dossier - Région Réunion

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dossier - Région Réunion
ÉDITION TRIMESTRIELLE DE LA RÉGION RÉUNION
J A N V I E R- F É V R I E R- M A R S 2 0 0 7 / / / N O 0 2
LE PLAN RÉGIONAL
DE DÉVELOPPEMENT DES FORMATIONS
L’ARRIVÉE DE MAUD FONTENOY
L’EXTENSION SUD DU TRAM TRAIN
L’ACTION DE LA RÉGION
DANS LES COMMUNES
DOSSIER
LE DÉFI
DE L’AMÉNAGEMENT
FACE AUX CHANGEMENTS
CLIMATIQUES
SOMMAIRE
DÉVELOPPEMENT ET ÉPANOUISSEMENT HUMAINS
Formation professionnelle • le PRDF
Lycées • les dotations
Sport • arrivée de Maud Fontenoy
Identité • les femmes de l’année 2006
Culture • MCUR
Université • le salon étudiant
Santé • une école de kiné
04-05
06-07
08
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10-11
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DÉVELOPPEMENT DURABLE
L’observatoire de l’atmosphère
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Secteur émergent • café Bourbon pointu
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Tram train • extension Sud
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Les grands chantiers
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Énergie • une charte pour énergie
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Aménagement • Parc des Hauts et réserve marine 20
DOSSIER : LES DÉFIS DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Introduction
Les risques liés à l’eau
Le syndicat mixte d’aménagement
La Route de moyenne altitude et endiguement
Les 3e rencontres du développement durable
Un plan climat pour La Réunion
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26-27
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DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
TIC • vers la baisse du coût
Action économique • vote sur les documents pluriannuels
• Signature du CPER
• rencontres avec les acteurs économiques
• rencontres avec les forces syndicales
• rencontres avec le monde du BTP
Tourisme • la Boudeuse et la promotion touristique
Codéveloppement • les 2e rencontres Réunion-Chine
• venue du président des Seychelles
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MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI
Saint-Philippe, Saint-Joseph, Petite Île
Tampon, Entre-Deux, Saint-Pierre
Saint-Louis, Cilaos, Étang-Salé
Les Avirons, Saint-Leu, Trois-Bassins
Saint-Paul, Le Port, La Possession
Saint-Denis, Sainte-Suzanne, Sainte-Marie
Saint-André, Bras-Panon, Salazie
Plaine des Palmistes, Saint-Benoît, Sainte-Rose
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TRIBUNE LIBRE DES GROUPES POLITIQUES
L’Union fait La Réunion, Le Parti socialiste 46
Groupe Alliance et groupe Freedom
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RÉTROSPECTIVE
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: Magazine gratuit édité par le Conseil Régional de La Réunion
Directeur de la publication: Idriss Omarjee • Rédactrice en chef : Dominique Besson
Photographes: Bruno Bamba, Patrick Lauret • Graphiste: Guillaume Seghi • Conception : service communication Région Réunion
Impression : La NID • Diffusion : La Poste • Tirage : 285000 exemplaires • No ISSN: 1955-0030 • Dépôt légal: 2194 – mars 2007
Conseil Régional de La Réunion : Hôtel de Région Pierre Lagourgue – Avenue René Cassin – Moufia – BP 7190 – 97719 Saint-Denis Messag CEDEX 9
Téléphone : 0262487000 • Télécopie : 0262487071 • Courriel : [email protected] • site internet : www.regionreunion.fr
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L’ÉDITORIAL DU PRÉSIDENT DE LA RÉGION RÉUNION
Lorsque l’on parle du développement durable, on évoque généralement l’idée de penser globalement et d’agir localement. Mais jamais cet adage n’aura été aussi pertinent. L’actualité récente vient
de nous rappeler que, au-delà de la formule, le développement durable concerne des préoccupations très concrètes. Et celles-ci touchent directement la population.
C’est donc la question de l’aménagement du territoire qui est posée. Et cette question de l’aménagement doit intégrer les questions
de la prévention comme de l’adaptation aux risques, de la sécurisation de la population et de la protection des ressources et des
biens comme celle de la pérennité des infrastructures, notamment
de communication.
Il est vrai que lorsque l’on a commencé à évoquer l’idée de changement climatique, il y a déjà un certain nombre d’années, l’on a
pu percevoir parfois un certain scepticisme. Il n’en est plus de même
aujourd’hui. Une enquête commandée par l’ADEME, en 2005, et réalisée par TNS/SOFRES, indique, en effet, que le phénomène du réchauffement climatique apparaît aujourd’hui comme une certitude pour 71% des citoyens.
C’est notamment en fonction de ces défis que la Région a fait du
Développement durable le cœur de sa démarche. Aujourd’hui, la
question est partagée par la population à travers des associations,
la société civile, des collectivités… qui participent à l’Agenda 21.
Les troisièmes rencontres du Développement durable ont permis
de confirmer la mobilisation des différents acteurs et la diversité
de leurs actions.
Personne ne conteste désormais l’impact des changements climatiques. Le problème qui se pose à tout responsable politique, c’est
d’anticiper, dès aujourd’hui, les conséquences prévisibles et déjà
perceptibles de ces changements.
Pour sa part, la Région a pris deux initiatives:
• d’une part, la réalisation d’un Plan Climat dont l’élaboration sera
menée par l’ONERC (Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique);
• d’autre part, la proposition de création d’un syndicat mixte d’aménagement, regroupant les collectivités réunionnaises, en partenariat avec l’État. L’objectif est de se concerter et de programmer les équipements (suppression des radiers submersibles, endiguement et franchissement des rivières, etc.) et leurs moyens
de réalisation pour l’aménagement cohérent et équilibré –
notamment du réseau des routes nationales, départementales et
communales – de La Réunion sur 20 ans.
Il y a quelques semaines, Gamède a rappelé à toutes les Réunionnaises et tous les Réunionnais l’urgence de traiter fondamentalement et concrètement cette question. En effet, le cyclone n’est
pas passé directement sur notre île, il l’a contournée à plus de
200 kilomètres. Quels auraient été les dégâts s’il l’avait frappée
directement ?
Or, en termes de probabilité, il y a un risque certain que, pendant
la prochaine décennie, les phénomènes climatiques extrêmes comme les cyclones ou les pluies torrentielles qui s’abattront sur La
Réunion soient plus intenses. Et statistiquement, on ne peut écarter l’éventualité d’un cyclone qui toucherait directement La Réunion. Cela peut se produire cette année comme dans 1, 2 ou 5 ans.
Au vu des dégâts causés par Gamède ou Indlala à Madagascar, on
peut légitimement s’interroger sur ce que pourrait provoquer un tel
phénomène dans notre île.
L’enjeu est important et le défi à relever considérable. La réussite
dépend de l’implication de tous. Et cela passe par la sensibilisation et l’information. C’est pourquoi le dossier de ce deuxième numéro de «Ma Région et moi» est consacré au défi de l’aménagement face aux changements climatiques.
Paul Vergès
Président de la Région Réunion
Député au Parlement Européen
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FORMATION PROFESSIONNELLE
Plan Régional de Développement des Formations:
une ambition pour La Réunion
La Région Réunion, compétente en matière de formation professionnelle des jeunes et d’apprentissage, est chargée de piloter et coordonner les
politiques de formation. Cela passe par l’élaboration d’un document intitulé Plan Régional de Développement des Formations (PRDF).
Il concerne l’ensemble des filières de formation des jeunes
préparant l’accès à l’emploi.
Le PRDF traite de la formation
initiale (préparation à un diplôme de formation professionnelle délivré par l’État
ou à une formation d’initiative locale), de l’apprentissage,
des contrats d’insertion en alternance et des actions de
formation professionnelle
continue en faveur des jeunes
à la recherche d’un emploi.
L’emploi des jeunes Réunionnais étant la préoccupation
majeure de la Région et des
partenaires institutionnels,
dans un contexte économique
et social difficile à La Réunion, le travail mené lors de l’élaboration du PRDF a permis
d’identifier les secteurs porteurs en terme d’emplois sur
lesquels les efforts en formation vont porter, c'est-à-dire
de préparer les jeunes à assumer de nouveaux métiers
générés par les grands chantiers initiés par la Région
(Route des Tamarins hier,
tram train demain…) Plusieurs centaines de jeunes
ont ainsi été formés aux métiers de chefs de chantier,
conducteurs de travaux…
Le PRDF est donc la traduction de l’ambition de la Région, pour La Réunion, face
aux enjeux multiples et aux
nombreux défis. Ce PRDF a
été construit de façon partenariale. Il s’inscrit dans les
valeurs et les principes fondateurs de l’action régionale de formation : maîtrise
des savoirs fondamentaux ;
possibilité pour chaque jeu-
ne et adulte de maîtriser, de
construire et de faire évoluer
son projet professionnel ;
réussite dans le parcours
de qualification professionnelle; formation tout au long
de la vie ; développement
durable ; épanouissement
des individus ;
Il s’intègre dans les grands
axes de la politique régionale de formation : développement de la personne; développement économique; préparation aux changements ;
optimisation du système de
formation.
Le PRDF étant un document
d’orientation de la politique
régionale de formation, il se
situe au niveau des finalités
et objectifs. À ce titre, il ne
comporte donc pas la programmation d’actions en direction de secteurs professionnels particuliers. Cela
est du ressort des programmes de formation professionnelle établis annuellement par les différents commanditaires.
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LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
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PERMAN
FORMATION PROFESSIONNELLE
Zoom sur la plateforme permanente
bâtiment et travaux publics
La Région a signé une convention avec l’AFPAR et la Chambre de Métiers. D’un montant total de 700197 €, elle va
mettre en place un dispositif de formation avec mutualisation des espaces et moyens, entrées et sorties souples.
C’est un pas supplémentaire réalisé dans ce secteur qui,
plus que d’autres, va connaître un essor important: en effet, après le chantier de la Route des Tamarins, deux importantes réalisations vont être entreprises: d’une part,
la construction du premier tronçon du tram train, et d’autre part, la construction de la nouvelle route du littoral.
Deux chantiers qui ne doivent pas faire oublier les autres
travaux lancés par la Région: déviations de Grand Bois, Petite Île, de Saint-Benoît, pénétrante de Saint-Joseph, amélioration de la Route des Plaines etc.
SION
LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
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Stages en entreprises : pour les élèves de Baccalauréat Pro et d’étudiants de BTS: revalorisation des montants d’aides régionales et engagement de 380000 € pour
650 projets de stages en entreprise hors académie; attribution d’une aide pour les lycées Jean Perrin (8640 €),
Amiral Lacaze (4000 €), du lycée professionnel de SaintPierre (6000 €) soit 32 stages;
Bourses individuelles pour le Québec : enveloppe de
35680 € pour 14 bourses individuelles (3° tranche pour
l’année 2006-2007).
Mobilité des artisans: 4500 € pour le Syndicat des Artisans Taxis; 3000 € pour le Syndicat des Prothésistes Dentaires;
Voyages d’études : 367217 € pour 31 projets de voyages d’études présentés au titre de la première session
2007. Cette année, tous les écoliers, les collégiens et lycéens de La Réunion peuvent bénéficier à l’occasion d’un
voyage scolaire, d’une prise en charge totale de leur billet
d’avion sur le trajet direct Réunion/Métropole.
Zoom
sur la formation
des lad jockeys
La Région a participé en
2006 au financement
d’un programme de formation, ouvert majoritairement à un public de
moins de 16 ans, dans le
domaine du sport hippique. Ces actions se
situaient dans le cadre
de la préparation des
compétences aux métiers de lad jockey, dans
la perspective de l’ouverture de l’hippodrome
de Cambaie, prévue en
2009. Ce programme est
reconduit en 2007. 26
jeunes ont été sélectionnés. Dans ce cadre,
la Région a attribué une
subvention globale de
87911 € au profit du
CFAA de Saint-Paul, pour
la mise en œuvre du
plan d’information/sélection/suivi des jeunes en formation hippique, à hauteur de
49915 € et des modules
de préparation à l’entrée
en CAPA lad jockey à
hauteur de 37955 €.
Sanitaire et Social: 1326924 € pour les 116 stagiaires
demandeurs d’emploi de l’IRTS; 1623942 € pour 507 bourses de formation;
Commerce : 147397 € pour bourses des stagiaires de
l’EGCR (cofinancé par l’Europe à hauteur de 103177 €, effort net de la Région: 44219 €)
Validation des acquis : 204000 € pour l’année 2006 et
le premier semestre 2007;
Tertiaire : 24 formations en sécurité, vente, comptabilité, secrétariat: 1850000 €.
Intégration des publics migrants : pour l’intégration
socioprofessionnelle des nouveaux migrants de l’océan Indien, cofinancé par l’Europe à hauteur de 322361 €, par
la Région à concurrence de 36907 € et d’autres financeurs
(DRASS, ADI DTEFP etc.) pour un montant de 75000 €.
Diversification des choix professionnels : reconduction du marché passé avec l’association Retravailler
Réunion. Coût: 108506 € dont 75956 € pris en charge par
le FSE et 32553 € par la Région.
Lutte contre l’illettrisme: 1er volet du programme (hors
FSE), financement d’une action menée par l’ADAP (Le Port),
pour l 60 personnes. Montant: 109680 €.
Évaluation des dispositifs des ateliers permanents
de lutte contre l’illettrisme. Montant engagé par la Région: 45000 €.
ARCNAM : programme d’activités pour l’année universitaire 2006-2007: 1439121 €.
Modules Préparatoires à l’Insertion: 2480000 € pour
les 11 MPI (70% pris en charge par l’Europe, effort net de
la Région: 746509 €). Ces modules préparent les jeunes
à s’intégrer dans les dispositifs de contrats de travail.
Prévention des risques professionnels : 15240 € au
Groupement d’Intérêt Public Formation Continue Insertion
Professionnelle – action en faveur des élèves de la filière technologique et professionnelle.
Grandes Écoles de Commerce : 15000 €, pour la
création et la mise en œuvre à La Réunion, d’un module
préparatoire aux concours d’admission parallèles des Grandes Écoles de Commerce et de Management.
Équipement des centres: 1354339 € pour les CFA; désamiantage des bâtiments du CIRFIM (Le Port): 372000 €.;
39060 € pour le centre AFPAR de Saint-André: travaux de
réhabilitation et d’extension de l’administration. Début des
travaux en septembre 2007, durée: 8 mois.
MOBILITÉ
Renouvellement
du partenariat avec le Québec
L’entente de coopération en matière de mobilité entre le Québec et la Région Réunion a été
renouvelée. La première convention a été signée en 2003, elle
a permis à plus de 500 jeunes
Réunionnais de partir étudier au
Québec, dans diverses formations, tout en leur apportant une
expérience interculturelle; en
outre, une chargée de mission
travaillera au Québec dans les
semaines à venir, afin d’assurer
l’accueil et l’accompagnement
des jeunes Réunionnais.
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LYCÉES
Les lycées et l’enseignement
e
2 poste budgétaire de la Région
Si l’enseignement relève exclusivement de la compétence de l’État, la contribution de la Région est importante à travers ses
responsabilités en matière de construction, réhabilitation et entretien des lycées. Au budget 2007, le poste «enseignement
secondaire» est de 57,3 millions d’euros pour la construction des lycées et les réhabilitations lourdes (en investissements)
et de 14,4 millions d’euros en fonctionnement (dotations aux lycées, mesures d’accompagnement au système éducatif et aux
projets d’établissement, soutien aux familles pour l’accès aux manuels scolaires etc.). Pour l’exercice 2007, la Région a engagé une enveloppe prévisionnelle de 7549940 € contre 7404821 € en 2006 (soit + 1, 96%). Le tableau ci-dessous récapitule les dotations versées en fonctionnement (DGF) et en équipement (DGE) pour chaque lycée de l’île.
Amiral Lacaze – 1989
DGE 61 781 – DGF 131 521
Julien de Rontaunay – 1971
DGE 213 500 – DGF 223 350
Bellepierre – 1992
DGE 307 602 – DGF 371 821
Georges Brassens – 1991
DGE 245 053 – DGF 342 517
L’Horizon – 1978
DGE 176 151 – DGF 270 199
Le Verger – 1996
DGE 99 799 – DGF 158 819
Sainte-Suzanne – 2001
DGE 92 100 – DGF 194 526
Possession – 1995
DGE 139 400 – DGF 209 709
Léon de Lepervanche – 1971
DGE 291 580 – DGF 377 685
Jean Hinglo – 1991
DGE 183 104 – DGF 297 948
Louis Payen – 1993
DGE 130 627 – DGF 149 527
La Rennaissance – 1978
DGE 143 439 – DGF 520 002
Vue Belle – 1991
DGE 200 019 – DGF 286 147
Isnelle Amelin – 1985
DGE 198 287 – DGF 277 246
Le Port
Saint-Denis
Sainte-Marie
La Possession
Les Avirons – 1992
DGE 200 500 – DGF 224 802
Antoine Roussin – 1990
DGE 167 084 – DGF 210 005
Saint-Paul
Mahatma Ganghi – 2003
DGE 79 868 – DGF 126 329
Bras Panon
Paul Moreau – 1995
DGE 90 587 – DGF 204 424
Salazie
Saint-Benoît
Plaine des Palmistes
Cilaos
Saint-Leu
Sainte-Rose
Avirons
Saint-Louis
Entre-Deux
Tampon
Boisjoly Potier – 1993
DGE 214 605 – DGF 278 441
Pierre Lagourgue – 2004
DGE 61 781 – DGF 131 521
Étang-Salé
Saint-Philippe
Roches Maigres – 1966
DGE 215 940 – DGF 333 924
Petite-Ile
Saint-Pierre – 1972
DGE 323 824 – DGF 406 919
re aux dépenses de fonctionnement des lycées privés sous contrat d'association à l'enseignement public passé avec l'État.
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Saint-Joseph
Saint-Pierre
La Région aide aussi, par une contribution forfaitai-
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Patu de Rosemont – 1967
DGE 304 024 – DGF 379 709
Bras-Fusil – 2001
DGE 121 080 – DGF 178 083
Trois-Bassins
JeanJoly – 1997
DGE 84 175 – DGF 158 051
Victor Schoelcher – 1991
DGE 163 419 – DGF 232 475
Bois d’Olive – 1997
DGE 114 973 – DGF 240 227
Sarda Garriga – 1991
DGE 137 843 – DGF 165 573
Saint-André
Trois-Bassins – 1997
DGE 96 282 – DGF 187 673
Stella – 1994
DGE 84 456 – DGF 244 770
Jean Perrin – 1984
DGE 221 307 – DGF 302 316
Sainte-Suzane
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Abroise Vollard – 1991
DGE 182 917 – DGF 231 666
Établissements
Levavasseur
Saint-Charles
La Montagne
Sainte-Suzanne
TOTAL
Paul Langevin – 1986
DGE 176 364 – DGF 247 158
Vincendo – 1999
DGE 60 690 – DGF 98 952
Dotation de fonctionnement 2006
158948
189841
117375
107614
573778
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LYCÉES
DÉNOMINATION DU LYCÉE DE LA RIVIÈRE SAINT-LOUIS
Pour que La Réunion se souvienne
Le lycée de la Rivière Saint-Louis a été dénommé Lycée Jean Joly, du nom
du résistant réunionnais, déporté pendant la 2e guerre mondiale.
Le lycée de la Rivière SaintLouis vient de changer de nom:
il s’appelle aujourd’hui lycée
Jean Joly, pour faire vivre cet
idéal qu’il a incarné tout comme Teddy Piat, autre figure
réunionnaise de la résistance.
Paul Vergès a expliqué que
cet hommage à Jean Joly signe un devoir de mémoire
pour toute La Réunion, chacun
doit se souvenir et s’interro-
ger sur les valeurs qui habitaient Jean Joly et celles et
ceux qui ont été capables
d’honorer ces valeurs, et ce
jusqu’au bout, en subissant la
torture de la Gestapo pendant
des jours et des semaines, la
déportation sous l’étiquette
Nacht und Nebel, (Nuit et
Brouillard) qui caractérisaient
les résistants. Cette partie de
l’histoire est méconnue des
Réunionnais mais s’il est in-
Travauxdans les lycées
Saint-Paul IV (lycée du
10 mai): convention de financement et de gestion
du carrefour définitif réalisé
sous maîtrise d’ouvrage du
Département et prise en
charge financière par la Région. Coût de l’opération:
200000; Jean Hinglo:
aménagement des locaux
en mezzanine pour la section
BEP géométrie: 30206 €, livraison début 2e trimestre
2007; avenant passé du
remplacement et du renforcement de la clôture exis-
tante, aménagement des issues
et du parking, 441676 €. Délai
de réalisation: 6 mois et demi;
Roland Garros: réfection des
peintures des façades extérieures et étanchéité: enveloppe complémentaire de
309750 €, livraison en
juillet 2007; Roches Maigres:
réfection et extension du réseau
d’air comprimé dans l’atelier
ébénisterie, autorisation de
programme de 10000 €, livraison en août 2007; Antoine
Roussin: raccordement au réseau public, autorisation de
dispensable de se réapproprier
l’histoire ancienne, les éléments de l’histoire contemporaine sont des éléments capitaux pour se souvenir, pour
savoir d’où viennent les Réunionnais, pour savoir comment nos parents ont vécu un
certain nombre d’épreuves. Et
de conclure sur ce signal
donné à toute La Réunion
par ceux qui ont pris le risque
de mourir.
programme de 30000 €, livraison en novembre 2007; mise
aux normes de l’alarme de l’internat, autorisation de programme de 80000 €, livraison
en avril 2007; Stella: construction d’un local infirmerie accessible aux handicapés, autorisation de programme de
130000 €, livraison juillet 2007;
Les Avirons: réfection de l’étanchéité des toitures, réfection
des réseaux: 424257 €, livraison juillet 2007; Georges
Brassens: travaux de mise
en conformité de l’internat,
avenant de 3689 € (coût global:
443687 €).
Bourse Régionale d’Études Secondaires: pour 8 élèves après la classe de 3e, octroi de bourses pour un montant global de 23604 €.
Aide aux Projets: Paul Langevin: 2000 € (remise de prix visant à motiver les élèves); Saint-Charles: 2000 € (organisation de deux conférences); Horizon: 2000 € (projet «Kat ti mo»:
le marathon des mots); Jean Hinglo: 2000 € (construction
de kiosques); La Renaissance: 4000 € (participation au salon Régal); Le Verger: 500 € au pour un défi lecture.
Dotations exceptionnelles : Georges Brassens :
14202 € (prévision d’aléas dans la livraison de l’internat);
Le Verger: 19588 € (extension du mur d’escalade et acquisition de tapis de réception); Vincendo: 17000 € (renouvellement du matériel informatique); Patu de Rosemont: 44900 € (2e tranche d’équipement du BAC PRO
AMMA); Léon de Lepervanche : 339971 € (acquisition
d’équipements des nouveaux ateliers); Lycée Professionnel Agricole et Horticole de Saint-Joseph: 22000 €
(dépenses liées au réseau défectueux de sa desserte d’eau);
Sainte-Suzanne: 29940 € (réalisation d’un mur d’escalade); Paul Langevin: 20640 € (premiers équipements
de la maison des lycéens); lycée professionnel de SaintPierre: 23856 € (acquisition de matériels pédagogiques
techniques); Antoine Roussin: 55000 € (travaux de viabilisation, entretien); Leconte de Lisle: 50000 € (dépenses liées aux travaux de réhabilitation en cours).
Dotation de fonctionnement complémentaire 2006 :
33624 €: attribuée aux lycées publics pour l’évolution de
leurs effectifs: Pierre Lagourgue: 9051 €; Mahatma Gandhi: 5872 €; Sainte-Suzanne: 819 €; Bras-Fusil: 2756 €;
Trois Bassins: 2779 €; Le Verger: 2402 €; Paul Moreau:
7472 €; Stella: 1473 €;
Hébergement et internat: Vue-Belle (5648 €) et Vincendo (23588 €) au titre du Fonds Commun des Services
d’hébergement;
Aides diverses: UDAF: enveloppe de 5332 € (aide aux
familles d’accueil de 8 lycéens de Mafate, pour l’année scolaire 2006-2007).
Saint-Paul IV, lycée du 10 mai
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7 ///
SPORT
Bravo Maud,
femme courage
Exceptionnel, magnifique, incroyable… les mots pour qualifier l’exploit de Maud Fontenoy
ne manquent pas. La jeune navigatrice de 29 ans a bouclé le
15 mars son tour du monde à la
voile, en solitaire et sans escale, à contre-courant. Un rêve devenu réalité. Ce qu’elle a accompli doit être un exemple
pour tous, femmes ou hommes,
jeunes ou moins jeunes. Cet exploit est la démonstration que
la volonté permet d’accomplir
des choses incroyables. «La fidélité à La Réunion est dans
mon cœur. Je suis arrivée à La
Réunion par la mer. Je suis Réunionnaise» a-t-elle expliqué
aux milliers de Réunionnais
venus l’accueillir.
Un rêve qui va devenir réalité
Une course à la voile Atlantique-Brésil-Réunion
Maud Fontenoy a fait prendre conscience aux Réunionnais, venus extrêmement
nombreux l’accueillir, que
l’âme de leur île était aussi
tournée vers la mer. Une
âme que l’on avait oubliée
lorsque La Réunion est devenue terre de production du
sucre. Et pourtant, l’océan Indien est chargé d’histoire
sur le plan maritime, le peuplement des îles en est un
témoignage éclatant.
Aujourd’hui, l’espace et l’océan ont toute leur place.
Cette place, La Réunion peut
l’occuper en étant port d’accueil d’une grande course à
la voile.
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8 ///
Cette course, dont la marraine devrait être Maud Fontenoy, pourrait partir d’un port
de l’Atlantique (Bretagne ou
Vendée) à destination de Bahia (Brésil) pour une première étape. La seconde arrivera,
via le cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud) à La Réunion. Une «Route des Indes»
ou «Route des épices» qui
permettrait ainsi à La Réunion de renouer avec son histoire maritime.
Cette idée d’organiser une
telle course a déjà été évoquée par Paul Vergès avec Daniel Pavageau, Vendéen passionné de voile, Jorge Amado,
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
célèbre auteur brésilien, Eric
Tabarly, l’un des plus grands
navigateurs. Aujourd’hui, d’autres sont enthousiasmés par
cette idée: comme Yvan Bourgnon et Catherine Chabot deux
skippers de renom qui étudient le projet, ou l’équipe qui
soutient Maud Fontenoy.
Cette course maritime aura
pour La Réunion des retombées importantes dans le domaine de l’économie: il faudra assurer l’accueil des navigateurs, des journalistes,
des accompagnateurs…,
retombées dans le domaine
du tourisme avec un nouveau positionnement de La
Réunion, dans le domaine du
sport car il s’agit d’une grande première, «la plus belle
course du monde» disait Tabarly. L’organisation d’une
telle course va aussi s’accompagner d’une promotion de la
voile auprès des Réunionnaises et Réunionnais.
SION
LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
2007
FÉV
6
200
DÉC
•
E
ENT
MAN
PER
Dotations 2007 : dans le domaine des actions de formation: 956250 euros; dans le domaine des manifestations,
déplacements, fonctionnement des organismes régionaux:
735000 euros; dotations en équipements: 354640 euros.
Un total de plus de 2 millions d’euros.
Jeux des Îles 2007 : 299205 euros pour 15 ligues ou comités y compris le handisport et le sport adapté.
Formation des athlètes de haut niveau: 7500 euros
pour le perfectionnement de 3 jeunes Réunionnais.
IDENTITÉ
La Région rend hommage aux Femmes
Comme elle l’avait fait les deux années précédentes, la Région a rendu hommage aux femmes
réunionnaises, le 8 mars dernier. Cette année, la
manifestation a mis l’accent sur le travail effectué par les associations travaillant avec les femmes victimes de violence.
Lauréate dans le domaine de
l’économie: Martine MAILLOT
Elle est la dirigeante de la SARL
Zinc OI dont l’activité est la
couverture, profilage et façonnage du zinc. Son entreprise, qui
a bénéficié du soutien de la Région à sa création, est unique à
La Réunion et dans l’océan Indien. Elle est engagée en faveur
de l’environnement par la gestion de ses déchets.
Lauréate dans le domaine de
la formation professionnelle:
Martine THEOARIS
Formatrice technique, elle est
responsable Environnement
Espaces Verts au sein de l’association ARENES, après avoir occupé de nombreux emplois: ouvrière horticole, chef de culture,
commis de cuisine, barmaid, câbleuse électronique. Mère de
trois enfants, elle est passionnée
par la nature.
Lauréate dans le domaine du
sport : Anne-Marie SINAMA
En 2006, la jeune fille a été
championne de France
senior femmes en
48 kg, (titre qu’elle
vient de remporter
à nouveau), médaillée d’argent au
Tournoi International d’Italie, médaillée de bronze au
Tournoi International de Turquie, sélectionnée pour participer au championnat d’Europe en octobre prochain
Lauréate dans le domaine de la recherche:
Aurélie LECOLIER
La jeune fille a soutenu en 2006 une thèse intitulée «Analyse des effets de l’environnement sur l’expression des gènes impliqués dans la qualité organoleptique du café Bourbon Pointu». Elle a obtenu
la mention très honorable et les félicitations du jury.
Associations lauréates pour
leur action en faveur des femmes victimes de violence :
L’Union des Femmes de La
Réunion, créée en 1958 par Isnelle AMELIN qui œuvre pour l’égalité entre Femmes et Hommes;
Le Mouvement de Soutien
pour les Femmes en Détresse qui gère le Foyer Rose des
Bois, centre d’accueil d’urgence
pour des femmes victimes de violence et leurs enfants;
SOS Détresse qui propose des
centres d’hébergement temporaire pour les femmes victimes de
violences;
L’Association Accueil de la
Mère à La Réunion qui vient en
aide aux jeunes filles et jeunes
femmes enceintes rencontrant de
graves difficultés;
L’Association des Maisons de la
Famille de La Réunion pour ses
prestations d’écoute, de médiation,
d’aide à la résolution de conflits;
L’Antenne Réunionnaise de
l’Institut de Victimologie qui a
mis en place des cellules de veille
et de crise dans les lieux de travail;
L’Association Momon Papa lé
la, qui défend les intérêts des
personnes les plus défavorisées
ou victimes de violences.
Lauréate dans le domaine de
la culture : Laurence DALEAU
est très impliquée dans la défense du créole et a écrit un essai
avec Axel Gauvin, Fabrice Georger et Yvette Duchemann: «oui
au créole, oui au français»
paru en 2006 aux éditions
Tikouti, dont elle est la
présidente.
Lauréate dans le domaine de
la culture : Yvette DUCHEMANN est membre actif de
l’association « Tikouti », du
conseil d’administration de l’Office de la Langue, Directrice de
l’école élémentaire Alain Lorraine et présidente d’un Collectif
d’Associations sur le Moufia
Bois de Nèfles
Le prix spécial a été décerné à Maud FONTENOY
La jeune sportive a un palmarès impressionnant: 1re femme à
avoir traversé l’Atlantique à la rame; puis l’océan Pacifique. Le
15 octobre 2006, elle a débuté un tour du monde à la voile en
parcourant les mers du Sud de l’Est vers l’Ouest, à contre-courant; elle a regagné La Réunion le 15 mars.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
9 ///
CULTURE
La Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise
La collecte du patrimoine
se poursuit
La MCUR, grand projet de la mandature, entre en 2007, dans une phase importante de sa réalisation. Cet équipement culturel de grande
ampleur sera construit à Plateau Caillou et d'ores et déjà l'équipe scientifique et culturelle travaille à la réalisation de la muséographie et de
la programmation.
La collecte
Depuis janvier 2006, une campagne de collecte du patrimoine culturel réunionnais du
temps présent (1900-2000)
est organisée sur toute l’île.
Cette campagne a pour objectif de constituer une partie de
la collection du musée en
identifiant et en collectant
des objets et des lieux de mémoire du XXe siècle. Une dizaine de jeunes Réunionnais ont
été sélectionnés et formés
par des experts de la Fédération des écomusées et des
musées de société. Avec le
soutien de l’Association Réunionnaise d’Éducation Populaire, ils travaillent en rela-
tion avec des personnes relais,
des associations et des personnes ressources, qui, depuis
de nombreuses années, préservent et valorisent le patrimoine réunionnais.
La formation des collecteurs/médiateurs
Un plan de formation sur 3
ans a été mis en place afin de
développer les compétences
de l’équipe patrimoine pour:
améliorer la capacité de collecte sur le territoire de La
Réunion, par de jeunes réunionnais; favoriser l’intégration des collecteurs à l’ensemble du projet MCUR; ou-
10 ///
Les conférences
Le 30 mars: Hervé LE BRAS,
démographe, directeur d’études à l’EHESS (École des Hau-
Ustensiles de pêche.
tes Études en Sciences Sociales) et directeur de recherche
à l’INED (Institut National des
Études Démographiques) et
Claude Valentin MARIE, sociologue, démographe, membre
de la Haute Autorité de Lutte
Contre les Discriminations et
pour l’Égalité, directeur du
Groupe d’Études et de Lutte
contre les Discriminations
(GELD), tiendront une conférence intitulée «Population:
enjeux économiques, culturels
et écologiques».
Le 15 mai : Abdoul SHERIFF
(Histoire) Professeur d’histoire de l’université de Dar es
Salaam
Le 16 mai: Mpheti MOROJELE (Architecture-partenariat
avec l’école d’architecture)
architecte sud-africain.
En juin: Yves PACCALET (Philosophie-partenariat avec le
cercle de philosophie)
Le 19 octobre: Marc AUGE
(Anthropologie) directeur d’études à l’école des Hautes
Études en Sciences Sociales
(EHESS) à Paris.
En novembre: Jean AIME RAKOTOARISOA (Histoire de Madagascar) directeur de l’Institut de Civilisations du Musée
d’Art et d’Archéologie de l’Université d’Antananarivo, directeur de publication de TALOHA.
En décembre: Elikia M’BOKOLO (Afrique) écrivain et
historien, professeur à Institut des sciences et techniques humaines.
Les conférences ont lieu à
18 heures à l’Hôtel de Région à Saint-Denis.
Entrée libre. Réservation
indispensable.
Vous voulez contribuer à la
collecte du patrimoine réunionnais ou réserver vos places pour les conférences,
n’hésitez pas à nous contacter au 0262924747
mail: [email protected]
www.region-reunion.fr
page MCUR.
L’équipe des collecteurs.
///
vrir des possibilités de projection en terme d’emploi pour
les jeunes qui seront retenus
dès 2007.
Ainsi dès cette année 3 modules de formation seront
mis en œuvre: la Médiation
culturelle (partenariat avec la
Fédération des Écomusées
et des Musées de Société);
Les aires de civilisation et des
langues (partenariat avec l’Université); La communication et la gestion des publics.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
SION
LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
PERMANENTE • DÉC 2006 FÉV 2007
CULTURE
14 mai: jury international
Choix du lauréat du concours
de maître d’œuvre
Conscient des enjeux pour
l’avenir de la société réunionnaise, le Conseil Régional a souhaité que l’architecture de la MCUR soit un
modèle intégrant pleinement la problématique des
ressources naturelles et
renouvelables, des changements climatiques annoncés et en phase avec le
contenu muséographique.
Cinquante équipes de renommée mondiale ont répondu à
l’appel à candidatures lancé
début 2006.
Le 26 août 2006, un jury
composé d’élus, de personnalités locales et d’experts a
retenu 5 équipes. Parmi les
experts :
– Jean-Marie Charpentier
(architecte, France, expert
auprès des Nations Unies) ;
– Michel Colardelle (directeur général du musée national des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à
Marseille / Conservateur en
chef du patrimoine et Parrain
de la MCUR) ;
– Mphethi Morojele (architecte, Afrique du Sud) ;
– Bernard Reichen (architecte, France) ;
– Abdul Shériff (Historien,
conservateur principal des
musées de Zanzibar) ;
– Bernard Van Essche (architecte, Luxembourg, France)
Les 5 équipes :
BERGER + PARKKINEN ARCHITEKTEN (Réalisations: Musée de la Mer à Kolta en Finlande, Ambassade des pays nordiques)
COOP HIMMELBLAU (Réalisations: Musée des Confluences à Lyon, Musée d’Akron,
Ohio, États-Unis)
PEI PARTNERSHIP ARCHITECTS LLP (Réalisations: Musée National De l’Esclavage,
Virginie, États-Unis, musée de
Suzhou, Chine)
RUDY RICCOTTI (Réalisations: Musée des Civilisations de l’Europe à Marseille,
Département des arts de l’Islam au Louvre) X-TU
La Région et le CTR partenaires pour la promotion de la musique
Les musiciens réunionnais sur Trace TV
TRACE, la chaîne des cultures et musiques urbaines, s’est rendue dans notre île pour le tournage de
quatre émissions «Tropical
Mix» consacrées à La Réunion et à ses artistes.
Objectif affiché : faire
connaître les talents et la
musique réunionnaise audelà de ses frontières.
Tournage dans la case de Gramoun Lélé.
Trace TV, chaîne diffusée dans
96 pays, a lancé en septembre 2006 une nouvelle émission: Tropical Mix. Celle-ci
est consacrée aux musiques
des îles et notamment de l’Océan Indien. Elle met en scène artistes confirmés et jeunes
talents, jouant du séga, du
maloya ou des musiques urbaines, ils ont été filmés dans les
plus beaux spots naturels de
l’île et dans les clubs «branchés»… bref, les 4 émissions
présenteront le plus grand
nombre d’atouts culturels musicaux de La Réunion. Une
excellente manière de promouvoir la culture et les musiques de La Réunion aux quatre coins du monde. Ce projet
a été mis en place avec la participation de la Région et le
soutien du Comité du Touris-
Musées: délégation de service public pour la gestion des
musées Stella Matutina et Maison du Volcan jusqu’à fin 2011;
gestion temporaire de ces structures par la SEML Réunion
Muséo (2137500 €); 200000 € pour la restauration des œuvres du Musée des Arts Décoratifs de l’Océan Indien et du
Musée Stella Matutina; 100000 € pour les travaux d’entretien; convention d’affermage avec le centre d’études et de
découvertes des tortues marines pour la gestion et l’exploitation de Kélonia (contrat de 4 ans, à partir du 1er janvier 2007).
Projet d’accompagnement culturel lors de la réalisation de la tranchée couverte du boulevard Sud à Saint-Denis mené par l’association Rasine Kaf : 92183 €.
Livres: 10000 € à 2 associations travaillant sur la publication de 3 livres.
Musique : 35168 € à 5 associations (organisation de
spectacle, participation à des manifestations, acquisition
de matériel).
MCUR : marché de contrôle technique de la MCUR:
380455 €. Enveloppe de 6000000 € pour les dépenses honoraires; Adhésion à la Fédération des Écomusées et des
Musées de Sociétés (200 €); Publication des actes du colloque Racines et itinéraires: livre vendu au prix de 20 €;
Frais liés au déplacement du jury: 40000 €
Socioculturel: 67500 € à 7 associations (programme
d’activités 2007).
Théâtre: 235186 € aux compagnies de théâtre.
Bourses culturelles et formation: bourses de 37109 €
à 7 artistes; 15000 €: pour le GIP Formation Continue et
Insertion Professionnelle, Centre Académique de Formation Continue;
Manifestations: pour l’organisation de manifestations
liées au jour de l’An Tamoul ou du nouvel An Chinois
(52323 €); à 2 associations dans le domaine du livre:
72000 €; pour les arts plastiques, une subvention de
9569 € (acquisition de matériel).
Danse: 5 associations aidées pour un montant de 65000 €.
CNR de Saint-Benoît: avenant au marché de maîtrise
d’œuvre suite à la modification des programmes; coût global de la construction: 11200000 €.
Domaine Maison Rouge (Saint-Louis):
me de La Réunion.
La Région participe ainsi pleinement à la valorisation des
artistes réunionnais et à la
promotion de La Réunion comme terre d’événement et vivier
de talents. Les émissions seront diffusées sur Trace à partir d’avril 2007 et bénéficieront
d’une vaste campagne d’information et de promotion de La
Réunion sur la chaîne.
ouverture en 2007
Le dossier a été lancé en 2002 par la décision de confier
la maîtrise d’ouvrage du projet du Musée des Arts Décoratifs de l’Océan Indien (MADOI) à la Région. Le Projet
Scientifique et Culturel a été approuvé en octobre 2003;
l’heure est aujourd’hui au projet architectural et muséographique. Le montant global de l’opération est de
1,419 million d’euros. La livraison de la structure et l’inauguration de la première exposition devraient se dérouler fin 2007, sauf aléa technique.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
11 ///
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
La Région participe au salon de l’étudiant
La Région a engagé une enveloppe de 25000 € pour soutenir l’organisation du Salon de
l’Étudiant, qui s’est tenu en
mars 2007 au Parc des Expositions de Saint-Denis. Organisé par l’Association de l’Université de La Réunion pour
l’information et la Communication, cette manifestation
est le premier salon des Études post-bac. Il a réuni en un
même lieu, les acteurs impliqués dans l’enseignement supérieur. 4 axes ont été identifiés: la vie pédagogique, la vie
extrascolaire, la mobilité et
l’insertion professionnelle.
Cette manifestation vise l’ensemble du public scolaire
concerné par l’orientation et la
vie étudiante mais prioritairement, les lycéens en classe de
terminale, pour qui les réponses à ces questions sont déterminantes pour la poursuite de leur parcours. En matière d’enseignement secondaire et supérieur, la Région met
en œuvre des moyens visant à
créer des conditions de travail
optimales pour les jeunes, à
accompagner leur scolarité,
leur professionnalisation et
leur projet en mobilité. Ce
salon a atteint ses objectifs.
SION
LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
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PERMANENTE •
Financement du diplôme d’accès aux études universitaires : aide de 67 222 € à l’Université de La Réunion pour le financement du Diplôme d’Accès aux Études Universitaires.
Programmes d’échanges universitaires: aides pour
36 bourses d’étudiants de l’Université, au titre de la 2e
tranche des programmes d’échanges interuniversitaires
2006-2007 (48458 €).
Allocation de formation doctorale: nouveau cadre d’attribution des bourses de formation doctorale qui permet
de valoriser le développement et le rayonnement de l’Université dans l’océan indien et en Europe, une partie du
montant des bourses pris en charge par l’Europe (FEDER).
Aide l’Université de La Réunion: dans le cadre de la
contractualisation pour la période 2006-2009, pour la tranche 2006 : 1100000 €; subvention de 50960 € au Service Universitaire de la Formation Permanente pour le département de préparation à l’administration régionale.
Thèse: dans le cadre du dispositif d’allocations régionales de formation doctorale, en partenariat avec Fonds Social Européen, attribution d’une aide de 2000 €, pour la
publication et la reproduction d’une thèse.
Fonds de concours 2006 : engagement de 304 898 €
pour les fonds de concours de la tranche 2006 ; attribution à l’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques pour l’organisation d’un concours d’éloquence : 1 000 €.
///
12 ///
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
SANTÉ
La Réunion va accueillir le Centre
de Recherche et de Veille sur les maladies
émergentes dans l’océan Indien
SION
LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
PERMANENTE • DÉC 2006 FÉV 2007
Subvention de 10000 € à l’association pour la formation
des néo-natologistes du centre hospitalier sud Réunion
pour l’organisation d’un colloque international sur l’immunologie de la préeclampsie; 115000 € au CORI INSERM
pour son programme de recherche.
Après l’épidémie de chikungunya de 2006, face aux risques d’émergence de nouvelles maladies infectieuses, la Région a proposé d’accueillir un centre de recherche international. Celui-ci s’implantera prochainement à La Réunion.
Créé à l’initiative du ministère de la recherche et en partenariat avec la Région Réunion, suite à l’épidémie de chikungunya, le Centre de Recherche et de Veille sur les
maladies émergentes dans
l’océan Indien (CRVOI) est
une réponse aux insuffisances
du système de surveillance
des épidémies. La carence a
été soulignée par l’Inspection
Générale des Affaires Sociales et l’Organisation Mondiale de la Santé. Le CRVOI
est l’une des réponses apportées par la cellule chargée de
la veille et de la recherche
scientifique sur les maladies
émergentes, pilotée par le
professeur Flahaut. Elle répond à la demande formulée
par les ministères de la Santé et de la Recherche, les organismes de recherche, les
élus et acteurs socioprofessionnels de La Réunion, en
avril 2006. Le CRVOI s’inscrit
parfaitement dans le cadre
des préconisations des experts en matière de santé de
la COI et à celle des ministres de la Santé de la zone. La
vocation du CRVOI est donc
double: à la fois nationale,
parce qu’il renforcera la capacité de recherche sur les
maladies émergentes; et régionales, parce qu’il participera à l’effort de veille scientifique et de recherche dans
l’océan Indien.
Le comité directeur du CRVOI
réunit des représentants de la
Région, du Département, de
l’État et des états membres
de la COI, ainsi que les grands
organismes de recherche
(CNRS, CIRAD, INRA, IRD, INSERM…). Seront aussi présents des représentants des
hôpitaux, de l’union des médecins libéraux et des chercheurs de l’université. Ce comité directeur est une instance d’orientation et de décision politique, le comité
scientifique, composé à 50%
Lutte anti chikungunya.
de personnalités qualifiées issues de chacun des pays l’océan Indien et au moins à
25% de scientifiques venant
de l’étranger.
Le budget de fonctionnement
est de 2 millions d’euros,
somme affectée par le ministère de la Recherche. La Région a demandé à l’État de
pérenniser le financement
du CRVOI.
La création du CRVOI marque
donc une avancée considérable de la recherche biomédicale dans l’île et l’océan Indien. En effet, il permet d’introduire à La Réunion des organismes de recherche nationaux jusque-là absents: institut Pasteur, CNRS, INSERM,
tout en renforçant la présence du CIRAD, de l’INRA et de
l’IRD. En outre, ce CRVOI est
un élément important, à la
veille de la création du centre hospitalier régional (CHR) et
avant l’installation, à terme du
CHRU (centre hospitalier régional universitaire). Le CRVOI
offrira des débouchés et de
nouveaux emplois aux jeunes chercheurs réunionnais et
permettra de densifier l’exploitation des plateaux techniques de recherche.
Bientôt un institut de formation masseur kinésithérapeute
En 2006, la Région a demandé à l’État la création d’une école de masseurs kinésithérapeute, mais la demande n’a pas obtenu une réponse positive de la part du ministère de la
Santé. D’où la nouvelle demande formulée par
la Région qui souhaite que l’autorisation d’ouverture de cette école soit effective à la rentrée 2007. Elle pourrait accueillir 20 étudiants.
Les raisons d’implanter une telle structure
dans l’île sont multiples: La Réunion est la
seule région de France de possédant pas
d’Institut de Formation de Masseurs Kinésithérapeutes (IFMK); le vieillissement de la po-
pulation va rapidement générer de nouvelles
demandes en offres de soins; l’implantation
d’un tel institut à La Réunion permettra, en
outre, à notre île de rayonner dans le secteur
médical. En effet, les professionnels assurent
déjà quelques missions dans l’océan Indien.
Toutes ces raisons impliquent donc la demande d’ouverture rapide de l’école. Celle-ci s’implantera sur Saint-Pierre, puisque c’est le
groupe hospitalier Sud Réunion qui porte la
demande. Financièrement, cela représente
pour la 1re année un investissement de la part
de la Région de près de 940 000 euros.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
13 ///
INNOVATION
Observatoire de Physique de l’Atmosphère de La Réunion (OPAR)
La Réunion, pôle de recherche incontournable
Pour savoir dans quel type de climat l’homme évoluera d’ici 10 à 30 ans, l’Observatoire de Physique de l’Atmosphère de La
Réunion (OPAR) va permettre la surveillance de l’atmosphère dans la zone de l’Hémisphère Sud, jusque-là oubliée. La structure va s’installer sur le site du Maïdo.
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E
PERMANENT
Dans le cadre d’une coopération scientifique internationale, l’OPAR a pour mission
d’assurer la surveillance opérationnelle de l’atmosphère et
notamment de la stratosphère, et d’alimenter les bases de
données de la communauté
scientifique.
Les instruments de l’OPAR,
installés à l’Université de La
Réunion depuis février 2003,
devraient être transférés vers
2008 sur le site du Maïdo, afin
de s’affranchir de toutes formes de pollution. La Région
en collaboration avec la DIREN a établi un cahier des
charges visant à inscrire cet
aménagement dans son environnement naturel immédiat.
Pour les scientifiques de l’OPAR, c’est un site remarquable et exceptionnel qui, conjugué à la sensibilité précieuse
de la Région vis-à-vis des
problèmes climatiques, à une
Université de qualité, va per-
///
14 ///
mettre de combler les lacunes d’observation des phénomènes climatiques dans la
ceinture tropicale.
L’OPAR, troisième grand observatoire français, est actuellement une station secondaire du réseau mondial de surveillance et de détection des
changements de la stratosphère. À terme, grâce à la
masse et à la qualité de ses
équipements, il deviendra la
sixième station primaire de
ce réseau et la seule située
en zone tropicale de l’Hémisphère Sud. La fragilité
et la vulnérabilité des îles
tropicales face aux conséquences des changements
climatiques appellent à de
meilleures connaissances
scientifiques, complètes et
cohérentes.
Grâce à la contribution de
partenaires scientifiques Laboratoire de Physique de l’at-
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
mosphère de l’Université de
La Réunion, Centre national
de recherche scientifique,
Institut national des sciences
de l’Univers INSU, l’Université de Versailles Saint-Quentin, l’IPSL (observatoire des
sciences de l’univers de
l’Institut Pierre-Simon Laplace), du soutien politique et
financier de la Région Réunion, l’OPAR est une infrastructure de recherche qui va permettre d’accroître le rayonnement de l’Université comme
celui de La Réunion toute entière. Il permettra également
aux jeunes Réunionnais intéressés par ce domaine d’étude d’avoir un outil de haute
qualité à leur disposition.
À l’issue des 3e rencontres du
développement durable, le
Comité de Direction de l’Observatoire a signé la nouvelle convention qui précise
leurs contributions respecti-
CRITT : 81430 € à la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion pour le financement des actions 2006
des Centres Régionaux d’Innovation et de Transfert de Technologies (CRITT).
Incubateur régional: attribution à l’Association Technopole d’une subvention de 41868 € pour 3 projets:
12634 € pour «slow control»; 14094 € pour «Bloc JR»;
15140 € pour «E-Guitare»
Qualitropic: 15000 € à Qualitropic pour le fonctionnement général de ce pôle de compétitivité (agro-nutrition
en milieu tropical). Dans ce cadre, la Société Coopérative Agricole des Aviculteurs de La Réunion a sollicité la Région pour une participation financière au projet Incivol qui
vise à explorer les possibilités d’incinération des litières
de volaille dans les centrales thermiques de La Réunion.
Participation financière de la Région à hauteur de 23% du
budget global (30685 euros), (23% par le Département,
15% par la CIVIS, le restant étant réparti entre les porteurs du projet).
ves et les modalités de leur
coopération. Depuis 2003, la
Région Réunion attribue une
subvention annuelle d’un
montant de 51 500 € à l’OPAR, dans le cadre de son
fonctionnement. En ce qui
concerne les programmes
2004 et 2005, le soutien de la
Collectivité a fait l’objet d’engagements spécifiques. Par
ailleurs, la Région a décidé
de soutenir la construction
d’une station de gonflage
qui permettra à l’OPAR de
disposer d’un outil de mesure supplémentaire, indépendamment de la future station
d’observatoire du Maïdo. En
outre, la Région a signé une
autorisation de programme
de 1 146 145 euros (sur un
budget prévisionnel de
6 millions), pour les premiers travaux liés à la construction de la station d’observation, située à Saint-Paul.
Un autre projet a été étudié:
la création de l’Observatoire
Atmosphérique des Régions
Australes (OARA). Celui-ci a
pour objectif de créer dans l’île une structure scientifique
dédiée à l’observation de l’atmosphère dans les régions
australes, de coordonner les
activités des divers sites d’observation des régions australes et d’installer un ensemble
instrumental pour l’observation de l’atmosphère à bord du
navire de l’IPEV et des TAAF,
le Marion Dufresne.
AGRICULTURE ET PÊCHE
Le Bourbon Pointu:
parmi les trois meilleurs cafés au monde!
Relancée en août 1999, la filière «Café Bourbon Pointu» vient de connaître un tournant décisif: en effet, la société japonaise UCC (Ueshima Coffee Company), en visite dans l’île, a fait savoir qu’elle souhaitait acheter une très grande partie des productions à venir. Le travail des planteurs et les efforts de la Région sont ainsi couronnés de succès.
Ueshima Coffee Company
(UCC) est la première société
japonaise dans le secteur du
café. Depuis 1999, elle travaille étroitement avec la Région Réunion pour la relance
de la filière. «Un café de qualité grand cru, un des meilleurs
au monde» soulignait le PDG
de la société, José Kawashima,
lors de sa visite à La Réunion
les 23 et 24 janvier derniers. Le
travail mené a porté ses fruits:
les caféiers sélectionnés offrent les qualités supérieures
en matière de goût, de saveur,
d’arôme et correspondent
exactement aux critères exigés
pour entrer sur le marché très
fermé des cafés spéciaux.
Au cours de cette mission, la
société a finalisé son contrat
avec l’union des producteurs
du café de La Réunion, en
s’engageant à acheter la plus
grande partie de la produc-
tion réunionnaise. Ce premier
acte commercial révèle la
fiabilité des études réalisées en 2000. Celles-ci indiquaient que, compte tenu
des coûts de production à La
Réunion, seule une production de café destinée au marché des cafés spéciaux permettrait de rentabiliser la
filière et de procurer des revenus complémentaires intéressants aux caféiculteurs.
José Kawashima (à gauche): « un des meilleurs cafés au monde ».
Cette production sera l’un
des atouts majeurs pour l’île.
Les mises en cultures vont
démarrer en 2008, les récoltes commenceront dès 2011.
Dans ce laps de temps, la
production sera équivalente à
celle de 2007. En outre, un
travail a été réalisé par la
Maison Française du Meuble
Créole sur l’histoire du café
de La Réunion. Il servira de
base pour la mise en œuvre
du dossier Label Rouge ou
Identification Géographique
Protégée (IGP).
Outre l’achat du café, UCC a
proposé d’assurer la promotion touristique de l’île. Si, au
plan international, UCC s’est
clairement affiché comme
partenaire, au niveau national
et européen, des clients potentiels se sont positionnés:
grands magasins, importateurs, association des torréfacteurs de France…
Le Président Paul Vergès a
présenté, le 3 février dernier,
au Président de la République
française et au Premier Ministre des échantillons du café
Bourbon Pointu.
Ce projet a bénéficié de l’appui scientifique de l’IRD et du
CIRAD. L’IRD va transférer sa
collection représentative des
caféiers africains à La Réunion. Celle-ci est actuellement
en Côte d’Ivoire. Cela permettra de conserver cette collection dans des sites réunionnais et de la valoriser scientifiquement comme réservoir
de ressources génétiques,
notamment dans le cadre du
Pôle Régional Scientifique
Océan Indien.
Dans le secteur de la pêche
Repères historiques
Août 1999: premiers contacts entre la société japonaise UCC et la Région Réunion afin de retrouver l’authentique café « Bourbon Pointu» de La Réunion, les études sont lancées pour la relance de la filière.
Juin 2000: UCC signe avec la Région, le CIRAD et le CIVAM un accord de partenariat pour le lancement de la filière et l’élaboration d’un programme de recherches.
Avril 2001: UCC invite les partenaires réunionnais à participer à la 13e conférence mondiale sur les cafés spéciaux à Miami.
Octobre 2002: le PDG de UCC vient à La Réunion, pour se rendre compte de l'état d'avancement du programme
Juin 2006: début des négociations en vue d’un accord commercial pour l’achat de café « Bourbon pointu».
Septembre 2006: visite de UCC à La Réunion pour poursuivre les négociations commerciales.
Janvier 2007: UCC souhaite acheter la plus grande partie, sinon la totalité de la production du «Bourbon pointu». C’est la confirmation que ce café figure parmi les 3 meilleurs au monde.
Projet de création de récifs artificiels : 10500 € au Comité Régional des Pêches Maritimes et Élevages Marins de La Réunion (CRPMEM)
pour la mise en œuvre de ce projet réalisé, en partenariat avec EDF et
la Ville du Port (qui assure également une partie du financement).
Aides aux sociétés: 52594, 53 € (dont 39445,90 € de l’IFOP) à la Société Coopérative de Pêche et de Valorisation (SOCOPEVA) pour son programme d’actions; 62880 € (dont 47160 € de l’IFOP) à la Société Coopérative de Pêche Artisanale Réunionnaise (SCOPAR), pour améliorer la compétitivité de l’entreprise; 30384 euros (dont 20256 de l’IFOF) à l’entreprise Baran (Salazie), pour la construction de nouveaux bassins;
47290 euros (dont 31527 de l’IFOP) à la SCEA du Koloss (Saint-André)
pour la mise en place d’une unité de conditionnement de «tilapias»;
548552 euros (dont 329131 de l’IFOP) à la SOCOPEVA pour la mise en place d’une unité de traitement du thon blanc et de l’espadon; 4500 euros
(dont 2700 de l’IFOP) au GIE Ouest Pêche (Saint-Gilles) pour l’acquisition d’une machine à glace; 128747 euros (dont 85831 de l’IFOP) pour
la Société Aquacole des Mascareignes, pour programme «Cobia» et des
travaux concernant la production d’ombrines; 198000 € (dont 168980 €
de l’IFOP), en faveur de la Société Aquacole des Mascareignes pour des
études sur le cobia (objectif: produire fin 2009, 48 tonnes de cobia).
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
15 ///
DÉPLACEMENT
Extension du tram train régional entre Saint-Paul et Saint-Joseph
Les études sont rendues
Lors de l’assemblée plénière du 30 mars 2005, la
Région a confirmé sa volonté de réaliser le tram
train entre Saint-Benoît et Saint-Joseph. Des études ont déjà été réalisées sur l’arc Saint-Benoît /
Saint-Paul, une étude de faisabilité pour l’extension du tram train régional entre Saint-Paul et SaintJoseph a été lancée et les premiers résultats viennent d’être rendus et présentés aux élus du Sud lors
d’une réunion exceptionnelle de la commission permanente, aux Avirons le 20 mars dernier.
L’étude de faisabilité est la
première étape d’un tel projet. Elle doit permettre d’identifier les scénarios envisageables d’extension du tram
train sur ce secteur, en terme
de tracé, d’insertion de la ligne, de positionnement des
stations, de conditions d’exploitation; ensuite, cela permet d’analyser ces scénarios, en fonction des paramètres sur la faisabilité opérationnelle, environnementale,
Saint-Louis: avenue principale
financière et socioéconomique; enfin, l’étude, par ses
conclusions, permet d’aider la
Région dans son choix quant manente de la Région, décenà la réalisation de cette ex- tralisée aux Avirons. La Région
tension.
se prononcera sur le tracé préL’étude de faiférentiel après
sabilité est fila concertation
livraison
nie. Les princi- de ce tronçon
avec les compaux résultats
munes concervers 2016
ont été présennées. Après cela,
tés aux conseillers régionaux trois étapes d’études seront à
et aux élus du Sud, lors de la nouveau lancées, tout comme
tenue d’une commission per- diverses autorisations admi-
“
”
nistratives. Les travaux commenceront alors.
Les principales
conclusions de l’étude
Se concentrer
sur la desserte du littoral
Après la construction de la
route des Tamarins, de nombreuses raisons poussent à
aménager le tracé du Tram
Train le long du littoral au niveau de l’actuelle route nationale 1 : La topographie :
elle permet d'avoir un tracé
avec un minimum de pentes
ou de courbes. La bande littorale présente relativement
peu de sinuosités et les ouvrages d'art sont limités.
L'urbanisation : Elle est
beaucoup plus concentrée
Saint Paul : RN1 vers le Cap la Houssaye
///
16 ///
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
DÉPLACEMENT
sur le littoral que celle des
mi-pentes et se présente en
localités bien définies (Boucan Canot, Saint Gilles les
Bains, L’Hermitage, Saint
Leu…). L'étalement urbain
des hauts ne permettrait pas
d'avoir une desserte optimale pour le Tram Train. Des
concentrations fortes d’habitants mais aussi d’emplois et
d’activités sont nécessaires
à proximité des stations. Une
opportunité : La requalification de la route du littoral est
un point important après
l'ouverture de la route des
Tamarins. Le tram train Sud
permettra de lui donner un
rôle bien défini qui contribuera à valoriser le littoral ouest.
En effet, la route des Tamarins
permettra de réduire le trafic
de transit sur l’axe littoral actuellement saturé. L'ancienne route nationale servira
seulement à une desserte
locale entre les différents
échangeurs de la route des
Tamarins. Il sera donc possible de se réapproprier une
partie de son emprise au profit des modes doux comme le
tram train.
Ces différents facteurs permettent de dire qu'au même
titre que les zones de mi-pentes sont favorables à la voiture, le littoral est favorable
à un axe en transports en
commun fort. De plus, le tourisme du littoral est très demandeur de relations effica-
ces le long du littoral. Le
tram train apporte ainsi une
complémentarité au trafic
routier des Hauts, afin que les
Bas puissent profiter pleinement du désengorgement
grâce à la route des Tamarins.
La pente
La technique actuelle en tram
train permet de gravir des
pentes d'environ 4 à 6% (en
fonction de la distance), ce
qui, en termes ferroviaires, est
déjà assez conséquent. Cette contrainte fait naître plusieurs incompatibilités de
tracé qui limitent la desserte. Ainsi, il est impossible de
monter à Plateau Caillou à
partir de la gare routière de
Saint-Paul (terminus de la
Saint Leu: place de la mairie
Section Saint-Paul/Sainte-Marie
L’ENQUÊTE PUBLIQUE S’EST ACHEVÉE
L’enquête publique sur le tram
train s’est achevée le 26 mars.
Elle a permis
aux Réunionnais
de donner leur avis. Les commissaires enquêteurs doivent
rédiger leur compte rendu et formuler un avis motivé. Celui-ci est transmis à la préfecture, à la Région en tant que
maître d’ouvrage. La collectivité devra alors faire une déclaration d’intention de poursuite de l’opération, la préfecture a un an pour émettre la Déclaration d’Utilité Publique (DUP). Et ce n’est qu’à ce moment-là que les travaux pourront commencer.
première phase du Tram
Train). De même, il est impossible de monter au Tampon
depuis la côte Ouest et d'en
redescendre pour desservir
Saint-Pierre. Le tracé redescendrait alors directement à
Petite-Île à l'aide de nombreux ouvrages d'art.
Les nouvelles déviations de la
route nationale actuelle ont
été dessinées selon les normes routières et présentent à
de nombreux endroits des
pentes (et des courbes) incompatibles avec le tram train.
C'est le cas notamment à
Saint-Leu et l'Hermitage.
SION
LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
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Déviation de Grand-Bois: 34 millions d’euros pour les
premiers travaux, en complément des 22 millions d’euros
déjà engagés. Livraison prévue pour 2008.
Pistes forestières: 819000 euros pour les travaux sur
les routes forestières des Tamarins, des Goyaves, des Hauts
de Saint-Denis, Jacques Payet, du Volcan, route forestière Damour; 665000 € sur 5 ans pour la réfection de la piste de la Rivière des Galets; Piste forestière de l’Étang-Salé:
travaux de création de caniveaux (financement complémentaire de 41000 €).
Route des Tamarins : avenant au marché des ponts de
Trois-Bassins et de Saint-Leu (montant total porté à
14584050 €); avenant à la réalisation de la tranchée couverte de Piton Saint-Leu et du pont de la Ravine de La Veuve (1428277 €); avenant à la réalisation des ouvrages d’art
non courants sur Saint-Leu, les Avirons et l’Étang-Salé
(1521301 €); avenant à la convention de modification du
réseau électrique (600000 €); attribution de 2 marchés
d’études (244167 €); attribution du marché de réalisation des terrassements du secteur de l’Éperon à l’entreprise SAS (7093411 €: durée: 14 mois); avenant à la
convention d’aménagement pour le quartier de Bois-deNèfles, Saint-Leu (prolongation jusqu’au 31 décembre
2008); avenant à la construction de l’ouvrage d’art exceptionnel de la Grande Ravine (321618 €).
Routes nationales : 800000 € pour la pose, l’entretien
des panneaux de signalisation et le marquage de bande
de signalisation horizontale.
Aide aux transporteurs: aide à la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers pour leur revue et autre prestation: 17979 €.
Tram train: marché avec l’entreprise Forintech (montant
maximum 1953000 €) pour la réalisation de sondages entre la rive gauche de la Grande Chaloupe et le fond de la
Ravine à Jacques (massif de la Montagne); marché avec
l’entreprise CEBTP (montant maximum 2604000 €) pour
la réalisation de pistes et de relevés géologiques.
Boulevard Sud: convention de déplacement de réseaux France Télécom (43438 €)
Section tram, section train
La stratégie du tram train
permet de répondre à deux
objectifs a priori incompatibles ; une relation Nord-Sud
rapide et une desserte de
proximité des agglomérations. Avec le tram train, les
sections urbaines sont aménagées selon les normes
usuelles du tramway, alors
qu'en dehors des localités le
tracé prend les aspects d'un
train et peut monter à une vitesse relativement élevée
(de l'ordre de 100 km/h).
Les caractéristiques techniques du tram train permettent d'avoir des accélérations très fortes pour le milieu urbain (beaucoup d'arrêts), tout en assurant une vitesse maximale pour les portions plus ferroviaires.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
17 ///
DÉPLACEMENT
Ci-dessus, le viaduc de Saint-Paul ; ci-dessous, le pont de la ravine de Trois-Bassins. 2 ouvrages d’art de la route des Tamarins.
RN3 Route des Plaines:
Travaux d’amélioration
///
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La Région s’est engagée à effectuer
d’importants travaux sur la RN3, dite Route des Plaines (reliant Saint-Benoît à
Saint-Pierre, via le Col de Bellevue).
En ce qui concerne l’entrée de la Plaine
des Palmistes et la partie haute vers le
col de Bellevue, des travaux de sécurisation des accotements sont prévus en
2007.Pour ce qui est de la déviation de
Saint-Benoît, les discussions se poursuivent entre les élus de la commune et la
Région, pour le choix du tracé définitif.
Troisième point : pour le passage du col
de Bellevue, les études se poursuivent.
Devant l’urgence de la situation, la DDE
effectue, à la demande de la Région, des
études pour construire des «créneaux de
dépassement» à trois endroits: la sortie
d’agglomération «Chemin Ceinture», les
parties inférieure et supérieure des
«Rampes de l’Écho». Le dossier qui va
permettre le lancement de l’enquête publique est en cours de réalisation.
Rappelons que l’aménagement de la RN3
est l’une des priorités de la Région en matière de fluidification du trafic et d’amélioration des conditions de circulation.
ÉNERGIE
La maîtrise de l’énergie est l’affaire de tous
Création de l’Observatoire Énergie Réunion
La question de l’énergie est vitale et concerne les professionnels comme
les particuliers, les institutions comme les entreprises. C’est pour cela que
la Région et ses partenaires ont créé l’Observatoire Énergie Réunion.
La création de l’Observatoire
Énergie Réunion (OER) traduit
la volonté des différents partenaires de se doter d’un outil qui permettra d’accompagner, de suivre et d’évaluer les
actions menées à La Réunion
en matière de maîtrise de l’énergie et de développement
des énergies renouvelables.
L’OER va donc rassembler et
diffuser toutes les informations et données nécessaires
à la mise en œuvre des politiques de l’énergie, en créant
une «bibliothèque Énergie».
L’observatoire traitera de tous
les secteurs de l’énergie, sans
discrimination d’aucune sorte, tous les modes de
consommations seront pris
en compte. Il rassemblera
les données sur les émissions des gaz à effet de ser-
La centrale thermique du Port.
Installation de microturbines: sur les canalisations de
la SAPHIR (réservoirs de Bellevue et de Maniron à SaintLouis): 86664 €
Chauffe-eau solaires: 211750 € pour l’installation sur
les lotissements «Îlot Vanille» au Port et «Bourbon Pointu» à La Possession; 73800 euros pour l’installation sur
deux résidences étudiantes Anjou et Béarn;
Photovoltaïque: subvention des installations proposées
par les entreprises SCE (584016 €), BP SOLAR (49152 €)
et Corelec (189 120 €); installation sur le toit de la salle de spectacle du Séchoir à Saint-Leu (61250 €);
La Région Réunion reçoit le 5e trophée
des énergies renouvelables
re, la situation des réseaux
électriques, transports de carburants. L’OER regroupe l’État,
la Région, l’ADEME (Agence de
l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), le CESR
(Conseil Économique et Social
Régional), le CCEE (Conseil de
la Culture, de l’Éducation et
de l’Environnement), Électricité de France, SIDELEC (Syn-
dicat Intercommunal d’Électricité du département de La
Réunion), la Compagnie thermique du Gol, la Compagnie
thermique de Bois Rouge, le
Comité des importateurs
d’Hydrocarbures, l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), l’ARER (Agence Régionale de l’Énergie Réunion).
AMÉNAGEMENT
Schéma d’Aménagement Régional:
La concertation se poursuit
Comme elle s’y était engagée,
la Région poursuit ses rencontres avec la population
réunionnaise autour de la
mise en révision du Schéma
d’Aménagement Régional
(SAR). La 1re phase a été la
concertation avec les partenaires institutionnels (collectivités locales, organismes consultatifs) et professionnels (secteur de l’économie, de l’aménagement, de la
culture etc.). La deuxième
phase est la concertation
SION
LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
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avec la population. La Région
a souhaité une participation
active des milieux associatifs,
des étudiants, des élèves et
de la population réunionnaise. C’est ainsi qu’une rencontre s’est tenue à l’École de
Gestion et de Commerce de la
Réunion (EGCR). Elle a organisé une rencontre avec les
élus de la Région, des chefs
d’entreprises, des aménageurs. Cet événement, qui
donne une vision des 18-25
ans sur le devenir écono-
mique de La Réunion s’est intitulé Savourez l’Avenir de la
Réunion. Ainsi, 80 étudiants
de l’école ont organisé une
conférence-débat, dont la finalité était d’une part, de
présenter de façon originale le
SAR et d’autre part, d’engager
des débats sur cette question.
Ces échanges ont permis à
l’équipe de l’EGCR, chargée de
ce projet, de soumettre l’issue
de cette présentation à la
cellule SAR, un scénario économique Réunion 2020. Celui-
La maîtrise de l’énergie et la production d’énergies renouvelables sont
des axes forts de la
Région Réunion.
L’objectif est de parvenir à l’autonomie
en production d’énergie à l’horizon 2025. Les efforts déployés depuis 1998 par la Région font que La Réunion est
aujourd’hui identifiée comme étant exemplaire dans ce domaine. Une nouvelle preuve en est donnée par la remise
à la Région Réunion du 5e trophée des énergies renouvelables. Ce prix est décerné par des professionnels regroupés dans le syndicat des énergies renouvelables, organisation professionnelle qui regroupe les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables: biomasse, bois,
biocarburants, éolien, géothermie, hydraulique, solaire thermique et photovoltaïque…
ci illustre la vision des jeunes,
qui, en 2020, seront à leur
tour les acteurs économiques
de La Réunion. Cet éclairage
sera pris en compte par la Région dans les réflexions relatives à l’élaboration du nouveau SAR.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
19 ///
AMÉNAGEMENT
N
POUR ALLER PLUS LOI
SITE INTERNET:
Le Parc National
de La Réunion est créé
nion.prd.fr
www.parc-national-reu
La Réunion a maintenant un parc national. Outre un volcan actif, ce nouveau parc intègre non
seulement le volcan mais aussi l’un des 25
points chauds de la biodiversité mondiale. La
création officielle s’est faite par la publication
d’un décret le 5 mars dernier. Ce parc est le 9e
implanté en France. Le Parc représente un ensemble d’écosystèmes tout à fait exceptionnels. Le cœur représente 42% de l’île soit
105447 ha; il abrite une grande diversité
d’habitats et d’espèces, avec un fort taux d’endémisme. Composé pour 99,9% de zones
d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et pour 88,4% d’habitats primaires, (qui existaient avant l’arrivée de l’homme,
il y a trois siècles et demi), le parc propose une
aire d’adhésion touchant la quasi-totalité des
Zwazo la vierge.
communes de La Réunion: territoires naturels,
ruraux, les criques, les îlets… C’est donc une
nouvelle étape qui vient d’être franchie dans
le domaine de la protection de l’environnement
et de la biodiversité. La création de ce parc, initiée par la Région Réunion, est l’un des
atouts pour l’île.
La réserve naturelle marine
vient de voir le jour
Autre événement: la création par décret du 21 février
2007, de la réserve naturelle
marine. La réserve a pour
mission d’assurer la protection des milieux coralliens
et des ressources halieutiques. En effet, les 20 km de
barrière corallienne et les lagons abritent une biodiversité parmi les plus remarquables de l’outre-mer français.
Mais ce patrimoine naturel
extrêmement riche est aussi particulièrement fragile
et très fortement menacé :
forte fréquentation, nombreuses activités de loisirs,
pêche excessive, effets des
activités humaines sur le
bassin-versant. Si cette dégradation continuait, tout
cela disparaîtrait à moyen
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LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
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Restructuration des centres villes: 76225 € à la SIDR
pour le programme de revitalisation du centre-ville du Port;
16000 € à la CCIR pour la création d’un site portail présentant l’offre commerciale en milieu urbain;
Structuration des bourgs: 53165 € à Trois-Bassins pour
les travaux d’aménagement de l’entrée de la ville; 32749 €
pour la SHLMR pour les études demandées par la commune de Saint-Paul sur le centre historique du Guillaume.
Aménagement rural: La Région a confié en 2002 à la
SAFER la mission d’acquisition des terres cultivées situées
dans l’emprise du tracé de la route des Tamarins. Le montant de la convention était de 343890 €. Un avenant a été
signé, afin de prolonger le contrat jusqu’au 31 juillet 2008.
Le montant global reste inchangé.
Assainissement : FRAFU primaire (3e volet 2006);
Bras-Panon: travaux dans le centre-ville: 1100000 € dont
660000 du FEDER et 220000 de la Région; Le Tampon:
travaux rue Jules Bertaud : 411795 € dont 247 077 € du
FEDER et 82359 de la Région; Saint Joseph: études préliminaires pour la réalisation de la station d’épuration:
194471 € dont 116683 du FEDER et 38894 de la Région;
CINOR: travaux Chemin Finette Saint-Denis: 805750 € dont
FEDER 483450 € et Région 161150 €.; CINOR: travaux rue
du 20 décembre (Sainte-Suzanne): 180000 € dont FEDER
108000 et Région 36000 €; Trois-Bassins: avenant à la
convention de modification des réseaux d’adduction
d’eau potable dans le cadre de la réalisation de la route
des Tamarins: 290000 €.
PLU de Saint-Benoît: avis défavorable au projet de révision simplifiée du Plan Local d’Urbanisme de la commune de Saint-Benoît, est liée à la création et à la consolidation du circuit automobile Félix Guichard, (Les Orangers),
motivé par le fait que la régularisation de ce circuit et des
équipements liés aux activités proposées n’est pas compatible avec le SAR actuellement en vigueur. Une réflexion
doit être menée dans le cadre de la révision du SAR afin
d’étudier la possibilité d’y intégrer les équipements.
terme, entraînant la suppression de nombreux emplois liés à la pêche, aux loisirs et au tourisme. Le moyen
de préserver tout cela passait par la création d’une réserve naturelle nationale
des récifs coralliens de la
côte ouest et sud de l’île.
Elle vient d’être créée et
couvre une superficie de
3 500 ha, sur 40 kilomètres
de littoral. Elle concerne les
communes de Saint-Paul,
///
20 ///
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
Trois Bassins, Saint-Leu, les
Avirons et l’Étang Salé.
À travers la mise en place de
cette réserve, l’association
Parc Marin de La Réunion va
pouvoir améliorer son efficacité et faire évoluer la structure. En effet, la Région souhaite la création d’un syndicat mixte regroupant les communes concernées et le Département, qui aura en charge la gestion durable du littoral corallien de l’île.
LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le défi de l’aménagement
face aux changements climatiques
Le passage du cyclone Gamède a posé la question de l’aménagement du territoire. Les dégâts constatés sont essentiellement liés à l’eau: effondrement du pont de la Rivière Saint-Etienne, radiers submergés, routes coupées par
des ravines en crues ou fermées pour cause de houle… la
mer qui emporte des pans de plages et de bord de mer, les
pluies qui provoquent des inondations, des glissements de
terrain et accélèrent l’érosion des sols… Dans les années
qui viennent, les phénomènes climatiques vont, de l’avis des
spécialistes, devenir plus importants. Les impacts qu’ils auront à La Réunion, dont la population aura alors beaucoup
augmenté, seront donc nettement plus graves. Il faut donc
se préparer et adopter des mesures de précaution. C’est l’un
des axes du Plan Climat Réunion. Ce plan répond aux attentes des partenaires de l’Agenda 21 de La Réunion.
Mais dans le même temps, il faut prendre les mesures qui
s’imposent pour protéger la population d’aujourd’hui, et
celle de La Réunion du million d’habitants, tout comme
il faut protéger les biens: remplacer les radiers par des
ponts, endiguer les ravines afin de construire des ponts
plus sécurisés et des routes éloignées des dangers de la
mer… Le chantier est important. Aucune collectivité ne
peut prétendre y arriver seule. Il faut donc raisonner globalement et par anticipation. C’est ce qui motive la création d’un syndicat mixte regroupant Région, Départements,
Regroupements de Communes et Communes. Celui-ci aura
la charge de coordonner, de gérer les opérations à mener
pour sécuriser le territoire réunionnais.
Les risques liés à l’eau
Le syndicat mixte
L’endiguement et la route de moyenne altitude
Les journées du développement durable
Le Plan Climat Réunion
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
22-23
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21 ///
LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le danger pour La Réunion: l’eau
Les plus grands dangers à La Réunion sont liés à l’eau: cyclones et fortes pluies, ce qui a pour conséquences des rivières en crues, des radiers
submergés, des ravines qui débordent… Les changements climatiques vont
provoquer l’augmentation du niveau des mers et océans, avec la remise en
cause de la sécurité des bords de mer. Enfin, il y a les risques induits par
l’eau comme l’érosion de sols. Les dangers sont donc réels et cela nous
concerne tous.
Premier danger: les pluies
Les pluies diluviennes ont provoqué de nombreux éboulements: Mahavel (dans le sud de
l’île) en 1965; ou Grand Sable…
celui du Bras de la Plaine (en
2005) qui prive d’eau les communes du Sud. Sans compter
ce qui se passe régulièrement
à Salazie, ce qui s’est passé
avec Diwa à la rivière des Pluies
(Sainte-Marie) ou encore les inondations de Saint-Paul comme après le passage de Dina…
Et bien sûr, Gamède. Les morts
que La Réunion a eus à déplorer étaient liés non au vent mais
à l’eau…
Deuxième danger: l’augmentation du niveau des
mers et océans.
Cela concerne la totalité des
communes implantées en
bord de mer. Ce qui s’est
passé lors du passage de Gamède, à Saint-Paul est significatif : les habitations de
bord de mer ont été touchées, de pans entiers de
plages ont disparu…
Avec l’augmentation du niveau
de l’océan, les risques de
voir disparaître toutes les
structures implantées sur le
bord de mer sont nettement
plus importants.
Retenue collinaire.
L’équipement en réseaux d’assainissement:
c’est le rôle du FRAFU (fonds régional d’aménagement foncier et urbain). Il permet d’équiper en réseaux les terrains en vue d’une urbanisation en logements et en équipements publics, et ce, dans le
22 ///
Effondrement de la route
de Grand Ilet – Salazie
lors du passage de Gamède.
nombreuses, les coulées de
boue vont augmenter. Les
Hauts, comme Salazie, vont
être touchés. Les glissements de terrain pourraient
aussi se multiplier.
Quatrième danger: l’eau
stagnante, porteuse de virus
(comme le chikungunya)
Le passage de Gamède n’a pas
nettoyé La Réunion du virus
du chikungunya.
Mais les pluies ont engendré
une recrudescence d’eaux
stagnantes. Celles-ci sont
potentiellement porteuses de
virus. Si aujourd’hui, on parle beaucoup de chikungunya,
d’autres virus peuvent, un
jour, concerner La Réunion.
La contribution de la Région dans le domaine de l’eau
Dans le domaine de la prévention des risques
liés à l’eau – dont la compétence relève principalement du Département et des communes – l’action de la Région se traduit par la
participation à divers dispositifs ou par des
soutiens à des organismes.
///
Troisième danger : l’érosion, les coulées de boue
La disparition de la culture du
géranium a eu de graves
conséquences non seulement
économiques mais aussi en
termes de prévention des
risques d’érosion. Aujourd’hui
la canne est menacée à son
tour, or son rôle est incontestable pour limiter l’érosion:
si la canne disparaît, La Réunion sera championne du
monde de l’érosion… ce sera
la plus grande catastrophe
écologique que La Réunion
n’ait connue. Avec des pluies
torrentielles encore plus
respect des orientations du schéma d’aménagement
régional. L’intervention de la Région se situe principalement sur les réseaux «primaires» et les stations d’épuration, dans le cadre de cofinancement.
La gestion de l’eau: elle est définie par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux
(SDAGE) dont la compétence relève du Département.
Celui-ci a pour objectif une alimentation en eau équitable pour toutes les communes, avec, à terme, un
prix unique de l’eau à usage ménager pour toutes les
communes. La Région contribue au SDAGE à travers
les investissements affectés aux communes pour l’équipement en retenues collinaires collectives.
L’érosion des sols : la Région a signé des
conventions avec le BRGM (Bureau des Recherches
géologiques et minières), pour un travail sur les ressources du sous-sol, la dynamique torrentielle des
grandes rivières, les mouvements de terrain de
grande ampleur, les schémas des carrières…
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
L’irrigation: Le programme Régional de création
et de réparation de retenues collinaires permet de
mettre à disposition des agriculteurs une ressource d’appoint en eau pour l’alimentation des animaux ou une petite irrigation (maraîchage, par
exemple), dans le cadre d’une diversification. Le
budget investi entre 1998 et 2004 était de plus de
8 millions d’euros pour la création de 98 retenues
individuelles (stockage de plus de 180000 m3
d’eau) et pour la réparation d’ouvrages endommagés (notamment par les cyclones). La Région finance également des retenues collectives, en
complément des retenues individuelles, afin de
créer des capacités de stockage plus grandes et
permettre d’assurer l’irrigation de surfaces agricoles plus importantes.
Ces retenues collinaires viennent en complément
du grand chantier du basculement de l’eau d’Est
en Ouest, mis en œuvre par le Département.
LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Étude des risques naturels
et des changements climatiques:
Un rôle majeur
pour La Réunion
Commission permanente
extraordinaire à Saint-Louis
Suite à l’effondrement du pont de la rivière Saint-Étienne, les élus de la Région ont tenu à se rendre sur les lieux,
pour échanger avec les représentants de la commune sur
les solutions d’aménagement durable à mettre en place.
Il a été convenu que la reconstruction du pont devra prendre en compte la problématique de l’endiguement de la
rivière et du TCSP.
La Réunion dispose d'atouts qui lui permettent de jouer un rôle clef dans la zone océan Indien pour l'étude des risques naturels et des changements climatiques.
La Réunion face aux risques
naturels: gouvernance locale
et coopération régionale, tel
était le thème d’un forum organisé en septembre 2006, à
l’Hôtel de Région. Il avait
pour objectif de prévenir et de
répondre de manière opérationnelle aux risques naturels
majeurs (d’origine géologique
et climatique) qui touchent les
pays de la zone océan Indien.
Une démarche qui se situe
dans la logique des Assises de
la Recherche dans l’océan Indien, en 2003; de la déclaration de Maurice concluant la
Conférence des Nations Unies sur les Petits États Insulaires en développement en jan-
vier 2005; de la déclaration
des pays membres de la Commission de l’océan Indien, en
février 2005 à La Réunion.
La Réunion constitue un extraordinaire laboratoire d’étude des risques naturels :
cyclones et tempêtes tropicales; volcan actif; vulnérabi-
lité croissante liée à une forte pression démographique.
Elle dispose d'infrastructures
de recherche performantes:
Cellule de Recherche sur les
Cyclones tropicaux (Météo
France); laboratoires de recherche de l'Université; Observatoire volcanologique du
Piton de La Fournaise; Bureau
de Recherches Géologiques et
Minières etc. La Réunion joue
aussi un rôle majeur dans le
cadre de la contribution française au système d’alerte aux
tsunamis dans l’océan Indien,
le Centre National d’Alerte de
Tsunami dans l’Océan Indien
est basé au centre Météo
France de La Réunion.
La rivière des Marsouins en crue lors du passage du cyclone.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
23 ///
LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Les collectivités réunionnaises
doivent s’unir pour prévenir les risques
Vers la création d’un syndicat
mixte d’aménagement
Le réseau routier, qu’il soit national, départemental ou communal, a considérablement été détérioré par Gamède. Le prochain cyclone provoquera immanquablement le même type de dégâts. Dès lors, et parce que l’aménagement du territoire est l’affaire de toutes les collectivités réunionnaises,
la Région a proposé la création d’un syndicat mixte d’aménagement. Son
action se porterait essentiellement sur l’ensemble des voiries, toutes sujettes aux mêmes dangers: ceux provoqués par les eaux.
Gamède a provoqué d’énormes dégâts, même s’il est
passé loin de nos côtes. S’il
l’avait frappée de plein fouet,
les conséquences auraient
été dramatiques. La Réunion
n’est pas à l’abri d’autres
phénomènes comme celui-ci:
dans 5 ans, la population
réunionnaise aura augmenté
de quelques dizaines de
milliers de personnes: quels
vont être les dégâts? Il y a
///
24 ///
donc obligation à se préparer
à cette éventualité et d’adopter des mesures de précaution. Elles seront définies
dans le Plan Climat Réunion
que la Région vient d’initier.
L’effondrement du pont de la
Rivière Saint-Étienne a entraîné des problèmes énormes de
circulation, assortis de conséquences extrêmement lourdes
et durables. C’est un handicap
considérable pour le fonc-
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
tionnement de l’appareil économique et social. Et la quasi-totalité du réseau routier a
été détérioré par le même
facteur : l’eau. Ces routes
endommagées relèvent du
domaine national (avec transfert à la Région au 1er janvier
2008), départemental et communal. Le problème de l’aménagement et de la mise en sécurité des routes concerne
donc la totalité des collecti-
vités: la Région, le Département, les Communes et leurs
regroupements.
Syndicat mixte
Et c’est à partir de ce constat
que la Région a lancé l’idée de
la création d’un syndicat mixte regroupant toutes les collectivités locales. La création
d’un tel syndicat doit aider
chaque partenaire à assumer
pleinement ses responsabilités. Ce syndicat pourrait avoir
un rôle de coordination entre
les différentes collectivités,
identifier et hiérarchiser les
priorités. Par l’engagement
contractualisé de l’ensemble
des collectivités, il pourrait
réaliser, dans un effort commun et soutenu, un programme de sécurisation de tout le
réseau routier. Cela pourrait
entrer dans un programme
pluriannuel d’investissements.
Il pourrait également être un
appui au financement des
projets d’endiguement ou de
franchissement des ravines.
Les solutions sont à l’étude
pour le financement de ces
opérations: l’appel à l’investissement des Réunionnais,
particuliers ou entreprises,
par la mise en place d’un
dispositif comme le FIP (fonds
d’investissement de proximité), l’appel à des garanties
d’emprunts, le lancement
d’emprunts obligataires, un
système d’épargne rémunérée, l’application des dispositifs de défiscalisation…
Un nouveau défi à relever
Dans une île qui compte 500
ravines et un nombre de radiers important, la tâche est
considérable. Ce sont de nouveaux chantiers qui s’ouvrent. Ils devront associer les
petites entreprises locales.
Le défi à relever est immense.
Mais l’histoire a montré à plusieurs reprises que La Réunion
pouvait transformer ce qui
aurait été considéré comme
handicap insurmontable en
atout majeur pour l’avenir.
Dans 20 ans, La Réunion
comptera 1 million d’habitants. Chacune et chacun d’entre nous est donc concerné.
LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Une solution pour les ravines
Lier endiguement et franchissement
Afin de mettre en sécurité les berges des rivières, la Région a mis en place le Programme Pluriannuel d’Endiguement des Ravines. Pourtant,
peu de rivières ont été endiguées. Et l’on peut s’interroger sur les raisons pour lesquelles les
communes n’ont pas fait appel à ce dispositif. Aujourd’hui, tirant les enseignements des dégâts
causés par Gamède, la Région propose d’associer
l’endiguement des ravines et leur franchissement.
Pour aider les communes dans
leurs opérations de mise en sécurité des biens et des personnes, la Région, l’État et l’Europe ont mis en place le programme pluriannuel d’endiguement
des ravines (PPER), en 1980 au
lendemain du cyclone Hyacinthe.
Ce dispositif permet d’aider les
communes pour le financement
des études indispensables
(80%) et la réalisation de digues
ou autres (80%). Ces dernières
années, la Région a financé un
important nombre d’études. Celles-ci étant maintenant réalisées, les fonds vont être affectés aux travaux. En outre, pour
la période 2007/2013, le projet
État Région comme les Programmes Opérationnels Européens peuvent apporter une
aide à la réalisation d’ouvrages
contre l’érosion des berges.
Mais force est aujourd’hui de
constater que, les communes ne
se sont pas toutes engagées
dans une telle démarche: les radiers submersibles n’ont pas
été remplacés par des ponts, et
sur les 500 ravines, une seule est
vraiment endiguée; la rivière
des Galets, pourtant pas pérenne. Certes, des opérations ont
été menées mais seulement
pour l’endiguement de petits
bras de ravines. Pourtant, les autres rivières offrent des dangers
considérables pour les villes ou
quartiers qu’elles côtoient…
Les dégâts causés par Gamède
impliquent un constat: L’endiguement est inséparable du
franchissement. En effet, l’endiguement permet de réduire la
largeur de la rivière.
Première conséquence, on
peut récupérer des terres, le
foncier étant rare, l’opération
est donc positive.
Deuxième conséquence: le
lit de la rivière étant réduit, et
au vu des possibilités techniques existant aujourd’hui, il
ne sera plus utile de faire reposer les piliers du pont sur le
lit de la rivière: on peut ainsi
construire un pont suspendu.
Route autour de l’île à mi-hauteur:
La nouvelle colonne vertébrale
de l’aménagement de l’île
Pour mettre définitivement en sécurité les
personnes et les biens, pour permettre la circulation, même lors des cyclones et fortes
pluies, pour aménager des zones actuellement moyennement desservies, la Région
propose la construction d’une route à mihauteur. La Région a toujours affirmé que la
Route des Tamarins est le premier tronçon
anticipant sur la route de moyenne altitude
circulaire à l’ensemble de l’île. L’idée prend
forme. Ainsi, lors d’une réunion de la commission permanente du 28 février 2006, au
cours de l’étude d’un dossier concernant la
route des Tamarins, les élus, sous l’impulsion du Président Vergès, ont demandé le
lancement d’études pour le prolongement de
la Route des Tamarins. Un prolongement
dans l’Ouest (depuis Plateau Caillou jusqu’à
Sans-Souci) et un prolongement dans le Sud
(depuis Stella jusqu’aux Lianes). Tout cela,
conformément aux préconisations du SAR
(Schéma d’Aménagement Régional). Cette
étude devra également prendre en compte
la réalisation d’un prolongement de la Route des Tamarins dans l’Est. Aujourd’hui, le
dossier entre dans sa phase de lancement.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
25 ///
LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
3e rencontres du développement durable
«Construisons ensemble
des Agenda 21 scolaires»
Des expositions
très remarquées
Le stand des Petits Débrouillards.
La Région Réunion a tenu à ce que la démarche «Agenda 21» soit partagée par les scolaires. Dans ce cadre, elle a invité les responsables du rectorat de Lille à présenter leur démarche. L’objectif est d’arriver à un agenda 21 scolaire adapté à la réalité réunionnaise.
Ce dispositif Eco-Structures
a été lancé dans 4 lycées de
la Région Nord Pas de Calais
entre 2003 et 2006. L’objectif de l’opération était avant
tout, de démontrer qu’il est
possible non pas uniquement de parler du Développement durable mais d’en faire très concrètement. Ce
projet se composait de trois
étapes : la mise en lumière
de l'impact de l’établissement, accompagné d’un état
des lieux de la structure ; la
vérification des effets attendus de la démarche qui se
finalise par la réalisation
d’actions concrètes; la capitalisation de toutes ces actions dans un le guide de
bonnes pratiques, baptisé le
SG3E (Système de Gestion
Eco-responsable d'un Établissement Éducatif). Les
Ces 3e journées du développement durable ont été illustrées par des expositions: la «Case à DD» qui présente
ce que pourrait être une maison construite dans les règles du développement durable dotée de tous les équipements permettant les économies d’énergie et la limitation des rejets (déchets etc.)
enjeux de la démarche sont
multiples. L'enjeu environnemental s'accompagne d'un
enjeu social, mais aussi enjeux économiques (baisse
des coûts énergétiques, etc.),
pédagogiques et sociaux : il
s’agit en effet d’inculquer
des valeurs de partage, de
respect et de citoyenneté
aux lycéens.
Des actions concrètes ont été
menées: Le PDES, (Plan de
Déplacement d'Établissement
Scolaire) a permis de limiter la
pollution et l'encombrement
lié au trafic (enjeu environnemental), il a donc favorisé la
santé par l'activité physique
générée et l’accès aux modes
transport plus doux (enjeu socio-environnemental).
D’autres expositions étaient présentées: «Reflets d’énergie», «le développement durable vu par les petits débrouillards», les «Tortues vues du Ciel» et «Le jardin
des tortues marines» présentées par Kélonia. En outre,
l’ONERC a présenté ce que provoqueront les changements
climatiques sur l’environnement, la faune, la flore, l’habitat. Autre exposition : « Consommons autrement»
présentant les alternatives à nos modes actuels de
consommation. Enfin, l’exposition de Yann Arthus Bertrand «le Développement Durable, pourquoi?», composée de photos impressionnantes a permis de constater
les dégâts déjà causés tant sur les sites que sur la faune et la flore mondiales.
Pédagogiquement, ce plan
de déplacement a permis de
prendre conscience des possibilités qui existent en matière de transport et ainsi de
responsabiliser la communauté éducative sur les actions à mettre en œuvre pour
lutter notamment contre le
réchauffement climatique.
Le projet va se poursuivre,
avec notamment la phase de
formation des futurs anima-
///
26 ///
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
teurs des Agendas 21 Scolaires, qui figurent dorénavant
parmi les 11 critères et thématiques de la politique du
Développement Durable dans
le Nord Pas de Calais.
À partir de cette expérience,
sous l’impulsion de la Région,
un Agenda 21 scolaire est en
cours de réalisation et devrait
être terminé à la fin de l’année 2007. Il prendra en compte les réalités réunionnaises.
LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
3e rencontres du développement durable
Les entreprises intègrent la notion
de développement durable
Parmi les ateliers organisés lors de ces journées : celui consacré aux relations entre les entreprises et le développement durable. Les entreprises
réunionnaises, leurs regroupements, les chambres consulaires, se sont déjà
engagées dans la démarche.
À La Réunion, de nombreuses
entreprises se sont lancées
dans cette démarche de développement durable. La
Chambre de Commerce et
d’Industrie de La Réunion a
lancé la démarche dans tous
les secteurs d’activité : tourisme, transport, énergie etc.
Afin de donner un poids supplémentaire à l’opération, la
CCIR a embauché une chargée de mission.
La Chambre des Métiers et
de l’Artisanat de La Réunion
a rejoint la démarche qualité artisan lancée sur le plan
national, assortie d’une charte garantie eurogarant notamment dans le secteur de
l’automobile. L’ADIR a mené
quelques opérations, notamment : la maîtrise des
consommations d’énergie,
avec les partenaires EDF et
ADEME; l’action a abouti à la
création d’une marque collective « géocert », sur les
composants et matériaux du
BTP, cette marque, attribuée
selon le principe de la certification, permet de garantir
l’intégration, dès la conception des matériaux, de dispositions d’adaptation aux
conditions climatiques locales ; une opération a rassemblé les entreprises autour de la problématique de
la gestion des déchets.
Cet atelier concernant la relation que les entreprises
doivent établir avec cette va-
leur «nouvelle» nommée le
développement durable a été
animé par le Délégué Interministériel au Développement
durable, Christian Brodhag.
Il a présenté les outils existants en matière de mise en
œuvre du développement durable, des outils qui permettent de répondre à la question
cruciale pour les chefs d’entreprise: Comment concilier
efficacité économique, équité sociale et respect de l’environnement? Une proposition
a été faite: créer sous une
forme qui reste à définir, un
lieu (physique ou virtuel) d’échange où l’on trouverait un
inventaire exhaustif des bonnes pratiques menées à La
Réunion. Ce lieu serait en
permanence renseigné, alimenté, permettant ainsi à
chacun de capitaliser et d’utiliser, dans une relation gagnante, l’expérience collective. Les entreprises pourront
ainsi, anticiper les contraintes à venir comme la gestion
des émissions de gaz à effet
de serre, les ressources rares
et au coût croissant comme
l’énergie ou l’eau…
Christian Brodhag
LES ASSOCIATIONS RÉUNIONNAISES PARTENAIRES DE L’AGENDA 21
Le piège à brouillard de l’association Les Théiers
Créée en mai 2003 à Saint Joseph, l’association a mené bon nombre d’opérations avec une forte implication de la population. Ces actions concernent l’eau,
le solaire… Aujourd’hui, l’Université se
penche sur certaines réalisations.
L’Atelier eau créé par l’association a permis
dans un premier temps de sensibiliser le public sur les problématiques de l’eau. La population a pris conscience de la nécessité d’économiser les ressources: c’est l’éco citoyenneté. En ce qui concerne la gestion de l’eau,
une opération exceptionnelle a été mise en
place: l’installation de pièges à brouillard qui
permet la récupération de l’eau pour l’alimentation des animaux d’élevage de Grand Cou-
de, le long de la Rivière Langevin. Les résultats sont probants puisque le bétail est aujourd’hui alimenté essentiellement grâce à
cette source. En outre, l’opération est la base
d’une thèse actuellement en cours à l’université de La Réunion.
Autre atelier, celui concernant le solaire: les
habitants ont réalisé une maquette de
chauffe-eau solaire à construire et manipuler; ils ont monté un atelier de construction
de cuiseurs solaires. En outre, des panneaux
photovoltaïques permettent d’assurer un
éclairage de nuit (luminaires). Enfin, sur 1,5
hectare, l’association a fait pousser du
tournesol pour le transformer en biocarburant! Prochain projet de l’association: la voiture à hydrogène…
Un piège à brouillard à Grand Coude.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
27 ///
LE DÉFI DE L’AMÉNAGEMENT FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Adapter les politiques pour prévenir les dégâts
Un plan climat pour La Réunion
Les changements climatiques vont avoir un impact certain sur notre
manière de vivre, d’habiter, de circuler… Il faut donc prendre des mesures de précaution pour prévenir les risques, il faut adapter les politiques
menées aujourd’hui. C’est l’objectif du Plan Climat Réunion commandé
par la Région.
La situation de La Réunion est
alarmante: l’île est confrontée aux cyclones, aux pluies
diluviennes, aux glissements
de terrains, aux inondations,
à l’érosion… Comme d’autres
régions maritimes, elle va
subir l’augmentation du niveau des océans et de la
mer. Mais l’insularité et l’étroitesse de l’île sont des
facteurs aggravants. Tout cela
a des conséquences: blanchissement des coraux, menaces multiples sur la biodiversité végétale, animale et
marine, fragilisation des écosystèmes. Cela pose la question de l’aménagement, de la
protection des hommes et de
leurs activités.
Or, ces phénomènes climatiques, prédisent les spécialistes, pourraient s’accentuer
dans les années à venir. Lors
des 3e journées du développement durable, les partenaires
de l’Agenda 21 ont réaffirmé
qu’il y a urgence pour mettre
en œuvre une stratégie offensive pour affronter ce défi.
La première réponse est la
poursuite des actions menées
sur la maîtrise de l’énergie et
l’utilisation d’énergies renouvelables. En la matière, La
Réunion a quelques longueurs
d’avance, puisque l’action de la
Région a été soulignée à plusieurs reprises, notamment
lors du sommet du GIEC,
Par la coopération,
lorsque le représentant de la
délégation française avait parlé du travail remarquable réalisé par la Région Réunion qui
doit «être un exemple pour les
autres régions».
La seconde réponse est l’adaptation: il faut rendre dès maintenant en compte les impacts
de ces changements dans
l’ensemble des politiques menées: aménagement, gestion
des ressources etc.
Trois étapes
Ces deux objectifs sont
contenus dans le plan climat:
il comportera donc des mesures de prévention à prendre,
afin de s’adapter aux change-
ments climatiques. L’élaboration de ce plan climat comporte 3 étapes: La consultation des Réunionnais et de la
société civile, afin de recueillir des propositions de
mesures ; La consultation
des administrations locales
et nationales (Le Plan Climat
Réunion sera élaboré dans le
respect des obligations ou incitations découlant du Plan
National) afin de préciser la
faisabilité et la cohérence
des mesures envisagées; L’a-
doption par le conseil régional. Pour élaborer sa politique
régionale d’adaptation, la Région va s’appuyer sur l’expertise de l’ONERC (Observatoire National sur les Effets
du Réchauffement Climatique) dont toutes les préconisations ont été retenues
pour l’élaboration du Plan
Climat National. L’organisme travaille aujourd’hui avec
d’autres régions comme Rhône-Alpes ou Provence Alpe
Côte d’Azur.
les îles de l’océan Indien visent l’autosuffisance en énergies propres
Réunis lors des 3e journées
du Développement Durable, les représentants des
îles de l’océan Indien ont signé un protocole d’accord
sur le développement de
stratégies communes pour
que chacune d’elle puisse
tendre à l’autonomie énergétique, ce qui est une
contribution à la réduction
à l’émission de gaz à effet
de serre.
Ces îles, attachées aux principes contenus dans la Déclaration de Rio sur l’environnement, à ceux énon-
///
28 ///
cés lors de la conférence de
Johannesburg et au protocole de Kyoto, veulent ainsi
tendre vers l’autosuffisance
en énergies propres, permettant d’atténuer les changements climatiques globaux. Elles vont poursuivre
le partenariat engagé lors du
colloque organisé en 2005:
partage des connaissances
et données en matière d’énergies renouvelables, de
maîtrise de l’énergie. Par ce
protocole, les îles ont décidé de s’entraider pour réussir leurs stratégies.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
TIC
Vers une baisse
du coût du haut-débit
Deux documents importants ont été signés, visant à la baisse du coût du
haut-débit: d’une part, une convention entre l’État, la Région et le Département et d’autre part, une convention entre la Région avec le ministère
de l’intérieur.
Le 15 février 2007, l’État, la
Région et le Département
ont signé le contrat de projets
2007 / 2013. Près de 532
millions d’euros vont être affectés aux TIC. Le projet mis
en place prévoit de réduire la
fracture insulaire en modernisant les infrastructures de
liaison nationales et internationales. Le Contrat de projets
soutient les opérations et
les dispositifs permettant de
faciliter l’accès à de nouvelles capacités dans le domaine des réseaux de télécommunications.
Une autre convention a été signée entre le ministre de l’intérieur et le conseil régional.
Elle vise à mettre en place un
dispositif d’accompagnement
transitoire, anticipant la baisse du coût du haut-débit. Cette baisse est attendue au
1er janvier 2008. Le dispositif
consiste à aider le consommateur à travers une subvention
de 3 euros par mois et par
abonné, qu’il soit professionnel
ou particulier. Cette subvention
sera versée aux fournisseurs
d’accès internet (uniquement
pour le haut-débit). C’est un
pas supplémentaire de franchi
dans la bataille pour obtenir le
haut-débit au même coût qu’en
France métropolitaine.
SION
LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
2007
FÉV
6
200
DÉC
PERMANENTE •
9 Formations : administrateur réseaux, conception web
pour la zone Nord, développeur d’application; initiation aux
logiciels libres; technicien supérieur en maintenance informatique et en réseaux; passeport de compétences informatiques européen. Montant: 535087 €.
Aide aux cybercases: 35808 € pour 6 cybercases (cybercase de Saint-Paul, de Saint-Leu, du Port), le collectif Moufia Bois de Nèfles, l’association Avirons Jeunes, le
Forum de Développement Économique et Culturel (EntreDeux), au titre du programme d’actions 2006.
Aide aux entreprises: 27923 € à E.C.I, pour le développement des logiciels pour le transport sur des appareils
mobiles embarqués; 91926 € à Möbius Technology pour
le «déploiement d’un réseau très haut débit»; 9381 euros à Micronotes pour le développement de logiciels pour
les équipements individuels (14072 € par le FEDER).
Aide aux associations: Théâtre Luc Donat (8000 €), Théâtre Vollard (7701 €) et de la F O L Réunion (8000 €); 54000 €
pour les frais d’études et d’assistance au projet «e-tourisme»: 40123 € au GIHP (groupement pour l’insertion des
personnes handicapées), pour le projet «TIC-Hand».
Réseau Gazelle : avenant aux conventions passées
avec EDF et Synergrid pour la mise à disposition des fibres optiques enroulées sur les lignes à haute tension. (enveloppe complémentaire : 256644 €); Pour la réalisation
des bretelles du réseau régional à haut-débit, attribution
d’un marché de travaux à la société STIC SARL
(1277108 €), le 2e lot ayant été jugé infructueux, les démarches sont relancées; avenant au marché passé pour
l’étude et la réalisation des bretelles pour le réseau d’un
montant de 30163 €, ce qui porte le coût global du projet à 236731 €.
Audiovisuel
Documentaires : 42000 euros pour
la réalisation de 4 documentaires
(aide à la production; aide au développement; aide à l’écriture).
Fictions: 20708 euros pour deux productions (aide à la production; aide
à la maquette).
Vidéo clips: nouveau cadre d’intervention de la collectivité dans le domaine des vidéoclips; aide à la production de 44808 euros pour la réalisation de 6 clips proposés par des sociétés et des associations.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
29 ///
ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE
CPER, POE, protocole sur le tram train et la nouvelle route du littoral:
Des documents largement plébiscités
par les conseillers PLUS DE 4,3 MILLIARDS D’EURO POUR LE
ION ET LA
régionaux
DÉVELOPPEMENT DE LA RÉUN
TÉS
TIVI
CRÉATION D’EMPLOIS ET D’AC
Lors de l’assemblée plénière le mardi
13 février 2007, les élus ont été invités à exprimer leur position sur les Programmes
Opérationnels Européens, le Contrat de Projet État Région, le protocole d’accord entre l’État et la Région pour le financement
du premier tronçon du tram train et de la
nouvelle route du littoral. Le vote a porté
sur la globalité des documents. Ceux-ci recouvrent l’ensemble des secteurs d’activité de La Réunion et correspondent à des crédits cumulés de l’Europe, de l’État, de la Région et du Département. Le vote a donné les
résultats suivants:
Sur 33 suffrages exprimés, 32 ont voté pour, un seul élu ayant voté contre.
32 élus ont voté pour:
Marie-Paule ABRISKA; Alain
ARMAND; Philippe BERNE;
Wilfrid BERTILE; Maya CESARI; Denise DELORME; Véronique DENES ; Joachine
DHAUSSY; Dominique FOURNEL; Catherine GAUD; MariePierre HOARAU; Roland HOAREAU ; Emmanuel LEMAGNEN ; Sylvestre LAMOLY ;
Jocelyne LAURET; Raymond
LAURET; Anick LE TOULLEC;
Nelly LEPERLIER ; Hilaire
MAILLOT ; Raymond MOLLARD; Minh NGUYEN; Yasmina PANSBHAYA; Yolande PAUSE; Paulet PAYET; Christine
SOUPRAMANIEN; Camille SUDRE; Martine SUEUR; Radjah
VELOUPOULE; Paul VERGÈS;
Pierre VERGÈS; Huguette VIDOT; Yvon VIRAPIN.
1 élu a voté contre:
Thierry SAM CHIT CHONG
7 élus n’ont pas pris part
au vote: Michel VERGOZ –
Marie-Aline TAMON – Michel
TAMAYA – Paul FOTSE NJOMGANG – Blanche-Reine JAVELLE -Guy JARNAC – Didier
ROBERT.
5 élus étaient absents:
Alain BENARD; Rolande CHANE-KAYE-BONE; Monique ORPHE; Christiane RAMASSAMY; Margie SUDRE.
ÉGALITÉ ÉCONOMIQUE
Unanimité pour la création de l’Observatoire des prix et des revenus
La Loi d’Orientation pour l’outre-mer (LOOM), du
13 décembre 2000, prévoyait dans son article 75,
la création d’un observatoire des prix et des revenus dans les régions d’outre-mer. Un décret en
conseil d’État devait en fixer la composition, les
missions et les modalités de fonctionnement. Plus
de 6 ans après, aucun décret d’application n’a été
pris. C’est pour cela que 55 associations se sont
fédérées dans un collectif et ont recueilli plus de
15000 signatures.
Le jeudi 25 janvier 2007, à l’invitation de la Région,
des conseillers régionaux et généraux, parlementai-
///
30 ///
res, représentants de chambres consulaires, organismes consultatifs, organisations syndicales et professionnelles, membres d’associations ont voté
unanimement une motion demandant au gouvernement la mise en place de l’observatoire, avec la publication du décret.
Quelques jours plus tard, un projet de décret était
envoyé aux collectivités d’outre-mer (conseils
régionaux et généraux de La Réunion, Martinique,
Guadeloupe, Guyane), afin que chacune, selon la
procédure d’urgence, émette un avis sur ce projet de décret.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
Dès sa réception, le Président Vergès a décidé d’inscrire la question à l’ordre du jour de l’assemblée plénière du 13 février. Les élus ont émis un avis favorable à l’unanimité sur le projet de décret, sous réserve que soient pris en compte les remarques formulées par le Conseil Économique et Social de La
Réunion, les amendements rédigés par le collectif
et les remarques des élus.
Chacun doit mesurer la portée de la mise en place de cet observatoire, né d’une volonté réunionnaise. Ses travaux toucheront le cœur même de l’économie réunionnaise, et seront le point de départ
d’une réévaluation de toute l’économie de l’île.
CPER
Signature du Contrat de Projet État-Région
sans exception, quel que soit
leur sexe, leur appartenance
politique, leur religion, que
tous ensemble, en sachant
dépasser les querelles secondaires, apportent leur
contribution à l’effort collectif que nous allons devoir réaliser au cours des prochaines années ».
La Réunion rassemblée pour une
nouvelle étape du développement
L’État, la Région et le Département ont signé le 15 février 2007, le Contrat de Projet État-Région pour
les années 2007-2013. Il porte sur 532 millions d’euros, sans la prise en compte du tram train et de
la nouvelle route du littoral. Ils ont également signé une déclaration commune confirmant leur engagement sur les 3 documents (CPER, POE et protocole d’accord).
À travers les crédits du CPER,
de ceux des Programmes
Opérationnels Européens, le
protocole d’accord sur le financement du premier tronçon du tram train et de la
construction de la nouvelle
route du littoral, ce sont
plus de 4,3 milliards d’euros
qui vont être investis dans
l’économie réunionnaise :
80 % du financement des
projets d’aménagement. C’est
un défi jeté à tous les
responsables économiques
et politiques.
Le CPER porte sur 532
millions d’euros répartis de
la manière suivante : État :
247 millions, Région : 162
millions et Département :
110 millions. Les principaux
postes financés sont les suivants : Université, Emploi,
Médico-social, Innovation,
Développement durable,
Agriculture, Pêche, Port et
aéroport, Aménagement des
hauts, Structuration urbaine,
MCUR, Tourisme.
gie, risques naturels et climatiques, assainissement, en
lien avec le SAR); réduction
de la fracture territoriale au
niveau des TIC; renouvellement d’une politique de cohésion territoriale en faveur
des hauts ruraux; mise en
œuvre du projet de la Maison
des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise, retenu par
l’État comme grand projet.
Nicolas Sarkozy,
MINISTRE DE L’AMÉNAGEMENT
DU TERRITOIRE
«Nous sommes maintenant
arrivés à un tournant: le lancement d’une nouvelle gé-
nération d’investissements
majeurs pour l’avenir de l’île.
(…). Sa croissance démographique, sa position géographique, son potentiel scientifique, culturel, touristique appellent des choix ambitieux, à
la hauteur des enjeux. (…).
L’ensemble de ces documents
contractuels représente
4,8 milliards d’euros, dont 4,3
sur les seules années
2007/2013. C’est avant tout
un pari formidable sur l’avenir,
celui d’investir sur la jeunesse réunionnaise, ces 280 000
Réunionnais de moins de 20
ans qui sont un atout unique
parmi les régions de France».
Nassimah Dindar,
PRÉSIDENTE DU CONSEIL
GÉNÉRAL
« Au-delà des engagements
majeurs qu’il comporte pour
l’avenir de La Réunion, ce
contrat qui doit couvrir la période 2007 / 2013 est l’aboutissement d’une mobilisation collective des forces vives: élus, représentants économiques et touristiques,
représentants du monde
agricole, acteurs sociaux et
culturels, de nombreux partenaires publics ou encore
associatifs. (…). Relever les
défis de La Réunion nécessite que tous les Réunionnais,
Paul Vergès,
PRÉSIDENT DU CONSEIL
RÉGIONAL
« C’est un moment historique : après le 20 décembre
1848, et l’accession à la Liberté avec l’abolition de l’esclavage ; après le 19 mars
1946 avec l’accession à l’Égalité, nous sommes aujourd’hui à la fin d’un cycle
et au début d’un nouveau cycle, de responsabilité et de
développement.
Nous devons nous rassembler pour les besoins d’un
développement durable au
service de la population.
L’ampleur de ces défis et
enjeux est considérable ;
certains nous disent qu’ils
sont impossibles à relever.
C’est impossible, alors allons le faire ».
L’intervention de la Région
sera mobilisée, en cohérence avec les orientations de la
mandature, sur les champs
suivants: appui aux infrastructures de recherches et
aux programmes de recherches (santé, mer, espace,
TIC…); environnement (éner-
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
31 ///
ACTION ÉCONOMIQUE
Après la signature du CPER, des POE et du Protocole de Matignon
Élaboration d’une stratégie commune
de développement partagé
Au moment où La Réunion s’apprête à vivre un tournant décisif dans son histoire, avec un montant d’investissement jamais
atteint auparavant (plus de 4 milliards d’euros), la Région a entamé une série de rencontres avec les partenaires: ainsi elle
a reçu les acteurs économiques, les organisations syndicales et les professionnels du BTP. Objectifs de ces 3 rencontres: présenter les enjeux liés à la signature du contrat de projet État Région (CPER), des Programmes Opérationnels Européens (POE)
et du protocole d’accord sur le financement de la 1re tranche du tram train et de la nouvelle route du littoral; il s’agit ainsi
d’élaborer une stratégie commune de développement pour que celui-ci prenne tout son sens.
La Région reçoit
les acteurs économiques
La réunion avec les forces
économiques, le 9 février, a
permis d’identifier les atouts
et les faiblesses de La Réunion. Si l’avenir se présente
sous de bons auspices, restent des questions à régler :
l’amélioration du fonctionnement de l’économie. Pour
cela, la Région a demandé la
réalisation d’un diagnostic
des aides aujourd’hui accor-
///
32 ///
dées dans le domaine économique, afin de savoir ce qu’il
convient de modifier, de réorienter, pour atteindre une
efficacité plus grande. D’autres chantiers sont également ouverts comme celui de
la formation. En effet, les
créations d’emplois induites
par ces investissements se
situent dans tous les domaines économiques: le BTP,
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
bien sûr, mais aussi le tourisme, le commerce, le social, l’aménagement, l’animation, etc.
Unanimement, les décideurs
réunionnais ont souligné le
travail remarquable réalisé
par la Région, pour le développement économique.
François Caillé (MEDEF)
pose la question de l’aména-
gement équilibré du territoire et des projets de la Région
dans les autres microrégions ; il s’interroge sur les
dispositifs existants et sur
leur pérennité. Au titre du
groupement La Réunion économique (structure regroupant les chambres consulaires, le MEDEF, la CGPME, l’ADIR, l’Agence de Développement, le Comité des Pêches…), il remet au Président Vergès le Livre vert de
La Réunion.
Pascal Thiawkine (CGPME)
évoque cette «première pierre d’une nouvelle dynamique
économique pour La Réunion», soulignant qu’il faut
continuer à s’approprier les
problématiques de l’île et réaliser un travail en cohérence.
Maurice Cérisola (ADIR)
explique que ce livre vert représente La Réunion verte:
ses propositions stratégiques
s’appuient sur 3 axes: le tourisme, l’agro-nutrition, les
énergies renouvelables.
Paul Caro, représentant le
président de la CCIR, a tenu à
souligner qu’il est très important pour les acteurs économiques de disposer d’une lisibilité sur près de 2 décennies.
Jean-Marie Le Bourvellec
(FRBTP) souligne le partenariat entre la Région et sa
structure: plan de formation
pour le chantier de la route
des Tamarins, lutte contre le
travail clandestin, gestion
des déchets de chantier, mais
surtout les efforts réalisés par
la Région pour que la commande publique soit accessible aux petites entreprises réunionnaises.
Paul Hibon (Agence de
Développement) pose la
question du foncier d’entreprises, évoque les difficultés d’implantation et le
coût du terrain.
Le Directeur de l’agence de
La Réunion de la Caisse des
Dépôts et Consignation rappelle que sa société a soutenu le projet de la Route des
Tamarins, avec e la Caisse
d’Épargne. Cette expérience
ayant été positive, et devant
l’importance des chantiers à
venir, il a d’ores et déjà proposé une densification de
son réseau, un « nouveau
maillage» et la création de
nouvelles agences.
ACTION ÉCONOMIQUE
SION
LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
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PERMANENTE •
Rencontre Région
et organisations syndicales
Le nouvel essor économique
de La Réunion doit être partagé par tous: c’est pour cela
que la Région a reçu les organisations syndicales. Les perspectives ont été présentées:
le nombre d’emplois dans le
BTP est passé de 15000 à
22 000, l’objectif, avec les
chantiers futurs, est d’atteindre 25000 salariés. D’où la
nécessité dès aujourd’hui, de
penser à la question de la formation, que ce soit celle des
ouvriers que des cadres et des
cadres supérieurs.
Ivan Hoareau (CGTR) évoque
le «risque de déstructuration
du tissu économique réunionnais s’il y a un apport
massif de l’extérieur ». Évoquant ce « chantier fabuleux» qu’est celui de la Route des Tamarins, il expliquait que pour lui, « ces
grands travaux sont un laboratoire matériel de la formation professionnelle ».
Jean-Pierre Rivière (CFDT)
reprend la question de la
formation, en soulignant «la
fuite des gens formés » et la
nécessité d’identifier qui l’on
forme, en s’appuyant aussi
sur les connaissances du
monde syndical.
Alain Ethève (CGC) regrette
que pour les cadres, les entreprises intervenant sur les
chantiers aient fait appel à du
personnel extérieur au lieu de
former les Réunionnais et
pose la question du poids de
l’investissement de la formation des professions à forte valeur ajoutée.
À cette réunion assistaient
également la CFTC et FO.
Parmi les autres points abordés: les autres emplois générés par ces investissements
(dans le domaine des énergies
renouvelables, du commerce,
des emplois connexes du BTP
etc.); les entreprises réunionnaises sont souvent très petites, ce qui est un frein à leur
accession aux chantiers et
aux dispositifs de formation;
la question de la sous-traitance, qui parfois ne permet pas
une redistribution des investissements au prorata du travail engagé; le recours à une
main-d’œuvre intérimaire, les
risques liés à une précarisa-
tion des emplois; la nécessité d’un lissage de l’activité
afin d’éviter les effets accordéons (un laps de temps trop
long entre deux chantiers); la
question du partage des fruits
de la croissance a également
été évoquée.
Afin que le développement
puisse prendre un sens réel
pour chacun, il a été convenu
de mettre en place un système permettant l’information
de tous, et de renouveler les
échanges avec notamment
pour objectif, l’amélioration du
système de formation et son
adaptation aux besoins.
Prime régionale à l’emploi: 28968 € à la Confiserie Hoarau (Saint-Louis), 32200 € au Salon Privé (Saint-Denis);
87171 € à Métal Austral (Sainte-Marie); 52240 € au Garage Mad’auto (Saint-Pierre); 22000 € à Orika Services
(Sainte-Clotilde); 29234 € à la Charcuterie VEE (Saint-André); 774199 € à Bernic’Avi (Guillaume Saint-Paul);
Prime régionale à la modernisation des TPE: 30, 489,
80 € à Réuni Pub (Sainte-Clotilde); 29904 € (FEDER:
44856 €) à Armatech (Saint-André); 29670 € (FEDER:
44505 €) à Société La Forge (La Possession);
Autres dispositifs : 615 859 € à Crête d’Or Entreprises SA (Étang-Salé) ; fromageries de Bourbon (SaintPierre): 24292 € (FEOGA: 56680 €); Imago Production:
8335 € (FEDER: 12502 €); 38514 € à l’Association pour
le Développement Industriel de la Région (phase 2 du
contrat de filière matériaux et composants du BTP) ;
54 000 € à la Chambre de Commerce et d’Industrie de
La Réunion (étude de pertinence et de faisabilité des
plateformes de développement économique) ; 26 553 €
à la SNC Planchinvest / SAS Préfabéton (amélioration
des supports de fabrication et l’élargissement des gammes de produits) ; 172 019 € à la société SAS Exorun
(implantation d’une unité de transformation de fruits
locaux destinés à l’exportation) (Europe : 401 377 €) ;
305 000 € (FEDER : 204 898 €) à l’Agence de Développement de La Réunion ; 1 271 250 € à la SR 21 pour le
programme 2006 (Europe : 175 000 €) ; 83 450 € à Giordano Industries Océan Indien (Saint-Paul) ; 66 224 € à
Colorpix (Sainte-Clotilde) ; 86 862,00 € à la SARL Sud
Armatures (Saint-Pierre);
Soutien Logistique Aux Entreprises: 1853207 € en faveur de 37 entreprises (2e session 2006).
Aides aux taxiteurs: depuis 2005, la Région a mis en
place un régime d’aide pour l’homologation des taximètres. 190 artisans ont déjà bénéficié de cette aide.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
33 ///
ACTION ÉCONOMIQUE
La Région rencontre
les professionnels du BTP
À l’occasion de la venue du
président de la Fédération
Nationale des Travaux Publics, la Région a reçu les entreprises réunionnaises du
BTP. Une rencontre qui a été
l’occasion de présenter les
grands axes de développement de la Région, que ce soit
bien sûr dans le domaine du
BTP mais aussi dans celui des
énergies renouvelables, de la
formation etc.
Tant le Président de la Région
que le représentant de l’État
ont mis en exergue la qualité du partenariat entre les
acteurs réunionnais du développement, et l’ampleur des
investissements programmés pour La Réunion dont il
convient de prendre la pleine mesure.
Pour sa part, le président de
la Fédération Réunionnaise
du Bâtiment et des Travaux
Publics, Jean-Marie Le Bourvellec, rappelait les thèmes du
partenariat engagé avec la
Région sur d’autres chantiers,
notamment celui de la Route
des Tamarins : procédures
d’allotissement permettant
aux PME et TPE réunionnaises
de participer aux travaux;
plan de formation bien en
amont du chantier pour permettre aux jeunes Réunionnais de prendre part à sa
construction. Des relations
basées «sur la confiance»,
sur le «respect du tissu économique réunionnais». Il souhaitait que pour les grands
chantiers à venir, la Région
puisse «continuer à créer les
conditions pour la formation
des cadres et d’une manière
générale, une formation plus
globale relative au développement durable».
Patrick Bernasconi, président
de la Fédération Nationale
des Travaux Publics, évoquait
«le génie», «le talent» de la
Région et de son Président,
«moteurs» du développement de l’île car «porteurs de
projets prometteurs». Et de
déplorer que toute la classe
politique n’ait pas de projet sur
25 ans. Impressionné par les
projets de la Région, il soulignait que la collectivité était
«prête à relever de nombreux
défis»: celui «du développement durable, des énergies renouvelables, de la mobilité».
Il s’est engagé à apporter à la
Région l’aide de sa Fédération
afin que trouver «de nouvelles façons d’appréhender l’ingénierie financière».
À la suite de la présentation
des projets du tram train et de
la nouvelle route du Littoral,
la discussion s’est engagée,
les questions portant sur des
thèmes comme la protection
des milieux naturels, les
dispositifs de formation et
ceux qui permettront «une
gestion des ressources en
matériaux», en souhaitant
que les entreprises puissent
procéder «au réemploi des
matériaux pour économiser
les ressources», ce qui permettrait d’éviter les transports
et de maîtriser les coûts.
Rencontre autour des accords
de partenariat économique
Si La Réunion peut prétendre à un développement
économique conséquent, suite à la signature du CPER,
des POE et du protocole d’accord, d’autres défis se
posent à La Réunion: la nécessité de prendre en
compte l’impact de la mondialisation et les conditions économiques de l’insertion de La Réunion dans
son environnement géoéconomique.
Comment La Réunion peut-elle s’intégrer à la fois
à l’Union européenne et dans l’océan Indien ?
Les conditions de cette double intégration n’ont pas
encore été définies. C’est sous cet angle que se pose
la question des impacts des Accords de Partenariat
Économique ou celle de l’octroi de mer.
Ces sujets étaient au cœur de la réunion organisée par
le MEDEF, qui avait invité le Président Vergès. Celui-ci
rappelait le poids des 5 îles des Mascareignes: une population de 22 millions d’habitants aujourd’hui, 35 millions
à l’horizon 2025 et en 2050, près 47 millions. Il soulignait
l’évolution des mentalités: on ne parle plus de coopération régionale, mais de codéveloppement.
Au moment où se déroulent les négociations portant sur
les APE, entre l’Union Européenne et les pays ACP
(Afrique Caraïbes, Pacifique), l’interrogation de tous est
de savoir quelle peut être la place de La Réunion dans ces
accords. Quelles peuvent être ses propositions tant visà-vis de Bruxelles qu’avec les pays de la zone?
Des questions qui doivent être abordées avec la participation de tous: monde économique, politique, associatif. Et selon les initiatives que nous saurons prendre, les
défis auxquels nous serons confrontés se révéleront être
des opportunités nouvelles ou des dangers.
///
34 ///
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
TOURISME
Partenariat entre la Région Réunion, le CTR et La Boudeuse
Des Réunionnais à la découverte
des peuples de l’eau
Cinq jeunes Réunionnais vont prochainement s’embarquer sur La Boudeuse,
et ainsi rencontrer les peuples de l’eau. Une aventure née d’un partenariat entre la Région, le CTR et l’association propriétaire du trois-mâts.
La Région, le Comité de Tourisme de La Réunion sont partenaires du projet «La Boudeuse autour du monde: à la découverte des peuples de
l’eau». La Boudeuse est un
trois-mâts qui effectue un tour
du monde depuis maintenant
près de deux ans et demi. Le
navire s’est lancé dans une
série de 12 expéditions, dont
le fil conducteur est la découverte des peuples de l’eau.
L’expédition – qui bénéficie du
Haut Patronage de l’Organisation des Nations Unies pour
l’Éducation, la Science et la
Culture, et du parrainage du
Secrétariat d’État aux Transports et à la Mer – effectue
un tour du monde d’Est en
Ouest et prévoit d’être de retour en France métropolitaine, vers juin 2007. L’association L’école de l’aventure,
propriétaire du trois-mâts La
Boudeuse est donc en passe
de boucler son tour du monde avec la découverte de 12
peuples de l’eau, mal connus,
difficiles d’accès car vivant sur
des îles, des berges de fleuves
ou des côtes délaissées.
Chacune de ces explorations
donne lieu à la réalisation
d’un film, diffusé notamment
sur des chaînes comme Voyage ou RFO. L’association a mis
Promotion
Avec la Région, ce partenariat repose sur la sélection, par la collectivité, de 5 jeunes Réunionnais. Ceux-ci participeront au périple d’une durée d’environ 1 mois, à compter du 1er mai 2007.
Par tous les moyens existants (internet, presse,
conférence etc.), ils communiqueront leur expérience. Pour cela, la participation financière de
la Région est de 25 000 euros (5000 euros pour
chacun des 5 jeunes). Cela comprend l’intégralité des dépenses (transports aériens, intérieurs,
assurance, vivres, encadrement etc.). Le partenariat avec le CTR porte sur d’autres axes: le navire portera les couleurs de La Réunion tout le
long du parcours longeant les côtes malgaches,
en place un programme jeunesse international qui a pour
objectif de faire participer
des jeunes de 18 à 25 ans aux
différentes expéditions.
Ainsi, ils pourront témoigner
de leur expérience sur le thème du dialogue des cultures.
C’est dans ce cadre que l’association a proposé un partenariat avec la Région Réunion
et le CTR.
SION
LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
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PERMANENTE •
Amélioration de l’hébergement et de la restauration
en milieu rural: 23078 € pour 7 projets: création d’un
gîte rural à Petite Île, d’une aire de loisirs à la Rivière SaintLouis, de deux de campings à Mafate, aménagement de
chambre d’hôtes à Sainte-Suzanne, d’une ferme-auberge à Bel Air, Saint Paul, création d’un camping, d’une ferme découverte et d’un goûter à la ferme.
Aides aux structures touristiques: Caro Beach village: 81444 € pour son extension; Villas du Lagon (SaintGilles): 51264 euros par la Région (76896 FEDER) pour des
travaux d’équipements, de rénovation, de restructuration
de l’hôtel avec création de spas, saunas, hammam, salons
d’esthétique et de massages; Hôtel Select (Saint-Denis):
49144 euros par la Région (73717 euros FEDER) pour les
travaux de rénovation de l’établissement, en vue de l’obtention de son classement en hôtel de tourisme 2 étoiles;
SNC Thermes 2004 (Cilaos): 304000 euros par la Région
(456000 euros FEDER) pour la construction d’un hôtel-restaurant de 50 chambres «4 étoiles»; Lodge Roche Tamarin: 58384 euros par la Région (87576 euros FEDER) pour
des travaux d’extension de l’établissement; 34776 euros
de la part de la Région et de (52165 euros du FEDER) à la
SNC Goyave Loc 11 pour la création d’un spa;
Musée du Rhum de La Réunion: 304898 euros de la Région et de 457347 euros du FEDER à la société d’exploitation du musée, pour des travaux de construction et d’aménagement de bâtiments destinés à présenter au public,
à l’intérieur du musée, «La saga du rhum». Le musée s’implantera dans le quartier du chemin Frédéline (vers la ligne Paradis à Saint-Pierre). Cela permettra la création de
11 emplois; 109520 €, pour la SARL «Le Dimitile», (embauche de 10 salariés en CDI dans le cadre du projet de
construction de l’hôtel à l’Entre-Deux).
puis africaines et pendant son tour de France des
villes portuaires de la Méditerranée à la Manche.
14 escales sont prévues: Bastia, Ajaccio, Marseille, Nice, Toulon, Biarritz, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, La Baule, Vannes, Brest, Saint-Malo,
Le Havre.
Cela permettra donc de valoriser La Réunion dans
chaque port, car l’opération de promotion de l’île se déclinera pendant près de deux mois à une
période estivale marquée par une affluence sur
les sites littoraux. À chacune de ces étapes, une
animation réunionnaise visant la promotion touristique sera organisée par le CTR sur les quais
avec des dégustations de produits réunionnais et
des animations culturelles (musique, danse…).
À terre, une «caravane de La Réunion» sillonnera la France, et prendra en charge les installations
envisagées à chaque étape et leurs approvisionnements. La Boudeuse dispose par ailleurs d’un
rayonnement médiatique au niveau national significatif et le retour de l’expédition en France
après trois ans de navigation est un temps fort
qui sera suivi par les médias nationaux.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
35 ///
CODÉVELOPPEMENT
Rencontres Chine Réunion:
bilan 2006 et perspectives 2007
La Région et la SR21, organisaient en février, les deuxièmes rencontres
Chine-Réunion. Cette rencontre était l’occasion de faire un point d’étape,
un an après la mise en place du comité de pilotage Chine/Réunion, sur les
actions entreprises, leurs premiers résultats mais aussi, sur les perspectives d’avenir.
La Chine est un pays dont l’influence aujourd’hui dépasse
la seule sphère économique,
elle devient une puissance
politique, stratégique de tout
premier ordre, et qui plus
est, c’est un pays qui connaît
des défis et problématiques
que vit aussi La Réunion:
développement durable,
poussé démographique, protection de l’environnement.
Sans oublier les liens historiques et identitaires liant La
Réunion et la Chine.
cette ville ; la Chine est un
pays formidable. J’ai fait un
emprunt à la banque pour
partir, mais je ne regrette pas
cet effort ».
De plus en plus de Réunionnais veulent apprendre le chinois; 3 collèges et 5 lycées
ont inscrit le chinois dans leur
programme. Les jeunes sont
encadrés par une assistante
de langue chinoise, Melle Shi
Hong: « les Réunionnais sont
passionnés par l’apprentissage du chinois ».
Ces 2e rencontres étaient organisées à quelques jours du
nouvel an chinois. Elles ont
permis au comité de pilotage
de parler des réalisations 2006
et des perspectives 2007. Extraits des interventions.
Loïse Nanécou : jeune étudiante de Sup Info, partie 3
mois à Tianjin. « J’ai été
frappée par le processus de
développement que connaît
///
36 ///
La chambre des métiers et de
l’artisanat de La Réunion a organisé, en partenariat avec la
Région, une mission de boulanger à Tianjin, conduite par
le président de la fédération
des artisans boulangers de La
Réunion, M. Law Poun :
Les relations entre la Chine
et La Réunion s’inscrivent
dans une triple approche
Une relation nécessairement inscrite dans le temps, ce
qui nécessite la constitution de relations interpersonnelles fortes, d’identification et de développement de réseau.
Une approche transversale, un travail concerté, entre
opérateurs publics, privés, associatifs, de manière à mutualiser les efforts engager et permettre une action au
nom de l’ensemble des opérateurs et acteurs, plutôt que
de favoriser les démarches individuelles ou isolées.
Une volonté de réciprocité malgré une balance commerciale sans équivoque, en essayant de valoriser l’attractivité et les savoir-faire locaux.
À l’issue de cette rencontre,
les Vénérables ont été distingués et un spectacle a été
proposé par les différentes
associations chinoises mais
aussi vietnamiennes, puisque,
cette année, la Région a célébré les fêtes du Têt.
LA RÉGION ENGAGE UNE ENVELOPPE
DE 50 000 EUROS EN FAVEUR DE MADAGASCAR
Jerry Ayan, président de la
Fédération des Associations
Chinoises, a présenté le projet
Institut Confucius: « Nous allons travailler sur un institut
évolutif qui intégrera chaque
année un ou plusieurs projets,
ainsi qu’un ou plusieurs partenaires, afin de tendre sur 3 ou
4 ans, vers cet Institut Confucius idéal, adapté aux réalités
réunionnaises ».
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
« L’objectif était double: préparer une éventuelle Rue française et réunionnaise à Tianjin, d’autre part, se perfectionner dans la pâtisserie chinoise. Nous avons appris à faire
des gâteaux de lune, maintenant, nous allons adapter la
recette à La Réunion ».
Lors de sa commission permanente décentralisée à la mairie des Avirons, le 20 mars 2007, la Région a décidé d’apporter une aide humanitaire d’urgence à Madagascar, frappée par les cyclones Favio, Gamède et Indlala. Le bilan est
lourd: plus de 15 morts, des milliers de Malgaches sinistrés, des dégâts importants sur les infrastructures et les cultures. Ainsi, au nom de la solidarité régionale, et en raison
de la gravité de la situation provoquée par ces catastrophes
naturelles, la Région a versé une aide de 50000 euros.
Les gouvernements français et chinois d’accord
sur l’implantation d’un consulat de Chine à La Réunion
L’Ambassadeur de la République Populaire de Chine en France vient d’envoyer un courrier
au Président Vergès indiquant que les gouvernements français et chinois sont «parvenus
à un accord sur l’installation d’une mission consulaire de la Chine à La Réunion»; les démarches sont «en cours pour faciliter son ouverture rapide».
L’ouverture de ce consulat viendra concrétiser cette volonté commune d’instaurer des relations durables entre la Chine et La Réunion.
CODÉVELOPPEMENT
À l’Hôtel de Région le 19 décembre 2006
SION
LES DÉCISIONS DE LA COMÀMIS
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DÉC
PERMANENTE •
La Région a accueilli James Alix Michel,
Président de la République des Seychelles
Le Président de la République
des Seychelles, Son Excellence James Michel, a effectué
une visite de travail à La Réunion, du 18 au 21 décembre
2006 à La Réunion. À cette oc-
Mozambique: dans le cadre du partenariat entre le Mozambique et La Réunion, le lycée polyvalent de Bellepierre présente un projet avec le lycée Montépuez (subvention de 8205 €).
Madagascar: Projet pédagogique en faveur des enfants
des rues 3000 € à l’association «Enfants du Soleil» construction et équipement d’une école à Antsirabe.
casion, le Président de la
Région Réunion, Paul Vergès, l’a accueilli à l’Hôtel de
Région. Une rencontre entre
les acteurs économiques de
La Réunion et la délégation
seychelloise a également eu
lieu au Conseil Régional. Cette première visite d’un Chef de
l’État seychellois dans l’île
s’inscrit dans le cadre d’un
programme de co-développement, engagé depuis main-
tenant plusieurs années, dans
différents secteurs d’intervention. Un plan d’actions
entre les Seychelles et La Réunion, faisant l’objet d’un Accord Cadre entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de
la République des Seychelles,
a été signé le 2 août dernier
à Mahé, en application des
dispositions de la LOOM. Ainsi, dans le cadre de cette visite, le volet de coopération
dans le domaine économique
constitue une priorité.
Intégration dans la zone
La Réunion présente au Conseil des ministres
de l’Indian Ocean Rim (IOR)
tègre parfaitement dans la démarche d’ouverture engagée par la Région. En outre, par sa situation géographique dans l’océan indien, La Réunion sollicite le statut de membre de plein exercice dans cette organisation. Cette implication pourrait être à la fois technique, compte tenu de l’exYOUGOS.
OUZBEKISTAN
BULGARIE
GEORGIE
ALBANIE
MACEDOINE
COREE
DU NORD
TURKMENISTAN
AZERB.
Honshù
AZER.
TADJIKISTAN
Sicile
JAPON
GRECE
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MALTE
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ARABIE
SAOUDITE
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BHOUTAN
PAKISTAN
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THAÏLANDE
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DJIBOUTI
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DU SUD
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CAMBODGE
PHILIPPINES
Inde
Yemen
NIGERIA
REPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE
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TANZANIE
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ÎLES CAROLINES
BRUNEI
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REPUBLIQUE
DÉMOCRATIQUE
DU CONGO
Inde
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KENYA
OUGANDA
CONGO
ETATS
FEDEDRES DE
MICRONESIE
Îles
Nicobar
MALDIVES
SOMALIE
GUINEE
EQUAT.
Bornéo
Célèbes
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Java
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Bali
PAPOUASIENLLE-GUINE
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Nvelle Guinée
Florès
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Timor
Sumba
COMORES
MALAWI
ANGOLA
ZAMBIE
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GABON
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A L G E R I E
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AFGHANISTAN
IRAK
JORDANIE
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LIBAN
ISRAEL
Île
sR
CHYPRE
Crète
TUNISIE
ZIMBABWE
NAMIBIE
BOTSWANA
A
M
B
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Mayotte
France
MADAGASCAR
Île Maurice
La Réunion
France
A
SWAZILAND
Afin de resserrer les liens avec l’organisation, la
délégation française a souligné l’importance
d’une participation aux réunions techniques ainsi qu’à des manifestations programmées sous l’égide de l’IOR-ARC au cours de cette année.
La présence de La Réunion à cet événement s’in-
Hokkaidò
KIRGHIZISTAN
ARMENIE
TURQUIE
ITALIE
es
Îles Maldiv
Le Conseil des Ministres du Forum de l’Océan Indien (IOR-ARC) s’est réuni à Téhéran (Iran) les 7
et 8 mars 2007, sous présidence iranienne. 18
États étaient représentés, dont la France, au titre de «partenaire du dialogue». La délégation française étant conduite par Wilfrid Bertile, vice-président de la Région. Elle a ainsi pu participer aux
réunions des groupes de travail sectoriels (Forum
des Affaires, Groupe Académique, Commerce et
Investissement). La délégation a également pu
intervenir à l’occasion des Comités des Hauts
Fonctionnaires, et au Conseil des Ministres.
Sardaigne
pertise acquise par La Réunion dans un certain
nombre de domaines prioritaires pour l’organisation régionale, mais également financière (participation au Fonds Spécial). À l’issue des travaux,
le Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad a
reçu les chefs de délégation au Palais Présidentiel.
BOSNIEHERZEG.
CROATIE
Corse
M O Z
L’IOR regroupe l’ensemble des pays riverains de
l’océan Indien, et compte actuellement 18 membres. Il a pour objet de former autour de l’océan
Indien un vaste ensemble économique. À terme,
celui-ci regroupera le tiers de la population mondiale mais possède déjà d’immenses ressources
énergétiques, agricoles et minières.
AFRIQUE
DU SUD
U
S
T
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A
L
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LESOTHO
Tasmanie
Îles du
Prince Édouard
Afrique du Sud
Îles Crozet
France
Îles Kerguelen
France
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
37 ///
MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI
Saint-Joseph – Petite Île – Saint-Philippe
Petite Île:
De nombreux
aménagements routiers
La Région a aidé la commune dans des opérations
d’aménagements routiers :
3 977 000 € pour la création d’un giratoire sur la
RD 29, d’un second giratoire Chemin Laguerre,
d’un troisième sur la RD
31. De grosses réparations sur l’ouvrage d’art de
la Ravine Manapany ont
été effectuées, la mise
en place de réseaux d’assainissement.
En outre, la Région a financé les travaux de sécurisation et de valorisation
de la place Carrefour entre la RD 31 et les Chemins Lavergne et Lépinay.
Saint-Joseph:
Le port de plaisance de Vincendo
À travers la mobilisation des fonds du FRDE (fonds régional de développement
économique), la Région a financé à hauteur de 131033 € les études complémentaires pour la création de ce port. Une première enveloppe de 20 585 € avait déjà
été engagée.
Saint-Philippe: La maison du tourisme du Sud Sauvage
Pour le financement du programme d’actions 2006, la
Région a versé à la commune de Saint-Philippe une enveloppe de 72 101 € dont
27125,20 € de contrepartie de
la Région.
En outre, la Région a octroyé
à la commune une enveloppe
de 18624 € pour une étude
d’aménagement du tunnel de
lave Citron Galet et 30359 €
pour des études d’aménagement du site du puits des Anglais (entre janvier 1998 et
décembre 2006).
///
38 ///
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI
Le Tampon – Entre Deux – Saint-Pierre
Saint-Pierre:
L’aéroport de Pierrefonds
Dans le souci d’un aménagement cohérent et équilibré du territoire, la Région s’est impliquée dans la création et le fonctionnement de l’aéroport de Pierrefonds. Ainsi, une
subvention de 48850 € en faveur du Syndicat Mixte a été votée en décembre 2006, pour
la réalisation des études de planification. Ce montant vient compléter l’enveloppe de
5 millions d’euros, votée au titre du FRDE (fonds régional de développement économique)
au titre de l’année 2004. 1,75 million d’euros (11,5 millions de francs) avaient préalablement été engagés pour les travaux d’aménagement: allongement de la piste, hangars et bâtiments.
Le Tampon:
Bientôt la médiathèque
La Région a financé à hauteur de plus de 2,19 millions
d’euros la construction de la médiathèque du Tampon
en trois tranches (1re enveloppe en 2002 d’un montant
de 754354 euros, 2e enveloppe de 860964 euros en
2003 et 3e enveloppe: 575645 euros).
En finançant une telle opération, la Région entend proposer à la population les nouvelles technologies de
l’information, construire un centre documentaire à la
pointe tout en dynamisant le cœur de ville du Tampon,
la médiathèque répondra également à la demande universitaire en pleine expansion.
L’Entre-Deux:
Embellissement
du centre-ville
La Région a financé des
aménagements paysagers
et touristiques, une opération qui entre dans le cadre du dispositif de structuration des bourgs des
hauts et des agglomérations de mi-pente. Ainsi,
les rues Payet et Fontaine
vont être modifiées de façon à améliorer les déplacements : trottoirs pour
piétons, circulation, aires
de stationnement et bornes anti-stationnement ;
en outre, des équipements
donnant un caractère patrimonial et traditionnel
vont être installés, afin
de valoriser les cases
créoles, une opération de
fleurissement de la ville va
être engagée. Une aide de
100 000 € a été attribuée.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
39 ///
MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI
Saint-Louis – Cilaos – Étang-Salé
Saint-Louis:
Le Gol a son école
de musique
La Région a investi 343271 euros pour l’aménagement de
l’école de musique et de danse du Gol. Cette opération entre dans les objectifs fixés par la Région: le rayonnement
de l’identité réunionnaise, ce qui passe notamment par la
démocratisation de la culture. C’est pour cela qu’elle a mis
en place un dispositif d’aide aux communes pour la réalisation, l’équipement des lieux de diffusion culturelle.
Étang-Salé:
Opération Coup de pinceau
Dans le cadre de la mise en valeur des villages de caractère, l’Europe, l’État et la Région ont mené une mesure d’aide à la restauration du patrimoine architectural. La Région Réunion a mis en place des opérations
Coup de pinceau. Cette opération avait
pour but d’améliorer l’aspect de cases
créoles sélectionnées par la Région et bordant l’axe touristique reliant l’Étang Salé les
Hauts aux communes de Saint-Louis et des
Cilaos:
Le centre-ville valorisé
La Région Réunion est partenaire du développement et de la valorisation des villes et des centres-villes. À ce titre, elle a versé une subvention
de 49451 euros à la commune de Cilaos.
Cette somme est destinée à subventionner des
aménagements touristiques. En outre, la Région
a versé 153592 €, (dont 75136 € du FEDER) à la
Maison de Cilaos.
///
40 ///
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
Avirons. Ce chantier de restauration du
patrimoine a permis la participation active
de la population. L'aide régionale permettait à l'association d'acheter les matériaux
et de contribuer à la rémunération des emplois mis en œuvre pour réaliser l'opération.
À l’Étang Salé, l’association Kafé Griyé, entre 2003 et 2007, a bénéficié d’une subvention de 29696 euros pour la réhabilitation
de 30 cases
MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI
Les Avirons – Saint-Leu – Trois-Bassins
Les Avirons: La salle de spectacles Georges Brassens
Entre janvier 1998 et décembre 2006, la Région
a participé financièrement aux investissements réalisés pour la
salle Georges Brassens:
pour l’acquisition de gradins et de fauteuil dans
la salle de spectacle, la
participation de la Région s’est élevée à
30490 euros.
pour l’achat de matériel
son et lumière, la subvention du conseil régional a été de 43143 euros.
Saint-Leu:
Des rondavelles sur le front de mer
Entre janvier 1998 et décembre 2006, la Région a aidé la commune de Saint-Leu dans
sa démarche d’équipement touristique. En effet, la région a versé 10182 euros pour les
études d’aménagement de la plage du centre-ville. Puis, pour les travaux, une aide de
98819 euros a été attribuée à la commune; une subvention qui vient en complément
des 682290 euros versés pour les travaux d’aménagement du littoral.
Trois-Bassins:
Une salle pour le sport
Cette salle polyvalente d’une superficie de 300 m² est
composée de vestiaires, sanitaires, d’un local de rangement. On y pratique la gym. Volontaire, l’aérobic, l’expression corporelle, le judo, le karaté, la lutte. La livraison s’est effectuée en septembre 2003. L’équipement géré par la Commune de Trois-Bassins. Le coût
de l’opération était de 884204 €, l’investissement étant
totalement pris en charge par la Région.
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41 ///
MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI
Saint-Paul – Le Port – La Possession
Saint-Paul:
Le plateau sportif
du lycée
de Vue-Belle
La Région a financé les équipements
sportifs du lycée de Vue-Belle: deux
tranches de travaux ont été réalisées:
la réhabilitation des structures existantes et la construction d’un tout nouveau
gymnase. Le montant de l’investissement réalisé par la Région est de
41700000 euros. C’est en moyenne la
somme consacrée aux équipements
sportifs des lycées. Rappelons que la
Région a participé au financement à
hauteur de 70% du centre nautique de
Vue-Belle (1393985 euros).
Le Port:
Le Parc de l’Oasis se transforme
Le Parc de l’Oasis se structure: après le déménagement de l’école des Beaux-Arts, les
locaux existants ont été rénovés. Le projet «Technoport» et «FAC» Pierre Aymard se
structure: il s’agit de faire de cet espace un centre ouvert et dédié à la formation des
autodidactes (FAC) et aux nouvelles technologies. C’est dans ce cadre que la Région a
financé, à travers le FRDE (fonds régional de développement économique), les études
d’élaboration du schéma d’aménagement. Investissement de la Région: 27300 euros.
La Possession:
Coup de jeune
pour le centre-ville
À travers le dispositif de revitalisation des centres
villes, la Région aide les communes à restructurer les
espaces de vie des cœurs de ville. Dans ce cadre, la
commune de La Possession a sollicité la Région pour
financer l’opération de revitalisation du centre-ville.
La Région a ainsi versé une aide de 3680145 euros à
la commune.
///
42 ///
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI
Saint-Denis – Sainte Suzanne – Sainte-Marie
Sainte-Marie:
Aménagement des terrains sportifs
à Bois-Madame
Sainte-Suzanne:
La Région a versé à la CINOR, qui agit au nom de la commune de Sainte-Marie,
une subvention de 23808 euros (soit 12,50% du projet global estimé à 190470 euros) pour la transformation d’un terrain de jeu en gazon synthétique sur le quartier de Bois Dame. Ce qui complète les opérations déjà financées sous maîtrise
d’ouvrage de la CINOR: l’aménagement du site de loisirs; l’opération a bénéficié
d’une subvention de 133 455 euros
Aménagements touristiques
sur le site du Bocage
Le centre du Bocage Lucet Langenier continue sa transformation. La commune de Sainte-Marie a confié à la CINOR
le portage de l’opération d’aménagement du site. Dans ce
cadre, la Région a versé une subvention de près de
1,5 million d’euros pour des acquisitions foncières. Les travaux d’aménagement et d’extension se poursuivent.
Saint-Denis:
Le Petit Marché
fait peau neuve
La Région, à travers le Fonds Régional de Développement Économique (FRDE) a octroyé
une subvention de plus de 326014 euros à
la commune de Saint-Denis pour les travaux
de réhabilitation de la halle ainsi que des annexes du Petit Marché.
Une ville sportive
En outre, la Région a versé à la commune, entre janvier 1998 et décembre 2006, plus de 3 millions d’euros pour les équipements sportifs.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
43 ///
MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI
Saint André – Bras-Panon – Salazie
Bras-Panon:
Le complexe sportif Paul Moreau réaménagé
La Région a déjà investi depuis 1999 plus
de 1066 millions d’euros dans le complexe
sportif Paul Moreau. Cela concerne à la
fois les travaux de réhabilitation et les tra-
vaux d’extension du complexe. En outre,
pour les gradins du stade de football, la
Région a pris en charge 30% des frais
(4320 euros).
Salazie:
Ouverture
d’un nouvel hôtel
Afin de renforcer l’offre touristique dans le cirque de
Salazie, la Région a octroyé une subvention de
116341 euros pour la construction de l’hôtel du domaine des Songes, situé à Grand Ilet. Il est classé 2
étoiles et ouvrira prochainement.
Saint-André: Des équipements pour la salle Guy Alphonsine
La Région a versé des
subventions pour les
équipements de la salle
Guy Alphonsine:
d’une part pour l’équipement en son dolby
stéréo pour un montant de 12 653 euros et
d’autre part, pour le renouvellement de matériel à concurrence de
13 531 euros.
À noter que le montant
des subventions versées par la Région entre janvier 1998 et décembre 2006 pour les
équipements culturels à
la commune s’élève à
667 934 euros.
///
44 ///
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
MA RÉGION, MA COMMUNE ET MOI
Plaine des Palmistes – Saint-Benoît – Sainte-Rose
Saint-Benoît:
Du matériel pour le théâtre
des Bambous
Dans le cadre de sa politique d’aide aux équipements des lieux de spectacles, la Région a engagé une aide de 28822 euros (ce qui représente 35% du montant global) pour le théâtre des Bambous. Cela a permis à la troupe de s’équiper en matériel de lumière, de câblage électrique, une subvention en 2002 (11830 euros) avait permis une première réfection des équipements, puis en 2003, une aide de
12196 euros pour la climatisation de la salle, ainsi qu’une enveloppe de 36926 euros pour l’acquisition de matériel son.
Sainte-Rose:
Un port et des abris
pour les pêcheurs
La Région a contribué aux travaux de
construction du port et des abris pour un
montant de 3637251 euros.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de
la politique de soutien aux petits pêcheurs, à l’amélioration de leurs conditions de travail et de sécurité.
Plaine des Palmistes:
Des kiosques éco-touristiques
La vocation touristique de la Plaine des Palmistes n’est plus à démontrer. Et afin de mettre en valeur les charmes de la cité, une opération d’aménagement d’aires de loisirs a été entreprise. C’est ainsi que la Région a financé à hauteur de 30 366 euros la construction de kiosques éco-touristiques.
Une action qui complète les travaux d’aménagement des chemins
jouxtant la RN3, et pour lesquels la Région a déjà engagé une enveloppe de 227664 euros.
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
45 ///
TRIBUNE LIBRE
G R O U P E L’ U N I O N FA I T L A R É U N I O N
Pour un aménagement harmonieux et équilibré
Le cyclone GAMÈDE a rappelé la nécessité d’un aménagement harmonieux et équilibré de notre département. La Réunion ne s'arrête pas à Saint-Denis ou
à Saint-Gilles.
Dans vingt ans, le SUD va accueillir 116 000 habitants
supplémentaires. Il y a urgence à préparer le Sud à
cette poussée démographique.
Avec le Tram Train, après la route des Tamarins dans
l'Ouest, et l'indispensable nouvelle route du Littoral,
le Nord et l’Ouest sont les principaux bénéficiaires des
documents contractuels de programmation (contrat
de projet, programmation européenne).
La Réunion souffre, souvent, de certaines erreurs commises par le passé. Il ne s’agit pas aujourd’hui de refaire les mêmes erreurs dont nous serons comptables
demain.
Il est peut-être temps d’en finir avec l’aménagement
en fer à cheval, qui se résume en une voie rapide reliant Saint-Pierre à Saint-Benoît en passant par SaintDenis. Ce choix d’aménagement, héritage des siècles
passés, a montré sa vulnérabilité et a rendu l’ensemble des Réunionnais otages des aléas climatiques.
Il existe une alternative crédible et économiquement
avantageuse au « Tout Saint-Denis » que le Président
VERGÉS avait, il y a quelques années de cela, déjà
validée et dont la réalisation est restée depuis lettre morte.
La liaison Saint-Pierre / Saint-Benoît en passant par
les Plaines et à la Croix du Sud (le projet de Transport
Commun en Site Propre reliant Saint-Louis à SaintJoseph) est une réponse réaliste et pragmatique au
coma circulatoire qui guette le Sud, en particulier, et
toute l’île, en général.
Ce choix d’aménagement permettra à toutes les microrégions de l’île d’exprimer toutes leurs potentialités
en termes de développement économique et social de
La Réunion. Faire le choix d’un aménagement harmonieux et équilibré de La Réunion, c’est faire le choix
de mettre La Réunion et sa jeunesse sur la route de
la réussite.
Ce n’est qu’au prix d’une véritable réflexion d’ensemble sur l’aménagement du territoire de notre île que
nous serons à la hauteur des attentes des Réunionnais et des Réunionnaises.
G R O U P E PA RT I S O C I A L I S T E
État d’urgence pour des priorités en ordre juste
Un moustique, un coup de vent, des chutes de pierre, des pluies de saison et La Réunion est gravement
malade, en panne d’énergie, de transports, d’eau
au robinet. Tout est en désordre. Notre région est
dans un état de pré-coma sur l’ensemble de ses réseaux vitaux : réseau d’organisation sanitaire,
électrique et de télécommunications, réseau d’eau
potable et d’irrigation, réseau routier faisant peser
des risques d’asphyxie de plus en plus grands sur
l’économie du pays.
C’est l’état d’urgence avéré qui met une nouvelle fois
en relief la nécessité de penser à long terme les projets de façon efficacement durable tout en mettant
l’accent sur la non moins nécessité de prévoir le
court et moyen terme ; particulièrement les situations de crises de plus en plus rapprochées qui minent la confiance des Réunionnais comme celle que
vit régulièrement notre île depuis de trop nombreuses années.
Directives, lois, plans, schémas, principes, les outils et le savoir ne manquent pas pour permettre
d’assurer au moins la cohérence dans le règlement
///
46 ///
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007
des besoins élémentaires, dès lors qu’ils se nourrissent de la richesse de l’observation et de l’expérience ainsi que du strict respect de la chose nécessaire indispensable au développement durable.
La réponse aux défis d’avenir est là. Ces défis pour
demain ne trouveront de solutions qu’en garantissant dès aujourd’hui le règlement harmonieux
des problématiques actuelles.
Toute fuite perpétuellement en avant ne fera que différer les problèmes et fragiliser de jour en jour un
peu plus la situation.
Les leçons du passé mais aussi malheureusement
celles d’aujourd’hui, à tous les niveaux, ne devraient
souffrir d’aucune réserve dans la vision globale indispensable pour mener à bien tout projet d’avenir. Les aléas, trop souvent rencontrés jusqu’ici et
bien souvent mal maîtrisés, doivent définitivement devenir de réelles fondations à partir desquelles La Réunion doit se construire.
Bref, le regard pragmatique global à poser sur La
Réunion de demain impose d’être davantage issu
des yeux de l’observateur que de son imagination.
TRIBUNE LIBRE
GROUPE ALLIANCE – GROUPE FREEDOM
Savourez le SAR avec Céline, Eva, Kim et Thomas…
Vendredi 9 mars dernier. 17 h 15. L’amphithéâtre de
l’École de Gestion et de Commerce (E.G.C.) de
Saint-Denis regorge de monde. Ce soir, les étudiants
ont sorti leurs tenues des grandes circonstances. Il
n’est point rare – c’est même pas rare du tout – de
les voir derrière une cravate ou en ensemble strict.
Ce soir-là, les étudiants de l’E.G.C. accueillent des élus
et des responsables d’entreprises avec lesquels ils désirent échanger et débattre pour comprendre et jouer
eux aussi leur rôle de citoyens.
« Savourez le S.A.R. ». Leur mot d’ordre se veut « produit d’appel » comme on dit à l’école lorsque s’ouvre le chapitre consacré à la science du marketing.
« Savourez l’avenir de La Réunion » précise la note
qui a été envoyée à plus de trente responsables, lesquels ont tous répondu ce vendredi à la (peu
conventionnelle) invitation.
Une rapide intervention de M. Gérard Arzili, Directeur de la Formation à la CCIR, une autre de Philippe Berne, notre collègue chargé au Conseil Régional
du SAR, et le feu d’artifice peut commencer.
Ils sont quatre artificiers : Céline, Eva, Kim, Thomas.
Depuis plus de deux mois maintenant, ils sont au four
et au moulin, au téléphone, derrière leurs ordinateurs,
en réunions et rencontres ici et là.
L’idée, ils l’ont lancée avec leur prof et puis relancée
avec leurs camarades : sortir un peu des cours et causer de l’avenir de leur pays. De quoi pourrait être faite La Réunion de demain, celle qui les verra adultes
et donc plus que jamais responsables et, pourquoi
pas pour certains d’entre eux, à des postes de responsabilités politiques ?
L’idée, tout naturellement, a glissé vers la nécessité
de débusquer les responsables d’aujourd’hui, d’apprécier que la bulle dans laquelle ça cogite et ça prépare l’avenir, loin des étudiants et de leurs préoccupations d’adultes de demain, peut être accessible
avant que l’éclosion programmée n’ait lieu.
Voilà pourquoi, ce vendredi 9 mars, dans l’amphithéâtre puis dans les jardins de l’E.G.C., ils étaient
heureux, nos quatre mousquetaires, heureux et
fiers d’avoir réussi leur audacieux pari. Trente
chefs d’entreprises, des élus en charge du dossier
SAR, des responsables de services de l’État ou de col-
lectivités territoriales se sont prêtés au jeu de leur
parfois impertinente jeunesse.
À la table où j’avais été placé à côté d’un jeune chef
d’entreprise artisanale, j’ai pu mesurer la somme des
préoccupations qui bouillonnent chez les cinq étudiants dont nous étions les témoins des questionnements et des doutes, des incompréhensions et des
compréhensions, des impatiences et des espérances.
Détrompez-vous si vous pensez qu’à cet âge « on »
s’en remet totalement aux « grands ». J’ai pu le vérifier : les étudiants vivent pleinement les problèmes
de déplacement, ils n’ignorent nullement que les changements climatiques ne sont plus une simple hypothèse, que leurs effets sont mesurables en bien des
coins de notre planète et que Gamède est à prendre pour ce qu’il est : un avant-goût de ce qui sera demain monnaie courante, en plus fort encore.
J’ai pu le vérifier : ils savent écouter. Ils savent aussi parler, relancer une idée afin qu’elle cesse d’être
fixe pour devenir celle des autres. Ils regardent leur
montre, s’impatientent devant toutes les minutes qui
ont filé et le peu de temps qui reste. Ils écrivent et
écrivent pour ne pas oublier l’essentiel qui leur servira, quand ce soir sera fini, pour aller dans leurs
quartiers respectifs au-devant des populations avec
lesquelles ils n’ont jusqu’à maintenant parler que chiffon ou problèmes du quotidien.
Ainsi, par la voix et le regard mais aussi l’intelligence et la générosité de quelques dizaines d’étudiants
de notre École de Gestion et de Commerce, des centaines de citoyens, ici et là où ils habitent, apprendront peut-être que l’avenir se prépare, qu’il ne se
décrète pas et que la réflexion de chacun a toute sa
place dans ce que nous avons convenu d’appeler notre Schéma d’Aménagement Régional.
Ce vendredi 9 mars 2007, dans les jardins de
l’E.G.C., nous étions loin des joutes prétentieuses avec
effets de manches et les vides oratoires. Chacun avait
sa place, pourvu qu’il veuille écouter pour partager.
C’est ça aussi l’Alliance. J’en ai rêvé. Voilà pourquoi…
Raymond LAURET
02 /// JAN-FÉV-MAR 2007 ///
47 ///
RÉTROSPECTIVE
Jour de l’an chinois
et vietnamien à la Région
À l’issue de deuxièmes rencontres Chine Réunion, qui se
tenaient à l’Hôtel de Région, les Vénérables chinois ont
été distingués et un
spectacle a été proposé par les différentes associations
chinoise et vietnamienne, puisque,
cette année, la Région a célébré
conjointement les
fêtes du Têt et le
nouvel an chinois.
N
POUR ALLER PLUS LOI
ion :
Site internet de la Rég
www.regionreunion.com
(rubrique ACTUALITÉS)
Maud Fontenoy reçue à l’Hôtel de Région
Après son incroyable exploit, Maud Fontenoy
a été reçue à la Région, l’un des partenaires de son challenge. Première femme à avoir
relevé un tel défi, la jeune femme a reçu le
Prix Spécial dans le cadre des distinctions
régionales Femme de l’Année 2006.
Réunion sur l’observatoire
des prix et des revenus
Jeudi 25 janvier 2007, de façon unanime, la classe politique réunionnaise, toutes
tendances confondues, les représentants des associations, du monde économique,
social, culturel ont voté une déclaration visant à l’installation de l’observatoire des
prix et des revenus à La Réunion. Cette manifestation s’est déroulée à l’Hôtel de
Région. Un projet de décret a été soumis aux collectivités.
De nouveaux bâtiments
pour l’antenne Est de la Région
L’antenne Est de la Région vient d’emménager
dans ses nouveaux locaux. Ils se situent
maintenant au 95 pente Sassy, local 2, espace Tarani à Saint-André.
Les coordonnées téléphoniques et horaires
d’ouverture restent inchangés: ouvert du lundi au jeudi de 8 heures
à 17 heures, le vendredi, de 8 heures à
16 heures. Téléphone:
02-62-58-21-00 – télécopie: 02-62-46-66-49
Partez à la découverte des tortues
dans leur environnement naturel à
Des étudiants en visite à la Région
La Région soutient les étudiants dans le cadre des aides à la
mobilité. Elle a également mis en place un programme d’aide à des échanges interuniversitaires. Il s’agit de favoriser une
culture de la mobilité, ainsi qu’une meilleure maîtrise des langues et un développement des échanges entre étudiants; c’est
notamment le programme ERASMUS. Des jeunes étudiants européens et réunionnais bénéficiant de ce programme ont participé à une rencontre à la Région le 21 mars.
Kélonia
(ANCIENNE FERME CORAIL)
CENTRE D’ÉTUDE ET DE DÉCOUVERTE DES TORTUES MARINES (SAINT-LEU) • OUVERT TOUS LES JOURS DE 9 H À 18 H • TÉL. 02 62 34 81 10 • TARIF : ENFANTS : 5 €, ADULTES : 7 €