Les psychoses ordinaires: les points de rencontre avec la
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Les psychoses ordinaires: les points de rencontre avec la
Les psychoses ordinaires: les points de rencontre avec la contingence Zully Flomenbaum GIEP-NLS Israel Ce papier est le résultat d'un travail réalisé dans le cadre du cartel "Le corps et les psychoses ordinaires". A partir de cette traversée, j'essaierai de rendre compte de la part rompant avec l'éternité, comme le permanent, cette recherche des éléments qui ferment la structure pour laisser ouvertes les extrémités de l'intervalle, qui seront les points de rencontre avec la contingence. Rupture qui brise la rigidité de la logique binaire. La clinique, dans la psychose ordinaire, nous invite à inclure des options dans cet espace diffus où elle se définit, afin de laisser une porte ouverte et d'éviter que les propositions de nos déclarations prennent la forme logique de disjonctions non exclusives. La clinique, rompt avec la conception de l'éternité pour donner place au nouveau, au contingent, à une rencontre qui ouvre un espace d'invention. C'est dans la clinique du pastout auquel j'ajoute du "pas tout psychotique" que nous pourrons ouvrir des espaces de travail en oubliant à chaque rencontre ce qui semblait éternel. Certaines rigidités dans la manière de penser provoquent de la résistance chez les sujets qui consultent, à accepter leurs propres imprécisions liées au monde dans lequel ils vivent et qui les enferme dans une logique binaire. Ce qui nous amène à être attentifs à ne pas nous enfermer nous-même dans cette logique afin de pouvoir intervenir en réduisant une rupture qui brise la rigidité de la logique binaire. Miller nous dit que la théorie des ensembles flous de M Zadeh permet de distinguer les degrés d'appartenance à un ensemble, de modalisations possibles dans une langue. Et Miller ajoute que Lacan nous invite à regarder dans la direction de l’approximation. Certains sujets situés dans cette logique floue de la psychose ordinaire, pourraient passer de l'espace de l'exception à l'appartenance à un ensemble de différents degrés, plus ou moins, ce qui les définirait à travers un engagement différent dans leur façon d'être dans le monde. Mais pour cela, il faut rappeler que la clinique de la névrose et de la psychose, est loin de toute proposition d'éternité, puisque c'est la contingence qui rompt avec cette croyance d'éternité possible. Seul un inconscient ouvert du côté de l'analyste permettra la rencontre avec le nouveau, introduisant des formes singulières et subtiles énoncées par le sujet. Même en admettant qu'il n'y ait pas de passage de structure au sein même de la clinique structurelle, il peut y avoir un grand espace de continuité, un "entre deux" dans les énoncés qui provoque un soulagement favorisant l'ouverture de nouvelles options. À première vue, Miller montre dans son livre "Psychoses ordinaire"1, qu'il y a une discontinuité entre la psychose et la névrose, mais "à la fois le normal comme le franchement psychotique" sont des variations de l'existence du parlêtre . Après réflexion sur les classes névrotiques et psychotiques comme des ensembles continus, ce qui se distingue ne sont pas les catégories, mais les modes de jouissance et encore davantage, avec la non existence de l'Autre, la question de degré est encore plus nécessaire. Une courbe de Gauss serait la réponse à la vérité humaine. Parmi ceux "qui veulent être comme tout le monde" normaux, exprimé par certains sujets, il existe des gammes de "normalité", bien qu'elles ne soient pas toujours faciles à trouver pour une singularité de jouissance qui permettrait au sujet d'être un de plus dans sa différence, et ainsi de ne pas être l'exception. Je me demande si l'oubli prudent des classifications dans chaque rencontre, ne donne pas la possibilité à une surprise qui pourrait conduire le sujet à la séparation d'avec le pathétique de son discours. Avant la primauté du nécessaire, existe la contingence Durant le cours du 6 Juin 2007, "Le tout dernier Lacan", J. A-Miller2 oppose à l'éternel le temporel. D'abord en analogie à la géométrie euclidienne et ensuite à la topologie. Avant la primauté du nécessaire, existe la contingence Comme Miller l'a expliqué durant ce même cours, dans la géométrie euclidienne, où l'invariable est la mesure, "les figure sont rigides comme amidonnés, immuables" ... si une mesure est modifiée dans une transformation de la même figure, les relations entre les côtés dans la même figure seront les mêmes. Dans la topologie, on assiste à des déformations, ce qui signifie qu'on se demande constamment si la chose reste la même. Ainsi sera notre hypothèse, comme au sortir d'un fantasme, de l'identique, de l'éternel à la topologie, comme dans un espace où les déformations sont temporelles. Miller durant ce processus oppose la géométrie euclidienne, la mesure, l'éternel, ce qui n'a pas de corps, à une géométrie topologique, où les déformations, le temporel, donnent corps. En géométrie euclidienne, on parle de déplacements, si nous opérons une translation ou rotation dans les figure, ils conservent leurs mesures. Dans la topologie, les déformations supposent un processus temporel et "faire des trous, faire passer des trous, ou tirer des bouts de ficelle est une question inclue dans un certain temps ... Bien que dans un nœud un enchevêtrement se produit, le nœud reste le même, mais pour que cela se produise, il faut tirer les ficelles dans un certain ordre et cela prend du temps". On trouve donc une fonction qui est le temps, un temps réel qui ne se rencontre pas avec la géométrie euclidienne. 1 2 IRMA, La psychose ordinaire, La Convention d’Antibes, Paon Collection, Agalma/Seuil, Paris, 1999. Le-tout-dernier-Lacan-JA-Miller-http://jonathanleroy.be/wp-content/uploads/2016/02/2006-2007-Le-tout-dernierLacan-JA-Miller.pdf Miller parle de cela pour nous dire que Lacan procède à un écrasement de la psychanalyse (écrasement comme on peut le faire sans perdre les propriétés en topologie). Lacan le fait où, auparavant, il montrait la transcendance du signifiant, "là où il y avait avant de la transcendance, il y a maintenant écrasement." Cela permet de réfléchir sur la clinique, qui viendrait maintenant de la pratique. Ceci est l'analogie avec la topologie, où savoir-faire existe comme pour la clinique. Ainsi, dans ce même cours, Miller nous dit qu'il définit la psychanalyse comme "la pratique provient de la théorie", faisant de mon point de vue un questionnement à l'éternité lorsqu'il définit la psychanalyse comme "une pratique qui durera ce qu'elle durera", ce que j'interprète comme une invitation à se détacher de l'éternel, même dans la conception propre de la psychanalyse. C'est à partir des surprises, chez les patients qui trouvent leurs façons d'être dans le monde avec l'écoute d'un analyste prudent, qu'on peut dire qu'il y a lieu de croire que dans la psychose ordinaire chez chacun il peut y avoir des espaces de surprises, si nous pouvons accepter cette phrase de Miller dans son cours, "L’Autre qui n’existe pas et ses comités d’éthique"3: "l'état du sujet qui nous est annoncé c'est l'homme prêt à toute éventualité". 3 LAutre-qui-nexiste-pas-et-ses-comités-déthique-JA-Miller http://jonathanleroy.be/wp-content/uploads/2016/01/19981999-LAutre-qui-nexiste-pas-et-ses-comit%C3%A9s-d%C3%A9thique-JA-Miller.pdf