Dynamisme 174 xp - Union Wallonne des Entreprises
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Dynamisme 174 xp - Union Wallonne des Entreprises
06 .2004 La logistique en devenir • • • • L'industrie wallonne se mobilise La Wallonie et ses atouts : pas de complexe Des «chèques» et des «crédits» pour se former Quatrième pouvoir : Canal Z >> 6 >> 14 >> 34 >> 46 Périodique mensuel de l’UWE : Chemin du Stockoy 1, 1300 Wavre - Juin 2004 - Numéro 174 - Prix 3 € - Bureau de dépôt : Namur X PUB FORD BELGIUM 1 Editorial Plus vite Nous ne pouvons plus nous offrir le luxe de tergiversations, en particulier dans le processus de décision politique Dynamisme Wallon Juin 2004 Ce 4 juin, l’UWE a publié son «Rapport sur la situation de l’entreprise», comme chaque année à pareille époque. L’étude du profil économique des entreprises wallonnes met en lumière quelques traits nettement encourageants : • depuis 2000, le nombre d’entreprises croît au même rythme qu’en Flandre ; • depuis 1997, la taille de nos entreprises évolue à la hausse ; • le taux d’investissement wallon est passé de 16 à 18% du produit intérieur brut entre 1995 et 2001 ; Henri Mestdagh, Président de l’Union Wallonne des Entreprises • les exportations connaissent un taux de croissance légèrement supérieur au taux belge, et ce depuis 1998. De tels chiffres, pour stimulants qu’ils soient, ne doivent cependant servir qu’à une seule fin : aiguillonner encore davantage les efforts. C’est que la route est encore longue avant que nous nous hissions au niveau des meilleurs Européens, seule ambition acceptable. En témoignent 3 autres chiffres : • la valeur ajoutée par entreprise wallonne est de 25% inférieure à la moyenne belge ; • il existe en Wallonie 19,5 entreprises par millier d’habitants, contre 23,1 en Belgique ; • les exportations représentent 15,3% du total belge. Et voilà du même coup résumés nos objectifs : davantage d’entreprises, de taille plus grande (car la valeur ajoutée augmente avec la taille), et plus orientées vers les marchés extérieurs. Quant aux moyens à mettre en œuvre prioritairement, on peut les regrouper sur 3 axes : • le développement d’activités dans lesquelles l’innovation tient un rôle prépondérant ; • le relèvement du niveau de qualification de la main d’œuvre ; • un cadre administratif, réglementaire et fiscal propice à la création et au développement des entreprises. Ainsi sera-t-il possible de concrétiser l’espoir solide que traduisent les quelques chiffres cités en préambule. A une condition cependant : c’est d’aller vite, plus vite que ceux qui nous entourent. Nous ne pouvons plus nous offrir le luxe de tergiversations, en particulier dans le processus de décision politique. L’admettre et agir en conséquence, c’est toute la différence entre une région résignée à la médiocrité et une région voulant maîtriser complètement son destin. PUB PEUGEOT BELGIQUE LUXEMBOURG 3 Sommaire 06/2004 Dynamisme Wallon, le mensuel de l’Union Wallonne des Entreprises, est édité par la Maison des Entreprises Wallonnes asbl 01 VINGT MILLE ENTREPRENEURS 04 05 Chemin du Stockoy 3 B-1300 Wavre Tel: +32 (0) 10.47.19.40 Fax: +32 (0) 10.45.33.43 [email protected] www.dynamismewallon.be Rédactrice en chef Madeleine Dembour [email protected] Coordination Thierry Decloux [email protected] Conseil de Rédaction Luc De Cordier Jean de Lame Madeleine Dembour Thierry Devillez Didier Paquot Vincent Reuter Jean-Jacques Westhof Impression Imprimerie Vase Frères Régie Publicitaire Alliance Media Tel : +32 (0) 10.40.13.12 [email protected] Editeur Responsable Jean de Lame Chemin du Stockoy 3 B-1300 Wavre Abonnement annuel (11 numéros) : 30 € à verser sur le compte de la Maison des Entreprises Wallonnes 360-1149184-31 Succès wallons Top mondial Actuel II Business Exchange, Carrières Lemay, IBA… II Aseptic II Mémorandum UWE : beaucoup de réactions SAR le Prince Philippe >>04 II L’industrie wallonne se mobilise II Les entreprises wallonnes ont «du répondant» II Administrateur indépendant : un oiseau rare nécessaire ? II Le meilleur vendeur français sera-t-il Wallon ? EN COUVERTURE 12 La logistique en devenir Depuis quelques années, on présente la logistique comme une chance pour J.-M. Becker >>16 la Wallonie, ce qui est exact, voire comme une panacée, ce qui est on ne peut plus faux. Quels sont les atouts et les faiblesses de la Wallonie et de ses différentes sousrégions ? Quelles structures sont mises en place ? Quels impacts, et quels défis, découleront de l'élargissement de l'Europe pour les transporteurs wallons ? Eléments de réponse dans ce dossier… • La Wallonie et ses atouts : pas de complexes ! • Plates-formes logistiques : développement tripolaire • Elargissement de l’Union : de fameux défis à relever ! FOCUS 27 Mise en page Interlignes Nivelles EDITORIAL Formation La Formation ! L’un des axes de travail principaux pour la Wallonie, mis en avant par l’UWE dans son mémorandum adressé aux futurs élus de la Région wallonne et de la Communauté française. Le point sur les acteurs wallons en cette matière, les aides disponibles, la formule de l'alternance et les lieux de séminaires… LES RUBRIQUES 40 41 42 43 44 Ecogestion Exportation Fiscalité Qualité Recherche II II II II II Les services de l’ISO 14001 Sur la route des Indes Transport routier et établissement stable A. Delhez >> 4O Vos emballages sont-ils conformes ? Les chercheurs wallons à la conquête de l'Europe DEMAIN 45 46 48 Communication Quatrième pouvoir Pratique II Lire, surfer, communiquer II Séverine Cirlande (Canal Z) II Vos échéances en juillet 2004 S. Cirlande >> 46 LE MOIS PROCHAIN DANS DYNAMISME WALLON : - Qualité : bien gérer l'après certification - Ressources Humaines, outsourcing de formalités, guichets d'entreprises… Réservez dès à présent vos espaces publicitaires auprès de notre régie Alliance Média au 010/40.13.12 (fax : 010/40.13.15, e-mail : [email protected]). Plus d’infos sur www.dynamismewallon.be || TOP MONDIAL Aseptic Technologies Née pour révolutionner ! Installé dans le Parc Crealys, Aseptic Technologies est une spin-out de GSK Biologicals. Sa mission : l’asepsie. Un domaine dont on devine aisément la complexité. Et pourtant, la jeune pousse est déjà à l’origine d’une première mondiale ! Dynamisme Wallon Juin 2004 Produire en masse et en conditions aseptiques des liquides injectables qui en aucun cas ne porteront atteinte à la santé du patient tel est le défi continu auquel fait face l’industrie pharmaceutique. D’où la pléthore de contraintes et la cascade de contrôles que subissent les médicaments injectables. Ainsi, par exemple, les autorités sanitaires recommandent-t-elles d’éviter l’addition d’agents de conservation aux vaccins et médicaments injectables lors de leur préparation. Confronté au quotidien avec cette problématique, le géant GSK Biologicals a donc décidé, en 2002, de créer une filiale : Aseptic Technologies, ayant pour objet de concevoir, développer et commercialiser un matériel qui assure une stérilité optimale et soit conforme aux normes réglementaires tout en facilitant la validation et la mise en œuvre des processus d’exploitation. Afin d’atteindre cet objectif, Aseptic technologies a opté pour un retour aux concepts scientifiques de base applicable à l’asepsie et a passé des accords de partenariats avec des entreprises spécialisées dans les différentes technologies développées dans le cadre de ces innovations. Ce qui lui a permis d’offrir très rapidement le Connection System. Ce développement permet d’assurer la stérilité lors de toutes les manipulations ayant lieu entre les récipients et les systèmes de traitement aseptique. A l’occasion ce premier développement Aseptic Technologie a déjà fait montre de toute sa perspicacité technologique. En effet, contrairement aux raccords aseptiques classiques, le Connection System est un système pré-assemblé et préalablement stérilisé aux rayons gamma. Résultat ? Cette solution permet le transvasement de liquides stériles en toute sécurité. Un premier pas, une première réussite. Qui allait être suivie d’une première mondiale avec le développement du CVFL. Développée avec le soutien financier de Par Jean-Claude QUINTARD Créée en 2002, la société gembloutoise est déjà à l'origine d'une première mondiale dans son secteur la Région wallonne, la technologie CVFL pour Closed vial filling line consiste à remplir un flacon fermé stérile dans une enceinte ouverte appelée barrière d’isolement. Le concept développé par Aseptic technologies repose sur un flacon fermé, stérilisé aux rayons gamma, prêt à remplir et muni d’un bouchon serti et d’une procédure de remplissage au cours de laquelle une aiguille de remplissage perce le bouchon, dont l’étanchéité est ensuite rétablie par laser. Les atouts ? Ils sont nombreux ! A commencer par le fait que l’entièreté des opérations se fait sans contact humain. Ce qui offre des garanties supérieures en matière d’asepsie. Le dispositif est simple à exploiter en production et il permet de réduire de moitié la surface nécessaire en locaux classifiés. Actuellement, Aseptic Technologies propose deux modèles de machines : l’une de grande capacité à usage industriel, l’autre destinée aux essais cliniques ou aux sociétés de biotechnologie. Ce qui donne des capacités de production allant de 1.500 à 40.000 flacons à l’heure. Les premières livraisons sont prévues pour 2005. A l’issue d’une étude de marché, 62 entreprises, représentant 80% du marché mondial de la pharmacie ont été consultées. Toutes ont exprimé leur réel intérêt pour ce système. || Activité : développement et commercialisation de solutions pour l’asepsie lors du remplissage de produits injectables. Année de création : 2002 Effectif : 10 personnes Localisation : Parc Crealys à Gembloux Internet : www.aseptictech.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le Prince Philippe à la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . rencontre de jeunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . entrepreneurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Le. 26 . .mai . .dernier, . . . . SAR . . le . .Principe . . . . . . . . .Philippe . . . . s'est . . .rendu . . . à. Nandrin . . . . pour . . . . . . .y rencontrer . . . . . . une . . délégation . . . . . . de . .jeunes . . . . . .entrepreneurs. . . . . . . . Accueilli . . . . . par . . Pascal . . . . . . . .Erpicum . . . . –. l'Administrateur . . . . . . . . .Délégué . . . . de . . . .Coquard . . . . –. et. son . . .épouse, . . . . le. Prince . . . . . . . .s'est . . entretenu . . . . . .longuement . . . . . . avec . . .Axel . . . . .Aussems . . . . .(Autec), . . . . Marie-Noëlle . . . . . . . . . . . . .Bertrand . . . . (Ensival . . . . .Moret), . . . .Denis . . . . . . . . .Ortmans . . . . (Ortmans . . . . . Inox), . . . Axel . . . . . . . . . .Kupisiewicz . . . . . . (Laser . . . .Engineering . . . . . . . . . . . .Applications), . . . . . . . Jean-Claude . . . . . . .Havaux . . . . . . . .(Zentech), . . . . . Milko . . . Jozic . . . (Techni . . . . One) . . . . . . .et.Jean-Philippe . . . . . . . Darcis . . . . (Darcis . . . . . . . . . .Chocolats). . . . . . .Cette . . .visite . . .s'inscrivait . . . . . . . . . .dans . . une . . .série . . de . . réunions . . . . .informelles . . . . . . . .organisées . . . . . .par . .l'UWE . . . un . .peu . .partout . . . .en. . .Wallonie . . . . et . .qui . .répondent . . . . . au . .souhait . . . . . . .du. Prince . . . .Philippe . . . . de . .rencontrer . . . . . .des . . . . .personnes . . . . . ayant . . . créé . . . leur . . propre . . . . entre. . . . .prise, . . .afin . . de . .connaître . . . . .leurs . . .difficultés, . . . . . . .leurs . . satisfactions, . . . . . . . .etc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chercheurs . . . . . . . . . . .wallons . . . . . . . .au . . . .chevet . . . . . . .des . . . .crevettes . . . . . . . . . . . . . . vietnamiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les chercheurs en biologie de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l’Université de Namur et de l’Université . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de Liège vont travailler pendant deux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ans avec des laboratoires vietnamiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . dans le cadre d’un projet de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . action visant la gestion de la qualité des . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . crevettes. Le but de cette collaboration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . est d'optimaliser ou de mettre au point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . des technologies performantes permet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . tant de déceler de manière fiable les . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . contaminations éventuelles des animaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . par des antibiotiques, pesticides et . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . autres substances potentiellement dan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . gereuses pour la santé humaine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . © Tilt Photographie 4 VINGT MILLE ENTREPRENEURS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les Carrières Lemay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . récompensées pour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . leur recours accru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à la voie d'eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Le. 23 . .avril . . dernier . . . . à. Mons, . . . .le. prix . . de . . . . . l'Office de Promotion des Voies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Navigables . . . . . .(OPVN), . . . . qui . . récompense . . . . . . . . . . chaque année une entreprise particuliè. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .rement . . . .active . . . sur . . la. voie . . .d'eau, . . . a. été . . . . . remis par le Ministre José Daras aux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Carrières . . . . . Lemay. . . . . . . . . . . . . . . . . . .Cette . . .entreprise . . . . . située . . . .à.Vaulx, . . . dans . . . le. . . .Tournaisis, . . . . . .et. membre . . . . du . . groupe . . . . cimen. . . . . .tier . .CBR, . . .produit . . . .des . .concassés, . . . . . . des . . . . . .moellons . . . . .et. de . .la. pierre . . . de . . taille. . . . Durant . . . . . .l’année . . . . 2003, . . .elle . . a. augmenté . . . . . de . . façon . . . . . .considérable . . . . . . .(75%) . . . son . . recours . . . . au . . trans. . . . .port . . fluvial. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Les . . Carrières . . . . . Lemay . . . .expédient . . . . . leurs . . .pro. . . .duits . . .par . .voie . . d'eau . . . notamment . . . . . . vers . . .la. . . .France . . . .et. les . .Pays-Bas, . . . . . mais . . . également . . . . . . . .pour . . le . .transport . . . . .domestique . . . . . . vers . . . . . . . .Antoing. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Cette . . .progression . . . . . . spectaculaire . . . . . . . .en. une . . . . .année . . . s'inscrit . . . . .en. fait . . dans . . . une . . tendance . . . . . . .observée . . . . .depuis . . . .presque . . . . 3. ans . . :.sur . .ce. . . .laps . . de . .temps, . . . .l'entreprise . . . . . .a .multiplié . . . . par . . . .5 .son . .tonnage . . . . fluvial. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Michel Lemay, Administrateur délégué, a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . reçu avec grand plaisir le prix des mains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . du Ministre de la Mobilité tout en assurant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . la poursuite de l'effort en faveur de la voie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . d'eau. Il a eu l'occasion d'insister sur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l'importance de la réalisation de la liaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Seine-Nord qui reliera, à terme, le bassin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . parisien à la Belgique et qui a été retenue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . en tant que projet prioritaire européen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .En. effet, . . . à. ce . .jour, . . les . . carrières . . . . . du . .bassin . . . . tournaisien livrent quelque 500.000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . .tonnes . . . . .de. produit . . . . à. la. région . . . . parisienne. . . . . . .Ce. . . . . .chiffre . . . pourrait . . . . .passer . . . à. plusieurs . . . . . millions . . . . . une fois la liaison réalisée, . . . . . . . . . . . . . . .ce. qui . . profite. . . . . .rait . .à .la. Région . . . .dans . . .son . .ensemble. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IBA renoue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . avec les bénéfices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La . .société . . . .néo-louvaniste . . . . . . . . IBA, . . .à .la. . . . pointe de la technologie dans les . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . domaines . . . . . .du. diagnostic . . . . . . et. de . .la. théra. . . . . pie du cancer, a annoncé lors de son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Assemblée . . . . . . Générale . . . . . annuelle . . . . . que . . . . . . l’évolution de ses résultats financiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . est . . positive . . . . .depuis . . . le . .début . . .de. .l’année. . . . . . Les revenus sont en hausse dans la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . plupart . . . . des . . activités . . . . . et. .les. coûts . . . .sont . . . . sous contrôle. La société a ainsi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . renoué . . . . avec . . . les . .bénéfices . . . . . sur . . les . . . . . . premiers mois de l’année. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL 5 Memorandum UWE Beaucoup de réactions Du 3 mai au 9 juin, l’Union Wallonne des Entreprises est allée à la rencontre des têtes de listes des 13 arrondissements électoraux que compte la Wallonie. Le principe de ce «Tour de Wallonie» ? Présenter le Mémorandum des entreprises aux candidats et futurs élus. Une première pour l’UWE. Mais certainement pas la dernière ! Dynamisme Wallon Juin 2004 Les rencontres organisées dans les 13 circonscriptions électorales wallonnes étaient l'occasion de débattre avec les candidats des 4 partis francophones du mémorandum UWE-UCM édité le mois dernier Il faut d’emblée souligner le succès de l’initiative, puisque dans les 13 arrondissements, les ténors locaux ont tous répondu positivement à l’invitation ! De même, le «Tour de Wallonie» a été très bien suivi par la presse locale, tant écrite que audio-visuelle. Les réunions se sont à chaque fois déroulées de 8h30 à 10h30 au sein d’une entreprise membre de l’UWE, en présence d’autres représentants d’entreprises, de journalistes, de membres du personnel, etc. Sous la conduite de Jacques Bredael comme modérateur, le responsable de l’entreprise hôte commençait par donner sa propre vision du mémorandum ; ensuite s’ouvraient les discussions entre politiques et entrepreneurs. Suivant le profil sectoriel de l’entreprise, et sa taille, l’accent a été mis sur des domaines différents : il fut par exemple abondamment question de recherche et d’innovation chez Jean Stéphenne (GlaxoSmithkline) le 3 mai, tandis que la problématique PME fut davantage au centre des discussions du 6 mai avec Michel Foucart (Technord). Le thème de l’environnement a été évoqué le 11 mai avec Serge Roland (Holcim), celui de la formation le 12 par Dominique Hausman (Alstom) et le 13 par Olivier de Wasseige (DefiniTion). Par Madeleine DEMBOUR La semaine du 24 mai a été particulièrement bien remplie, avec une rencontre chaque jour : Marie-Anne Belfroid (Ets Ronveaux), Pierre Gustin (ING), Jean-Pierre Delwart (Eurogentec), Fernand Grifnée (Electrabel) et Arnold Gillet (ToussaintNyssenne) ont tour à tour reçu les candidats. Les trois dernières rencontres ont été accueillies par Jean-Louis Nizet (ExxonMobil), Etienne Bray et Philippe Lacroix (Toyoda-Koki et Manpower) et Philippe Dumont (Distillerie de Biercée). L’UWE tient particulièrement à remercier les candidats ainsi que les entreprises ayant participé à cette opération. Celle-ci a certainement permis de créer des liens, ou de renforcer ceux existants, entre les futurs élus et les entrepreneurs wallons. || Dans chaque entreprise hôte, de nombreux entrepreneurs ont pu interpeller les politiques sur les problématiques qui les touchent directement Plus d’infos ? Consultez le site www.uwe.be/elections2004, où vous trouverez : - Les nombreuses réactions de politiques au mémorandum UWE. - Photos et extraits de presse. 6 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL Rencontre du 18 mai 2004 L’industrie wallonne se mobilise L'industrie n'a pas bonne presse. On lui demande pourtant de créer des emplois et des richesses. Le paradoxe ne peut perdurer ! Dynamisme Wallon Juin 2004 Il s'agissait notamment de montrer l'importance des produits de l'industrie wallonne, par exemple les produits verriers fabriqués à Moustiers et qui se retrouvent dans de grandes réalisations architecturales comme la Samaritaine à Paris. Reportage photo : Michel HOUET (Tilt Photographie) nante pour le maintien d’une industrie forte en Wallonie : Le monde politique a massivement répondu à l'appel des industriels, tant au niveau des étatsmajors de partis - Joëlle Milquet, Jean-Michel Javeaux, Elio Di Rupo - que celui des ministres Jean-Marc Nollet, Pierre Hazette, Hervé Hasquin, Serge Kubla… A quelques semaines des élections régionales, 11 secteurs industriels, réunis au sein de l’Union Wallonne des Entreprises, ont souhaité élargir le dialogue avec le monde politique et montrer combien l’industrie reste essentielle à notre vie quotidienne et joue un rôle décisif dans notre région. Rendez-vous a donc été donné le 18 mai dernier aux Moulins de Beez à Namur, un ancien … site industriel ! Etaient conviés les Présidents de partis francophones, ainsi que les ministres et députés, de même que les candidats aux élections du 13 juin. Le gratin du monde politique wallon a répondu «présent» à cette rencontre, ce qui est déjà en soi un signe encourageant pour les 6.500 industries présentes dans notre région, et les 150.000 personnes qui y travaillent. Au nom de leurs collègues, quatre industriels wallons ont mis l’accent sur 4 domaines particuliers, où l’action des pouvoirs publics s’avère détermi- • Luc Vandeputte (Huilerie et Savonnerie Vandeputte) a insisté sur l’enseignement et la formation professionnelle, expliquant que les industries éprouvent un besoin criant de diplômés spécialisés, pour développer la recherche et l’innovation mais aussi pour faire fonctionner les unités de production. • Robert Eyben (CE+T) a appelé à une politique cohérente en matière de coûts et d’organisation du travail : organisation du travail adaptée aux besoins, diminution des charges pour le travail en équipes, allégement des charges pour les chercheurs, réglementations du travail plus souples. • William Ledger (SCA Hygiene Products) a témoigné du fait qu’une limitation drastique des surcoûts sur l’énergie et une ouverture réelle des marchés de l’électricité et du gaz constituent une priorité vitale pour certaines industries énergivores. • Jacques Crahay (Cosucra-Groupe Warcoing) a réaffirmé le rôle clé de l’innovation et de la Recherche & Développement, ce qui suppose un régime fiscal et parafiscal adéquat, une politique appropriée d’aide à l’investissement et l’élimination des obstacles administratifs. || "Dans mon secteur, celui des producteurs de pâtes et de papiers, les coûts de l’électricité ont grimpé en moyenne de près de 20 % en un an", explique Firmin François (Cobelpa) à la Présidente du CDH Joëlle Milquet. Cette action est une initiative de «Industrie Wallonne», plate-forme de collaboration entre les secteurs industriels réunis au sein de l’Union Wallonne des Entreprises : Agoria Wallonie, CBL (industrie laitière), Cobelpa (papier), Febelbois Wallonie, Febelcem (ciment), Febeltex Wallonie (textile), Fedichem Wallonie (chimie), Fetra (transformation du papier et carton), Fevia Wallonie (industrie alimentaire), FIV (verre), GSV (sidérurgie). Le député Philippe Henry très attentif aux explications de Thai-Binh Nguyen (Saint-Gobain Benelux). En arrière-plan, le Ministre de l'Enfance Jean-Marc Nollet. Le Président du Parti socialiste Elio di Rupo tire les conclusions de cette matinée avec Henri Mestdagh, Président de l'UWE. VINGT MILLE ENTREPRENEURS Petit clin d'œil à l'histoire pour cet "Appel à l'industrie" qui se déroulait sur le site des anciens Moulins de Beez, en bord de Meuse namuroise. Plus d’infos ? Consultez le site www.uwe.be/industrie où vous trouverez : • Les statistiques relatives à l’industrie en Wallonie ; • La brochure «L’industrie c’est essentiel» expliquant les apports de l’industrie à la société, et la nécessité de définir une politique industrielle ; • Les fiches décrivant les 11 secteurs industriels participant à cette action ; • Les retombées presse ; • Le reportage photo. PUB CTB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . || ACTUEL 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Business . . . . . . . . Exchange . . . . . . . . . :. .2.000 . . . . . entrepreneurs . . . . . . . . . . . . . wallons . . . . . . . . à Namur en . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 . jours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pour sa quatrième édition, les 22 et 23 avril 2004, le Salon de l’Entreprise "Business . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Exchange"avait ouvert ses portes à différents évènements de grande ampleur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Voici les premiers résultats : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • le mercredi soir en guise d’inauguration, les Gazelles – entreprises à forte crois. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sance économique – se sont rencontrées à l’initiative de Trends Tendances. Parmi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les 500 entreprises sélectionnées, Trends et le public ont choisi une entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pour porter le titre d’ambassadeur, celle qui au-delà de ses résultats détient un . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . capital sympathique communicatif : Menatam, la société de Philippe Taminiaux et . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Paul Meyer connue également sous l’enseigne Eurocenter est la gagnante ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . le . .jeudi . . fut . . en . .partie . . . consacré . . . . . à. la. gestion . . . . .de. l’environnement, . . . . . . . . . avec . . .une . . séance . . . . . . multimédia proposée par l’équipe UWE du Fil de l’éco-gestion, tandis que . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 750 . . candidats . . . . . .à .la. création . . . . .d’une . . .entreprise . . . . . ont . . participé . . . . . aux . . rendez-vous . . . . . . . ou . . . . . ateliers pratiques organisés à leur attention par l’UCM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .• le . .vendredi, . . . . .le. Financial . . . . . Breakfast . . . . . a. permis . . . . à. 5.entrepreneurs . . . . . . . .de. se . .présenter . . . . . à. . . . . un . . panel . . . de . .50. investisseurs . . . . . . . à. la. .recherche . . . . . de . .projets . . . .à .développer. . . . . . .A. midi, . . .une . . . . . . conférence . . . . . . .sur . .le.rôle . . des . . administrateurs . . . . . . . . .dans . . les . . sociétés . . . . . d’aujourd’hui . . . . . . . animée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . par Baudouin Michiels – président de la Fondation des Administrateurs et Past Administrateur délégué de Côte d’Or – a rassemblé 80 chefs d’entreprise autour d’un repas et les a inciter à réfléchir sur leur parcours. En outre, 110 entreprises exposantes ont présenté leur savoir-faire dans un salon structuré en 4 villages thématiques. Une occasion de se vendre et se faire connaître des professionnels mais aussi du grand public. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL Sortie du Rapport 2004 Les entreprises wallonnes ont «du répondant» Le 4 juin dernier, l’UWE présentait à la presse son Rapport annuel sur la situation de l’entreprise en Wallonie. Les indicateurs montrent que les entreprises wallonnes répondent de mieux en mieux aux transformations rapides de l’économie moderne. Dynamisme Wallon Juin 2004 Par Didier PAQUOT Le «Rapport 2004 sur la situation de l’entreprise en Wallonie» peut être obtenu sur simple demande au 010/47.19.40 ou par e-mail : [email protected]. Cependant, tout comme ceux des entreprises, les efforts des pouvoirs publics doivent être poursuivis dans les 3 domaines qui sont cruciaux pour la création et le développement des entreprises : la formation, la R&D, le cadre légal. Ne citons que quelques chiffres : Réunir chaque année les principales statistiques relatives aux entreprises wallonnes permet d’avoir une bonne vision de l’évolution de notre économie. Si les progrès ne sont pas spectaculaires sur un laps de temps de 12 mois, on note toutefois de nettes améliorations sur une période de plusieurs années. Un exemple : le nombre d’entreprises en Wallonie. Notre «stock» d’entreprises s’était écroulé entre 1980 et 1985, diminuant de 3% chaque année. Les 10 années suivantes ont vu une légère augmentation, mais en moindre proportion que celle du pays. Confirmation depuis 1995, avec un rythme d’accroissement tout à fait en ligne avec la Belgique. Autre signe positif : la taille moyenne des entreprises a légèrement augmenté ces dernières années, après avoir fortement chuté entre 1980 et 1997. On constate aussi que les entreprises ont recommencé à investir depuis 1995 à un rythme plus important que dans les années antérieures. Un motif particulier de satisfaction a trait aux dépenses en Recherche & Développement de nos entreprises qui se situent à 1,54% du PIB, en progression depuis 1995, où le ratio s’élevait à 1,28%. La lutte pour conserver et gagner des marchés n’empêche pas nos entreprises d’améliorer leur éco-efficience. L’utilisation des ressources naturelles par les industries continue d’évoluer à un rythme inférieur à celui de la production. Ce découplage est spécialement marqué pour les gaz à effets de serre : l’industrie, à elle seule, va réaliser la totalité des réductions d’émission de gaz à effets de serre résultant de l’application du protocole de Kyoto. Ce découplage se constate aussi dans l’utilisation de l’eau ou le recyclage des déchets. Ne pas peindre les nuages en rose Voilà quelques signes positifs et encourageants provenant des statistiques. Ne peignons toutefois pas les nuages en rose : notre économie reste fragile, nos entreprises sont petites, pourraient s’ouvrir davantage sur l’extérieur (la Wallonie ne représentant que 15% environ du commerce extérieur belge), souffrent de désavantages compétitifs, ce qui réduit leur capacité d’innovation, etc. Certes, des actions des pouvoirs publics aident les entreprises à se développer et à mieux s’inscrire dans l’évolution de l’économie moderne. Par exemple, les budgets R&D régionaux ont doublé sur les 5 dernières années. La simplification administrative a aussi progressé grâce à un vaste programme lancé en 2002. En matière de fiscalité, le gel du précompte immobilier sur le matériel et l’outillage est un premier pas dans la bonne direction. • Plus d’un jeune Wallon sur cinq ne possède pas le diplôme de l’enseignement supérieur ; 16% quittent prématurément l’école, 50% des chômeurs n’ont pas de diplôme secondaire. Il est urgent de rendre notre système d’éducation et de formation plus efficace. • Les budgets R&D de la Région et de la Communauté française réunis doivent augmenter d’environ 70 millions d’euros par an jusque 2010 pour atteindre l’objectif fixé par l’Union Européenne (atteindre 3% du PIB pour les dépenses R&D). • 2003 a encore été marquée par une inflation de nouvelles lois, décrets, réglementations. Un moratoire, à tous les niveaux de pouvoirs, devrait être instauré pour permettre aux entreprises de simplement souffler. • L’investissement en Wallonie subit une taxation de 16% supérieure à celle de l’investissement en Flandre. C’est évidemment paradoxal quand d’un autre côté, les autorités déploient de réels efforts pour attirer ou développer l’investissement en Wallonie. En conclusion, nous dirons que l’analyse de la situation de l’entreprise en Wallonie permet de nourrir un certain espoir. Espoir encore ténu, encore hésitant, mais bien réel. Il appartient à tous les acteurs - entrepreneurs, salariés, chercheurs, universitaires, formateurs, fonctionnaires, politiques… - de le confirmer. || VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL 9 Corporate governance : après-midi de réflexion Administrateur indépendant : un oiseau rare nécessaire ? Les «affaires» Ahold, Parmalat, Vivendi, n’ont de cesse de rappeler l’importance d’une bonne gouvernance en entreprise. Quels enseignements peut-on tirer de ces événements ? Quel est le rôle du Conseil d’administration ? Fautil s’adjoindre un administrateur indépendant ? Toutes ces questions ont été abordées lors d’une après-midi d’étude organisée par l’Institut des Administrateurs et l’Union Wallonne des Entreprises. Carmeuse, IRIS group, Groupe Schréder, Investsud ont alimenté la réflexion par leurs témoignages et leurs expériences. Dynamisme Wallon Juin 2004 Par Serge DE BACKER (CAP conseil) "Déjà en Grèce antique, la gestion de la Cité était au centre des préoccupations. La corporate governance en est la traduction au goût du jour", introduit Xavier Desclée, administrateur de sociétés. Certes, la résurgence de ce concept est le fruit d’une médiatisation des «affaires» qui trouvent toutes leur origine dans des conflits d’intérêt. D’après Xavier Desclée, deux grandes pistes peuvent corriger ces déviances de bonne gouvernance : la voie réglementaire et la voie managériale. La première, exprimée par la loi du 2 août 2002, reste discrète et non coercitive. Elle cherche surtout à limiter les conflits d’intérêt. La seconde s’exprime principalement via le conseil d’administration de l’entreprise : sa composition, le profil de ses administrateurs et son fonctionnement. nance quotidienne au sein des conseils d’administration (CA) ? "Cette dimension de gouvernance a été très importante au moment de la succession chez Carmeuse, témoigne Dominique Collinet, Président honoraire du Groupe Carmeuse, car les pesanteurs familiales au sein d’un groupe comme le nôtre passent de l’excès d’amour à l’excès de haine. Pour élever le débat, un excellent administrateur externe doté d’une grande capacité d’écoute et d’une bonne autorité s’est révélé bénéfique". La réalité revient au galop Voilà pour la théorie, que faire lorsque la réalité revient au galop ? Contraintes externes et internes refont surfaces : actionnariat familial conservateur, spin-off en forte croissance, compétence, expérience, disponibilité, marché et concurrence, environnement… Sans être la panacée, l’administrateur indépendant offre une piste de solution. Son regard externe permet une gestion des conflits d’intérêt. Encore faut-il définir l’indépendance. Une définition circule : "savoir faire passer l’intérêt supérieur de l’entreprise avant l’intérêt individuel ". Auteur d’un récent ouvrage sur la responsabilité des administrateurs, Jean-François Goffin, du cabinet De Backer & Associés, rappelle les droits et devoirs de l’administrateur et insiste sur la dimension collégiale et solidaire de la décision du CA. Relation amour-haine En amont de l’évaluation des responsabilités, qu’en est-il de la gouver- Côté IRIS group, société cotée, les administrateurs indépendants sont au rendez-vous d’une meilleure gouvernance. "Ils ne sont ni des consultants, ni des managers, ni des juges, explique Etienne Van de Kerckhove, CEO d’IRIS group. Le profil idéal est : une expérience en business, de l’humilité et une confiance en soi, une capacité à prendre des décisions et à s’y tenir, du pragmatisme et surtout pas d’approche émotionnelle". Certes, à en croire les intervenants au débat, ce type de profil ne court pas les rues. "Nous avions un CA très sympathique, explique Agnès Keutgen, administratrice du groupe Schréder. Le plus cocasse, c’est que la famille, actionnaire majoritaire, n’était pas majoritaire au CA… Aujourd’hui, nous recherchons un administrateur indépendant mais l’oiseau rare ne s’est pas encore posé". Lorsque dans la corporate governance les contraintes externes et internes (actionnariat familial conservateur, spin-off en forte croissance, compétence, expérience, disponibilité, marché et concurrence, environnement…) refont surfaces, l’administrateur indépendant, dont le regard externe permet une gestion des conflits d’intérêt, offre une piste de solution… Rémunération honorable Pour Benoît Coppée, Administrateurdirecteur général d’Investsud, tout administrateur doit être indépendant. Là où François Lagae, administrateur – entrepreneur – parle d’une nécessité d’évaluation collective du CA. Quant à la rémunération des administrateurs, les intervenants la jugent nécessaire, car il s’agit d’une profession et d’une responsabilité. Soit un engagement qui mérite une rémunération honorable. || Plus d’infos ? Institut des Administrateurs 02/513.45.95 www.ivb-ida.com 10 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL La réponse en septembre Le meilleur vendeur français sera-t-il Wallon ? LaLe transmission d’entreprises l’objet au Québec d’un prix LODH d’un des meilleures pratiques. 14 mai dernier, HEC fait Liège accueillait unegrand compétition genre particulier Dans le cadre de la Commission Mixte Wallonie Québec, il a été demandé à l’UWE d’identifier la : une étape du concours national français du meilleur vendeur. Une épreuve meilleure pratique de transmission d’entreprises. Le lauréat bénéficiera d’un séjour au Québec à organisée chaque année en France par le réseau des Instituts des Forces de l’occasion du congrès annuel consacré à cette problématique (novembre 2004). Les candidats au Vente (IFV), et pour la première fois en Belgique par l’IFV de Wallonie. prix sont invités à adresser un dossier motivé à l’UWE. Dynamisme Wallon Juin 2004 Les délégués commerciaux ont aussi leur concours : celui des IFV. Ces organismes de formation spécialisés dans les techniques de vente ont été lancés en France dans les années ’80 au sein des Chambres de Commerce. Ils constituaient une réponse à un triple constat : 1.La vente est un métier qui ne s’improvise pas. 2.Les bons délégués commerciaux sont très recherchés par les entreprises. 3.Il n’existait pas, en dehors des écoles privées (et très chères), d’études complètes menant à la délégation commerciale. C’est un constat régulièrement posé par les PME interrogées lors des enquêtes UWE. Il est dès lors intéressant de noter qu’en 1995, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Liège, en partenariat avec HEC Liège et le Forem, a décidé d’importer le concept IFV en Belgique. "Avec ce type de projet, explique Liliane Fanello, responsable de l’IFV wallon, les partenaires souhaitaient également développer une certaine culture commerciale dans les entreprises qui ne savent pas toujours se vendre, notamment dans les secteurs industriels où l’aspect technique prend parfois le dessus sur ce qui doit pourtant rester la priorité d’une entreprise : vendre". D’abord à Liège, puis peu à peu de façon itinérante à travers la Wallonie (Liège, Namur, Charleroi, Tournai, Nivelles…), l’IFV continue de remplir ce qu’il considère comme sa mission première : améliorer les compétences commerciales dans les entreprises, soit par la mise sur le marché de délégués commerciaux de qualité, soit par la formation en entreprise du personnel en activité. Placés sous la tutelle de l’IFV de Nancy, c’est depuis 2001 que les Wallons participent au concours du meilleur vendeur des IFV, un concours annuel qui se déroule en 2 tours : des éliminatoires régionales au printemps, et une finale nationale en automne. Pour cette édition 2004, l’IFV wallon a accueilli, à Liège, les éliminatoires de la région Alsace - Franche Comté Lorraine - Champagne - Ardennes. Pour cette épreuve, il s’est associé à une entreprise régionale : le Val SaintLambert. Ainsi, 17 candidats délégués commerciaux belges et français se sont mesurés lors de matches de négociation et ont dû vendre un nouveau produit du Val Saint-Lambert : des poignées de portes en cristal. Quatre professionnels de la vente ont joué le rôle de l’acheteur, à savoir le propriétaire d’un hôtel palace en cours de rénovation. Les jurys, composés de professionnels, ont retenu les 5 meilleurs candidats, ainsi que 3 suppléants, qui participeront à la finale nationale. Parmi ceux-ci, 2 Wallons se sont distingués. Un finaliste : David Cecera, qui termine sa formation IFV à Tournai et effectue actuellement son stage L'absence d'une véritable «culture commerciale» dans les entreprises est régulièrement constatée par les PME lors des enquêtes UWE pratique de délégué commercial pour une société distribuant des machines à café. Et un suppléant : Olivier Jansen, ayant terminé sa formation IFV à Nivelles début 2004. Les autres finalistes proviennent des IFV de Strasbourg, Metz et CharlevilleMézière. La finale aura lieu fin septembre à Rouen. Qui sait, le meilleur vendeur français sera peut-être, cette année, un Wallon… || Liliane Fanello, Chef de projet, Institut des Forces de Vente : 04/232.73.79 PUB La Poste courrier 12 EN COUVERTURE La logistique en devenir Dynamisme Wallon Juin 2004 Parmi les pistes de développement économique en Wallonie, la logistique est probablement la plus récente. Et pour cause, puisque la notion même de logistique n’a quitté les sphères militaires (où elle est née) qu’il y a une vingtaine d’années. Aujourd’hui encore, la logistique est occupée à terminer sa percée définitive dans bon nombre d’entreprises (l’évolution de la position hiérarchique du responsable logistique en est exemplative). Depuis quelques courtes années, donc, on présente la logistique comme une chance pour la Wallonie, ce qui est exact, voire comme une panacée, ce qui est on ne peut plus faux. - Quels sont les atouts et les faiblesses de la Wallonie et de ses différentes sous-régions ? Quelles structures sont mises en place pour pérenniser les premiers tout en éradiquant les secondes ? Une analyse objectivée, notamment au travers d’une étude menée par Cushman, Wakefield Healey & Baker, se révèle plutôt encourageante. >> à lire en page 14. - L’analyse de l’existant et des (nombreux) projets en cours laisse apparaître un développement tripolaire évident. >> à lire en page 20. - Le transport routier, par sa flexibilité, est indispensable à toute chaîne logistique. Quels défis s’ouvrent-ils aux transporteurs wallons en 2004 et au-delà ? L’élargissement de l’Europe aura-t-il davantage d’impact que les nouvelles conditions de travail imposées par l’Europe aux transporteurs ? >> Eléments de réponse en page 23. 1 || LA LOGISTIQUE EN DEVENIR 13 La logistique mène à tout, à condition de savoir y entrer Un dossier de Claude YVENS (MMM Group) Comme tous les nouveaux concepts, la logistique est parfois l’objet de fantasmes de la part des investisseurs. Quelques échecs retentissants, dont nous tairons le nom par pudeur, ont rappelé qu’il ne suffisait pas d’acheter ou de faire construire un entrepôt pour faire fortune en logistique. Or, de la logistique, les entreprises l’ont toujours pratiquée, sans toutefois la nommer ainsi. Cette «organisation des flux», au sens large, touche à la fois l’amont et l’aval de toute opération de production. Son efficacité détermine largement la performance de toute opération commerciale. En s’incarnant dans des notions de flux tendu et de just in time (pour ne parler que des plus connues), elle a révélé le besoin de maîtriser les flux d’information au moins aussi bien que les flux de matières. Mais la logistique doit toujours tordre le cou à certains a priori : elle ne génèrerait que des emplois fragiles ou peu qualifiés, un faible taux d’emploi par rapport aux surfaces occupées et contribuerait, par un recours excessif au transport routier, à aggraver la congestion routière qui constitue l’un des plus grands défis à résoudre dans les dix prochaines années. Bref, la logistique n’a pas toujours bonne presse. 1. 2 3 2 Fondamentalement, la logistique est du ressort de deux types d’acteurs : les entreprises industrielles ou commerciales elles-mêmes , au travers de leur service logistique, et les prestataires logistiques, auxquels un volume croissant d’activités a été confié ces dernières années en vertu du principe de concentration sur l’activité de base. Ce mouvement, conjugué à la globalisation des échanges économiques, permet aujourd’hui à la logistique d'alimenter les espoirs de toute une région. Le développement d’activités logistiques répond en effet à une logique d’implantation géographique. Mais la fertilité d’une terre ne donne de bonnes récoltes que si cette terre est cultivée avec soin… Le site www.truck-business.com est le portail belge des secteurs du transport et de la logistique, avec un contenu rédactionnel riche et une couverture quotidienne de l’actualité «transport et logistique». Truck & Business est le plus important magazine belge traitant de transport routier. Il édite notamment le Top 400 des plus grands transporteurs belges et décerne le titre envié de Transporteur de l’Année. Le magazine Warehouse & Logistics s’adresse autant aux services logistiques des entreprises qu’aux prestataires logistiques pour compte de tiers. Il édite chaque année le Top 250 des prestataires logistiques et décerne le titre de Logistics Manager of the Year pour l’ensemble de la Belgique. 3 14 EN COUVERTURE La Wallonie et ses atouts Pas de complexes ! Dynamisme Wallon Juin 2004 En matière de logistique, la Wallonie dispose d’atouts réels dont elle n’était pas toujours consciente. Le réveil fut peut-être un peu tardif, mais il survient au bon moment. Le spécialiste immobilier Cushman & Wakefield Healey & Baker publie régulièrement un rapport intitulé «European Distribution Report», où il dissèque les forces et faiblesses de tous les pays européens pour le développement d’activités logistiques. La dernière mouture de ce rapport place la Belgique en première position, notre pays ayant ainsi détrôné les Pays-Bas, longtemps considérés comme l’eldorado logistique. A la demande du Vlaams Instituut voor de Logistiek, cette étude a été affinée par région et par province, en se limitant aux régions situées dans le Benelux, la moitié nord de la France et la moitié ouest de l’Allemagne. Sans entrer dans les détails, l’analyse prend en compte sept facteurs pondérés de la manière suivante : coûts des terrains (22%), systèmes de transport (31%), accessibilité (31%), disponibilité des terrains (9%), main d’œuvre (3%) et savoir-faire (3%). sur le plan de son attractivité logistique, la Wallonie opposerait donc quelques pôles très attractifs (Liège/Hainaut) et des zones de moindre intérêt. Cette analyse doit être affinée. Les réseaux plutôt que les infrastructures La pertinence d’une activité logistique dépend en premier lieu de son positionnement géographique par rapport aux marchés (donc aux consommateurs) visés par le produit concerné. Les analystes ont coutume de considérer comme idéale une zone en forme de banane qui s’étend du sud-est de l’Angleterre au nord-est de l’Espagne en passant par la quasi-totalité du Benelux, l’est de la France et l’ouest de l’Allemagne. Mais être situé à l’intérieur de cette banane n’est rien. Encore faut-il pouvoir disposer de bonnes connections avec sa zone de chalandise. Sur ce plan, la Wallonie a fait de gros progrès en l’espace de quelques années. La liaison E40/E25 à Liège, l’ouverture de l’autoroute BruxellesTournai, des ascenseurs de Strépy-Thieu ou le développement fulgurant de Liege Airport n’en sont que les faces les plus visibles. Ces efforts garantissent à la Wallonie, pour l’instant au moins, un avantage concurrentiel réel par rapport à ses voisins : le degré de congestion routière y est nettement moins préoccupant. Mais qu’en sera-t-il dans dix ou quinze ans ? C’est pourtant à cet horizon-là que réfléchissent les investisseurs. Il importe donc de ne pas s’en tenir à l’élargissement à trois bandes de l’autoroute E42… On ne soulignera jamais assez l’importance de l’inscription des pôles logistiques wallons dans les réseaux de transport européens. 1 1. Liège ne cède qu’au Limbourg belge la place de province d’Europe la plus attractive pour la logistique. 2. Le maillage, mais aussi la qualité du réseau routier et le degré de congestion sont des critères déterminants de l’attractivité logistique d’une région. 3. Plus qu’un simple positionnement, c’est l’inscription dans des réseaux efficaces qui pousse les investisseurs à choisir une région (ici, le projet de parc logistique de Neufchateau) 2 Photo double page © Lorem Ipsum (crédits : Architecte/Paysagiste : Arpayge) (photo Erik Duckers) Là où la Flandre se révèle donc relativement cohérente Les conclusions du Schéma de Développement Intégré des Réseaux et des Terminaux de Fret en Région Wallonne (commandité par le cabinet Daras) n’étaient pas encore (photo CY) L’analyse des résultats par région place la Flandre en tête devant l’Ile-de-France. La Wallonie n’apparaît qu’en 7e position. L’analyse par province se révèle cependant plus révélatrice : les cinq provinces flamandes se trouvent toutes dans le Top 12, alors que les positions des provinces wallonnes s’étirent entre la deuxième place de la province de Liège, la quatrième du Hainaut et la 34è (sur 38) du Luxembourg. On notera en passant que la province du Luxembourg paie un (trop ?) lourd tribut à l’absence de voies navigables et donc à son relief, ce qui ne l’empêche pas de réussir quelques gros coups logistiques, comme on le verra plus loin. || LA LOGISTIQUE EN DEVENIR 15 disponibles au moment de clôturer ce dossier, mais pourraient, acceptons-en l’augure, servir de base aux impulsions qui sont nécessaires. "Nous soutenons l’ambition du ministre Daras de promouvoir la capture de conteneurs maritimes au Port de Liège, mais il ne faudrait pas oublier les autres marchés du transport et la prise en considération des besoins et réseaux à l'échelle de l'ensemble de la Wallonie", indique Didier Paquot, Directeur du Département économique de l’UWE. "Pensons au ring sud de Charleroi et à la liaison avec la France, mais aussi à la fermeture du Ring de Liège. Sur le plan ferroviaire, la nomination d’un expert par la Région est également un pas dans la bonne direction". La Wallonie peut également compter sur des plates-formes faisant la part belle à l’intermodalité : Liege Airport et Liege Logistics, projets de redéploiement du port Autonome de Liège, Athus, Chatelet, Garocentre, Mouscron… En poussant le raisonnement un peu plus loin, il faut souligner que d’excellentes infrastructures de transport ne sont pas non plus un gage absolu de réussite. "L'inscription d’une région dans des réseaux existants est plus importante que le simple positionnement géographique à proximité d’une autoroute, d’un aéroport ou d’un canal ", explique à ce sujet JeanLouis Lazuech, directeur du développement du contractant français GSE, à l’origine du futur parc logistique CentreArdennes à Neufchâteau-Molainfaing. On ne soulignera donc jamais assez l’importance de l’inscription des pôles logistiques wallons dans les réseaux de transport européens, qu’ils soient routiers, aériens, ferroviaires ou fluviaux. A ce titre, le rôle de locomotive joué par TNT à Liege Airport ou le développement de navettes pour trafics conteneurisés entre Liège, Anvers et Rotterdam doivent servir d’exemple. Des terrains, oui, mais pas n’importe où La logistique est une grande dévoreuse d’espaces ? Oui et non. Un centre de distribution européen de lentilles de contact tiendrait peut-être dans un bâtiment-relais… Néanmoins, la disponibilité de grandes parcelles est un Patrick Loncol, Directeur Administratif et Financier L’Oréal Produits de Luxe Belgilux SA "Le choix de Nivelles pour notre nouvelle centrale de distribution offrait des avantages compétitifs intéressants aux yeux du groupe l’Oréal. Cela nous permettait aussi de conserver notre personnel, fidèle à l’entreprise. Dans le même temps, nous nous rapprochions de nos fournisseurs, provenant essentiellement du nord de la France, sans nous éloigner des clients néerlandais et luxembourgeois". autre facteur déterminant de l’attractivité logistique. Si l’on ne prenait en compte que les surfaces bien situées et immédiatement disponibles, la situation wallonne pourrait apparaître préoccupantes. Comme le note l’étude Wallog 2004 du consultant immobilier DTZ, sur les quelques terrains encore disponibles en région liégeoise, la plupart ne dépassent pas un hectare. En Hainaut, plusieurs belles parcelles ont été récemment affectées à des activités logistiques ou sont en passe de l’être (Tournai-Ouest, extension de Garocentre, Gosselies). La réserve foncière en parcelles de grande taille devient cependant limitée et les 10 hectares de l’ancien site Demanet-Cassagne à Manage, reliés au chemin de fer et à la voie d’eau, constituent une exception. La nécessité d’une vision à long terme a cependant été entendue par les décideurs politiques, et le secteur logistique se réjouit particulièrement de la concrétisation du «plan ZAE» wallon, même s’il est évident que les 1491 hectares libérés ne seront pas tous affectés à des activités logistiques. Si l’on y ajoute les 471 hectares précédemment libérés autour de Liege Airport, on obtient cependant une réserve foncière qui doit permettre d’envisager les développements des dix prochaines années avec confiance. L’annonce de la création du futur parc 3 4 (photo CY) 4. Le redéploiement logistique d’anciens terrains industriels n’est pas automatique, mais des zones multimodales ont leur chance. 16 EN COUVERTURE Dynamisme Wallon Juin 2004 Des emplois, mais pas n’importe lesquels En abordant la question de l’emploi, il est impératif de se défaire de l’adage selon lequel la logistique ne créerait que des emplois de faible valeur. La logistique crée les emplois qu’elle mérite. Un entrepôt simple, sans systèmes de gestion de stock, ne nécessite que des caristes ? Un centre de distribution moderne génèrera également l’emploi d’informaticiens pointus ! Il faut donc raisonner davantage en termes de valeur ajoutée que de volumes bruts, et ce d’autant plus que l’élargissement de l’Europe risque de voir migrer les activités de manutention simple. Le défi est donc simple… à exprimer : plus une région pourra valoriser ses atouts en développant des activités logistiques à forte valeur ajoutée, moins elle risquera de les voir s’envoler vers des cieux à meilleur marché. Et même si le degré zéro de la valeur ajoutée logistique consiste à stocker des produits en vrac à l’extérieur en attendant leur hypothétique consommation, il faut se garder de penser que le fait de gérer le stock d’un client dans un entrepôt pourvu d’appareils d’identification automatique (imprimantes et scanners de codes-barres) en constitue le summum. (photo Erik Duckers) Les prestations à très haute valeur ajoutée vont bien plus loin, et intègrent même souvent des opérations de pré- ou de post-production. L’exemple-type est fourni par le secteur automobile, où des équipementiers fournissent, éventuellement par l’intermédiaire de prestataires 5 logistiques, des sous-ensembles complets sur les chaînes de montage. Mais pensons également au «kitting» (regroupement et emballage de plusieurs marchandises vendues ensemble dans le cadre d’une offre promotionnelle, par exemple), au reconditionnement, et surtout à la logistique des retour (reverse logistics) qui, en vertu des réglementations actuelles et futures sur la gestion des déchets, prendra de plus en plus d’importance. Dans certains cas, la logistique suit également les contours d’un véritable service après-vente (pour des photocopieurs ou des imprimantes, par exemple), avec toutes les connaissances techniques que cela implique. Pour répondre aux besoins de cette logistique moderne, une région doit donc proposer un large réservoir de main d’œuvre qualifiée ou qualifiable. Avec l’ouverture de son second centre spécialisé dans la logistique à la Louvière (après celui de Liege Logistics), le Forem poursuit un travail de fond qui donne d’excellents résultats, à tel point qu’Idelux entend bien en obtenir un troisième à Neufchâteau pour son futur parc logistique. C’est toutefois sur le plan des formations supérieures et universitaires que se situe le plus grand défi de la Wallonie. Ce sont en effet les formations d’aujourd’hui qui détermineront la valeur ajoutée que la logistique pourra apporter demain à l’économie wallonne. Il était donc urgent que les opérateurs de formation, à tous niveaux, coordonnent leurs efforts. La création du futur Cluster Transport & Logistique wallon va heureusement leur en donner l’occasion. D’un Pôle à un Cluster Il faut remonter à 1999 pour trouver trace d’un projet de Pôle Transports en région liégeoise. Ayant revêtu une forme officielle en 2001, le Pôle Transport offrait la particularité remarquable de grouper tous les gestionnaires d’infrastructures, les opérateurs de formation et de nombreux prestataires privés (transporteurs, logisticiens et chargeurs). 5. Le multimodalisme est, à terme, incontournable. La Wallonie, avec son réseau de voie d’eau, doit en profiter 6. Jean-Marie Becker, Administrateur Délégué du Cluster Transport & Logistique Wallon. 7. Après Liège et la Louvière, le Forem est maintenant sollicité pour ouvrir un centre Forem Logistique à Neufchâteau. 8. Pour répondre aux besoins de la logistique moderne, la Wallonie doit proposer un large réservoir de main d’œuvre qualifiée ou qualifiable. (photo Erik Duckers) logistique de Neufchâteau-Molainfaing a d’ailleurs déjà prouvé la pertinence de ce plan. N’oublions pas enfin que le Port Autonome de Liège entend bien jouer à fond son rôle de redéveloppement sur les terrains (particulièrement bien situés et trimodaux !) qui seront libérés par Arcelor (le dilemme consistant ici à espérer que ces terrains seront libérés le plus tard possible, tout en sachant qu’ils risquent d’arriver trop tard…). 6 || LA LOGISTIQUE EN DEVENIR 17 Le Pôle Transports a aujourd’hui fait ses preuves dans sa promotion de Liège, est reconnu comme un véritable centre de compétence et a déjà à son arc quelques projets de taille, comme la réalisation de la première navette conteneurisée entre les ports de Liège et d’Anvers (et bientôt Rotterdam). Ses moyens limités (les cotisations de ses membres) ne lui permettaient cependant pas d’envisager une structure permanente, alors que d’autres initiatives similaires naissaient dans le Luxembourg (Logistilux) et que la Région Wallonne s’intéressait de plus en plus près à un schéma logistique pour le Hainaut. 7 Tout reste cependant à faire. "La Flandre doit chercher à conserver ses activités logistiques et à développer leur valeur ajoutée. Nous devons attirer les entreprises en Wallonie et continuer à persuader la Wallonie elle-même de son avenir logistique", indique à ce sujet Jean-Marie Becker, Administrateur-Délégué du Cluster Transport & Logistique. Et, déjà, des mesures s’imposent : prévenir les goulots d’étranglement routier de demain, diminuer les droits de navigation (dix fois plus élevés qu’en Flandre !) et faire revenir le rail sur les plates-formes qu’il a quittées un peu vite. C’est donc sous la forme d’un cluster que toutes les énergies et compétences se retrouveront à partir du 1er juillet 2004, soit sept mois à peine après la demande de reconnaissance effectuée par Logistilux et le Pôle Transport, qui seront bientôt rejoints par un futur centre logistique hennuyer. Doté d’un budget de 170.000 EUR par an (auquel il faudra ajouter les cotisations), le Cluster Transport & Logistique Wallon ne pourra pas jouer dans la même division que le VIL flamand (dont le budget atteint 11 millions EUR sur 5 ans, avec l’obligation d’être autosuffisant par la suite !), mais comparaison n’est pas raison. Le Cluster pourra développer de nouvelles initiatives en matière de promotion. Il aura aussi pour tâche de faire évoluer les formations dispensées en Wallonie (à tous les niveaux) en fonction des besoins futurs évoqués plus haut. Mais surtout garder à l’esprit une vision cohérente et globale, focalisée sur des zones d’activité entièrement consacrées à la logistique, privilégier les grands axes sans céder à un sous-régionalisme de mauvais aloi. || Christophe Nihon, directeur DTZ Wallonie "La Wallonie a un avenir très prometteur sur le plan de l’immobilier logistique. L’initiative de créer 1.000 ha supplémentaires de zones d’activités est d’autant plus remarquable qu’il s’agit de vastes terrains d’un seul tenant Des pistes pour une législature - ce que recherchent les investisseurs - et que le potentiel La législature qui s’achève a donc vu la Wallonie prendre conscience des possibilités que lui offre la logistique (et vice-versa !). Toutes les études montrent qu’elle se trouve dans une meilleure position concurrentielle qu’auparavant. A l’instar de la Flandre, et quasiment en même temps qu’elle, elle s’est dotée d’une structure de promotion et de développement de compétences spécifiquement dédiée au secteur logistique. de terrains dans les régions avoisinantes est nettement moins important. Par ailleurs, contrairement au triangle d’or Bruxelles/Anvers/Gand dont la saturation limite son intérêt aux prestataires nationaux, le cœur de la Wallonie est traversé par la E42 qui ouvre de réelles perspectives 8 (photo Erik Duckers) internationales". 18 EN COUVERTURE Dynamisme Wallon Juin 2004 Le 1er octobre 2004 à Louvain-la-Neuve Colloque "Transport de marchandises" de la Cellule Mobilité de l'UWE Créée en février 2002 à l'initiative du Ministre wallon des Transports, de la Mobilité et de l'Énergie, la Cellule Mobilité de l'UWE a pour rôle de mettre à la disposition des entreprises des éléments utiles à leurs réflexions ou démarches relatives à la mobilité des marchandises et des personnes. L'importance d'une telle démarche pour les entreprises s'appuie sur un double constat. D'une part, elles génèrent, par leurs activités, des déplacements de personnes et de marchandises et, d'autre part, elles sont elles-mêmes touchées par les effets négatifs de l'accroissement de mobilité (retards, fiabilité, problèmes d'accessibilité, etc.). En matière de marchandises, la cellule est notamment présente dans le suivi de nombreuses études publiques (Schéma intégré des réseaux et terminaux de fret en Wallonie, Schéma de fret hennuyer, commissions du Conseil Economique et Social de la Région Wallonne…). Au travers d'une approche technique, elle tente de représenter, faire valoir et rencontrer au mieux les intérêts des entreprises. Dans ce cadre, la Cellule est demandeuse de contacts avec les entreprises et se tient à la disposition de celles-ci pour tout échange sur le sujet. Afin de remplir ses missions d'information et de sensibilisation, la Cellule organise mensuellement des séminaires thématiques au cours desquels les principaux acteurs du secteur ont l'occasion d'échanger leurs points de vue. C'est ainsi que des sujets aussi variés que l'accessibilité du port d'Anvers, le transport par rail, le transport par voie d'eau, le transport combiné, la localisation efficiente d'un centre de distribution, la réglementation européenne en matière de transport routier,… ont été à ce jour abordés. La cellule organisera, le 1er octobre 2004, un colloque qui traitera du transport de marchandises dans ses différentes dimensions modales, nationales et européennes, réglementaires et tarifaires. Si vous êtes intéressés par ce colloque, merci de remplir le formulaire de Cellule Mobilité manifestation d'intérêt disponible sur le site www.uwe.be (rubrique “manifestations Samuël Saelens (responsable), Grégory Falisse • Tél. 010/48.94.08 • E-mail : [email protected] • www.uwe.be/mobilite UWE”). La cellule vous fera parvenir, en temps utiles, les renseignements complémentaires. PUB Brunet PUB Fost plus 20 EN COUVERTURE Plates-formes logistiques Développement tripolaire Dynamisme Wallon Juin 2004 La Wallonie logistique n’est pas une. Elle vaut principalement par deux pôles principaux (Liège et le Hainaut), un pôle secondaire (le Sud-Luxembourg) et une excroissance (le sud du brabant Wallon). Tournai : la bonne surprise Liège : la valeur sûre On a coutume de parler du développement de Liège comme plate-forme logistique, mais ces derniers mois ont surtout vu l’émergence de Tournai, dont les zonings 1 et 2 ont vu l’arrivée de plusieurs acteurs de tout premier plan, avec des projets parfois très importants : le groupe français Fornord (30.000 m2), Gilleman Logistics, Sedis Logistics (10.000 m2), Cardon Transports, Desobry, Bardal… Henri Dehareng, directeur du département économique de l’intercommunale IDETA, s’en réjouit : "Nous bénéficions aujourd’hui des premiers effets tangibles de l’ouverture de l’autoroute E429 Bruxelles-Lille". Le développement de Liège n’est, lui, pas stoppé, loin de là. Mais les principales constructions datent maintenant de 2002/2003 (première phase du centre de Prologis à Milmort, Galliker, Weerts Logistics). Il y a bien le projet, annoncé de longue date, de Trilogis Park à Liege Logistics, mais cette initiative du groupe Mercator-Noordstar n’a pas encore décollé, faute de client. Reste que les projets sont nombreux dans les cartons, à commencer par la phase 2 du parc Prologis (45.000 m2), le futur EDC de Lyreco ou les 30.000 m2 que projette TTS à Bierset. La fin de l’année 2004 devrait voir ces deux projets concrétisés. Toujours en province de Liège, il ne faut pas sous-estimer l’intérêt de la zone frontalière EupenWelkenraedt, qui va recevoir 137 hectares supplémentaires dans le cadre du plan ZAE. Même si ces terrains ne sont pas multimodaux, ils attireront immanquablement les logisticiens intéressés par la proximité avec les nouveaux marchés de l’Europe des 25. La province du Luxembourg marque une ardeur d'avance en matière de logistique 9. Tournai a vu des clients logistiques de renom s’installer très récemment (ici, le groupe français Fornord). 10. Des zonings (presque) entièrement consacrés à la logistique et aux services connexes sont indispensables à la région. Luxembourg : l’outsider Reste le Luxembourg. Particulièrement défavorisé par le mode de comptage de l’étude de Cushman & Wakefield, la province du Luxembourg n’en montre pas moins une ardeur d’avance en matière logistique. Après Saint-Gobain à Bastogne et Exxon Mobil à Aubange, c’est maintenant le (photo CY) Le reste du Hainaut (auquel on ajoutera une excroissance en Brabant Wallon) suit le mouvement, même si les développements récents sont moins spectaculaires. Le triangle Garocentre/Nivelles/Gosselies (qui inclut donc Courcelles) possède d’autant plus d’atouts qu’il groupe tous les modes de transport. Le pouvoir d’attraction logistique de l’aéroport de Gosselies commence à peine à faire sentir ses effets (projet du promoteur Banimmo sur 36000 m2), Garocentre n’attend plus que les premiers coups de pelle du Magna Park de Gazeley, alors que Nivelles a davantage attiré les logisticiens pour compte propre que les prestataires logistiques pour compte de tiers. 9 10 || LA LOGISTIQUE EN DEVENIR 21 groupe Scott Sports qu’elle attire pour un véritable Centre de Distribution Européen, toujours à Aubange. En plus de ces logisticiens industriels, quelques prestataires locaux contribuent à mailler un tissu qui est loin d’être négligeable. Quant au projet de parc logistique en Centre-Ardennes (voir article précédent), il constitue une autre formidable opportunité, mais à une condition (au moins) : éviter les effets d’annonce et concrétiser rapidement ses ambitions. Les projets d’investisseurs comme celui-là (et l’on peut placer le Magna Park de Garocentre et le Trilogis Park de Bierset dans la même catégorie) ne trouvent pas toujours leur premier client assez vite. Quelques échecs retentissants dans le nord de la France (Europort Vatry, Delta 3) sont là pour le rappeler. || 11 11. Les centres de distribution européens ne sont peutêtre pas encore très nombreux en Wallonie (ici Saint-Gobain à Bastogne), mais la situation évolue. 12. Le Trilogis Park de Liège Logistics est l’exempletype d’un projet d’investisseur. 12 PUB OPVN PUB BFM || LA LOGISTIQUE EN DEVENIR 23 Elargissement de l’Union De fameux défis à relever ! Dynamisme Wallon Juin 2004 Par ??????? ???? L’élargissement de l’Union a mis en exergue toute une série de défis auxquels les transporteurs wallons doivent faire face. Difficile, mais pas impossible… Cet élargissement est d’abord une formidable opportunité. Les transporteurs ont trop bien profité de la libéralisation des échanges depuis la création du marché unique pour se plaindre aujourd’hui de l’arrivée de nouveaux concurrents. Les échanges de marchandises vont progresser et le gâteau à se partager grandira donc. Libéralisation plus qu’harmonisation Cela dit, les conditions dans lesquelles ces concurrents arrivent sur le marché montrent que l’Europe se construit davantage dans la libéralisation que dans l’harmonisation. Cette option avait déjà été tangible à de multiples reprises au sein de l’Europe des 15, notamment dans le cadre de la libéralisation du cabotage (c.à.d. le transport intracommunautaire n’ayant ni pour origine ni pour destination le pays d’origine du transporteur). Des transporteurs portugais viennent donc en toute légalité faire la saison des betteraves en Belgique ou de la luzerne en France avec des coûts nettement moins élevés que les transporteurs belges ou français. Fondamentalement, l’Europe des 25 met fin au régime des autorisations de transport bilatérales, qui limitaient l’activité de transport extra-communautaire (à l’entrée comme à la sortie). Les entreprises belges qui sont titulaires d'une licence de transport communautaire peuvent effectuer des transports bilatéraux à destination ou en provenance des dix nouveaux pays membres, des transports en transit par ces pays ainsi que des transports triangulaires entre ces pays, sous couvert de leur seule LTC. Mais les entreprises belges étaient loin d’épuiser les quotas d’autorisations CEMT, pour des raisons évidentes de différence de prix de revient. Dans le même temps, les entreprises des 10 nouveaux Etats membres peuvent obtenir une licence de transport communautaire qui leur permet d'effectuer des transports bilatéraux, en transit et/ou triangulaires dans l'ensemble de l'Union européenne et donc, notamment, en relation avec la Belgique. En transport international, le coût du chauffeur représente environ un tiers du prix de revient d’une entreprise de transport. Un chauffeur hongrois ou tchèque coûtant en moyenne trois fois moins cher qu’un chauffeur belge, le calcul est vite fait. Sur les longues distances, à part dans certaines niches de marché ou dans le cadre de partenariats logistiques globaux, les transporteurs belges craignent à raison de voir leur niveau de qualité supérieur peser de moins en moins lourd par rapport aux prix proposés par leurs nouveaux confrères communautaires. Certains envisagent d’installer une filiale dans un nouvel état membre (ou l’ont déjà fait), d’autres utilisent toutes les ficelles pour engager directement des chauffeurs de l’est, mais la plupart des transporteurs internationaux limitent désormais leur rayon d’action à 500 km. || 13 14 (photo Eric Duckers) (photo CY) 13. Les transporteurs wallons ont à composer avec une libéralisation du marché qui ne s’est pas toujours accompagnée d’une harmonisation des conditions de concurrence. 14. Développer des prestations de logistique fine et à forte valeur ajoutée est la meilleure manière d’empêcher leur éventuelle délocalisation. 24 EN COUVERTURE Dynamisme Wallon Juin 2004 Les législations s’harmonisent Les trois dernières années ont vu nombre de directives élargissant l’acquis communautaire en matière de législation transport : - nouvelles normes sur la formation initiale et continuée des chauffeurs (depuis le 01/01/2004) (photo CY) - imposition du limiteur de vitesse pour les poids lourds de moins de 12 tonnes (à partir du 01/01/2005) - une harmonisation des péages électroniques 15. La concurrence des transporteurs de l’est est particulièrement forte en transport international longues distances de charges complètes. - l’imposition d’un nouveau type de tachygraphe digital (reportée à 2005) - et surtout la fixation de nouvelles normes en matière de temps de conduite et de repos, mieux connues sous le nom de «semaine des 48 heures» PUB DHL International PUB Still Elevateurs PUB FOREM || FORMATION 27 Formation La compétence pour tous Dynamisme Wallon Juin 2004 La Formation ! L’un des axes de travail principaux pour la Wallonie, mis en avant par l’UWE dans son mémorandum adressé aux futurs élus de la Région wallonne et de la Communauté française. • Les acteurs ne manquent pas : en Belgique francophone, ils sont estimés à un millier, pour 16.000 formations offertes ! Qui fait quoi ? Pour quelle demande ? Tour d’horizon en page 28 et hit-parade en page 30. • Si l’aide et les subsides dont bénéficient ces acteurs de la formation ont largement permis d’étoffer l’offre, il restait à soutenir la demande. C’est aujourd’hui chose faite avec les chèques formation et le crédit-adaptation (voir page 34). (photo : Belpress) • Les entreprises pleurent après des jeunes qualifiés : un des moyens de redresser la barre passe par la formation alternée entre enseignement et entreprise. Les entreprises sont prêtes à accueillir beaucoup plus de jeunes dans leurs murs : c’est ce que révèle une récente enquête de l’UWE (page 36). • Autre piste : les centres de formation mis sur pied par les secteurs industriels, comme Cefoverre pour le secteur verrier (page 38). • Enfin, pour finir, petit passage en revue des lieux susceptibles d’accueillir vos formations «extra muros», séminaires et autres «mises au vert». L’embarras du choix en page 39. 1 1. La croissance du nombre d’acteurs de la formation répond à un impératif besoin des entreprises de suivre l’évolution des connaissances, du savoir, des techniques et des produits. 2. On constate depuis quelques années une tendance à passer des formations inter-entreprise aux formations intra-entreprise, moins généralistes et plus adaptées aux spécificités de chaque entreprise… 2 28 FOCUS De plus en plus nombreux Les acteurs de la formation Dynamisme Wallon Juin 2004 Par Frédéric MOSER Encore en recherche et se remettant doucement de la crise consécutive aux attentats du 11 septembre, le secteur de la formation commence progressivement à se structurer. Il se partage entre les acteurs privés et un secteur public qui investit de plus en plus dans ce domaine. "Nous sommes trop nombreux ", lance le responsable d’une petite société de formation du Brabant wallon. "Après la crise qui s’est enclenchée fin 2001, le secteur de la formation peine à se structurer convenablement : les acteurs sont innombrables et ils ne sont pas tous suffisamment… formés, notamment sur le plan pédagogique". Sont visés, les «free-lance»et les cadres remerciés… et recyclés dans la formation. Il est vrai que le secteur se cherche encore – il n’y pas d’accès à la profession ! – et qu’on l’on ne dispose à l’heure actuelle que de données relativement parcellaires sur les centaines de formateurs qui composent ce «nouveau» marché (voir l’interview page 30). "Le développement du professionnalisme des métiers de la formation est précisément l’un de nos objectifs prioritaires", insiste Freddy Denuit, du groupe Epsilon, association francophone des métiers de la formation. Composée de 275 membres, Epsilon s’est également donné pour objectifs fondamentaux de représenter la formation et de favoriser les échanges entre les partenaires et acteurs de la formation. Autre signe d'une volonté de structuration du secteur : la création, en janvier 2004, d'un nouveau département au sein de Federgon (la fédération des partenaires de l'emploi – anciennement Upedi) qui a pour nom Federgon Formation. Ce nouveau département compte une trentaine de membres, actifs dans tous les domaines du marché de la formation : informatique, management, langues... Ayant lourdement pâti de la crise qui suivit les attentats du 11 septembre 2001, le secteur de la formation en Belgique entame seulement sa remontée, favorisée entre autres par la montée en puissance des acteurs publics – peu présents encore il y a une dizaine d’années, ils ont fortement étayé leur offre en matière de formation, rognant ainsi sur le 3 marché privé – et le coup de pouce fourni par les pouvoirs publics, notamment sous la forme de chèques formation (voir page 34). Pourtant, cette croissance du nombre d’acteurs répond à un impératif besoin des entreprises de suivre l’évolution des connaissances, du savoir, des techniques et des produits dans un monde en perpétuel changement. Aujourd’hui, les mises à niveau ne sont plus souhaitables, elles sont nécessaires. Sphère publique, sphère privée Peu présents jusqu’il y a une dizaine d’années, les acteurs publics ont fortement investi le champ de la formation. Et s’ils sont infiniment moins nombreux que les acteurs privés – qui voient parfois d’un mauvais œil leurs formations gratuites –, ils représentent, du moins en volume, une part importante du marché. Le Forem, tout d’abord, s’est doté d'une nouvelle structure en organisant l'ensemble de ses activités au sein de trois entités complémentaires : Forem Support, Forem Conseil et Forem Formation. En tant qu'opérateur de formation, Forem Formation fournit aux particuliers et aux entreprises des prestations de formation qualifiante – en tenant compte de la demande du marché – et garantit l'accès pour tous aux informations relatives aux formations organisées par les opérateurs partenaires. Toujours dans la sphère publique, de nombreux organismes – auxquels il convient d’ajouter proposent des formations, tels que l’Institut wallon de formation en alternance et des indépendants et des PME (IFAPME), Cefora (le centre de formation de la Commission Paritaire Nationale Auxiliaire pour Employés), qui organise des formations en collabora- 3. Les Centres de compétence (ici Technofutur3) ont été conçus selon une approche ouverte et multifonctionnelle || FORMATION 29 25 novembre 2004 à Louvain-la-Neuve Première en Wallonie : un Salon de la formation En matière d’événements consacrés à la formation, il faut bien reconnaître que la Flandre avait une bonne longueur d’avance sur la Wallonie. A l’instigation de la VOV (Vereniging van Opleidings en Vormingsverantwoordelijken), un salon dédié 4. Le 25 novembre, l'Aula Magna de Louvain-la-Neuve réunira les «offreurs» (consultants, sociétés de formation…), et les «demandeurs» (responsables de formation, gestion des ressources humaines…) de l'ensemble du secteur de la formation exclusivement à ce thème a lieu en effet chaque année en Flandre. Sous l’impulsion du Groupe Epsilon, qui a lancé les «Training Awards» en 2001, les choses bougent progressivement de l’autre côté de la frontière linguistique. "L’objectif de ces Awards, qui ont lieu tous les deux ans, est de récompenser les entreprises qui ont conçu et développé une formation originale ayant permis d’engranger des résultats substantiels", tion avec les organisations (fédérations professionnelles et syndicats) et les entreprises du secteur. Citons encore les Centres de compétence créés en Région wallonne – et conçus selon une approche ouverte et multifonctionnelle –, sans oublier les grandes écoles et les universités qui ont, elles aussi, largement intégré la formation… dans leurs sources de revenus. explique Bernard Van Parys, un des membres fondateurs Quant au secteur privé, il est constitué d’une multitude d’organismes, en général des PME présentes sur un segment bien particulier. De l’indépendant seul aux Big Four, qui ont investi la sphère de la formation il y a une dizaine d’années, en passant par les fédérations sectorielles, les Chambres de Commerce, les PME spécialisées dans telle ou telle formation, les associations ou même les syndicats, les acteurs privés sont aussi divers que les formations qu’ils proposent. || avait mis sur pied une formation à distance tout à fait originale d’Epsilon et Training Manager chez Axa. Cette récompense permet aussi de mettre un peu en évidence les responsables de la formation – trop souvent dans l’ombre des réussites – au sein même des entreprises. Un des deux lauréats de l’année dernière, Multipharma (voir Dynamisme Wallon d’avril 2003) destinée aux jeunes pharmaciens et stagiaires en officine. Dans la foulée, Epsilon lance, le 25 novembre 2004 à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve, le tout premier salon dédié à la formation en Wallonie. "Ce salon a pour ambition de réunir – en une seule journée et pour l'ensemble du secteur de la formation – tous les «offreurs» (consultants, sociétés de formation, etc.), et tous les «demandeurs» (responsables de formation, gestion des ressources humaines, etc.)", précise Freddy Denuit (infos : www.epsilon.be). PUB Faculté polytech Mons 30 FOCUS Dynamisme Wallon Juin 2004 (photo : Forem) Hit-parade de l’offre de formation L’informatique en hausse constante Propos recueilllis par Frédéric MOSER Depuis une quinzaine d’années, la société Management Information analyse le secteur de la formation. Recensant les formations dispensées tant par les organismes du secteur public que par les acteurs privés, sa base de données «Formbase» fournit des informations instructives sur l’évolution du secteur. Entretien avec Sabine De Leeneer, administrateur délégué. Deux fois par an, vous réalisez des statistiques sur l’offre et la demande en matière de formations. Quelles grandes tendances leur analyse vous a-t-elle permis d’identifier ? Sabine De Leeneer : Notre base de donnée compte un millier d’organismes de formations et comptabilise quelque 16.000 formations. En matière d’offres en 2003, une analyse pointue de ces formations n’a pas fait apparaître d’évolution majeure, mais a permis de mettre en lumière une hausse constante de l’offre en informatique, qui truste 35% de l’ensemble des formations. Viennent ensuite les offres de formations en management (16%), en communication (13%), en économie (9%), etc. Et pour la première fois, nous voyons arriver sur le marché des formations en «sécurité» : gardiennage, sécurité des installations électriques, hygiène, sécurité alimentaire, etc. Bien que ne représentant actuellement que 3% des offres – un pourcentage relativement faible par rapport aux autres formations –, il est à parier que ce domaine croîtra encore dans les prochaines années. Cela nous semble en tout cas symptomatique d’une réelle évolution de la société. Avec la généralisation d’Internet et la complexification de l’informatique, vous conviendrez que la croissance du pôle informatique était attendue et ne constitue pas réellement une surprise ? C’est effectivement un élément qui était prévisible. En revanche, ce qui l’est moins, c’est, au sein même de ce pôle informatique, la forte diminution des formations destinées aux end-users, aux utilisateurs finaux au profit des formations destinées exclusivement aux professionnels du secteur, tels que les IT managers, les techniciens, les infor- 5 maticiens, etc. C’est clairement le reflet de l’évolution extrêmement rapide de la technique qui impose aux professionnels de raccourcir très fortement les intervalles entre leurs recyclages. Par ailleurs, le secteur informatique est un exemple symptomatique d’une bonne adéquation entre l’offre et la demande de formations, que l’on retrouve pour les autres secteurs : les sciences et techniques représentent 6% de l’offre pour 9% de la demande, l’économie 9% de l’offre pour 9% de la demande, la vente et le marketing 6% de l’offre pour 9% de la demande, le management 13% de l’offre pour 18% de la demande, etc. Avez-vous constaté que certaines formations n’avaient plus la cote, voire avaient disparu de l’offre ou de la demande, les deux étant intimement liées ? L’informatique évoluant très vite, toutes les formations portant sur l’utilisation de logiciels anciens ou dépassés ont tout naturellement suivi le mouvement. Dans le même ordre d’idées, l’analyse transactionnelle ou la PNL tendent à se raréfier ou sont remplacées par des intitulés davantage à la mode, tels que «intelligence émotionnelle». A contrario, certaines formations bénéficient d’un engouement affirmé et se retrouvent systématiquement dans le Top 10. Je songe, par exemple, à la gestion du stress, au coaching, à la négociation, à la gestion de projets, ou encore au balanced scorecard (la prise en compte de tous les aspects de l’entreprise), etc. On a l’impression que de plus en plus de formations se déroulent au sein des entreprises, au dépens de celles qui se donnent en dehors de leur enceinte. Votre analyse corrobore cette impression ? 5. La base de données «Formbase» recense les formations dispensées par les organismes du secteur public et par les acteurs privés, et fournit nombre d'informations sur l’évolution du secteur. || FORMATION 31 Absolument. Depuis quelques années, on constate effectivement une nette tendance à passer de l’inter-entreprise à l’intra-entreprise, qui répond à un besoin de formations moins généralistes et plus adaptées aux spécificités de chaque entreprise. Ce souci d’efficacité rejoint d’ailleurs le souhait des responsables des formations, car cette formule permet de travailler davantage sur le long terme, en profondeur en intégrant la préparation, la formation elle-même et le suivi. La généralisation d’Internet a donné la possibilité de se former à distance. Ce marché de l’e-learning, fort à la mode il y a quelques années, s’est-il confirmé ? Au début 2002, j’annonçais en fanfare que l’e-learning était appelé à un grand avenir. A cette époque, il représentait 27% des demandes reprises dans notre base de données : fin 2003, il ne représentait plus que 7% des demandes ! Quelles sont les raisons de ce retrait, selon vous ? L’e-learning exige tout d’abord de la disponibilité et une grande discipline personnelle de la part des participants. Ensuite, il autorise relativement peu d’interactivité, or les gens ont besoin non seulement de contacts avec les formateurs mais aussi d’interagir avec les autres participants. En cela, Internet n’a pas fondamentalement modifié la manière d’appréhender la formation. En revanche, les grandes entreprises ont réintégré l’e-learning dans les formations au travers de ce que l’on appelle le «blended learning», à savoir un mélange de plusieurs formes d’apprentissage : vidéoconférences, formation par téléphone, formations classiques, e-learning, etc. || / PUB ACCENT 32 Ecole internationale des entrepreneurs Se former à la relève d’une entreprise En Wallonie, nombreux sont les patrons d’entreprises qui se posent des questions quant à l’avenir de leur «bébé». Et pour cause, moment crucial qu’il convient de ne pas prendre à la légère, la cession ponctue souvent le travail de toute une vie. En 1997, à l’initiative des Chambres de Commerce wallonnes et de l’Université de Liège, l’Ecole Internationale des Entrepreneurs (EIE) a été créée avec pour mission d’aider les 6. Créée en 1997, l’Ecole Internationale des Entrepreneurs (EIE) a accueilli, en six sessions, près de 90 dirigeants et futurs patrons de PME entrepreneurs à la création, la reprise et le développement d’affaires. Le programme passe en revue les matières relatives à la gestion quotidienne de l’entreprise : marketing, logistique, comptabilité générale, finances, gestions en ressources humaines, gestion environnementale, qualité, e-business… Il s’agit donc d’une formation et d’un accompagnement des dirigeants et des futurs patrons de PME dans les différentes matières relevant du management financier, humain et commercial qui est le leur. En six sessions, l’Ecole Internationale des Entrepreneurs a accueilli près de 90 participants. Stéphane Rademercker, de la S.A. du même nom, à Battice, confie 5 années après son passage à l’EIE, "qu’il s’agit d’un lieu où, entouré de spécialistes, on forge soi-même son armure pour l’avenir. Dans le cadre de mon cursus, j’ai fait un premier stage chez WRM Logistics, à Glasgow, en Ecosse et un deuxième, à Dublin, chez Palmers Limited qui assurait la logistique des fûts de Guinness vide. Je me suis rendu compte que Guiness sous-traitait tout. Plus tard, ça m’a donné l’idée d’offrir un service complet de logistique et de gestion de stocks à mes clients"... Début de la prochaine session : 4 octobre 2004. Droit d’inscription : 2.200 euros, hors frais de stage. Nombre d’inscrits limité à 20. Infos 061/29.30.40, [email protected], www.eie.be PUB Namur congrès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Galler : le chocolat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . «équitable» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le «Commerce Equitable», aussi appelé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . «Fair Trade», stimule le commerce de pro. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . duits du Tiers Monde dont la production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . et la commercialisation se font dans des . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . conditions qui respectent la dignité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . humaine et l'environnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Particulièrement sensible à cette initia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . tive – soutenue par 17 pays à l'heure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . actuelle –, la chocolaterie liégeoise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Galler vient de lancer, un an après ses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . deux tablettes étiquetées «Max . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Havelaar» (le label officiel du Commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Equitable), la «mini Langue de Chat», . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . petite soeur des classiques «Langues de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chat», créées en 1995 en collaboration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . avec Philippe Geluck. Ce produit au cho. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . colat noir à 70% de cacao – et également . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à l'effigie du plus célèbre félin de la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bande dessinée – est entièrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . composé d'ingrédients naturels issus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . du commerce équitable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . EASI ouvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . une antenne à Liège . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . EASI, . . . .entreprise . . . . . belge . . . .spécialisée . . . . . . . . . . dans les solutions . . . . . . . . . . de . .gestion . . . . pour . . .PME . . . . (EASI Business Solution), Lotus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notes/Domino, . . . . . . . . iSeries . . . . et . .WinDev, . . . . a. . . . . récemment ouvert une antenne . . . . . . . . . . . . . . . . . au . . . . . . cœur . . . de . . la. Cité . . .Ardente. . . . . .Ce. bureau . . . . lié. . . . geois . . . .constitue . . . . .une . . étape . . . stratégique . . . . . . . . . dans . . . le. .développement . . . . . . . .de. .cette . . .PME . . . . . qui vient de fêter ses cinq ans . . . . . . . . . . . . . . . . .d'exis. . . . . . tence . . . .et. d'obtenir . . . . . la. certification . . . . . . . Q*For . . . . . (qui permet à ses clients . . . . . . . . . . . . . .de. profiter . . . . . . . . des . . .chèques . . . . formation . . . . . .et. des . . chèques . . . . . . . conseil de la Région wallonne). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dorénavant, . . . . . . . EASI . . . est . .ainsi . . .présente . . . . .en. . . région bruxelloise (siège social . . . . . . . . . . . . . . . . . à. . . . . . Zaventem), . . . . . . .en. Wallonie . . . . . et. au . . Grand. . . . . . . Duché de Luxembourg. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . || FORMATION 33 vertical PUB CCI Province Namur 34 FOCUS Un système salué par l’UWE Des «chèques» et des «crédits» pour se former Dynamisme Wallon Juin 2004 Par Ingrid SOBANTKA Critiqués par les uns, salués par les autres, l’aide et les subsides dont bénéficient les acteurs de la formation, essentiellement publics, ont largement permis d’étoffer l’offre. Il restait à soutenir la demande. C’est aujourd’hui chose faite avec les chèques formation et le crédit-adaptation. Par le passé, 3 formules organisaient les incitants à la formation professionnelle des travailleurs. Dorénavant, la nouvelle base décrétale (les arrêtés d’exécution viennent d’entrer en vigueur en mai 2004) est composée de 2 systèmes : et 80.000 euros par entreprise. Le taux forfaitaire horaire d'intervention est de 9 euros par travailleur pour les PME et 6 euros pour les grandes entreprises. Ces formations sont collectives, c-à-d qu’elles ne s’ouvrent que si au minimum trois personnes sont concernées. - le crédit-adaptation : subventions pour des formations spécifiques via des opérateurs internes ou externes favorisant l'adaptation au poste de travail, la mise en place d'un système de management qualité-sécurité-environnement et la mobilité professionnelle dans l'entreprise ; Pratiquement, l’entreprise (ou le commerçant, l’indépendant) introduit une demande initiale auprès de la cellule «crédit-adaptation» du Forem-Conseil (071/20.64.18 ou via [email protected]) avant le début des formations envisagées. Celle-ci transmet alors un dossier à compléter dans un délai de 2 mois. Le conseiller en charge du dossier est alors amené à se rendre dans l’entreprise et un avis est transmis au Ministre. Les conventions sont envoyées à l’entreprise dès réception de l’autorisation ministérielle et un acompte liquidé. Le paiement du solde s’opère après vérification de la réalité de la formation et du respect de la convention. - le chèque-formation : subventions à des travailleurs de PME pour des formations générales favorisant l'acquisition de compétences transférables par des opérateurs externes. Le nouveau dispositif, résultat de la réforme, s'inscrit tant dans le cadre de la mise en œuvre du Contrat d'Avenir pour la Wallonie que des lignes directrices européennes pour l'emploi et d'une stratégie de formation tout au long de la vie. Il vise 3 objectifs essentiels : l'intégration d'un plus grand nombre de bénéficiaires afin de garantir une participation accrue des travailleurs à la formation continuée ; le recours à des mécanismes simples, et dès lors attractifs, d'octroi des subsides; le respect des règles communautaires en matière d'aide d'Etat. En entreprise et en groupe : le crédit-adaptation La subvention «crédit-adaptation», octroyée sur base d'une convention entre le Forem et l'entreprise et couvrant le coût de formations spécifiques dispensées par des formateurs internes ou externes à l'entreprise, est plafonnée par période de 2 ans à 150 heures de formation par travailleur En vue de favoriser le maintien en activité des travailleurs âgés et le transfert de compétences au sein de l'entreprise, le décret introduit, dans le cadre du crédit-adaptation, le concept de Tutorat. Ainsi, des moyens supplémentaires peuvent être octroyés aux entreprises qui affectent une partie du temps d'un travailleur de plus de 50 ans à la formation d'un jeune recruté. Les formations dispensées dans ce cadre doivent se situer dans une mesure comprise entre 300 heures (minimum) et 480 heures (maximum) par travailleur formé par an. Chez un formateur : le chèque-formation Dans le dispositif «chèque-formation», les entreprises bénéficient d'un nombre maximal de chèques par an, selon leur PUB Chateau Halloy || FORMATION 35 L’UWE se félicite de la dynamique de réforme entamée sur les incitants à la formation des travailleurs taille, qui va de 50 chèques pour la personne physique ou pour l’entreprise unipersonnelle, jusque 800 chèques pour les plus grandes entreprises de 250 personnes. Les principales caractéristiques du chèque-formation sont la souplesse et la rapidité de mise en œuvre. Destiné à tout indépendant assujetti à la TVA et à toute PME située en Région de langue française occupant moins de 250 personnes, le chèque-formation équivaut à une heure de formation et une valeur de 30 euros. Chaque chèque peut être acquis pour la moitié de sa valeur, soit 15 euros, l’autre moitié étant acquittée par la Région wallonne (service «chèque-formation» du Forem au 071/20.61.06 ou [email protected]). L’entreprise doit solliciter un opérateur de formation agrée par la Région wallonne mais toutes les formations agrées sont accessibles. L’entreprise peut déduire ses frais de formation et récupérer le montant TVA. Le système victime de son succès ? L’UWE se félicite de la dynamique de réforme entamée sur les incitants à la formation des travailleurs. Dès 1998, elle proposait au Gouvernement wallon des pistes concrètes de 7. Les entreprises bénéficient d'un nombre maximal de chèques-formation par an, qui va de 50 pour la société unipersonnelle et l'indépendant à 800 pour les PME de 250 personnes réforme dont les axes principaux étaient la sensibilisation à la formation professionnelle, l’extension des aides à toutes les PME, la simplification des dispositifs et le maintien d’un soutien à l’adaptation au poste de travail. Le nouveau dispositif rencontre globalement les propositions de l'UWE. Il conviendra d’en évaluer la mise en œuvre concrète par les services compétents, compte tenu notamment des disponibilités budgétaires limitées en 2004 : 5,6 millions d’euros pour la formule «crédit-adaptation» et 8,9 millions d’euros pour le système «chèque formation». || PUB Hec LIEGE 36 FOCUS Enquête UWE sur l’alternance Les entreprises ouvrent leurs portes aux "alternants" Dynamisme Wallon Juin 2004 Par Thierry DEVILLEZ Revaloriser l’enseignement technique et professionnel ! On en parle énormément. Un des moyens d’y arriver passe par la formation alternée entre enseignement et entreprise. Actuellement 12.500 jeunes suivent ce parcours. Le public potentiel est 10 fois plus élevé ! Les entreprises sont-elles prêtes à accueillir tous ces jeunes ? L’UWE a mené l’enquête. Avant de présenter les conclusions de l’enquête UWE et de dresser les axes de travail pour améliorer la formation en alternance, quelques précisions s’imposent. De quoi parle-t-on exactement ? A l’heure actuelle, pour la Communauté française et la Région wallonne confondues, ce sont plus de 12.500 jeunes qui sont annuellement en formation en alternance, répartis moitié/moitié dans les Centres de formation en alternance de la Communauté française et ceux des Classes moyennes. Pour élevé qu’il paraît, ce chiffre est relativement faible et ne représente qu’un peu plus de 10% des jeunes potentiellement capables, au vu de leur orientation en cours de scolarité obligatoire, de s’inscrire dans une formation en alternance. La formation en alternance, fondée sur la construction combinée de savoirs pratiques et techniques en centre de formation et en entreprise, est souvent citée comme une voie de promotion d’un enseignement technique et professionnel de qualité, dotant les jeunes des compétences requises pour aujourd’hui et demain. Aller en entreprise permet de confronter la théorie à la pratique, mais aussi d’acquérir des compétences telles que l’expérience du rythme professionnel, des relations entre travailleurs, l’organisation physique du processus de travail. L’alternance, par sa mise en situation concrète, améliore les compétences spécifiques et la productivité que l’entreprise attend du futur travailleur. En outre, elle améliore la connaissance réciproque entre employeur et employé potentiel, permettant ainsi un choix responsable pour une éventuelle embauche. Mais le tableau n’est pas toujours aussi idyllique, car chez nous la formation en alternance est souvent vécue comme une dernière chance de scolarisation, ce qui entraîne des coûts élevés lorsque le jeune présente au départ une forma- tion technique faible et des problèmes de socialisation évidents. Il n’est pas rare, dans ces situations difficiles, que l’entreprise renonce à l’accueil de jeunes, par crainte de voir perturbé le fonctionnement productif de l’entreprise. Dans le cadre des réflexions actuelles visant la promotion de l’alternance en Communauté française et en Région wallonne, l’UWE a interrogé les entreprises wallonnes afin de définir leurs attentes quant au développement de l’alternance. Plus de 1.000 employeurs ont été interrogés et le taux de réponse supérieur à 20% permet de tirer des constats significatifs sur leurs attentes. Un grand souci pour les formations technologiques Les employeurs se sentent-ils concernés par l’enseignement technique et professionnel ? Plus de 75% des sondés déclarent que cet enseignement leur semble important. L’attrait est d’autant plus marqué auprès des entreprises industrielles : 90% se disent concernées (43% pour les entreprises de services). Il est vrai que trois quarts des profils de l’enseignement technique et professionnel portent sur des métiers industriels. Les entreprises ont-elles déjà accueilli un jeune en alternance ? Réponse affirmative dans 45% des cas, le oui étant de nouveau plus marqué dans le secteur industriel (52% des répondants) que dans le secteur des services (25%). 70% employeurs veulent tenter l’expérience L’alternance répond-t-elle à vos attentes ? Là, les employeurs dressent un jugement sévère. Seulement 30% d’entre eux jugent positivement l’alternance telle qu’organisée actuellement, un jugement qui s’aggrave encore auprès des entre- PUB Forma lingua || FORMATION 37 Qu’apprend-t-on aux jeunes ? Le contenu des formations de l’enseignement technique et professionnel est défini au sein de la Commission communautaire des professions et des qualifications (CCPQ). Cette commission, présidée par l’UWE, implique activement dans ses travaux le monde de l’enseignement, les partenaires sociaux et les autres opérateurs publics de formation. Elle a élaboré 142 profils de qualification définissant les exigences prises de plus de 100 travailleurs (25%). Malgré ce jugement, 70% des entreprises se déclarent prêtes à tenter l’expérience, surtout les grandes entreprises industrielles. Résumons : la capacité d’accueil des employeurs est élevée (70% sont prêts à accueillir), mais ceux qui ont réellement ouvert leurs portes (45%) portent un jugement très sévère sur la qualité actuelle du système actuel (70% d’avis négatifs). des métiers dans les entreprises. La moitié de ces profils donne actuellement lieu à des formations de 6e années techniques et professionnelles, 30% à des 7e années et 20% sont des profils dits «spécifiques» dispensés en alternance. Il y a donc une marge importante de progression au niveau de l’accueil en entreprise : que doit-on améliorer, dans le système actuel, pour que l’alternance «marche» mieux ? Les jeunes qui «en veulent» Tout d’abord le comportement du jeune en entreprise : pour les employeurs, il s’agit là du déterminant principal pour que le système fonctionne. Plus de 70% se déclarent prêts à totalement refuser l’alternance en l’absence d’assurance sur ce point. La qualité des formations est le deuxième élément déterminant pour les employeurs : 60% estiment que le contenu et les modalités des formations sont déterminants pour l’acceptation d’un jeune en alternance. Quid des éléments financiers ? Pour 58% des employeurs, il s’agit d’éléments déterminants. Sont ainsi cités le coût général de la formation, le type de contrat mis en œuvre et l’octroi d’éventuels incitants financiers. L’élément incitatif (ou dissuasif) de ces éléments financiers est donc bien réel. Pour finir, 1 employeur sur 2 considère que les perspectives d’embauche sont un élément déterminant pour introduire l’alternance chez eux. A contrario, on peut en déduire que la moitié des employeurs ne forment pas dans une perspective d’embauche directe. Les axes de travail Il se dégage de cette enquête deux orientations claires pour les employeurs wallons, que l’UWE et ses affiliés porteront auprès des politiques et du monde de l’enseignement. Premièrement, il convient pour le monde de l’enseignement d’agir directement au niveau du contenu scolaire pour garantir que le comportement des jeunes soit correct et les formations de qualité, avant même de promouvoir l’alternance. Cette orientation doit inciter les pouvoirs publics, et le monde de l’enseignement, à combattre très clairement le système de relégation actuel de l’enseignement technologique, afin de garantir, de la part des jeunes, un vrai choix motivé et, de la part des formateurs, une adéquation aux attentes de l’entreprise. Il s’agit de faire le pari d’une alternance de l’excellence permettant une parfaite maîtrise de l’acte technique et pouvant être objet de fierté pour les jeunes qui en sortent diplômés. Deuxièmement, les discussions actuellement menées pour améliorer le statut de l’alternance, pour fondées qu’elles soient, ne peuvent avoir comme conséquence d’alourdir la facture pour l’employeur, au risque de voir celui-ci se détourner de la formule de l’alternance. Il est ainsi absurde, tant sur le plan symbolique que pratique, de vouloir assimiler un jeune en alternance à un travailleur en lui conférant un contrat de travail. L’enjeu majeur, en termes de volume et d’urgence, repose sur la simplification des divers statuts actuels. Cet objectif pourrait déjà être partiellement rencontré en modifiant les 2 statuts principaux actuels (contrat des classes moyennes et convention d’insertion socio-professionnelle) en 1 seul statut. || PUB Fayn Bonne fortune 38 FOCUS L’exemple de Cefoverre Une formation proche des conditions réelles Dynamisme Wallon Juin 2004 Ça a le «look» d’une industrie, ça sent l’industrie, c’est aussi bien équipé qu’une industrie… mais ce n’est pas industrie. C’est Cefoverre, le centre de compétence du secteur verrier situé à Charleroi. Un exemple de ce que les secteurs mettent en place pour former aux métiers industriels. Le secteur verrier a une longue tradition d’apprentissage. Déjà depuis une dizaine d’années, la formation en alternance se pratiquait chez Saint-Gobain Glass et Sekurit et y était assurée par une équipe dirigée par Bernadette Thimister et Georges Dubois. Cette même équipe est aujourd’hui aux manettes de Cefoverre, créée en septembre 2000 dans les locaux de l’InV (Institut scientifique du Verre) à Charleroi, à l’initiative de la Fédération de l’Industrie du Verre, du fonds de sécurité d’existence pour l’industrie verrière, de l’enseignement de la promotion sociale, et de Sysfal, pour impulser les politiques et pratiques de formation dans le secteur verrier. Labellisé «Centre de Compétence» en décembre 2002, il peut aujourd’hui compter sur la participation du Forem à son Conseil d’Administration. L’objectif de Cefoverre est double. D’une part, il se donne pour mission de construire un curriculum de formation verrière initiale, promu dans les écoles, afin que le métier de technicien verrier puisse être reconnu. D’autre part, le centre organise des formations en cours de carrière. Par conséquent, le public cible de Cefoverre est constitué par les travailleurs des industries verrières qui sont confrontés aux mutations technologiques et organisationnelles de leur entreprise, les demandeurs d’emploi et les jeunes qui, débutant dans une industrie verrière, doivent acquérir des compétences spécifiques au domaine verrier ou qui, soumis encore à l’obligation scolaire, veulent obtenir une qualification spécifiquement verrière. De plus, en collaboration avec Cefora, des formations mixtes «employés-ouvriers» ont vu le jour. Des résultats concrets "Nonobstant les difficultés quant à l’infrastructure, l’adéquation des locaux aux besoins renouvelés, les investissements – d’ailleurs très largement supportés par les fonds européens –, la recherche permanente de formateurs les plus pointus, je voudrais souligner les efforts de formateurs et les résultats obtenus dès le retour en usine des personnes que nous formons", précise Roland Deridder, Président de Cefoverre et Administrateur délégué de la Fédération de l’Industrie du Verre. Fin 2003, Cefoverre a assuré 40.000 heures de formation également réparties entre ses publics-cible. Il s’est en outre doté d’un équipement up to date afin que les apprentissages soient principalement pratiques et se rapprochent le plus possible des conditions réelles de travail en industrie. Pour 2004, le centre vise les 50.000 heures de formation en élargissant la palette de ses interventions par une implication accrue dans le secteur du verre creux et des accords de collaboration avec les vitriers, principaux utilisateurs finaux des produits architecturaux. || Cefoverre 071/27.29.00, [email protected] 8. Créé en septembre 2000 dans les locaux de l’InV à Charleroi, Cefoverre a été labellisé «Centre de Compétence» en décembre 2002. 9. Fin 2003, Cefoverre a assuré 40.000 heures de formation, également réparties entre ses différents publics-cible : les travailleurs des industries verrières, les demandeurs d’emploi et les jeunes 8 9 || FORMATION 39 Dynamisme Wallon Juin 2004 © Serge Brisson Embarras du choix Séminaires au vert Par Frédéric MOSER Hôtels, châteaux, manoirs, anciennes brasseries, fermes ou grands complexes : cela n’a pas toujours été le cas, mais aujourd’hui, les entreprises ont l’embarras du choix pour organiser leurs séminaires ou leurs petites «mises au vert» dans des endroits pittoresques et remplis d’histoire. Petit tour d’horizon. Traditionnellement, les entreprises qui cherchaient un endroit calme, agréable et suffisamment équipé en matériels de présentation se tournaient vers les grands hôtels ou les rares châteaux, dont les infrastructures correspondaient à ces exigences. Mais depuis quelques années, l’offre dans ce domaine s’est considérablement étoffée, notamment grâce à l’arrivée sur ce marché des manoirs, des châteaux, voire des fermes. Nécessitant un entretien extrêmement coûteux, ces bâtiments spacieux sont bien souvent voués à l’abandon pur et simple ou à la destruction. Pour éviter cette lente décrépitude et acculés à l’alternative de mourir ou de disparaître, un nombre réellement croissant de propriétaires – privés ou publics – a pris le taureau par les cornes et, bien souvent, au prix de lourds investissements, ont transformé leurs énormes bâtisses en lieux de conférences et de séminaires, avec ce que cela implique en termes d’équipements audiovisuels (écrans LCD, micros, systèmes de gestion de salle, etc.), de télécommunication ou multimédia (téléconférences, connexions Internet haut débit, etc.). Fermes et abbayes recyclées Dans chacune des provinces, l’on retrouve ainsi ces châteaux restaurés au goût du jour, souvent calfeutrés dans un écrin de verdure et prêts à accueillir tel conseil d’administration ou telle réunion de cadres en formation. Impossible évidemment d’en faire une recension exhaustive, aussi arrêtons-nous sur l’un ou l’autre. A Court-Saint-Etienne, le château-ferme de Profondval est un ensemble de bâtiments du 17e siècle dont les anciennes écuries voûtées entourent une cour aménagée en agréable jardin. Sur le côté sud, la cour est bordée par une immense grange de 600 m2, qui se prête aisément à l’organisation de présentations commerciales, d’expositions ou de séminaires. Face aux difficultés du secteur agricole, certains fermiers se sont recyclés dans l’accueil de séminaires dans leurs murs. C’est le cas de l’Auberge de la Ferme à Rochehaut, un petit village donnant sur un méandre de la Semois, dont le propriétaire a bâti ou simplement rénové d’anciens bâtiments et les a équipés d’une véritable infrastructure (téléconférences, écrans, magnétoscopes, accès ISDN, etc.) destinée à accueillir les entreprises dans ce petit coin oublié de la Province de Luxembourg. N’ayant pas abandonné son «ancien métier», il propose même à ses convives différents plats «de la ferme». A Anhée sur Meuse, le long des rives de la Molignée, la Ferme de l’Abbaye de Moulins était autrefois une annexe de l'abbaye cistercienne qui a vu le jour en 1232. Aujourd’hui, grâce à ses nombreuses salles, elle accueille également les entreprises en quête d’un endroit reposant… pour bien travailler. A Bierges, la ferme brabançonne du Grand-Spinois s’est, elle aussi fondamentalement transformée pour recevoir les entreprises. Et pourquoi ne pas opter pour un lieu encore plus original… comme l’ancienne distillerie de Biercée à Thuin… l’unique distillerie belge d'eau-de-vie et de liqueurs de fruits, toujours fabriquées dans les règles ? A côté de ses produits phares – l'Eau de Villée, la Poire Williams N°1 et le P'tit Peket – elle propose aussi des salles aménagées (lignes ISDN, vidéoconférences, etc.) pour recevoir séminaires et réunions. Et puis, bien sûr, il a endroits de séminaires plus connus, tels que l’Eurospace Center, le gigantesque complexe de Charleroi-Expo, Eurovillage Ardennes, l’Arsenal de Namur, le château de Harzé à Aywaille ou encore Euregio-Business Center à Liège. || 10. Depuis quelques années, souvent au prix de lourds investissements, de nombreux châteaux (ici le Château de Limelette), manoirs, anciennes brasseries, fermes… sont venus considérablement étoffer l'offre des lieux de conférences et de séminaires Liens utiles : www.dreamit.be www.semindex.be © Serge Brisson www.liegecongres.be www.meetingpointbelgium.be 40 RUBRIQUE || ECOGESTION Cosetech Les services de l’ISO 14001 Un système de gestion de l’environnement est-il obligatoirement réservé au secteur de la production ? La preuve que non avec Cosetech, entreprise de services qui dispose d’un ISO 14001 depuis 2002. André Delhez, gérant-directeur, nous explique son système de gestion. Dynamisme Wallon Juin 2004 Propos recueillis par Denis VASILOV André Delhez : "Nous avons intégré dès le départ dans notre manuel qualité bon nombre d’éléments environnementaux" bon nombre d’éléments environnementaux. Il s’agit surtout de conscientiser les gens qui travaillent pour nous. Cette certification permet de montrer que l’environnement compte pour notre société, tant pour les employés que pour les extérieurs. Je dirais d’ailleurs que la philosophie est plus importante que le certificat luimême… Dynamisme wallon : Monsieur Delhez, votre entreprise en quelques mots, quelques chiffres ? André Delhez : Notre entreprise existe depuis août 2001, et a pour activités la coordination santé et sécurité sur les chantiers mobiles ou temporaires, la formation en sécurité, qualité, environnement, épuration et transport. Nous employons 8 personnes, plus une équipe d’une vingtaine de formateurs réguliers. Nous sommes situés à Theux et à Welkenraedt. Nous disposons de certifications sécurité depuis 2001 et des certifications qualité ISO 9001 et environnement ISO 14001 depuis 2002. La gestion de l’environnement, un aspect important dans votre entreprise ? Nous disposions déjà de certifications sécurité et qualité. La certification environnementale est arrivée en suite logique. La qualité, la sécurité, l’environnement ont des aspects en commun. Nous avons d’ailleurs intégré dès le départ dans notre manuel qualité Concrètement, vous vous y êtes pris comment ? Nous avons tout réalisé en interne nous mêmes. Nous avons construit un système simple avec des indicateurs et des rapports qui permettent une auto-évaluation rapide. Quels avantages retirez-vous concrètement du système ? Au sein de la société, il s’agir surtout d’une qualité de vie supérieure. Nous trions nos déchets via 4 poubelles, nous prenons en compte les différents aspects environnementaux dans une logique d’amélioration continue : prochainement nous allons changer le type d’éclairage des bureaux et utiliser des peintures non-toxiques. Un de nos buts dans quelques années est de construire un bâtiment éco-efficient pour notre société, en obtenant la totalité des primes existantes au niveau de la Région wallonne : isolation, chauffage, matériaux,… Je dois dire également que grâce au système mis en place, nous prenons du recul, nous voyons des perspectives supplémentaires de développement. Et d’un point de vue commercial ? Notre point de vue n’est pas commercial à la base, cependant, sans vraiment être un facteur déterminant dans l’attribution de nouveaux marchés, je dois dire que le fait de posséder également une gestion de l’environnement nous aide à obtenir une crédibilité et une confiance au niveau de nos clients. Indéniablement, c’est un plus. Il nous est même arrivé d’être pris même si nous étions plus cher, grâce à notre type de gestion qui assure un haut niveau de qualité du travail effectué. A ce propos, nous trouvons même dommage que ce type de gestion ne soit pas demandé au sein des marchés publics, ce serait un plus… Si vous deviez tout recommencer, feriez-vous exactement la même chose ? Pas tout à fait. Nous ferions les différentes démarches de certification en une fois. Nous avons tout fait de manière séparée, mais pour une intégration plus rapide, traiter les 3 certifications en même temps aurait été plus efficace dans notre cas. || Cellule de coordination du "Fil de l’éco-gestion" Marcel Gehlen (responsable), Véronique Barry, Catherine Dubois, Florence Gillmann, Denis Vasilov • Tél. 010/47.19.60 • E-mail : [email protected] • www.ecogestion.be Créé à l’initiative du Ministre wallon de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Environnement, le "Fil de l’éco-gestion" vise à promouvoir des systèmes de management environnemental (ISO 14001 et EMAS) auprès des PME wallonnes. RUBRIQUE || EXPORTATION 41 La grappe Ingrédients alimentaires Sur la route des Indes Plus de 500 ans après Vasco de Gama, les Conseillers de la Cellule Marketing international ont débarqué en Inde le 30 mars dernier. Objectif de leur prémission : poser des balises pour l'organisation prochaine d'un séminaire dédié à la promotion des produits de la grappe «Ingrédients alimentaires» Dynamisme Wallon Juin 2004 Par Etienne COLLIN L'Inde compte 1,2 milliard d'habitants, dont plus de 300 millions appartiennent aux classes moyenne et supérieure qui consomment des «processed foods». Cette population devrait augmenter de 200 millions d'unités d'ici 2010 pour atteindre une taille semblable à l'Europe entière. – que la Cellule Marketing de l'UWE a sondé du 30 mars au 4 avril dernier. Premier producteur mondial de lait et dérivés, le «continent» indien produit une grande variété d'aliments (70% du PNB du pays est basé sur l'agriculture)... La part de «processed foods» augmentera rapidement dans les prochaines années et les ingrédients alimentaires seront largement demandés pour accélérer cette offre de nouveaux produits. Au cours de leur pré-mission, les Conseillers ont eu l'occasion de se rendre au ministère local en charge des «food processing industries», qui s'est dit prêt à octroyer des réductions de «corporate tax» (à 35%) et de «customs duty» (à 20%) dans certains cas de partenariats. Dans cette optique, l'Inde est en train de mettre en place un cadre juridique sur l'utilisation des ingrédients et additifs alimentaires, avec une approche plus favorable en faveur des premiers. Cet encouragement pourrait notamment se concrétiser par des tarifs douaniers plus favorables aux ingrédients naturels. C'est ce marché particulièrement prometteur pour les membres de la grappe «Ingrédients alimentaires» – et dans lequel Belovo, Prayon, Corman et Puratos/Beldem sont déjà représentés Plus loin qu'une simple prise de contacts, l'objectif de la démarche était, notamment, de poser les jalons pour l'organisation fin novembre d'un séminaire destiné à promouvoir les produits wallons dans le pays. Mais c'est au sein de la CIFTI, la division «food processing industries» de la Fédération indienne des Chambres de Commerce – un acteur important et incontournable sur le marché indien – qu'ils ont rencontré le plus d'enthousiasme pour assurer le partenariat local du séminaire (mise à disposition d'une salle de 80 personnes, mailing vers ses 400 membres et autres institutions, communication de données sur le marché…), et ce dans trois villes importantes des différentes régions (Delhli, Mumbai et Bangalore ou Hyderabad). Les marchés bulgare et/ou serbe vous intéressent ? Les bureaux collectifs de l'UWE en Bulgarie (installé à Sofia depuis plus de 5 ans) et en Serbie vous soutiennent dans votre conquête de ces marchés prometteurs : outre une représentation permanente de votre entreprise sur place, ils vous offrent une parfaite connaissance du marché et de la concurrence, les meilleures introductions auprès des industriels locaux, et de nombreux autres services (aide à la recherche de nouveaux sous-traitants, d'alliances industrielles locales…) Les deux ingénieurs bulgares sont trilingues et possèdent des introductions auprès des grands industriels belges (Umicore, Solvay…), bulgares (chimie, cimenteries, mines, ports…) et étrangers (Lukoil…). Quant au représentant serbe, également trilingue, il possède des entrées dans l'industrie pétrolière, cimentière, sucrière, alimentaire… Pour plus d'informations, contactez Pierre Goffin, Coordinateur de la Cellule Marketing international au 010/47.19.73 (0477/45.29.34) ou par e-mail : [email protected] D'ici 2010, 500 millions d'Indiens – l'équivalent de l'Europe entière – consommeront des «processed foods». Du côté des entreprises indiennes, les Conseillers ont rencontré les grands producteurs de lait Mother Dairy (2 mio litres de lait/jour) et AMUL (1,2 mio litres de lait/jour) ainsi que les représentants locaux d'entreprises belges, Dabon (Corman) et Davars (Beldem). Si les premiers recherchent activement des ingrédients alimentaires pour poursuivre leur diversification (notamment vers les crèmes glace, le fromage fondu, le beurre, les poudres de lait…), les seconds sont demandeurs de partenariats industriels. || Cellule Marketing International Pierre Goffin (coordinateur), Etienne Collin, Thierry Muschang, Guy Torfs , Jacques van Eetvelde, Chantal Van Steene • Tél. 010/47.19.73 • E-mail : [email protected] • www.uwe.be Sponsors : Arcelor, AWEX, Carmeuse, CBR, CCB, Italcementi Group, Holcim, CMI, Electrabel, Fortis Banque, Gerling NCM, Glaverbel, GlaxoSmithKline, ING, Interbrew, Lhoist, Solvay, Tractebel, UCB, Umicore. 42 RUBRIQUE || FISCALITÉ Transport routier et établissement stable : Notions incompatibles ? Nombre d'entreprises belges souffrent de la concurrence d'entreprises étrangères qui, bénéficiant notamment d'une main-d'œuvre bon marché et d'une fiscalité moins élevée, viennent conquérir des parts de marché en Belgique. Dynamisme Wallon Juin 2004 Dans le contexte de l'arrivée, depuis le 1er mai dernier, de dix nouveaux Etats Membres qui se sont vus ouvrir les portes de l'Union européenne, cette situation risque fort de s'amplifier dans certains secteurs d'activité. Dans le cadre du présent article, nous nous sommes penchés sur le cas particulier des entreprises étrangères de transport routier exerçant leurs activités en Belgique. La question se pose en effet de savoir si de telles entreprises peuvent, dans certaines circonstances, se voir reconnaître un établissement stable sur le territoire qui les soumettrait à l'impôt sur les revenus générés en Belgique. Notion d'établissement stable L’existence d'un établissement stable taxable en Belgique peut soit résulter d’une présence «matérielle» de l’entreprise étrangère par le biais d'une installation (locaux, machines et/ou outillages, ou simples emplacements d’activité) et ce avec une certaine permanence ou régularité, soit d’une présence «personnelle» par l’entremise, notamment, d’un travailleur de l'entreprise étrangère disposant du pouvoir d'engager contractuellement celle-ci dans des activités commerciales en Belgique . Le cas du transport routier Outre les cas évidents d’application positive des principes ci-dessus à l’activité liée au transport routier (par exemple la présence en Belgique d'un bureau fixe à partir duquel un salarié de l'entreprise étrangère pourrait conclure des contrats de transports de marchandises), la question plus fondamentale est celle de l’applicabilité de la notion d’établissement stable à l’activité même de transport routier. A cet égard, les conventions internationales préventives de la double imposition prévoient un régime parti- Par Charles CARLIER et David DE BACKER, Deloitte culier applicable aux entreprises exerçant, en trafic international, des activités de navigation maritime et aérienne. Bien que l'activité de ces entreprises s'étend généralement sur le territoire de plusieurs Etats, leurs bénéfices sont imposés dans l'Etat de résidence de l’entreprise. Certains pays, dont la Bulgarie, la Pologne et la Hongrie, ont étendu ce régime au transport routier international dans leur convention avec la Belgique. Les entreprises originaires de ces pays exerçant sur le territoire belge des activités de transport routier international ne peuvent donc en principe pas être imposées en Belgique sur leurs revenus tirés de cette activité même si par ailleurs un établissement stable existe au sens défini ci-dessus. Pour les autres pays, les conventions ne règlent pas spécifiquement la question. Celle-ci doit donc être examinée au regard de la notion d’établissement stable et de son interprétation. La notion d'installation fixe d'affaires couvre selon les commentaires belges des conventions internationales tout local, installation ou matériel utilisé pour l'exercice de l'activité de l'entreprise étrangère et les exemples positifs d'installation réfèrent presque exclusivement à des installations immobilières. L’activité même de transport routier, par définition mobile, semble donc difficilement assimilable à une installation fixe d'affaires qui requiert en principe l’établissement en un lieu précis avec un certain degré de permanence. Certaines activités itinérantes peuvent cependant être constitutives d’un établissement stable selon le commentaire belge des conventions et ce, à l’examen d’une certaine permanence de l’activité (cirques, marchands ambulants etc.). Quid dès lors de l’hypothèse d’une entreprise étrangère qui effectue plusieurs transports belgo-belges sur une période de temps donnée et dont le chauffeur loge sur le territoire belge au terme de chaque transport ? Même dans ce cas extrême, on se heurtera selon nous à l’exigence de fixité matérielle du lieu d’exercice de l’activité économique ce qui exclut par définition l’activité de transport. Il faut noter cependant que le cas cidessus a été appréhendé par la Belgique dans certaines conventions préventives de double imposition mais s’agissant du seul transport par navire. Ainsi, il est frappant de constater que dans la convention entre le Canada et la Belgique est évoquée l’hypothèse où les bénéfices de l’activité résultent du transport effectué principalement entre des points situés dans l’Etat qui n’est pas celui de la résidence de l’entreprise. Dans ce cas, le pouvoir d’imposition revient à l’Etat ou le transport est effectué et ce, précise le commentaire belge, sans que la possession d’un établissement stable dans cet Etat ne soit requise. Ainsi, ce qu’une entreprise de transport fluvial Canadienne ne pourrait faire entre Namur et Liège sans être taxable en Belgique, une entreprise Roumaine de transport routier peut le faire sans effet fiscal. En effet, en l’état actuel des textes, il nous faut conclure qu’à l'exception du cas où le transporteur routier étranger dispose en Belgique d'une installation matérielle (bureau de vente etc.) ou d'un représentant ayant le pouvoir de conclure des contrats au nom de l'entreprise étrangère, celui-ci ne peut, du fait de l’activité même de transport, être imposé en Belgique et ce même dans une hypothèse telle que celle évoquée ci-dessus. || Pour plus de détails sur la notion d'établissement stable, nous renvoyons à notre article paru dans le Dynamisme Wallon de juillet 2003, «Activités à l'étranger : attention à l'établissement stable taxable». RUBRIQUE || QUALITÉ 43 Nouvelle Directive Vos emballages sont-ils conformes ? Les exigences essentielles de la Directive Emballages vont trouver leur concrétisation en 2004. Ce sont quelques principes se rapportant à l’impact environnemental des emballages. Ces travaux normatifs changent radicalement la manière de les concevoir. Dynamisme Wallon Juin 2004 Par Stéphanie DUBOIS En 1994, certaines exigences essentielles relatives à la relation entre l’emballage et l’environnement ont été définies au niveau européen. Ces exigences ont été regroupées au sein d’une directive européenne, intitulée 94/62/CE, qui constitue la base du cadre légal belge. tement et une autre partiellement ; les autres normes non encore validées ont subi quelques modifications et seront à nouveau présentées début juillet à la Communauté Européenne. Si elles sont acceptées, elles seront ensuite publiées dans le Journal Officiel. Elle a pour objet d’harmoniser les mesures nationales concernant la gestion des emballages et des déchets d’emballages afin de : Quel est l’intérêt de ces normes pour les industriels ? Cette directive prévoit des mesures visant la prévention de déchets d’emballages et, comme autres principes fondamentaux, la réutilisation d’emballages, le recyclage et les autres formes de valorisation des déchets d’emballages et, partant, la réduction de l’élimination finale de ces déchets. Par exemple, un emballage doit être le plus petit et le plus léger possible, étant entendu qu’il doit continuer à remplir ses fonctions sur le plan de la sécurité et de l’hygiène tout en restant acceptable pour le consommateur. La directive 94/62/CE s’applique à tous les emballages mis sur le marché dans la Communauté et à tous les déchets d’emballages, qu’ils soient utilisés ou mis au rebus par les industries, les commerces, les bureaux, les ateliers, les services, les ménages ou à tout autre niveau, quels que soient les matériaux dont ils sont constitués. Pour concrétiser ces exigences, le Comité Européen de Normalisation (CEN) a établi 6 normes à la demande de la Commission Européenne : les normes EN 13427 à 13432. De ces 6 normes, la Commission Européenne n’en a approuvé qu’une seule complè- - L’opportunité de s’engager dans une démarche intégrée de prévention. En pratique, cela permet de passer au crible un emballage existant ou un projet d’emballage au regard de l’environnement. Ce qui s’avère être une méthode intéressante pour réduire la pollution à la source. - L’aide nécessaire dans la mise en œuvre de cette composante dans leur politique de développement durable. (Photo : FostPlus) - prévenir et réduire leur incidence sur l’environnement, - prévenir l’apparition d’entraves aux échanges, de distorsions et restrictions de concurrence dans la Communauté. La mise en conformité des emballages avec les obligations réglementaires fournit aux entreprises : Un emballage doit être le plus petit et le plus léger possible, étant entendu qu’il doit continuer à remplir ses fonctions sur le plan de la sécurité et de l’hygiène tout en restant acceptable pour le consommateur Ces normes sont-elles difficiles à déployer ? En appliquant ces normes, on peut orienter la réflexion sous une autre optique que la seule logique marketing et désormais réfléchir à une approche plus économe en terme de matière première. Ce qui peut s’avérer un bon point d’appui pour les messages que l’entreprise souhaiterait faire passer. Adresses utiles : - Fost Plus : www.fostplus.be - The European Organization for Packaging and the Environment : www.europen.be Le guide d’application Un guide d’application a été conçu pour communiquer, promouvoir et expliquer ces normes. Ce fascicule de 7 pages (téléchargeable sur www.conseil-emballage.org) aide à faire la part des responsabilités sur le plan pratique entre les différents acteurs de la chaîne, tant pour les fabricants que pour les clients. Il contient un modèle standard de conformité. || Mouvement Wallon pour la Qualité Cet article est proposé par le Mouvement Wallon pour la Qualité. Conçu sous la forme d'un réseau, le MWQ développe, stimule et encourage la recherche de l'excellence pour tous en Région wallonne. • Tél. : 081/63.49.09 • E-mail : [email protected] • www.mwq.be 44 RUBRIQUE || RECHERCHE 40 entreprises impliquées dans le 6PCRD Les chercheurs wallons à la conquête de l'Europe Le 14 mai dernier, 40 entreprises ayant déposé des projets dans les premiers appels du sixième Programme-Cadre de recherche de l’Union européenne (6PCRD) ont rencontré Philippe Busquin, le Commissaire européen à la recherche et Serge Kubla, le Ministre wallon de l’Economie, de la recherche et des PME. Dynamisme Wallon Juin 2004 Par l'équipe du NCP-WALLONIE La participation aux projets européens est primordiale car elle permet de s’insérer dans des réseaux qui offrent un accès à science, à la technologie et aux marchés. Il s’agit d’une condition indispensable pour faire progresser les connaissances de nos entreprises et développer notre capacité à innover. moment de la négociation avec la Commission. Or, contrairement aux universités, la participation des entreprises wallonnes au 5e Programme-Cadre a été relativement faible. C’est pourquoi le Ministre wallon de l’Economie, de la Recherche et des PME, Serge Kubla, a mis sur pied un plan d’action spécifique visant à inverser la tendance en favorisant la participation des entreprises wallonnes aux projets financés par la Commission européenne. Un petit pas pour la Wallonie, un pas de géant vers l'Europe Une des premières étapes a été la mise sur pied d’un point de contact wallon (National Contact Point, NCP selon l’appellation européenne). Logé au sein de l’Union Wallonne des Entreprises et actif depuis septembre 2002, le NCP-Wallonie a pour mission d’accompagner pratiquement les candidats wallons dans toutes les étapes du montage d’un projet de recherche européen du 6PCRD, ainsi qu’au Les résultats – encore partiels – relatifs aux premiers appels qui se sont clôturés au premier semestre 2003 sont plus qu’encourageants. En effet, malgré des exigences de sélection très strictes, de nombreux projets déposés à la Commission ont été retenus pour financement, impliquant la participation de près de 40 entreprises wallonnes ! C'est précisément celles-ci que le Commissaire européen à la recherche Philippe Busquin a souhaité rencontrer le 14 mai dernier. Il s'agit d'entreprises (dont une grande majorité de PME) actives dans des niches technologiques extrêmement prometteuses et qui font preuve d'une grande volonté d'ouverture à l'échelon européen. La rencontre a été l’occasion pour quatre d'entre elles d'apporter un témoignage éclairant sur leur participation aux premiers appels à projets : Alterface dans le domaine de la narration interactive du multimédia, Lasea dans le domaine du marquage au laser, Wetlands Engineering pour son projet de procédé biologique de production de colorant (impliquant notamment l'UCL) et H Phar pour son approche innovante du traitement du SIDA. Le site du NCP-Wallonie (www.uwe.be/ncp-wallonie) vous guide dans le dédale des appels à projets du 6PCRD et les procédures y afférentes. Il répond également à vos questions sur le sujet et met toute une série de ressources utiles à votre disposition. La réunion a également permis d’apprécier la participation importante des sociétés wallonnes aux projets de recherche européens du 6PCRD et de partager les expériences déjà engrangées… Pour améliorer encore la participation aux futurs appels à projets. || NCP-Wallonie Didier Paquot (responsable), Claire Demain (chargée de mission), Stéphane Waha (conseiller), Pascale Verleyen et Albena Valkova (assistantes) • Tél. : 010/48.50.39 - Fax : 010/45.33.43 • E-mail : [email protected] • www.uwe.be/ncp-wallonie Créé à l’initiative du Ministre wallon Ministre de l´Economie, des PME, de la Recherche et des Technologies nouvelles, le NCP–Wallonie a pour mission de favoriser la participation des Wallons au sixième Programme-Cadre de recherche de l’Union européenne. Le NCPWallonie est une action du plan «4X4 pour entreprendre». PUB Jigam consulting DEMAIN || COMMUNICATION 45 Lire, surfer, communiquer… Avec de l’audace, on peut tout entreprendre [Napoléon Bonaparte] Dynamisme Wallon Juin 2004 2 Rapport 2004 sur la situation de l’entreprise en Wallonie 1. A travers de nombreux indicateurs, le Rapport 2004 s’efforce de faire le point sur le profil des entreprises wallonnes et sur le cadre dans lequel elles évoluent. Le constat est que les entreprises wallonnes se développent au même rythme que leurs consœurs belges depuis la fin des années nonante. La deuxième partie du Rapport consiste en une approche sectorielle des entreprises. Du papier à la chimie, en passant par la construction, l’industrie alimentaire, les cimenteries, la sidérurgie etc : au total 12 secteurs wallons sont ainsi «photographiés». 1 >> Union Wallonne des Entreprises ([email protected], 010/47.19.40, www.uwe.be) Retrouvez votre revue Dynamisme Wallon en ligne ! 2. Depuis février 2004, Dynamisme Wallon possède son propre site Internet. Retrouvez-y tous les numéros (format PDF), dans le mois suivant leur parution, ainsi que les thèmes rédactionnels de l'année, des articles sur les succès des entreprises wallonnes, l'ensemble des interviews de chefs d'entreprises parues dans la rubrique «Itinéraire de patron», le formulaire d’abonnement et nos tarifs publicitaires. Vous pouvez également participer une fois par mois à de mini-sondages sur des sujets d'actualité… >> www.dynamismewallon.be Pratique de la création d’entreprise 3. S’adressant aux futurs ou jeunes indépendants, cet ouvrage est à jour au 31 mars 2004 et présente donc l’immense avantage d’intégrer les nouveaux «guichets d’entreprise» dans ses explications. Celles-ci sont rassemblées en 100 questions très courantes, dont aucune n’est inventée. Synthétisant les consultances réalisées auprès de 800 créateurs, l’ouvrage balaie très large et ce à divers niveaux : administratif, social, juridique, comptable et fiscal, TVA, assurances etc. En annexe est reprise une série de formulaires avec des explications précises sur les rubriques à compléter. >> Olivier Kahn et Jean-Pierre Riquet, Edition Le Solutionnaire asbl, 02/361.20.29 4 3 4. Guide Impôts & Placements L’Institut professionnel des comptables et fiscalistes agréés poursuit une bonne tradition et propose, pour la neuvième fois, le Guide Impôts et Placements. S’adressant à des spécialistes, ce grand classique intéressera également tous les contribuables que nous sommes, en faisant état de «tuyaux» importants, de nombreux éléments de jurisprudence, de nouveautés pour les exercices d’imposition 2004 et 2005. Depuis cette année, le site www.pelckmans.be/gip prolonge la version papier et propose dossiers et nouveautés apparues après la clôture de la rédaction, achevée en mars 2004. >> Editions Pelckmans ou www.ipcf.be. Un portail environnement pour la Belgique L'INS (Institut national de statistique) vient de lancer son portail environnement. Si un certain nombre d’informations sont disponibles directement sur le site – bon nombre de données sur la qualité de l’air, etc. –, il s’agit avant tout d’un outil classifiant l’information et vous renvoyant vers les sites adéquats. Au total, 26 classifications sont proposées avec des centaines d’adresses. >> http://statbel.fgov.be/port/env_fr.asp 46 DEMAIN || QUATRIÈME POUVOIR Séverine Cirlande, Rédactrice en chef adjointe Canal Z "La mentalité évolue beaucoup en Wallonie" Journaliste depuis 1998, Séverine Cirlande a participé au lancement de Canal Z il y a quatre ans. Ce projet de chaîne économique et financière porté par Roularta et le Tijd (ce dernier s’étant retiré en 2002) a aujourd’hui acquis une réelle crédibilité dans le paysage médiatique. Dynamisme Wallon Juin 2004 Par Madeleine DEMBOUR Comment les médias francophones parlent-ils des entreprises wallonnes ? Quels moyens humains et matériels investissent-ils pour couvrir l’actualité de nos PME et grandes entreprises ? Quels rôles jouent-ils dans l’accompagnement du développement économique wallon ? Canal Z vient de fêter ses 4 ans d’existence. Etes-vous perçu différemment aujourd’hui qu’il y a quatre ans ? Une chaîne économique et financière a-t-elle sa place dans notre petit paysage médiatique belge ? Quel est votre public ? Séverine Cirlande : Au début de la chaîne, il y avait une certaine réticence de nos interlocuteurs, surtout du côté wallon, où la culture de la presse est toujours encore fortement basée sur l’image «grand méchant loup». Leur réflexe était de se dire : quand les médias viennent, c’est pour relayer des aspects négatifs. Au fur et à mesure du temps, les choses se sont nettement améliorées. Récemment une entreprise qui venait de décrocher un contrat dans le cadre de la reconstruction de l’Irak, nous a appelé spontanément : cela montre qu’il y a du chemin parcouru depuis notre lancement en 2000. Nous allions en fait deux sortes de publics : d’une part, celui des patrons et cadres d’entreprise, d’autre part, celui des employés, petits porteurs d’actions etc. Nous ne sommes pourtant ni une télé de patron, ni une télé «sociale» : nous allions les deux démarches, en essayant d’approfondir nos sujets. Par exemple, quand la Sabena tombe en faillite, pour Canal Z c'est un crash social mais AUSSI un crash économique que nous tentons de décrypter, idem pour la fermeture de Cockerill… Après Le Soir, RTL, L'Echo, la RTBF et Vers l’Avenir, Dynamisme Wallon poursuit ses rencontres avec les média. Selon la règle de l'alternance écrit/audio-visuel, ce mois-ci est consacré à l’audio-visuel. Le 15 mai dernier, Canal Z a soufflé ses 4 années d’antenne. La chaîne est extrêmement atypique dans le paysage médiatique : s’attachant principalement à l’actualité économique et financière, elle fonctionne avec une équipe légère de 17 personnes. Une petite équipe qui présente la particularité d’être une rédaction bilingue français-néerlandais : une exception dans le paysage médiatique belge, qui est aujourd’hui très cloisonné de part et d’autre des frontières linguistiques. Après sa licence en sciences Politiques et un troisième cycle en relations internationales (ULB), Séverine Cirlande (30 ans) débute sa carrière mi-98 dans le journalisme, ce qu’elle a toujours souhaité faire. Après deux ans dans les coulisses de rédaction du Journal télévisé de la RTBF, puis du magazine «Objectif PME» produit par le centre de Liège, elle entre le 17 avril 2000 à Canal Z, un mois avant le lancement de cette nouvelle chaîne économique et financière. En mars 2001, elle est nommée rédactrice en chef adjointe. Notre crédibilité se ressent également au niveau des invités que nous recevons, tant dans le JT que dans notre émission Z Hebdo le week-end : les politiques et les grands patrons se rendent compte que notre télévision permet de faire passer certains messages peut-être plus pointus que dans d’autres médias davantage généralistes. Notre grosse erreur de jeunesse, les deux premières années, a été de nous focaliser beaucoup trop sur les seuls aspects purement financiers et boursiers. Nous avons évolué dans notre ligne éditoriale début 2003, en nous efforçant d’adopter un vocabulaire beaucoup plus courant, un discours plus abordable. Le but était aussi d’être moins dépendant de la conjoncture. En 4 ans, avez-vous constaté une évolution au niveau de la vie économique wallonne ? La mentalité évolue beaucoup en Wallonie. Nous le ressentons concrètement dans nos contacts journaliers avec les entreprises, qui sont nettement plus ouvertes qu’il y a quelques années. C’est sans doute aussi le résultat d’une démarche pédagogique que nous avons menée auprès d’elles, leur expliquant qu’il vaut toujours mieux jouer la transparence et communiquer, que de se fermer et de ne rien dire. Une relation de confiance s’est aujourd’hui installée avec les mondes économique, social et politique. DEMAIN Même les Flamands commencent à prendre conscience de l’esprit d’entreprendre renaissant en Wallonie. Ce n’est peut-être pas très visible par le grand public, mais c’est quelque chose que nous ressentons dans nos contacts. Comment fonctionnez-vous concrètement ? Nous n’avons pas de bureau délocalisé et réalisons tous nos sujets en partant le matin de Bruxelles, après la réunion de rédaction qui se déroule à 9h00. Le fait d’être une petite équipe de 17 personnes nous insuffle une certaine réactivité. Nos journalistes doivent être extrêmement polyvalents, passer du terrain à la présentation d’émission, la préparation des sujets etc. Le problème chez nous est de trouver des gens bilingues et dotés d’un minimum de formation économique. L’enseignement du journalisme en Belgique souffre actuellement d’un déficit de ce point de vue. Nous devons donc pallier ce manque et former nos journalistes «sur le tas». chargent des sujets flamands, et les francophones des sujets wallons. Le fait d’avoir une rédaction bilingue répond à une logique industrielle (moins de frais de personnel) mais on y gagne incontestablement du point de vue rédactionnel : cette manière de fonctionner nous permet d’être «sur la || QUATRIÈME POUVOIR 47 balle» très rapidement, et de garder une vue sur l’actualité des 2 régions. On réfléchit dans les 2 langues, on voit les différentes sensibilités, en ayant le réflexe d’analyser ce qui se passe de l’autre côté. Certains points de vue sont parfois très différents. || Canal Z Emploi salarié : 17,6 temps plein (10 hommes/7femmes). Audience : 813.000 téléspectateurs hebdomadaires, 286.000 téléspectateurs journaliers. Propriétaire : Belgian Business Television, filiale à 100% de Roularta Media Group. En octobre 2002, la société d’édition Tijd a cédé la participation de 49% qu’elle détenait dans Belgian Business Television. Personnes de contact : Journal télévisé : Séverine Cirlande 02/467.58.34, [email protected] ou [email protected] Z Hebdo : Paul Gérard : [email protected] ou [email protected] PME & Co : Dorian de Meeûs : [email protected] Votre rédaction présente cette particularité de traiter aussi bien les sujets francophones que néerlandophones. Comment cela se passe-t-il ? Toutes les interviews abordant des sujets généraux ou de compétence fédérale sont réalisées dans les deux langues pour les besoins de Canal Z et son pendant néerlandophone Kanaal Z. Nos interlocuteurs répondent donc aux questions dans une langue, puis recommencent dans l’autre langue. Dans le monde de l’entreprise, il n’y a pas de frontière linguistique : nos interlocuteurs le vivent tous les jours, et donc ils ne trouvent pas ça choquant du tout. Pour les sujets régionaux, ce sont les journalistes néerlandophones qui se A voir : - Les programmes débutent en semaine à 20h30 et le week-end à 12h00. Dans le défilant au bas de l'écran, les cours les plus récents de la bourse et les indices défilent en permanence. - Le Journal : du lundi au vendredi, à partir de 20h30 en boucle. - Z-Hebdo : chaque week-end, Paul Gérard reçoit un acteur de la vie économique, qui donne son point de vue sur l'actualité économique prise au sens large. Le samedi dès 12h, en boucle jusqu'au journal télévisé du lundi soir. - PME & Co : un magazine hebdomadaire de 6 minutes au fort contenu explicatif. Chaque jeudi, rediffusion le week-end après Z Hebdo. Comment capter Canal Z sur votre télévision ? Voir la liste des fréquences sur www.canalz.be/fr/about/ontvangst.asp Le mois prochain : Didier Hamann, rédacteur en chef de Sud Presse 48 DEMAIN || PRATIQUE Vos échéances en juillet 2004 Voici une proposition de calendrier reprenant tant les dates légales (en gras) à respecter que d’autres plus informelles (en italique), mais néanmoins importantes. Elles sont issues de l’observation de plusieurs chefs d’entreprise. A intégrer dans votre agenda pour ce mois de juillet ! Dynamisme Wallon Juin 2004 Par Olivier KAHN, Manager du réseau Espace Indépendant 065/33.60.27 ou 071/70.13.08 Semaine 27 1 2 JEUDI > Tenue du livre centralisateur (mai) > Invitation des prospects et partenaires principaux de l’entreprise [1] > Réalisation des back -up informatiques sur des supports externes. > Rangement des bureaux. VENDREDI Semaine 28 5 6 9 > Paiement de l’acompte ONSS du 2e trimestre (régime mensuel). LUNDI > Envoi des factures de ventes de juin 2004. > Réalisation des rappels de paiement. > Préparation des documents pour l’élaboration de la déclaration TVA (régime MARDI mensuel/trimestriel). > Actualisation du site Internet éventuel de l’entreprise [2] VENDREDI (1) Une fois par an, prévoyez de ranger votre espace bureau : - Fixez-vous comme objectif de supprimer tout ce qui est visible et qui n’a été utilisé durant les derniers mois. - Réorganisez votre bureau selon les règles de confort : luminosité suffisante, surface de travail vierge, réparations et entretiens de peinture, électricité,… - Actualisez votre système de classement : archivage des documents anciens, mise en place de nouveaux dossiers suspendus éventuels,… (2) Contrôlez l’actualité de toute : - Date reprise sur votre site - Noms (de produits, de partenaires) - Adresses ou coordonnées diverses. Prévoyez un petit relooking du site (couleurs) pour indiquer à des visiteurs qu’il y a du «neuf». (3) Chaque secteur connaît des marges spécifiques (rapport entre ventes et achats) : - Contrôlez que les vôtres y correspondent ; - Analyser leur cohérence et stabilité dans le temps ; - Prévoyez (en vue d’un contrôle fiscal éventuel) les explications éventuelles en cas de fluctuations. La rentabilité des marges reste le premier réflexe des contrôleurs fiscaux. Semaine 29 12 15 > Paiement du 2e versement anticipé (fiscal). > Dépôt du questionnaire statistique de juin (entreprises industrielles). LUNDI > Paiement du précompte professionnel de juin et du 2e trimestre (régime mensuel et trimestriel). JEUDI Semaine 30 > Dépôt de la déclaration spéciale TVA intracommunautaire du 2e trimestre. > Dépôt du listing intracommunautaire du 2e trimestre. > Dépôt de la déclaration Intrastat de juin. Dépôt de la déclaration TVA de juin / 2e trimestre 2004 MARDI > et paiement du solde (régime mensuel/trimestriel). 20 9 > Analyse des résultats marketing et comptables du 2e trimestre. (4) Les comptes annuels doivent être soumis à l’Assemblée Générale dans les 6 mois qui suivent la clôture de l’exercice comptable et être déposés à la Centrale des Bilans dans les 30 jours qui suivent leur approbation par l’Assemblée Générale. Les comptes annuels sont déposés sur papier ou sur disquette (pour envoi postal ou par dépôt aux guichets de la BNB. Les sanctions, en cas de non-dépôt, sont sévères : - Sanction pénale : une amende de 250 à 50.000 euros. - Sanction civile : le préjudice subi par les tiers est, sauf preuve du contraire, présumé résulter de l’omission de déposer ses comptes annuels dans le délai légal. La responsabilité en jeu est donc importante. - Sanction administrative : de 25 à 250 euros par mois de retard. Il y aura dissolution judiciaire des sociétés qui, pour trois exercices consécutifs, n’ont pas respecté l’obligation de déposer leurs comptes annuels. VENDREDI Semaine 31 29 30 > Contrôle de la cohérence des marges sur produits/services vendus, stocks, coefficientss sectoriels Extraits du "Planning de l’Indépendant et du Dirigeant d’entreprise" [3] JEUDI > Paiement du solde ONSS du 2e trimestre 2003. > Dépôt des comptes annuels sociétés (si clôture au 31 décembre 2003) [4]. VENDREDI 1/1 PUB ING BANQUE 1/1 PUB ABX LOGISTICS