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AGIR EN PARTENARIAT XXXXXXXXXXXXXXXX 10 IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 AGIR EN PARTENARIAT XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX AGIR EN PARTENARIAT 12 Des partenariats internationaux 16 L’IRD déploie ses activités dans près de 90 pays du Sud. À travers son réseau de 29 représentations, il développe et anime un étroit partenariat avec les communautés scientifiques, universitaires et académiques des Suds. Des événements dans le monde IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 11 AGIR EN PARTENARIAT DES PARTENARIATS INTERNATIONAUX DES PARTENARIATS INTERNATIONAUX En Afrique de l’Ouest et centrale Inauguration de la représentation IRD / Côte d’Ivoire Outil de la diplomatie scientifique française, le réseau de représentations de l’IRD crée des liens pérennes avec les Suds et contribue à l’aide publique au développement. En Méditerranée Agriculture tradtionnelle dans le Haut-Atlas / Maroc 12 IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 La région méditerranéenne est de longue date une région prioritaire pour l’IRD. Dans le cadre d’un partenariat renforcé autour de différents outils, tels que les LMI (Laboratoires mixtes internationaux), les JEAI (jeunes équipes associées à l’IRD), les observatoires et les plateformes mutualisés, l’IRD mène des programmes conjoints sur les grands enjeux dans cette région : gestion de l’eau, usages des terres, patrimoines, urbanisation ou encore pollution des zones littorales et gouvernance des villes. En 2014, plusieurs événements importants ont conforté le partenariat en Méditerranée. Au Maroc, l’université euro-méditerranéenne de Fès est dorénavant partenaire associé au LMI MédiTer (« Terroirs méditerranéens : environnement, patrimoine et développement »), aux côtés de l’université Cadi Ayyad de Marrakech, de l’université Mohammed V de Rabat et de l’Insap (Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine). Un partenariat s’est également concrétisé avec l’université internationale de Rabat dans le cadre du programme « Migrations et religions : organisation sociale et culturelle de la migration africaine au Maroc ». En Algérie, l’IRD a signé un accord interinstitutionnel avec le Centre national de recherche appliquée en génie parasismique. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l’information et de la communication tunisien et l’IRD ont, par ailleurs, créé le LMI Cosys-Med (« Contaminants et écosystèmes marins sud-méditerranéens ») dans le cadre d’un accord de partenariat signé en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem. L’Afrique de l’Ouest et centrale reste la première région d’action de l’IRD en adéquation avec la stratégie française de coopération. L’économie de cette région, avec un taux de croissance de 5 %, reste très dynamique et son développement en nette progression. Les politiques publiques d’appui à la recherche et à l’enseignement supérieur y sont fortes. Cependant, elle a dû faire face à plusieurs crises majeures en 2014 dont une crise sanitaire sans précédent avec l’épidémie d’Ebola qui, à partir de la Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia, a menacé l’ensemble de la région, et une crise sécuritaire en Afrique subsaharienne. Les programmes de recherche se déclinent autour de plusieurs thématiques majeures : les changements climatiques et leurs impacts, la gestion durable de la biodiversité, des forêts et des ressources marines, la gestion de l’eau, les maladies infectieuses et émergentes, la sécurité alimentaire, la santé de la mère et de l’enfant, la valorisation des patrimoines. Plusieurs d’entre eux ont conduit au développement d’outils de modélisation. Parmi les événements majeurs de partenariat, la relance des activités en Côte d’Ivoire, après une décennie de suspension, s’est concrétisée par la signature de quatre accords-cadres avec deux universités et deux instituts de recherche, et par la réouverture de la représentation de l’IRD dans un bâtiment situé au cœur du campus de l’université Félix Houphouët Boigny, mis à disposition par le ministère ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Au Mali, l’IRD a accompagné la restructuration et la décentralisation du système d’enseignement supérieur par la conclusion de cinq nouveaux accords-cadres avec les universités. Il a renforcé ses actions de diffusion et de valorisation des connaissances par la coédition de livres et l’organisation de plusieurs événements scientifiques. En Guinée, l’IRD a accompagné les institutions locales en développant une étude sur « l’après Ebola » : « Vivre après Ebola : Évaluation et accompagnement des patients déclarés guéris d’une infection par le virus Ebola en Guinée ». Au Sénégal, les partenariats avec les institutions locales se sont renforcés à l’occasion de la Conférence internationale sur la gestion des pêches et de l’environnement marin, qui s’est tenue en fin d’année. Au Bénin, le partenariat avec les institutions académiques, hospitalières et scientifiques, s’est consolidé avec la mise à disposition par le ministère de la Santé d’un site commun à Abomey Calavi. Là, l’ensemble des équipes IRD de recherche en santé, auparavant dispersées, pourront mutualiser leurs moyens avec leurs partenaires pour mener des recherches sur les stratégies de lutte intégrée contre le paludisme et les autres maladies vectorielles. Les premiers essais cliniques du candidat vaccin contre le paludisme placentaire y seront notamment développés. AGIR EN PARTENARIAT DES PARTENARIATS INTERNATIONAUX Au Burkina Faso, le démarrage officiel, le 31 janvier, du LMI Patho-Bios1 a conforté le partenariat avec l’Inera (Institut de l’environnement et des re- artenariat avec la Réunion, traite des maladies infectieuses à risque p épidémique. M ozalink, en partenariat avec le Kenya, Madagascar et cherches agricoles). L’accord-cadre conclu avec le Centre Pasteur du Cameroun a permis la mise en place d’un laboratoire de recherche sur le paludisme. Au Tchad, l’année a été marquée par la restitution, auprès des décideurs politiques et d’un large public, de l’expertise collégiale sur la préservation et le développement du lac Tchad, commanditée par la Commission du bassin du lac Tchad et financée par le Fond français pour l’environnement mondial. Enfin, un événement interrégional de première importance a été le lancement de l’ISM (initiative Sahel-Maghreb). Fin 2013, l’IRD organisait une table ronde sur l’Axe Europe-Méditerranée-Afrique. À l’issue de cet échange, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres du Maroc, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du Mali, le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel et le président de l’IRD affirmaient leur volonté de mener une action commune de grande envergure en faveur de l’espace sahélo-maghrébin. Cette déclaration a abouti, en mai 2014, au lancement de l’ISM avec la signature de la déclaration d’intention pour la promotion de l’ISM par neuf primo-porteurs2. la Réunion, a pour objectif de créer du lien entre les sciences marines, les savoirs traditionnels et les perceptions culturelles de la mer du canal du Mozambique. Plusieurs programmes européens (Fonds européen de développement régional, Fonds européen agricole pour le développement rural, Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche), dans lesquels l’IRD est fortement impliqué, ont été mis en place à la Réunion. L’IRD a également joué un rôle pilote dans le dialogue Europe-Afrique, en particulier dans le domaine des sciences et de l’innovation au travers de sa participation aux programmes institutionnels de l’Union européenne tels que ERAfrica, Caastnet+, Rinea depuis l’Afrique du Sud. L’année a été ponctuée de plusieurs rencontres scientifiques panafricaines co-organisées par l’IRD. On retiendra en Tanzanie, le colloque « Contemporary Evolution of African Floodplains and Deltas, au Kenya, la conférence Slavery in Africa: Past, Legacies and Present et à Madagascar, Agroecology and Sustainability of Tropical Rainfed Cropping Systems ». En fin d’année, la conférence de Johannesburg « Changements climatiques en Afrique, regards croisés sur les résultats de la recherche, les politiques publiques et les principales initiatives » a lancé la participation de l’IRD aux événements pré-Cop 21. En Afrique australe, de l’Est et océan Indien La région Afrique australe, de l’Est et océan Indien, inclut des pays très divers, ainsi que la Réunion, avec lesquels l’IRD mène des partenariats sur les thèmes du changement climatique, du développement durable, de la sécurité alimentaire, des maladies émergentes, de la gestion de la biodiversité, de la conservation et la valorisation des patrimoines et des ressources, des migrations, de la pauvreté et de l’accès à l’eau. L’IRD a signé son premier accord institutionnel avec l’université de Addis Abeba en Éthiopie et a renouvelé son accord de coopération scientifique avec le gouvernement du Kenya. Un accord-cadre a, par ailleurs, été signé entre l’IRD et la Commission de l’océan Indien en vue de la mise en place du G2OI (Grand observatoire de l’océan Indien). Cette initiative pluri- institutionnelle a pour objectif de coordonner des actions de recherche et mutualiser des plateformes de recherche à l’échelle régionale. Une forte collaboration scientifique a par ailleurs été initiée avec le Mozambique au travers de deux nouveaux programmes. Mozar, en Observatoire des agents phytopathogènes en Afrique de l’Ouest. Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger ; Direction nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mali ; Union africaine ; ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Tchad ; Centre national de la recherche scientifique, Mali ; Observatoire du Sahara et du Sahel ; Conférence des présidents d’universités, France ; Institut de recherche pour le développement, France, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Formation des cadres, Maroc. 1 2 Écoliers / Cambodge En Asie Malgré une croissance économique soutenue et d’importants progrès dans les domaines de la santé et de l’éducation, la région demeure marquée par de fortes inégalités de développement à l’échelle du continent et au sein de chacun des pays. Ces sociétés en transition, soumises à de fortes pressions anthropiques et vulnérables aux changements climatiques, restent exposées à de nombreux risques naturels, sociétaux ou sanitaires. Changements d’usage des terres, intensification des systèmes de production, pressions sur les écosystèmes côtiers, déforestation intensive, urbanisation, émergence ou ré-émergence de maladies infectieuses et de civilisation, réduction des inégalités, gouvernance, figurent parmi les enjeux de développement de cette région, qui mobilisent les actions de l’IRD. Au Laos, l’IRD et l’Institut Pasteur ont initié de nouveaux programmes de recherche conjoints sur le paludisme. Au Cambodge, un accord institutionnel a été signé avec le ministère de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports. Dans ce même pays, l’IRD, en partenariat avec l’université royale des Beaux-Arts du Cambodge, l’Institut national des Anopheles gambiae langues et civilisations orientales (Inalco), l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et le CNRS ont créé un master international francophone en sciences sociales, suite à la mise en place, il y a 3 ans, de l’université d’été. IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 13 AGIR EN PARTENARIAT DES PARTENARIATS INTERNATIONAUX Au Vietnam, l’IRD et l’Ambassade de France se sont associés pour financer deux programmes de recherche portés par l’IRD et destinés à soutenir les départements des sciences et technologies de l’information et de la communication et d’océanographie de l’université des Sciences et Technologies de Hanoï. Des événements importants ont également jalonné l’année comme l’expédition scientifique Lengguru, la plus importante jamais menée en Indonésie. Le projet européen Smiling (Prevention of Micronutrient Deficiencies in South-East Asia) coordonné par l’IRD dans cinq pays de la région a présenté ses résultats à une large audience de scientifiques, organisations internationales, ONG et décideurs politiques lors de son assemblée générale à Phnom Penh. Le LMI Rice (Rice Functional Genomic and Plant Biotechnology) a par ailleurs été évalué positivement. Au Laos, le projet « Pharmacologie », dont les objectifs sont de recenser, conserver et valoriser la biodiversité et la promouvoir pour des applications en santé, a débuté avec une première affectation d’un chercheur IRD de l’UMR PharmaDev et la mise en place d’un laboratoire d’analyse de substances naturelles au sein de la faculté de pharmacie de l’université des Sciences de la Santé à Vientiane. Projet Smiling sur la nutrition / Vietnam En Amérique latine et Caraïbes Visite de Najat Vallaud-Belkacem au centre IRD / Guyane L’Amérique latine, s’appuyant sur sa croissance économique, poursuit son développement mais elle présente toujours de fortes inégalités à l’échelle régionale comme nationale. Des politiques publiques fortes en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche ont été mises en place et consolidées au Brésil ainsi qu’en Équateur, au Pérou, au Chili, au Mexique et en Bolivie. L’IRD et ses partenaires ont poursuivi leurs collaborations sur les grands enjeux globaux du changement climatique et de ses impacts, les risques naturels, la gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité, les politiques publiques de lutte contre la pauvreté et les risques urbains. En Équateur, le partenariat de recherche et de formation avec le secrétariat national de la recherche et de la technologie, avec plusieurs universités et avec l’entreprise publique Petroecuador sur les grandes problématiques de santé environnement, les risques telluriques et les changements globaux a été renforcé. L’IRD s’est associé au réseau national d’Agence du développement local de Colombie ainsi qu’à l’université nationale de Colombie au travers de deux accords interinstitutionnels. Au Pérou, un accord a été signé avec l’Institut national des maladies néoplasiques pour l’étude d’un cancer du foie, qui présente des spécificités sur les plans clinique et épidémiologique particulières à cette région. De nouvelles 14 IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 conventions de recherche ont également vu le jour avec l’université nationale majeure de San Marcos de Lima (génétique des palmiers amazoniens), et l’Autorité nationale de l’eau. En Bolivie, l’accord institutionnel a été reconduit avec l’université majeure San Andrés de La Paz. La visite du Centre IRD de Cayenne par la ministre Najat Vallaud-Belkacem a été l’occasion de la signature d’un accord-cadre entre l’université de Guyane et l’IRD. Fin 2014, Haïti et la France ont signé une convention pour l’installation d’une plate-forme technologique de réception d’images satellitaires pour le suivi de l’environnement en Haïti et dans la Caraïbe, ce projet est porté par l’université d’État d’Haïti. Enfin, il faut souligner le lancement du troisième appel à projets du programme Guyamazon, programme de coopération entre la Guyane française et certains États amazoniens du Brésil. La vingtième édition de la COP (Conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique) à Lima, a constitué l’événement phare de la région en 2014. Plusieurs autres événements importants ont marqué l’année, comme la mise en place du processus de co-évaluation des LMI Discoh et Lavi au Pérou. Ces actions ont permis de consolider les liens avec les universités et les organismes partenaires, ainsi que la reconnaissance de ces instruments par le gouvernement brésilien. Un nouvel LMI a par ailleurs été lancé au Mexique : le LMI Meso (Mobilité, gouvernance et ressources dans le bassin mésoaméricain). Enfin, l’IRD a co-organisé plusieurs colloques scientifiques d’importance, portant sur les observatoires de lacs transfrontaliers (La Paz, Bolivie), les sciences de la mer (Lima, Pérou), l’état et le devenir des grands fleuves mondiaux (Manaus, Brésil) ou encore les pesticides (Martinique). Dans le Pacifique L’océan Pacifique et ses îles forment un laboratoire unique au monde permettant d’aborder des problématiques scientifiques originales et de développer des méthodologies applicables à d’autres régions. La conjonction des facteurs biologiques, physiques et humains s’exerçant sur ces petits territoires mal protégés des agressions extérieures, révèle plus rapidement qu’ailleurs l’impact des changements climatiques sur les milieux et les hommes. L’IRD dispose de deux centres en Océanie, l’un à Nouméa et l’autre à Papeete. Cette plateforme qui réunit 121 personnes, plus forte concentration de chercheurs francophones dans toute la région, offre un potentiel stratégique à la France et à l’Europe, permettant d’assurer une présence scientifique de premier plan. AGIR EN PARTENARIAT DES PARTENARIATS INTERNATIONAUX L’année 2014 a été particulièrement riche en événements institutionnels. Le réseau de surveillance sismologique Orsnet, initialement instauré Afin de mieux influencer la programmation de l’aide européenne au développement et positionner la recherche comme facteur de développement, en Nouvelle-Calédonie et au Vanuatu, s’est élargi de 65 stations basées dans 5 pays insulaires du Pacifique (les îles Salomon, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les îles Fidji, les îles Tonga et les îles Samoa). En Nouvelle-Calédonie, l’IRD, le BRGM, le CNRS, l’Ifremer, l’Institut Pasteur, l’UNC (université de Nouvelle-Calédonie) et l’Institut agronomique néo-calédonien se sont associés pour former le Consortium de recherche, d’enseignement supérieur et d’innovation calédonien (Cresica). L’IRD et l’Adecal (Agence de développement économique de la NouvelleCalédonie) ont lancé le premier incubateur d’entreprises généralistes avec deux premiers projets incubés, l’un sur les micro-algues et l’autre sur les substances naturelles tinctoriales. Un représentant du Consortium de valorisation thématique CVT Valorisation Sud s’est installé à Nouméa en fin d’année sous l’animation conjointe de l’université de Nouvelle-Calédonie et de l’IRD. Une expertise collégiale sur les ressources minérales profondes a été lancée en Polynésie française. Un autre temps fort de 2014 a été la seconde édition de la rencontre Oceania sur le thème du développement durable. Enfin, les campagnes océanographiques à bord de l’Alis et les expéditions scientifiques telles que Madeep ou Kavieng en Papouasie-NouvelleGuinée, en collaboration avec le Muséum national d’histoire naturelle, ont constitué les autres moments phares de l’activité de l’IRD dans le Pacifique cette année. l’IRD a initié des rencontres avec la représentation permanente de la France auprès de l’UE. Dans le cadre de B.BICE+, projet de coopération bilatérale avec le Brésil, 189 représentants d’acteurs de l’innovation européens et brésiliens se sont réunis en septembre à Belém, pour émettre des recommandations destinées à améliorer la coopération bilatérale sur les questions de propriété intellectuelle et de transfert de technologies. En Europe Après le bilan satisfaisant du 7e programme-cadre de recherche et développement (PCRD) — plus de 22 millions d’euros obtenus, 79 projets, dont 12 coordinations sur 7 ans — l’IRD s’est mobilisé en 2014 pour participer aux premiers appels d’Horizon 2020 (H2020). Les résultats sont prometteurs : 11 projets financés sur l’appel 2014 avec notamment un projet de recherche collaborative sur l’épidémie à virus Ebola et un réseau européen et africain dans le domaine des technologies de l’information et de la communication visant à préparer l’Afrique de l’Ouest à se munir d’un réseau informatique reliant les institutions de recherche, tous deux coordonnés par l’IRD. Les chercheurs de l’IRD ont bénéficié d’un accompagnement pour le lancement d’H2020. Une sensibilisation des équipes de recherche et une veille thématique ont abouti au montage de 35 projets. Par ailleurs, des journées d’information et de formation sur Horizon 2020 ont été organisées au bénéfice des partenaires en Thaïlande et au Cambodge, en Uruguay, au Pérou et en Bolivie. Archipel des Marquises En métropole L’année 2014 a été marquée par la mise en place des premières ComUE (Communautés d’universités et établissements), créées par la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche de juillet 2013. Elles sont l’un des instruments de la Loi de coordination territoriale de l’offre de formation et de la stratégie de recherche et de transfert des universités et organismes présents localement. Elles ont en particulier vocation à faire suite aux PRES (Pôles de recherche et d’enseignement). Compte tenu du déploiement territorial en France métropolitaine de l’IRD et l’intérêt affiché au Sud des projets, l’Institut est devenu membre fondateur de trois ComUE : Sorbonne Universités (SU), Université Sorbonne Paris Cité (USPC) et Languedoc Roussillon Université (LRU). Il deviendra par ailleurs membre fondateur de l’université Bretagne Loire en 2015. L’IRD, est d’autre part, membre associé de l’université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées et membre associé de l’université Grenoble Alpes. Les premières réunions au sein des ComUE SU et USPC ont permis de dessiner des stratégies coordonnées d’actions de partenariat au Sud, en particulier en Afrique et en Amérique latine. En 2014, la représentation IRD France-Nord a fortement développé et diversifié son partenariat au Sud par diverses actions menées en collaboration avec les collectivités locales et les principaux organismes de recherche et d’enseignement supérieur d’Île-de-France. L’incubateur Bond’Innov a poursuivi son développement en partenariat avec la ville de Bondy, Est Ensemble, la SeineSaint-Denis et Biocitech. Sa forte collaboration avec l’IRD a permis l’organisation des « Secondes rencontres de l’entrepreneuriat innovant Nord et Sud » qui ont accueilli plus de 180 personnes concernées par l’innovation et le Sud. La représentation IRD France-Sud participe à des missions de partenariat scientifique et de formation avec le Sud, à la stratégie de la recherche et de l’enseignement des cinq régions où ses équipes sont implantées. Elle couvre trois ComUE et plusieurs instruments lauréats du programme d’investissements d’avenir (2 Idex, 11 Labex, 4 Equipex, une SATT, etc.), des fondations (en particulier Agropolis-Fondation), des GIS (comme EnviRhônAlp). La représentation contribue au transfert et à la valorisation économique. IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 15 AGIR EN PARTENARIAT DES ÉVÉNEMENTS DANS LE MONDE DES ÉVÉNEMENTS DANS LE MONDE EN MÉDITERRANÉE 53 agents1 • 6 000 jours de missions • 210 copublications2 Création du LMI Cosys-Med Le laboratoire mixte international Cosys-Med regroupe des laboratoires tunisiens et français. Leur principal objectif : analyser et comprendre la réponse des organismes vivants aux pressions liées aux contaminants organiques et inorganiques d’origine humaine. Pour en savoir plus : www.cosysmed.com Pirogues / Mozambique EN AFRIQUE DE L’OUEST ET CENTRALE 269 agents • 15 000 jours de missions • 290 copublications Création du LMI Patho-Bios Le LMI Patho-Bios « Observatoire des agents phytopathogènes en Afrique de l’Ouest » est implanté au Burkina Faso pour étudier les principales maladies du riz (virus, nématodes, bactéries). Pour en savoir plus : http://patho-bios.com/presentation Niakhar fête son cinquantième anniversaire L’observatoire de population et de santé de Niakhar, au Sénégal, a célébré son cinquantième anniversaire. Témoin d’une riche histoire scientifique et humaine, cet observatoire a permis, depuis plus de deux générations, d’effectuer un suivi sanitaire, démographique, économique, social et environnemental. Épidémie d’Ebola : les chercheurs de l’IRD mobilisés Plusieurs projets de recherche ont été lancés dans le cadre de la riposte française à l’épidémie, coordonnée par l’alliance Aviesan et l’Institut de microbiologie et maladies infectieuses de l’Inserm. Enquête démographique à Niakhar / Sénégal Cap Bon / Tunisie 1 2 16 Au 31/12/14. Données 2013 Web of Science, traitement IRD. IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 EN AFRIQUE AUSTRALE, DE L’EST ET OCÉAN INDIEN 67 agents • 7 100 jours de missions • 160 copublications Vers le Grand Observatoire de l’océan Indien L’IRD et la Commission de l’océan Indien ont signé un accord dans le but de créer un observatoire scientifique sur le modèle du Grand observatoire du Pacifique sud. Ce nouveau dispositif déploiera des activités de recherche, de formation et d’expertise en coopération, dans le domaine de l’environnement terrestre et marin. Le futur des deltas africains en question Les deltas et les plaines inondables, écosystèmes considérés parmi les plus productifs au monde, sont le lieu de nombreuses activités économiques dépendantes du rythme des crues et donc de calendriers saisonniers. Ils sont soumis à des évolutions rapides. En Tanzanie, les participants à la conférence « Contemporary Evolution of African Floodplains and Deltas » ont analysé et comparé l’évolution de plusieurs deltas en Afrique et exploré des scénarios possibles pour le futur. AGIR EN PARTENARIAT DES ÉVÉNEMENTS DANS LE MONDE COP 20 à Lima / Pérou EN ASIE 94 agents • 8 500 jours de missions • 263 copublications Le navire océanographique de l’IRD en campagne au Vietnam L’Alis a effectué deux campagnes d’études des panaches du Mékong et du fleuve Rouge, afin de définir et valider de nouvelles méthodes de cartographie de la qualité des eaux côtières à partir d’images satellites optiques. Restitution du projet européen Smiling Les résultats du projet de recherche européen Smiling (Sustainable Micronutrient Interventions to control deficiencies and Improved Nutritional status and General health in Asia) ont été présentés à Phnom Penh. Financé par la Commission européenne et mis en œuvre par l’IRD depuis 2012, ce programme de coopération a pour objectif de définir des stratégies efficaces pour prévenir les carences en vitamines et minéraux chez les femmes et les jeunes enfants en Asie du Sud-Est. Cette conférence a permis de sensibiliser les pouvoirs publics et les acteurs de la santé pour qu’ils intègrent les résultats du projet dans les politiques de nutrition et de santé publique en faveur des populations les plus vulnérables. Pour en savoir plus : http://www.nutrition-smiling.eu Étude des micro-algues / Nouvelle-Calédonie EN AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES 119 agents • 14 000 jours de mission • 312 copublications Le changement climatique au cœur des préoccupations à Lima La vingtième édition de la COP a rassemblé 14 000 personnes de 195 pays représentant des État, les institutions internationales et la société civile. L’IRD s’est fortement mobilisé avec ses partenaires péruviens. Ses chercheurs ont participé à 24 side events. Une exposition (Des fleuves, des climats et des Hommes) et un livre (Le Pérou face au changement climatique) ont été largement diffusés à cette occasion. Création du LMI Meso Campagne de l’Alis en baie d’Halong / Vietnam Le laboratoire mixte international est une plateforme de recherche régio nale en Amérique centrale (Mexique, Cuba et Haïti), portée par l’UMR URMIS. L’objectif est de comprendre l’impact des circulations intenses en Amérique centrale (de biens et produits, individus, idées, savoirs, pratiques symboliques, règles et normes) sur les relations de pouvoir et les formes de gouvernance des espaces et des ressources, notamment en termes de production des politiques publiques et de leur mise en œuvre. DANS LE PACIFIQUE 107 agents • 4 copublications L’IRD, membre fondateur du Cresica Le Cresica (Consortium de coopération pour la recherche, l’enseignement supérieur et l’innovation) est un groupe de réflexion et de coopération associant l’université de la Nouvelle-Calédonie, l’IRD, l’Institut agronomique néo-calédonien, l’Ifremer, l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, le BRGM, le CNRS et le Cirad. Il vise à renforcer les partenariats inter-instituts, améliorer l’intégration de la recherche dans les politiques publiques territoriales, fédérer les différents acteurs autour de projets communs d’envergure et d’intérêt pour la Nouvelle-Calédonie, mutualiser les moyens pour l’acquisition d’équipements. Oceania 21, second sommet océanien du développement durable La Commission du Pacific sud et l’IRD ont accueilli les rencontres océaniennes du développement durable regroupant les chefs d’État ou les représentants de 15 nations, ainsi que de nombreux experts. Parmi les thématiques abordées : la protection des océans, les énergies renouvelables et la préservation des ressources. IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 17