MEMO - L`Observatoire de l`EcoDesign
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MEMO - L`Observatoire de l`EcoDesign
MEMO ÉCO-design ÉCOconcevoir pour innover > Aujourd'hui, l'environnement ne considère que l'étape de fabrication. Il est donc logique d'avoir toujours des coûts de traitements des déchets et rejets importants, et des potentialités limitées de réduction des impacts. une AUTRE logique, toute simple éco-DESIGN prévenir C’est penser dès l’amont un produit éco-performant ◗ au moment où se détermine en grande partie l’impact environnemental ◗ en associant toutes les compétences qui vont le rendre innovant : design, marketing, service clientèle, finance, achats, environnement, conception, production... ÉCO-CONCEVOIR C'est intégrer l'environnement dans le développement des produits et prendre en compte ◗ l’ensemble des impacts environnementaux générés par le produit : consommation de matières premières et d’énergie ; rejets dans l’eau, l’air et le sol ; production de déchets ; transformation des milieux naturels et du cadre de vie… ◗ toutes les étapes du cycle de vie du produit P.14 designplus magazine No 25 ÉCO-DESIGNER 80% des coûts d’investissement produit se décide dans la phase de développement L’éco-design apparaît comme une solution plus transvervale et efficace. En introduisant la démarche d’éco-design (au sens large), lors de la conception des produits et packagings, on a plus de chances d’aller vers un meilleur bilan environnemental global, un produit plus économique à fabriquer et à utiliser (moins de matière, moins d’énergie), donc un produit plus innovant et plus riche en bénéfices consommateurs. Sources : « l’importance de l'étape de design » par Capuz & Gomez, 2002 De l’importance du produit ou du packaging sur les émissions en CO2 Sur 16,4 tonnes d’équivalent CO2 directement rejetées en une année par un ménage français C'est envisager tous les impacts sur l'environnement : ◗ dès les prémices d’un projet (avant le développement produit...) ◗ sur tous les aspects techniques, marchés et usages (recherche des bénéfices consommateur qui vont lui permettre de faire des économies ou de faire évoluer ses comportements) 15% chauffage des logements 7% chauffage, eau chaude, électricité domestique hors chauffage 26% déplacement des personnes Sources : Ademe 52% mise à disposition des produits et biens de consommation INITIER ET CHOiSIR SA DÉMARCHE QUELQUES PISTES POUR AMORCER UNE réflexion constructive 1 choisir une DÉMARCHE EXHAUSTIVE OU SÉLECTIVE en utilisant d’autres MÉTHODES Face à ce type de question industrielle, il est impératif d’avoir d’abord une vision globale des priorités pour faire ses choix. En croisant d’une part les critères environnementaux, et d’autre part les étapes du cycle de vie, on peut choisir : 2 HUIT idÉes simples pour améliorer son produit une démarche sélective choix de prendre en compte toutes les étapes du cycle de vie avec un seul critère (par exemple le contenu énergétique) ou bien la sélection de certaines étapes et certains critères en conservant toutes les étapes du cycle de vie 1. Recommandation de matériaux ayant un moindre impact sur l’environnement toxicité, contenu énergétique, recyclabilité, compatibilité des matériaux entre eux, matériaux naturels ou recyclés... 2. Réduction des quantités de matières premières utilisées en poids et en volume 3. Optimisation des techniques de production Choix d’une finition ne nécessitant pas de traitement de surface, réduction des consommations énergétiques des techniques de production, recherche de plus de qualité ou de moins de chutes... 4. Optimisation des emballages et de la logistique pour permettre un stockage et une distribution plus efficaces, optimisation du contenu / contenant 5. Réduction des impacts pendant la durée de vie d’un produit Réduction des consommations énergétiques, maintenance réduite, consommables plus respectueux de l’environnement... 6. Optimisation de la durée de vie des produits Renforcer le lien utilisateur-produit, adéquation entre la durabilité, la fiabilité du produit et la durée de vie commerciale, harmoniser les durées de vie des différents composants d’un même produit, permettre l’évolution technologique des produits par une conception modulaire... 7. Optimisation de la fin de vie des produits ou concevoir afin de permettre ◗ au produit d'être réutilisable, entièrement ou en partie, ◗ le désassemblage des produits et faciliter ainsi la récupération des composants ou/et des matières, ◗ de recycler le produit, ses composants ou/et matières… P.15 8. Développement de nouveaux concepts Dématérialiser par la vente d’un service au lieu d’un produit, analyse fonctionnelle complétée par des aspects environnementaux, optimiser les fonctions au sein du produit, intégrer de nouvelles fonctions pour guider l’usage ou la compréhension environnementale du produit... > éco-design « Dessiner et concevoir des produits propres qui intègrent des normes environnementales, cette dynamique doit être engendrée par l’industriel, qui doit intégrer cette réflexion dans la valeur du produit » ◗ P. Norguet (in Ideat, sept. 05) une démarche exhaustive choix de prendre en compte toutes les étapes et tous les critères (exemple : Analyse du Cycle de Vie) ÉCO-DESIGN QUELQUES PISTES POUR AMORCER UNE réflexion constructive 3 intégrer les outils de management Méthodologies d'éco-conception ◗ ISO/TR 14062 - intégration des aspects environnementaux dans la conception et le développement du produit ◗ Promise, EDIP, Éco-re-design Analyse du Cycle de Vie Série des ISO 14040 à 14049 Analyse de Cycle de Vie 4 QUELQUES OUTILS SIMPLES ET PRAGMATIQUES 1. Recommander un éco-matériau Utiliser un éco-matériau choisi dans une matériauthèque (bibliothèque de matériaux comme MateriO, Innovathèque, Material Connexion, O2 France...) ou Utiliser une base de données sur les matériaux (Logiciel CES éco-sélector...) 2. Évaluer l’impact environnemental d’un produit un indicateur : contenu énergétique, taux de recyclage, temps de démantèlement, quantité de CO2... ◗ De manière approximative pour trouver des pistes d’amélioration : check-lists, ESQVC, écodesign pilot... ◗ Avec l’ensemble des critères environnementaux sur les phases du cycle de vie du produit : EIME, Simapro, Gabi... (logiciels d’analyse) P.16 designplus magazine No 25 éco-design ◗ Avec 5 COMMUNIQUER / PROMOUVOIR La communication fait partie de la démarche globale Le consommateur n’est pas toujours bien averti du sens de tous les sigles qui foisonnent, mais il est sensible à leur présence. La communication est un élément de plus en plus important pour d’autres parties prenantes (banques...) qui s’intéressent ou cherchent à savoir, comment l’entreprise prend en compte son environnement. Signes et Sens, les différents modes de communication environnementale ◗ Les Écolabels certifient officiellement (AFNOR) la conformité du produit à certains critères écologiques. ◗ Les Autodéclarations environnementales : sous la seule responsabilité de l'entreprise, elles ne font pas l'objet d'un contrôle par un organisme extérieur, et provoquent par leur multiplicité une perception confuse par le grand public. ◗ Les Éco-profils visent à traduire partiellement des résultats standardisés d'Analyse de Cycle de Vie (ACV), sous forme de chiffres ou de diagramme, permettant au consommateur de comparer des produits entre eux. ◗ Les marquages normés obligatoires pour certaines substances ou matériaux. Normalisation de la communication produit À chaque norme son mode de communication... normé ! ◗ ISO 14020. « Etiquettes et déclarations environnementales, principes généraux de communication environnementale ». ◗ Autodéclarations ISO 14021 à 14023 : « Marquage et déclarations environnementales - Auto déclarations environnementales (Etiquetage de type II) ». ◗ Écodéclarations (Écolabels) ISO 14024 « Étiquettes et déclarations environnementales - Programmes d'application, principes directeurs, pratiques et procédures de certification de programmes de critères multiples (Type I) ». ◗ Éco-profils (Rapport environnement, réalisation d'ACV) : ISO 14025 « Marquage et déclarations environnementaux - Déclarations environnementales de type III ». 6 L’ÉCO-DESIGN pratiqué par STEELCASE une démarche globale Exemple du siège « Please » de Simon Wilkinson (C1o Design and Development) pour Steelcase : une recherche globale d’avantages et de gains Simplification des accoudoirs Réduction de 30 % des pièces : démontage facilité pour le recyclage Diminution des consommations d’énergie dans la production et le montage Réduction du poids : réduction des consommations de ressources Réduction des consommations d’énergies Réduction des consommations d’énergie due au transport Livraison avec dossier rabattu Diminution de 30% du volume : réduction du nombre de camions de livraison sur la route Réduction des gaz à effet de serre émis par le transport. Dans l’hypothèse de vente de 80 000 sièges par an dans la version Eco Smart, 300 camions de moins sur la route représentent 52 000 litres d’essence en moins ! Siège et accoudoirs interchangeables Évolution et réparation des sièges au lieu d’en produire de nouveaux Réduction de 16 % des impacts sur l’eutrophisation et l’acidification (ACV, ISO 14040-43) Communication Déclaration environnementale produit (ISO/TR 14025) NF Environnement et prise en compte du cycle de vie du produit Steelcase propose aujourd’hui à ses clients la reprise du produit en fin de vie, une façon d’aller du produit au service ! 7 en forme de synthèse La réglementation et les normes, les gains potentiels (économiques, matière première, énergie, etc...) et l’efficience du processus de développement de produits poussent les décideurs à s’intéresser aux notions environnementales, dans une perspective à long terme. Ils insistent sur l’aspect marketing, les valeurs véhiculées, la marque et l’entreprise, notions qu’ils lient au design. Selon eux, les projets d’éco-conception doivent fonctionner comme un projet de développement classique avec les apports d’une équipe pluridisciplinaire. designplus magazine No 25 Le modèle technologique, qui impose une solution technologique à un problème posé, est alors perçu comme limitant et inadapté à cette thématique transversale. Les apports du designer sont vus comme une alternative au modèle technologique et doivent d’après eux permettre un retour « utilisateur » au sein des projets. Pour les consommateurs, le design permet d’apporter un message clair, innovant, et doté de signification. Ils en attendent même une certaine vision prospective pouvant intervenir sur la consommation pour la rendre plus durable et inventer de nouveaux styles de vie « durables ». L’environnement doit être vécu comme l’attribut d’un bon design, un élément logique et obligatoire à prendre en compte. C’est un atout marché, le moyen de véhiculer une innovation non technologique et immatérielle. Intégrer l’environnement plus en amont dans les projets est un atout pour le projet et l’entreprise. Il est nécessaire d’acquérir les connaissances liées à la thématique et construire un argumentaire pour convaincre les acteurs internes et externes. Gaël Guilloux - Doctorant Éco-Design Sources : études Centre du Design Rhône-Alpes & étude du British Design Council (2005 et 2006) P.17 pour en savoir plus Centre du Design Rhône-Alpes 9, rue Robert 69006 Lyon France Tél : 04 72 75 94 94 Le portail éco-design. sur http://ecodesign.centredudesign.fr Toutes les informations et ressources du Centre dans les trois rubriques : Recherche / Rencontres / Ressources www.ademe.fr www.cr-rhone-alpes.fr www.rhone-alpes.cci.fr www.apedec.org (Réseau d’experts en éco-conception) > éco-design Assemblage sans encollage / Parties plastiques marquées pour le recyclage Réduction du temps de démontage des parties : possibilité de recyclage des pièces plus légères et plus petites et donc économies financières potentielles sur l’achat de matières pour la fabrication de nouveaux produits (pétrole)