ARMES DE LA VILLE DE SAINT-BRIEUC ORIGINE DU BLASON
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ARMES DE LA VILLE DE SAINT-BRIEUC ORIGINE DU BLASON
ARMES DE LA VILLE DE SAINT-BRIEUC ORIGINE DU BLASON : La ville de Saint-Brieuc comme beaucoup d'anciennes localités bretonnes, est de fondation religieuse. Sous l'ancien régime, l'évêque en était, à la fois, le seigneur temporel et spirituel. Le sceau de la juridiction épiscopale représentait, par l'image, le triomphe du bien sur le mal ou de la foi sur l'idolâtrie. La foi était symbolisée pax une crosse d'évêque - en l'occurrence, celle de Brieuc - le saint fondateur - terrassant le dragon, symbole diabolique. Au début du Moyen-âge, l'animal héraldique qui frappe le sceau briochin est figuré par un aigle éployé, choisi parmi les plus cruels des carnassiers connus à l'époque. Puis, les croisés ayant découvert la férocité du lion tinrent à reproduire ce fauve sur leurs armoiries en témoignage de leurs aventureux périples. Ce fut, donc, par incorporation à l'aigle d'une partie du lion (l'arrière train et les membres inférieurs), que le malfaisant dragon prit sa forme définitive de "griffon" telle que nous l'ont conservée les sceaux de prélats briochins de la fin du Moyen Age. Dans les derniers temps de l'ancien régime, lorsque se réalisa la séparation des pouvoirs, c'est-à-dire la distinction entre l'autorité religieuse et celle de la "communauté de Ville" (futur conseil municipal) les armoiries anciennes furent conservées par le nouveau "corps de ville" mais en y retranchant la crosse pour bien marquer l'indépendance de l'administration laïque. Après cette évolution, le blason briochin se présentait : d'azur au griffon d'or, armé, becqué et lampassé de gueules", c'est-à-dire que les ongles (serres et griffes) de ce monstre hybride, son bec et sa langue sont de couleur rouge. Tel était notre blason municipal en 1698, date officielle de sa remise à la ville par le garde des sceaux, tel il subsiste de nos jours et figure sur l'insigne de la CRS N°13. HISTORIQUE DE LA CRS N°13 La C.R.S. 13 qui a l'honneur de se présenter à vous maintenant a plus de 25 ans d'âge. C'est en effet, le ler Février 1945, qu'un décret implantait à SAINT BRIEUC une Compagnie Républicaine de Sécurité. Son premier cantonnement fut le préventorium solaire de SAINT-LAURENT, puis le 5 Juillet 1945 le "Grand hôtel de Trestraou" à PERROSGUIREC. Un projet d'installation au camp d'internement Administratif de Langueux, site sur lequel se trouve actuellement le CFPA n'aboutira pas. C'est le 14 juin 1946,que la CRS 112 établissait définitivement ses quartiers dans l'actuel camp de l'Aéroport. Formée essentiellement par des jeunes fonctionnaires des Corps de Polices de la région Ouest, elle devait très rapidement se trouver confrontée avec l'éventail des diverses missions pour lesquelles les compagnies avaient été créées : police générale , garde de camps, escorte de personnalités, police des frontières, maintien et rétablissement de l'ordre, etc... Dès l'année suivante les grèves généralisées dans plusieurs secteurs de l'économie nationale la conduisaient dans le Nord et l'Est de la France, ainsi que dans la région Sarroise. La situation rétablie, elle revenait en Bretagne et s'organisait professionnellement en vue de nouvelles tâches. Le 2 Novembre 1954, elle faisait connaissance pour la première fois avec le sol africain. Les évènements de la veille en Algérie avaient provoqué son départ urgent par la voie aérienne embarquement à NANTES débarquement à PHILYPPEVILLE puis BONE. Dès lors la situation particulière des ex-départements français va l'emmener à revoir sept fois de suite l'Algérie au cours de déplacements dont la durée moyenne sera de trois mois. Bien évidemment elle ramenait à chaque fois des souvenirs heureux ou tristes et le journal de marche de l'unité a surtout retenu quatre épisodes particuliers dont les anciens se souviennent encore tous : o o o o en Mai 1955, l'embuscade de BOU ARFA au cours de laquelle une section est accrochée plusieurs blessés dont un brigadier-chef actuellement présent sur les rangs porte encore les marques vives, le 6 Février 1956 où à l'issue d'un départ précipité depuis l'aérodrome de TOURS, la CRS est mise en action dès son arrivée dans une ville au bord de l'émeute, en Avril 1961 où repliée sur Tlemcen à la suite du putsch, elle est soumise aux incertitudes d'une situation qui mettra quatre jours pour se décanter, en Juillet 1962 enfin où elle participe aux opérations d'aide aux derniers rapatriés d'Algérie. Suivra pour elle ensuite une période beaucoup plus calme au cours de laquelle comme les autres unités de la métropole elle pourra élargir l'éventail de ses missions traditionnelles et s'intégrer plus étroitement dans le contexte local soit sous forme de participation à la police de la circulation routière soit sous la forme des activités spécialisées que nos concitoyens bretons connaissent bien en particulier durant les périodes estivales. Ces périodes plus calmes sont parfois brusquement troublées par des évènements qui rappellent au public comme parfois à ses propres fonctionnaires, que les CRS se doivent d'intervenir quand l'ordre est menacé. C'est ainsi que la CRS N°13 s'est vue engagée depuis, en deux occasions : o o le 2 Octobre 1967 à QUIMPER où elle eut cinquante blessés dont deux gravement à PARIS durant les fameux mois de mai et Juin 1968. Enfin deux évènements dramatiques devaient la marquer récemment l'attentat contre ses bâtiments le 28 Avril 1968 et la disparition brutale de son Commandant pendant la tempête du 6 juillet dernier. Si parmi ses membres présents aujourd'hui beaucoup n'ont pas connu tous les évènements relatés, un noyau d'anciens cependant se souvient de ces années parfois difficiles et aussi des camarades qui comme eux pendant longtemps ont partagé la vie de gardien de la paix d'une CRS, c'est pourquoi nous avons voulu associer à cette évocation les retraités, les veuves ou fils de disparus qui ont servi dans ces rangs. Cette évocation du passé ne fait pas oublier à la CRS N°13 qu'elle doit être tournée vers l'avenir, c'est-à-dire vers les missions qui pourront lui être confiées. Ces missions, dont les différents aspects apparaissent au travers des tenues portées par le personnel aujourd'hui, la Compagnie aura à cœur de les remplir comme par le présent.