JEUDI 11 OCTOBRE DES 20H00–Danses
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JEUDI 11 OCTOBRE DES 20H00–Danses
JEUDI 11 OCTOBRE DES 20H00–Danses folkloriques de BOLIVIE Marcel Sanjinés, Léa Isnard, Gabriel Perez, Mariel Perez, Johanna Bruhlmann, Christian Saavedra Salomon, Patricia Ogay-Salomon Bolivia Andina Ensemble de danses folkloriques de Bolivie en costumes traditionnels Bolivia Andina est un groupe culturel créé à Lausanne, le 17 août 2002 dans le but de diffuser la culture bolivienne dans toutes ses formes d’expression et plus particulièrement: la danse. Notre plus grand désir est celui de réussir à créer une interaction avec d’autres cultures et de contribuer ainsi au rapprochement et au respect entre divers acteurs. Notre répertoire est large et offre une vaste palette de danses telles que les Caporales, Tinkus, Morenada, Tobas et Taquirari. Toutes ses danses ont une signification bien ancrée dans nos traditions, car elles mélangent plusieurs cultures et constituent un miroir de la richesse plurilingue et multiethnique de notre pays, source dynamique d'identité et qui va au-delà des frontières. Les costumes, comme les danses, sont aussi très variés, allant du très typique costume du Nord de Potosi, qui tient bien chaud pendant les longs et froids hivers, que les habits très légers de l’Orient bolivien où l’on jouit des températures tropicales. Nous souhaitons vous montrer un bref aperçu du carnaval d’Oruro qui est classé depuis 2001 par l’UNESCO en tant que patrimoine oral et immatériel de l’humanité. Sa valeur exceptionnelle est celle de générer de nouvelles manifestations culturelles dans d'autres espaces géographiques pour devenir ainsi le patrimoine matériel de tout un peuple. Le Carnaval d’Oruro est une superbe fête populaire, incroyable mélange du religieux et du profane, et l’occasion d’apercevoir la grande diversité des tranches d’âges représentées, de l’enfance au troisième âge. Il possède donc déjà en ses rangs les forces vives de sa relève. Le groupe Il est composé de 6 personnes : Marcel Sanjinés, Mariel Perez, Gabriel Perez, Johanna Bruhlmann, Christian Saavedra Salomon, Patricia Ogay-Salomon de nationalité bolivienne et Léa Isnard de nationalité suisse. Il s’est produit dans différents festivals (Italie, Hollande, Suisse) où ils ont obtenu prix et distinctions. Les danses « Caporales » C’est l’une des danses la plus représentative : Les « Caporales » est une danse très populaire chez les jeunes générations. Elle représente le mulâtre devenu contremaître ou capataz. Le préféré du patron qui en reniant ses origines, s’octroie le droit de dominer les afro-boliviens travaillant dans les zones subtropicales du pays. Cette danse remonte à nouveau le temps. Celui à l’origine du monde mythique andin, quand cohabitaient la nature, le ciel et la terre. Une partie de ce temps "nouveau" est le manque de reconnaissance dont souffraient les populations afro boliviennes. Déracinés, dominés, les afro-boliviens se sont, en partie, acculturés au contact des populations aymaras. La danse et la musique sont les réminiscences d’une culture broyée. D’autres enquêtes identifient un symbolisme érotique et une superposition de genres et pouvoir. La Bolivie traversa pendant les années 60 et 70 une période des gouvernements de facto qui nièrent la liberté politique au peuple. Le Caporal au temps de la Colonie était celui qui décidait du sort des noirs, de la même manière, le militaire bolivien joua le même rôle pendant les dictatures. L’agilité des hommes, leurs sauts acrobatiques, leurs coups de pieds en l’air, leurs cris, pourraient faire partie d’un langage machiste. Pendant que la femme des Caporales découvre son corps à la vue d’une ville emmitouflée, pas seulement à cause du froid andin, mais aussi à cause des préjugés moraux. Bref, la danse des Caporales est une expression de l’urbanité occidentale moderne de Bolivie. 2. « Tinku » C’est une autre danse très symbolique : (rencontre en langue quechua) Le « Tinku » en tant que danse a fait son apparition récemment. Les tinkus mettent en scène la lutte, le combat, le pugilat entre les ayllus (communautés) du Nord-Potosi. Ces combats ont pour but de faire couler du sang et de solliciter ainsi l’abondance et la fertilité à la "Pachamama" (Déesse Terre). Pour d’autres il s’agit aussi défendre l’intégrité territoriale de la communauté. Les tinkus sont aussi le symbole du machisme et du passage à l’âge adulte des adolescents. Le tinkunacuy qui est exécuté durant le carnaval est un combat à deux contre deux. Deux " couples " masculins se défient sur la place principale. La personne qui ne lutte pas ou rejette le défi est considérée comme un lâche, incapable pour le travail et méprisé par la communauté, et s’il est jeune, par les femmes. Le Tinku est donc un rituel d’origine préhispanique qui survécut à l’époque coloniale et qui conserva sa force pendant l’époque républicaine jusqu’à nos jours, avec quelques variations qui n’affectent pas son caractère mythique, combatif et revendicatif. « Los Tobas » C'est une danse guerrière des ethnies amazoniennes et de la région du Chaco bolivien. Bien avant la colonisation, la relation entre la culture andine et l'Amazonie a été de domination et de résistance. Durant ses incursions, l'armée quechua/Aymara fait prisonniers des autochtones. Après la fondation de la République, les Aymaras s'inspirent de cette culture et réinventent une danse en se l'appropriant et l'appelant Tobas (nom d'une ethnie du Chaco). La présence des lances, arcs et des accessoires décoratifs en plumes se superposent aux nettes caractéristiques du vestiaire andin. C'est une danse acrobatique qui scénographie les attitudes guerrières et de chasse. Les Tobas avec leurs sauts agiles et athlétiques sont en lien direct avec les Dieux grâce à la présence des "sorciers" dans les manifestations.