Le Plan Climat Réunion 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 22-23 24 25 26-27 28 21 /// LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Le danger pour La Réunion: l’eau Les plus grands dangers à La Réunion sont liés à l’eau: cyclones et fortes pluies, ce qui a pour conséquences des rivières en crues, des radiers submergés, des ravines qui débordent… Les changements climatiques vont provoquer l’augmentation du niveau des mers et océans, avec la remise en cause de la sécurité des bords de mer. Enfin, il y a les risques induits par l’eau comme l’érosion de sols. Les dangers sont donc réels et cela nous concerne tous. Premier danger: les pluies Les pluies diluviennes ont provoqué de nombreux éboulements: Mahavel (dans le sud de l’île) en 1965; ou Grand Sable… celui du Bras de la Plaine (en 2005) qui prive d’eau les communes du Sud. Sans compter ce qui se passe régulièrement à Salazie, ce qui s’est passé avec Diwa à la rivière des Pluies (Sainte-Marie) ou encore les inondations de Saint-Paul comme après le passage de Dina… Et bien sûr, Gamède. Les morts que La Réunion a eus à déplorer étaient liés non au vent mais à l’eau… Deuxième danger: l’augmentation du niveau des mers et océans. Cela concerne la totalité des communes implantées en bord de mer. Ce qui s’est passé lors du passage de Gamède, à Saint-Paul est significatif : les habitations de bord de mer ont été touchées, de pans entiers de plages ont disparu… Avec l’augmentation du niveau de l’océan, les risques de voir disparaître toutes les structures implantées sur le bord de mer sont nettement plus importants. Retenue collinaire. L’équipement en réseaux d’assainissement: c’est le rôle du FRAFU (fonds régional d’aménagement foncier et urbain). Il permet d’équiper en réseaux les terrains en vue d’une urbanisation en logements et en équipements publics, et ce, dans le 22 /// Effondrement de la route de Grand Ilet – Salazie lors du passage de Gamède. nombreuses, les coulées de boue vont augmenter. Les Hauts, comme Salazie, vont être touchés. Les glissements de terrain pourraient aussi se multiplier. Quatrième danger: l’eau stagnante, porteuse de virus (comme le chikungunya) Le passage de Gamède n’a pas nettoyé La Réunion du virus du chikungunya. Mais les pluies ont engendré une recrudescence d’eaux stagnantes. Celles-ci sont potentiellement porteuses de virus. Si aujourd’hui, on parle beaucoup de chikungunya, d’autres virus peuvent, un jour, concerner La Réunion. La contribution de la Région dans le domaine de l’eau Dans le domaine de la prévention des risques liés à l’eau – dont la compétence relève principalement du Département et des communes – l’action de la Région se traduit par la participation à divers dispositifs ou par des soutiens à des organismes. /// Troisième danger : l’érosion, les coulées de boue La disparition de la culture du géranium a eu de graves conséquences non seulement économiques mais aussi en termes de prévention des risques d’érosion. Aujourd’hui la canne est menacée à son tour, or son rôle est incontestable pour limiter l’érosion: si la canne disparaît, La Réunion sera championne du monde de l’érosion… ce sera la plus grande catastrophe écologique que La Réunion n’ait connue. Avec des pluies torrentielles encore plus respect des orientations du schéma d’aménagement régional. L’intervention de la Région se situe principalement sur les réseaux «primaires» et les stations d’épuration, dans le cadre de cofinancement. La gestion de l’eau: elle est définie par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) dont la compétence relève du Département. Celui-ci a pour objectif une alimentation en eau équitable pour toutes les communes, avec, à terme, un prix unique de l’eau à usage ménager pour toutes les communes. La Région contribue au SDAGE à travers les investissements affectés aux communes pour l’équipement en retenues collinaires collectives. L’érosion des sols : la Région a signé des conventions avec le BRGM (Bureau des Recherches géologiques et minières), pour un travail sur les ressources du sous-sol, la dynamique torrentielle des grandes rivières, les mouvements de terrain de grande ampleur, les schémas des carrières… 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 L’irrigation: Le programme Régional de création et de réparation de retenues collinaires permet de mettre à disposition des agriculteurs une ressource d’appoint en eau pour l’alimentation des animaux ou une petite irrigation (maraîchage, par exemple), dans le cadre d’une diversification. Le budget investi entre 1998 et 2004 était de plus de 8 millions d’euros pour la création de 98 retenues individuelles (stockage de plus de 180000 m3 d’eau) et pour la réparation d’ouvrages endommagés (notamment par les cyclones). La Région finance également des retenues collectives, en complément des retenues individuelles, afin de créer des capacités de stockage plus grandes et permettre d’assurer l’irrigation de surfaces agricoles plus importantes. Ces retenues collinaires viennent en complément du grand chantier du basculement de l’eau d’Est en Ouest, mis en œuvre par le Département. LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Étude des risques naturels et des changements climatiques: Un rôle majeur pour La Réunion Commission permanente extraordinaire à Saint-Louis Suite à l’effondrement du pont de la rivière Saint-Étienne, les élus de la Région ont tenu à se rendre sur les lieux, pour échanger avec les représentants de la commune sur les solutions d’aménagement durable à mettre en place. Il a été convenu que la reconstruction du pont devra prendre en compte la problématique de l’endiguement de la rivière et du TCSP. La Réunion dispose d'atouts qui lui permettent de jouer un rôle clef dans la zone océan Indien pour l'étude des risques naturels et des changements climatiques. La Réunion face aux risques naturels: gouvernance locale et coopération régionale, tel était le thème d’un forum organisé en septembre 2006, à l’Hôtel de Région. Il avait pour objectif de prévenir et de répondre de manière opérationnelle aux risques naturels majeurs (d’origine géologique et climatique) qui touchent les pays de la zone océan Indien. Une démarche qui se situe dans la logique des Assises de la Recherche dans l’océan Indien, en 2003; de la déclaration de Maurice concluant la Conférence des Nations Unies sur les Petits États Insulaires en développement en jan- vier 2005; de la déclaration des pays membres de la Commission de l’océan Indien, en février 2005 à La Réunion. La Réunion constitue un extraordinaire laboratoire d’étude des risques naturels : cyclones et tempêtes tropicales; volcan actif; vulnérabi- lité croissante liée à une forte pression démographique. Elle dispose d'infrastructures de recherche performantes: Cellule de Recherche sur les Cyclones tropicaux (Météo France); laboratoires de recherche de l'Université; Observatoire volcanologique du Piton de La Fournaise; Bureau de Recherches Géologiques et Minières etc. La Réunion joue aussi un rôle majeur dans le cadre de la contribution française au système d’alerte aux tsunamis dans l’océan Indien, le Centre National d’Alerte de Tsunami dans l’Océan Indien est basé au centre Météo France de La Réunion. La rivière des Marsouins en crue lors du passage du cyclone. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 23 /// LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Les collectivités réunionnaises doivent s’unir pour prévenir les risques Vers la création d’un syndicat mixte d’aménagement Le réseau routier, qu’il soit national, départemental ou communal, a considérablement été détérioré par Gamède. Le prochain cyclone provoquera immanquablement le même type de dégâts. Dès lors, et parce que l’aménagement du territoire est l’affaire de toutes les collectivités réunionnaises, la Région a proposé la création d’un syndicat mixte d’aménagement. Son action se porterait essentiellement sur l’ensemble des voiries, toutes sujettes aux mêmes dangers: ceux provoqués par les eaux. Gamède a provoqué d’énormes dégâts, même s’il est passé loin de nos côtes. S’il l’avait frappée de plein fouet, les conséquences auraient été dramatiques. La Réunion n’est pas à l’abri d’autres phénomènes comme celui-ci: dans 5 ans, la population réunionnaise aura augmenté de quelques dizaines de milliers de personnes: quels vont être les dégâts? Il y a /// 24 /// donc obligation à se préparer à cette éventualité et d’adopter des mesures de précaution. Elles seront définies dans le Plan Climat Réunion que la Région vient d’initier. L’effondrement du pont de la Rivière Saint-Étienne a entraîné des problèmes énormes de circulation, assortis de conséquences extrêmement lourdes et durables. C’est un handicap considérable pour le fonc- 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 tionnement de l’appareil économique et social. Et la quasi-totalité du réseau routier a été détérioré par le même facteur : l’eau. Ces routes endommagées relèvent du domaine national (avec transfert à la Région au 1er janvier 2008), départemental et communal. Le problème de l’aménagement et de la mise en sécurité des routes concerne donc la totalité des collecti- vités: la Région, le Département, les Communes et leurs regroupements. Syndicat mixte Et c’est à partir de ce constat que la Région a lancé l’idée de la création d’un syndicat mixte regroupant toutes les collectivités locales. La création d’un tel syndicat doit aider chaque partenaire à assumer pleinement ses responsabilités. Ce syndicat pourrait avoir un rôle de coordination entre les différentes collectivités, identifier et hiérarchiser les priorités. Par l’engagement contractualisé de l’ensemble des collectivités, il pourrait réaliser, dans un effort commun et soutenu, un programme de sécurisation de tout le réseau routier. Cela pourrait entrer dans un programme pluriannuel d’investissements. Il pourrait également être un appui au financement des projets d’endiguement ou de franchissement des ravines. Les solutions sont à l’étude pour le financement de ces opérations: l’appel à l’investissement des Réunionnais, particuliers ou entreprises, par la mise en place d’un dispositif comme le FIP (fonds d’investissement de proximité), l’appel à des garanties d’emprunts, le lancement d’emprunts obligataires, un système d’épargne rémunérée, l’application des dispositifs de défiscalisation… Un nouveau défi à relever Dans une île qui compte 500 ravines et un nombre de radiers important, la tâche est considérable. Ce sont de nouveaux chantiers qui s’ouvrent. Ils devront associer les petites entreprises locales. Le défi à relever est immense. Mais l’histoire a montré à plusieurs reprises que La Réunion pouvait transformer ce qui aurait été considéré comme handicap insurmontable en atout majeur pour l’avenir. Dans 20 ans, La Réunion comptera 1 million d’habitants. Chacune et chacun d’entre nous est donc concerné. LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Une solution pour les ravines Lier endiguement et franchissement Afin de mettre en sécurité les berges des rivières, la Région a mis en place le Programme Pluriannuel d’Endiguement des Ravines. Pourtant, peu de rivières ont été endiguées. Et l’on peut s’interroger sur les raisons pour lesquelles les communes n’ont pas fait appel à ce dispositif. Aujourd’hui, tirant les enseignements des dégâts causés par Gamède, la Région propose d’associer l’endiguement des ravines et leur franchissement. Pour aider les communes dans leurs opérations de mise en sécurité des biens et des personnes, la Région, l’État et l’Europe ont mis en place le programme pluriannuel d’endiguement des ravines (PPER), en 1980 au lendemain du cyclone Hyacinthe. Ce dispositif permet d’aider les communes pour le financement des études indispensables (80%) et la réalisation de digues ou autres (80%). Ces dernières années, la Région a financé un important nombre d’études. Celles-ci étant maintenant réalisées, les fonds vont être affectés aux travaux. En outre, pour la période 2007/2013, le projet État Région comme les Programmes Opérationnels Européens peuvent apporter une aide à la réalisation d’ouvrages contre l’érosion des berges. Mais force est aujourd’hui de constater que, les communes ne se sont pas toutes engagées dans une telle démarche: les radiers submersibles n’ont pas été remplacés par des ponts, et sur les 500 ravines, une seule est vraiment endiguée; la rivière des Galets, pourtant pas pérenne. Certes, des opérations ont été menées mais seulement pour l’endiguement de petits bras de ravines. Pourtant, les autres rivières offrent des dangers considérables pour les villes ou quartiers qu’elles côtoient… Les dégâts causés par Gamède impliquent un constat: L’endiguement est inséparable du franchissement. En effet, l’endiguement permet de réduire la largeur de la rivière. Première conséquence, on peut récupérer des terres, le foncier étant rare, l’opération est donc positive. Deuxième conséquence: le lit de la rivière étant réduit, et au vu des possibilités techniques existant aujourd’hui, il ne sera plus utile de faire reposer les piliers du pont sur le lit de la rivière: on peut ainsi construire un pont suspendu. Route autour de l’île à mi-hauteur: La nouvelle colonne vertébrale de l’aménagement de l’île Pour mettre définitivement en sécurité les personnes et les biens, pour permettre la circulation, même lors des cyclones et fortes pluies, pour aménager des zones actuellement moyennement desservies, la Région propose la construction d’une route à mihauteur. La Région a toujours affirmé que la Route des Tamarins est le premier tronçon anticipant sur la route de moyenne altitude circulaire à l’ensemble de l’île. L’idée prend forme. Ainsi, lors d’une réunion de la commission permanente du 28 février 2006, au cours de l’étude d’un dossier concernant la route des Tamarins, les élus, sous l’impulsion du Président Vergès, ont demandé le lancement d’études pour le prolongement de la Route des Tamarins. Un prolongement dans l’Ouest (depuis Plateau Caillou jusqu’à Sans-Souci) et un prolongement dans le Sud (depuis Stella jusqu’aux Lianes). Tout cela, conformément aux préconisations du SAR (Schéma d’Aménagement Régional). Cette étude devra également prendre en compte la réalisation d’un prolongement de la Route des Tamarins dans l’Est. Aujourd’hui, le dossier entre dans sa phase de lancement. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 25 /// LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES 3e rencontres du développement durable «Construisons ensemble des Agenda 21 scolaires» Des expositions très remarquées Le stand des Petits Débrouillards. La Région Réunion a tenu à ce que la démarche «Agenda 21» soit partagée par les scolaires. Dans ce cadre, elle a invité les responsables du rectorat de Lille à présenter leur démarche. L’objectif est d’arriver à un agenda 21 scolaire adapté à la réalité réunionnaise. Ce dispositif Eco-Structures a été lancé dans 4 lycées de la Région Nord Pas de Calais entre 2003 et 2006. L’objectif de l’opération était avant tout, de démontrer qu’il est possible non pas uniquement de parler du Développement durable mais d’en faire très concrètement. Ce projet se composait de trois étapes : la mise en lumière de l'impact de l’établissement, accompagné d’un état des lieux de la structure ; la vérification des effets attendus de la démarche qui se finalise par la réalisation d’actions concrètes; la capitalisation de toutes ces actions dans un le guide de bonnes pratiques, baptisé le SG3E (Système de Gestion Eco-responsable d'un Établissement Éducatif). Les Ces 3e journées du développement durable ont été illustrées par des expositions: la «Case à DD» qui présente ce que pourrait être une maison construite dans les règles du développement durable dotée de tous les équipements permettant les économies d’énergie et la limitation des rejets (déchets etc.) enjeux de la démarche sont multiples. L'enjeu environnemental s'accompagne d'un enjeu social, mais aussi enjeux économiques (baisse des coûts énergétiques, etc.), pédagogiques et sociaux : il s’agit en effet d’inculquer des valeurs de partage, de respect et de citoyenneté aux lycéens. Des actions concrètes ont été menées: Le PDES, (Plan de Déplacement d'Établissement Scolaire) a permis de limiter la pollution et l'encombrement lié au trafic (enjeu environnemental), il a donc favorisé la santé par l'activité physique générée et l’accès aux modes transport plus doux (enjeu socio-environnemental). D’autres expositions étaient présentées: «Reflets d’énergie», «le développement durable vu par les petits débrouillards», les «Tortues vues du Ciel» et «Le jardin des tortues marines» présentées par Kélonia. En outre, l’ONERC a présenté ce que provoqueront les changements climatiques sur l’environnement, la faune, la flore, l’habitat. Autre exposition : « Consommons autrement» présentant les alternatives à nos modes actuels de consommation. Enfin, l’exposition de Yann Arthus Bertrand «le Développement Durable, pourquoi?», composée de photos impressionnantes a permis de constater les dégâts déjà causés tant sur les sites que sur la faune et la flore mondiales. Pédagogiquement, ce plan de déplacement a permis de prendre conscience des possibilités qui existent en matière de transport et ainsi de responsabiliser la communauté éducative sur les actions à mettre en œuvre pour lutter notamment contre le réchauffement climatique. Le projet va se poursuivre, avec notamment la phase de formation des futurs anima- /// 26 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 teurs des Agendas 21 Scolaires, qui figurent dorénavant parmi les 11 critères et thématiques de la politique du Développement Durable dans le Nord Pas de Calais. À partir de cette expérience, sous l’impulsion de la Région, un Agenda 21 scolaire est en cours de réalisation et devrait être terminé à la fin de l’année 2007. Il prendra en compte les réalités réunionnaises. LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES 3e rencontres du développement durable Les entreprises intègrent la notion de développement durable Parmi les ateliers organisés lors de ces journées : celui consacré aux relations entre les entreprises et le développement durable. Les entreprises réunionnaises, leurs regroupements, les chambres consulaires, se sont déjà engagées dans la démarche. À La Réunion, de nombreuses entreprises se sont lancées dans cette démarche de développement durable. La Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion a lancé la démarche dans tous les secteurs d’activité : tourisme, transport, énergie etc. Afin de donner un poids supplémentaire à l’opération, la CCIR a embauché une chargée de mission. La Chambre des Métiers et de l’Artisanat de La Réunion a rejoint la démarche qualité artisan lancée sur le plan national, assortie d’une charte garantie eurogarant notamment dans le secteur de l’automobile. L’ADIR a mené quelques opérations, notamment : la maîtrise des consommations d’énergie, avec les partenaires EDF et ADEME; l’action a abouti à la création d’une marque collective « géocert », sur les composants et matériaux du BTP, cette marque, attribuée selon le principe de la certification, permet de garantir l’intégration, dès la conception des matériaux, de dispositions d’adaptation aux conditions climatiques locales ; une opération a rassemblé les entreprises autour de la problématique de la gestion des déchets. Cet atelier concernant la relation que les entreprises doivent établir avec cette va- leur «nouvelle» nommée le développement durable a été animé par le Délégué Interministériel au Développement durable, Christian Brodhag. Il a présenté les outils existants en matière de mise en œuvre du développement durable, des outils qui permettent de répondre à la question cruciale pour les chefs d’entreprise: Comment concilier efficacité économique, équité sociale et respect de l’environnement? Une proposition a été faite: créer sous une forme qui reste à définir, un lieu (physique ou virtuel) d’échange où l’on trouverait un inventaire exhaustif des bonnes pratiques menées à La Réunion. Ce lieu serait en permanence renseigné, alimenté, permettant ainsi à chacun de capitaliser et d’utiliser, dans une relation gagnante, l’expérience collective. Les entreprises pourront ainsi, anticiper les contraintes à venir comme la gestion des émissions de gaz à effet de serre, les ressources rares et au coût croissant comme l’énergie ou l’eau… Christian Brodhag LES ASSOCIATIONS RÉUNIONNAISES PARTENAIRES DE L’AGENDA 21 Le piège à brouillard de l’association Les Théiers Créée en mai 2003 à Saint Joseph, l’association a mené bon nombre d’opérations avec une forte implication de la population. Ces actions concernent l’eau, le solaire… Aujourd’hui, l’Université se penche sur certaines réalisations. L’Atelier eau créé par l’association a permis dans un premier temps de sensibiliser le public sur les problématiques de l’eau. La population a pris conscience de la nécessité d’économiser les ressources: c’est l’éco citoyenneté. En ce qui concerne la gestion de l’eau, une opération exceptionnelle a été mise en place: l’installation de pièges à brouillard qui permet la récupération de l’eau pour l’alimentation des animaux d’élevage de Grand Cou- de, le long de la Rivière Langevin. Les résultats sont probants puisque le bétail est aujourd’hui alimenté essentiellement grâce à cette source. En outre, l’opération est la base d’une thèse actuellement en cours à l’université de La Réunion. Autre atelier, celui concernant le solaire: les habitants ont réalisé une maquette de chauffe-eau solaire à construire et manipuler; ils ont monté un atelier de construction de cuiseurs solaires. En outre, des panneaux photovoltaïques permettent d’assurer un éclairage de nuit (luminaires). Enfin, sur 1,5 hectare, l’association a fait pousser du tournesol pour le transformer en biocarburant! Prochain projet de l’association: la voiture à hydrogène… Un piège à brouillard à Grand Coude. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 27 /// LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Adapter les politiques pour prévenir les dégâts Un plan climat pour La Réunion Les changements climatiques vont avoir un impact certain sur notre manière de vivre, d’habiter, de circuler… Il faut donc prendre des mesures de précaution pour prévenir les risques, il faut adapter les politiques menées aujourd’hui. C’est l’objectif du Plan Climat Réunion commandé par la Région. La situation de La Réunion est alarmante: l’île est confrontée aux cyclones, aux pluies diluviennes, aux glissements de terrains, aux inondations, à l’érosion… Comme d’autres régions maritimes, elle va subir l’augmentation du niveau des océans et de la mer. Mais l’insularité et l’étroitesse de l’île sont des facteurs aggravants. Tout cela a des conséquences: blanchissement des coraux, menaces multiples sur la biodiversité végétale, animale et marine, fragilisation des écosystèmes. Cela pose la question de l’aménagement, de la protection des hommes et de leurs activités. Or, ces phénomènes climatiques, prédisent les spécialistes, pourraient s’accentuer dans les années à venir. Lors des 3e journées du développement durable, les partenaires de l’Agenda 21 ont réaffirmé qu’il y a urgence pour mettre en œuvre une stratégie offensive pour affronter ce défi. La première réponse est la poursuite des actions menées sur la maîtrise de l’énergie et l’utilisation d’énergies renouvelables. En la matière, La Réunion a quelques longueurs d’avance, puisque l’action de la Région a été soulignée à plusieurs reprises, notamment lors du sommet du GIEC, Par la coopération, lorsque le représentant de la délégation française avait parlé du travail remarquable réalisé par la Région Réunion qui doit «être un exemple pour les autres régions». La seconde réponse est l’adaptation: il faut rendre dès maintenant en compte les impacts de ces changements dans l’ensemble des politiques menées: aménagement, gestion des ressources etc. Trois étapes Ces deux objectifs sont contenus dans le plan climat: il comportera donc des mesures de prévention à prendre, afin de s’adapter aux change- ments climatiques. L’élaboration de ce plan climat comporte 3 étapes: La consultation des Réunionnais et de la société civile, afin de recueillir des propositions de mesures ; La consultation des administrations locales et nationales (Le Plan Climat Réunion sera élaboré dans le respect des obligations ou incitations découlant du Plan National) afin de préciser la faisabilité et la cohérence des mesures envisagées; L’a- doption par le conseil régional. Pour élaborer sa politique régionale d’adaptation, la Région va s’appuyer sur l’expertise de l’ONERC (Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique) dont toutes les préconisations ont été retenues pour l’élaboration du Plan Climat National. L’organisme travaille aujourd’hui avec d’autres régions comme Rhône-Alpes ou Provence Alpe Côte d’Azur. les îles de l’océan Indien visent l’autosuffisance en énergies propres Réunis lors des 3e journées du Développement Durable, les représentants des îles de l’océan Indien ont signé un protocole d’accord sur le développement de stratégies communes pour que chacune d’elle puisse tendre à l’autonomie énergétique, ce qui est une contribution à la réduction à l’émission de gaz à effet de serre. Ces îles, attachées aux principes contenus dans la Déclaration de Rio sur l’environnement, à ceux énon- /// 28 /// cés lors de la conférence de Johannesburg et au protocole de Kyoto, veulent ainsi tendre vers l’autosuffisance en énergies propres, permettant d’atténuer les changements climatiques globaux. Elles vont poursuivre le partenariat engagé lors du colloque organisé en 2005: partage des connaissances et données en matière d’énergies renouvelables, de maîtrise de l’énergie. Par ce protocole, les îles ont décidé de s’entraider pour réussir leurs stratégies. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 TIC Vers une baisse du coût du haut-débit Deux documents importants ont été signés, visant à la baisse du coût du haut-débit: d’une part, une convention entre l’État, la Région et le Département et d’autre part, une convention entre la Région avec le ministère de l’intérieur. Le 15 février 2007, l’État, la Région et le Département ont signé le contrat de projets 2007 / 2013. Près de 532 millions d’euros vont être affectés aux TIC. Le projet mis en place prévoit de réduire la fracture insulaire en modernisant les infrastructures de liaison nationales et internationales. Le Contrat de projets soutient les opérations et les dispositifs permettant de faciliter l’accès à de nouvelles capacités dans le domaine des réseaux de télécommunications. Une autre convention a été signée entre le ministre de l’intérieur et le conseil régional. Elle vise à mettre en place un dispositif d’accompagnement transitoire, anticipant la baisse du coût du haut-débit. Cette baisse est attendue au 1er janvier 2008. Le dispositif consiste à aider le consommateur à travers une subvention de 3 euros par mois et par abonné, qu’il soit professionnel ou particulier. Cette subvention sera versée aux fournisseurs d’accès internet (uniquement pour le haut-débit). C’est un pas supplémentaire de franchi dans la bataille pour obtenir le haut-débit au même coût qu’en France métropolitaine. SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC PERMANENTE • 9 Formations : administrateur réseaux, conception web pour la zone Nord, développeur d’application; initiation aux logiciels libres; technicien supérieur en maintenance informatique et en réseaux; passeport de compétences informatiques européen. Montant: 535087 €. Aide aux cybercases: 35808 € pour 6 cybercases (cybercase de Saint-Paul, de Saint-Leu, du Port), le collectif Moufia Bois de Nèfles, l’association Avirons Jeunes, le Forum de Développement Économique et Culturel (EntreDeux), au titre du programme d’actions 2006. Aide aux entreprises: 27923 € à E.C.I, pour le développement des logiciels pour le transport sur des appareils mobiles embarqués; 91926 € à Möbius Technology pour le «déploiement d’un réseau très haut débit»; 9381 euros à Micronotes pour le développement de logiciels pour les équipements individuels (14072 € par le FEDER). Aide aux associations: Théâtre Luc Donat (8000 €), Théâtre Vollard (7701 €) et de la F O L Réunion (8000 €); 54000 € pour les frais d’études et d’assistance au projet «e-tourisme»: 40123 € au GIHP (groupement pour l’insertion des personnes handicapées), pour le projet «TIC-Hand». Réseau Gazelle : avenant aux conventions passées avec EDF et Synergrid pour la mise à disposition des fibres optiques enroulées sur les lignes à haute tension. (enveloppe complémentaire : 256644 €); Pour la réalisation des bretelles du réseau régional à haut-débit, attribution d’un marché de travaux à la société STIC SARL (1277108 €), le 2e lot ayant été jugé infructueux, les démarches sont relancées; avenant au marché passé pour l’étude et la réalisation des bretelles pour le réseau d’un montant de 30163 €, ce qui porte le coût global du projet à 236731 €. Audiovisuel Documentaires : 42000 euros pour la réalisation de 4 documentaires (aide à la production; aide au développement; aide à l’écriture). Fictions: 20708 euros pour deux productions (aide à la production; aide à la maquette). Vidéo clips: nouveau cadre d’intervention de la collectivité dans le domaine des vidéoclips; aide à la production de 44808 euros pour la réalisation de 6 clips proposés par des sociétés et des associations. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 29 /// ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE CPER, POE, protocole sur le tram train et la nouvelle route du littoral: Des documents largement plébiscités par les conseillers PLUS DE 4,3 MILLIARDS D’EURO POUR LE ION ET LA régionaux DÉVELOPPEMENT DE LA RÉUN TÉS TIVI CRÉATION D’EMPLOIS ET D’AC Lors de l’assemblée plénière le mardi 13 février 2007, les élus ont été invités à exprimer leur position sur les Programmes Opérationnels Européens, le Contrat de Projet État Région, le protocole d’accord entre l’État et la Région pour le financement du premier tronçon du tram train et de la nouvelle route du littoral. Le vote a porté sur la globalité des documents. Ceux-ci recouvrent l’ensemble des secteurs d’activité de La Réunion et correspondent à des crédits cumulés de l’Europe, de l’État, de la Région et du Département. Le vote a donné les résultats suivants: Sur 33 suffrages exprimés, 32 ont voté pour, un seul élu ayant voté contre. 32 élus ont voté pour: Marie-Paule ABRISKA; Alain ARMAND; Philippe BERNE; Wilfrid BERTILE; Maya CESARI; Denise DELORME; Véronique DENES ; Joachine DHAUSSY; Dominique FOURNEL; Catherine GAUD; MariePierre HOARAU; Roland HOAREAU ; Emmanuel LEMAGNEN ; Sylvestre LAMOLY ; Jocelyne LAURET; Raymond LAURET; Anick LE TOULLEC; Nelly LEPERLIER ; Hilaire MAILLOT ; Raymond MOLLARD; Minh NGUYEN; Yasmina PANSBHAYA; Yolande PAUSE; Paulet PAYET; Christine SOUPRAMANIEN; Camille SUDRE; Martine SUEUR; Radjah VELOUPOULE; Paul VERGÈS; Pierre VERGÈS; Huguette VIDOT; Yvon VIRAPIN. 1 élu a voté contre: Thierry SAM CHIT CHONG 7 élus n’ont pas pris part au vote: Michel VERGOZ – Marie-Aline TAMON – Michel TAMAYA – Paul FOTSE NJOMGANG – Blanche-Reine JAVELLE -Guy JARNAC – Didier ROBERT. 5 élus étaient absents: Alain BENARD; Rolande CHANE-KAYE-BONE; Monique ORPHE; Christiane RAMASSAMY; Margie SUDRE. ÉGALITÉ ÉCONOMIQUE Unanimité pour la création de l’Observatoire des prix et des revenus La Loi d’Orientation pour l’outre-mer (LOOM), du 13 décembre 2000, prévoyait dans son article 75, la création d’un observatoire des prix et des revenus dans les régions d’outre-mer. Un décret en conseil d’État devait en fixer la composition, les missions et les modalités de fonctionnement. Plus de 6 ans après, aucun décret d’application n’a été pris. C’est pour cela que 55 associations se sont fédérées dans un collectif et ont recueilli plus de 15000 signatures. Le jeudi 25 janvier 2007, à l’invitation de la Région, des conseillers régionaux et généraux, parlementai- /// 30 /// res, représentants de chambres consulaires, organismes consultatifs, organisations syndicales et professionnelles, membres d’associations ont voté unanimement une motion demandant au gouvernement la mise en place de l’observatoire, avec la publication du décret. Quelques jours plus tard, un projet de décret était envoyé aux collectivités d’outre-mer (conseils régionaux et généraux de La Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane), afin que chacune, selon la procédure d’urgence, émette un avis sur ce projet de décret. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 Dès sa réception, le Président Vergès a décidé d’inscrire la question à l’ordre du jour de l’assemblée plénière du 13 février. Les élus ont émis un avis favorable à l’unanimité sur le projet de décret, sous réserve que soient pris en compte les remarques formulées par le Conseil Économique et Social de La Réunion, les amendements rédigés par le collectif et les remarques des élus. Chacun doit mesurer la portée de la mise en place de cet observatoire, né d’une volonté réunionnaise. Ses travaux toucheront le cœur même de l’économie réunionnaise, et seront le point de départ d’une réévaluation de toute l’économie de l’île. CPER Signature du Contrat de Projet État-Région sans exception, quel que soit leur sexe, leur appartenance politique, leur religion, que tous ensemble, en sachant dépasser les querelles secondaires, apportent leur contribution à l’effort collectif que nous allons devoir réaliser au cours des prochaines années ». La Réunion rassemblée pour une nouvelle étape du développement L’État, la Région et le Département ont signé le 15 février 2007, le Contrat de Projet État-Région pour les années 2007-2013. Il porte sur 532 millions d’euros, sans la prise en compte du tram train et de la nouvelle route du littoral. Ils ont également signé une déclaration commune confirmant leur engagement sur les 3 documents (CPER, POE et protocole d’accord). À travers les crédits du CPER, de ceux des Programmes Opérationnels Européens, le protocole d’accord sur le financement du premier tronçon du tram train et de la construction de la nouvelle route du littoral, ce sont plus de 4,3 milliards d’euros qui vont être investis dans l’économie réunionnaise : 80 % du financement des projets d’aménagement. C’est un défi jeté à tous les responsables économiques et politiques. Le CPER porte sur 532 millions d’euros répartis de la manière suivante : État : 247 millions, Région : 162 millions et Département : 110 millions. Les principaux postes financés sont les suivants : Université, Emploi, Médico-social, Innovation, Développement durable, Agriculture, Pêche, Port et aéroport, Aménagement des hauts, Structuration urbaine, MCUR, Tourisme. gie, risques naturels et climatiques, assainissement, en lien avec le SAR); réduction de la fracture territoriale au niveau des TIC; renouvellement d’une politique de cohésion territoriale en faveur des hauts ruraux; mise en œuvre du projet de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise, retenu par l’État comme grand projet. Nicolas Sarkozy, MINISTRE DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE «Nous sommes maintenant arrivés à un tournant: le lancement d’une nouvelle gé- nération d’investissements majeurs pour l’avenir de l’île. (…). Sa croissance démographique, sa position géographique, son potentiel scientifique, culturel, touristique appellent des choix ambitieux, à la hauteur des enjeux. (…). L’ensemble de ces documents contractuels représente 4,8 milliards d’euros, dont 4,3 sur les seules années 2007/2013. C’est avant tout un pari formidable sur l’avenir, celui d’investir sur la jeunesse réunionnaise, ces 280 000 Réunionnais de moins de 20 ans qui sont un atout unique parmi les régions de France». Nassimah Dindar, PRÉSIDENTE DU CONSEIL GÉNÉRAL « Au-delà des engagements majeurs qu’il comporte pour l’avenir de La Réunion, ce contrat qui doit couvrir la période 2007 / 2013 est l’aboutissement d’une mobilisation collective des forces vives: élus, représentants économiques et touristiques, représentants du monde agricole, acteurs sociaux et culturels, de nombreux partenaires publics ou encore associatifs. (…). Relever les défis de La Réunion nécessite que tous les Réunionnais, Paul Vergès, PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL « C’est un moment historique : après le 20 décembre 1848, et l’accession à la Liberté avec l’abolition de l’esclavage ; après le 19 mars 1946 avec l’accession à l’Égalité, nous sommes aujourd’hui à la fin d’un cycle et au début d’un nouveau cycle, de responsabilité et de développement. Nous devons nous rassembler pour les besoins d’un développement durable au service de la population. L’ampleur de ces défis et enjeux est considérable ; certains nous disent qu’ils sont impossibles à relever. C’est impossible, alors allons le faire ». L’intervention de la Région sera mobilisée, en cohérence avec les orientations de la mandature, sur les champs suivants: appui aux infrastructures de recherches et aux programmes de recherches (santé, mer, espace, TIC…); environnement (éner- 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 31 /// ACTION ÉCONOMIQUE Après la signature du CPER, des POE et du Protocole de Matignon Élaboration d’une stratégie commune de développement partagé Au moment où La Réunion s’apprête à vivre un tournant décisif dans son histoire, avec un montant d’investissement jamais atteint auparavant (plus de 4 milliards d’euros), la Région a entamé une série de rencontres avec les partenaires: ainsi elle a reçu les acteurs économiques, les organisations syndicales et les professionnels du BTP. Objectifs de ces 3 rencontres: présenter les enjeux liés à la signature du contrat de projet État Région (CPER), des Programmes Opérationnels Européens (POE) et du protocole d’accord sur le financement de la 1re tranche du tram train et de la nouvelle route du littoral; il s’agit ainsi d’élaborer une stratégie commune de développement pour que celui-ci prenne tout son sens. La Région reçoit les acteurs économiques La réunion avec les forces économiques, le 9 février, a permis d’identifier les atouts et les faiblesses de La Réunion. Si l’avenir se présente sous de bons auspices, restent des questions à régler : l’amélioration du fonctionnement de l’économie. Pour cela, la Région a demandé la réalisation d’un diagnostic des aides aujourd’hui accor- /// 32 /// dées dans le domaine économique, afin de savoir ce qu’il convient de modifier, de réorienter, pour atteindre une efficacité plus grande. D’autres chantiers sont également ouverts comme celui de la formation. En effet, les créations d’emplois induites par ces investissements se situent dans tous les domaines économiques: le BTP, 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 bien sûr, mais aussi le tourisme, le commerce, le social, l’aménagement, l’animation, etc. Unanimement, les décideurs réunionnais ont souligné le travail remarquable réalisé par la Région, pour le développement économique. François Caillé (MEDEF) pose la question de l’aména- gement équilibré du territoire et des projets de la Région dans les autres microrégions ; il s’interroge sur les dispositifs existants et sur leur pérennité. Au titre du groupement La Réunion économique (structure regroupant les chambres consulaires, le MEDEF, la CGPME, l’ADIR, l’Agence de Développement, le Comité des Pêches…), il remet au Président Vergès le Livre vert de La Réunion. Pascal Thiawkine (CGPME) évoque cette «première pierre d’une nouvelle dynamique économique pour La Réunion», soulignant qu’il faut continuer à s’approprier les problématiques de l’île et réaliser un travail en cohérence. Maurice Cérisola (ADIR) explique que ce livre vert représente La Réunion verte: ses propositions stratégiques s’appuient sur 3 axes: le tourisme, l’agro-nutrition, les énergies renouvelables. Paul Caro, représentant le président de la CCIR, a tenu à souligner qu’il est très important pour les acteurs économiques de disposer d’une lisibilité sur près de 2 décennies. Jean-Marie Le Bourvellec (FRBTP) souligne le partenariat entre la Région et sa structure: plan de formation pour le chantier de la route des Tamarins, lutte contre le travail clandestin, gestion des déchets de chantier, mais surtout les efforts réalisés par la Région pour que la commande publique soit accessible aux petites entreprises réunionnaises. Paul Hibon (Agence de Développement) pose la question du foncier d’entreprises, évoque les difficultés d’implantation et le coût du terrain. Le Directeur de l’agence de La Réunion de la Caisse des Dépôts et Consignation rappelle que sa société a soutenu le projet de la Route des Tamarins, avec e la Caisse d’Épargne. Cette expérience ayant été positive, et devant l’importance des chantiers à venir, il a d’ores et déjà proposé une densification de son réseau, un « nouveau maillage» et la création de nouvelles agences. ACTION ÉCONOMIQUE SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC PERMANENTE • Rencontre Région et organisations syndicales Le nouvel essor économique de La Réunion doit être partagé par tous: c’est pour cela que la Région a reçu les organisations syndicales. Les perspectives ont été présentées: le nombre d’emplois dans le BTP est passé de 15000 à 22 000, l’objectif, avec les chantiers futurs, est d’atteindre 25000 salariés. D’où la nécessité dès aujourd’hui, de penser à la question de la formation, que ce soit celle des ouvriers que des cadres et des cadres supérieurs. Ivan Hoareau (CGTR) évoque le «risque de déstructuration du tissu économique réunionnais s’il y a un apport massif de l’extérieur ». Évoquant ce « chantier fabuleux» qu’est celui de la Route des Tamarins, il expliquait que pour lui, « ces grands travaux sont un laboratoire matériel de la formation professionnelle ». Jean-Pierre Rivière (CFDT) reprend la question de la formation, en soulignant «la fuite des gens formés » et la nécessité d’identifier qui l’on forme, en s’appuyant aussi sur les connaissances du monde syndical. Alain Ethève (CGC) regrette que pour les cadres, les entreprises intervenant sur les chantiers aient fait appel à du personnel extérieur au lieu de former les Réunionnais et pose la question du poids de l’investissement de la formation des professions à forte valeur ajoutée. À cette réunion assistaient également la CFTC et FO. Parmi les autres points abordés: les autres emplois générés par ces investissements (dans le domaine des énergies renouvelables, du commerce, des emplois connexes du BTP etc.); les entreprises réunionnaises sont souvent très petites, ce qui est un frein à leur accession aux chantiers et aux dispositifs de formation; la question de la sous-traitance, qui parfois ne permet pas une redistribution des investissements au prorata du travail engagé; le recours à une main-d’œuvre intérimaire, les risques liés à une précarisa- tion des emplois; la nécessité d’un lissage de l’activité afin d’éviter les effets accordéons (un laps de temps trop long entre deux chantiers); la question du partage des fruits de la croissance a également été évoquée. Afin que le développement puisse prendre un sens réel pour chacun, il a été convenu de mettre en place un système permettant l’information de tous, et de renouveler les échanges avec notamment pour objectif, l’amélioration du système de formation et son adaptation aux besoins. Prime régionale à l’emploi: 28968 € à la Confiserie Hoarau (Saint-Louis), 32200 € au Salon Privé (Saint-Denis); 87171 € à Métal Austral (Sainte-Marie); 52240 € au Garage Mad’auto (Saint-Pierre); 22000 € à Orika Services (Sainte-Clotilde); 29234 € à la Charcuterie VEE (Saint-André); 774199 € à Bernic’Avi (Guillaume Saint-Paul); Prime régionale à la modernisation des TPE: 30, 489, 80 € à Réuni Pub (Sainte-Clotilde); 29904 € (FEDER: 44856 €) à Armatech (Saint-André); 29670 € (FEDER: 44505 €) à Société La Forge (La Possession); Autres dispositifs : 615 859 € à Crête d’Or Entreprises SA (Étang-Salé) ; fromageries de Bourbon (SaintPierre): 24292 € (FEOGA: 56680 €); Imago Production: 8335 € (FEDER: 12502 €); 38514 € à l’Association pour le Développement Industriel de la Région (phase 2 du contrat de filière matériaux et composants du BTP) ; 54 000 € à la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion (étude de pertinence et de faisabilité des plateformes de développement économique) ; 26 553 € à la SNC Planchinvest / SAS Préfabéton (amélioration des supports de fabrication et l’élargissement des gammes de produits) ; 172 019 € à la société SAS Exorun (implantation d’une unité de transformation de fruits locaux destinés à l’exportation) (Europe : 401 377 €) ; 305 000 € (FEDER : 204 898 €) à l’Agence de Développement de La Réunion ; 1 271 250 € à la SR 21 pour le programme 2006 (Europe : 175 000 €) ; 83 450 € à Giordano Industries Océan Indien (Saint-Paul) ; 66 224 € à Colorpix (Sainte-Clotilde) ; 86 862,00 € à la SARL Sud Armatures (Saint-Pierre); Soutien Logistique Aux Entreprises: 1853207 € en faveur de 37 entreprises (2e session 2006). Aides aux taxiteurs: depuis 2005, la Région a mis en place un régime d’aide pour l’homologation des taximètres. 190 artisans ont déjà bénéficié de cette aide. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 33 /// ACTION ÉCONOMIQUE La Région rencontre les professionnels du BTP À l’occasion de la venue du président de la Fédération Nationale des Travaux Publics, la Région a reçu les entreprises réunionnaises du BTP. Une rencontre qui a été l’occasion de présenter les grands axes de développement de la Région, que ce soit bien sûr dans le domaine du BTP mais aussi dans celui des énergies renouvelables, de la formation etc. Tant le Président de la Région que le représentant de l’État ont mis en exergue la qualité du partenariat entre les acteurs réunionnais du développement, et l’ampleur des investissements programmés pour La Réunion dont il convient de prendre la pleine mesure. Pour sa part, le président de la Fédération Réunionnaise du Bâtiment et des Travaux Publics, Jean-Marie Le Bourvellec, rappelait les thèmes du partenariat engagé avec la Région sur d’autres chantiers, notamment celui de la Route des Tamarins : procédures d’allotissement permettant aux PME et TPE réunionnaises de participer aux travaux; plan de formation bien en amont du chantier pour permettre aux jeunes Réunionnais de prendre part à sa construction. Des relations basées «sur la confiance», sur le «respect du tissu économique réunionnais». Il souhaitait que pour les grands chantiers à venir, la Région puisse «continuer à créer les conditions pour la formation des cadres et d’une manière générale, une formation plus globale relative au développement durable». Patrick Bernasconi, président de la Fédération Nationale des Travaux Publics, évoquait «le génie», «le talent» de la Région et de son Président, «moteurs» du développement de l’île car «porteurs de projets prometteurs». Et de déplorer que toute la classe politique n’ait pas de projet sur 25 ans. Impressionné par les projets de la Région, il soulignait que la collectivité était «prête à relever de nombreux défis»: celui «du développement durable, des énergies renouvelables, de la mobilité». Il s’est engagé à apporter à la Région l’aide de sa Fédération afin que trouver «de nouvelles façons d’appréhender l’ingénierie financière». À la suite de la présentation des projets du tram train et de la nouvelle route du Littoral, la discussion s’est engagée, les questions portant sur des thèmes comme la protection des milieux naturels, les dispositifs de formation et ceux qui permettront «une gestion des ressources en matériaux», en souhaitant que les entreprises puissent procéder «au réemploi des matériaux pour économiser les ressources», ce qui permettrait d’éviter les transports et de maîtriser les coûts. Rencontre autour des accords de partenariat économique Si La Réunion peut prétendre à un développement économique conséquent, suite à la signature du CPER, des POE et du protocole d’accord, d’autres défis se posent à La Réunion: la nécessité de prendre en compte l’impact de la mondialisation et les conditions économiques de l’insertion de La Réunion dans son environnement géoéconomique. Comment La Réunion peut-elle s’intégrer à la fois à l’Union européenne et dans l’océan Indien ? Les conditions de cette double intégration n’ont pas encore été définies. C’est sous cet angle que se pose la question des impacts des Accords de Partenariat Économique ou celle de l’octroi de mer. Ces sujets étaient au cœur de la réunion organisée par le MEDEF, qui avait invité le Président Vergès. Celui-ci rappelait le poids des 5 îles des Mascareignes: une population de 22 millions d’habitants aujourd’hui, 35 millions à l’horizon 2025 et en 2050, près 47 millions. Il soulignait l’évolution des mentalités: on ne parle plus de coopération régionale, mais de codéveloppement. Au moment où se déroulent les négociations portant sur les APE, entre l’Union Européenne et les pays ACP (Afrique Caraïbes, Pacifique), l’interrogation de tous est de savoir quelle peut être la place de La Réunion dans ces accords. Quelles peuvent être ses propositions tant visà-vis de Bruxelles qu’avec les pays de la zone? Des questions qui doivent être abordées avec la participation de tous: monde économique, politique, associatif. Et selon les initiatives que nous saurons prendre, les défis auxquels nous serons confrontés se révéleront être des opportunités nouvelles ou des dangers. /// 34 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 TOURISME Partenariat entre la Région Réunion, le CTR et La Boudeuse Des Réunionnais à la découverte des peuples de l’eau Cinq jeunes Réunionnais vont prochainement s’embarquer sur La Boudeuse, et ainsi rencontrer les peuples de l’eau. Une aventure née d’un partenariat entre la Région, le CTR et l’association propriétaire du trois-mâts. La Région, le Comité de Tourisme de La Réunion sont partenaires du projet «La Boudeuse autour du monde: à la découverte des peuples de l’eau». La Boudeuse est un trois-mâts qui effectue un tour du monde depuis maintenant près de deux ans et demi. Le navire s’est lancé dans une série de 12 expéditions, dont le fil conducteur est la découverte des peuples de l’eau. L’expédition – qui bénéficie du Haut Patronage de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture, et du parrainage du Secrétariat d’État aux Transports et à la Mer – effectue un tour du monde d’Est en Ouest et prévoit d’être de retour en France métropolitaine, vers juin 2007. L’association L’école de l’aventure, propriétaire du trois-mâts La Boudeuse est donc en passe de boucler son tour du monde avec la découverte de 12 peuples de l’eau, mal connus, difficiles d’accès car vivant sur des îles, des berges de fleuves ou des côtes délaissées. Chacune de ces explorations donne lieu à la réalisation d’un film, diffusé notamment sur des chaînes comme Voyage ou RFO. L’association a mis Promotion Avec la Région, ce partenariat repose sur la sélection, par la collectivité, de 5 jeunes Réunionnais. Ceux-ci participeront au périple d’une durée d’environ 1 mois, à compter du 1er mai 2007. Par tous les moyens existants (internet, presse, conférence etc.), ils communiqueront leur expérience. Pour cela, la participation financière de la Région est de 25 000 euros (5000 euros pour chacun des 5 jeunes). Cela comprend l’intégralité des dépenses (transports aériens, intérieurs, assurance, vivres, encadrement etc.). Le partenariat avec le CTR porte sur d’autres axes: le navire portera les couleurs de La Réunion tout le long du parcours longeant les côtes malgaches, en place un programme jeunesse international qui a pour objectif de faire participer des jeunes de 18 à 25 ans aux différentes expéditions. Ainsi, ils pourront témoigner de leur expérience sur le thème du dialogue des cultures. C’est dans ce cadre que l’association a proposé un partenariat avec la Région Réunion et le CTR. SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC PERMANENTE • Amélioration de l’hébergement et de la restauration en milieu rural: 23078 € pour 7 projets: création d’un gîte rural à Petite Île, d’une aire de loisirs à la Rivière SaintLouis, de deux de campings à Mafate, aménagement de chambre d’hôtes à Sainte-Suzanne, d’une ferme-auberge à Bel Air, Saint Paul, création d’un camping, d’une ferme découverte et d’un goûter à la ferme. Aides aux structures touristiques: Caro Beach village: 81444 € pour son extension; Villas du Lagon (SaintGilles): 51264 euros par la Région (76896 FEDER) pour des travaux d’équipements, de rénovation, de restructuration de l’hôtel avec création de spas, saunas, hammam, salons d’esthétique et de massages; Hôtel Select (Saint-Denis): 49144 euros par la Région (73717 euros FEDER) pour les travaux de rénovation de l’établissement, en vue de l’obtention de son classement en hôtel de tourisme 2 étoiles; SNC Thermes 2004 (Cilaos): 304000 euros par la Région (456000 euros FEDER) pour la construction d’un hôtel-restaurant de 50 chambres «4 étoiles»; Lodge Roche Tamarin: 58384 euros par la Région (87576 euros FEDER) pour des travaux d’extension de l’établissement; 34776 euros de la part de la Région et de (52165 euros du FEDER) à la SNC Goyave Loc 11 pour la création d’un spa; Musée du Rhum de La Réunion: 304898 euros de la Région et de 457347 euros du FEDER à la société d’exploitation du musée, pour des travaux de construction et d’aménagement de bâtiments destinés à présenter au public, à l’intérieur du musée, «La saga du rhum». Le musée s’implantera dans le quartier du chemin Frédéline (vers la ligne Paradis à Saint-Pierre). Cela permettra la création de 11 emplois; 109520 €, pour la SARL «Le Dimitile», (embauche de 10 salariés en CDI dans le cadre du projet de construction de l’hôtel à l’Entre-Deux). puis africaines et pendant son tour de France des villes portuaires de la Méditerranée à la Manche. 14 escales sont prévues: Bastia, Ajaccio, Marseille, Nice, Toulon, Biarritz, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, La Baule, Vannes, Brest, Saint-Malo, Le Havre. Cela permettra donc de valoriser La Réunion dans chaque port, car l’opération de promotion de l’île se déclinera pendant près de deux mois à une période estivale marquée par une affluence sur les sites littoraux. À chacune de ces étapes, une animation réunionnaise visant la promotion touristique sera organisée par le CTR sur les quais avec des dégustations de produits réunionnais et des animations culturelles (musique, danse…). À terre, une «caravane de La Réunion» sillonnera la France, et prendra en charge les installations envisagées à chaque étape et leurs approvisionnements. La Boudeuse dispose par ailleurs d’un rayonnement médiatique au niveau national significatif et le retour de l’expédition en France après trois ans de navigation est un temps fort qui sera suivi par les médias nationaux. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 35 /// CODÉVELOPPEMENT Rencontres Chine Réunion: bilan 2006 et perspectives 2007 La Région et la SR21, organisaient en février, les deuxièmes rencontres Chine-Réunion. Cette rencontre était l’occasion de faire un point d’étape, un an après la mise en place du comité de pilotage Chine/Réunion, sur les actions entreprises, leurs premiers résultats mais aussi, sur les perspectives d’avenir. La Chine est un pays dont l’influence aujourd’hui dépasse la seule sphère économique, elle devient une puissance politique, stratégique de tout premier ordre, et qui plus est, c’est un pays qui connaît des défis et problématiques que vit aussi La Réunion: développement durable, poussé démographique, protection de l’environnement. Sans oublier les liens historiques et identitaires liant La Réunion et la Chine. cette ville ; la Chine est un pays formidable. J’ai fait un emprunt à la banque pour partir, mais je ne regrette pas cet effort ». De plus en plus de Réunionnais veulent apprendre le chinois; 3 collèges et 5 lycées ont inscrit le chinois dans leur programme. Les jeunes sont encadrés par une assistante de langue chinoise, Melle Shi Hong: « les Réunionnais sont passionnés par l’apprentissage du chinois ». Ces 2e rencontres étaient organisées à quelques jours du nouvel an chinois. Elles ont permis au comité de pilotage de parler des réalisations 2006 et des perspectives 2007. Extraits des interventions. Loïse Nanécou : jeune étudiante de Sup Info, partie 3 mois à Tianjin. « J’ai été frappée par le processus de développement que connaît /// 36 /// La chambre des métiers et de l’artisanat de La Réunion a organisé, en partenariat avec la Région, une mission de boulanger à Tianjin, conduite par le président de la fédération des artisans boulangers de La Réunion, M. Law Poun : Les relations entre la Chine et La Réunion s’inscrivent dans une triple approche Une relation nécessairement inscrite dans le temps, ce qui nécessite la constitution de relations interpersonnelles fortes, d’identification et de développement de réseau. Une approche transversale, un travail concerté, entre opérateurs publics, privés, associatifs, de manière à mutualiser les efforts engager et permettre une action au nom de l’ensemble des opérateurs et acteurs, plutôt que de favoriser les démarches individuelles ou isolées. Une volonté de réciprocité malgré une balance commerciale sans équivoque, en essayant de valoriser l’attractivité et les savoir-faire locaux. À l’issue de cette rencontre, les Vénérables ont été distingués et un spectacle a été proposé par les différentes associations chinoises mais aussi vietnamiennes, puisque, cette année, la Région a célébré les fêtes du Têt. LA RÉGION ENGAGE UNE ENVELOPPE DE 50 000 EUROS EN FAVEUR DE MADAGASCAR Jerry Ayan, président de la Fédération des Associations Chinoises, a présenté le projet Institut Confucius: « Nous allons travailler sur un institut évolutif qui intégrera chaque année un ou plusieurs projets, ainsi qu’un ou plusieurs partenaires, afin de tendre sur 3 ou 4 ans, vers cet Institut Confucius idéal, adapté aux réalités réunionnaises ». 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 « L’objectif était double: préparer une éventuelle Rue française et réunionnaise à Tianjin, d’autre part, se perfectionner dans la pâtisserie chinoise. Nous avons appris à faire des gâteaux de lune, maintenant, nous allons adapter la recette à La Réunion ». Lors de sa commission permanente décentralisée à la mairie des Avirons, le 20 mars 2007, la Région a décidé d’apporter une aide humanitaire d’urgence à Madagascar, frappée par les cyclones Favio, Gamède et Indlala. Le bilan est lourd: plus de 15 morts, des milliers de Malgaches sinistrés, des dégâts importants sur les infrastructures et les cultures. Ainsi, au nom de la solidarité régionale, et en raison de la gravité de la situation provoquée par ces catastrophes naturelles, la Région a versé une aide de 50000 euros. Les gouvernements français et chinois d’accord sur l’implantation d’un consulat de Chine à La Réunion L’Ambassadeur de la République Populaire de Chine en France vient d’envoyer un courrier au Président Vergès indiquant que les gouvernements français et chinois sont «parvenus à un accord sur l’installation d’une mission consulaire de la Chine à La Réunion»; les démarches sont «en cours pour faciliter son ouverture rapide». L’ouverture de ce consulat viendra concrétiser cette volonté commune d’instaurer des relations durables entre la Chine et La Réunion. CODÉVELOPPEMENT À l’Hôtel de Région le 19 décembre 2006 SION LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS 2007 FÉV 6 200 DÉC PERMANENTE • La Région a accueilli James Alix Michel, Président de la République des Seychelles Le Président de la République des Seychelles, Son Excellence James Michel, a effectué une visite de travail à La Réunion, du 18 au 21 décembre 2006 à La Réunion. À cette oc- Mozambique: dans le cadre du partenariat entre le Mozambique et La Réunion, le lycée polyvalent de Bellepierre présente un projet avec le lycée Montépuez (subvention de 8205 €). Madagascar: Projet pédagogique en faveur des enfants des rues 3000 € à l’association «Enfants du Soleil» construction et équipement d’une école à Antsirabe. casion, le Président de la Région Réunion, Paul Vergès, l’a accueilli à l’Hôtel de Région. Une rencontre entre les acteurs économiques de La Réunion et la délégation seychelloise a également eu lieu au Conseil Régional. Cette première visite d’un Chef de l’État seychellois dans l’île s’inscrit dans le cadre d’un programme de co-développement, engagé depuis main- tenant plusieurs années, dans différents secteurs d’intervention. Un plan d’actions entre les Seychelles et La Réunion, faisant l’objet d’un Accord Cadre entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République des Seychelles, a été signé le 2 août dernier à Mahé, en application des dispositions de la LOOM. Ainsi, dans le cadre de cette visite, le volet de coopération dans le domaine économique constitue une priorité. Intégration dans la zone La Réunion présente au Conseil des ministres de l’Indian Ocean Rim (IOR) tègre parfaitement dans la démarche d’ouverture engagée par la Région. En outre, par sa situation géographique dans l’océan indien, La Réunion sollicite le statut de membre de plein exercice dans cette organisation. Cette implication pourrait être à la fois technique, compte tenu de l’exYOUGOS. OUZBEKISTAN BULGARIE GEORGIE ALBANIE MACEDOINE COREE DU NORD TURKMENISTAN AZERB. Honshù AZER. TADJIKISTAN Sicile JAPON GRECE C MALTE SYRIE I I B Y E ARABIE SAOUDITE EGYPTE R A I N Shikoku Kyùshyù BHOUTAN PAKISTAN I OMAN BAHREIN EMIRATS ARABES UNIS N BANGLADESH D TAIWAN E LAOS MYANMAR h S O U D A N P Hainan OMAN ERYTHREE THAÏLANDE YEMEN DJIBOUTI Îles Andaman Socotra s n e p i i p i l T C H A D COREE DU SUD NEPAL QATAR N I G E R E N KOWEÏT VIETNAM CAMBODGE PHILIPPINES Inde Yemen NIGERIA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE CAMEROUN E T H I O P I SRI LANKA E M A L A I S I I BURUNDI TANZANIE Zanzibar BELAU Moluques a atr RWANDA ÎLES CAROLINES BRUNEI E m REPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Inde Su KENYA OUGANDA CONGO ETATS FEDEDRES DE MICRONESIE Îles Nicobar MALDIVES SOMALIE GUINEE EQUAT. Bornéo Célèbes N D Java O N Bali PAPOUASIENLLE-GUINE E I S E Nvelle Guinée Florès S E Y C H E L L E S Timor Sumba COMORES MALAWI ANGOLA ZAMBIE Q U E GABON Île sM ariannes US A L G E R I E L H AFGHANISTAN IRAK JORDANIE yu ky u LIBAN ISRAEL Île sR CHYPRE Crète TUNISIE ZIMBABWE NAMIBIE BOTSWANA A M B I Mayotte France MADAGASCAR Île Maurice La Réunion France A SWAZILAND Afin de resserrer les liens avec l’organisation, la délégation française a souligné l’importance d’une participation aux réunions techniques ainsi qu’à des manifestations programmées sous l’égide de l’IOR-ARC au cours de cette année. La présence de La Réunion à cet événement s’in- Hokkaidò KIRGHIZISTAN ARMENIE TURQUIE ITALIE es Îles Maldiv Le Conseil des Ministres du Forum de l’Océan Indien (IOR-ARC) s’est réuni à Téhéran (Iran) les 7 et 8 mars 2007, sous présidence iranienne. 18 États étaient représentés, dont la France, au titre de «partenaire du dialogue». La délégation française étant conduite par Wilfrid Bertile, vice-président de la Région. Elle a ainsi pu participer aux réunions des groupes de travail sectoriels (Forum des Affaires, Groupe Académique, Commerce et Investissement). La délégation a également pu intervenir à l’occasion des Comités des Hauts Fonctionnaires, et au Conseil des Ministres. Sardaigne pertise acquise par La Réunion dans un certain nombre de domaines prioritaires pour l’organisation régionale, mais également financière (participation au Fonds Spécial). À l’issue des travaux, le Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad a reçu les chefs de délégation au Palais Présidentiel. BOSNIEHERZEG. CROATIE Corse M O Z L’IOR regroupe l’ensemble des pays riverains de l’océan Indien, et compte actuellement 18 membres. Il a pour objet de former autour de l’océan Indien un vaste ensemble économique. À terme, celui-ci regroupera le tiers de la population mondiale mais possède déjà d’immenses ressources énergétiques, agricoles et minières. AFRIQUE DU SUD U S T R A L I E LESOTHO Tasmanie Îles du Prince Édouard Afrique du Sud Îles Crozet France Îles Kerguelen France 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 37 /// MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI Saint-Joseph – Petite Île – Saint-Philippe Petite Île: De nombreux aménagements routiers La Région a aidé la commune dans des opérations d’aménagements routiers : 3 977 000 € pour la création d’un giratoire sur la RD 29, d’un second giratoire Chemin Laguerre, d’un troisième sur la RD 31. De grosses réparations sur l’ouvrage d’art de la Ravine Manapany ont été effectuées, la mise en place de réseaux d’assainissement. En outre, la Région a financé les travaux de sécurisation et de valorisation de la place Carrefour entre la RD 31 et les Chemins Lavergne et Lépinay. Saint-Joseph: Le port de plaisance de Vincendo À travers la mobilisation des fonds du FRDE (fonds régional de développement économique), la Région a financé à hauteur de 131033 € les études complémentaires pour la création de ce port. Une première enveloppe de 20 585 € avait déjà été engagée. Saint-Philippe: La maison du tourisme du Sud Sauvage Pour le financement du programme d’actions 2006, la Région a versé à la commune de Saint-Philippe une enveloppe de 72 101 € dont 27125,20 € de contrepartie de la Région. En outre, la Région a octroyé à la commune une enveloppe de 18624 € pour une étude d’aménagement du tunnel de lave Citron Galet et 30359 € pour des études d’aménagement du site du puits des Anglais (entre janvier 1998 et décembre 2006). /// 38 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI Le Tampon – Entre Deux – Saint-Pierre Saint-Pierre: L’aéroport de Pierrefonds Dans le souci d’un aménagement cohérent et équilibré du territoire, la Région s’est impliquée dans la création et le fonctionnement de l’aéroport de Pierrefonds. Ainsi, une subvention de 48850 € en faveur du Syndicat Mixte a été votée en décembre 2006, pour la réalisation des études de planification. Ce montant vient compléter l’enveloppe de 5 millions d’euros, votée au titre du FRDE (fonds régional de développement économique) au titre de l’année 2004. 1,75 million d’euros (11,5 millions de francs) avaient préalablement été engagés pour les travaux d’aménagement: allongement de la piste, hangars et bâtiments. Le Tampon: Bientôt la médiathèque La Région a financé à hauteur de plus de 2,19 millions d’euros la construction de la médiathèque du Tampon en trois tranches (1re enveloppe en 2002 d’un montant de 754354 euros, 2e enveloppe de 860964 euros en 2003 et 3e enveloppe: 575645 euros). En finançant une telle opération, la Région entend proposer à la population les nouvelles technologies de l’information, construire un centre documentaire à la pointe tout en dynamisant le cœur de ville du Tampon, la médiathèque répondra également à la demande universitaire en pleine expansion. L’Entre-Deux: Embellissement du centre-ville La Région a financé des aménagements paysagers et touristiques, une opération qui entre dans le cadre du dispositif de structuration des bourgs des hauts et des agglomérations de mi-pente. Ainsi, les rues Payet et Fontaine vont être modifiées de façon à améliorer les déplacements : trottoirs pour piétons, circulation, aires de stationnement et bornes anti-stationnement ; en outre, des équipements donnant un caractère patrimonial et traditionnel vont être installés, afin de valoriser les cases créoles, une opération de fleurissement de la ville va être engagée. Une aide de 100 000 € a été attribuée. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 39 /// MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI Saint-Louis – Cilaos – Étang-Salé Saint-Louis: Le Gol a son école de musique La Région a investi 343271 euros pour l’aménagement de l’école de musique et de danse du Gol. Cette opération entre dans les objectifs fixés par la Région: le rayonnement de l’identité réunionnaise, ce qui passe notamment par la démocratisation de la culture. C’est pour cela qu’elle a mis en place un dispositif d’aide aux communes pour la réalisation, l’équipement des lieux de diffusion culturelle. Étang-Salé: Opération Coup de pinceau Dans le cadre de la mise en valeur des villages de caractère, l’Europe, l’État et la Région ont mené une mesure d’aide à la restauration du patrimoine architectural. La Région Réunion a mis en place des opérations Coup de pinceau. Cette opération avait pour but d’améliorer l’aspect de cases créoles sélectionnées par la Région et bordant l’axe touristique reliant l’Étang Salé les Hauts aux communes de Saint-Louis et des Cilaos: Le centre-ville valorisé La Région Réunion est partenaire du développement et de la valorisation des villes et des centres-villes. À ce titre, elle a versé une subvention de 49451 euros à la commune de Cilaos. Cette somme est destinée à subventionner des aménagements touristiques. En outre, la Région a versé 153592 €, (dont 75136 € du FEDER) à la Maison de Cilaos. /// 40 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 Avirons. Ce chantier de restauration du patrimoine a permis la participation active de la population. L'aide régionale permettait à l'association d'acheter les matériaux et de contribuer à la rémunération des emplois mis en œuvre pour réaliser l'opération. À l’Étang Salé, l’association Kafé Griyé, entre 2003 et 2007, a bénéficié d’une subvention de 29696 euros pour la réhabilitation de 30 cases MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI Les Avirons – Saint-Leu – Trois-Bassins Les Avirons: La salle de spectacles Georges Brassens Entre janvier 1998 et décembre 2006, la Région a participé financièrement aux investissements réalisés pour la salle Georges Brassens: pour l’acquisition de gradins et de fauteuil dans la salle de spectacle, la participation de la Région s’est élevée à 30490 euros. pour l’achat de matériel son et lumière, la subvention du conseil régional a été de 43143 euros. Saint-Leu: Des rondavelles sur le front de mer Entre janvier 1998 et décembre 2006, la Région a aidé la commune de Saint-Leu dans sa démarche d’équipement touristique. En effet, la région a versé 10182 euros pour les études d’aménagement de la plage du centre-ville. Puis, pour les travaux, une aide de 98819 euros a été attribuée à la commune; une subvention qui vient en complément des 682290 euros versés pour les travaux d’aménagement du littoral. Trois-Bassins: Une salle pour le sport Cette salle polyvalente d’une superficie de 300 m² est composée de vestiaires, sanitaires, d’un local de rangement. On y pratique la gym. Volontaire, l’aérobic, l’expression corporelle, le judo, le karaté, la lutte. La livraison s’est effectuée en septembre 2003. L’équipement géré par la Commune de Trois-Bassins. Le coût de l’opération était de 884204 €, l’investissement étant totalement pris en charge par la Région. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 41 /// MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI Saint-Paul – Le Port – La Possession Saint-Paul: Le plateau sportif du lycée de Vue-Belle La Région a financé les équipements sportifs du lycée de Vue-Belle: deux tranches de travaux ont été réalisées: la réhabilitation des structures existantes et la construction d’un tout nouveau gymnase. Le montant de l’investissement réalisé par la Région est de 41700000 euros. C’est en moyenne la somme consacrée aux équipements sportifs des lycées. Rappelons que la Région a participé au financement à hauteur de 70% du centre nautique de Vue-Belle (1393985 euros). Le Port: Le Parc de l’Oasis se transforme Le Parc de l’Oasis se structure: après le déménagement de l’école des Beaux-Arts, les locaux existants ont été rénovés. Le projet «Technoport» et «FAC» Pierre Aymard se structure: il s’agit de faire de cet espace un centre ouvert et dédié à la formation des autodidactes (FAC) et aux nouvelles technologies. C’est dans ce cadre que la Région a financé, à travers le FRDE (fonds régional de développement économique), les études d’élaboration du schéma d’aménagement. Investissement de la Région: 27300 euros. La Possession: Coup de jeune pour le centre-ville À travers le dispositif de revitalisation des centres villes, la Région aide les communes à restructurer les espaces de vie des cœurs de ville. Dans ce cadre, la commune de La Possession a sollicité la Région pour financer l’opération de revitalisation du centre-ville. La Région a ainsi versé une aide de 3680145 euros à la commune. /// 42 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI Saint-Denis – Sainte Suzanne – Sainte-Marie Sainte-Marie: Aménagement des terrains sportifs à Bois-Madame Sainte-Suzanne: La Région a versé à la CINOR, qui agit au nom de la commune de Sainte-Marie, une subvention de 23808 euros (soit 12,50% du projet global estimé à 190470 euros) pour la transformation d’un terrain de jeu en gazon synthétique sur le quartier de Bois Dame. Ce qui complète les opérations déjà financées sous maîtrise d’ouvrage de la CINOR: l’aménagement du site de loisirs; l’opération a bénéficié d’une subvention de 133 455 euros Aménagements touristiques sur le site du Bocage Le centre du Bocage Lucet Langenier continue sa transformation. La commune de Sainte-Marie a confié à la CINOR le portage de l’opération d’aménagement du site. Dans ce cadre, la Région a versé une subvention de près de 1,5 million d’euros pour des acquisitions foncières. Les travaux d’aménagement et d’extension se poursuivent. Saint-Denis: Le Petit Marché fait peau neuve La Région, à travers le Fonds Régional de Développement Économique (FRDE) a octroyé une subvention de plus de 326014 euros à la commune de Saint-Denis pour les travaux de réhabilitation de la halle ainsi que des annexes du Petit Marché. Une ville sportive En outre, la Région a versé à la commune, entre janvier 1998 et décembre 2006, plus de 3 millions d’euros pour les équipements sportifs. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 43 /// MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI Saint André – Bras-Panon – Salazie Bras-Panon: Le complexe sportif Paul Moreau réaménagé La Région a déjà investi depuis 1999 plus de 1066 millions d’euros dans le complexe sportif Paul Moreau. Cela concerne à la fois les travaux de réhabilitation et les tra- vaux d’extension du complexe. En outre, pour les gradins du stade de football, la Région a pris en charge 30% des frais (4320 euros). Salazie: Ouverture d’un nouvel hôtel Afin de renforcer l’offre touristique dans le cirque de Salazie, la Région a octroyé une subvention de 116341 euros pour la construction de l’hôtel du domaine des Songes, situé à Grand Ilet. Il est classé 2 étoiles et ouvrira prochainement. Saint-André: Des équipements pour la salle Guy Alphonsine La Région a versé des subventions pour les équipements de la salle Guy Alphonsine: d’une part pour l’équipement en son dolby stéréo pour un montant de 12 653 euros et d’autre part, pour le renouvellement de matériel à concurrence de 13 531 euros. À noter que le montant des subventions versées par la Région entre janvier 1998 et décembre 2006 pour les équipements culturels à la commune s’élève à 667 934 euros. /// 44 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI Plaine des Palmistes – Saint-Benoît – Sainte-Rose Saint-Benoît: Du matériel pour le théâtre des Bambous Dans le cadre de sa politique d’aide aux équipements des lieux de spectacles, la Région a engagé une aide de 28822 euros (ce qui représente 35% du montant global) pour le théâtre des Bambous. Cela a permis à la troupe de s’équiper en matériel de lumière, de câblage électrique, une subvention en 2002 (11830 euros) avait permis une première réfection des équipements, puis en 2003, une aide de 12196 euros pour la climatisation de la salle, ainsi qu’une enveloppe de 36926 euros pour l’acquisition de matériel son. Sainte-Rose: Un port et des abris pour les pêcheurs La Région a contribué aux travaux de construction du port et des abris pour un montant de 3637251 euros. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique de soutien aux petits pêcheurs, à l’amélioration de leurs conditions de travail et de sécurité. Plaine des Palmistes: Des kiosques éco-touristiques La vocation touristique de la Plaine des Palmistes n’est plus à démontrer. Et afin de mettre en valeur les charmes de la cité, une opération d’aménagement d’aires de loisirs a été entreprise. C’est ainsi que la Région a financé à hauteur de 30 366 euros la construction de kiosques éco-touristiques. Une action qui complète les travaux d’aménagement des chemins jouxtant la RN3, et pour lesquels la Région a déjà engagé une enveloppe de 227664 euros. 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 45 /// TRIBUNE LIBRE G R O U P E L’ U N I O N FA I T L A R É U N I O N Pour un aménagement harmonieux et équilibré Le cyclone GAMÈDE a rappelé la nécessité d’un aménagement harmonieux et équilibré de notre département. La Réunion ne s'arrête pas à Saint-Denis ou à Saint-Gilles. Dans vingt ans, le SUD va accueillir 116 000 habitants supplémentaires. Il y a urgence à préparer le Sud à cette poussée démographique. Avec le Tram Train, après la route des Tamarins dans l'Ouest, et l'indispensable nouvelle route du Littoral, le Nord et l’Ouest sont les principaux bénéficiaires des documents contractuels de programmation (contrat de projet, programmation européenne). La Réunion souffre, souvent, de certaines erreurs commises par le passé. Il ne s’agit pas aujourd’hui de refaire les mêmes erreurs dont nous serons comptables demain. Il est peut-être temps d’en finir avec l’aménagement en fer à cheval, qui se résume en une voie rapide reliant Saint-Pierre à Saint-Benoît en passant par SaintDenis. Ce choix d’aménagement, héritage des siècles passés, a montré sa vulnérabilité et a rendu l’ensemble des Réunionnais otages des aléas climatiques. Il existe une alternative crédible et économiquement avantageuse au « Tout Saint-Denis » que le Président VERGÉS avait, il y a quelques années de cela, déjà validée et dont la réalisation est restée depuis lettre morte. La liaison Saint-Pierre / Saint-Benoît en passant par les Plaines et à la Croix du Sud (le projet de Transport Commun en Site Propre reliant Saint-Louis à SaintJoseph) est une réponse réaliste et pragmatique au coma circulatoire qui guette le Sud, en particulier, et toute l’île, en général. Ce choix d’aménagement permettra à toutes les microrégions de l’île d’exprimer toutes leurs potentialités en termes de développement économique et social de La Réunion. Faire le choix d’un aménagement harmonieux et équilibré de La Réunion, c’est faire le choix de mettre La Réunion et sa jeunesse sur la route de la réussite. Ce n’est qu’au prix d’une véritable réflexion d’ensemble sur l’aménagement du territoire de notre île que nous serons à la hauteur des attentes des Réunionnais et des Réunionnaises. G R O U P E PA RT I S O C I A L I S T E État d’urgence pour des priorités en ordre juste Un moustique, un coup de vent, des chutes de pierre, des pluies de saison et La Réunion est gravement malade, en panne d’énergie, de transports, d’eau au robinet. Tout est en désordre. Notre région est dans un état de pré-coma sur l’ensemble de ses réseaux vitaux : réseau d’organisation sanitaire, électrique et de télécommunications, réseau d’eau potable et d’irrigation, réseau routier faisant peser des risques d’asphyxie de plus en plus grands sur l’économie du pays. C’est l’état d’urgence avéré qui met une nouvelle fois en relief la nécessité de penser à long terme les projets de façon efficacement durable tout en mettant l’accent sur la non moins nécessité de prévoir le court et moyen terme ; particulièrement les situations de crises de plus en plus rapprochées qui minent la confiance des Réunionnais comme celle que vit régulièrement notre île depuis de trop nombreuses années. Directives, lois, plans, schémas, principes, les outils et le savoir ne manquent pas pour permettre d’assurer au moins la cohérence dans le règlement /// 46 /// 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 des besoins élémentaires, dès lors qu’ils se nourrissent de la richesse de l’observation et de l’expérience ainsi que du strict respect de la chose nécessaire indispensable au développement durable. La réponse aux défis d’avenir est là. Ces défis pour demain ne trouveront de solutions qu’en garantissant dès aujourd’hui le règlement harmonieux des problématiques actuelles. Toute fuite perpétuellement en avant ne fera que différer les problèmes et fragiliser de jour en jour un peu plus la situation. Les leçons du passé mais aussi malheureusement celles d’aujourd’hui, à tous les niveaux, ne devraient souffrir d’aucune réserve dans la vision globale indispensable pour mener à bien tout projet d’avenir. Les aléas, trop souvent rencontrés jusqu’ici et bien souvent mal maîtrisés, doivent définitivement devenir de réelles fondations à partir desquelles La Réunion doit se construire. Bref, le regard pragmatique global à poser sur La Réunion de demain impose d’être davantage issu des yeux de l’observateur que de son imagination. TRIBUNE LIBRE GROUPE ALLIANCE – GROUPE FREEDOM Savourez le SAR avec Céline, Eva, Kim et Thomas… Vendredi 9 mars dernier. 17 h 15. L’amphithéâtre de l’École de Gestion et de Commerce (E.G.C.) de Saint-Denis regorge de monde. Ce soir, les étudiants ont sorti leurs tenues des grandes circonstances. Il n’est point rare – c’est même pas rare du tout – de les voir derrière une cravate ou en ensemble strict. Ce soir-là, les étudiants de l’E.G.C. accueillent des élus et des responsables d’entreprises avec lesquels ils désirent échanger et débattre pour comprendre et jouer eux aussi leur rôle de citoyens. « Savourez le S.A.R. ». Leur mot d’ordre se veut « produit d’appel » comme on dit à l’école lorsque s’ouvre le chapitre consacré à la science du marketing. « Savourez l’avenir de La Réunion » précise la note qui a été envoyée à plus de trente responsables, lesquels ont tous répondu ce vendredi à la (peu conventionnelle) invitation. Une rapide intervention de M. Gérard Arzili, Directeur de la Formation à la CCIR, une autre de Philippe Berne, notre collègue chargé au Conseil Régional du SAR, et le feu d’artifice peut commencer. Ils sont quatre artificiers : Céline, Eva, Kim, Thomas. Depuis plus de deux mois maintenant, ils sont au four et au moulin, au téléphone, derrière leurs ordinateurs, en réunions et rencontres ici et là. L’idée, ils l’ont lancée avec leur prof et puis relancée avec leurs camarades : sortir un peu des cours et causer de l’avenir de leur pays. De quoi pourrait être faite La Réunion de demain, celle qui les verra adultes et donc plus que jamais responsables et, pourquoi pas pour certains d’entre eux, à des postes de responsabilités politiques ? L’idée, tout naturellement, a glissé vers la nécessité de débusquer les responsables d’aujourd’hui, d’apprécier que la bulle dans laquelle ça cogite et ça prépare l’avenir, loin des étudiants et de leurs préoccupations d’adultes de demain, peut être accessible avant que l’éclosion programmée n’ait lieu. Voilà pourquoi, ce vendredi 9 mars, dans l’amphithéâtre puis dans les jardins de l’E.G.C., ils étaient heureux, nos quatre mousquetaires, heureux et fiers d’avoir réussi leur audacieux pari. Trente chefs d’entreprises, des élus en charge du dossier SAR, des responsables de services de l’État ou de col- lectivités territoriales se sont prêtés au jeu de leur parfois impertinente jeunesse. À la table où j’avais été placé à côté d’un jeune chef d’entreprise artisanale, j’ai pu mesurer la somme des préoccupations qui bouillonnent chez les cinq étudiants dont nous étions les témoins des questionnements et des doutes, des incompréhensions et des compréhensions, des impatiences et des espérances. Détrompez-vous si vous pensez qu’à cet âge « on » s’en remet totalement aux « grands ». J’ai pu le vérifier : les étudiants vivent pleinement les problèmes de déplacement, ils n’ignorent nullement que les changements climatiques ne sont plus une simple hypothèse, que leurs effets sont mesurables en bien des coins de notre planète et que Gamède est à prendre pour ce qu’il est : un avant-goût de ce qui sera demain monnaie courante, en plus fort encore. J’ai pu le vérifier : ils savent écouter. Ils savent aussi parler, relancer une idée afin qu’elle cesse d’être fixe pour devenir celle des autres. Ils regardent leur montre, s’impatientent devant toutes les minutes qui ont filé et le peu de temps qui reste. Ils écrivent et écrivent pour ne pas oublier l’essentiel qui leur servira, quand ce soir sera fini, pour aller dans leurs quartiers respectifs au-devant des populations avec lesquelles ils n’ont jusqu’à maintenant parler que chiffon ou problèmes du quotidien. Ainsi, par la voix et le regard mais aussi l’intelligence et la générosité de quelques dizaines d’étudiants de notre École de Gestion et de Commerce, des centaines de citoyens, ici et là où ils habitent, apprendront peut-être que l’avenir se prépare, qu’il ne se décrète pas et que la réflexion de chacun a toute sa place dans ce que nous avons convenu d’appeler notre Schéma d’Aménagement Régional. Ce vendredi 9 mars 2007, dans les jardins de l’E.G.C., nous étions loin des joutes prétentieuses avec effets de manches et les vides oratoires. Chacun avait sa place, pourvu qu’il veuille écouter pour partager. C’est ça aussi l’Alliance. J’en ai rêvé. Voilà pourquoi… Raymond LAURET 02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 /// 47 /// RÉTROSPECTIVE Jour de l’an chinois et vietnamien à la Région À l’issue de deuxièmes rencontres Chine Réunion, qui se tenaient à l’Hôtel de Région, les Vénérables chinois ont été distingués et un spectacle a été proposé par les différentes associations chinoise et vietnamienne, puisque, cette année, la Région a célébré conjointement les fêtes du Têt et le nouvel an chinois. N POUR ALLER PLUS LOI ion : Site internet de la Rég www.regionreunion.com (rubrique ACTUALITÉS) Maud Fontenoy reçue à l’Hôtel de Région Après son incroyable exploit, Maud Fontenoy a été reçue à la Région, l’un des partenaires de son challenge. Première femme à avoir relevé un tel défi, la jeune femme a reçu le Prix Spécial dans le cadre des distinctions régionales Femme de l’Année 2006. Réunion sur l’observatoire des prix et des revenus Jeudi 25 janvier 2007, de façon unanime, la classe politique réunionnaise, toutes tendances confondues, les représentants des associations, du monde économique, social, culturel ont voté une déclaration visant à l’installation de l’observatoire des prix et des revenus à La Réunion. Cette manifestation s’est déroulée à l’Hôtel de Région. Un projet de décret a été soumis aux collectivités. De nouveaux bâtiments pour l’antenne Est de la Région L’antenne Est de la Région vient d’emménager dans ses nouveaux locaux. Ils se situent maintenant au 95 pente Sassy, local 2, espace Tarani à Saint-André. Les coordonnées téléphoniques et horaires d’ouverture restent inchangés: ouvert du lundi au jeudi de 8 heures à 17 heures, le vendredi, de 8 heures à 16 heures. Téléphone: 02-62-58-21-00 – télécopie: 02-62-46-66-49 Partez à la découverte des tortues dans leur environnement naturel à Des étudiants en visite à la Région La Région soutient les étudiants dans le cadre des aides à la mobilité. Elle a également mis en place un programme d’aide à des échanges interuniversitaires. Il s’agit de favoriser une culture de la mobilité, ainsi qu’une meilleure maîtrise des langues et un développement des échanges entre étudiants; c’est notamment le programme ERASMUS. Des jeunes étudiants européens et réunionnais bénéficiant de ce programme ont participé à une rencontre à la Région le 21 mars. Kélonia (ANCIENNE FERME CORAIL) CENTRE D’ÉTUDE ET DE DÉCOUVERTE DES TORTUES MARINES (SAINT-LEU) • OUVERT TOUS LES JOURS DE 9 H À 18 H • TÉL. 02 62 34 81 10 • TARIF : ENFANTS : 5 €, ADULTES : 7 €