DNA du 13-11-2013 - Comité Départemental Judo du Haut Rhin
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DNA du 13-11-2013 - Comité Départemental Judo du Haut Rhin
Document:/DNA/01-Q11/Parutions/2013-11-13/Pages/Sports/Sport Haut-Rhin/SHR01.pgl Auteur:BASTIDSE SPORTS Date:13/11/2013 12:0 Q MERCREDI 13 NOVEMBRE 2013 JUDO Vincenzo Carabetta retrouve les championnats de France Le grand retour de Vincenzo Vincenzo Carabetta n’a jamais quitté le monde du judo, mais il n’avait plus pris une part aussi active dans le haut niveau depuis longtemps. Champion de France, international, il est réapparu en directeur sportif, ce week-end aux “France” D1 à Marseille. D es championnats de France, le Monsieur en a connu quelques-uns, il pourrait en raconter des belles et des bien bonnes. D’ailleurs, il connaît un peu tout le monde autour et sur les tatamis. Déambuler avec Vincenzo Carabetta sur un championnat de France, c’est passer des heures à serrer des mains amicales. fait beaucoup sur la garde, la confiance aussi. On doit les rassurer pour qu’elles s’expriment, c’est le mental qui joue. » On l’a vu tel un gosse sur ces D1 à Marseille, heureux de retrouver la famille élargie. « On a tous plus ou moins le même âge, la quarantaine. Il y en a que j’ai vu arriver quand j’ai arrêté et qui sont encore là. » « J’aime la compétition » « Quand une fille se loupe, t’es tout aussi dégoûté qu’elle » « Mon premier, c’est en 1992 (en fait 1993, le 10 janvier), à Paris. À cette époque, ça avait toujours lieu à Coubertin. Je montais à peine de catégorie (de poids) et je termine troisième. » Avec le Tournoi de Paris (3e) en récompense. « Mon premier coq, le vrai, celui de l’équipe de France senior. Ça valait quelque chose, son pesant d’or. » Alors qu’il était encore junior. L’ambiance de l’Excellence (ancêtre de l’actuelle D1) était animée. « Coubertin, c’était chaud, un vrai chaudron. J’aimais bien, on était très proche du public. Ça hurlait, ça vibrait. C’était bon. » Il ferme les yeux, tout à ses souvenirs de titres acquis en -86kg (fin 93, 94 puis 96), ses deux argents chez les -90kg (2001 deux fois, puis 2002). « Les “France”, pendant ma carrière, je les ai pratiquement tous faits, sauf sur blessure. J’étais classé presque à chaque fois. En tout, j’ai dû en faire une dizaine… » Vincenzo Carabetta est devenu coach pour Nadine Gillme, finalement cinquième. Même minot, il nie avoir été impressionné par l’événement. « Les mecs forts, je les connaissais déjà, je m’entraînais avec eux au Racing, à l’Insep. » Il en avait fréquenté quelques autres au Bataillon de Joinville (service militaire). Sa vie de combattant s’arrête en 2003, à trente ans, au Tournoi de Monaco (3e en -100kg). Il poursuit celle d’entraîneur, s’investit dans son métier aux douanes. Ce qui, au départ, était avant tout une aide pour joindre les deux bouts en tant qu’athlète de haut niveau devient vite un métier fort apprécié. L’ancien international donne des cours à la relève de PeugeotMulhouse, accompagne l’un ou l’autre aux “France” (Mehdi Kemmouche à Toulon-2008, puis Guillaume Engel à Boulazac-2010), se fait spectateur d’autres fois. Ce week-end, à Marseille, il était plus investi que jamais dans ses nouvelles baskets de directeur sportif. On l’a vu coacher Nadine Gillme (revenue s’entraîner PHOTO ISABELLE GEIGER à Bourtzwiller) et Rebecca Ramanich (“la lourde” qu’il a échauffée toute la journée). « Revenir, c’est terrible, surtout quand on a été athlète. Tu vis le truc. Quand une fille se loupe, t’es tout aussi dégoûté qu’elle. T’es à fond. C’est une passion. Si je pouvais encore m’arracher les cheveux… » Il n’en a plus beaucoup, juste sur les côtés, mais il lui reste un cœur qui bat au rythme des combats. « En judo, ça peut aller très vite. Et moi, je sens très bien ce que ressent l’athlète, même si je ne suis pas sur le tapis. Parce que j’y ai longtemps été, à la même place. » À passer par les mêmes émotions, les mêmes expériences. « Quand il cherche la solution et qu’il te regarde, tu dois être là. Des fois, tu ne sers à rien, d’autres fois tu es vraiment important parce que tu dois apporter ton aide. « T’es dedans, tu vois ce qu’il faut faire. Après, ces filles, elles connaissent le judo. Et toi, t’es là pour manager. Souvent, la différence est tactique, ça se Les contacts n’avaient pas été rompus, oh non, il y avait encore des échanges de coups de fil, mais ce n’est pas pareil que se serrer la paluche, échanger sur une passion commune, celle du judo, lors d’un championnat de France. « J’aime la compétition ! » « J’ai revu des gars avec qui j’ai combattu, d’autres que j’ai combattus. Ça fait plaisir, certains sont devenus pères de famille. » Quelques anciens compères de haute lutte sont devenus cadres techniques à la Fédération, entraîneurs nationaux (Larbi Benboudaoud…), lui pas. « Il n’y a pas de place pour tout le monde, sourit-il. Ce n’est pas plus mal non plus d’avoir un métier à côté que si j’étais resté tout le temps dans le judo… » C’est bien aussi de revenir auprès d’eux, de voir comment la discipline a évolué. On le voit surtout avec la prohibition du ramassement de jambes. « Il y avait de l’abus, ça ressemblait parfois à de la lutte. » « Ça devient plus physique, les shido (pénalités sur faute légère) tombent vite. Il y a des techniques qui reviennent, d’autres qui repartent. J’aime bien l’utilisation de la vidéo : c’est clair et ça évite pas mal de scandales. » SERGE BASTIDE R BASKET-BALL L’US Wittenheim regarde vers l’avant Revoir les sommets Battue ce dimanche par Rombas au 1er tour national du Trophée coupe de France, l’US Wittenheim, anciennement en Nationale, veut retrouver ses lettres de noblesse. « UNE PROLONGATION n’aurait pas été superflue. » Pour Olivier Parmentier, le président de la section basket-ball de l’USW, il y avait de la place pour son équipe, ce week-end face aux Nationales de Rombas (83-86). Mais un panier venu de nulle part à la dernière seconde est venu casser l’ambiance : « Je ne sais pas. On était à égalité. Je pense que nos joueuses ont eu COUPE DE FRANCE LE FCM PASSE Les Mulhousiennes (Nationale 3) n’ont pas tremblé ce week-end pour leur entrée en lice dans le Trophée coupe de France. Elles ont fait valoir leur statut de favorites en disposant de Schaeffersheim (Pré-Nationale) dans le Bas-Rhin (74-57). SHR 01 peur de faire faute et l’adversaire a pu prendre ce shoot à la dernière seconde. C’est le basket. On n’y changera rien. Les joueuses se sont très bien battues et c’est l’essentiel. » Il faut dire que deux divisions séparaient Rombas de Wittenheim, qui évolue en Promotion d’Excellence Régionale. Le championnat, c’est d’ailleurs bien la priorité pour les Rouges. Noirez : De Wittenheim au titre NCAA « Il nous fallait ce match référence. Pour l’instant, en championnat d’Alsace, on en est à deux victoires pour trois défaites. C’est la preuve qu’à ce niveau, ce n’est pas simple de bien figurer, même avec un effectif fort sur le papier. La promotion d’Excellence, c’est un championnat compliqué. » Le souhait du club, c’est de retrouver le niveau qui était le sien avant, quand c’était Wittenheim qui partait avec 15 points de handicap en coupe et pas l’inverse. Jusqu’en 2006, c’était au niveau national qu’on trouvait cette équipe, réputée pour la qualité de sa formation, notamment au début des années 2000. « On avait un excellent vivier de jeunes joueuses. Nos cadettes ont gagné la coupe de France en 1999. «Beaucoup ont fait une carrière professionnelle. Certaines sont allées tenter leur chance aux États-Unis. Je me souviens qu’il y avait cinq Françaises engagées en championnat universitaire américain, dont quatre sont passées plus jeunes par Wittenheim ! » Aurélie Noirez a même remporté le titre NCAA en 2006 avec les Terrapins du Maryland. En France, seul Joakim Noah a également soulevé ce trophée très convoité (en 2006 et 2007). « Ici, on a perdu de bonnes joueuses parties tenter leur chance ailleurs. Dans le même temps, les anciennes ont peu à peu arrêté. «On a dû faire avec les moyens du bord. Ce fut le début d’une lente descente jusqu’au niveau départemental. » Actuellement, Wittenheim semble avoir retrouvé une dynamique, grâce à une nouvelle bonne génération de jeunes, qui trustent les podiums départementaux et régionaux. « Aujourd’hui, tout a changé. Aucune de nos filles actuelles n’était là à l’époque de la Nationale, mise à part Cindy Porter. On reste sur deux montées successives. Wittenheim compte sur l’expérience de Laura Dietsch pour (re)voir plus haut. PHOTO DNA – AURIANE POILLET «L’objectif pour cette saison est de terminer dans la première partie de tableau. Avec Laura Dietsch (en provenance de Chalon) et Laurane Schlutter (venue du FC Mulhouse) , on a deux joueuses un peu plus expérimentées, qui ont vu plus haut. Même si ce ne sont pas encore des an- ciennes, loin de là, elles peuvent apporter un plus. On veut jouer la montée sur deux ans. » À plus long terme, Olivier Parmentier compte bien revoir du niveau national à Pierre-de-Coubertin : « Dans le secteur, en basket féminin, il y a de la place pour d’autres formations en Na- tional, avec le FC Mulhouse. Dans quelques saisons, pourquoi pas nous ? On verra de quoi l’avenir sera fait. » Pour l’instant, c’est un match de championnat très important face à Eguisheim qui se profile ce samedi 16. En attendant la suite. FAB.G. R