Agnès ROSE I.E.N. Madagascar Union des Comores Français

Transcription

Agnès ROSE I.E.N. Madagascar Union des Comores Français
Français langue de scolarisation
Français
Langue
de
scolarisation Com ment
accueillir
les
élèves
non
francophones ?
Document
élaboré
en
collaboration
avec
Dominique
Veillon
IEN
de
Prague
et
en
référence
à
la
note
de
l’AEFE
sur
le
Français
de
scolarisation
dans
les
établissements
français.
1-
Les
principes
de
l’accueil
L’accueil
se
fait
en
classe
en
n’installant
pas
de
classes
fermées
de
type
CLIN,
le
soutien
à
l’extérieur
de
la
classe
étant
réduit
au
minimum
L’accueil
se
fait
dans
la
classe
d’âge
de
l’élève
:
on
n’inscrit
pas
en
Grande
section
un
élève
non
francophone
qui
devrait
être
en
C.P.
Possibilité
de
partenariats
sur
le
temps
scolaire
avec
l’Alliance
Française
(cf
:
Tamatave).
L’accueil
se
fait
à
tous
les
niveaux
de
la
scolarité
on
ne
refuse
pas
l’inscription
d’un
élève
et
on
adapte
son
accueil.
2-Le
plurilinguisme
et
le
problème
de
l’im m ersion :
La
norme
mondiale
est
le
plurilinguisme,
le
monolinguisme
est
l’exception.
Définition
:
pouvoir
communiquer
avec
quelqu’un
qui
ne
parle
pas
la
même
langue
que
vous
:
cela
va
des
mimiques,
à
un
langue
2
non
reconnaissable
comme
telle.
(degré
0
à
100%).
Le
plurilinguisme
à
l’école
:
amener
les
enfants
à
apprendre
dans
une
langue
qui
n’est
pas
leur
langue
maternelle.
L’im mersion
ne
suffit
pas
:
Si
la
langue
d’évocation
notamment
n’est
pas
construite
en
langue
maternelle,
l’immersion
ne
peut
suffire.
Un
accompagnement
de
l’élève
est
nécessaire .
Dans
la
plupart
des
cas
l’immersion
n’a
lieu
que
sur
le
temps
scolaire,
le
français
n’étant
parlé
qu’à
l’école
et
parfois
uniquement
en
classe.
Ce
temps
ne
suffit
pas.
Il
faut
compléter
par
des
temps
systématiques
d’enseignement
⇒ du
français
de
communication
jusqu’à
cinq
ans
(langue
en
situation)
⇒ du
travail
sur
la
conscience
phonologique
⇒ du
français
langue
d’évocation
au
cycle
II
⇒ du
français
de
scolarisation
dès
le
cycle
II
et
au
cycle
III.
Le
plurilinguisme
se
construit
également
sur
la
langue
d’intercommunication
entre
les
élèves
dans
la
cour
de
récréation.
3-Le
F.L.E.
Les
enfants
qui
n’ont
pas
un
niveau
en
français
suffisant
en
cycle
II
et
III
peuvent
bénéficier
d’une
aide
de
type
F.L.E.
quand
l’immersion
n’a
pas
été
suffisante
ou
réussie
en
maternelle.
1
Agnès ROSE I.E.N. Madagascar Union des Comores
Français langue de scolarisation
Attention
:
⇒Au
moment
où
ce
type
d’enseignement
intervient
dans
le
cursus
(à
la
maternelle,
lorsqu’un
élève
arrive
en
cours
de
cursus
en
élémentaire,
après
un
constat
d’échec)
⇒La
fréquence
de
cet
enseignement
qui
doit
être
intensif
et
quotidien
(une
intervention
hebdomadaire
est
très
insuffisante).
⇒La
durée
de
cet
enseignement
qui
doit
rester
court
et
ne
nécessite
pas
une
durée
d’un
trimestre
voire
plus).
⇒Le
type
de
langue
visée
:
communication,
évocation,
scolarisation,
langue
de
spécialité
liée
à
une
discipline.
4-Le
bilan
linguistique
initial
Réf
:
Jean
Hébrard
IGEN
A.
L ES
CONTEXTES
LINGUISTIQUES
DANS
LESQUELS
VIT
L ’ ELEVE :
a. langue(s)
maternelle(s)
de
l’élève
b. langues
couramment
parlées
dans
le
milieu
familial
lorsqu’on
s’adresse
à
l’élève
(par
les
adultes,
par
les
autres
enfants),
lorsque
les
adultes
ou
les
enfants
plus
âgés
parlent
entre
eux
;
langues
écrites
portées
par
les
objets
d’usage
courant
dans
le
milieu
familial
;
langues
des
revues
ou
livres
disponibles
(pour
les
adultes,
pour
les
enfants,
pour
l’élève)
c. langues
parlées
lors
de
réunions
entre
amis,
par
les
enfants
ou
les
adultes
que
fréquente
l’élève
en
dehors
du
milieu
scolaire,
dans
des
activités
hors
de
l’école
(sport,
musique,
cours
de
langue
éventuels,
bibliothèques,
etc.)
d. langues
parlées
dans
la
rue,
chez
les
commerçants,
etc.
e. langues
parlées
à
l’école
(en
classe,
en
cours
de
récréation),
f.
fréquence
des
rencontres
d’autres
contextes
linguistiques
(voyages
familiaux
en
pays
francophones,
dans
d’autres
pays,
etc.)
B.
L’ EVALUATION
DES
COMPETENCES
EN
LANGUE ( S )
MATERNELLE ( S )
DE
L ’ ELEVE :
g. acquisition
du
langage
de
communication,
éventuellement
bilingue,
h. possibilité
de
faire
part
en
langue
maternelle
d’un
événement
que
l’interlocuteur
ne
connaît
pas
i.
possibilité
de
raconter
une
histoire
en
langue
maternelle
j.
possibilité
de
raconter
un
album
en
langue
maternelle
en
s’appuyant
sur
les
images
mais
sans
le
lire
k. conscience
phonologique
en
langue
maternelle
(sait
isoler
un
mot
dans
un
énoncé,
découper
un
mot
en
syllabes
dans
le
cas
d’une
langue
dont
les
mots
sont
pluri
syllabiques,
déplacer
une
syllabe
dans
un
mot,
décomposer
une
syllabe
en
phonèmes
l.
2
niveau
de
lecture
et
d’écriture
en
langue
maternelle
:
sait
déchiffrer,
sait
reconnaître
les
mots
et
les
comprendre,
sait
lire
une
phrase
à
haute
voix
avec
sa
courbe
Agnès ROSE I.E.N. Madagascar Union des Comores
Français langue de scolarisation
intonative,
comprend
un
texte
court,
peux
redire
un
texte
court
qu’il
vient
de
lire,
comprend
un
texte
long
et
peut
en
parler,
sait
écrire
des
mots,
sait
écrire
une
phrase,
sait
écrire
un
texte
NB
Dans
la
plupart
des
cas,
cette
évaluation
devra
s’enrichir
de
l’avis
des
parents
que
l’on
guidera
à
partir
de
cette
liste
d’items
L E
CAS
ECHEANT ,
L ’ EVALUATION
DES
PREMIERS
ACQUIS
EN
LANGUE
FRANÇAISE Cette
évaluation
pourra
s’appuyer
sur
les
protocoles
disponibles
au
ministère
de
l’Éducation
nationale
(DEP)
pour
la
grande
section
de
maternelle,
le
CP,
le
CE1,
le
CM2 e.
Toutefois,
ces
épreuves
étant
structurées
pour
des
contextes
linguistiques
en
France,
ils
minorent
l’examen
de
la
compréhension
orale
qui
est,
dans
le
cas
d’une
scolarisation
à
l’étranger,
tout
à
fait
décisive.
Certaines
méthodes
de
FLE
proposent
des
tests
d’entrée
qui
peuvent
pallier
cet
inconvénient.
Certains
CASNAV
des
départements
d’outre-mer
en
ont
élaboré
(évaluation
d’entrée
en
CP
de
la
Guyane
par
exemple),
mais
ils
doivent
être
adaptés.
Dans
le
cas
d’un
élève
ayant
déjà
été
scolarisé
dans
une
autre
langue
que
sa
langue
maternelle,
un
bilan
de
ses
acquis
en
L2
pourra
être
utilement
effectué
(les
CASNAV
des
différentes
académies
disposent
de
nombreux
instruments
pour
effectuer
ces
évaluations
rapides).
Cf
Stage
Français
langue
de
scolarisation,
Janvier
2009.
Le
contrat
parent-élève-école
(voir
circulaire
A.E.F.E.
Français
langue
de
scolarisation
dans
les
établissements
français
à
l’étranger)
Les
parents
peuvent
jouer
un
rôle
important
en
accompagnant
le
processus
d’appropriation
de
la
langue
française
ou
de
consolidation
des
compétences
en
langue
maternelle.
⇒ Consolider
les
compétences
en
langue
maternelle
orale
en
continuant
à
utiliser
la
langue
m aternelle
dans
les
différentes
situations
de
communication
fam iliale
avec
pour
objectif
la
langue
d’évocation
en
langue
maternelle.
Il
est
important
que
la
langue
maternelle
soit
parlée
à
la
maison
afin
de
la
consolider.
⇒ Discuter
du
programme
de
travail
de
l’élève
en
dehors
du
temps
scolaire
notamment
s’il
apprend
une
troisième
langue
(éviter
la
surcharge)
⇒ Certaines
familles
pensent
qu’il
faut
parler
français
à
la
maison
pour
aider
leur
enfant,
alors
qu’ils
parlent
eux
même
mal
le
français.
A
éviter.
L’accueil
à
l’école
maternelle Précautions
nécessaires
:
1-Prise
en
charge
de
la
langue
m aternelle
de
l’élève ⇒ Elle
peut
être
faite
dans
l’établissement
(cas
des
élèves
nationaux)
voir
ci-dessous.
3
Agnès ROSE I.E.N. Madagascar Union des Comores
Français langue de scolarisation
⇒ Elle
peut
être
assistée
par
la
famille
dans
le
cas
d’élèves
de
pays
tiers
en
suivant
le
programme
français
(langue
en
situation,
langue
d’évocation).
:
raconter
ce
que
l’on
fait,
ce
que
l’on
a
fait,
lire
des
histoires
et
les
faire
reformuler
etc…sur
les
conseils
de
l’équipe
enseignante.
⇒ On
doit
ménager
des
moments
de
regroupement,
si
cela
est
possible,
d’enfants
parlant
la
même
langue,
pour
les
mettre
en
situation
linguistique
confortable.
2-Organiser
l’accès
rapide
a u
français
D’où
l’importance
du
cycle
1,
où
le
maître
va
gérer
à
la
fois
:
⇒ le
développement
de
la
langue
maternelle
des
élèves
français
⇒ l’apprentissage
de
la
langue
étrangère,
outil
de
l’apprentissage,
le
français
pour
les
élèves
étrangers
ou
tiers.
Si
possible
intervention
à
ce
niveau
d’un
maître
bilingue
ou
nécessité
d’avoir
une
assistante
maternelle
maîtrisant
la
langue
du
pays
d’accueil.
(voir
circulaire
A.E.F.E).
LES
OBJECTIFS
EN
LANGUE
MATERNELLE
PUIS
EN
FRANçAIS
1-
Consolider
la
langue
d’évo cation
des
élèves
a-Apprendre
à
raconter
1
Sortir
de
la
langue
des
relations .
L’enseignant
de
langue
maternelle
doit
aller
chercher
dans
le
programme
français
le
programme
de
l’école
maternelle.
(langue
en
situation,
langue
d’évocation)
⇒ Savoir
raconter
dans
sa
langue
maternelle
(langue
d’évocation).
¨Parler
de
ce
qui
n’est
pas
devant
vous.
⇒ Savoir
se
servir
du
langage
pour
parler
d’abstractions.
Etayage
de
l’adulte.
L’enseignant
en
langue
maternelle
amène
les
élèves
à :
⇒ Raconter
ce
que
l’on
a
fait.
⇒ Les
ateliers
en
maternelle:
l’essentiel
est
que
l’activité
se
complique
et
devienne
de
plus
en
plus
difficile
à
raconter.
⇒ Lire
un
album
et
le
raconter.
Chaque
enfant
de
la
classe
en
fin
d’année
doit
pouvoir
raconter
un
album.
Le
rôle
de
la
littérature
de
jeunesse
est
très
important
et
son
usage
doit
être
quotidien.
(accès
à
un
français
scolaire
élaboré,
enrichissement
lexical).
2-Construire
la
conscience
phonique On
ne
peut
pas
apprendre
les
phonèmes
sans
conscience
phonique.
On
travaille
simplement
à
l’oral
⇒ isoler
un
mot
dans
un
énoncé
4
Agnès ROSE I.E.N. Madagascar Union des Comores
Français langue de scolarisation
⇒ découper
les
mots
en
syllabes
dans
le
cas
des
langues
dont
les
mots
sont
pluri
syllabiques,
⇒ déplacer
une
syllabe
dans
un
mot
⇒ décomposer
une
syllabe
en
phonèmes).
Comme
pour
la
langue
orale
lors
de
l’entrée
dans
l’écrit
:
⇒ renforcement
de
la
langue
maternelle
dans
le
domaine
de
la
littérature
⇒ et
de
la
conscience
phonologique
par
la
personne
référent
en
langue
maternelle.
Jusqu’à
ce
que
les
élèves
du
pays
d’accueil
entrent
dans
le
langage
d’évocation.
COMM ENT
ATTEINDRE
CES
OBJECTIFS
1-Constitution d’automatismes
Objectif
:
le
plus
tôt
possible
constituer
des
Blocs
linguistiques
connus
par
cœ ur.
1-apprendre
ces
blocs
2-se
servir
de
ces
blocs
pour
apprendre
tout
seul.
Progression
La
fixation
et
la
mémorisation
des
blocs
se
fait
par
répétition
au
fil
des
séances
Changements
et
complexification
des
rituels
pour
les
élèves
non
francophones.
L’enseignant
utilise
le
plus
souvent
possible
les
blocs
linguistiques.
Permet
aux
élèves
de
s’appuyer
sur
ces
blocs
pour
comprendre
et
également
pour
produire
(le
bloc
peut
être
dit
et
permet
de
réfléchir
en
même
temps
à
ce
que
l’on
va
dire
après).
Le
but
est
l’automatisation
de
la
seconde
langue
L’enfant
ne
peut
construire
une
seconde
langue
que
s’il
ne
pense
pas
qu’i l
la
parle
2-Les actes de langage travaillés :
⇒ Les
consignes
du
travail
scolaire
⇒ Les
rituels
(dont
présences,
météo,
comptines)
Pour
ces
rituels
il
faut
décomposer
et
préciser
les
structures
linguistiques
et
le
lexique qui
sera
connu
des
élèves.
(une
structure,
une
dizaine
de
mots,
un
rituel
correspondant
CF
:
référentiels
de
Philippe
Boisseau).
⇒ Les
savoirs
propres
à
chaque
domaine
⇒ Les
échanges
entre
élèves
(par
le
biais
du
jeu).
⇒ Les
récits,
les
histoires
⇒ Les
sorties
ou
voyages
donnant
lieu
à
récit
⇒ Dans
les
moments
spécifiques
:
retour
de
sieste,
habillage
déshabillage,
5
Agnès ROSE I.E.N. Madagascar Union des Comores
Français langue de scolarisation
Différencier
les
activités
pour
que
les
élèves
s’insèrent
plus
facilement
dans
les
activités
:
- traitement
de
la
préparation
des
tâches,
- référents
proposés
aux
élèves
non
francophones
- consignes
ré
expliquées
ou
données
dans
la
langue
maternelle
(utiliser
un
élève
bilingue)
- aide
du
maître
par
gestion
d’un
atelier
dirigé.
3-Le développement du langage d’évocation :
- lire
une
histoire
par
jour,
puis
reprise
par
trois
ou
quatre
im ages
séquentielles
le
lendemain
lors
du
rituel
du
matin,
rapidement,
en
posant
des
questions
:
nombre
de
personnages,
héros,
début
de
l’histoire,
rapides
étapes,
fin.
(la
lecture
seule
ne
suffit
pas)
- Rappeler
ce
qu’on
a
fait
en
fin
de
journée,
chaque
jour
- Utiliser
le
cahier
de
vie
en
entretien
individuel
avec
l’élève
(pendant
les
ateliers
autonomes
par
exemple).
- Mettre
à
profit
les
occasions
offertes
par
le
jeu.
(s’installer
dans
l’un
des
espaces
de
jeux
avec
un
groupe
d’élèves)
4-Le rôle du maître de la classe
⇒ Il
décrit,
com m ente
ce
qu’il
fait
devant
les
élèves, parle
en
voix
«
off
«
(durant
les
séances
d’EPS
par
exemple).
⇒ organise
sa
classe
de
façon
à
prendre
en
compte
• les
élèves
non
francophones
pour
les
insérer
peu
à
peu
dans
les
apprentissages
en
français
• les
élèves
français
pour
développer
l’apprentissage
habituel
de
la
langue
maternelle.
• profite
de
l’occasion
pour
montrer
qu’il
existe
des
langues
différentes,
que
la
langue
est
un
outil
pour
(parler,
écrire,
se
comprendre,
faire…)
⇒ se
positionne
par
rapport
à
la
langue
française
:
c’est
l’adulte
qui
parle
en
français,
montre
en
français,
pose
les
activités
en
français
⇒ se
penche
vers
l’élève
dans
une
attitude
bienveillante
pour
l’inviter
à
oser
s’exprimer
⇒ leur
montre
qu’il
n’y
a
pas
de
risque
⇒ théâtralise
ses
interventions
⇒ parle
lentement
et
articule
⇒ développe
l’entrée
dans
la
culture
française
5-Les modes d’intervention
En
collectif
:
court,
sans
laisser
s’étioler,
pour
les
rituels,
les
consignes,
les
histoires
lues,
les
prises
de
références
communes
En
petits
groupes,
ou
ateliers
:
bien
centrés
sur
une
tâche
avec
prévision
d’ateliers
de
délestage
à
mettre
en
œuvre
uniquement
lorsque
les
élèves
ont
terminé.
6
Agnès ROSE I.E.N. Madagascar Union des Comores
Français langue de scolarisation
Organisation
des
ateliers
dirigés
en
alternance
:
Un
groupe
dirigé
par
l’enseignante,
avec
les
élèves
non
francophones
:
• accompagnement
de
la
tâche,
en
vue
de
l’acquisition
des
objectifs
notionnels
le
cas
échéant
• verbalisation
des
actions,
• précision
des
consignes,
Un
groupe
dirigé
par
l’enseignante,
avec
les
élèves
français
surtout
axé
sur
l’approfondissement
de
la
langue
:
• Langage
d’évocation,
• Conscience
phonologique,
• A
partir
de
GS
principe
alphabétique
• approfondissement
du
lexique
soutenu
Lors
des
rituels
⇒ un
travail
sur
les
rituels
m ené
en
lang ue
maternelle
par
la
personne
la m ieux
adaptée
:
assistante
maternelle,
enseignant
de
la
langue
du
pays
d’accueil…
⇒ Rituel
en
français
m enés
par
l’enseignante
pour
les
élèves
français
ou
étrangers
tiers.
LES
SUPPORTS
D'ACTIVITES
Utiliser
les
imagiers
de
mots,
mais
aussi
de
VERBES
et
de
situations.
Référence
possible :
la
fréquence
des
m ots
en
français (site
Eduscol
et
les
listes
lexicales
de
Philippe
Boisseau
en
m aternelle
(La
langue
orale
à
l’école
maternelle,
Retz)
Accueil d'un élève en cycle II
1-L’importance
du
lexique
(cycle
I
et
II) La
taille
limitée
du
vocabulaire
est
l'obstacle
essentiel
à
l'apprentissage
de
la
lecture
en
Cycle
2.
L'enrichissem ent
lexical
est
donc
un
élém ent
clé
de
l'enseignement
en
langue
2 .
(voir
par
rapport
à
la
proximité
linguistique
langue
1
et
2).
• Apprentissage
e n
contexte
(langage
en
communication
et
d'évocation)
Un
mot
est
définitivement
reconnu
s'il
a
été
rencontré
dix
fois
en
situation
de
communication
authentique.
• Donner
aux
élèves
les
m oyens
d'inventer
les
mots
qui
leur
manquent
(réception
et
en
production)
:
familles
de
mots,
dérivations
en
langue
2,
soit
par
rapport
à
leur
langue
maternelle
ou
à
leurs
langues
secondes
pour
les
plurilingues.
• Attitude
comparative
possible
dès
5
ou
6
ans.
(équivalences
et
disparités),
mots
transparents,
faux
amis.
7
Agnès ROSE I.E.N. Madagascar Union des Comores
Français langue de scolarisation
2-Les
difficultés
syntaxiques
• L'ordre
des
m ots peut
faire
problème
(très
contraint
à
l'écrit
en
français,
différent
à
l'oral
et
à
l'écrit)
• La
m orphosyntaxe
du
français,
celle
des
verbes
les
plus
fréquents ,
qui
sont
irréguliers,
est
une
difficulté.
;
la
prégnance
du
passé
composé
à
valeur
de
passé
simple
est
une
complexité
:
forme
composée
de
la
conjugaison,
auxiliaires
alternant
avoir
et
être,
formes
les
plus
fréquentes
à
l'oral
comme
à
l'écrit.
Apprentissage
de
la
lecture
en
langue
2 Difficultés
possibles
• Les
élèves
ont
besoin
de
tout
le
cycle
II
pour
apprendre
à
lire
• Insister
sur
la
conscience
phonique
• Le
passage
à
l'écrit
en
langue
2
n'exclut
pas
le
passage
à
l'écrit
en
langue
maternelle
:
cela
fait
partie
du
programme
de
travail
en
langue
maternelle
assuré
par
l'école.
Pour
les
étrangers
tiers
voir
contrat
avec
la
famille.
• Pour
les
élèves
intégrant
l'école
au
niveau
CP
assurer
une
bonne
pratique
du
français
oral
:
enseignement
intensif
systématique
de
type
FLE.
Sinon
accès
à
l'écrit
par
la
langue
maternelle.
Accueil d'un élève en cycle III
En
français
oral
et
écrit
les
élèves
non
francophones
parviennent
difficilement
à
un
niveau
équivalent
à
celui
des
élèves
francophones
du
cycle
III.
Tendance
des
enseignants
à
donner
plus
d'exercices
alors
que
le
travail
en
langue
seconde
est
plus
fatigant
pour
les
non
francophones.
1-En
cycle
3
Travailler
les
langues
de
spécialités
de
chaque
discipline
1
Consignes
orales
et
écrites o d'écrits
liés
aux
disciplines
o comptes
rendus
sciences,
synthèse
en
histoire
o résultats
d'un
problème
en
maths
o verbalisation
des
procédures
pour
les
opérations
o étapes
de
la
description
d'un
doc
photographique
en
géographie.
)
⇒ A
prévoir
explicitement
dans
la
préparation
des
séances
et
s'assurer
de
l'automatisation
des
procédures
chez
les
élèves.
⇒ Prévoir
des
affiches
aide
mémoire
1
Cahiers pédagogiques, La
langue
des
apprentissages,
premiers
pas
dans
le
français
à
l’école
disponible
au
bureau
de
l’inspection).
8
Agnès ROSE I.E.N. Madagascar Union des Comores
Français langue de scolarisation
Bien
s'assurer
de
la
compréhension
des
consignes
(en
faisant
reformuler
par
un
non
francophone).
Objectifs
cycle
III
pour
les
élèves
non
francophones •
•
•
•
•
•
•
•
Enrichissement
du
lexique
mental
accès
à
une
compétence
d'écriture
suffisante
pour
aller
au
collège.
Un
élève
plurilingue
a
un
vocabulaire
plus
important
qu'un
monolingue
mais
peut
avoir
des
lacunes
importantes
selon
les
expériences
vécues
dans
chacune
des
langues.
LIRE
BEAUCOUP
L'enrichissement
lexical
explose
avec
l'accès
à
l'écrit,
donc
importance
cruciale
de
lire.
Accompagner
les
élèves
jusqu'au
seuil
ou
il
lira
suffisamment
bien
et
pourra
ainsi
accroître
son
vocabulaire
par
ses
lectures.
Multiplier
les
expériences
dans
la
langue
2
pas
seulement
en
lecture
:
vivre
des
expériences
virtuelles
(cinéma,
vidéo)
et
les
verbaliser.
Dans
chaque
discipline
se
constitue
le
lexique
des
élèves
par
les
expériences
diverses
dont
les
sorties;
A
FAIRE
PARALLELEMENT
DANS
LES
DEUX
LANGUES
(relation
avec
le
maître
enseignant
l'autre
langue).
Travailler
l'interaction
entre
les
deux
langues
Différencier
avant
la
tâche
:
avec
les
non
francophones
présenter
des
éléments
du
roman
qui
va
être
étudié
à
l'oral,
des
images
supports,
des
contextualisations
(leur
donner
de
l'avance
et
des
éléments
pour
comprendre
le
texte).
Créer
un
horizon
d’attente.
Terminer
les
séances
par
une
révision
lexicale
systématiquement.
•
Pour
la
production
de
textes
• La
distance
entre
français
oral
et
écrit
doit
continuer
à
être
travaillée
• Travailler
l'écrit
dans
les
différents
champs
disciplinaires
• Utiliser
pour
les
élèves
non
francophones
des
aides
spécifiques
;
dictée
à
l'adulte,
(plusieurs
manières
d'exprimer,
travail
sur
la
structure
du
texte,
lexique,
passage
langue
orale-langue
écrite).
• En
écriture
autonome
;
références
lexicales,
début
ou
parties
de
textes
déjà
écrites,
pour
les
synthèses
en
sciences
et
histoire
le
travail
collectif
est
conservé
en
mémoire
par
des
affichages
et
à
disposition
des
élèves.
Les
m odes
d’intervention
e n
classe
(ateliers)
• L'enseignant
suit
le
groupe
des
élèves
non
francophones
en
dictée
à
l'adulte
• Les
autres
élèves
en
langue
1
(francophones)
travaillent
en
autonomie
• Un
élève
francophone
peut
être
le
tuteur
d'un
élève
non
francophone.
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