Dynamisme 174 xp - Union Wallonne des Entreprises

Transcription

Dynamisme 174 xp - Union Wallonne des Entreprises
06
.2004
La logistique en devenir
•
•
•
•
L'industrie wallonne se mobilise
La Wallonie et ses atouts : pas de complexe
Des «chèques» et des «crédits» pour se former
Quatrième pouvoir : Canal Z
>> 6
>> 14
>> 34
>> 46
Périodique mensuel de l’UWE : Chemin du Stockoy 1, 1300 Wavre - Juin 2004 - Numéro 174 - Prix 3 € - Bureau de dépôt : Namur X
PUB
FORD BELGIUM
1
Editorial
Plus vite
Nous ne pouvons plus nous offrir le luxe de tergiversations,
en particulier dans le processus de décision politique
Dynamisme Wallon Juin 2004
Ce 4 juin, l’UWE a publié son
«Rapport sur la situation de
l’entreprise», comme chaque année
à pareille époque.
L’étude du profil économique des
entreprises wallonnes met en
lumière quelques traits nettement
encourageants :
• depuis 2000, le nombre
d’entreprises croît au même
rythme qu’en Flandre ;
• depuis 1997, la taille de nos
entreprises évolue à la hausse ;
• le taux d’investissement wallon
est passé de 16 à 18% du produit
intérieur brut entre 1995 et 2001 ;
Henri Mestdagh,
Président de l’Union
Wallonne des Entreprises
• les exportations connaissent un
taux de croissance légèrement
supérieur au taux belge, et ce
depuis 1998.
De tels chiffres, pour stimulants
qu’ils soient, ne doivent cependant
servir qu’à une seule fin :
aiguillonner encore davantage les
efforts.
C’est que la route est encore longue
avant que nous nous hissions au
niveau des meilleurs Européens,
seule ambition acceptable. En
témoignent 3 autres chiffres :
• la valeur ajoutée par entreprise
wallonne est de 25% inférieure à
la moyenne belge ;
• il existe en Wallonie
19,5 entreprises par millier
d’habitants, contre 23,1 en
Belgique ;
• les exportations représentent
15,3% du total belge.
Et voilà du même coup résumés nos
objectifs : davantage d’entreprises,
de taille plus grande (car la valeur
ajoutée augmente avec la taille), et
plus orientées vers les marchés
extérieurs.
Quant aux moyens à mettre en
œuvre prioritairement, on peut les
regrouper sur 3 axes :
• le développement d’activités dans
lesquelles l’innovation tient un rôle
prépondérant ;
• le relèvement du niveau de
qualification de la main d’œuvre ;
• un cadre administratif,
réglementaire et fiscal propice à la
création et au développement des
entreprises.
Ainsi sera-t-il possible de concrétiser
l’espoir solide que traduisent les
quelques chiffres cités en préambule.
A une condition cependant : c’est
d’aller vite, plus vite que ceux qui
nous entourent. Nous ne pouvons
plus nous offrir le luxe de
tergiversations, en particulier dans le
processus de décision politique.
L’admettre et agir en conséquence,
c’est toute la différence entre une
région résignée à la médiocrité et une
région voulant maîtriser
complètement son destin.
PUB
PEUGEOT
BELGIQUE
LUXEMBOURG
3
Sommaire 06/2004
Dynamisme Wallon,
le mensuel de l’Union
Wallonne des Entreprises,
est édité par la
Maison des Entreprises
Wallonnes asbl
01
VINGT MILLE ENTREPRENEURS
04
05
Chemin du Stockoy 3
B-1300 Wavre
Tel: +32 (0) 10.47.19.40
Fax: +32 (0) 10.45.33.43
[email protected]
www.dynamismewallon.be
Rédactrice en chef
Madeleine Dembour
[email protected]
Coordination
Thierry Decloux
[email protected]
Conseil de Rédaction
Luc De Cordier
Jean de Lame
Madeleine Dembour
Thierry Devillez
Didier Paquot
Vincent Reuter
Jean-Jacques Westhof
Impression
Imprimerie Vase Frères
Régie Publicitaire
Alliance Media
Tel : +32 (0) 10.40.13.12
[email protected]
Editeur Responsable
Jean de Lame
Chemin du Stockoy 3
B-1300 Wavre
Abonnement annuel
(11 numéros) :
30 € à verser sur le compte
de la Maison des Entreprises
Wallonnes 360-1149184-31
Succès wallons
Top mondial
Actuel
II Business Exchange, Carrières Lemay, IBA…
II Aseptic
II Mémorandum UWE : beaucoup de réactions
SAR le Prince Philippe
>>04
II L’industrie wallonne se mobilise
II Les entreprises wallonnes ont «du répondant»
II Administrateur indépendant : un oiseau rare nécessaire ?
II Le meilleur vendeur français sera-t-il Wallon ?
EN COUVERTURE
12
La logistique en devenir
Depuis quelques années, on présente la logistique comme une chance pour
J.-M. Becker >>16
la Wallonie, ce qui est exact, voire comme une panacée, ce qui est on ne peut
plus faux. Quels sont les atouts et les faiblesses de la Wallonie et de ses différentes sousrégions ? Quelles structures sont mises en place ? Quels impacts, et quels défis, découleront de l'élargissement de l'Europe pour les transporteurs wallons ? Eléments de réponse
dans ce dossier…
•
La Wallonie et ses atouts : pas de complexes !
•
Plates-formes logistiques : développement tripolaire
•
Elargissement de l’Union : de fameux défis à relever !
FOCUS
27
Mise en page
Interlignes Nivelles
EDITORIAL
Formation
La Formation ! L’un des axes de travail principaux pour la Wallonie, mis en
avant par l’UWE dans son mémorandum adressé aux futurs élus de la Région
wallonne et de la Communauté française. Le point sur les acteurs wallons en cette
matière, les aides disponibles, la formule de l'alternance et les lieux de séminaires…
LES RUBRIQUES
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Ecogestion
Exportation
Fiscalité
Qualité
Recherche
II
II
II
II
II
Les services de l’ISO 14001
Sur la route des Indes
Transport routier et établissement stable
A. Delhez >> 4O
Vos emballages sont-ils conformes ?
Les chercheurs wallons à la conquête de l'Europe
DEMAIN
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46
48
Communication
Quatrième pouvoir
Pratique
II Lire, surfer, communiquer
II Séverine Cirlande (Canal Z)
II Vos échéances en juillet 2004
S. Cirlande >> 46
LE MOIS PROCHAIN DANS DYNAMISME WALLON :
- Qualité : bien gérer l'après certification
- Ressources Humaines, outsourcing de formalités, guichets d'entreprises…
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(fax : 010/40.13.15, e-mail : [email protected]).
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|| TOP MONDIAL
Aseptic Technologies
Née pour révolutionner !
Installé dans le Parc Crealys, Aseptic Technologies est une spin-out de GSK
Biologicals. Sa mission : l’asepsie. Un domaine dont on devine aisément la
complexité. Et pourtant, la jeune pousse est déjà à l’origine d’une première
mondiale !
Dynamisme Wallon Juin 2004
Produire en masse et en conditions
aseptiques des liquides injectables qui
en aucun cas ne porteront atteinte à la
santé du patient tel est le défi continu
auquel fait face l’industrie pharmaceutique. D’où la pléthore de contraintes et
la cascade de contrôles que subissent
les médicaments injectables. Ainsi, par
exemple, les autorités sanitaires recommandent-t-elles d’éviter
l’addition d’agents de conservation aux
vaccins et médicaments injectables lors
de leur préparation.
Confronté au quotidien avec cette problématique, le géant GSK Biologicals a
donc décidé, en 2002, de créer une
filiale : Aseptic Technologies, ayant pour
objet de concevoir, développer et commercialiser un matériel qui assure une
stérilité optimale et soit conforme aux
normes réglementaires tout en facilitant
la validation et la mise en œuvre des
processus d’exploitation.
Afin d’atteindre cet objectif, Aseptic
technologies a opté pour un retour aux
concepts scientifiques de base applicable à l’asepsie et a passé des accords
de partenariats avec des entreprises
spécialisées dans les différentes technologies développées dans le cadre de ces
innovations. Ce qui lui a permis d’offrir
très rapidement le Connection System.
Ce développement permet d’assurer la
stérilité lors de toutes les manipulations
ayant lieu entre les récipients et les systèmes de traitement aseptique.
A l’occasion ce premier développement
Aseptic Technologie a déjà fait montre
de toute sa perspicacité technologique.
En effet, contrairement aux raccords
aseptiques classiques, le Connection
System est un système pré-assemblé et
préalablement stérilisé aux rayons
gamma. Résultat ? Cette solution permet le transvasement de liquides stériles en toute sécurité. Un premier pas,
une première réussite. Qui allait être suivie d’une première mondiale avec le
développement du CVFL.
Développée avec le soutien financier de
Par Jean-Claude QUINTARD
Créée en 2002, la société gembloutoise est déjà à
l'origine d'une première mondiale dans son secteur
la Région wallonne, la technologie CVFL
pour Closed vial filling line consiste à
remplir un flacon fermé stérile dans une
enceinte ouverte appelée barrière d’isolement. Le concept développé par
Aseptic technologies repose sur un flacon fermé, stérilisé aux rayons gamma,
prêt à remplir et muni d’un bouchon
serti et d’une procédure de remplissage
au cours de laquelle une aiguille de remplissage perce le bouchon, dont l’étanchéité est ensuite rétablie par laser. Les
atouts ? Ils sont nombreux ! A commencer par le fait que l’entièreté des opérations se fait sans contact humain. Ce qui
offre des garanties supérieures en
matière d’asepsie. Le dispositif est
simple à exploiter en production et il
permet de réduire de moitié la surface
nécessaire en locaux classifiés.
Actuellement, Aseptic Technologies propose deux modèles de machines : l’une
de grande capacité à usage industriel,
l’autre destinée aux essais cliniques ou
aux sociétés de biotechnologie. Ce qui
donne des capacités de production allant
de 1.500 à 40.000 flacons à l’heure. Les
premières livraisons sont prévues pour
2005. A l’issue d’une étude de marché,
62 entreprises, représentant 80% du
marché mondial de la pharmacie ont été
consultées. Toutes ont exprimé leur réel
intérêt pour ce système. ||
Activité : développement et commercialisation
de solutions pour l’asepsie lors du remplissage
de produits injectables.
Année de création : 2002
Effectif : 10 personnes
Localisation : Parc Crealys à Gembloux
Internet : www.aseptictech.com
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Le Prince Philippe à la
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
rencontre de jeunes
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
entrepreneurs
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.Le. 26
. .mai
. .dernier,
. . . . SAR
. . le
. .Principe
. . . . . . . .
.Philippe
. . . . s'est
. . .rendu
. . . à. Nandrin
. . . . pour
. . . . . .
.y rencontrer
. . . . . . une
. . délégation
. . . . . . de
. .jeunes
. . . . .
.entrepreneurs.
. . . . . . . Accueilli
. . . . . par
. . Pascal
. . . . . . .
.Erpicum
. . . . –. l'Administrateur
. . . . . . . . .Délégué
. . . . de
. . .
.Coquard
. . . . –. et. son
. . .épouse,
. . . . le. Prince
. . . . . . .
.s'est
. . entretenu
. . . . . .longuement
. . . . . . avec
. . .Axel
. . . .
.Aussems
. . . . .(Autec),
. . . . Marie-Noëlle
. . . . . . . . . . . .
.Bertrand
. . . . (Ensival
. . . . .Moret),
. . . .Denis
. . . . . . . .
.Ortmans
. . . . (Ortmans
. . . . . Inox),
. . . Axel
. . . . . . . . .
.Kupisiewicz
. . . . . . (Laser
. . . .Engineering
. . . . . . . . . . .
.Applications),
. . . . . . . Jean-Claude
. . . . . . .Havaux
. . . . . . .
.(Zentech),
. . . . . Milko
. . . Jozic
. . . (Techni
. . . . One)
. . . . . .
.et.Jean-Philippe
. . . . . . . Darcis
. . . . (Darcis
. . . . . . . . .
.Chocolats).
. . . . . .Cette
. . .visite
. . .s'inscrivait
. . . . . . . . .
.dans
. . une
. . .série
. . de
. . réunions
. . . . .informelles
. . . . . . .
.organisées
. . . . . .par
. .l'UWE
. . . un
. .peu
. .partout
. . . .en. .
.Wallonie
. . . . et
. .qui
. .répondent
. . . . . au
. .souhait
. . . . . .
.du. Prince
. . . .Philippe
. . . . de
. .rencontrer
. . . . . .des
. . . .
.personnes
. . . . . ayant
. . . créé
. . . leur
. . propre
. . . . entre. . . .
.prise,
. . .afin
. . de
. .connaître
. . . . .leurs
. . .difficultés,
. . . . . .
.leurs
. . satisfactions,
. . . . . . . .etc.
. . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. Chercheurs
. . . . . . . . . . .wallons
. . . . . . . .au
. .
. .chevet
. . . . . . .des
. . . .crevettes
. . . . . . . . .
. . . . . vietnamiennes
. . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les chercheurs en biologie de
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
l’Université de Namur et de l’Université
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
de Liège vont travailler pendant deux
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ans avec des laboratoires vietnamiens
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
dans le cadre d’un projet de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
action visant la gestion de la qualité des
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
crevettes. Le but de cette collaboration
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
est d'optimaliser ou de mettre au point
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
des technologies performantes permet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
tant de déceler de manière fiable les
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
contaminations éventuelles des animaux
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
par des antibiotiques, pesticides et
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
autres substances potentiellement dan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
gereuses pour la santé humaine.
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© Tilt Photographie
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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les Carrières Lemay
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
récompensées pour
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
leur recours accru
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
à la voie d'eau
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.Le. 23
. .avril
. . dernier
. . . . à. Mons,
. . . .le. prix
. . de
. . . . .
l'Office de Promotion des Voies
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.Navigables
. . . . . .(OPVN),
. . . . qui
. . récompense
. . . . . . . . . .
chaque année une entreprise particuliè. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.rement
. . . .active
. . . sur
. . la. voie
. . .d'eau,
. . . a. été
. . . . .
remis par le Ministre José Daras aux
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.Carrières
. . . . . Lemay.
. . . . . . . . . . . . . . . . .
.Cette
. . .entreprise
. . . . . située
. . . .à.Vaulx,
. . . dans
. . . le. . .
.Tournaisis,
. . . . . .et. membre
. . . . du
. . groupe
. . . . cimen. . . . .
.tier
. .CBR,
. . .produit
. . . .des
. .concassés,
. . . . . . des
. . . . .
.moellons
. . . . .et. de
. .la. pierre
. . . de
. . taille.
. . . Durant
. . . . .
.l’année
. . . . 2003,
. . .elle
. . a. augmenté
. . . . . de
. . façon
. . . . .
.considérable
. . . . . . .(75%)
. . . son
. . recours
. . . . au
. . trans. . . .
.port
. . fluvial.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.Les
. . Carrières
. . . . . Lemay
. . . .expédient
. . . . . leurs
. . .pro. . .
.duits
. . .par
. .voie
. . d'eau
. . . notamment
. . . . . . vers
. . .la. . .
.France
. . . .et. les
. .Pays-Bas,
. . . . . mais
. . . également
. . . . . . .
.pour
. . le
. .transport
. . . . .domestique
. . . . . . vers
. . . . . . .
.Antoing.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.Cette
. . .progression
. . . . . . spectaculaire
. . . . . . . .en. une
. . . .
.année
. . . s'inscrit
. . . . .en. fait
. . dans
. . . une
. . tendance
. . . . . .
.observée
. . . . .depuis
. . . .presque
. . . . 3. ans
. . :.sur
. .ce. . .
.laps
. . de
. .temps,
. . . .l'entreprise
. . . . . .a .multiplié
. . . . par
. . .
.5 .son
. .tonnage
. . . . fluvial.
. . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Michel Lemay, Administrateur délégué, a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
reçu avec grand plaisir le prix des mains
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
du Ministre de la Mobilité tout en assurant
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
la poursuite de l'effort en faveur de la voie
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
d'eau. Il a eu l'occasion d'insister sur
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
l'importance de la réalisation de la liaison
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Seine-Nord qui reliera, à terme, le bassin
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
parisien à la Belgique et qui a été retenue
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
en tant que projet prioritaire européen.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.En. effet,
. . . à. ce
. .jour,
. . les
. . carrières
. . . . . du
. .bassin
. . . .
tournaisien
livrent
quelque
500.000
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .tonnes
. . . .
.de. produit
. . . . à. la. région
. . . . parisienne.
. . . . . .Ce. . . . .
.chiffre
. . . pourrait
. . . . .passer
. . . à. plusieurs
. . . . . millions
. . . . .
une
fois
la
liaison
réalisée,
. . . . . . . . . . . . . . .ce. qui
. . profite. . . . .
.rait
. .à .la. Région
. . . .dans
. . .son
. .ensemble.
. . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
IBA renoue
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
avec les bénéfices
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. La
. .société
. . . .néo-louvaniste
. . . . . . . . IBA,
. . .à .la. . . .
pointe de la technologie dans les
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. domaines
. . . . . .du. diagnostic
. . . . . . et. de
. .la. théra. . . . .
pie du cancer, a annoncé lors de son
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. Assemblée
. . . . . . Générale
. . . . . annuelle
. . . . . que
. . . . . .
l’évolution de ses résultats financiers
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. est
. . positive
. . . . .depuis
. . . le
. .début
. . .de. .l’année.
. . . . .
Les revenus sont en hausse dans la
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. plupart
. . . . des
. . activités
. . . . . et. .les. coûts
. . . .sont
. . . .
sous contrôle. La société a ainsi
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. renoué
. . . . avec
. . . les
. .bénéfices
. . . . . sur
. . les
. . . . . .
premiers mois de l’année.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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VINGT MILLE ENTREPRENEURS
|| ACTUEL 5
Memorandum UWE
Beaucoup de réactions
Du 3 mai au 9 juin, l’Union Wallonne des Entreprises est allée à la rencontre
des têtes de listes des 13 arrondissements électoraux que compte la
Wallonie. Le principe de ce «Tour de Wallonie» ? Présenter le Mémorandum
des entreprises aux candidats et futurs élus. Une première pour l’UWE. Mais
certainement pas la dernière !
Dynamisme Wallon Juin 2004
Les rencontres organisées dans
les 13 circonscriptions
électorales wallonnes étaient
l'occasion de débattre avec les
candidats des 4 partis
francophones du mémorandum
UWE-UCM édité le mois dernier
Il faut d’emblée souligner le succès de l’initiative, puisque dans les 13
arrondissements, les ténors locaux ont
tous répondu positivement à l’invitation ! De même, le «Tour de Wallonie»
a été très bien suivi par la presse
locale, tant écrite que audio-visuelle.
Les réunions se sont à chaque fois
déroulées de 8h30 à 10h30 au sein
d’une entreprise membre de l’UWE,
en présence d’autres représentants
d’entreprises, de journalistes, de
membres du personnel, etc. Sous la
conduite de Jacques Bredael comme
modérateur, le responsable de l’entreprise hôte commençait par donner sa
propre vision du mémorandum ;
ensuite s’ouvraient les discussions
entre politiques et entrepreneurs.
Suivant le profil sectoriel de l’entreprise, et sa taille, l’accent a été mis
sur des domaines différents : il fut par
exemple abondamment question de
recherche et d’innovation chez Jean
Stéphenne (GlaxoSmithkline) le 3 mai,
tandis que la problématique PME fut
davantage au centre des discussions
du 6 mai avec Michel Foucart
(Technord). Le thème de l’environnement a été évoqué le 11 mai avec
Serge Roland (Holcim), celui de la
formation le 12 par Dominique
Hausman (Alstom) et le 13 par
Olivier de Wasseige (DefiniTion).
Par Madeleine DEMBOUR
La semaine du 24 mai a été particulièrement bien remplie, avec une
rencontre chaque jour : Marie-Anne
Belfroid (Ets Ronveaux), Pierre Gustin
(ING), Jean-Pierre Delwart
(Eurogentec), Fernand Grifnée
(Electrabel) et Arnold Gillet (ToussaintNyssenne) ont tour à tour reçu les candidats. Les trois dernières rencontres
ont été accueillies par Jean-Louis
Nizet (ExxonMobil), Etienne Bray et
Philippe Lacroix (Toyoda-Koki et
Manpower) et Philippe Dumont
(Distillerie de Biercée).
L’UWE tient particulièrement à
remercier les candidats ainsi que les
entreprises ayant participé à cette
opération. Celle-ci a certainement
permis de créer des liens, ou de renforcer ceux existants, entre les futurs
élus et les entrepreneurs wallons. ||
Dans chaque entreprise hôte, de nombreux
entrepreneurs ont pu interpeller les politiques sur
les problématiques qui les touchent directement
Plus d’infos ? Consultez le site
www.uwe.be/elections2004, où vous trouverez :
- Les nombreuses réactions de politiques au
mémorandum UWE.
- Photos et extraits de presse.
6 VINGT MILLE ENTREPRENEURS
|| ACTUEL
Rencontre du 18 mai 2004
L’industrie wallonne se mobilise
L'industrie n'a pas bonne presse. On lui demande pourtant
de créer des emplois et des richesses. Le paradoxe ne
peut perdurer !
Dynamisme Wallon Juin 2004
Il s'agissait notamment de montrer
l'importance des produits de
l'industrie wallonne, par exemple les
produits verriers fabriqués à
Moustiers et qui se retrouvent dans de
grandes réalisations architecturales
comme la Samaritaine à Paris.
Reportage photo : Michel HOUET (Tilt Photographie)
nante pour le maintien d’une industrie
forte en Wallonie :
Le monde politique a massivement répondu à
l'appel des industriels, tant au niveau des étatsmajors de partis - Joëlle Milquet, Jean-Michel
Javeaux, Elio Di Rupo - que celui des ministres
Jean-Marc Nollet, Pierre Hazette, Hervé Hasquin,
Serge Kubla…
A quelques semaines des élections régionales, 11 secteurs industriels, réunis au sein de l’Union
Wallonne des Entreprises, ont souhaité élargir le dialogue avec le monde
politique et montrer combien l’industrie reste essentielle à notre vie quotidienne et joue un rôle décisif dans
notre région.
Rendez-vous a donc été donné le 18
mai dernier aux Moulins de Beez à
Namur, un ancien … site industriel !
Etaient conviés les Présidents de partis francophones, ainsi que les
ministres et députés, de même que
les candidats aux élections du 13 juin.
Le gratin du monde politique wallon a
répondu «présent» à cette rencontre,
ce qui est déjà en soi un signe encourageant pour les 6.500 industries présentes dans notre région, et les
150.000 personnes qui y travaillent.
Au nom de leurs collègues, quatre
industriels wallons ont mis l’accent sur
4 domaines particuliers, où l’action
des pouvoirs publics s’avère détermi-
• Luc Vandeputte (Huilerie et
Savonnerie Vandeputte) a insisté sur
l’enseignement et la formation professionnelle, expliquant que les
industries éprouvent un besoin
criant de diplômés spécialisés, pour
développer la recherche et l’innovation mais aussi pour faire fonctionner les unités de production.
• Robert Eyben (CE+T) a appelé à une
politique cohérente en matière de
coûts et d’organisation du travail :
organisation du travail adaptée aux
besoins, diminution des charges
pour le travail en équipes, allégement des charges pour les chercheurs, réglementations du travail
plus souples.
• William Ledger (SCA Hygiene
Products) a témoigné du fait qu’une
limitation drastique des surcoûts sur
l’énergie et une ouverture réelle des
marchés de l’électricité et du gaz
constituent une priorité vitale pour
certaines industries énergivores.
• Jacques Crahay (Cosucra-Groupe
Warcoing) a réaffirmé le rôle clé de
l’innovation et de la Recherche &
Développement, ce qui suppose un
régime fiscal et parafiscal adéquat,
une politique appropriée d’aide à
l’investissement et l’élimination des
obstacles administratifs. ||
"Dans mon secteur, celui des
producteurs de pâtes et de papiers,
les coûts de l’électricité ont grimpé
en moyenne de près de 20 % en
un an", explique Firmin François
(Cobelpa) à la Présidente du CDH
Joëlle Milquet.
Cette action est une initiative de «Industrie Wallonne», plate-forme de collaboration
entre les secteurs industriels réunis au sein de l’Union Wallonne des Entreprises :
Agoria Wallonie, CBL (industrie laitière), Cobelpa (papier), Febelbois Wallonie,
Febelcem (ciment), Febeltex Wallonie (textile), Fedichem Wallonie (chimie), Fetra
(transformation du papier et carton), Fevia Wallonie (industrie alimentaire), FIV (verre),
GSV (sidérurgie).
Le député Philippe Henry très attentif aux
explications de Thai-Binh Nguyen (Saint-Gobain
Benelux). En arrière-plan, le Ministre de l'Enfance
Jean-Marc Nollet.
Le Président du Parti socialiste Elio di Rupo tire
les conclusions de cette matinée avec Henri
Mestdagh, Président de l'UWE.
VINGT MILLE ENTREPRENEURS
Petit clin d'œil à l'histoire pour cet "Appel à
l'industrie" qui se déroulait sur le site des anciens
Moulins de Beez, en bord de Meuse namuroise.
Plus d’infos ?
Consultez le site www.uwe.be/industrie où vous
trouverez :
• Les statistiques relatives à l’industrie en
Wallonie ;
• La brochure «L’industrie c’est essentiel» expliquant les apports de l’industrie à la société, et
la nécessité de définir une politique industrielle ;
• Les fiches décrivant les 11 secteurs industriels
participant à cette action ;
• Les retombées presse ;
• Le reportage photo.
PUB
CTB
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|| ACTUEL 7
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.Business
. . . . . . . . Exchange
. . . . . . . . . :. .2.000
. . . . . entrepreneurs
. . . . . . . . . . . . . wallons
. . . . . . . .
à
Namur
en
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 . jours
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pour sa quatrième édition, les 22 et 23 avril 2004, le Salon de l’Entreprise "Business
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exchange"avait ouvert ses portes à différents évènements de grande ampleur.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Voici les premiers résultats :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
• le mercredi soir en guise d’inauguration, les Gazelles – entreprises à forte crois. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sance économique – se sont rencontrées à l’initiative de Trends Tendances. Parmi
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
les 500 entreprises sélectionnées, Trends et le public ont choisi une entreprise
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
pour porter le titre d’ambassadeur, celle qui au-delà de ses résultats détient un
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
capital sympathique communicatif : Menatam, la société de Philippe Taminiaux et
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Paul Meyer connue également sous l’enseigne Eurocenter est la gagnante !
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•
. . le
. .jeudi
. . fut
. . en
. .partie
. . . consacré
. . . . . à. la. gestion
. . . . .de. l’environnement,
. . . . . . . . . avec
. . .une
. . séance
. . . . . .
multimédia
proposée
par
l’équipe
UWE
du
Fil
de
l’éco-gestion,
tandis
que
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . 750
. . candidats
. . . . . .à .la. création
. . . . .d’une
. . .entreprise
. . . . . ont
. . participé
. . . . . aux
. . rendez-vous
. . . . . . . ou
. . . . .
ateliers
pratiques
organisés
à
leur
attention
par
l’UCM.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. .• le
. .vendredi,
. . . . .le. Financial
. . . . . Breakfast
. . . . . a. permis
. . . . à. 5.entrepreneurs
. . . . . . . .de. se
. .présenter
. . . . . à. . .
. . un
. . panel
. . . de
. .50. investisseurs
. . . . . . . à. la. .recherche
. . . . . de
. .projets
. . . .à .développer.
. . . . . .A. midi,
. . .une
. . . .
. . conférence
. . . . . . .sur
. .le.rôle
. . des
. . administrateurs
. . . . . . . . .dans
. . les
. . sociétés
. . . . . d’aujourd’hui
. . . . . . . animée
. . . . .
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.
par Baudouin Michiels – président de la
Fondation des Administrateurs et Past
Administrateur délégué de Côte d’Or –
a rassemblé 80 chefs d’entreprise autour
d’un repas et les a inciter à réfléchir sur
leur parcours.
En outre, 110 entreprises exposantes ont présenté leur savoir-faire dans un salon structuré
en 4 villages thématiques. Une occasion de se
vendre et se faire connaître des professionnels mais aussi du grand public.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8 VINGT MILLE ENTREPRENEURS
|| ACTUEL
Sortie du Rapport 2004
Les entreprises wallonnes ont «du répondant»
Le 4 juin dernier, l’UWE présentait à la presse son Rapport annuel sur la situation de
l’entreprise en Wallonie. Les indicateurs montrent que les entreprises wallonnes répondent
de mieux en mieux aux transformations rapides de l’économie moderne.
Dynamisme Wallon Juin 2004
Par Didier PAQUOT
Le «Rapport 2004 sur la situation de
l’entreprise en Wallonie» peut être
obtenu sur simple demande au
010/47.19.40 ou par e-mail :
[email protected].
Cependant, tout comme ceux des
entreprises, les efforts des pouvoirs
publics doivent être poursuivis dans
les 3 domaines qui sont cruciaux pour
la création et le développement des
entreprises : la formation, la R&D, le
cadre légal.
Ne citons que quelques chiffres :
Réunir chaque année les principales statistiques relatives aux entreprises wallonnes permet d’avoir une
bonne vision de l’évolution de notre
économie. Si les progrès ne sont pas
spectaculaires sur un laps de temps
de 12 mois, on note toutefois de
nettes améliorations sur une période
de plusieurs années.
Un exemple : le nombre d’entreprises
en Wallonie. Notre «stock» d’entreprises s’était écroulé entre 1980 et
1985, diminuant de 3% chaque année.
Les 10 années suivantes ont vu une
légère augmentation, mais en moindre
proportion que celle du pays.
Confirmation depuis 1995, avec un
rythme d’accroissement tout à fait en
ligne avec la Belgique.
Autre signe positif : la taille moyenne
des entreprises a légèrement augmenté ces dernières années, après
avoir fortement chuté entre 1980 et
1997. On constate aussi que les entreprises ont recommencé à investir
depuis 1995 à un rythme plus important que dans les années antérieures.
Un motif particulier de satisfaction a
trait aux dépenses en Recherche &
Développement de nos entreprises qui
se situent à 1,54% du PIB, en progression depuis 1995, où le ratio s’élevait
à 1,28%.
La lutte pour conserver et gagner des
marchés n’empêche pas nos entreprises d’améliorer leur éco-efficience.
L’utilisation des ressources naturelles
par les industries continue d’évoluer à
un rythme inférieur à celui de la production. Ce découplage est spécialement marqué pour les gaz à effets
de serre : l’industrie, à elle seule, va
réaliser la totalité des réductions
d’émission de gaz à effets de serre
résultant de l’application du protocole
de Kyoto. Ce découplage se constate
aussi dans l’utilisation de l’eau ou le
recyclage des déchets.
Ne pas peindre les nuages en rose
Voilà quelques signes positifs et
encourageants provenant des statistiques. Ne peignons toutefois pas les
nuages en rose : notre économie reste
fragile, nos entreprises sont petites,
pourraient s’ouvrir davantage sur
l’extérieur (la Wallonie ne représentant
que 15% environ du commerce extérieur belge), souffrent de désavantages compétitifs, ce qui réduit leur
capacité d’innovation, etc.
Certes, des actions des pouvoirs
publics aident les entreprises à se
développer et à mieux s’inscrire dans
l’évolution de l’économie moderne.
Par exemple, les budgets R&D régionaux ont doublé sur les 5 dernières
années. La simplification administrative a aussi progressé grâce à un vaste
programme lancé en 2002. En matière
de fiscalité, le gel du précompte
immobilier sur le matériel et l’outillage
est un premier pas dans la bonne
direction.
• Plus d’un jeune Wallon sur cinq ne
possède pas le diplôme de l’enseignement supérieur ; 16% quittent
prématurément l’école, 50% des
chômeurs n’ont pas de diplôme
secondaire. Il est urgent de rendre
notre système d’éducation et de
formation plus efficace.
• Les budgets R&D de la Région et
de la Communauté française réunis
doivent augmenter d’environ 70
millions d’euros par an jusque 2010
pour atteindre l’objectif fixé par
l’Union Européenne (atteindre 3%
du PIB pour les dépenses R&D).
• 2003 a encore été marquée par une
inflation de nouvelles lois, décrets,
réglementations. Un moratoire, à
tous les niveaux de pouvoirs, devrait
être instauré pour permettre aux
entreprises de simplement souffler.
• L’investissement en Wallonie subit
une taxation de 16% supérieure à
celle de l’investissement en Flandre.
C’est évidemment paradoxal quand
d’un autre côté, les autorités
déploient de réels efforts pour attirer
ou développer l’investissement en
Wallonie.
En conclusion, nous dirons que l’analyse de la situation de l’entreprise en
Wallonie permet de nourrir un certain
espoir. Espoir encore ténu, encore
hésitant, mais bien réel. Il appartient
à tous les acteurs - entrepreneurs,
salariés, chercheurs, universitaires,
formateurs, fonctionnaires, politiques… - de le confirmer. ||
VINGT MILLE ENTREPRENEURS
|| ACTUEL 9
Corporate governance : après-midi de réflexion
Administrateur indépendant : un oiseau rare nécessaire ?
Les «affaires» Ahold, Parmalat, Vivendi, n’ont de cesse de rappeler l’importance d’une bonne gouvernance en
entreprise. Quels enseignements peut-on tirer de ces événements ? Quel est le rôle du Conseil d’administration ? Fautil s’adjoindre un administrateur indépendant ? Toutes ces questions ont été abordées lors d’une après-midi d’étude
organisée par l’Institut des Administrateurs et l’Union Wallonne des Entreprises. Carmeuse, IRIS group, Groupe
Schréder, Investsud ont alimenté la réflexion par leurs témoignages et leurs expériences.
Dynamisme Wallon Juin 2004
Par Serge DE BACKER (CAP conseil)
"Déjà en Grèce antique, la gestion
de la Cité était au centre des préoccupations. La corporate governance en
est la traduction au goût du jour", introduit Xavier Desclée, administrateur de
sociétés. Certes, la résurgence de ce
concept est le fruit d’une médiatisation
des «affaires» qui trouvent toutes leur
origine dans des conflits d’intérêt.
D’après Xavier Desclée, deux grandes
pistes peuvent corriger ces déviances
de bonne gouvernance : la voie réglementaire et la voie managériale. La première, exprimée par la loi du 2 août
2002, reste discrète et non coercitive.
Elle cherche surtout à limiter les
conflits d’intérêt. La seconde s’exprime
principalement via le conseil d’administration de l’entreprise : sa composition,
le profil de ses administrateurs et son
fonctionnement.
nance quotidienne au sein des
conseils d’administration (CA) ?
"Cette dimension de gouvernance a
été très importante au moment de la
succession chez Carmeuse, témoigne
Dominique Collinet, Président honoraire du Groupe Carmeuse, car les
pesanteurs familiales au sein d’un
groupe comme le nôtre passent de
l’excès d’amour à l’excès de haine.
Pour élever le débat, un excellent
administrateur externe doté d’une
grande capacité d’écoute et d’une
bonne autorité s’est révélé bénéfique".
La réalité revient au galop
Voilà pour la théorie, que faire lorsque
la réalité revient au galop ?
Contraintes externes et internes refont
surfaces : actionnariat familial conservateur, spin-off en forte croissance,
compétence, expérience, disponibilité,
marché et concurrence, environnement… Sans être la panacée, l’administrateur indépendant offre une piste
de solution. Son regard externe permet une gestion des conflits d’intérêt.
Encore faut-il définir l’indépendance.
Une définition circule : "savoir faire
passer l’intérêt supérieur de l’entreprise avant l’intérêt individuel ".
Auteur d’un récent ouvrage sur la
responsabilité des administrateurs,
Jean-François Goffin, du cabinet
De Backer & Associés, rappelle les
droits et devoirs de l’administrateur et
insiste sur la dimension collégiale et
solidaire de la décision du CA.
Relation amour-haine
En amont de l’évaluation des responsabilités, qu’en est-il de la gouver-
Côté IRIS group, société cotée, les
administrateurs indépendants sont au
rendez-vous d’une meilleure gouvernance. "Ils ne sont ni des consultants,
ni des managers, ni des juges,
explique Etienne Van de Kerckhove,
CEO d’IRIS group. Le profil idéal est :
une expérience en business, de
l’humilité et une confiance en soi, une
capacité à prendre des décisions et à
s’y tenir, du pragmatisme et surtout
pas d’approche émotionnelle". Certes,
à en croire les intervenants au débat,
ce type de profil ne court pas les rues.
"Nous avions un CA très sympathique,
explique Agnès Keutgen, administratrice du groupe Schréder. Le plus
cocasse, c’est que la famille, actionnaire majoritaire, n’était pas majoritaire
au CA… Aujourd’hui, nous recherchons
un administrateur indépendant mais
l’oiseau rare ne s’est pas encore posé".
Lorsque dans la corporate
governance les contraintes externes
et internes (actionnariat familial
conservateur, spin-off en forte
croissance, compétence, expérience,
disponibilité, marché et concurrence,
environnement…) refont surfaces,
l’administrateur indépendant, dont le
regard externe permet une gestion
des conflits d’intérêt, offre une piste
de solution…
Rémunération honorable
Pour Benoît Coppée, Administrateurdirecteur général d’Investsud, tout
administrateur doit être indépendant.
Là où François Lagae, administrateur –
entrepreneur – parle d’une nécessité
d’évaluation collective du CA. Quant à
la rémunération des administrateurs,
les intervenants la jugent nécessaire,
car il s’agit d’une profession et d’une
responsabilité. Soit un engagement qui
mérite une rémunération honorable. ||
Plus d’infos ?
Institut des Administrateurs
02/513.45.95
www.ivb-ida.com
10 VINGT MILLE ENTREPRENEURS
|| ACTUEL
La réponse en septembre
Le meilleur vendeur français sera-t-il Wallon ?
LaLe
transmission
d’entreprises
l’objet
au Québec d’un
prix LODH d’un
des meilleures
pratiques.
14 mai dernier,
HEC fait
Liège
accueillait
unegrand
compétition
genre particulier
Dans le cadre de la Commission Mixte Wallonie Québec, il a été demandé à l’UWE d’identifier la
: une étape du concours national français du meilleur vendeur. Une épreuve
meilleure pratique de transmission d’entreprises. Le lauréat bénéficiera d’un séjour au Québec à
organisée chaque année en France par le réseau des Instituts des Forces de
l’occasion du congrès annuel consacré à cette problématique (novembre 2004). Les candidats au
Vente (IFV), et pour la première fois en Belgique par l’IFV de Wallonie.
prix sont invités à adresser un dossier motivé à l’UWE.
Dynamisme Wallon Juin 2004
Les délégués commerciaux ont
aussi leur concours : celui des IFV. Ces
organismes de formation spécialisés
dans les techniques de vente ont été
lancés en France dans les années ’80
au sein des Chambres de Commerce.
Ils constituaient une réponse à un
triple constat :
1.La vente est un métier qui ne
s’improvise pas.
2.Les bons délégués commerciaux
sont très recherchés par les
entreprises.
3.Il n’existait pas, en dehors des
écoles privées (et très chères),
d’études complètes menant à la
délégation commerciale.
C’est un constat régulièrement posé
par les PME interrogées lors des
enquêtes UWE.
Il est dès lors intéressant de noter
qu’en 1995, la Chambre de Commerce
et d’Industrie de Liège, en partenariat
avec HEC Liège et le Forem, a décidé
d’importer le concept IFV en Belgique.
"Avec ce type de projet, explique
Liliane Fanello, responsable de l’IFV
wallon, les partenaires souhaitaient
également développer une certaine
culture commerciale dans les entreprises qui ne savent pas toujours se
vendre, notamment dans les secteurs
industriels où l’aspect technique prend
parfois le dessus sur ce qui doit pourtant rester la priorité d’une entreprise :
vendre".
D’abord à Liège, puis peu à peu de
façon itinérante à travers la Wallonie
(Liège, Namur, Charleroi, Tournai,
Nivelles…), l’IFV continue de remplir
ce qu’il considère comme sa mission
première : améliorer les compétences
commerciales dans les entreprises,
soit par la mise sur le marché de délégués commerciaux de qualité, soit par
la formation en entreprise du personnel en activité.
Placés sous la tutelle de l’IFV de
Nancy, c’est depuis 2001 que les
Wallons participent au concours du
meilleur vendeur des IFV, un concours
annuel qui se déroule en 2 tours : des
éliminatoires régionales au printemps,
et une finale nationale en automne.
Pour cette édition 2004, l’IFV wallon a
accueilli, à Liège, les éliminatoires de
la région Alsace - Franche Comté Lorraine - Champagne - Ardennes.
Pour cette épreuve, il s’est associé à
une entreprise régionale : le Val SaintLambert. Ainsi, 17 candidats délégués
commerciaux belges et français se
sont mesurés lors de matches de
négociation et ont dû vendre un nouveau produit du Val Saint-Lambert :
des poignées de portes en cristal.
Quatre professionnels de la vente ont
joué le rôle de l’acheteur, à savoir le
propriétaire d’un hôtel palace en cours
de rénovation.
Les jurys, composés de professionnels, ont retenu les 5 meilleurs candidats, ainsi que 3 suppléants, qui
participeront à la finale nationale.
Parmi ceux-ci, 2 Wallons se sont
distingués. Un finaliste : David Cecera,
qui termine sa formation IFV à Tournai
et effectue actuellement son stage
L'absence d'une véritable «culture
commerciale» dans les entreprises
est régulièrement constatée par les
PME lors des enquêtes UWE
pratique de délégué commercial pour
une société distribuant des machines
à café. Et un suppléant : Olivier
Jansen, ayant terminé sa formation
IFV à Nivelles début 2004. Les autres
finalistes proviennent des IFV de
Strasbourg, Metz et CharlevilleMézière. La finale aura lieu fin septembre à Rouen. Qui sait, le meilleur
vendeur français sera peut-être, cette
année, un Wallon… ||
Liliane Fanello, Chef de projet,
Institut des Forces de Vente : 04/232.73.79
PUB
La Poste courrier
12 EN COUVERTURE
La logistique en devenir
Dynamisme Wallon Juin 2004
Parmi les pistes de développement économique en Wallonie, la logistique est
probablement la plus récente. Et pour
cause, puisque la notion même de logistique n’a quitté les sphères militaires
(où elle est née) qu’il y a une vingtaine
d’années. Aujourd’hui encore, la logistique est occupée à terminer sa percée
définitive dans bon nombre d’entreprises
(l’évolution de la position hiérarchique du
responsable logistique en est exemplative). Depuis quelques courtes années,
donc, on présente la logistique comme
une chance pour la Wallonie, ce qui est
exact, voire comme une panacée, ce qui
est on ne peut plus faux.
- Quels sont les atouts et les faiblesses
de la Wallonie et de ses différentes
sous-régions ? Quelles structures sont
mises en place pour pérenniser les premiers tout en éradiquant les secondes ?
Une analyse objectivée, notamment au
travers d’une étude menée par
Cushman, Wakefield Healey & Baker,
se révèle plutôt encourageante.
>> à lire en page 14.
- L’analyse de l’existant et des
(nombreux) projets en cours laisse
apparaître un développement tripolaire
évident. >> à lire en page 20.
- Le transport routier, par sa flexibilité,
est indispensable à toute chaîne logistique. Quels défis s’ouvrent-ils aux
transporteurs wallons en 2004 et
au-delà ? L’élargissement de l’Europe
aura-t-il davantage d’impact que les
nouvelles conditions de travail imposées par l’Europe aux transporteurs ?
>> Eléments de réponse en page 23.
1
|| LA LOGISTIQUE EN DEVENIR 13
La logistique mène à tout,
à condition de savoir y entrer
Un dossier de Claude YVENS (MMM Group)
Comme tous les nouveaux concepts, la logistique est parfois l’objet de fantasmes de la part des investisseurs.
Quelques échecs retentissants, dont nous tairons le nom par pudeur, ont rappelé qu’il ne suffisait pas d’acheter ou
de faire construire un entrepôt pour faire fortune en logistique.
Or, de la logistique, les entreprises l’ont toujours pratiquée, sans toutefois la nommer ainsi. Cette «organisation des flux», au sens large, touche à la fois l’amont et
l’aval de toute opération de production. Son efficacité
détermine largement la performance de toute opération
commerciale. En s’incarnant dans des notions de flux
tendu et de just in time (pour ne parler que des plus
connues), elle a révélé le besoin de maîtriser les
flux d’information au moins aussi bien que les
flux de matières.
Mais la logistique doit toujours tordre le cou
à certains a priori : elle ne génèrerait que des
emplois fragiles ou peu qualifiés, un faible
taux d’emploi par rapport aux surfaces occupées et contribuerait, par un recours
excessif au transport routier, à aggraver la congestion routière qui
constitue l’un des plus grands
défis à résoudre dans les
dix prochaines années.
Bref, la logistique n’a pas
toujours bonne presse.
1.
2
3
2
Fondamentalement, la logistique est du ressort de
deux types d’acteurs : les entreprises industrielles ou
commerciales elles-mêmes , au travers de leur service
logistique, et les prestataires logistiques, auxquels un
volume croissant d’activités a été confié ces dernières
années en vertu du principe de concentration sur l’activité de base.
Ce mouvement, conjugué à la globalisation des
échanges économiques, permet aujourd’hui à la
logistique d'alimenter les espoirs de toute une
région. Le développement d’activités logistiques
répond en effet à une logique d’implantation géographique. Mais la fertilité d’une terre ne
donne de bonnes récoltes que si cette terre
est cultivée avec soin…
Le site www.truck-business.com est le portail belge des
secteurs du transport et de la logistique, avec un contenu
rédactionnel riche et une couverture quotidienne de
l’actualité «transport et logistique».
Truck & Business est le plus important magazine belge
traitant de transport routier. Il édite notamment le Top 400
des plus grands transporteurs belges et décerne le titre
envié de Transporteur de l’Année.
Le magazine Warehouse & Logistics s’adresse autant aux
services logistiques des entreprises qu’aux prestataires
logistiques pour compte de tiers. Il édite chaque année le
Top 250 des prestataires logistiques et décerne le titre de
Logistics Manager of the Year pour l’ensemble de la
Belgique.
3
14 EN COUVERTURE
La Wallonie et ses atouts
Pas de complexes !
Dynamisme Wallon Juin 2004
En matière de logistique, la Wallonie dispose d’atouts réels dont elle n’était pas toujours consciente.
Le réveil fut peut-être un peu tardif, mais il survient au bon moment.
Le spécialiste immobilier Cushman & Wakefield Healey
& Baker publie régulièrement un rapport intitulé
«European Distribution Report», où il dissèque les forces
et faiblesses de tous les pays européens pour le développement d’activités logistiques. La dernière mouture
de ce rapport place la Belgique en première position,
notre pays ayant ainsi détrôné les Pays-Bas, longtemps
considérés comme l’eldorado logistique.
A la demande du Vlaams Instituut voor de Logistiek,
cette étude a été affinée par région et par province, en
se limitant aux régions situées dans
le Benelux, la moitié nord de la
France et la moitié ouest de
l’Allemagne. Sans entrer dans les
détails, l’analyse prend en compte
sept facteurs pondérés de la
manière suivante : coûts des terrains (22%), systèmes de transport
(31%), accessibilité (31%), disponibilité des terrains (9%), main
d’œuvre (3%) et savoir-faire (3%).
sur le plan de son attractivité logistique, la Wallonie opposerait donc quelques pôles très attractifs (Liège/Hainaut) et
des zones de moindre intérêt. Cette analyse doit être
affinée.
Les réseaux plutôt que les infrastructures
La pertinence d’une activité logistique dépend en premier
lieu de son positionnement géographique par rapport aux
marchés (donc aux consommateurs) visés par le produit
concerné. Les analystes ont coutume de considérer comme
idéale une zone en forme de banane
qui s’étend du sud-est de l’Angleterre
au nord-est de l’Espagne en passant
par la quasi-totalité du Benelux, l’est
de la France et l’ouest de l’Allemagne.
Mais être situé à l’intérieur de cette
banane n’est rien. Encore faut-il pouvoir disposer de bonnes connections
avec sa zone de chalandise. Sur ce
plan, la Wallonie a fait de gros progrès
en l’espace de quelques années. La
liaison E40/E25 à Liège, l’ouverture de l’autoroute BruxellesTournai, des ascenseurs de Strépy-Thieu ou le développement fulgurant de Liege Airport n’en sont que les faces les
plus visibles. Ces efforts garantissent à la Wallonie, pour
l’instant au moins, un avantage concurrentiel réel par rapport à ses voisins : le degré de congestion routière y est
nettement moins préoccupant. Mais qu’en sera-t-il dans dix
ou quinze ans ? C’est pourtant à cet horizon-là que réfléchissent les investisseurs. Il importe donc de ne pas s’en
tenir à l’élargissement à trois bandes de l’autoroute E42…
On ne soulignera jamais
assez l’importance de l’inscription des pôles logistiques
wallons dans les réseaux de
transport européens.
1
1. Liège ne cède qu’au Limbourg
belge la place de province
d’Europe la plus attractive pour la
logistique.
2. Le maillage, mais aussi la qualité
du réseau routier et le degré de
congestion sont des critères
déterminants de l’attractivité
logistique d’une région.
3. Plus qu’un simple positionnement,
c’est l’inscription dans des
réseaux efficaces qui pousse les
investisseurs à choisir une région
(ici, le projet de parc logistique
de Neufchateau)
2
Photo double page © Lorem Ipsum
(crédits : Architecte/Paysagiste : Arpayge)
(photo Erik Duckers)
Là où la Flandre se révèle donc relativement cohérente
Les conclusions du Schéma de Développement Intégré des
Réseaux et des Terminaux de Fret en Région Wallonne
(commandité par le cabinet Daras) n’étaient pas encore
(photo CY)
L’analyse des résultats par région place la Flandre en tête
devant l’Ile-de-France. La Wallonie n’apparaît qu’en 7e
position. L’analyse par province se révèle cependant plus
révélatrice : les cinq provinces flamandes se trouvent
toutes dans le Top 12, alors que les positions des provinces wallonnes s’étirent entre la deuxième place de la
province de Liège, la quatrième du Hainaut et la 34è (sur
38) du Luxembourg. On notera en passant que la province du Luxembourg paie un (trop ?) lourd tribut à l’absence de voies navigables et donc à son relief, ce qui ne
l’empêche pas de réussir quelques gros coups logistiques, comme on le verra plus loin.
|| LA LOGISTIQUE EN DEVENIR 15
disponibles au moment de clôturer ce dossier, mais pourraient, acceptons-en l’augure, servir de base aux impulsions
qui sont nécessaires. "Nous soutenons l’ambition du ministre Daras de promouvoir la capture de conteneurs maritimes
au Port de Liège, mais il ne faudrait pas oublier les autres
marchés du transport et la prise en considération des
besoins et réseaux à l'échelle de l'ensemble de la Wallonie",
indique Didier Paquot, Directeur du Département économique de l’UWE. "Pensons au ring sud de Charleroi et à la
liaison avec la France, mais aussi à la fermeture du Ring de
Liège. Sur le plan ferroviaire, la nomination d’un expert par
la Région est également un pas dans la bonne direction".
La Wallonie peut également compter sur des plates-formes
faisant la part belle à l’intermodalité : Liege Airport et Liege
Logistics, projets de redéploiement du port Autonome de
Liège, Athus, Chatelet, Garocentre, Mouscron…
En poussant le raisonnement un peu plus loin, il faut souligner que d’excellentes infrastructures de transport ne sont
pas non plus un gage absolu de réussite. "L'inscription d’une
région dans des réseaux existants est plus importante que le
simple positionnement géographique à proximité d’une autoroute, d’un aéroport ou d’un canal ", explique à ce sujet JeanLouis Lazuech, directeur du développement du contractant
français GSE, à l’origine du futur parc logistique CentreArdennes à Neufchâteau-Molainfaing. On ne soulignera donc
jamais assez l’importance de l’inscription des pôles logistiques wallons dans les réseaux de transport européens,
qu’ils soient routiers, aériens, ferroviaires ou fluviaux. A ce
titre, le rôle de locomotive joué par TNT à Liege Airport ou le
développement de navettes pour trafics conteneurisés entre
Liège, Anvers et Rotterdam doivent servir d’exemple.
Des terrains, oui, mais pas n’importe où
La logistique est une grande dévoreuse d’espaces ? Oui et
non. Un centre de distribution européen de lentilles de
contact tiendrait peut-être dans un bâtiment-relais…
Néanmoins, la disponibilité de grandes parcelles est un
Patrick Loncol, Directeur Administratif
et Financier L’Oréal Produits de Luxe
Belgilux SA
"Le choix de Nivelles pour notre nouvelle centrale de
distribution offrait des avantages compétitifs intéressants
aux yeux du groupe l’Oréal. Cela nous permettait aussi de
conserver notre personnel, fidèle à l’entreprise. Dans le
même temps, nous nous rapprochions de nos fournisseurs,
provenant essentiellement du nord de la France, sans nous
éloigner des clients néerlandais et luxembourgeois".
autre facteur déterminant de l’attractivité logistique. Si
l’on ne prenait en compte que les surfaces bien situées et
immédiatement disponibles, la situation wallonne pourrait
apparaître préoccupantes. Comme le note l’étude Wallog
2004 du consultant immobilier DTZ, sur les quelques terrains encore disponibles en région liégeoise, la plupart ne
dépassent pas un hectare. En Hainaut, plusieurs belles
parcelles ont été récemment affectées à des activités
logistiques ou sont en passe de l’être (Tournai-Ouest,
extension de Garocentre, Gosselies). La réserve foncière
en parcelles de grande taille devient cependant limitée et
les 10 hectares de l’ancien site Demanet-Cassagne à
Manage, reliés au chemin de fer et à la voie d’eau, constituent une exception.
La nécessité d’une vision à long terme a cependant été
entendue par les décideurs politiques, et le secteur logistique se réjouit particulièrement de la concrétisation du
«plan ZAE» wallon, même s’il est évident que les 1491
hectares libérés ne seront pas tous affectés à des activités logistiques. Si l’on y ajoute les 471 hectares précédemment libérés autour de Liege Airport, on obtient
cependant une réserve foncière qui doit permettre d’envisager les développements des dix prochaines années
avec confiance. L’annonce de la création du futur parc
3
4
(photo CY)
4. Le redéploiement
logistique d’anciens
terrains industriels
n’est pas
automatique,
mais des zones
multimodales ont
leur chance.
16 EN COUVERTURE
Dynamisme Wallon Juin 2004
Des emplois, mais pas n’importe lesquels
En abordant la question de l’emploi, il est impératif de se
défaire de l’adage selon lequel la logistique ne créerait
que des emplois de faible valeur. La logistique crée les
emplois qu’elle mérite. Un entrepôt simple, sans systèmes de gestion de stock, ne nécessite que des
caristes ? Un centre de distribution moderne génèrera
également l’emploi d’informaticiens pointus ! Il faut donc
raisonner davantage en termes de valeur ajoutée que de
volumes bruts, et ce d’autant plus que l’élargissement
de l’Europe risque de voir migrer les activités de manutention simple.
Le défi est donc simple… à exprimer : plus une région
pourra valoriser ses atouts en développant des activités
logistiques à forte valeur ajoutée, moins elle risquera de
les voir s’envoler vers des cieux à meilleur marché. Et
même si le degré zéro de la valeur ajoutée logistique
consiste à stocker des produits en vrac à l’extérieur en
attendant leur hypothétique consommation, il faut se garder de penser que le fait de gérer le stock d’un client
dans un entrepôt pourvu d’appareils d’identification automatique (imprimantes et scanners de codes-barres) en
constitue le summum.
(photo Erik Duckers)
Les prestations à très haute valeur ajoutée vont bien
plus loin, et intègrent même souvent des opérations de
pré- ou de post-production. L’exemple-type est fourni par
le secteur automobile, où des équipementiers fournissent, éventuellement par l’intermédiaire de prestataires
5
logistiques, des sous-ensembles complets sur les chaînes
de montage. Mais pensons également au «kitting» (regroupement et emballage de plusieurs marchandises vendues
ensemble dans le cadre d’une offre promotionnelle, par
exemple), au reconditionnement, et surtout à la logistique
des retour (reverse logistics) qui, en vertu des réglementations actuelles et futures sur la gestion des déchets, prendra de plus en plus d’importance. Dans certains cas, la
logistique suit également les contours d’un véritable service
après-vente (pour des photocopieurs ou des imprimantes,
par exemple), avec toutes les connaissances techniques
que cela implique.
Pour répondre aux besoins de cette logistique moderne,
une région doit donc proposer un large réservoir de main
d’œuvre qualifiée ou qualifiable.
Avec l’ouverture de son second centre spécialisé dans la
logistique à la Louvière (après celui de Liege Logistics), le
Forem poursuit un travail de fond qui donne d’excellents
résultats, à tel point qu’Idelux entend bien en obtenir un troisième à Neufchâteau pour son futur parc logistique. C’est
toutefois sur le plan des formations supérieures et universitaires que se situe le plus grand défi de la Wallonie. Ce sont
en effet les formations d’aujourd’hui qui détermineront la
valeur ajoutée que la logistique pourra apporter demain à
l’économie wallonne. Il était donc urgent que les opérateurs
de formation, à tous niveaux, coordonnent leurs efforts. La
création du futur Cluster Transport & Logistique wallon va
heureusement leur en donner l’occasion.
D’un Pôle à un Cluster
Il faut remonter à 1999 pour trouver trace d’un projet de
Pôle Transports en région liégeoise. Ayant revêtu une forme
officielle en 2001, le Pôle Transport offrait la particularité
remarquable de grouper tous les gestionnaires d’infrastructures, les opérateurs de formation et de nombreux prestataires privés (transporteurs, logisticiens et chargeurs).
5. Le multimodalisme est, à terme,
incontournable. La Wallonie,
avec son réseau de voie d’eau,
doit en profiter
6. Jean-Marie Becker,
Administrateur Délégué du
Cluster Transport & Logistique
Wallon.
7. Après Liège et la Louvière, le
Forem est maintenant sollicité
pour ouvrir un centre Forem
Logistique à Neufchâteau.
8. Pour répondre aux besoins de la
logistique moderne, la Wallonie
doit proposer un large réservoir
de main d’œuvre qualifiée ou
qualifiable.
(photo Erik Duckers)
logistique de Neufchâteau-Molainfaing a d’ailleurs déjà
prouvé la pertinence de ce plan. N’oublions pas enfin
que le Port Autonome de Liège entend bien jouer à fond
son rôle de redéveloppement sur les terrains (particulièrement bien situés et trimodaux !) qui seront libérés par
Arcelor (le dilemme consistant ici à espérer que ces terrains seront libérés le plus tard possible, tout en sachant
qu’ils risquent d’arriver trop tard…).
6
|| LA LOGISTIQUE EN DEVENIR 17
Le Pôle Transports a aujourd’hui fait ses preuves dans sa
promotion de Liège, est reconnu comme un véritable centre
de compétence et a déjà à son arc quelques projets de
taille, comme la réalisation de la première navette conteneurisée entre les ports de Liège et d’Anvers (et bientôt
Rotterdam). Ses moyens limités (les cotisations de ses
membres) ne lui permettaient cependant pas d’envisager
une structure permanente, alors que d’autres initiatives
similaires naissaient dans le Luxembourg (Logistilux) et que
la Région Wallonne s’intéressait de plus en plus près à un
schéma logistique pour le Hainaut.
7
Tout reste cependant à faire. "La Flandre doit chercher à
conserver ses activités logistiques et à développer leur
valeur ajoutée. Nous devons attirer les entreprises en
Wallonie et continuer à persuader la Wallonie elle-même
de son avenir logistique", indique à ce sujet Jean-Marie
Becker, Administrateur-Délégué du Cluster Transport &
Logistique. Et, déjà, des mesures s’imposent : prévenir
les goulots d’étranglement routier de demain, diminuer
les droits de navigation (dix fois plus élevés qu’en
Flandre !) et faire revenir le rail sur les plates-formes
qu’il a quittées un peu vite.
C’est donc sous la forme d’un cluster que toutes les énergies et compétences se retrouveront à partir du 1er juillet
2004, soit sept mois à peine après la demande de reconnaissance effectuée par Logistilux et le Pôle Transport,
qui seront bientôt rejoints par un futur centre logistique
hennuyer. Doté d’un budget de 170.000 EUR par an (auquel
il faudra ajouter les cotisations), le Cluster Transport &
Logistique Wallon ne pourra pas jouer dans la même division que le VIL flamand (dont le budget atteint 11 millions
EUR sur 5 ans, avec l’obligation d’être autosuffisant par la
suite !), mais comparaison n’est pas raison. Le Cluster
pourra développer de nouvelles initiatives en matière de
promotion. Il aura aussi pour tâche de faire évoluer les
formations dispensées en Wallonie (à tous les niveaux)
en fonction des besoins futurs évoqués plus haut.
Mais surtout garder à l’esprit une vision cohérente et
globale, focalisée sur des zones d’activité entièrement
consacrées à la logistique, privilégier les grands axes
sans céder à un sous-régionalisme de mauvais aloi. ||
Christophe Nihon,
directeur DTZ Wallonie
"La Wallonie a un avenir très prometteur sur le plan de
l’immobilier logistique. L’initiative de créer 1.000 ha
supplémentaires de zones d’activités est d’autant plus
remarquable qu’il s’agit de vastes terrains d’un seul tenant
Des pistes pour une législature
- ce que recherchent les investisseurs - et que le potentiel
La législature qui s’achève a donc vu la Wallonie prendre
conscience des possibilités que lui offre la logistique (et
vice-versa !). Toutes les études montrent qu’elle se trouve
dans une meilleure position concurrentielle qu’auparavant.
A l’instar de la Flandre, et quasiment en même temps
qu’elle, elle s’est dotée d’une structure de promotion et de
développement de compétences spécifiquement dédiée au
secteur logistique.
de terrains dans les régions avoisinantes est nettement
moins important. Par ailleurs, contrairement au triangle d’or
Bruxelles/Anvers/Gand dont la saturation limite son intérêt
aux prestataires nationaux, le cœur de la Wallonie est
traversé par la E42 qui ouvre de réelles perspectives
8
(photo Erik Duckers)
internationales".
18 EN COUVERTURE
Dynamisme Wallon Juin 2004
Le 1er octobre 2004 à Louvain-la-Neuve
Colloque "Transport de marchandises" de la Cellule Mobilité de l'UWE
Créée en février 2002 à l'initiative du Ministre wallon des Transports, de la Mobilité et de l'Énergie, la Cellule Mobilité de
l'UWE a pour rôle de mettre à la disposition des entreprises des éléments utiles à leurs réflexions ou démarches relatives
à la mobilité des marchandises et des personnes. L'importance d'une telle démarche pour les entreprises s'appuie sur un
double constat. D'une part, elles génèrent, par leurs activités, des déplacements de personnes et de marchandises et,
d'autre part, elles sont elles-mêmes touchées par les effets négatifs de l'accroissement de mobilité (retards, fiabilité,
problèmes d'accessibilité, etc.).
En matière de marchandises, la cellule est notamment présente dans le suivi de nombreuses études publiques (Schéma
intégré des réseaux et terminaux de fret en Wallonie, Schéma de fret hennuyer, commissions du Conseil Economique et
Social de la Région Wallonne…). Au travers d'une approche technique, elle tente de représenter, faire valoir et rencontrer au
mieux les intérêts des entreprises. Dans ce cadre, la Cellule est demandeuse de contacts avec les entreprises et se tient à
la disposition de celles-ci pour tout échange sur le sujet.
Afin de remplir ses missions d'information et de sensibilisation, la Cellule organise mensuellement des séminaires
thématiques au cours desquels les principaux acteurs du secteur ont l'occasion d'échanger leurs points de vue. C'est ainsi
que des sujets aussi variés que l'accessibilité du port d'Anvers, le transport par rail, le transport par voie d'eau, le transport
combiné, la localisation efficiente d'un centre de distribution, la réglementation européenne en matière de transport
routier,… ont été à ce jour abordés.
La cellule organisera, le 1er octobre 2004, un colloque qui traitera du transport de marchandises dans ses différentes
dimensions modales, nationales et européennes, réglementaires et tarifaires.
Si vous êtes intéressés par ce colloque, merci de remplir le formulaire de
Cellule Mobilité
manifestation d'intérêt disponible sur le site www.uwe.be (rubrique “manifestations
Samuël Saelens (responsable), Grégory Falisse
• Tél. 010/48.94.08
• E-mail : [email protected]
• www.uwe.be/mobilite
UWE”). La cellule vous fera parvenir, en temps utiles, les renseignements
complémentaires.
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20 EN COUVERTURE
Plates-formes logistiques
Développement tripolaire
Dynamisme Wallon Juin 2004
La Wallonie logistique n’est pas une. Elle vaut principalement par deux pôles principaux (Liège et le Hainaut),
un pôle secondaire (le Sud-Luxembourg) et une excroissance (le sud du brabant Wallon).
Tournai : la bonne surprise
Liège : la valeur sûre
On a coutume de parler du développement de Liège
comme plate-forme logistique, mais ces derniers mois
ont surtout vu l’émergence de Tournai, dont les zonings
1 et 2 ont vu l’arrivée de plusieurs acteurs de tout premier plan, avec des projets parfois très importants : le
groupe français Fornord (30.000 m2), Gilleman Logistics,
Sedis Logistics (10.000 m2), Cardon Transports, Desobry,
Bardal… Henri Dehareng, directeur du
département économique de l’intercommunale IDETA, s’en réjouit : "Nous
bénéficions aujourd’hui des premiers
effets tangibles de l’ouverture de
l’autoroute E429 Bruxelles-Lille".
Le développement de Liège n’est, lui, pas stoppé, loin de là.
Mais les principales constructions datent maintenant de
2002/2003 (première phase du centre de Prologis à Milmort,
Galliker, Weerts Logistics). Il y a bien le projet, annoncé de
longue date, de Trilogis Park à Liege Logistics, mais cette
initiative du groupe Mercator-Noordstar n’a pas encore
décollé, faute de client. Reste que les projets sont nombreux dans les cartons, à commencer par
la phase 2 du parc Prologis (45.000 m2),
le futur EDC de Lyreco ou les 30.000 m2
que projette TTS à Bierset. La fin de
l’année 2004 devrait voir ces deux
projets concrétisés. Toujours en province
de Liège, il ne faut pas sous-estimer
l’intérêt de la zone frontalière EupenWelkenraedt, qui va recevoir 137 hectares supplémentaires dans le cadre du
plan ZAE. Même si ces terrains ne sont
pas multimodaux, ils attireront immanquablement les logisticiens intéressés par la proximité avec
les nouveaux marchés de l’Europe des 25.
La province du
Luxembourg marque
une ardeur d'avance
en matière de logistique
9. Tournai a vu des clients
logistiques de renom
s’installer très récemment
(ici, le groupe français
Fornord).
10. Des zonings (presque)
entièrement consacrés à la
logistique et aux services
connexes sont
indispensables à la région.
Luxembourg : l’outsider
Reste le Luxembourg. Particulièrement défavorisé par le
mode de comptage de l’étude de Cushman & Wakefield, la
province du Luxembourg n’en montre pas moins une ardeur
d’avance en matière logistique. Après Saint-Gobain à
Bastogne et Exxon Mobil à Aubange, c’est maintenant le
(photo CY)
Le reste du Hainaut (auquel on ajoutera une excroissance en Brabant
Wallon) suit le mouvement, même si
les développements récents sont
moins spectaculaires. Le triangle
Garocentre/Nivelles/Gosselies (qui
inclut donc Courcelles) possède d’autant plus d’atouts
qu’il groupe tous les modes de transport. Le pouvoir
d’attraction logistique de l’aéroport de Gosselies commence à peine à faire sentir ses effets (projet du promoteur Banimmo sur 36000 m2), Garocentre n’attend plus
que les premiers coups de pelle du Magna Park de
Gazeley, alors que Nivelles a davantage attiré les logisticiens pour compte propre que les prestataires logistiques pour compte de tiers.
9
10
|| LA LOGISTIQUE EN DEVENIR 21
groupe Scott Sports qu’elle attire pour un véritable Centre
de Distribution Européen, toujours à Aubange. En plus de
ces logisticiens industriels, quelques prestataires locaux
contribuent à mailler un tissu qui est loin d’être négligeable.
Quant au projet de parc logistique en Centre-Ardennes
(voir article précédent), il constitue une autre formidable
opportunité, mais à une condition (au moins) : éviter les
effets d’annonce et concrétiser rapidement ses ambitions.
Les projets d’investisseurs comme celui-là (et l’on peut
placer le Magna Park de Garocentre et le Trilogis Park de
Bierset dans la même catégorie) ne trouvent pas toujours
leur premier client assez vite. Quelques échecs retentissants dans le nord de la France (Europort Vatry, Delta 3)
sont là pour le rappeler. ||
11
11. Les centres de distribution
européens ne sont peutêtre pas encore très
nombreux en Wallonie (ici
Saint-Gobain à Bastogne),
mais la situation évolue.
12. Le Trilogis Park de Liège
Logistics est l’exempletype d’un projet
d’investisseur.
12
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BFM
|| LA LOGISTIQUE EN DEVENIR 23
Elargissement de l’Union
De fameux défis à relever !
Dynamisme Wallon Juin 2004
Par ??????? ????
L’élargissement de l’Union a mis en exergue toute une série de défis auxquels les transporteurs wallons doivent faire
face. Difficile, mais pas impossible…
Cet élargissement est d’abord une formidable
opportunité. Les transporteurs ont trop bien profité de la
libéralisation des échanges depuis la création du marché
unique pour se plaindre aujourd’hui de l’arrivée de nouveaux concurrents. Les échanges de marchandises vont
progresser et le gâteau à se partager grandira donc.
Libéralisation plus qu’harmonisation
Cela dit, les conditions dans lesquelles ces concurrents
arrivent sur le marché montrent que l’Europe se construit
davantage dans la libéralisation que dans l’harmonisation.
Cette option avait déjà été tangible à de multiples
reprises au sein de l’Europe des 15, notamment dans le
cadre de la libéralisation du cabotage (c.à.d. le transport
intracommunautaire n’ayant ni pour origine ni pour
destination le pays d’origine du transporteur). Des transporteurs portugais viennent donc en toute légalité faire
la saison des betteraves en Belgique ou de la luzerne en
France avec des coûts nettement moins élevés que les
transporteurs belges ou français.
Fondamentalement, l’Europe des 25 met fin au régime
des autorisations de transport bilatérales, qui limitaient
l’activité de transport extra-communautaire (à l’entrée
comme à la sortie). Les entreprises belges qui sont titulaires d'une licence de transport communautaire peuvent
effectuer des transports bilatéraux à destination ou en
provenance des dix nouveaux pays membres, des transports en transit par ces pays ainsi que des transports
triangulaires entre ces pays, sous couvert de leur seule
LTC. Mais les entreprises belges étaient loin d’épuiser
les quotas d’autorisations CEMT, pour des raisons
évidentes de différence de prix de revient.
Dans le même temps, les entreprises des 10 nouveaux
Etats membres peuvent obtenir une licence de transport
communautaire qui leur permet d'effectuer des transports bilatéraux, en transit et/ou triangulaires dans
l'ensemble de l'Union européenne et donc, notamment,
en relation avec la Belgique.
En transport international, le coût du chauffeur représente environ un tiers du prix de revient d’une entreprise
de transport. Un chauffeur hongrois ou tchèque coûtant
en moyenne trois fois moins cher qu’un chauffeur belge,
le calcul est vite fait. Sur les longues distances, à part
dans certaines niches de marché ou dans le cadre de
partenariats logistiques globaux, les transporteurs belges
craignent à raison de voir leur niveau de qualité supérieur
peser de moins en moins lourd par rapport aux prix
proposés par leurs nouveaux confrères communautaires.
Certains envisagent d’installer une filiale dans un nouvel
état membre (ou l’ont déjà fait), d’autres utilisent toutes
les ficelles pour engager directement des chauffeurs de
l’est, mais la plupart des transporteurs internationaux
limitent désormais leur rayon d’action à 500 km. ||
13
14
(photo Eric Duckers)
(photo CY)
13. Les transporteurs wallons ont à composer
avec une libéralisation du marché qui ne s’est
pas toujours accompagnée d’une harmonisation
des conditions de concurrence.
14. Développer des prestations de logistique fine
et à forte valeur ajoutée est la meilleure manière
d’empêcher leur éventuelle délocalisation.
24 EN COUVERTURE
Dynamisme Wallon Juin 2004
Les législations s’harmonisent
Les trois dernières années ont vu nombre de directives
élargissant l’acquis communautaire en matière de législation
transport :
- nouvelles normes sur la formation initiale et continuée des
chauffeurs (depuis le 01/01/2004)
(photo CY)
- imposition du limiteur de vitesse pour les poids lourds de
moins de 12 tonnes (à partir du 01/01/2005)
- une harmonisation des péages électroniques
15. La concurrence des transporteurs de l’est est
particulièrement forte en transport international longues
distances de charges complètes.
- l’imposition d’un nouveau type de tachygraphe digital
(reportée à 2005)
- et surtout la fixation de nouvelles normes en matière de
temps de conduite et de repos, mieux connues sous le nom
de «semaine des 48 heures»
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FOREM
|| FORMATION 27
Formation
La compétence pour tous
Dynamisme Wallon Juin 2004
La Formation ! L’un des axes de travail principaux
pour la Wallonie, mis en avant par l’UWE dans son
mémorandum adressé aux futurs élus de la Région
wallonne et de la Communauté
française.
• Les acteurs ne manquent pas : en Belgique francophone,
ils sont estimés à un millier, pour 16.000 formations offertes !
Qui fait quoi ? Pour quelle demande ? Tour d’horizon en
page 28 et hit-parade en page 30.
• Si l’aide et les subsides dont bénéficient ces acteurs de la
formation ont largement permis d’étoffer l’offre, il restait à
soutenir la demande. C’est aujourd’hui chose faite avec les
chèques formation et le crédit-adaptation (voir page 34).
(photo : Belpress)
• Les entreprises pleurent après des jeunes qualifiés : un des
moyens de redresser la barre passe par la formation alternée
entre enseignement et entreprise. Les entreprises sont prêtes à
accueillir beaucoup plus de jeunes dans leurs murs : c’est ce que
révèle une récente enquête de l’UWE (page 36).
• Autre piste : les centres de formation mis sur pied par les secteurs
industriels, comme Cefoverre pour le secteur verrier (page 38).
• Enfin, pour finir, petit passage en revue des lieux susceptibles d’accueillir
vos formations «extra muros», séminaires et autres «mises au vert».
L’embarras du choix en page 39.
1
1. La croissance du nombre
d’acteurs de la formation répond
à un impératif besoin des
entreprises de suivre l’évolution
des connaissances, du savoir,
des techniques et des produits.
2. On constate depuis quelques
années une tendance à passer
des formations inter-entreprise
aux formations intra-entreprise,
moins généralistes et plus
adaptées aux spécificités de
chaque entreprise…
2
28 FOCUS
De plus en plus nombreux
Les acteurs de la formation
Dynamisme Wallon Juin 2004
Par Frédéric MOSER
Encore en recherche et se remettant doucement de la crise consécutive aux attentats du 11 septembre, le secteur de la
formation commence progressivement à se structurer. Il se partage entre les acteurs privés et un secteur public qui investit
de plus en plus dans ce domaine.
"Nous sommes trop nombreux ", lance le responsable d’une
petite société de formation du Brabant wallon. "Après la
crise qui s’est enclenchée fin 2001, le secteur de la formation peine à se structurer convenablement : les acteurs
sont innombrables et ils ne sont pas tous suffisamment…
formés, notamment sur le plan pédagogique". Sont visés,
les «free-lance»et les cadres remerciés… et recyclés dans
la formation. Il est vrai que le secteur se cherche encore
– il n’y pas d’accès à la profession ! – et qu’on l’on ne
dispose à l’heure actuelle que de données relativement
parcellaires sur les centaines de formateurs qui composent
ce «nouveau» marché (voir l’interview page 30).
"Le développement du professionnalisme des métiers de la
formation est précisément l’un de nos objectifs prioritaires",
insiste Freddy Denuit, du groupe Epsilon, association francophone des métiers de la formation. Composée de 275
membres, Epsilon s’est également donné pour objectifs
fondamentaux de représenter la formation et de favoriser
les échanges entre les partenaires et acteurs de la formation. Autre signe d'une volonté de structuration du secteur :
la création, en janvier 2004, d'un nouveau département au
sein de Federgon (la fédération des partenaires de l'emploi
– anciennement Upedi) qui a pour nom Federgon Formation.
Ce nouveau département compte une trentaine de
membres, actifs dans tous les domaines du marché de la
formation : informatique, management, langues...
Ayant lourdement pâti de la crise qui suivit les attentats du
11 septembre 2001, le secteur de la formation en Belgique
entame seulement sa remontée, favorisée entre autres par
la montée en puissance des acteurs publics – peu présents
encore il y a une dizaine d’années, ils ont fortement étayé
leur offre en matière de formation, rognant ainsi sur le
3
marché privé – et le coup de pouce fourni par les pouvoirs
publics, notamment sous la forme de chèques formation
(voir page 34). Pourtant, cette croissance du nombre d’acteurs répond à un impératif besoin des entreprises de suivre
l’évolution des connaissances, du savoir, des techniques et
des produits dans un monde en perpétuel changement.
Aujourd’hui, les mises à niveau ne sont plus souhaitables,
elles sont nécessaires.
Sphère publique, sphère privée
Peu présents jusqu’il y a une dizaine d’années, les acteurs
publics ont fortement investi le champ de la formation. Et
s’ils sont infiniment moins nombreux que les acteurs privés
– qui voient parfois d’un mauvais œil leurs formations gratuites –, ils représentent, du moins en volume, une part
importante du marché.
Le Forem, tout d’abord, s’est doté d'une nouvelle structure
en organisant l'ensemble de ses activités au sein de trois
entités complémentaires : Forem Support, Forem Conseil et
Forem Formation. En tant qu'opérateur de formation, Forem
Formation fournit aux particuliers et aux entreprises des
prestations de formation qualifiante – en tenant compte de
la demande du marché – et garantit l'accès pour tous aux
informations relatives aux formations organisées par les
opérateurs partenaires.
Toujours dans la sphère publique, de nombreux organismes
– auxquels il convient d’ajouter proposent des formations,
tels que l’Institut wallon de formation en alternance et des
indépendants et des PME (IFAPME), Cefora (le centre de
formation de la Commission Paritaire Nationale Auxiliaire
pour Employés), qui organise des formations en collabora-
3. Les Centres de
compétence (ici
Technofutur3) ont
été conçus selon
une approche
ouverte et
multifonctionnelle
|| FORMATION 29
25 novembre 2004 à Louvain-la-Neuve
Première en Wallonie : un Salon de la
formation
En matière d’événements consacrés à la formation, il faut bien
reconnaître que la Flandre avait une bonne longueur d’avance
sur la Wallonie. A l’instigation de la VOV (Vereniging van
Opleidings en Vormingsverantwoordelijken), un salon dédié
4. Le 25 novembre, l'Aula Magna de
Louvain-la-Neuve réunira les «offreurs»
(consultants, sociétés de formation…), et
les «demandeurs» (responsables de formation,
gestion des ressources humaines…) de
l'ensemble du secteur de la formation
exclusivement à ce thème a lieu en effet chaque année en
Flandre. Sous l’impulsion du Groupe Epsilon, qui a lancé les
«Training Awards» en 2001, les choses bougent progressivement de l’autre côté de la frontière linguistique. "L’objectif de
ces Awards, qui ont lieu tous les deux ans, est de récompenser
les entreprises qui ont conçu et développé une formation
originale ayant permis d’engranger des résultats substantiels",
tion avec les organisations (fédérations professionnelles et
syndicats) et les entreprises du secteur. Citons encore les
Centres de compétence créés en Région wallonne – et
conçus selon une approche ouverte et multifonctionnelle –,
sans oublier les grandes écoles et les universités qui ont,
elles aussi, largement intégré la formation… dans leurs
sources de revenus.
explique Bernard Van Parys, un des membres fondateurs
Quant au secteur privé, il est constitué d’une multitude d’organismes, en général des PME présentes sur un segment
bien particulier. De l’indépendant seul aux Big Four, qui ont
investi la sphère de la formation il y a une dizaine d’années,
en passant par les fédérations sectorielles, les Chambres de
Commerce, les PME spécialisées dans telle ou telle formation, les associations ou même les syndicats, les acteurs
privés sont aussi divers que les formations qu’ils
proposent. ||
avait mis sur pied une formation à distance tout à fait originale
d’Epsilon et Training Manager chez Axa. Cette récompense
permet aussi de mettre un peu en évidence les responsables
de la formation – trop souvent dans l’ombre des réussites – au
sein même des entreprises. Un des deux lauréats de l’année
dernière, Multipharma (voir Dynamisme Wallon d’avril 2003)
destinée aux jeunes pharmaciens et stagiaires en officine.
Dans la foulée, Epsilon lance, le 25 novembre 2004 à l’Aula
Magna de Louvain-la-Neuve, le tout premier salon dédié à la
formation en Wallonie. "Ce salon a pour ambition de réunir
– en une seule journée et pour l'ensemble du secteur de la
formation – tous les «offreurs» (consultants, sociétés de
formation, etc.), et tous les «demandeurs» (responsables de
formation, gestion des ressources humaines, etc.)", précise
Freddy Denuit (infos : www.epsilon.be).
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30 FOCUS
Dynamisme Wallon Juin 2004
(photo : Forem)
Hit-parade de l’offre de formation
L’informatique en hausse constante
Propos recueilllis par Frédéric MOSER
Depuis une quinzaine d’années, la société Management Information analyse le secteur de la formation. Recensant les
formations dispensées tant par les organismes du secteur public que par les acteurs privés, sa base de données «Formbase»
fournit des informations instructives sur l’évolution du secteur. Entretien avec Sabine De Leeneer, administrateur délégué.
Deux fois par an, vous réalisez des statistiques sur
l’offre et la demande en matière de formations. Quelles
grandes tendances leur analyse vous a-t-elle permis
d’identifier ?
Sabine De Leeneer : Notre base de donnée compte un millier d’organismes de formations et comptabilise quelque
16.000 formations. En matière d’offres en 2003, une analyse pointue de ces formations n’a pas fait apparaître d’évolution majeure, mais a permis de mettre en lumière une
hausse constante de l’offre en informatique, qui truste 35%
de l’ensemble des formations. Viennent ensuite les offres
de formations en management (16%), en communication
(13%), en économie (9%), etc. Et pour la première fois,
nous voyons arriver sur le marché des formations en «sécurité» : gardiennage, sécurité des installations électriques,
hygiène, sécurité alimentaire, etc. Bien que ne représentant
actuellement que 3% des offres – un pourcentage relativement faible par rapport aux autres formations –, il est à
parier que ce domaine croîtra encore dans les prochaines
années. Cela nous semble en tout cas symptomatique
d’une réelle évolution de la société.
Avec la généralisation d’Internet et la complexification
de l’informatique, vous conviendrez que la croissance
du pôle informatique était attendue et ne constitue pas
réellement une surprise ?
C’est effectivement un élément qui était prévisible. En
revanche, ce qui l’est moins, c’est, au sein même de ce
pôle informatique, la forte diminution des formations destinées aux end-users, aux utilisateurs finaux au profit des formations destinées exclusivement aux professionnels du
secteur, tels que les IT managers, les techniciens, les infor-
5
maticiens, etc. C’est clairement le reflet de l’évolution
extrêmement rapide de la technique qui impose aux professionnels de raccourcir très fortement les intervalles entre
leurs recyclages. Par ailleurs, le secteur informatique est un
exemple symptomatique d’une bonne adéquation entre
l’offre et la demande de formations, que l’on retrouve pour
les autres secteurs : les sciences et techniques représentent 6% de l’offre pour 9% de la demande, l’économie 9%
de l’offre pour 9% de la demande, la vente et le marketing
6% de l’offre pour 9% de la demande, le management 13%
de l’offre pour 18% de la demande, etc.
Avez-vous constaté que certaines formations n’avaient
plus la cote, voire avaient disparu de l’offre ou de la
demande, les deux étant intimement liées ?
L’informatique évoluant très vite, toutes les formations
portant sur l’utilisation de logiciels anciens ou dépassés
ont tout naturellement suivi le mouvement. Dans le même
ordre d’idées, l’analyse transactionnelle ou la PNL tendent
à se raréfier ou sont remplacées par des intitulés davantage
à la mode, tels que «intelligence émotionnelle». A contrario,
certaines formations bénéficient d’un engouement affirmé
et se retrouvent systématiquement dans le Top 10.
Je songe, par exemple, à la gestion du stress, au coaching,
à la négociation, à la gestion de projets, ou encore au balanced scorecard (la prise en compte de tous les aspects de
l’entreprise), etc.
On a l’impression que de plus en plus de formations se
déroulent au sein des entreprises, au dépens de celles
qui se donnent en dehors de leur enceinte. Votre analyse corrobore cette impression ?
5. La base de données
«Formbase» recense les
formations dispensées par les
organismes du secteur public
et par les acteurs privés, et
fournit nombre d'informations
sur l’évolution du secteur.
|| FORMATION 31
Absolument. Depuis quelques années,
on constate effectivement une nette
tendance à passer de l’inter-entreprise
à l’intra-entreprise, qui répond à un
besoin de formations moins généralistes et plus adaptées aux spécificités
de chaque entreprise. Ce souci
d’efficacité rejoint d’ailleurs le souhait
des responsables des formations, car
cette formule permet de travailler
davantage sur le long terme, en profondeur en intégrant la préparation,
la formation elle-même et le suivi.
La généralisation d’Internet a
donné la possibilité de se former à
distance. Ce marché de l’e-learning,
fort à la mode il y a quelques
années, s’est-il confirmé ?
Au début 2002, j’annonçais en fanfare
que l’e-learning était appelé à un grand
avenir. A cette époque, il représentait
27% des demandes reprises dans
notre base de données : fin 2003,
il ne représentait plus que 7% des
demandes !
Quelles sont les raisons de ce
retrait, selon vous ?
L’e-learning exige tout d’abord de la
disponibilité et une grande discipline
personnelle de la part des participants.
Ensuite, il autorise relativement peu
d’interactivité, or les gens ont besoin
non seulement de contacts avec les
formateurs mais aussi d’interagir avec
les autres participants. En cela,
Internet n’a pas fondamentalement
modifié la manière d’appréhender la
formation. En revanche, les grandes
entreprises ont réintégré l’e-learning
dans les formations au travers de ce
que l’on appelle le «blended learning»,
à savoir un mélange de plusieurs
formes d’apprentissage : vidéoconférences, formation par téléphone, formations classiques, e-learning, etc. ||
/
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ACCENT
32
Ecole internationale des entrepreneurs
Se former à la relève d’une entreprise
En Wallonie, nombreux sont les patrons d’entreprises qui se posent des questions quant à
l’avenir de leur «bébé».
Et pour cause, moment crucial qu’il convient de ne pas prendre à la légère, la cession
ponctue souvent le travail de toute une vie.
En 1997, à l’initiative des Chambres de Commerce wallonnes et de l’Université de Liège,
l’Ecole Internationale des Entrepreneurs (EIE) a été créée avec pour mission d’aider les
6. Créée en 1997, l’Ecole Internationale
des Entrepreneurs (EIE) a accueilli,
en six sessions, près de 90
dirigeants et futurs patrons de PME
entrepreneurs à la création, la reprise et le développement d’affaires.
Le programme passe en revue les matières relatives à la gestion quotidienne de
l’entreprise : marketing, logistique, comptabilité générale, finances, gestions en ressources
humaines, gestion environnementale, qualité, e-business…
Il s’agit donc d’une formation et d’un accompagnement des dirigeants et des futurs patrons de PME dans les différentes
matières relevant du management financier, humain et commercial qui est le leur.
En six sessions, l’Ecole Internationale des Entrepreneurs a accueilli près de 90 participants.
Stéphane Rademercker, de la S.A. du même nom, à Battice, confie 5 années après son passage à l’EIE, "qu’il s’agit d’un lieu
où, entouré de spécialistes, on forge soi-même son armure pour l’avenir. Dans le cadre de mon cursus, j’ai fait un premier
stage chez WRM Logistics, à Glasgow, en Ecosse et un deuxième, à Dublin, chez Palmers Limited qui assurait la logistique
des fûts de Guinness vide. Je me suis rendu compte que Guiness sous-traitait tout. Plus tard, ça m’a donné l’idée d’offrir un
service complet de logistique et de gestion de stocks à mes clients"...
Début de la prochaine session : 4 octobre 2004. Droit d’inscription : 2.200 euros, hors frais de stage.
Nombre d’inscrits limité à 20. Infos 061/29.30.40, [email protected], www.eie.be
PUB
Namur
congrès
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Galler : le chocolat
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
«équitable»
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le «Commerce Equitable», aussi appelé
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
«Fair Trade», stimule le commerce de pro. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
duits du Tiers Monde dont la production
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
et la commercialisation se font dans des
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
conditions qui respectent la dignité
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
humaine et l'environnement.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Particulièrement sensible à cette initia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
tive – soutenue par 17 pays à l'heure
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
actuelle –, la chocolaterie liégeoise
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Galler vient de lancer, un an après ses
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
deux tablettes étiquetées «Max
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Havelaar» (le label officiel du Commerce
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Equitable), la «mini Langue de Chat»,
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
petite soeur des classiques «Langues de
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chat», créées en 1995 en collaboration
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
avec Philippe Geluck. Ce produit au cho. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
colat noir à 70% de cacao – et également
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
à l'effigie du plus célèbre félin de la
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bande dessinée – est entièrement
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
composé d'ingrédients naturels issus
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
du commerce équitable.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
EASI ouvre
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
une
antenne
à Liège
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
EASI,
. . . .entreprise
. . . . . belge
. . . .spécialisée
. . . . . . . . . .
dans
les
solutions
. . . . . . . . . . de
. .gestion
. . . . pour
. . .PME
. . . .
(EASI
Business
Solution),
Lotus
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Notes/Domino,
. . . . . . . . iSeries
. . . . et
. .WinDev,
. . . . a. . . . .
récemment
ouvert
une
antenne
. . . . . . . . . . . . . . . . . au
. . . . . .
cœur
. . . de
. . la. Cité
. . .Ardente.
. . . . .Ce. bureau
. . . . lié. . . .
geois
. . . .constitue
. . . . .une
. . étape
. . . stratégique
. . . . . . . . .
dans
. . . le. .développement
. . . . . . . .de. .cette
. . .PME
. . . . .
qui
vient
de
fêter
ses
cinq
ans
. . . . . . . . . . . . . . . . .d'exis. . . . . .
tence
. . . .et. d'obtenir
. . . . . la. certification
. . . . . . . Q*For
. . . . .
(qui
permet
à
ses
clients
. . . . . . . . . . . . . .de. profiter
. . . . . . . .
des
. . .chèques
. . . . formation
. . . . . .et. des
. . chèques
. . . . . . .
conseil
de
la
Région
wallonne).
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dorénavant,
. . . . . . . EASI
. . . est
. .ainsi
. . .présente
. . . . .en. . .
région
bruxelloise
(siège
social
. . . . . . . . . . . . . . . . . à. . . . . .
Zaventem),
. . . . . . .en. Wallonie
. . . . . et. au
. . Grand. . . . . . .
Duché
de
Luxembourg.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
|| FORMATION 33
vertical
PUB
CCI
Province
Namur
34 FOCUS
Un système salué par l’UWE
Des «chèques» et des «crédits» pour se former
Dynamisme Wallon Juin 2004
Par Ingrid SOBANTKA
Critiqués par les uns, salués par les autres, l’aide et les subsides dont bénéficient les acteurs de la formation,
essentiellement publics, ont largement permis d’étoffer l’offre. Il restait à soutenir la demande. C’est aujourd’hui chose
faite avec les chèques formation et le crédit-adaptation.
Par le passé, 3 formules organisaient les incitants à
la formation professionnelle des travailleurs. Dorénavant, la
nouvelle base décrétale (les arrêtés d’exécution viennent
d’entrer en vigueur en mai 2004) est composée de 2 systèmes :
et 80.000 euros par entreprise. Le taux forfaitaire horaire
d'intervention est de 9 euros par travailleur pour les PME et
6 euros pour les grandes entreprises. Ces formations sont
collectives, c-à-d qu’elles ne s’ouvrent que si au minimum
trois personnes sont concernées.
- le crédit-adaptation : subventions pour des formations
spécifiques via des opérateurs internes ou externes favorisant l'adaptation au poste de travail, la mise en place
d'un système de management qualité-sécurité-environnement et la mobilité professionnelle dans l'entreprise ;
Pratiquement, l’entreprise (ou le commerçant, l’indépendant) introduit une demande initiale auprès de la cellule
«crédit-adaptation» du Forem-Conseil (071/20.64.18 ou via
[email protected]) avant le début des formations
envisagées. Celle-ci transmet alors un dossier à compléter
dans un délai de 2 mois. Le conseiller en charge du dossier
est alors amené à se rendre dans l’entreprise et un avis est
transmis au Ministre. Les conventions sont envoyées à
l’entreprise dès réception de l’autorisation ministérielle et
un acompte liquidé. Le paiement du solde s’opère après
vérification de la réalité de la formation et du respect de la
convention.
- le chèque-formation : subventions à des travailleurs de
PME pour des formations générales favorisant l'acquisition de compétences transférables par des opérateurs
externes.
Le nouveau dispositif, résultat de la réforme, s'inscrit tant
dans le cadre de la mise en œuvre du Contrat d'Avenir pour
la Wallonie que des lignes directrices européennes pour
l'emploi et d'une stratégie de formation tout au long de la
vie. Il vise 3 objectifs essentiels : l'intégration d'un plus
grand nombre de bénéficiaires afin de garantir une participation accrue des travailleurs à la formation continuée ; le
recours à des mécanismes simples, et dès lors attractifs,
d'octroi des subsides; le respect des règles communautaires en matière d'aide d'Etat.
En entreprise et en groupe : le crédit-adaptation
La subvention «crédit-adaptation», octroyée sur base d'une
convention entre le Forem et l'entreprise et couvrant le coût
de formations spécifiques dispensées par des formateurs
internes ou externes à l'entreprise, est plafonnée par
période de 2 ans à 150 heures de formation par travailleur
En vue de favoriser le maintien en activité des travailleurs
âgés et le transfert de compétences au sein de l'entreprise,
le décret introduit, dans le cadre du crédit-adaptation, le
concept de Tutorat. Ainsi, des moyens supplémentaires
peuvent être octroyés aux entreprises qui affectent une
partie du temps d'un travailleur de plus de 50 ans à la
formation d'un jeune recruté. Les formations dispensées
dans ce cadre doivent se situer dans une mesure comprise
entre 300 heures (minimum) et 480 heures (maximum) par
travailleur formé par an.
Chez un formateur : le chèque-formation
Dans le dispositif «chèque-formation», les entreprises bénéficient d'un nombre maximal de chèques par an, selon leur
PUB
Chateau Halloy
|| FORMATION 35
L’UWE se félicite de la dynamique de réforme entamée
sur les incitants à la formation des travailleurs
taille, qui va de 50 chèques pour la personne physique ou
pour l’entreprise unipersonnelle, jusque 800 chèques pour
les plus grandes entreprises de 250 personnes.
Les principales caractéristiques du chèque-formation sont la
souplesse et la rapidité de mise en œuvre. Destiné à tout
indépendant assujetti à la TVA et à toute PME située
en Région de langue française occupant moins de 250
personnes, le chèque-formation équivaut à une heure de
formation et une valeur de 30 euros. Chaque chèque peut
être acquis pour la moitié de sa valeur, soit 15 euros, l’autre
moitié étant acquittée par la Région wallonne (service
«chèque-formation» du Forem au 071/20.61.06 ou
[email protected]).
L’entreprise doit solliciter un opérateur de formation agrée
par la Région wallonne mais toutes les formations agrées
sont accessibles. L’entreprise peut déduire ses frais de formation et récupérer le montant TVA.
Le système victime de son succès ?
L’UWE se félicite de la dynamique de réforme entamée sur
les incitants à la formation des travailleurs. Dès 1998, elle
proposait au Gouvernement wallon des pistes concrètes de
7. Les entreprises bénéficient d'un nombre maximal
de chèques-formation par an, qui va de 50 pour la
société unipersonnelle et l'indépendant à 800 pour
les PME de 250 personnes
réforme dont les axes principaux étaient la sensibilisation à
la formation professionnelle, l’extension des aides à toutes
les PME, la simplification des dispositifs et le maintien d’un
soutien à l’adaptation au poste de travail.
Le nouveau dispositif rencontre globalement les propositions de l'UWE. Il conviendra d’en évaluer la mise en œuvre
concrète par les services compétents, compte tenu notamment des disponibilités budgétaires limitées en 2004 :
5,6 millions d’euros pour la formule «crédit-adaptation» et
8,9 millions d’euros pour le système «chèque formation». ||
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Hec LIEGE
36 FOCUS
Enquête UWE sur l’alternance
Les entreprises ouvrent leurs portes aux "alternants"
Dynamisme Wallon Juin 2004
Par Thierry DEVILLEZ
Revaloriser l’enseignement technique et professionnel ! On en parle énormément. Un des moyens d’y arriver passe par la
formation alternée entre enseignement et entreprise. Actuellement 12.500 jeunes suivent ce parcours. Le public potentiel
est 10 fois plus élevé ! Les entreprises sont-elles prêtes à accueillir tous ces jeunes ? L’UWE a mené l’enquête.
Avant de présenter les conclusions de l’enquête UWE
et de dresser les axes de travail pour améliorer la formation
en alternance, quelques précisions s’imposent.
De quoi parle-t-on exactement ? A l’heure actuelle, pour la
Communauté française et la Région wallonne confondues,
ce sont plus de 12.500 jeunes qui sont annuellement en
formation en alternance, répartis moitié/moitié dans les
Centres de formation en alternance de la Communauté française et ceux des Classes moyennes. Pour élevé qu’il paraît,
ce chiffre est relativement faible et ne représente qu’un peu
plus de 10% des jeunes potentiellement capables, au vu de
leur orientation en cours de scolarité obligatoire, de s’inscrire dans une formation en alternance.
La formation en alternance, fondée sur la construction combinée de savoirs pratiques et techniques en centre de formation et en entreprise, est souvent citée comme une voie
de promotion d’un enseignement technique et professionnel de qualité, dotant les jeunes des compétences requises
pour aujourd’hui et demain.
Aller en entreprise permet de confronter la théorie à la pratique,
mais aussi d’acquérir des compétences telles que l’expérience
du rythme professionnel, des relations entre travailleurs,
l’organisation physique du processus de travail. L’alternance,
par sa mise en situation concrète, améliore les compétences
spécifiques et la productivité que l’entreprise attend du futur
travailleur. En outre, elle améliore la connaissance réciproque
entre employeur et employé potentiel, permettant ainsi un choix
responsable pour une éventuelle embauche.
Mais le tableau n’est pas toujours aussi idyllique, car chez
nous la formation en alternance est souvent vécue comme
une dernière chance de scolarisation, ce qui entraîne des
coûts élevés lorsque le jeune présente au départ une forma-
tion technique faible et des problèmes de socialisation évidents. Il n’est pas rare, dans ces situations difficiles, que
l’entreprise renonce à l’accueil de jeunes, par crainte de voir
perturbé le fonctionnement productif de l’entreprise.
Dans le cadre des réflexions actuelles visant la promotion
de l’alternance en Communauté française et en Région
wallonne, l’UWE a interrogé les entreprises wallonnes afin
de définir leurs attentes quant au développement de l’alternance. Plus de 1.000 employeurs ont été interrogés et le
taux de réponse supérieur à 20% permet de tirer des
constats significatifs sur leurs attentes.
Un grand souci pour les formations technologiques
Les employeurs se sentent-ils concernés par l’enseignement technique et professionnel ? Plus de 75% des sondés
déclarent que cet enseignement leur semble important.
L’attrait est d’autant plus marqué auprès des entreprises
industrielles : 90% se disent concernées (43% pour les
entreprises de services). Il est vrai que trois quarts des
profils de l’enseignement technique et professionnel
portent sur des métiers industriels.
Les entreprises ont-elles déjà accueilli un jeune en alternance ? Réponse affirmative dans 45% des cas, le oui étant
de nouveau plus marqué dans le secteur industriel (52%
des répondants) que dans le secteur des services (25%).
70% employeurs veulent tenter l’expérience
L’alternance répond-t-elle à vos attentes ? Là, les employeurs
dressent un jugement sévère. Seulement 30% d’entre eux
jugent positivement l’alternance telle qu’organisée actuellement, un jugement qui s’aggrave encore auprès des entre-
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Forma lingua
|| FORMATION 37
Qu’apprend-t-on aux jeunes ?
Le contenu des formations de l’enseignement technique et
professionnel est défini au sein de la Commission communautaire des professions et des qualifications (CCPQ). Cette
commission, présidée par l’UWE, implique activement dans
ses travaux le monde de l’enseignement, les partenaires
sociaux et les autres opérateurs publics de formation. Elle a
élaboré 142 profils de qualification définissant les exigences
prises de plus de 100 travailleurs (25%). Malgré ce jugement,
70% des entreprises se déclarent prêtes à tenter l’expérience,
surtout les grandes entreprises industrielles.
Résumons : la capacité d’accueil des employeurs est élevée
(70% sont prêts à accueillir), mais ceux qui ont réellement
ouvert leurs portes (45%) portent un jugement très sévère sur
la qualité actuelle du système actuel (70% d’avis négatifs).
des métiers dans les entreprises. La moitié de ces profils
donne actuellement lieu à des formations de 6e années
techniques et professionnelles, 30% à des 7e années et
20% sont des profils dits «spécifiques» dispensés en
alternance.
Il y a donc une marge importante de progression au niveau
de l’accueil en entreprise : que doit-on améliorer, dans le
système actuel, pour que l’alternance «marche» mieux ?
Les jeunes qui «en veulent»
Tout d’abord le comportement du jeune en entreprise : pour les
employeurs, il s’agit là du déterminant principal pour que le système fonctionne. Plus de 70% se déclarent prêts à totalement
refuser l’alternance en l’absence d’assurance sur ce point.
La qualité des formations est le deuxième élément déterminant pour les employeurs : 60% estiment que le contenu et
les modalités des formations sont déterminants pour l’acceptation d’un jeune en alternance.
Quid des éléments financiers ? Pour 58% des employeurs,
il s’agit d’éléments déterminants. Sont ainsi cités le coût
général de la formation, le type de contrat mis en œuvre et
l’octroi d’éventuels incitants financiers. L’élément incitatif
(ou dissuasif) de ces éléments financiers est donc bien réel.
Pour finir, 1 employeur sur 2 considère que les perspectives
d’embauche sont un élément déterminant pour introduire
l’alternance chez eux. A contrario, on peut en déduire que la
moitié des employeurs ne forment pas dans une perspective d’embauche directe.
Les axes de travail
Il se dégage de cette enquête deux orientations claires pour
les employeurs wallons, que l’UWE et ses affiliés porteront
auprès des politiques et du monde de l’enseignement.
Premièrement, il convient pour le monde de l’enseignement
d’agir directement au niveau du contenu scolaire pour
garantir que le comportement des jeunes soit correct et les
formations de qualité, avant même de promouvoir l’alternance. Cette orientation doit inciter les pouvoirs publics, et
le monde de l’enseignement, à combattre très clairement le
système de relégation actuel de l’enseignement technologique, afin de garantir, de la part des jeunes, un vrai choix
motivé et, de la part des formateurs, une adéquation aux
attentes de l’entreprise. Il s’agit de faire le pari d’une alternance de l’excellence permettant une parfaite maîtrise de
l’acte technique et pouvant être objet de fierté pour les
jeunes qui en sortent diplômés.
Deuxièmement, les discussions actuellement menées pour
améliorer le statut de l’alternance, pour fondées qu’elles
soient, ne peuvent avoir comme conséquence d’alourdir la
facture pour l’employeur, au risque de voir celui-ci se
détourner de la formule de l’alternance. Il est ainsi absurde,
tant sur le plan symbolique que pratique, de vouloir assimiler un jeune en alternance à un travailleur en lui conférant
un contrat de travail. L’enjeu majeur, en termes de volume
et d’urgence, repose sur la simplification des divers statuts
actuels. Cet objectif pourrait déjà être partiellement rencontré en modifiant les 2 statuts principaux actuels (contrat des
classes moyennes et convention d’insertion socio-professionnelle) en 1 seul statut. ||
PUB
Fayn
Bonne fortune
38 FOCUS
L’exemple de Cefoverre
Une formation proche des conditions réelles
Dynamisme Wallon Juin 2004
Ça a le «look» d’une industrie, ça sent l’industrie, c’est aussi bien équipé qu’une industrie… mais ce n’est pas industrie.
C’est Cefoverre, le centre de compétence du secteur verrier situé à Charleroi. Un exemple de ce que les secteurs mettent
en place pour former aux métiers industriels.
Le secteur verrier a une longue tradition d’apprentissage. Déjà depuis une dizaine d’années, la formation en
alternance se pratiquait chez Saint-Gobain Glass et Sekurit
et y était assurée par une équipe dirigée par Bernadette
Thimister et Georges Dubois. Cette même équipe est
aujourd’hui aux manettes de Cefoverre, créée en septembre
2000 dans les locaux de l’InV (Institut scientifique du Verre)
à Charleroi, à l’initiative de la Fédération de l’Industrie du
Verre, du fonds de sécurité d’existence pour l’industrie
verrière, de l’enseignement de la promotion sociale, et
de Sysfal, pour impulser les politiques et pratiques de
formation dans le secteur verrier. Labellisé «Centre de
Compétence» en décembre 2002, il peut aujourd’hui
compter sur la participation du Forem à son Conseil
d’Administration.
L’objectif de Cefoverre est double. D’une part, il se donne
pour mission de construire un curriculum de formation verrière initiale, promu dans les écoles, afin que le métier de
technicien verrier puisse être reconnu. D’autre part, le
centre organise des formations en cours de carrière. Par
conséquent, le public cible de Cefoverre est constitué par
les travailleurs des industries verrières qui sont confrontés
aux mutations technologiques et organisationnelles de leur
entreprise, les demandeurs d’emploi et les jeunes qui,
débutant dans une industrie verrière, doivent acquérir des
compétences spécifiques au domaine verrier ou qui, soumis
encore à l’obligation scolaire, veulent obtenir une qualification spécifiquement verrière. De plus, en collaboration avec
Cefora, des formations mixtes «employés-ouvriers» ont vu
le jour.
Des résultats concrets
"Nonobstant les difficultés quant à l’infrastructure, l’adéquation des locaux aux besoins renouvelés, les investissements
– d’ailleurs très largement supportés par les fonds européens –, la recherche permanente de formateurs les plus
pointus, je voudrais souligner les efforts de formateurs et
les résultats obtenus dès le retour en usine des personnes
que nous formons", précise Roland Deridder, Président de
Cefoverre et Administrateur délégué de la Fédération de
l’Industrie du Verre.
Fin 2003, Cefoverre a assuré 40.000 heures de formation
également réparties entre ses publics-cible. Il s’est en outre
doté d’un équipement up to date afin que les apprentissages soient principalement pratiques et se rapprochent le
plus possible des conditions réelles de travail en industrie.
Pour 2004, le centre vise les 50.000 heures de formation en
élargissant la palette de ses interventions par une implication accrue dans le secteur du verre creux et des accords
de collaboration avec les vitriers, principaux utilisateurs
finaux des produits architecturaux. ||
Cefoverre 071/27.29.00, [email protected]
8. Créé en septembre 2000
dans les locaux de l’InV à
Charleroi, Cefoverre a été
labellisé «Centre de
Compétence» en
décembre 2002.
9. Fin 2003, Cefoverre a
assuré 40.000 heures de
formation, également
réparties entre ses
différents publics-cible :
les travailleurs des
industries verrières, les
demandeurs d’emploi et
les jeunes
8
9
|| FORMATION 39
Dynamisme Wallon Juin 2004
© Serge Brisson
Embarras du choix
Séminaires au vert
Par Frédéric MOSER
Hôtels, châteaux, manoirs, anciennes brasseries, fermes ou grands complexes : cela n’a pas toujours été le cas, mais
aujourd’hui, les entreprises ont l’embarras du choix pour organiser leurs séminaires ou leurs petites «mises au vert» dans
des endroits pittoresques et remplis d’histoire. Petit tour d’horizon.
Traditionnellement, les entreprises qui cherchaient un
endroit calme, agréable et suffisamment équipé en matériels de présentation se tournaient vers les grands hôtels ou
les rares châteaux, dont les infrastructures correspondaient
à ces exigences. Mais depuis quelques années, l’offre dans
ce domaine s’est considérablement étoffée, notamment
grâce à l’arrivée sur ce marché des manoirs, des châteaux,
voire des fermes. Nécessitant un entretien extrêmement
coûteux, ces bâtiments spacieux sont bien souvent voués à
l’abandon pur et simple ou à la destruction. Pour éviter
cette lente décrépitude et acculés à l’alternative de mourir
ou de disparaître, un nombre réellement croissant de propriétaires – privés ou publics – a pris le taureau par les
cornes et, bien souvent, au prix de lourds investissements,
ont transformé leurs énormes bâtisses en lieux de conférences et de séminaires, avec ce que cela implique en
termes d’équipements audiovisuels (écrans LCD, micros,
systèmes de gestion de salle, etc.), de télécommunication
ou multimédia (téléconférences, connexions Internet haut
débit, etc.).
Fermes et abbayes recyclées
Dans chacune des provinces, l’on retrouve ainsi ces châteaux restaurés au goût du jour, souvent calfeutrés dans un
écrin de verdure et prêts à accueillir tel conseil d’administration ou telle réunion de cadres en formation. Impossible évidemment d’en faire une recension exhaustive, aussi arrêtons-nous sur l’un ou l’autre. A Court-Saint-Etienne, le
château-ferme de Profondval est un ensemble de bâtiments
du 17e siècle dont les anciennes écuries voûtées entourent
une cour aménagée en agréable jardin. Sur le côté sud, la
cour est bordée par une immense grange de 600 m2, qui se
prête aisément à l’organisation de présentations commerciales, d’expositions ou de séminaires.
Face aux difficultés du secteur agricole, certains fermiers se
sont recyclés dans l’accueil de séminaires dans leurs murs.
C’est le cas de l’Auberge de la Ferme à Rochehaut, un petit
village donnant sur un méandre de la Semois, dont le propriétaire a bâti ou simplement rénové d’anciens bâtiments
et les a équipés d’une véritable infrastructure (téléconférences, écrans, magnétoscopes, accès ISDN, etc.) destinée
à accueillir les entreprises dans ce petit coin oublié de la
Province de Luxembourg. N’ayant pas abandonné son
«ancien métier», il propose même à ses convives différents
plats «de la ferme».
A Anhée sur Meuse, le long des rives de la Molignée, la
Ferme de l’Abbaye de Moulins était autrefois une annexe de
l'abbaye cistercienne qui a vu le jour en 1232. Aujourd’hui,
grâce à ses nombreuses salles, elle accueille également les
entreprises en quête d’un endroit reposant… pour bien travailler. A Bierges, la ferme brabançonne du Grand-Spinois
s’est, elle aussi fondamentalement transformée pour recevoir les entreprises. Et pourquoi ne pas opter pour un lieu
encore plus original… comme l’ancienne distillerie de
Biercée à Thuin… l’unique distillerie belge d'eau-de-vie et
de liqueurs de fruits, toujours fabriquées dans les règles ?
A côté de ses produits phares – l'Eau de Villée, la Poire
Williams N°1 et le P'tit Peket – elle propose aussi des salles
aménagées (lignes ISDN, vidéoconférences, etc.) pour recevoir séminaires et réunions. Et puis, bien sûr, il a endroits de
séminaires plus connus, tels que l’Eurospace Center, le
gigantesque complexe de Charleroi-Expo, Eurovillage
Ardennes, l’Arsenal de Namur, le château de Harzé à
Aywaille ou encore Euregio-Business Center à Liège. ||
10. Depuis quelques années,
souvent au prix de lourds
investissements, de
nombreux châteaux
(ici le Château de
Limelette), manoirs,
anciennes brasseries,
fermes… sont venus
considérablement étoffer
l'offre des lieux de
conférences et de
séminaires
Liens utiles :
www.dreamit.be
www.semindex.be
© Serge Brisson
www.liegecongres.be
www.meetingpointbelgium.be
40 RUBRIQUE
|| ECOGESTION
Cosetech
Les services de l’ISO 14001
Un système de gestion de l’environnement est-il obligatoirement réservé au secteur de la
production ? La preuve que non avec Cosetech, entreprise de services qui dispose d’un ISO 14001
depuis 2002. André Delhez, gérant-directeur, nous explique son système de gestion.
Dynamisme Wallon Juin 2004
Propos recueillis par Denis VASILOV
André Delhez : "Nous avons
intégré dès le départ dans notre
manuel qualité bon nombre
d’éléments environnementaux"
bon nombre d’éléments environnementaux. Il s’agit surtout de conscientiser les gens qui travaillent pour nous.
Cette certification permet de montrer
que l’environnement compte pour
notre société, tant pour les employés
que pour les extérieurs. Je dirais
d’ailleurs que la philosophie est plus
importante que le certificat luimême…
Dynamisme wallon : Monsieur
Delhez, votre entreprise en
quelques mots, quelques chiffres ?
André Delhez : Notre entreprise existe
depuis août 2001, et a pour activités la
coordination santé et sécurité sur les
chantiers mobiles ou temporaires, la
formation en sécurité, qualité, environnement, épuration et transport. Nous
employons 8 personnes, plus une
équipe d’une vingtaine de formateurs
réguliers. Nous sommes situés à
Theux et à Welkenraedt. Nous disposons de certifications sécurité depuis
2001 et des certifications qualité ISO
9001 et environnement ISO 14001
depuis 2002.
La gestion de l’environnement, un
aspect important dans votre
entreprise ?
Nous disposions déjà de certifications
sécurité et qualité. La certification
environnementale est arrivée en suite
logique. La qualité, la sécurité, l’environnement ont des aspects en commun. Nous avons d’ailleurs intégré dès
le départ dans notre manuel qualité
Concrètement, vous vous y êtes pris
comment ?
Nous avons tout réalisé en interne
nous mêmes. Nous avons construit un
système simple avec des indicateurs
et des rapports qui permettent une
auto-évaluation rapide.
Quels avantages retirez-vous
concrètement du système ?
Au sein de la société, il s’agir surtout
d’une qualité de vie supérieure. Nous
trions nos déchets via 4 poubelles, nous
prenons en compte les différents
aspects environnementaux dans une
logique d’amélioration continue : prochainement nous allons changer le type
d’éclairage des bureaux et utiliser des
peintures non-toxiques. Un de nos buts
dans quelques années est de construire
un bâtiment éco-efficient pour notre
société, en obtenant la totalité des
primes existantes au niveau de la
Région wallonne : isolation, chauffage,
matériaux,… Je dois dire également que
grâce au système mis en place, nous
prenons du recul, nous voyons des
perspectives supplémentaires de développement.
Et d’un point de vue commercial ?
Notre point de vue n’est pas commercial à la base, cependant, sans vraiment être un facteur déterminant dans
l’attribution de nouveaux marchés, je
dois dire que le fait de posséder également une gestion de l’environnement
nous aide à obtenir une crédibilité
et une confiance au niveau de nos
clients. Indéniablement, c’est un plus.
Il nous est même arrivé d’être pris
même si nous étions plus cher, grâce
à notre type de gestion qui assure un
haut niveau de qualité du travail effectué. A ce propos, nous trouvons
même dommage que ce type de gestion ne soit pas demandé au sein des
marchés publics, ce serait un plus…
Si vous deviez tout recommencer,
feriez-vous exactement la même
chose ?
Pas tout à fait. Nous ferions les différentes démarches de certification en
une fois. Nous avons tout fait de
manière séparée, mais pour une intégration plus rapide, traiter les 3 certifications en même temps aurait été
plus efficace dans notre cas. ||
Cellule de coordination du "Fil de l’éco-gestion"
Marcel Gehlen (responsable), Véronique Barry,
Catherine Dubois, Florence Gillmann, Denis
Vasilov
• Tél. 010/47.19.60
• E-mail : [email protected]
• www.ecogestion.be
Créé à l’initiative du Ministre wallon de
l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et
de l’Environnement, le "Fil de l’éco-gestion" vise
à promouvoir des systèmes de management
environnemental (ISO 14001 et EMAS) auprès
des PME wallonnes.
RUBRIQUE
|| EXPORTATION 41
La grappe Ingrédients alimentaires
Sur la route des Indes
Plus de 500 ans après Vasco de Gama, les Conseillers de la Cellule Marketing
international ont débarqué en Inde le 30 mars dernier. Objectif de leur prémission : poser des balises pour l'organisation prochaine d'un séminaire dédié
à la promotion des produits de la grappe «Ingrédients alimentaires»
Dynamisme Wallon Juin 2004
Par Etienne COLLIN
L'Inde compte 1,2 milliard d'habitants, dont plus de 300 millions appartiennent aux classes moyenne et
supérieure qui consomment des
«processed foods». Cette population
devrait augmenter de 200 millions
d'unités d'ici 2010 pour atteindre une
taille semblable à l'Europe entière.
– que la Cellule Marketing de l'UWE a
sondé du 30 mars au 4 avril dernier.
Premier producteur mondial de lait et
dérivés, le «continent» indien produit
une grande variété d'aliments (70%
du PNB du pays est basé sur l'agriculture)... La part de «processed foods»
augmentera rapidement dans les prochaines années et les ingrédients alimentaires seront largement demandés
pour accélérer cette offre de nouveaux
produits.
Au cours de leur pré-mission, les
Conseillers ont eu l'occasion de se
rendre au ministère local en charge
des «food processing industries», qui
s'est dit prêt à octroyer des réductions
de «corporate tax» (à 35%) et de
«customs duty» (à 20%) dans certains
cas de partenariats.
Dans cette optique, l'Inde est en train
de mettre en place un cadre juridique
sur l'utilisation des ingrédients et additifs alimentaires, avec une approche
plus favorable en faveur des premiers.
Cet encouragement pourrait notamment se concrétiser par des tarifs
douaniers plus favorables aux ingrédients naturels.
C'est ce marché particulièrement
prometteur pour les membres de la
grappe «Ingrédients alimentaires» – et
dans lequel Belovo, Prayon, Corman et
Puratos/Beldem sont déjà représentés
Plus loin qu'une simple prise de
contacts, l'objectif de la démarche
était, notamment, de poser les jalons
pour l'organisation fin novembre d'un
séminaire destiné à promouvoir les
produits wallons dans le pays.
Mais c'est au sein de la CIFTI, la division «food processing industries» de
la Fédération indienne des Chambres
de Commerce – un acteur important et
incontournable sur le marché indien –
qu'ils ont rencontré le plus d'enthousiasme pour assurer le partenariat
local du séminaire (mise à disposition
d'une salle de 80 personnes, mailing
vers ses 400 membres et autres institutions, communication de données
sur le marché…), et ce dans trois
villes importantes des différentes
régions (Delhli, Mumbai et Bangalore
ou Hyderabad).
Les marchés bulgare et/ou serbe vous intéressent ?
Les bureaux collectifs de l'UWE en Bulgarie (installé à Sofia depuis plus de 5 ans) et
en Serbie vous soutiennent dans votre conquête de ces marchés prometteurs : outre
une représentation permanente de votre entreprise sur place, ils vous offrent une
parfaite connaissance du marché et de la concurrence, les meilleures introductions
auprès des industriels locaux, et de nombreux autres services (aide à la recherche de
nouveaux sous-traitants, d'alliances industrielles locales…)
Les deux ingénieurs bulgares sont trilingues et possèdent des introductions auprès
des grands industriels belges (Umicore, Solvay…), bulgares (chimie, cimenteries,
mines, ports…) et étrangers (Lukoil…). Quant au représentant serbe, également
trilingue, il possède des entrées dans l'industrie pétrolière, cimentière, sucrière,
alimentaire… Pour plus d'informations, contactez Pierre Goffin, Coordinateur de la Cellule
Marketing international au 010/47.19.73 (0477/45.29.34) ou par e-mail : [email protected]
D'ici 2010, 500 millions d'Indiens
– l'équivalent de l'Europe
entière – consommeront des
«processed foods».
Du côté des entreprises indiennes, les
Conseillers ont rencontré les grands
producteurs de lait Mother Dairy
(2 mio litres de lait/jour) et AMUL
(1,2 mio litres de lait/jour) ainsi que
les représentants locaux d'entreprises
belges, Dabon (Corman) et Davars
(Beldem). Si les premiers recherchent
activement des ingrédients alimentaires pour poursuivre leur diversification (notamment vers les crèmes
glace, le fromage fondu, le beurre, les
poudres de lait…), les seconds sont
demandeurs de partenariats industriels. ||
Cellule Marketing International
Pierre Goffin (coordinateur), Etienne Collin,
Thierry Muschang, Guy Torfs , Jacques van
Eetvelde, Chantal Van Steene
• Tél. 010/47.19.73
• E-mail : [email protected]
• www.uwe.be
Sponsors : Arcelor, AWEX, Carmeuse, CBR,
CCB, Italcementi Group, Holcim, CMI,
Electrabel, Fortis Banque, Gerling NCM,
Glaverbel, GlaxoSmithKline, ING, Interbrew,
Lhoist, Solvay, Tractebel, UCB, Umicore.
42 RUBRIQUE
|| FISCALITÉ
Transport routier et établissement stable :
Notions incompatibles ?
Nombre d'entreprises belges souffrent de la concurrence d'entreprises
étrangères qui, bénéficiant notamment d'une main-d'œuvre bon marché et
d'une fiscalité moins élevée, viennent conquérir des parts de marché en
Belgique.
Dynamisme Wallon Juin 2004
Dans le contexte de l'arrivée,
depuis le 1er mai dernier, de dix nouveaux Etats Membres qui se sont vus
ouvrir les portes de l'Union européenne,
cette situation risque fort de s'amplifier
dans certains secteurs d'activité.
Dans le cadre du présent article, nous
nous sommes penchés sur le cas particulier des entreprises étrangères de
transport routier exerçant leurs activités en Belgique. La question se pose
en effet de savoir si de telles entreprises peuvent, dans certaines circonstances, se voir reconnaître un établissement stable sur le territoire qui les
soumettrait à l'impôt sur les revenus
générés en Belgique.
Notion d'établissement stable
L’existence d'un établissement stable
taxable en Belgique peut soit résulter
d’une présence «matérielle» de l’entreprise étrangère par le biais d'une installation (locaux, machines et/ou outillages,
ou simples emplacements d’activité) et
ce avec une certaine permanence ou
régularité, soit d’une présence «personnelle» par l’entremise, notamment, d’un
travailleur de l'entreprise étrangère disposant du pouvoir d'engager contractuellement celle-ci dans des activités
commerciales en Belgique .
Le cas du transport routier
Outre les cas évidents d’application
positive des principes ci-dessus à l’activité liée au transport routier (par
exemple la présence en Belgique d'un
bureau fixe à partir duquel un salarié
de l'entreprise étrangère pourrait
conclure des contrats de transports de
marchandises), la question plus fondamentale est celle de l’applicabilité de
la notion d’établissement stable à
l’activité même de transport routier.
A cet égard, les conventions internationales préventives de la double
imposition prévoient un régime parti-
Par Charles CARLIER et David DE BACKER, Deloitte
culier applicable aux entreprises exerçant, en trafic international, des activités de navigation maritime et
aérienne. Bien que l'activité de ces
entreprises s'étend généralement sur
le territoire de plusieurs Etats, leurs
bénéfices sont imposés dans l'Etat de
résidence de l’entreprise. Certains
pays, dont la Bulgarie, la Pologne et la
Hongrie, ont étendu ce régime au
transport routier international dans leur
convention avec la Belgique. Les
entreprises originaires de ces pays
exerçant sur le territoire belge des
activités de transport routier international ne peuvent donc en principe pas
être imposées en Belgique sur leurs
revenus tirés de cette activité même
si par ailleurs un établissement stable
existe au sens défini ci-dessus.
Pour les autres pays, les conventions
ne règlent pas spécifiquement la question. Celle-ci doit donc être examinée
au regard de la notion d’établissement
stable et de son interprétation.
La notion d'installation fixe d'affaires
couvre selon les commentaires belges
des conventions internationales tout
local, installation ou matériel utilisé
pour l'exercice de l'activité de l'entreprise étrangère et les exemples positifs d'installation réfèrent presque
exclusivement à des installations
immobilières. L’activité même de
transport routier, par définition mobile,
semble donc difficilement assimilable
à une installation fixe d'affaires qui
requiert en principe l’établissement en
un lieu précis avec un certain degré de
permanence.
Certaines activités itinérantes peuvent
cependant être constitutives d’un établissement stable selon le commentaire
belge des conventions et ce, à l’examen d’une certaine permanence de
l’activité (cirques, marchands ambulants etc.). Quid dès lors de l’hypothèse
d’une entreprise étrangère qui effectue
plusieurs transports belgo-belges sur
une période de temps donnée et dont
le chauffeur loge sur le territoire belge
au terme de chaque transport ? Même
dans ce cas extrême, on se heurtera
selon nous à l’exigence de fixité matérielle du lieu d’exercice de l’activité
économique ce qui exclut par définition
l’activité de transport.
Il faut noter cependant que le cas cidessus a été appréhendé par la
Belgique dans certaines conventions
préventives de double imposition mais
s’agissant du seul transport par navire.
Ainsi, il est frappant de constater que
dans la convention entre le Canada et
la Belgique est évoquée l’hypothèse
où les bénéfices de l’activité résultent
du transport effectué principalement
entre des points situés dans l’Etat qui
n’est pas celui de la résidence de l’entreprise. Dans ce cas, le pouvoir d’imposition revient à l’Etat ou le transport
est effectué et ce, précise le commentaire belge, sans que la possession
d’un établissement stable dans cet
Etat ne soit requise. Ainsi, ce qu’une
entreprise de transport fluvial
Canadienne ne pourrait faire entre
Namur et Liège sans être taxable en
Belgique, une entreprise Roumaine de
transport routier peut le faire sans
effet fiscal.
En effet, en l’état actuel des textes, il
nous faut conclure qu’à l'exception du
cas où le transporteur routier étranger
dispose en Belgique d'une installation
matérielle (bureau de vente etc.) ou
d'un représentant ayant le pouvoir de
conclure des contrats au nom de l'entreprise étrangère, celui-ci ne peut, du
fait de l’activité même de transport,
être imposé en Belgique et ce même
dans une hypothèse telle que celle
évoquée ci-dessus. ||
Pour plus de détails sur la notion d'établissement stable, nous renvoyons à notre article
paru dans le Dynamisme Wallon de juillet 2003,
«Activités à l'étranger : attention à
l'établissement stable taxable».
RUBRIQUE
|| QUALITÉ 43
Nouvelle Directive
Vos emballages sont-ils conformes ?
Les exigences essentielles de la Directive Emballages vont trouver leur
concrétisation en 2004. Ce sont quelques principes se rapportant à l’impact
environnemental des emballages. Ces travaux normatifs changent
radicalement la manière de les concevoir.
Dynamisme Wallon Juin 2004
Par Stéphanie DUBOIS
En 1994, certaines exigences
essentielles relatives à la relation
entre l’emballage et l’environnement
ont été définies au niveau européen.
Ces exigences ont été regroupées au
sein d’une directive européenne, intitulée 94/62/CE, qui constitue la base
du cadre légal belge.
tement et une autre partiellement ; les
autres normes non encore validées ont
subi quelques modifications et seront à
nouveau présentées début juillet à la
Communauté Européenne. Si elles
sont acceptées, elles seront ensuite
publiées dans le Journal Officiel.
Elle a pour objet d’harmoniser les
mesures nationales concernant la gestion des emballages et des déchets
d’emballages afin de :
Quel est l’intérêt de ces normes
pour les industriels ?
Cette directive prévoit des mesures
visant la prévention de déchets d’emballages et, comme autres principes
fondamentaux, la réutilisation d’emballages, le recyclage et les autres
formes de valorisation des déchets
d’emballages et, partant, la réduction
de l’élimination finale de ces déchets.
Par exemple, un emballage doit être le
plus petit et le plus léger possible,
étant entendu qu’il doit continuer à
remplir ses fonctions sur le plan de la
sécurité et de l’hygiène tout en restant
acceptable pour le consommateur.
La directive 94/62/CE s’applique à
tous les emballages mis sur le marché dans la Communauté et à tous
les déchets d’emballages, qu’ils
soient utilisés ou mis au rebus par les
industries, les commerces, les
bureaux, les ateliers, les services, les
ménages ou à tout autre niveau,
quels que soient les matériaux dont
ils sont constitués.
Pour concrétiser ces exigences, le
Comité Européen de Normalisation
(CEN) a établi 6 normes à la demande
de la Commission Européenne : les
normes EN 13427 à 13432. De ces
6 normes, la Commission Européenne
n’en a approuvé qu’une seule complè-
- L’opportunité de s’engager dans une
démarche intégrée de prévention.
En pratique, cela permet de passer
au crible un emballage existant ou
un projet d’emballage au regard de
l’environnement. Ce qui s’avère être
une méthode intéressante pour
réduire la pollution à la source.
- L’aide nécessaire dans la mise en
œuvre de cette composante dans leur
politique de développement durable.
(Photo : FostPlus)
- prévenir et réduire leur incidence sur
l’environnement,
- prévenir l’apparition d’entraves aux
échanges, de distorsions et restrictions de concurrence dans la
Communauté.
La mise en conformité des emballages
avec les obligations réglementaires
fournit aux entreprises :
Un emballage doit être le plus petit
et le plus léger possible, étant
entendu qu’il doit continuer à
remplir ses fonctions sur le plan de
la sécurité et de l’hygiène tout en
restant acceptable pour le
consommateur
Ces normes sont-elles difficiles à
déployer ?
En appliquant ces normes, on peut
orienter la réflexion sous une autre
optique que la seule logique marketing
et désormais réfléchir à une approche
plus économe en terme de matière
première. Ce qui peut s’avérer un bon
point d’appui pour les messages que
l’entreprise souhaiterait faire passer.
Adresses utiles :
- Fost Plus : www.fostplus.be
- The European Organization for Packaging and
the Environment : www.europen.be
Le guide d’application
Un guide d’application a été conçu
pour communiquer, promouvoir et
expliquer ces normes. Ce fascicule de
7 pages (téléchargeable sur
www.conseil-emballage.org) aide à
faire la part des responsabilités sur le
plan pratique entre les différents
acteurs de la chaîne, tant pour les
fabricants que pour les clients. Il
contient un modèle standard de
conformité. ||
Mouvement Wallon pour la Qualité
Cet article est proposé par le Mouvement
Wallon pour la Qualité. Conçu sous la forme
d'un réseau, le MWQ développe, stimule et
encourage la recherche de l'excellence pour
tous en Région wallonne.
• Tél. : 081/63.49.09
• E-mail : [email protected]
• www.mwq.be
44 RUBRIQUE
|| RECHERCHE
40 entreprises impliquées dans le 6PCRD
Les chercheurs wallons à la conquête de l'Europe
Le 14 mai dernier, 40 entreprises ayant déposé des projets dans les premiers appels du sixième Programme-Cadre de
recherche de l’Union européenne (6PCRD) ont rencontré Philippe Busquin, le Commissaire européen à la recherche et
Serge Kubla, le Ministre wallon de l’Economie, de la recherche et des PME.
Dynamisme Wallon Juin 2004
Par l'équipe du NCP-WALLONIE
La participation aux projets européens est primordiale car elle permet
de s’insérer dans des réseaux qui
offrent un accès à science, à la technologie et aux marchés. Il s’agit d’une
condition indispensable pour faire progresser les connaissances de nos
entreprises et développer notre capacité à innover.
moment de la négociation avec la
Commission.
Or, contrairement aux universités, la
participation des entreprises wallonnes
au 5e Programme-Cadre a été relativement faible.
C’est pourquoi le Ministre wallon de
l’Economie, de la Recherche et des
PME, Serge Kubla, a mis sur pied un
plan d’action spécifique visant à inverser
la tendance en favorisant la participation
des entreprises wallonnes aux projets
financés par la Commission européenne.
Un petit pas pour la Wallonie, un
pas de géant vers l'Europe
Une des premières étapes a été la
mise sur pied d’un point de contact
wallon (National Contact Point, NCP
selon l’appellation européenne). Logé
au sein de l’Union Wallonne des
Entreprises et actif depuis septembre
2002, le NCP-Wallonie a pour mission
d’accompagner pratiquement les candidats wallons dans toutes les étapes
du montage d’un projet de recherche
européen du 6PCRD, ainsi qu’au
Les résultats – encore partiels – relatifs aux premiers appels qui se sont
clôturés au premier semestre 2003
sont plus qu’encourageants. En effet,
malgré des exigences de sélection
très strictes, de nombreux projets
déposés à la Commission ont été retenus pour financement, impliquant la
participation de près de 40 entreprises
wallonnes !
C'est précisément celles-ci que le
Commissaire européen à la recherche
Philippe Busquin a souhaité rencontrer
le 14 mai dernier. Il s'agit d'entreprises (dont une grande majorité de
PME) actives dans des niches technologiques extrêmement prometteuses
et qui font preuve d'une grande
volonté d'ouverture à l'échelon
européen.
La rencontre a été l’occasion pour
quatre d'entre elles d'apporter un
témoignage éclairant sur leur participation aux premiers appels à projets :
Alterface dans le domaine de la narration interactive du multimédia, Lasea
dans le domaine du marquage au laser,
Wetlands Engineering pour son projet
de procédé biologique de production
de colorant (impliquant notamment
l'UCL) et H Phar pour son approche
innovante du traitement du SIDA.
Le site du NCP-Wallonie (www.uwe.be/ncp-wallonie)
vous guide dans le dédale des appels à projets du
6PCRD et les procédures y afférentes. Il répond
également à vos questions sur le sujet et met toute
une série de ressources utiles à votre disposition.
La réunion a également permis d’apprécier la participation importante des
sociétés wallonnes aux projets de
recherche européens du 6PCRD et de
partager les expériences déjà engrangées… Pour améliorer encore la participation aux futurs appels à projets. ||
NCP-Wallonie
Didier Paquot (responsable), Claire Demain
(chargée de mission), Stéphane Waha
(conseiller), Pascale Verleyen et Albena
Valkova (assistantes)
• Tél. : 010/48.50.39 - Fax : 010/45.33.43
• E-mail : [email protected]
• www.uwe.be/ncp-wallonie
Créé à l’initiative du Ministre wallon Ministre
de l´Economie, des PME, de la Recherche et
des Technologies nouvelles, le NCP–Wallonie
a pour mission de favoriser la participation
des Wallons au sixième Programme-Cadre de
recherche de l’Union européenne. Le NCPWallonie est une action du plan «4X4 pour
entreprendre».
PUB
Jigam consulting
DEMAIN
|| COMMUNICATION 45
Lire, surfer, communiquer…
Avec de l’audace, on peut tout entreprendre
[Napoléon Bonaparte]
Dynamisme Wallon Juin 2004
2
Rapport 2004 sur la situation
de l’entreprise en Wallonie
1.
A travers de nombreux indicateurs, le Rapport 2004
s’efforce de faire le point sur le profil des entreprises
wallonnes et sur le cadre dans lequel elles évoluent.
Le constat est que les entreprises wallonnes se développent au même rythme que leurs consœurs belges
depuis la fin des années nonante. La deuxième partie
du Rapport consiste en une approche sectorielle des
entreprises. Du papier à la chimie, en passant par la
construction, l’industrie alimentaire, les cimenteries,
la sidérurgie etc : au total 12 secteurs wallons sont
ainsi «photographiés».
1
>> Union Wallonne des Entreprises
([email protected], 010/47.19.40, www.uwe.be)
Retrouvez votre revue
Dynamisme Wallon en ligne !
2.
Depuis février 2004, Dynamisme Wallon possède son
propre site Internet. Retrouvez-y tous les numéros (format
PDF), dans le mois suivant leur parution, ainsi que les
thèmes rédactionnels de l'année, des articles sur les succès des entreprises wallonnes, l'ensemble des interviews
de chefs d'entreprises parues dans la rubrique «Itinéraire de
patron», le formulaire d’abonnement et nos tarifs publicitaires. Vous pouvez également participer une fois par mois
à de mini-sondages sur des sujets d'actualité…
>> www.dynamismewallon.be
Pratique de la création
d’entreprise
3.
S’adressant aux futurs ou jeunes indépendants, cet ouvrage
est à jour au 31 mars 2004 et présente donc l’immense
avantage d’intégrer les nouveaux «guichets d’entreprise»
dans ses explications. Celles-ci sont rassemblées en 100
questions très courantes, dont aucune n’est inventée.
Synthétisant les consultances réalisées auprès de 800
créateurs, l’ouvrage balaie très large et ce à divers niveaux :
administratif, social, juridique, comptable et fiscal, TVA,
assurances etc. En annexe est reprise une série de formulaires avec des explications précises sur les rubriques à
compléter.
>> Olivier Kahn et Jean-Pierre Riquet,
Edition Le Solutionnaire asbl, 02/361.20.29
4
3
4.
Guide Impôts & Placements
L’Institut professionnel des comptables et fiscalistes agréés
poursuit une bonne tradition et propose, pour la neuvième
fois, le Guide Impôts et Placements. S’adressant à des spécialistes, ce grand classique intéressera également tous les
contribuables que nous sommes, en faisant état de «tuyaux»
importants, de nombreux éléments de jurisprudence, de
nouveautés pour les exercices d’imposition 2004 et 2005.
Depuis cette année, le site www.pelckmans.be/gip prolonge
la version papier et propose dossiers et nouveautés apparues
après la clôture de la rédaction, achevée en mars 2004.
>> Editions Pelckmans ou www.ipcf.be.
Un portail environnement pour la Belgique
L'INS (Institut national de statistique) vient de lancer son portail environnement. Si un certain nombre d’informations sont disponibles directement sur le site – bon nombre de données sur la qualité de l’air, etc. –, il
s’agit avant tout d’un outil classifiant l’information et vous renvoyant
vers les sites adéquats. Au total, 26 classifications sont proposées avec
des centaines d’adresses.
>> http://statbel.fgov.be/port/env_fr.asp
46 DEMAIN
|| QUATRIÈME POUVOIR
Séverine Cirlande, Rédactrice en chef adjointe Canal Z
"La mentalité évolue beaucoup en Wallonie"
Journaliste depuis 1998, Séverine Cirlande a participé au lancement de Canal Z il y a
quatre ans. Ce projet de chaîne économique et financière porté par Roularta et le Tijd (ce
dernier s’étant retiré en 2002) a aujourd’hui acquis une réelle crédibilité dans le paysage
médiatique.
Dynamisme Wallon Juin 2004
Par Madeleine DEMBOUR
Comment les médias francophones
parlent-ils des entreprises wallonnes ? Quels moyens humains et
matériels investissent-ils pour couvrir l’actualité de nos PME et
grandes entreprises ? Quels rôles
jouent-ils dans l’accompagnement
du développement économique
wallon ?
Canal Z vient de fêter ses 4 ans
d’existence. Etes-vous perçu
différemment aujourd’hui qu’il y a
quatre ans ?
Une chaîne économique et financière a-t-elle sa place dans notre
petit paysage médiatique belge ?
Quel est votre public ?
Séverine Cirlande : Au début de la
chaîne, il y avait une certaine réticence
de nos interlocuteurs, surtout du côté
wallon, où la culture de la presse est
toujours encore fortement basée sur
l’image «grand méchant loup». Leur
réflexe était de se dire : quand les
médias viennent, c’est pour relayer
des aspects négatifs. Au fur et à
mesure du temps, les choses se sont
nettement améliorées. Récemment
une entreprise qui venait de décrocher
un contrat dans le cadre de la reconstruction de l’Irak, nous a appelé spontanément : cela montre qu’il y a du
chemin parcouru depuis notre lancement en 2000.
Nous allions en fait deux sortes de
publics : d’une part, celui des patrons
et cadres d’entreprise, d’autre part,
celui des employés, petits porteurs
d’actions etc. Nous ne sommes pourtant ni une télé de patron, ni une télé
«sociale» : nous allions les deux
démarches, en essayant d’approfondir
nos sujets. Par exemple, quand la
Sabena tombe en faillite, pour Canal Z
c'est un crash social mais AUSSI un
crash économique que nous tentons
de décrypter, idem pour la fermeture
de Cockerill…
Après Le Soir, RTL, L'Echo, la RTBF et
Vers l’Avenir, Dynamisme Wallon poursuit ses rencontres avec les média.
Selon la règle de l'alternance
écrit/audio-visuel, ce mois-ci est
consacré à l’audio-visuel.
Le 15 mai dernier, Canal Z a soufflé
ses 4 années d’antenne. La chaîne est
extrêmement atypique dans le paysage médiatique : s’attachant principalement à l’actualité économique et
financière, elle fonctionne avec une
équipe légère de 17 personnes. Une
petite équipe qui présente la particularité d’être une rédaction bilingue français-néerlandais : une exception dans
le paysage médiatique belge, qui est
aujourd’hui très cloisonné de part et
d’autre des frontières linguistiques.
Après sa licence en sciences Politiques
et un troisième cycle en relations
internationales (ULB), Séverine Cirlande
(30 ans) débute sa carrière mi-98 dans le
journalisme, ce qu’elle a toujours
souhaité faire. Après deux ans dans les
coulisses de rédaction du Journal
télévisé de la RTBF, puis du magazine
«Objectif PME» produit par le centre de
Liège, elle entre le 17 avril 2000 à
Canal Z, un mois avant le lancement de
cette nouvelle chaîne économique et
financière. En mars 2001, elle est
nommée rédactrice en chef adjointe.
Notre crédibilité se ressent également
au niveau des invités que nous recevons, tant dans le JT que dans notre
émission Z Hebdo le week-end : les politiques et les grands patrons se rendent
compte que notre télévision permet de
faire passer certains messages peut-être
plus pointus que dans d’autres médias
davantage généralistes.
Notre grosse erreur de jeunesse, les
deux premières années, a été de
nous focaliser beaucoup trop sur les
seuls aspects purement financiers et
boursiers. Nous avons évolué dans
notre ligne éditoriale début 2003, en
nous efforçant d’adopter un vocabulaire beaucoup plus courant, un
discours plus abordable. Le but était
aussi d’être moins dépendant de la
conjoncture.
En 4 ans, avez-vous constaté une
évolution au niveau de la vie économique wallonne ?
La mentalité évolue beaucoup en
Wallonie. Nous le ressentons concrètement dans nos contacts journaliers
avec les entreprises, qui sont nettement plus ouvertes qu’il y a quelques
années. C’est sans doute aussi le résultat d’une démarche pédagogique que
nous avons menée auprès d’elles, leur
expliquant qu’il vaut toujours mieux
jouer la transparence et communiquer,
que de se fermer et de ne rien dire.
Une relation de confiance s’est aujourd’hui installée avec les mondes économique, social et politique.
DEMAIN
Même les Flamands commencent à
prendre conscience de l’esprit d’entreprendre renaissant en Wallonie.
Ce n’est peut-être pas très visible par le
grand public, mais c’est quelque chose
que nous ressentons dans nos contacts.
Comment fonctionnez-vous concrètement ?
Nous n’avons pas de bureau délocalisé
et réalisons tous nos sujets en partant
le matin de Bruxelles, après la réunion
de rédaction qui se déroule à 9h00.
Le fait d’être une petite équipe de 17
personnes nous insuffle une certaine
réactivité. Nos journalistes doivent
être extrêmement polyvalents, passer
du terrain à la présentation d’émission,
la préparation des sujets etc. Le problème chez nous est de trouver des
gens bilingues et dotés d’un minimum
de formation économique.
L’enseignement du journalisme en
Belgique souffre actuellement d’un
déficit de ce point de vue. Nous
devons donc pallier ce manque et
former nos journalistes «sur le tas».
chargent des sujets flamands, et les
francophones des sujets wallons.
Le fait d’avoir une rédaction bilingue
répond à une logique industrielle
(moins de frais de personnel) mais on
y gagne incontestablement du point
de vue rédactionnel : cette manière de
fonctionner nous permet d’être «sur la
|| QUATRIÈME POUVOIR 47
balle» très rapidement, et de garder
une vue sur l’actualité des 2 régions.
On réfléchit dans les 2 langues, on
voit les différentes sensibilités, en
ayant le réflexe d’analyser ce qui se
passe de l’autre côté. Certains points
de vue sont parfois très différents. ||
Canal Z
Emploi salarié : 17,6 temps plein (10 hommes/7femmes).
Audience : 813.000 téléspectateurs hebdomadaires, 286.000 téléspectateurs
journaliers.
Propriétaire : Belgian Business Television, filiale à 100% de Roularta Media Group.
En octobre 2002, la société d’édition Tijd a cédé la participation de 49% qu’elle
détenait dans Belgian Business Television.
Personnes de contact :
Journal télévisé : Séverine Cirlande 02/467.58.34, [email protected]
ou [email protected]
Z Hebdo : Paul Gérard : [email protected] ou [email protected]
PME & Co : Dorian de Meeûs : [email protected]
Votre rédaction présente cette particularité de traiter aussi bien les
sujets francophones que néerlandophones. Comment cela se
passe-t-il ?
Toutes les interviews abordant des
sujets généraux ou de compétence
fédérale sont réalisées dans les deux
langues pour les besoins de Canal Z et
son pendant néerlandophone Kanaal Z.
Nos interlocuteurs répondent donc aux
questions dans une langue, puis
recommencent dans l’autre langue.
Dans le monde de l’entreprise, il n’y a
pas de frontière linguistique : nos
interlocuteurs le vivent tous les jours,
et donc ils ne trouvent pas ça choquant du tout.
Pour les sujets régionaux, ce sont les
journalistes néerlandophones qui se
A voir :
- Les programmes débutent en semaine à 20h30 et le week-end à 12h00. Dans le
défilant au bas de l'écran, les cours les plus récents de la bourse et les indices
défilent en permanence.
- Le Journal : du lundi au vendredi, à partir de 20h30 en boucle.
- Z-Hebdo : chaque week-end, Paul Gérard reçoit un acteur de la vie économique,
qui donne son point de vue sur l'actualité économique prise au sens large.
Le samedi dès 12h, en boucle jusqu'au journal télévisé du lundi soir.
- PME & Co : un magazine hebdomadaire de 6 minutes au fort contenu explicatif.
Chaque jeudi, rediffusion le week-end après Z Hebdo.
Comment capter Canal Z sur votre télévision ? Voir la liste des fréquences sur
www.canalz.be/fr/about/ontvangst.asp
Le mois prochain : Didier Hamann,
rédacteur en chef de Sud Presse
48 DEMAIN
|| PRATIQUE
Vos échéances
en juillet 2004
Voici une proposition de calendrier reprenant tant les dates légales (en gras) à respecter que d’autres
plus informelles (en italique), mais néanmoins importantes. Elles sont issues de l’observation de
plusieurs chefs d’entreprise. A intégrer dans votre agenda pour ce mois de juillet !
Dynamisme Wallon Juin 2004
Par Olivier KAHN, Manager du réseau Espace Indépendant 065/33.60.27 ou 071/70.13.08
Semaine 27
1
2
JEUDI
> Tenue du livre centralisateur (mai)
> Invitation des prospects et partenaires
principaux de l’entreprise [1]
> Réalisation des back -up informatiques sur
des supports externes.
> Rangement des bureaux.
VENDREDI
Semaine 28
5
6
9
> Paiement de l’acompte ONSS du 2e trimestre
(régime mensuel).
LUNDI
> Envoi des factures de ventes de juin 2004.
> Réalisation des rappels de paiement.
> Préparation des documents pour
l’élaboration de la déclaration TVA (régime
MARDI mensuel/trimestriel).
> Actualisation du site Internet éventuel
de l’entreprise [2]
VENDREDI
(1) Une fois par an, prévoyez de ranger votre espace bureau :
- Fixez-vous comme objectif de supprimer tout ce qui est visible
et qui n’a été utilisé durant les derniers mois.
- Réorganisez votre bureau selon les règles de confort :
luminosité suffisante, surface de travail vierge, réparations et
entretiens de peinture, électricité,…
- Actualisez votre système de classement : archivage des
documents anciens, mise en place de nouveaux dossiers
suspendus éventuels,…
(2) Contrôlez l’actualité de toute :
- Date reprise sur votre site
- Noms (de produits, de partenaires)
- Adresses ou coordonnées diverses.
Prévoyez un petit relooking du site (couleurs) pour indiquer
à des visiteurs qu’il y a du «neuf».
(3) Chaque secteur connaît des marges spécifiques
(rapport entre ventes et achats) :
- Contrôlez que les vôtres y correspondent ;
- Analyser leur cohérence et stabilité dans le temps ;
- Prévoyez (en vue d’un contrôle fiscal éventuel) les explications
éventuelles en cas de fluctuations.
La rentabilité des marges reste le premier réflexe des
contrôleurs fiscaux.
Semaine 29
12
15
> Paiement du 2e versement anticipé (fiscal).
> Dépôt du questionnaire statistique de juin
(entreprises industrielles).
LUNDI
> Paiement du précompte professionnel de
juin et du 2e trimestre (régime mensuel et
trimestriel).
JEUDI
Semaine 30
> Dépôt de la déclaration spéciale TVA intracommunautaire du 2e trimestre.
> Dépôt du listing intracommunautaire du 2e trimestre.
> Dépôt de la déclaration Intrastat de juin.
Dépôt de la déclaration TVA de juin / 2e trimestre 2004
MARDI > et
paiement du solde (régime mensuel/trimestriel).
20
9
> Analyse des résultats marketing et
comptables du 2e trimestre.
(4) Les comptes annuels doivent être soumis à l’Assemblée
Générale dans les 6 mois qui suivent la clôture de l’exercice
comptable et être déposés à la Centrale des Bilans dans les
30 jours qui suivent leur approbation par l’Assemblée Générale.
Les comptes annuels sont déposés sur papier ou sur disquette
(pour envoi postal ou par dépôt aux guichets de la BNB.
Les sanctions, en cas de non-dépôt, sont sévères :
- Sanction pénale : une amende de 250 à 50.000 euros.
- Sanction civile : le préjudice subi par les tiers est, sauf preuve
du contraire, présumé résulter de l’omission de déposer ses
comptes annuels dans le délai légal. La responsabilité en jeu
est donc importante.
- Sanction administrative : de 25 à 250 euros par mois de retard.
Il y aura dissolution judiciaire des sociétés qui, pour trois
exercices consécutifs, n’ont pas respecté l’obligation de
déposer leurs comptes annuels.
VENDREDI
Semaine 31
29
30
> Contrôle de la cohérence des marges
sur produits/services
vendus, stocks, coefficientss sectoriels
Extraits du "Planning de l’Indépendant et du Dirigeant d’entreprise"
[3]
JEUDI
> Paiement du solde ONSS du 2e trimestre 2003.
> Dépôt des comptes annuels sociétés
(si clôture au 31 décembre 2003) [4].
VENDREDI
1/1
PUB
ING BANQUE
1/1
PUB
ABX
LOGISTICS

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